Il existe un phénomène en télévision qui s'appelle le vortex de l'information.
Le principe est simple: d'abord, vous prenez ce que fait la concurrence et qui, lors de la dernière saison, vous a coûté quelques parts de marché. Puis, tout le monde en choeur, vous l'imitez maladroitement pour qu'en résulte la multiplication d'une même idée.
Au mieux, la copie s'avère juste aussi ridicule que l'original, sombrant un peu plus bas dans la qualité de l'information pour rejoindre le quatrième sous-sol de l'intellect.
Ainsi, la gravité est au vortex d'eau dans votre évier ce qu'est la quête de cotes d'écoute à la qualité des infos télé.
Dans un papier dangereusement caustique extrait du magazine Vanity Fair, James Wolcott abonde dans le même sens et décrit avec éloquence comment la chaîne MSNBC est parvenue à sombrer encore plus bas que ses rivales Fox News et CNN, errant d'un concept à l'autre pour séduire l'auditoire, faisant preuve d'une totale schizophrénie en présentant des nouvelles de qualité le jour, seulement pour mieux anéantir sa crédibilité sous le poing moralisateur de commentateurs d'extrême droite qui sévissent en soirée.
Comme l'hôte de l'heureusement défunte émission The Savage Nation, Michael Savage, qui, s'adressant à un téléspectateur, tenait les propos suivants: "Oh, vous êtes un de ces sodomites… Vous devriez attraper le sida et mourir, sale porc!"
Heureusement, chez nous, on n'en est pas encore rendus là. Du moins, pas à la télé.
Mais pour ce qui est de piquer une idée et de la récupérer sans succès, là par contre…
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Respectant la règle du vortex, on assiste en fin d'après-midi au pitoyable bal des bulletins de nouvelles allongés sur les trois principales chaînes francophones.
C'est ainsi qu'à TVA, on aura pu assister à une trépidante entrevue réalisée par Claude Charron qui, édifié par le courage d'un résidant de la côte états-unienne qui allait demeurer chez lui lors du passage de l'ouragan, voit son bel échafaudage émotif s'écrouler lorsque son interlocuteur répond à la question "Pourquoi avez-vous décidé de rester?" par: "Parce que ma voiture est tombée en panne."
Autrement inepte, à la SRC, on préfère les nouvelles idiotes, les sorties en plein air et les insupportables tranches de vie. Comme exemples, on aura pu voir Simon Durivage glousser devant Marie-Soleil Michon qui assistait en direct à un énième match d'adieu des Expos, analyser les préférences en matière de repas surgelés du journaliste Maxence Bilodeau et faire l'apologie des pavés unis.
À TQS, c'est au moins aussi pire. Car si on est parvenu à survivre aux tristes jugements de valeurs, à soutenir le regard réprobateur de Jean-Luc Mongrain et à répondre à la question du jour, genre: "Trouvez-vous que vos enfants s'habillent bien?", il faudra, peu avant 18 h, souffrir la performance d'un clone de Dominic Arpin dont la chronique, un concept copié-collé sur celui de l'insoutenable Explorateur urbain, parvient à élever le niveau de médiocrité télévisuelle à un sommet rarement atteint.
Et c'est pas parce qu'on rit que c'est nécessairement drôle.
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Dans l'article de Vanity Fair, James Wolcott hésite à faire un rapprochement entre le manque d'objectivité, l'absence de critique de l'administration Bush, la promotion à peine déguisée de l'effort de guerre républicain fait sur les ondes de MSNBC et les aspirations industrialo-militaires de sa compagnie-soeur: G.E.
Comme lui, je ne crois pas qu'il se trame toujours de machiavéliques desseins derrière ce déversement d'inepties qui inonde les salles de nouvelles, ici comme ailleurs.
Pas plus qu'on cherche sciemment à garder la population dans le noir.
Mais plutôt que derrière toutes ces conneries qu'on nous sert quotidiennement, se révèle le plus simplement la stupidité de programmateurs en mal de cotes d'écoute et dont l'inaptitude à rendre de vraies nouvelles intéressantes contribue à abrutir un peuple qui se nourrit de télé.
Un constat qui est, sinon révoltant, somme toute assez déprimant.
