De nos jours, il me semble que la seule certitude qu'on puisse avoir, c'est qu'il n'y en a aucune. Sauf peut-être en mathématiques, et encore, à regarder l'état du monde, on en vient parfois à se demander si deux et deux font toujours quatre.
Les certitudes, on devrait laisser ça aux fanatiques, aux dévots, aux étroits d'esprit et aux extrémistes, tels que les courageux justiciers masqués qui manifestaient contre la Fête du Canada la semaine dernière.
En voilà une belle bande pour qui le discours est sans équivoque: si ça va mal au Québec, c'est uniquement la faute des Anglais. Si vous n'êtes pas convaincu, que vous croyez que les Québécois ont eux-mêmes quelque chose à y voir, ne serait-ce qu'un tout petit peu, et ce, sans même écarter la part de vérité que contient leur discours, vous êtes automatiquement rangé au rayon des suppôts d'Ottawa, des traîtres à la nation, des infâmes fédérastes. Une posture aussi débile que celle des défenseurs aveugles du désormais huitième plusse meilleur pays du monde.
J'ai d'ailleurs une excellente anecdote à ce sujet. De quoi vous assurer du sérieux de ces types.
Il y a quelques années, je faisais mes premières armes dans le milieu des communications en animant une émission quotidienne sur les ondes de la station radiophonique de l'Université Laval. Deux membres du MLNQ nous avaient alors fait parvenir un tract dont le contenu se résumait par: il y a un complot émanant d'Ottawa visant à ne mettre en place que des animateurs fédéralistes sur les ondes de la radio de Québec le midi.
Yesse, me suis-je alors dit, des conspirationnistes comme on les aime.
Flairant le bon filon, j'invite les énergumènes à mon émission et passe une bonne demi-heure à me payer leur tête. Tellement absorbés par leur discours sans queue ni tête, nos deux pauvres gaillards arrivent à peine à saisir que je me moque d'eux et il leur faudra écouter l'enregistrement de l'entrevue (que je leur avais courtoisement fourni) pour enfin comprendre que ma question "Croyez-vous aussi aux extra-terrestres, tant qu'à y être?" comportait une dose certaine de sarcasme. Ont suivis des mois d'intimidation téléphonique, d'enquêtes à mon sujet auprès d'autres membres de la station et d'incessants coups de téléphone où on demandait à parler à un certain "speak white Desjardins". Édifiant, n'est-ce pas?
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On a évacué le débat au profit de l'affrontement, on ramène tout à la morale qui est forcément manichéenne, vous ai-je déjà dit dans une autre chronique, citant approximativement le penseur français Alain Finklekraut qui, lui aussi, prône le retour à une position centriste, au doute constant.
Malheureusement pour lui, vous et moi, aussi absurde et improbable soit l'affirmation, si elle sert à défendre un point de vue jugé juste, elle est impérativement recevable et ne doit en aucun cas être discutée.
C'est le retour de la pensée totalitaire qui n'admet qu'une seule vérité alors qu'il y en a pourtant plusieurs.
Parmi celles-là, on constate qu'au Québec, on rejette constamment la faute sur les autres plutôt que de se prendre en main, parce que c'est tellement plus facile et, surtout, rassurant.
Par exemple, si un homme ne se trouve pas de travail, c'est la faute des quotas d'embauche discriminatoires en faveur des femmes. Si la criminalité augmente, c'est la faute des immigrants qui, eux, rejettent la faute sur les "locaux" qui les poussent à la criminalité par la ségrégation morale, le racisme, la ghettoïsation et la discrimination silencieuse. S'il y a 300 mises à pied dans une usine, c'est la faute au patron qui veut s'enrichir; ce dernier rejetant le blâme sur le syndicat dont les exigences dépasseraient l'entendement. Et pour ce qui est de l'avenir du Québec, entre fédéralisme et souverainisme, disons seulement que les positions sont bien campées et plutôt irréconciliables…
Dans tout cela, qui a raison et qui a tort? Posez-vous la question, mais n'y répondez pas tout de suite, laissez-la en suspens, juste pour voir.
Ça fait peur, hein?
