Drôle comme les preachers se révèlent souvent les plus fieffés pécheurs. Comment ceux qui font la morale et donnent des leçons se retrouvent presque inévitablement pris dans un piège qu'ils ont eux-mêmes posé.
Parmi ceux-là, comptons désormais Alain Dubuc, ancien éditorialiste en chef à La Presse, aujourd'hui président et éditeur du quotidien Le Soleil.
C'est jeudi dernier, en se portant à la défense de son éditorialiste Julie Lemieux, que le patron du quotidien s'est peinturé dans le coin. Prêchant une chose après avoir fait son contraire, il écrivait: "Le Soleil, en tant que média d'information, est soucieux de respecter, d'encourager et de défendre la liberté d'expression." Pourtant, comme le rapportaient des sources à l'interne, la direction du quotidien aurait, quelques jours plus tôt, intimé Jean-Simon Gagné, son chroniqueur de longue date, d'amputer sa chronique hebdomadaire. À défaut de quoi, elle serait retirée.
L'affaire a même débordé jusque sur les ondes où on a lu des extraits du fameux papier, finalement éliminé, alimentant le vicieux combat qui oppose André Arthur et Jeff Fillion au quotidien, ses journalistes et sa direction.
La chronique "interdite" que signait Gagné ne renfermait pourtant rien de bien offensant. Au contraire. L'auteur y exprimait un simple point de vue, dénonçant l'extrême paradoxe du Festival aérien de Québec qui, en exposant des avions de combat servant à estropier des enfants à l'autre bout du monde, contribue à générer des fonds pour la Fondation Tanguay, dédiée aux enfants handicapés d'ici…
Le chroniqueur n'avait apparemment commis aucun impair majeur, ne rapportant que des faits, pas plus qu'il n'avait versé dans un crypto-souverainisme de bas étage qui aurait immanquablement irrité ses patrons dont on connaît les allégeances politiques.
Mais pour enfoncer le clou, c'était la seconde fois en quelques semaines que le même commanditaire se voyait l'objet de railleries de la part de journalistes du Soleil. En effet, chez Ameublements Tanguay, on n'avait pas encore digéré les propos d'un collègue qui, sillonnant les rivages du lac Saint-Joseph, s'étonnait de la beauté de la résidence d'été de Monsieur T., alors qu'en ce qui concerne l'architecture postapocalyptique de ses magasins, l'homme d'affaires démontre qu'il a plutôt des goûts douteux.
Si on en croit le Syndicat des journalistes, qui aurait déposé un grief s'appuyant sur les allégations suivantes, le service des ventes du Soleil aurait été en pleine opération de séduction au moment où Gagné devait publier son texte, ce qui aurait possiblement nui à toute tractation avec le vendeur de meubles. Une écharde dans le pied des peddlers. Alors on aurait coupé le texte, paf, jeté.
Attendez, là, j'ai comme oublié… Le Soleil serait soucieux de quoi, déjà?
"Nous croyons que [la] liberté d'expression doit respecter des balises que se donne une société démocratique", palabrait encore l'éditeur dans le même texte cité plus haut, toujours en guise d'appui à Julie Lemieux, laquelle poursuit les animateurs Arthur et Fillion, qui l'ont, il faut dire, passablement traînée dans la bouette.
Est-ce que pour Alain Dubuc la liberté d'expression des autres s'arrêterait où la société (concept pour le moins flou) le commande, alors qu'à la direction du Soleil, la liberté des chroniqueurs s'estomperait là où commence le service des ventes? Remarquez, ils sont libres de faire ce qu'ils souhaitent, ce sont eux les patrons et rien ne les en empêche, à part peut-être deux ou trois principes d'éthique journalistique…
Sauf qu'il faudrait peut-être, pour ne pas nuire à la crédibilité de son journal, que l'éditeur et président cesse de se porter à la défense de la vertu. Sinon, il risquerait d'avoir l'air, si vous me permettez la lubrique analogie, de Mgr Ouellet étendu sur le lit érotique du Lady Mary-Ann.
Surtout que Gagné n'en est pas à son premier bras de fer avec la direction du Soleil. Toujours selon nos sources, les patrons auraient réservé le même sort à une autre de ses chroniques, six mois plus tôt, pour d'autres motifs qui n'ont cependant rien à voir avec un client du journal.