Le vieil adage « L’herbe est plus verte chez le voisin » prend ici tout son sens. Une émission marche bien dans un pays voisin, et on la reprend, sans même changer son nom. C’est ainsi que des émissions comme Star-Academy, pour ne citer que celle là, ont pris naissance aux Pays-Bas (je crois) puis ont été adaptées à la France, puis à la Belgique et enfin au Québec. Même panache, même navets, bref, on ne change rien à ce qui marche et pour faire encore mieux, on ment sur les chiffres… 1,2 millions de québécois devant leur petit écran… soit plus de 1 personne sur 10, c’est effarent de bien vouloir croire ces chiffres, on fait plus d’audimat ici avec une population de 7 million d’habitants qu’en France avec une population de 55 million d’habitants… Génial non??? Et tout le monde suit et tombe dans le même panneau. Pas grave, cette année on remet le couvert avec « Star-Academy 2 » et on nous rajoute « Occupation double » qui est une pâle imitation de l’émission « Le Loft » diffusée en Europe. Ce que les producteur semblent oublier dans tout ça, c’est que la réaction des gens d’un bord ou de l’autre de l’océan n’est pas la même car ils ne vivent pas et ne pensent pas de la même manière.
Quand est ce que les chaînes de télévision feront l’effort de nous servir qulque chose de leur propre invention, bref, quelque chose de bien local ???
Je n’écoute plus les bulletins de nouvelles québécois qui manquent d’objectivité et qui prennent leur source dans ces événements américains qui n’existent que pour nous faire peur tel que le fameux tueur fou qui tuait avec sa camionnette blanche n’importe qui dans des stations d’essence. Ça ne fait qu’amener la panique et la paranoïa, en plus de chez les Américains, chez les Québécois, qui n’ont pas vraiment à craindre ces être irrationnels. La façon dont les bulletins abordaient la nouvelle, c’était comme si la prochaine victime allait être un petit Québécois sortant du dépanneur chez Jo.
TQS prend un ton trop dramatique pour parler de nouvelles sans importance. Ils ont certes compris comment attirer l’attention des gens sur des nouvelles qui ne changent rien à nos vie. Je suis d’accord pour que le citoyen ait accès aux informations, mais de là à entendre parler du chien de Paul pris dans l’arbre, ou d’un stupide militaire qui a peur d’aller en guerre et qui invente des histoires par rapport (comme le fameux militaire qui s’aurait fait piquer par une personne dont il ignorait la présence le matin en faisant son jogging). Les gens écoutent tellement la télévision qu’ils se pensent dans une télésérie telle URGENCE. Franchement, un peu de retenue.
« Comme lui, je ne crois pas qu’il se trame toujours de machiavéliques desseins derrière ce déversement d’inepties qui inonde les salles de nouvelles, ici comme ailleurs. »
Désolé, mais je penses le contraire. Comme il est dit dans l’article, ce sont les cotes d’écoute qui prévalent, parce que cote d’écoute =$$$. Plus les cotes d’écoute sont hautes, plus la publicité se vend cher. Et à qui ont la vend, cette publicité? À n’importe qui, pourvu qu’il soit capable de payer! Qui en sont les plus capables? Le nec plus ultra du capitalisme, le néo libéralisme, bref les mondialistes de tout acabit. Donc, indirectement, les multi-nationales, les groupes financiers puissants, les « démocrasses » sont responsable de la désinformation et de l’abrutissement des masses.
Croyez-vous vraiment qu’ils n’en sont pas conscients, et que toute cette dymamique est le fruits du hasard? Pour qui veut vraiment s’informer, il n’y a plus que l’underground, l’alternatif, le bouche-à-oreille, et internet qui peuvent se montrer objectifs. Les gros médias de masse ne sont pas à vendre, car ils ont trouvé preneurs depuis lontemps!
À mon avis, depuis plusieurs années la qualité de la télévision diminue de plus en plus. La compétition qui se fait entre les principaux réseaux de télévision les amènent à se copier au point où regarder un poste ou l’autre ne fait plus de différence. On choisit en fonction de l’animateur ou par habitude. Le fait de prolonger ainsi les nouvelles de l’heure du souper amène les réseaux à se répéter sans arrêt surtout qu’en plus, ils ont leur réseau de nouvelles en continu. Il est très rare que je m’installe pour écouter les nouvelles dès 17h. Je trouve que l’écoute de la demi-heure qui débute à 18h est suffisante pour bien m’informer sur ce qui se passe dans ma région. Un autre fait que je déplore, c’est le fait que les fins de semaine, il soit impossible de trouver un bulletin de nouvelles qui parle de ma région. On est limité aux nouvelles de la métropole.
Il est intéressant d’observer que même au niveau des émissions de télévision, les différentes chaînes de télévision commencent à se copier. On a juste à penser aux deux nouvelles émissions Occupation double et Loft-Story. Désolée, mais pour moi il s’agit de la même chose. Ce genre d’émission ne m’attire pas du tout. Cette nouvelle mode de vouloir faire de monsieur tout le monde une super vedette me dégoûte un peu. Évidemment, ce genre d’émission est intéressant pour les réseaux puisque c’est beaucoup moins dispendieux de montrer les moindres faits et gestes d’une bande d’inconnus que de payer des vedettes. Je crois que la télévision est vraiment rendu à un niveau très bas. Par chance qu’il reste les postes spécialisés qui nous permettent de trouver un autre genre de télévision.