On dirait que c’est le propre de chaque être humain que de mettre la faute sur les autres. Même moi qui écris ces lignes aujourd’hui, il m’est arrivé et m’arrive encore d’oublier ma part de responsabilités dans certains événements. À la minute que le problème est trop gros ou dérangeant, on s’en lave les mains. Cependant, je connais un remède (individuel et à long terme bien sûr) qui fonctionne. À la fin d’un journée, confrontez vous vous-même devant le miroir. Ça fait mal (on ne peut se mentir bien longtemps), mais le lendemain, on tente de faire du mieux que l’on peut pour ne pas avoir à se retaper dessus soi-même. Pour en venir aux gens dont vous parliez dans votre article, il est clair que ce sont des extrémistes qui n’ont pas un discours intelligible. Notons que je suis une souverainiste pure et dure, mais je suis capable d’agir autrement que par la violence, par l’oppression et le harcèlement.
La bonne réponse ne se trouve jamais totalement bonne et personne n’a complètement la bonne réponse. La vérité se retrouve parmi parmi un noyau central de toutes les vérités émises. Personne n’a totalement raison, ni totalement tort.
Cependant, la réponse se situe à quelque part entre les solutions. Avez-vous déjà trouvé une solution parfaite? Moi pas, elle comporte toujours des côtés négatifs. C’est comme une personne, cependant, selon nos besoin, nos tolérances, il y a des personnes qui conviennent plus à certaines et il y en a qui conviennent plus à d’autres. Une chance, ainsi, nous ne voulons pas tous le même mari ou la même femme. Et , nous ne sommes pas du même avis, concernant la politique, ce qui nous amène à discuter et négocier pour une meilleure solution.
Cet extrait de la célèbre chanson qui a marqué ma jeunesse est à l’image de la teneur des propos de l’édito de cette semaine!!! Je crois effectivement qu’au Québec (je ne peux pas dire pour ailleurs), les gens ont de la difficulté à prendre leurs responsabilités. La meilleure preuve est le système de « no fault » du système routier! même dans les cas les plus évident , personne n’est responsable!!! Il serait intéressant de remonter l’histoire québécoise pour connaître les sources de ce phénomène sociologique. Pour ma part, je déplore cette tendance puisqu’il n’y a rien de mieux pour forger un caractère et un tempérament que de se faire taper sur les doights de temps en temps à causer d’une gaffe. Peut-être que nos ministres et fonctionnaires seraient plus avertis et plus productifs s’ils étaient responsables de leur rendement et de leurs actions de facon réelle! car on s’entend que la responsabilité ministérielle n’est que de la poudre au yeux!!! Donc, je vois d’un bon oeil la révision que fait le gouvernement Charest si cela peut aider les Québécois à se responsabiliser!!
Je dois vous dire, j’ai trouvé une chose particulièrement troublante cette année. La marche contre le Canada lors de la fête de notre pays…, par des citoyens de notre pays! En voyant ce cas, bien qu’inoffensif en surface car il fut présenté dans une manière « civilisée » et il n’y a eu aucune répercussion par la suite car les gens semblent blasés d’entendre le même discours, je me dis: s’il fallait que notre monde dégringole à celui semblable du Moyen-Orient ??? Je trouve audacieux et admirable de voir (même si ça semble illusoire dans un vrai contexte- je suis tout de même réaliste!-) Israël et la communauté palestinienne tenter de réparer leurs différences. Eux, ils ont un problème sérieux à guérir. La violence incessante est décidément trop longue historiquement, géographiquement, religieusement et trop dure pour régler en deux ou trois ans. Mais ici, nous avons tout à notre disposition pour être un peuple heureux, uni et florissant… Si seulement nous mettions fin à cette stupide rivalité entre Canadien anglais et Canadien français une fois pour toutes ! Nous l’avons notre communauté francophone, le monde entier nous connaît comme une communauté à prédominance française… Alors quoi de plus ? De dire de ces « justiciés masqués » qu’ils sont « courageux » est extrêmement honteux ! Je trouve la réaction de Pierre Falardeau à l’égard de Plume Latraverse car ce dernier est allé à Ottawa se présenter en spectacle, hyper absurde et incroyablement triste. Parce qu’un artiste francophone veut divertir ses frères et soeurs du reste du pays, on devrait lui cracher dessus, c’est d’un manque de savoir vivre et d’ouverture d’esprit inconcevable…! Les vrais courageux sont ceux qui sont capables de dire ouvertement, haut et fort : Oui je suis Québécois !
