"Ça ne te rend pas malade que les Nordiques aient gagné la coupe Stanley un an après être partis de Québec?" interroge Jon Bartlett, le Néo-Brunswickois transplanté à Ottawa derrière le projet Rhume. Oui, bon, ne tournons pas le fer dans la plaie. Intitulé Jeu de puissance, le deuxième essai du groupe propose une trame rock solide sur laquelle Bartlett étale un joual québécois sens dessus dessous, se représentant sur sa pochette vêtu d'un objet de convoitise pour plusieurs nostalgiques: un gilet des Nordiques, d'où l'allusion à la défunte équipe. "L'Express de Fredericton a longtemps été le club-école des Nordiques, alors ils furent mon équipe de hockey favorite pendant un temps, jusqu'à ce que je me tourne vers les Oilers, pour pouvoir compter sur une équipe qui gagnait de temps en temps…" Sadique, va!
S'extirpant un court moment de ses manuels scolaires – Bartlett étudie l'administration à l'Université d'Ottawa -, le musicien se voit confronté à son oeuvre, qui, il faut bien l'avouer, semble tourner en dérision la culture québécoise dans tout ce qu'elle a de plus typiquement réductrice. "C'est juste une idée que j'ai eue, une sorte d'hommage à la culture québécoise par un groupe anglophone; je trouvais ça amusant, mais ce n'est pas sérieux, il ne faudrait pas m'en vouloir parce que je déconne un peu avec le joual et avec les stéréotypes, j'espère que c'est plus de la fascination que de la haine qui anime ceux qui écoutent notre musique", se défend-il. S'étendant un moment sur les racines étymologiques d'expressions populaires telles que "câline de bine", Bartlett conclut rapidement sur le volet culinaire de son intérêt pour le Québec, un autre cliché assumé: "La poutine, je voudrais en manger tous les jours. Il faut absolument que tu écrives que la meilleure, c'est celle du casse-croûte Les Connaisseurs à Tadoussac. T'es déjà allé? Ils utilisent du vrai lard, c'est vraiment fantastique (rires)." Bartlett et ses musiciens seront à L'Arlequin le 21 juin en compagnie du groupe de Québec Les Goules, participants au concours Envol et Macadam dont le premier album paraissait la semaine dernière et dont nous vous reparlerons sans doute d'ici peu.
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À propos d'Envol et Macadam, c'est le samedi 22 juin que sera couronné le grand gagnant de ce concours annuel qui récompense les meilleures formations émergentes de la province. Bien que certains participants demeurent à confirmer au moment de mettre sous presse, on peut d'ores et déjà annoncer que les formations Plastic Light (rock humoristique), Les Chiens bleus (rock franco), Buildings (alternatif) et Sandwich seront de la grande finale.
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D'autres participants à Envol et Macadam monteront sur scène cette semaine, soit Sirius, dont deux des membres sont des anciens de la formation locale Gloria. Inspiré de Radiohead, Depeche Mode et The Cure, leur rock fera vibrer le quartier des centres commerciaux de Sainte-Foy, situant l'épicentre du séisme au Liquor Store, le 26 juin.
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À noter que la tournée canadienne du groupe Hatebreed a été annulée pour des raisons qui demeurent inconnues. Cependant, le promoteur local promet que le groupe sera parmi nous aux alentours du mois de septembre. Faudra patienter.