S’informer c’est faire un effort. Un effort pour s’intéresser à une nouvelle, la comprendre et être capable de se faire sa propre idée selon nos valeurs et nos convictions. Les médias nous offrent maintenant de l’information prémâchée et prédigérée. Pour un reportage de deux minutes, on a droit à un commentaire cinq fois plus long. Les opinions ont pris le dessus sur la vraie nouvelle et on ne veut pas que les gens réfléchissent trop car on a un gourou de l’information-spectacle qui est là pour nous la commenter du haut de sa grandeur à nous pauvres abrutis. Quand les gens discutent en famille et au bureau, on peut entendre mots pour mots les paroles des Mongrain, Charron etc… sortir de leurs bouches comme si c’était le fruit de leurs propres réflexions. Avec internet, les multiples stations de télévision et les nombreux journaux disponibles, il n’y a plus de raison pour que les gens prennent pour du « cash » tout ce qui se dit leur chaîne préférée.
C’est drôle que je lise cet article aujourd’hui, car hier, au souper, je voyais pour la première fois ce « clone » de Dominic Arpin! Toute la tablée trouvait ridicule cette copie, « version Québec ». Et moi de rétorquer cyniquement : « C’est probablement parce que les gens de Québec ne sont pas capables de trouver eux-mêmes des concepts… les gens sont bien plussse meilleurs à Montréal! ». Il y a beaucoup de talent à Québec, dommage qu’on ne l’exploite pas… Pourquoi ces copies? Manque d’argent? Pourquoi les stations se copient-elles entre elles plutôt que de tenter de trouver LA formule qui plaira davantage aux téléspectateurs? J’avoue que cela demeure un mystère pour moi.
Certainement que les canaux « populaires » se copient, se coupent et s’entrecoupent de toutes les façons avec des concepts usés à la corde, des jeux insignifiants ramenant votre QI à celui d’un pâté au saumon ou d’une poignée de porte.
De plus, la mode étant au show « reality » chez nous quelques deux années presque trois après nos envahisseurs des ondes états-uniens, nous sommes confrontés à une compétition de caméras et de micros cachés pour nous montrer des individus qui se cachent de moins en moins (Je préfère de loin la nudité à des scènes sanglantes à répétition par contre). Ça c’est de l’action! Ça nous fait presque apprécier la « Soirée du Hockey »….
Outre les canaux populaires, heureusement, il y a ceux qui sont spécialisés…TLC, Discovery et même TV5 avec des émissions documentaires assez remarquables, pour ne nommer que ceux là…donc, le choix de s’abruptir ou non nous revient.
Je souhaite plus de reportages, de documentaires de 60, 90 ou 120 minutes pour m’expliquer ou me permettre de constater les choses de la vie plutôt que des « spots » de 30 secondes aux nouvelles ou bien un téléroman du nom d’un prof d’école secondaire…
Triste bilan mais pourtant… L’état actuel de notre télévision est un portrait assez fidèle de la population qu’elle sert. Les programmateurs font des pieds et des mains pour la cote d’écoute, la seule vraie motivation, le seul credo. S’il y a tant de bêtises à l’écran, je crois qu’il faut d’abord questionner le fait que tant de gens les regardent quotidiennement. Les tendances en télévision s’échafaudent sur la popularité.
Dominic et Martin, Km/heure, Histoire de filles, Occupation double, Testostérone, Céline Dion n’existent pas parce que des programmateurs manquent d’imagination mais bien plus parce qu’en bout de ligne, il y a des gens qui les regardent, les aiment(???) et malheureusement les font vivre.
C’est triste, mais c’est çà pareil. Ouf!
Reprendre des émissions au Québec, on connait ça ! La Roue de la fortune (Wheel of fortune), Misez Juste (Prize is right), Le plateau (Friends ?), Star Académie (American Idol, Star Académie français), etc. Et maintenant, on a droit aux Loft Story à TQS et Occupation Double à TVA qui semble être un mélange deplusieurs autres shows du genre. Et on nous fait croire que c’est de la « grande » télé. C’est sans compter les talk show qui essaient tous de copier « The late show » ou tout autre show américain. Le concept fonctionne, pourquoi se creuser la tête. J’ai beau chercher des concepts originaux québécois, je n’en trouve pas beaucoup. Quelques séries intéressantes peut-être : Fortier, Le dernier chapitre, etc. Du moins, que ce soit dans n’importe quel pays au monde, c’est plus simple de copier (et plus sûr) que de tenter quelque chose de nouveau.
