Cette semaine, j'ai choisi de vous soumettre une devinette.
Je sais que le changement d'heure vous pèse, et puis bon, faut bien s'amuser un peu de temps à autre.
Alors sans plus tarder, voici la chose: Qu'est-ce qu'un tout nouveau jeu vidéo, une biographie de Jean Chrétien, des graffitis anglophobes sur les murs de l'ancien hôtel de ville de Baie-D'Urfé et la résurrection de Mario Dumont ont en commun?
Vous savez pas?! Bon, et si je vous dis que ça a un rapport avec le dernier rassemblement du PQ?
Non!? Toujours rien? Alors je vous donne quelques indices, assez révélateurs, et vous me dites quand vous trouvez la réponse…
D'abord, on apprenait que la nouvelle édition du jeu vidéo Syphon Filter comprendrait un tableau dans lequel des terroristes du FLQ s'en prennent à une rame du métro de Toronto. Ce qui est presque drôle.
Ensuite, l'auteur d'une biographie de Jean Chrétien prétend que le PM aurait envisagé d'envoyer la terrifiante armée canadienne au Québec en cas de vote favorable au OUI lors du référendum de 1995. Ce qui est presque inquiétant.
Aussi, les quelques protozoaires poilus qui ont peinturluré l'hôtel de ville de Baie d'Urfé appartiendraient à une milice sécessionniste, possiblement armée, qui comptait faire exploser des "boîtes à malle", comme dans un mauvais flashback des années 60, ou comme dans un jeu vidéo. C'est selon.
Et finalement, Mario Dumont ramène la question nationale sur le tapis pour rappeler qu'il existe.
Vous avez deviné? Ce que toutes ces nouvelles ont en commun, c'est évidemment le retour en force du souverainisme québécois sur la sellette.
Comme ça, en l'espace de quelques jours, alors qu'on l'avait presque effacé de nos mémoires vives, le voilà qui ressurgit de partout. Être paranos, on jurerait que c'est arrangé. Un véritable coup de marketing.
Mais de le croire disparu, c'était oublier que la question de la souveraineté est comme un coureur de fond de 70 ans. Après chaque course à laquelle il participe, on est convaincus qu'il va en claquer une, que ses jambes décharnées vont flancher. Mais il revient pour chaque marathon, inlassablement, avec l'entêtement des vieux qui refusent d'envisager la mort, ou même le vieillissement qui lui sert de pénible prélude. C'est comme quelque chose d'absurde et de beau à la fois. Le genre d'histoire bien human interest qui fait frémir les familles dans les chaumières. Et en plus, ça fait toujours un sujet de conversation moins déprimant que la réingénierie de l'État.
Sauf que là, si on prolonge la métaphore, j'ai comme l'impression que le marathonien septuagénaire risque de passer le fil d'arrivée en civière tellement il est magané.
Mais peu importe.
Car quel que soit son état, on conserve toujours un certain égard pour le joggeur du bel âge. Même si on le trouve un peu sénile, qu'on en a assez de le voir se pointer à chaque course. On le respecte. Pas nécessairement parce qu'on est d'accord avec sa démarche ou qu'on admire son entêtement, mais parce que le seul fait d'en commenter les allées et venues semble donner une raison d'être à ses défenseurs comme à ses détracteurs.
De même, sans débat sur la souveraineté, nous nous perdons, et la politique devient d'un ennui proustien. Comme si toute notre société reposait étrangement sur l'affrontement et que, lorsque la paix s'installe, la bagarre nous manquait. Un peu comme la guerre froide manque aux Américains.
Alors je suis là, à regarder le coureur de fond qui reprend encore une fois le départ, suivi d'un duo de brancardiers. C'est plus fort que moi, je trouve que c'est beau et complètement absurde en même temps. Et puis je soupire, à la fois fatigué et rassuré que reprenne cette course sisyphienne, me disant cependant que pour vous délester de vos soucis comme je le souhaitais, j'aurais peut-être dû m'en tenir à une devinette.
Moi, je suis plutôt content de constater que notre systême est d’un ennui lamentable… C’est l’impression que rien ne change, donc rien ne va vraiment trop mal…
Et de constater le dialogue des souvrainistes, c’est presque aussi divertissant que de voir ce marathonien de 70 ans, s’essouffler, mais continuer…Ensuite on tourne la page.
J’ai eu une conversation avec un de mes amis la fin de semaine passé sur ce même debat…Lui, un fervent séparatiste, moi, un fédéraliste tanné.
Je trouvais dans son dialogue, bien qu’éloquent, rien de moderne, de substantiel, aucune nouvelle idées pas de propositions surprenant, juste une séparation bête et stupide de notre magnifique pays.