On aurait même indiqué à Gagné que l'espace de liberté que Le Soleil est prêt à lui octroyer n'est pas aussi vaste que celui dont il souhaite disposer.
C'est peut-être qu'ils n'apprécient pas les visées un tantinet gauchisantes – pour ne pas dire humanistes, ou pire, altermondialistes! – du chroniqueur qui traite d'autre chose que des nombrils à l'école. Essayons de les comprendre, il peut parfois devenir désagréable de se faire rappeler, d'un cocktail à l'autre, que sévit dans ses rangs un esprit subversif. "Un communiste pro-Ben Laden", comme dirait Fillion.
Mais la réaction demeure incompréhensible, surtout lorsqu'elle émane d'une administration dont le chef écrivait, peu après son arrivée à Québec, que "dans une société de plus en plus éclatée, moins monolithique, il est également fondamental qu'un quotidien puisse refléter la diversité et la variété des points de vue".
Je vous laisse tirer vos propres conclusions, mais suggérons au passage que, dans la constante refonte qui s'opère au Soleil depuis plus de deux ans, on propose comme nouvelle devise: Faites ce qu'on dit, pas ce qu'on fait.
Je suis plus ou moins d’accord avec ce que vous écrivez. C’est certain que le président du Soleil a commis un impair. Il aurait dû permettre à son chroniqueur d’émettre une opinion sur le festival aérien d’autant plus qu’elle n’était pas si méchante que cela. Et surtout, elle était fondée selon moi. Mais je fais quand même une différence entre ne pas publier un article pour ne pas froisser un commanditaire (ce que bien des médias font) et faire de la diffamation sur les ondes. Parce que c’est bien ce que Jeff Fillion a fait dans le cas de l’éditorialiste du Soleil. Il a raconté des choses qui étaient totalement fausses sur elle sans même lui donner la chance de s’expliquer. Qu’est-ce qui se passerait si un bon matin on avait à la Une du Soleil un article racontant toutes les conneries que Jeff Fillion a fait en empirant et même en contant quelques menteries. Je pense que ça ne passerait pas. C’est exactement pourquoi Le Soleil poursuit et je pense qu’ils ont raison. Des animateurs comme Jeff Fillion et surtout André Arthur ne méritent pas d’être écoutés. Ils ne font que déformer la vérité et imposer un point de vue qui est totalement faux et exagéré. Le pire dans tout cela, c’est qu’ils ont un vaste public.
Je ne crois pas que M. Desjardins puisse donner des leçons à qui que ce soit, lui qui représente un journal qui n’hésite pas à publier des photos de personnes sans leur consentement (Cyberpresse -26 septembre 2002) et qui confie toute la gestion à des salariés et toute la création à des pigistes (La Presse -7 mai 2003). Désolé.
Que dire de plus. Enfin un texte digne d’un ennemi public #1.
Il ne vaudrait pas faire un cas isolé de cette façon de faire des médias. À part la SRC, le seul revenu des médias est la pub. Plusieurs journalistes, se censurent eux-même pour ne pas déplaire à la direction. Dans d’autres cas, les journalistes servent trop bien les gros annonceurs.
Par exemple, pour restrer dans l’exemple d’Ameublement Tanguay, à l’époque où l’entreprise dirigait une équipe de la Ligue américaine, même si les assistances étaient désastreuses et l’intérêt complètement nul, l’équipe était couverte comme une équipe de la Ligue nationale: journalistes sur la route, articles toujours bien placés et aucune critique sur la situation désastreuse. Les journalistes se sont mis à critiquer un mois avant que l’équipe déménage.
Vous me direz que ce n’est que du sport, mais l’exemple est flagrant et peut s’appliquer dans d’autres domaines d’actualité où les journalistes sont, pour le moins, plus discrets.
De la désinformation, il y en a partout, dans tous les médias. Que ce soit cet article du Soleil où dans tout autre média. Il y en aura toujours. Essayez de me faire accroire qu’un chroniqueur du Journal de Québec (ou de Montréal) aurait pu donner sa propre opinion sur Star Académie, ben voyons ! Nous savons tous que ces magazines et journaux de Quebecor ne servaient qu’à mousser l’émission en tant que telle. Où est la critique là dedans ?