Le problème quand on copie, c’est surtout le risque de le faire moins bien. Il suffit de penser au « Fear factor » québécois qui nous envahira prochainement. Aurons nous droit à un simili Fort Boyard extrême ? Ou verrons nous vraiment des participants et participantes sexy manger des cerveaux de mouton ou bien passer 2 minutes dans un milieu remplitde gaz toxique ? J’en doute. On nous présentera sûrement quelques cascades et quelques histoires de serpents. Comment voulez-vous qu’on rivalise avec l’original ! C’est en gros le problème des ces idées prises ailleurs. On essaie de les adapter, mais ça ne fonctionne pas tout le temps. Il y a beaucoup de « copie » dans le domaine, et c’est dommage, surtout quand on est 5-10 ans retard sur les autres !
Je suis une maniaque d’actualité et je trouve désolant que ces dernières années, l’objectivité et la neutralité des lecteurs de bulletins de nouvelles n’existent plus vraiment dans leur approche journalistique. Je n’ai pas le goût de connaître l’opinion personnelle de tel lecteur de bulletins de nouvelle sur l’éducation des enfants ou le danger de l’obésité. Je veux simplement que l’on me livre une nouvelle avec des zones grises et certaines nuances. J’ai beaucoup de difficulté avec l’image du lecteur de bulletins de nouvelle qui s’intéresse à toutes les chroniques de son bulletin. Il y a déjà des chroniqueurs ou journalistes sérieux dans toutes les sphères du bulletin. Laissons-leur le temps d’antenne nécessaire pour expliquer et interpréter les nouvelles !
C’est une de ses choses décrites dans cet article qui a fait que je délaisse énormément la télévision.
Rien ne me plaisait? Pourquoi écouter alors? Quelle est la dernière émission que j’ai aimée, que je trouvais originale et unique… Ça remonte à la Fin du Monde est à 7 Heures. Combien m’a-t-il décu Labrèche avec son show sournois, ou la moitié des idées et concepts étaient directement pris de LFDM7H…
Mais comme plusieurs l’ont dit précédemment; cela ne s’accole pas qu’à la télé. Dès qu’une chose est populaire et nouveau, tout le monde s’empresse à le copier; que ça soit la mode, la musique, l’architecture même!
L’homme est souvent un mouton qui se compare aux gestes des autres (qui eux-mêmes se comparent aux gestes d’autrui!!) plutôt qu’a ses propres valeurs!
Rien ne me surprend plus que de voir des gens autour de moi qui ne regardent jamais un poste de télé américaine, ou française mais qui « pitonnent » entre R.-C. TVA et TQS avec quelquefois l’effort subtil de croiser la programmation de Télé-Québec. Tout est nouveau, tout est original, à peine a-t-on entendu parler que l’émission regardée en est à sa 4ième saison en anglais.Étonnant et surprenant mais réel, vous en connaissez vous aussi j’en suis certaine! Et ce ne sont pas eux les plus insatisfaits de la programmation, il faut entendre les louanges sur Julie pour sa merveilleuse idée de Star Académie, comment ils ont hâte de voir le beau programme du papa de la Cloutier,etc…comment blâmer les chaînes de la jouer facile…mais se pointe à l’horizon un mur sur lequel ils bûteront s’ils ne regardent pas à leurs affaires = la télé spécialisée qui de plus en plus fait des adeptes, structure et diversifie sa programmation et grignote petit à petit l’échantillonnage. Je ne crois plus que le spectateur compte pour quoique ce soit dans l’équation; peu importe que l’auditeur moyen soit de plus en plus scolarisé, qu’il proteste, il y aura toujours plus moron que soi qui se contentera de peu aussi, devant le peu de pouvoir qu’il nous reste pour changer les choses, à quand UNE journée sans » télé « , à moins bien sûr qu’on attende de le voir au petit écran pour y penser.
Je pense que le vrai problème n’est pas la question financière. C’est une tendance mondiale qui se produits dans tous les domaines artistiques: télévion, théâtre et même la musique. On ne sait plus quoi inventer même dans le domaine cinématographique. On a tellement habitué la société à l’automatisation, à suivre un modèle précis qui ne laisse aucune place à l’imagination et à la loi du mercantillisme (plus de profits avec le moins d’énergie investie possible) qu’il est difficile de créer des nouveaux scénarios d’émissions de tv ou des nouvelles façons plus dynamiques de présenter les manchettes sans copier sur le voisin. Même le cinéma suit cette tendance, car on reprend des vieux films en noir et blanc pour faire des remakes plutôt que d’inventer quelque chose de neuf. Bref, tous les réseaux de tv veulent augmenter leur cote d’écoute en piétinant sur les autres. Imaginez si tous les élèves passant un examen de français dans une même classe écrivaient le même texte. Ce serait insensé. La tv devient ennuyeuse, car c’est du déjà vu…….