Mais je suis aussi Canadien ! Et avant tout, je suis citoyen de la terre ! Le jour où l’homme s’est établi des barrières a été le premier pas vers sa destruction !
Voilà la vraie certitude aujourd’hui: tu payes, tu as.. .et une autre certitude, c’est que peu importe qui est au pouvoir on va payer et toujours plus. On n’a pas le choix de toute facon; le pays est tellement endetté. Voilà des certitudes. On nous donne une chose d’une main, mais on vient en prendre deux de l’autre main…on est perdant sur toute la ligne que ce soit PQ ou Libéral ou autre. Une seule certitude on va payer….un peu décourageant non???? où est la solution à ce problème.Bien, une fois pour toute faire vraiment le déficit zéro et arrêter de nous cacher des choses au gouvernement. Je fais référence aux fameux 4 milliards de dollars de l’héritage du PQ aux dernières élections…pourtant à les écouter il n’y avait pas de problèmes…!!!
Parce que les médias les leur confirment par une couverture à nulle autre pareille; parce qu’ils ont la priorité, en regard de l’attention et du soutien médiatiques, les capotés et les gazés, les fanas et tous les kamikazes de l’ordre et de la paix, ces «vaches folles» en liberté n’ont pas à douter de leurs certitudes. Depuis la chute du mur de l’Est et la panique des coincés, le 14 avril dernier, imaginer, par exemple, une manchette sur le leadership de Monsieur Jean Charest à Charlottetown, c’est peine perdue. J’oserais même avancer, sans l’ombre d’un doute, que c’est contre-indiqué et non-avenu! C’est plutôt le grandiloquent micro sans fil de la Capitale Nationale qui, tirant du coran de sa démagogie, un extrait de l’épître de Duplessis à ses galériens, a vidé vos réservoirs. Et c’est avec «çàa que vous avez tapissé nos écrans et beurré vos croûtons de potins. Comment pouvez-vous alors frapper d’une main gantée de fer, ceux que vous timbrez des pires épithètes alors que simultanément, vous leur tendez l’autre main, cette main gantée de velours qui les accueille et les comble, par la visibilité gratuite et la commandite propagandiste dont vos reportages les gratifient et les honorent? Quand et comment ces cervelles obèses cesseront-elles de nous infliger les sévices de leurs disgracieux débordements alors que ce sont vous les scribes, les kodaks et les caméras de l’info qui les nourrissez et les gavez? Votre sortie d’aujourd’hui me semble certainement douteuse puisqu’elle véhicule le double message de l’ambiguïté et de l’ambivalence, cette intolérance tolérante du mépris respectueux! Mais enfin, je vous l’accorde, je suis très conscient qu’en réagissant ainsi, j’ai joué votre jeu et le leur. Par contre, sachez que je ne l’ai pas fait pour augmenter mon pouvoir de surenchère… Sans rancune!
En réaction au dernier texte de M. Desjardins de même qu’aux huées produites par Billy Bragg lors de sa prise de position constitutionnelle à Québec…
Qu’un artiste venu d’ailleurs tente de convaincre les Québécois que le nationalisme canadien a une raison d’être, mais pas les Québécois, voilà la meilleure façon pour un chanteur engagé de s’engager sur voie dangereuse… Billy Bragg nous l’a démontré au Festival d’été jeudi soir dernier (10 juillet). Comparer les nationalisme québécois au fascisme italien d’il y a 60-70 ans, tout en flattant le nationalisme multiculturel canadien, c’est un peu fort. Le nationalisme multiculturel n’est pas nécessairement mieux. Il suffit de se tourner vers nos multiculturels voisins du sud pour s’en rendre compte. Le nationalisme peut être bon comme il peut être dangereux, peu importe sa variante, peu importe ce qu’en pensent les chanteurs engagés venus d’ailleurs nous dicter qu’en penser et peu importe leur notoriété. De là toute l’importance de rester pragmatique, comme disait M. Desjardins dans sa dernière chronique. Être pragmatique, c’est refuser de se faire dicter sa position personnelle. C’est se responsabiliser en la trouvant par soi-même, tout en s’ouvant à celle des autres.