Même chose dans d’autres domaines. Concernant Fillion et Arthur du côté de la radio, il est vrai qu’on ne puisse être toujours d’accord avec eux. Ils nous font surtout réagir en critiquant divers événements ou personnes. C’est bien que certains osent dénoncer certaines choses, mais il n’ont bien sûr pas toujours raison eux non plus. Concernant la désinformation, ceux-ci vivent comme les autres des publicités qui passent sur leurs ondes. On entend régulièrement ces animateurs vanter les mérites d’un commanditaire, normal, c’est eux qui paient. Comme tant d’autres, ils sont « corrompus » à un certain niveau. À qui faire confiance alors ? Es-ce que ces animateurs iront vraiment critiquer leurs commanditaires ? Tout comme Quebecor, Genex Communications, bien que plus petit, touche de plus en plus à divers domaines (revues, radio, équipes sportives, Internet, etc.), et le tout, qu’on le veuille ou non, mènera à un certain contrôle de l’information comme Quebecor sait si bien le faire. À quand un journal quotient pour les auditeurs de CHOI ? Bien sûr, nous aurons un contenu différent, mais le tout revient au même. Alain Dubuc y est sûrement allé un peu fort, mais pour protéger ses arrières, ça se fait un peu partout malheureusement ! Et les lecteurs ou auditeurs se font bien avoir au bout du compte !
Nous avons la chance de vivre dans un pays où on a le droit à nos opinions. Il est triste de voir que dans le milieu journalistique, on ait le droit de priver quelqu’un de son droit de s’exprimer pour éviter un conflit avec une grosse compagnie. Il est évident que le pouvoir de l’argent est plus fort que le droit de s’exprimer. Cependant, je trouve dommage que certaines personnes usent de ce droit pour tomber sur quelqu’un comme le font avec plaisir messieurs Fillion et Arthur. Il y a tellement de façon de donner son opinion sans tomber aussi bas au point de s’attaquer à la personne elle-même juste pour être méchant. Je me demande quand on va se décider à retirer la licence à la radio qui ose présenter le genre d’émissions. Bien sûr, on va parler du droit à ses opinions mais le problème, c’est que des milliers de personnes écoutent ces émissions et prennent tout ce qui se dit pour acquis sans penser que ça pourrait être faux. Ces personnes imposent leurs idées. Le pire, c’est que souvent ils exagèrent ou mentent dans le but de détruire les personnes qui ne partagent pas leurs opinions. Malgré le droit à son opinion, je crois qu’il ne faut pas exagérer et quand l’utilisation de ce droit se fait pour insulter ou abaisser quelqu’un, il devrait y avoir un certain contrôle. J’espère qu’à force de les poursuivre, on arrivera à contrôler ces personnes.
Je pense qu’à l’heure actuelle le métier de journaliste doit être un des pires qu’il soit au monde. Écrire un article doit se résumer à informer le public sur une chose bien précise. À l’heure actuelle le journaliste doit faire attention de ne pas déformer une information qui est déjà passée dans les mains de x autres personnes, il doit faire attention de ne pas vexer les personnes qui sont victimes de la situation, ni vexer les personnes qui en sont coupables.
Il est libre de donner son avis sur l’information qu’il donne, mais encore une fois, il faut que son propre avis aille dans le même sens que celui des autres personnes dont il dépend et qui n’ont souvent rien à cirer de l’information donnée, mais il faut aussi faire attention de l’avis des supérieurs et aussi des supérieurs des supérieurs…. et ainsi de suite.
Finalement, le lecteur est supposé croire ce qu’il lit et peut, le cas échéant donné également son avis, qui sera approuvé s’il va dans le bon sens ou rejeté s’il n’y va pas.
C’est ainsi que nous assistons fréquement à des gens qui n’arrêtent pas de « retourner leur veste » et qu’on finit par ne plus croire (on apelle ça des politiciens).
Bin finalement, c’est à espérer que certains de ces journalistes censurés se cachent sous des pseudonymes totalement incognito dans les forums de discussion comme celui ci, où ils peuvent s’exprimer en toute impunité.