TVA a sa télé-réalité animée par un animateur de foule recyclé par Julie Snyder. Concept simple mais tordu qui nous présente des filles qui doivent, pendant un certain nombres de semaines, éliminer des garçons. Bien logées dans deux maisons commanditées par POINTZÉRO sur le lac, on barbotte déjà dans le déjà vu et pire encore, la médiocrité!
TQS nous présentera bientôt LOFTSTORY avec des gars et des filles qui pataugeront dans un bouillon de culture (jacuzi) aussi puissant en histoires de cul(s) commanditées par d’autres compagnies qui n’ont rien à foutre de l’intelligence des 2 millions de québecois qui vont suivre cette nouvelle machine à nausées!
Mais quelle n’est pas ma surprise d’apprendre que Vidéotron profite d’un déréglement du CRTC pour hausser ses tarifs de cable dans certains coins du Québec! Moi qui pensait naivement que la boutique TVA de Louise-Josée Mondoux et toutes les émissions d’info-pub diffusées à toutes heures du jour et de la nuit suffisaient à faire vivre tout ce beau monde… Non seulement TVA/Vidéotron/ québecor-média nous présentent des émissions abrutisantes,
Pas assez que tous les magazines de québecor (8 sur 10 magazines vendus) nous vendent les émissions de la télévision de TVA, mais en plus, Vidéotron(québecor-média) veux nous faire payer pour nous diffuser les émissions encore plus infectes des autres réseaux!
Et, je ne suis pas un fan de Radio-Canada. Loin de là! Je suis un télévore, j’aime la télé bien faite, j’aime être informé sur tous les domaines.
Mais je déteste être pris pour un imbécile. Lorsque télé-Québec et Radio-Canada présenteront des info-pub, je donnerai mes trois téléviseurs et j’irai faire du fromage ou du chocolat chez les moines.
S’il y a des lois sur la concentration de la presse au CRTC (et c’est une malheureuse farce), je crois qu’il serait important d’avoir une loi sur la concentration de l’insuportable.
Malheureusement, le peuple serait contre…
Faire des journaux télévisés des objets permettant de faire grimper les cotes d’écoute a terni incroyablement la qualité des informations. Lorsque l’on s’en plaint, la bonne réponse des médias est d’invoquer qu’ils nous montrent ce que les gens veulent. Donc, selon cette théorie, les gens veulent des affaires graveleuses alors on leur en sert 3 fois plus…
J’ai peine à croire que certains journalistes qui commentent et orientent l’information selon LEUR point de vue aient quelque notion d’auto-censure voire même de bon sens. Car s’il est une émission qui doit être sobre et pratiquement la même sur tous les canaux, ce sont bien les informations. N’oublions pas qu’une information interprétée ou modifiée devient de la désinformation.
Le culte de la « table de commentaires de nouvelles » présenté par TQS fait des petits. Voilà que SRC se lance également dans ces discussions de comptoir de bar où l’information y est traitée d’une manière très succincte et non-professionnelle. Les sujets mis de l’avant font plus office de faits divers que de réels événements nationaux ou internationaux.
Je suis triste que cette recette fasse boule de neige. Je ne suis pas quelqu’un prônant un élitisme exacerbé mais je rêve que l’on retourne à quelque chose de plus sensé, surtout de la part de canaux nationaux…
Malheureusement au Québec, et sans doute aussi ailleurs, on a tendance de plus à plus à niveler la qualité vers le bas! Après Star Académie qui à bien fonctionné en raison de la relative nouveauté ici, il fallait bien s’attendre à ce que tout les réseaux se jettent là dessus comme des mouettes sur des restes. Avec TVA, on pouvait s’attendre qu’ils continuent dans la même veine (Occupation Double) mais maintenant, on aura aussi droit à Loft Story à TQS (Chaîne que j’essaie d’écouter le moins possible en raison de sa nullité!). Et puis on en remet avec Star Académie 2, avec les auditions, avec les demandes spéciales et puis quoi encore??? Pourquoi les réseaux feraient-ils l’effort de produire de bonnes émissions avec du contenu, faisant appel à des comédiens qui ont étudié pour gagner leur vie avec ça, alors que les cotes d’écoute augmentent de façon ridicule avec la simple diffusion de conneries! J’avoue, j’ai écouté comme bien du monde Star Académie le printemps passé et, j’ai aimé le concept. Mais là, trop c’est trop! Les meilleures choses sont souvent aussi les plus courtes. En ce qui me concerne, non merci!