Dites vous bien que ce soit le PQ ou PLQ qui soit au pouvoir, ça change rien; tout n’est qu’une risée tout comme dans la vie, moi j’essaie de ne pas me casser la tête à savoir pourquoi ,qui, quand , comment? j’aime mieux ne pas critiquer ou essayer de trouver les réponses inutiles, la vie est trop courte.
Eh bien , je pense qu’il y a encore des choses qui sont certaines, car si je dis que rien n’est certain, c’est que ce que je dis n’est pas certain et donc, c’est incertain que tout est certain et donc , il y a des choses qui sont certaines. Bref, je pense que dans le monde qui a toujours existé et qui existe, et ça n’a pas changé, il y a toujours des choses plus ou moins certaines et de vérités plus ou moins certaines. C’est presque la certitude que tout est incertain. L’information peut être certaine à un moment donné, mais elle évolue dans le temps. Ce qui est vrai peut devenir faux, mais en fait, tout n’est jamais vrai, ni totalement faux. C’est toujours plus ou moins vrai ou plus ou moins faux. En fait, je compare cela à une courbe de normalité, à la loi de la moyenne, où tout se place à un quelconque endroit sur la courbe de la normalité.
L’être humain est, de par sa nature, un être foncièrement insécure. Tout au long du périple de sa vie, il recherchera et adhérera à des écoles de pensée, des courants philosophiques ou politiques qui refléteront ce qu’il ressent au plus profond de lui. C’est pourquoi il y aura toujours autant de vérités qu’il y aura de gens. Évidemment la diversité de ces croyances ne peut faire autrement que de favoriser l’émergence d’opposition, de débats et parfois, ce qui est davantage déplorable, de tensions carnassières. Qu’on soit d’un côté ou l’autre de la barrière, on tend fréquemment à imposer ses choix, ses préférences aux autres, non pas parce qu’on est cruel, dictateur ou à la limite, arriéré, mais parce qu’on est certain d’avoir raison, de détenir la vérité et connaître ce qui est bien pour tous. L’être humain est aussi foncièrement intolérant, probablement un bogue dans la composition de son génome humain. Toute sa vie durant, il doit combattre sa fâcheuse manie à dénigrer tout ce qui n’est pas de sa facture ou en accord avec son idéologie. À preuve, ces expressions aux couleurs discriminatoires et totalitaires; Pitbull de séparatistes, suppôts d’Ottawa, souverainistes bouchés des deux bouttes, infâmes fédérastes, ect… ne sont-elles pas un reflet non-reluisant des méandres obscurs de notre nature trop… humaine?… Cela fait partie du processus de «croissance personnelle» dont chaque individu a à faire face dès sa naissance.
Apprendre à écouter les autres, à faire preuve d’empathie et de respect….Pas facile ni pour vous, ni pour moi, parfois!
Je trouve que notre vie est si belle et courte, ne la détruisons pas avec du négatif. Je pense que tout problème se résout le temps venu et nous cherchons trop ce qui complique cette sociétié. Et arrêtons de mettre la faute sur tout le monde, je crois qu’on fait notre bonheur et malheur par nous même. Donc, vivez votre vie au maximum et laissez tomber les gens qui ne valent pas la peine.
Je les trouve plutôt sympathiques nos fanatiques, de quelque allégeance qu’ils soient. Si Pierre Falardeau (je l’aime bien moi, excusez ! ) ne mettait pas un peu de couleur dans cette drabe fête du Cadenas, il n’y aurait pas grand chose aux nouvelles du soir du 1er juillet, à part le gros gâteau Kraft, gracieuseté de Rope Narine. Mais je suis aussi un partisan du juste milieu: j’accepte sans rechigner les parades pour les Rocheuses du toccart bouffon fédérat, Guy Bertrand. Vous voyez , même dans le fanatisme, on peut couper les poires en deux…