Il faut savoir cependant que lorsqu’un journaliste accepte d’écrire au nom d’un journal il le fait de son propre gré et doit ainsi respecter certaines règles de bases, telles de respecter d’écrire selon l’idéologie du journal, puisque si cela ne correspond pas à l’image que le quotidien s’est fait cela va à l’encontre de sa réputation. Et comme les lecteurs lisent un tel journal plutôt qu’un autre, c’est parce que celui qu’il lit répond à ses attentes, on ne peut se permettre de donner son point de vue uniquement sous prétexte qu’on a tous le droit à sa propre opinion, puisqu’en agissant ainsi on déçoit le lecteur qui a certaines attentes face à un quotidien.
Rien de bien surprenant dans ce que je viens de lire. En fait, la censure existe partout où une préoccupation financière prime. Quand un journal a une fréquence et un tirage aussi importants, et bien il est évident qu’il devient une place de choix pour les publicitaires. Lorsque l’on se veut un quotidien d’informations, il ne devrait pas se retrouver de la publicité dans nos pages. Vous me direz que c’est utopique, certes cela le semble. Mais comme vous avez si bien cité l’exemple de Radio-Canada, pourquoi n’y aurait-il pas un quotidien gouvernemental? Sûrement pas un quotidien national, mais pourquoi pas un provincial? Il suffirait de faire en sorte que ce quotidien soit objectif et il pourrait par la même occasion, laissez une place de choix aux débats parlementaires.
Enfin, je ne sais pas ce que ça donnerait, mais, pour ma part (et peut-être comme d’autres), je serais certainement prêt à payer pour un contenu prêt à donner priorité à l’exactitude de ses propos plutôt qu’au sensationnalisme.
Qui est le chef du grand village Québec ? L’Allier, Tanguay, Dubuc ou le Wolf pack ? Il y a tellement de grenouillage dans cette ville que c’en fait un immense village où les potins s’embarquent dans des choses de plus en plus sérieuses. Ça met ma ville, la plus belle ville d’Amérique, dans un merdier tel que des gars comme Gagné, Fillion et Arthur ne peuvent faire autrement qu’agir. Ces gars là ont un sacré bon sens et un tel magnétisme sur leurs auditeurs et lecteurs qu’ils n’auraient absolument pas besoin de ce genre d’information pour s’alimenter. Mais la merde est là alors comme ils sont fiers et qu’ils ont pour tâche professionnelle de dénoncer tout ce qui pourrait entacher la réputation de la ville, ils parlent. Mais de toute évidence, il y en a certains qui ont plutôt intérêt à ce qu’on se taise. Ne soyons pas dupes et parlons . Parlons sur la seule vraie bonne tribune qui nous est offerte, c’est-à-dire, celle-ci !
Peut-être fustige-t-on Alain Dubuc parce qu’il a osé s’en prendre à d’autres journalistes même comme Filion et Arthur. C’est le pire outrage que peut commettre un personnage relié au milieu journalistique. On peut au Soleil censurer le courrier des lecteurs, s’en prendre de façon démesurée à un parti, on peut ouvertement tenter d’influencer la démocratie en se déclarant pour un parti……….je n’ai pas entendu un journaliste s’indigner de ces partis pris , tout au plus l’a-t-on mentionné comme une bonne blague.
Maintenant que le journal s’attaque aux façons de faire de ses semblables même les pires on s’indigne, il ne faut surtout pas faire savoir aux lecteurs et aux auditeurs qu’il pourrait y avoir d’autres façons de faire du journalisme au Québec.
Ceci dit c’est un cercle vicieux car ayant perdu toute confiance envers ce qui s’écrit dans le journal Le Soleil, me faut-il croire cette fois-ci ce qu’en dit son président ? Comprenez mon dilemme !
Quand on écoute Filion et Arthur on entend comment il est immoral pour certains de faire preuve de parti pris pour des commanditaires ou des amis et pendant les annonces on offre des produits vantés par les 2 animateurs, peut-on croire qu’eux s’attaqueraient à ces commanditaires si ceux-ci faisaient partie d’une malversation quelconque……..j’en doute.