En tant que société de moutons asservis que nous sommes, nous méritons une télé à notre image. Les cotes d’écoutes décident du genre de télé que l’on a tout comme la sélection naturelle décide des formes que prend la nature. Tant que le petit peuple continuera de se pâmer devant des émissions aussi abrutissantes que vide de contenu telles que « star académie », « occupation double » et « la fureur, » la télé restera abrutissante et insipide. Pourquoi ferait-elle les choses autrement ? Les commanditaires sont contents et le cash entre dans les coffres.
Ceci étant dit, je pense qu’il y a des chaînes qui offrent des émissions vraiment intéressantes autant sur le plan éducatif que culturel. Je n’ai pas à m’insurger de la piètre qualité des émissions présentées à TQS et TVA. Je n’ai qu’à regarder ailleurs, c’est tout !
Pour ce qui est de l’information, c’est la même chose. Avec toute la gamme de médias qui existent aujourd’hui, il est relativement facile d’être très bien informé. C’est évident que pour ce faire, je ne perdrai pas mon temps à regarder les infos à TVA, TQS ou LCN. Mais si ce genre d’info de merde plaît à la majorité du peuple, que puis-je y faire ?
Le peuple québécois est un peuple en général qui est mal éduqué et de ce fait, il devient un peuple mal informé parce qu’il n’a pas développé l’esprit critique nécessaire afin de déterminer la valeur de l’information qu’il reçoit.
La télé réalité! Y’en a partout pour tous les goûts maintenant. Je n’en reviens pas et pourtant je me laisse prendre au jeu moi aussi. Après Star Académie, nous avons le droit aux auditions pour le choix des futurs académiciens. Ensuite, nous faisons du voyeurisme avec Occupation double qui est déjà à l’antenne depuis 2 semaines. Nous pouvons y voir presqu’en direct des trucs pour séduire et par la suite le résultat et les réactions autant des gars que des filles. Il y a des caméras partout sauf dans la douche. Loft story s’en vient lui aussi avec toujours de plus en plus de piquant. Irons-nous bientôt jusqu’à voir les premiers ébats de nouveaux amoureux? Et puisque ce n’est pas assez, il y a aussi à la radio où on peut entendre des maintenant des émissions qu’on qualifie de radio réalité. Il s’agit de gens qui veulent essayer de faire leur marque au FM 93 comme l’on fait les jeunes de Star académie à la télévision. Quelques différences, c’est un jury qui fera les premières éliminations et nous
n’aurons pas à les entendre pendant plusieurs mois à tous les jours. Mieux, nous n’avons pas à les regarder, juste les écouter. Seule la voix et ce qu’ils feront avec nous permet de les juger. Pas de discrimination physique, d’habilllement sexy. Décidement, je trouve vraiment cela plutôt ridicule tous ces shows réalité et pourtant moi aussi je me suis fait prendre
Un peu comme toutes les sphères de notre société…nous devenons tranquillement une copie de la société américaine. Et la télévision change de plus en plus et pas pour le mieux…Toutes les chaines d’ici font ce qui se fait ailleurs ! Nos créateurs prennent tous leurs idées à la même place…vous voulez écrire une nouvelle série à succès ? Écoutez un canal américain…et reprenez le concept adapté au Québec ! Voila ce qu’est devenu le métier de concepteur avec le temps !
Quand aura-t-on une vraie télévision innovatrice ? De vrais nouveaux concepts ? Des nouvelles idées ? Des nouvelles émissions (et je veux dire nouvelle dans le sens complètement nouvelle…pas juste un nouveau titre, 2 nouveaux personnages et voila!)
Naturellement, c’est nous qui avons le gros bout du baton…car NOUS SOMMES LES COTES D’ECOUTE ! Alors si les gens arrêtaient d’écouter les Loft Story et autres platitudes incroyables… peut-être que la télévision changerait…
Personnellement…la meilleure chaîne que nous avons ici c’est Télé-Québec…
La solution, le boycott! Depuis que j’ai cessé d’écouter ce poison qu’est la télé, ma vie va mieux. Je dors mieux, je mange mieux, je pense mieux!
Avec ces niaiseries de « reality show », américain comme canadien; La liste de shows made-in-USA est trop longue pour ce court message; l’insultant, insipide show de Michelle Richard(!), pas mieux le niaiseux de Franc Tireurs qui fait juste plus de pub pour elle (par inadvertance?!), Star Académie, Canadian Idol, ou encore Survivor…
Vous en voulez du reality show, envoyez dont 18 nord-américains et américaines, tous aussi ordinaires les un(e)s que les autres, venant de bonnes familles Chrétiennes, socialement bien adapté(e), les bonnes valeurs de bons capitalistes aux bonnes places: À Kaboul ou à Peshawar, pour trois semaines!!
ÇA c’est Survivor!
Et quoi maintenant, les médias font juste pour les $? D’uh! CNN, FOX, ABC, CBS, NBC sont les pantins de Bush et de sa vision aussi évoluée que celle d’un veau trisomique! Georgie W. se plaint de la p’tite propagande arabe d’Al-Jazeera parce qu’eux publient des photos de ben Laden, ben le p’tit monsieur dans la maison blanche, il fait la même chose avec ses médias; les fils de Saddam, les photos de villages écrasé sous les bombes « intelligentes », les bons v/s les méchants.. Give me a break!!
RDI prend encore plus la parole de nos chers « représentants » à Ottawa et leur vision arriérée de ce que devrait être ce pays! Maintenant qu’ils ont le plein pouvoir, même notre précieuse télé, on fait quoi, nous, les auditeurs?
Crois ou meurt, petit peuple que tu es! C’est Ridicule! Si nous nous plaignons tout le temps, c’est que nous faisons rien, on est donc voué à se plaindre pour encore bien longtemps! Mobilisons-nous maintenant, ou arrêtons de se plaindre et fermons-la la télé!
Pendant le souper, parlons à nos enfants. Soyons de meilleurs individus envers nous-mêmes, et trouvons l’actualité sur le web, où le choix est ample et sans oppression..
Ce soir, est un soir spécial. Préparez-vous les enfants, habillez vous correctement on va allumer pour la première fois la télévision. Il faut être bien mis devant les belles gens…
Et ce fût le commencement de la fin… Une ère qui promettait tant. Après la guerre des missiles, ce fût le tour aux médias.
Engagez-vous, disait l’un.
Écoutez-nous, répliquait l’autre.
Puis une coalition ce fit entre les deux, le premier ayant pour tâche de renforcir l’armée, et l’autre de ramollir le reste de la population. L’un motivé stupidement comme des veaux à qui on montre à boire pour la première fois, l’un épuisé de tout sur ce qu’il n’a pas le contrôle. Ce dernier se désaspère. D’entendre toujours des merdes. Il tente de se trouver des raisons afin de se justifier. Qu’il mène plus qu’une simple vie…avec d’extraordinaires banalités.
Émouvant. Merci, merci… Encore une fois, vous avec eu le droit à un petit boutte de débilité légère de ce bon très cher Christian!
Il semble de plus en plus évident que non seulement les différentes chaînes télé se copient les uns les autres, mais, pire encore, ils adoptent de plus en plus des concepts insignifiants dans le seul but de ratisser très large. Dans le domaine de l’information, en particulier, la tendance de ces émissions se veut très consensuelle, de manière à attirer monsieur tout le monde: les sondages bidon, les capsules de consommation et de l’art de vivre sombrant dans l’info-pub, les vox pop, l’invité (un artiste ou un politicien) et sa plug… Tout cela « brassé » (les Québécois s’y connaissent en cette matière) dans un mélange de genres et de styles, comme dans un bazar, de telle sorte qu’on s’y retrouve de moins en moins.
L’autre tendance lourde touche à l’instantanéité de l’information: les TJ commencent désormais en fin d’après-midi, alors que les journalistes viennent tout juste de sortir d’un point de presse. Les reportages ne servent alors que de courroie de transmission aux « émetteurs » (les gens faisant supposément l’objet de la nouvelle); le temps limité à concocter la nouvelle empêche la réflexion, ainsi, la tradition de la recherche et de l’enquête journalistique en prend pour son rhume. Ce qui importe, manifestement, c’est l’enrobage du reportage et l’impression sur le téléspectateur, plus que la vérité de l’événement lui-même. C’est l’information spectacle à la mode hollywoodienne, c’est la dramatisation de l’actualité à la manière du photo-roman ou de la télénovella.
Le domaine de l’information, selon Ignacio Ramonet (La Tyrannie de la communication) appartient plus au marché et à l’économie globale
-la nouvelle apparentée à un objet de consommation – qu’à la philosophie et à la pensée. En cela il se fait le reflet de notre monde actuel qui se réduit de plus en plus à l’économie de marché.