Ce n’est pas que l’argent ni la concentration qui posent problème aux lecteurs pour avoir de l’information de qualité mais le nombre de sources………si ici sur Voir certains diraient de nos commentaires qu’ils sont influencés par des liens avec les personnes concernées ou sous le couvert de fausses identités c’est le nombre de commentateurs différents qui en fait une critique valable……il y a trop de personnes différentes pour y voir une manipulation concertée. Peut-être que dans l’avenir les journalistes devraient être tous en « free-lance « , non-rattachés à un média en particulier pour que l’information devienne libre de toute influence?
Comment peut-on critiquer la liberté d’expression, c’est quoi la liberté d’expression, il y a quelqu’un qui la connaît cette liberté d’expression?
Personne ne peux se vanter de l’avoir cette liberté, c’est de la poudre aux yeux…Nous avons tous en quelque part une limite qui nous est imposée et habituellement on dit que c’est pour être « politically correct » que l’on se ferme la gueule. D’autres fois c’est pour ne pas faire de peine, ne pas blesser ou ne pas déranger…
Certainement que cela ne se limite pas à la parole, mais il y a toujours quelqu’un d’intolérant pour nous mettre les freins.Et ça c’est dans la vie de tous les jours, dans la rue, monsieur et madame tout-le-monde.
Alors, imaginez dans les médias…ça me fait rigoler de voir un journaliste, un éditeur, un chef de pupître ou « whatever » critiquer ou défendre le travail des autres.La liberté d’expression ça n’existe pas, surtout dans les médias! Mettez au défi un journaliste de dire ou d’écrire ce qu’il pense de ses patrons…
À moins que la liberté commence quand on est prêt à perdre notre job, à faire de la peine, à blesser, à déranger etc…?
La liberté d’expression existe mais à quel prix? Doit-on oublier les droits des personnes concernées par nos expressions au détriment de leurs émotions? Je crois que les journalistes vont trop loin parfois et il serait bien qu’il y ait un modérateur. A-t-on le droit de condamner des criminels avant même qu’ils soient jugés, de détruire la réputation de un, de briser la vie de l’autre. On prône la liberté d’expression jusqu’au moment où on a été victime de la liberté d’expression!
Les contradictions sont omniprésentes dans nos vies et si même le président américain se permet de se contredire au sujet de la liberté d’expression dans son pays, pourquoi pas M. Dubuc? En tant que personne pensante dans un monde de personnes pensantes, nous avons tous au moins deux facettes : une publique et une privée. Celles-ci peuvent entrer en contradiction lorsque notre avis entre en conflit d’intérêt avec les conventions de la société. Certains se permettent quand même de dire leur opinion, mais les répercussions sont souvent si terribles qu’ils auraient dû se faire un noeud dans la langue (on a juste à penser à M. Parizeau…)
Et, concernant la liberté d’expression, selon moi elle n’existe pas. Ou du moins elle existe entre quatre murs. Si nous voulons pouvoir gagner notre vie et devenir un citoyen respectable, vaudrait mieux respecter les idées fondamentales sur lesquelles se base notre société comme son concept de liberté et de bonheur, car vaut souvent mieux mentir que de détruire la vie de quelqu’un en lui disant la vérité et se mentir à soi-même au lieu de perdre son emploi… Une vie d’illusions est tout de même plus agréable qu’une vie en accord avec ses valeurs profondes qui empêcherait l’existence des sociétés…
Au sujet de la vérité journalistique, il est important d’apprendre très tôt à diversifier ses sources, car l’objectivité pure n’existe pas…
Lorsque je lis cet article, je vois que même les journalistes encouragent la censure. Pourtant, ils prétendent qu’ils disent la vérité à la population. Comment peut-on donner l’exemple aux gens si on n’applique pas ce que l’on pense. Je ne comprends pas. Si j’enseignais à mes enfants de dire la vérité et que je leur mentais, comment pourrais-je prêcher par l’exemple. C’est incohérent… Les journalistes nous disent de les contacter s’il y a des injustices et qu’ils tenteront de faire la lumière sur certains faits. En refusant d’enquêter ou de publier un article, ils encouragent les gens à mentir et à maintenir l’injustice. Cela me fait penser aux gourous des sectes qui prétendent nous éclairer mais qui en réalité font n’importe quoi. Je comprends que les journaux veulent éviter certains scandales politiques si l’information est non fondée et qu’ils ne veulent pas entacher leur nom et pedre leurs commanditaires. Il faut attendre avant de publier une information au cas oè elle serait mensongère. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il refusent même de vérifier l’information de peur d’avoir des représailles. Pourtant le métier de journaliste sert à faire la lumière sur des faits. Un journaliste que j’admire est Michel Auger. Au risque de sa vie, il a recueilli des informations sur des réseaux criminels et il est allé jusqu’au bout. Même après avoir reçu plusieurs balles dans le corps, il a recommencé à pratiquer son métier. Si plusieurs fonçaient comme lui, les journalistes prendraient leurs places et les gens n’oseraient plus tenter de les tuer, car ils seraient trop nombreux. S’ils le font, c’est parce que les vrais journalistes axés sur la vérité sont peu nombreux alors ils se disent qu’avec la peur, ils pourront les réprimer.