On pensait que le « rating » de la cote d’écoute n’atteignait que les programmes de divertissements, mais tel n’est plus le cas depuis que ce phénpmène atteint aussi les programmes d’information. La dictature des publicitaires se fait maintenant sentir à peu près partout sur les ondes et rares sont les émissions d’information qui réussissent à y échapper. Il s’en trouvent quand même quelques unes qui parviennent à créer une zone libre de ces influences pour livrer leur message et tenter de livrer une information décortiquée et analysée par des professionnels de l’information, qu’il s’agisse des réalisateurs ou des journalistes qui le font à corps défendant en marchant sur la corde raide qui les relie à un public défini comme intelligent d’une part et un pouvoir journalistique perçu comme trop arrogant d’autre part. Le vortex dont parle cet article menace alors de faire descendre le niveau du bassin d’information à ce que le degré de sensationnalisme recherché voudra bien le faire descendre. Mais il est une autre pente encore plus raide celle-là qui se présente quand pour les mêmes raisons on accuse à tort et à travers des personnages publics sans qu’il y ait des preuves et des culpabilités établies dans leur cas. Le vortex dont il s’agit en l’occurence n’est plus seulement celui de l’évier, mais d’un autre appareil sanitaire qu’il n’est pas indiqué de préciser. Pourtant, j’ai récemment entendu un journaliste canadien en poste à Paris qui étant invité à faire partie d’une table ronde de journaliste étrangers faisait la morale aux français à propos du cas de Dominic Bodis dont les journeaux français disaient qu’il était blanchi alors qu’il n’avait pas été formellement mis en accusation. Ce journaliste prétendait alors qu’un tel cas serait impensable au Canada en raison de notre tradition en matière de droit et de justice. Alors il faut bien reconnaître qu’il avait perdu le contact avec notre réalité ou bien qu’il tentait de se voiler la face.
Radio-Canada fait concurrence à TQS en sacrifiant la qualité de ses émissions, autant pour les informations que pour les programmes présentés dans lesquels les personnages sont grossiers et d’une intelligence en bas de la moyenne des ours.
Le Devoir s’est demandé pendant des années comment concurrencer le Journal de Québec. Apparemment ils se sont défaits de cette obsession.
Ce qui ressort de cette concurrence c’est que les québécois sont présentés comme des êtres stupides, bêtes et qui ne pensent qu’à se baiser les uns les autres.
De quoi vendre nos télévisions.
Nos amis artisans de la télé n’ont plus le recul nécessaire pour faire de l’information de qualité. De un l’événement et de deux… l’analyse. C’est pas ce qu’on peut appeler du recul.
Toute personne normalement constituée est en mesure de comprendre la valeur d’une « analyse en profondeur » quand on parle d’événement ayant eu lieu il y a 30 secondes ou même 10 minutes: NIL.
Le véritable passionné d’information quitte maintenant l’avant de son téléviseur et se tourne vers d’autres sources d’information. Résultat: des salles de nouvelles sans véritable auditoire, remplacé en partie par des gens ayant le malheur de ne pas avoir de sitcom ou de jeux questionnaires à 17H00.
À force de vouloir plaire à tous, on devient esclave des compromis. Essayer un instant de former un groupe de 10 personnes dans le but de choisir les couleurs de votre demeure; un atroce ramassis de couleurs, une pizza chromatique vous obtiendrez: Immangeable. Comprenez bien, pas qu’il soit mal d’aimer être diverti, mais les mélanges, comme disent certain, ça rend malade.
Il est vrai qu’à travers les réseaux francophones, on a complètement perdu le sens de la nouvelle, pour en faire un moment de divertissement et non pas d’information. Malheureusement, plusieurs personnes, lorsqu’ils écoutent les nouvelles, cherchent à apprendre ce qui se passe autour d’eux, et non pas à entendre des digressions sur des sujets sans intérêt, ou pire, des plugs sur les émissions de la soirée de la chaîne.
On devrait prendre exemple, pour une fois, sur les collègues du Canada anglais, des USA ou de l’Europe (on peut voir les bulletins de France 2 sur TV5, par exemple pour s’en convaincre). Ces journaux télévisés sont toujours gages de qualité; d’abord plus le présentateur est vieux, meilleur c’est, alors qu’ici, on a tout fait sauter les vieux, pour ensuite faire sauter les jeunes! Ensuite, l’objectif du présentateur est de lire les nouvelles en y exprimant le minimum d’émotion. C’est un journaliste, pas Jeanette Bertrand!
Peut-être qu’on reviendra un jour à des télé-journaux de qualité aux réseaux francophones. En attendant, je prends mes nouvelles sur TV5!