André Arthur et Jeff Filion en font souvent beaucoup trop, mais il peut quand même arriver de rares fois où ils ont raison. Il ne faut pas se leurrer, le travail de Jeff et André est de trouver des poux dans la société et de déblatérer sur les sujets en question. Lorsqu’ils ne trouvent rien d’intéressant à exposer, ils vont soit grossir une situation, ou alors ils vont inventer un scandale là où il n’y en a pas. Alors, SVP, je vous prierais de ne pas transformer ces vulgaires messieurs en héros. Ils ne font que leur travail, et ils n’hésiteraient certainement pas à démolir la vie ou l’oeuvre d’un quidam rien que pour les cotes d’écoute.
Cela dit, il peut arriver que ces deux illustres animateurs, dans leur recherche incessante de torts et de scandales, mettent la main sur un dossier réel qui mérite toute notre attention. C’est ce qui leur est arrivé avec ce cas du Soleil, et ils font bien de l’exposer.
Arthur et Jeff livrent une bataille éternelle contre le mal et (surtout) pour les cotes d’écoutes. Il faut porter une oreille attentive aux propos lancés par les différents médias (journal, radio, etc.). Il y a du vrai et il y a du faux; il y a de la censure, et il y a de la commandite. C’est à nous d’obtenir assez d’information afin de pouvoir se faire une opinion complète sur un sujet, et il ne faut jamais commettre l’erreur de penser que tout ce qui se dit ou s’écrit est vrai. C’est le cas pour tout ce qui est écrit dans «Le Soleil», mais c’est aussi vrai des propos de Jeff et André.
1. D’une part, par sa vision filtre, Jean-Simon Gagné est un chroniqueur dont les prismes mettent à risque les défauts et imperfections cachées, au point que les faussement authentiques deviennent d’authentiques faux. Voilà. Sarcastique et moqueur, incisif et mordant, (c’est dans sa nature), il est dérangeant. J’adorais lire ses chroniques, parce qu’on y trouvait vivacité, sagacité et simplicité. Pour un type de « cette génération » j’ai apprécié sa connaissance de la langue, la justesse et la rectitude de son jugement critique ainsi qu’une culture générale étonnante. Ça ne pousse pas sur les coins de rue et ça commande le respect. Qu’il ait alors dérangé son « boss », Monsieur l’ami des amis de la Garnison et des garnis de la Capitale Nationale, ça devait aller de soi. Non?
2. D’autre part, que Messieurs Arthur et Fillion aient brassé la bonne femme Lemieux, l’intouchable, l’exemplaire, la flamboyante « Jojo » de l’Éditorial astral, n’est surtout pas de nature à modifier d’un iota, mon opinion au sujet de cette diva du prochain flop de Labrecque, À HAUTEUR DE FEMME.
3. Enfin, à cause de Dubuc, Lemieux, Fleury et quelques autres, c’est bien à regret que j’ai annulé mon abonnement audit journal. Quand Dubuc se congédiera, que Lemieux se poursuivra et que Fleury fanera, je me réabonnerai. Mais, comme ça risque de prendre du temps, Monsieur Jean-Simon Gagné et d’autres futés journalistes de cette même boîte qui a déjà eu, sous Gilbert et autres, tellement de calibre et de classe, me manquent beaucoup.
Je ne sais pas si vous avez entendu comme moi sur les ondes du 98.1….Il y avait ce cher M.Dubuc qui disait que Monsieur Arthur et Monsieur Fillion parlaient beaucoup trop de prostitution juvénile. Un sujet pas assez important pour le dénoncer. Je pense que ce cher Monsieur Dubuc vient de manquer une bonne chance de se la fermer. À ce que je peux voir, il n’en est pas à sa première bourde.
De toute évidence, l’entreprise privée n’est pas en mesure d’assurer la libre expression. Le pouvoir de l’argent semble trop efficace. Tant qu’on empêchera pas ce genre d’intervention, on ne s’en sortira pas. M. Dubuc aura beau dire, il ne pourra convaincre personne qu’il n’aurait pas pu faire de place dans son journal pour l’article intégral de Jean-Simon Gagné.
Alors qu’il s’explique, qu’il dise la vérité.
Dans cet article, on peut voir que c’est toujours le Boss qui décide peu importe ce qui se passe. Un jour la liberté d’expression est à la mode et le lendemain il affirme viens pas me faire chier avec ta liberté!!
On peut voir que l’information est souvent filtrée par des grosses têtes qui croient toujours avoir raison. C’est certain que quelques articles sont parfois sujets à une mauvaise interprétation, mais, il faut laisser les lecteurs au moins pouvoir lire l’essentiel de l’article. Quand même, il faut savoir que c’est la liberté d’expression des Boss. Les petits journalistes qui débutent ne peuvent pas vraiment revendiquer cette liberté!
Tout le monde, sait déjà que les nouvelles sont filtrées par des gros Boss qui ne veulent même pas de petits scandales ou des sujets chauds dans leurs bureaux. J’encourage ces journalistes qui persévèrent pour que les nouvelles sortent telles qu’elles sont. Continuez votre bon travail.
Je ne sais pas trop comment exprimer ce que je voudrais voir dans ce monde. Jamais je n’exprimerai le réel fond de ma pensée. Nous sommes trop vides de compréhension tous et chacun. Comment croire avoir raison de tout opinion. Cette histoire est une trop grosse mascarade aux yeux de tout le monde. Les ficelles de nos destinées sont attachées à la même main. (sans faire allusion à une quelconque divinité, mais plutôt au même sort qui nous réunis tous plus ou moins. À la vie elle même.) Personne a quelque chose à gagner plus qu’une autre. Nous nous battons tous pour la même cause.
Me fais-je de drôles d’histoires inutilement? Je crois que oui, comme tout le reste du monde. Qui a raison?
Mouins, la liberté d’expression est un bizarre de sujet de conversation tout de même. Parce que c’est par liberté que M. Dubuc qu’il a défendu la publication. Et par sa liberté que jean-simon gagné a décidé d’écrire ces lignes.
Faute de savoir quel est notre but commun, tous se plantent avec indignation dans leurs croyances sans pour autant atteindre une totale et véritable liberté.
Les ficelles de nos destinées sont en fait à nos cous.
Il ne faut pas se le cacher: la liberté des journalistes est de plus en plus contrainte. Nous en avons plusieurs exemples sous les yeux! Les américains ont censuré les journalistes qui ne rapportaient pas des faits positifs du front du conflit en Irak. Ils l’ont fait de façon insidieuse, lorsque les journalistes fautifs étaient mis au banc des accusés par leurs pairs: un tel est canadien, un tel autre est homosexuel, toutes les excuses étaient bonnes pour discréditer leur travail.
Il n’est pas surprenant qu’ici aussi, la même chose se produise. Ce sont d’abord les quotidiens anglophones qui se voient imposés une même politique éditoriale en provenance des prairies. Puis ce sont des exemples plus locaux, comme le cas d’Alain Dubuc. À quand des journaux d’idées et d’opinions, comme le « Canard enchaîné », en France? En attendant, saluons au moins « Voir » et le Devoir qui sont des modèles d’indépendance, permettant les débats ouverts sur des questions d’actualité.
« Liberté d’expression », ça ne signifie pas forcément faire de la propagande gauchiste, vous savez… même chose pour la diversité.
Il existe bien assez de canards gauchistes au Québec pour ne pas innonder les autres! On ne crée pas de la diversité en proposant un modèle homogène de « gauche diversifiée »! Vous n’aimez pas CHOI? Changez de poste! Vous n’aimez pas le Soleil? Changez de journal!