Et, comme semble constater notre cher David Desjardins, je suis tellement fatigué de cette rivalité, de cette pseudo-quête d’individualité que les québecois semblent despérés à chercher.N’a-t-il pas mieux que de vivre dans un pays neutre de troubles sociaux graves, comme dans des centaines de pays en guerre?
N’a-t-il pas mieux que de vivre dans une nation qui respecte l’opinion de chacun de ses citoyens? N’a-t-il pas mieux que d’être dans une situation où notre système de santé est un des plus juste au monde??
Sommes-nous pas assez chanceux pour avoir un des systèmes scolaires les plus avancés du monde, où la qualité de vie des étudiants n’est pas en danger, où l’éducation n’est pas teintée de millitantisme violent ????
Si je pouvais, j’aimerais tellement pouvoir dire à tout ceux qui prêche encore cette séparation idiote:
Vous attendez quoi ???
Si les gens sont frustrés de leurs conceptions que le français se meurt, qu’ils s’exilent donc en France, en Belgique, en Suisse, en Haiti, en Guinée Française, au Mozambique, au Rwanda, au Zimbabwe, pis fichez-nous la paix avec votre dialogue violent…….
C’est vrai que la question nationale n’est pas réglée au Québec. Et selon moi, parti comme c’est là elle risque de ne l’être jamais. La raison est très simple, nous sommes un peuple de peureux. Et en plus, les gens se fie bien trop aux médias. Comme les médias sont contrôlés en grande partie par des gens non-souverainistes, nous sommes faits. Il faut dire que la souveraineté est le sujet qui est toujours le plus intéressant en politique. C’est parce qu’il ne se passe presque rien au Québec. Donc, nous nous tournons vers nous-mêmes. Je pense que c’est un peu pour ça.
Cela dit, je rêve d’un jour où des gens réanimeront vraiment la flamme. Un jour où les gens les écouteront non pas parce que c’est à la mode mais bien parce qu’ils écouteront leurs arguments sensés. Mais je suis peut-être idéaliste. Même lorsque le PQ faisait son referendum, il était assez vague sur ce qui allait se passer. La raison est que dans le fond, nous ne pouvons jamais être garants du futur. Il faut simplement prendre une chance.. Et pourquoi pas dans le fond ?
Deux personnes vont regarder la même toile et vont en faire une interprétation totalement différente. Moi la question souverainiste je la perçois plutôt dans la force de l’âge. 35 ans pour le PQ et +/- 40 ans pour la révolution tranquille. Toujours temps de regarder en avant et de faire des projets et ce pour 47% de la population selon les derniers sondages.
Le débat sur la souveraineté ne peut s’éteindre tant qu’elle ne sera pas en place, dans le fond ceux qui la disent moribonde le savent bien.
Plutôt que de le voir en vieillard accompagné de brancardiers je vois le québécois comme un grand « ado » qui ne peut se décider à voler de ses propres ailes. Toujours collé chez Papa et Moman, il se dit que tout va bien et qu’il n’y a pas de raison de tout risquer puisque là on pense pour lui, on l’aime bien et que somme toute ça va pas si mal, alors pourquoi prendre le risque? Mais dans le fond il sait qu’il devrait aller fonder son propre foyer, ouvrir la porte et explorer le monde sans le filtre bleuté de l’autorité de ses parents, comme 200 autres petits ados qui sont devenus pays. Dans le petit confort de sa chambre au sous-sol, chez ces parents qui sont beaucoup plus préoccupés à s’occuper de ses 9 autres frères et soeurs, il continue de rêver de liberté, il a soif de pouvoir décider par lui-même comment dépenser son propre argent, faire ce qu’il veut quand et comment il le veut.
C’est un processus tout à fait normal, qui fait partie de l’évolution normale d’un individu et de sa collectivité et tant que cela ne sera pas chose faite cette soif et ce besoin d’ouvrir la porte et de quitter le cocon le taraudera toujours, l’idée de s’éteindra jamais.
Nationalistes ou non, séparatistes ou non, nous devons tous nous réjouir du réveil ou de la résurrection des forces souverainistes. Elles ont une fonction de radio-réveil fort salutaire qui nous oblige à sortir de la torpeur du confort et de l’indifférence. Sans elles, la politique serait bien endormante et, quand on dort, il y a bien des choses qui nous passent sous le nez sans que nous en soyons conscients.
Monsieur Desjardins je vous félicite pour cet article. Je suis une journaliste de Roumanie. J’écris pour un journal qui s’appelle « La réalité roumaine ». C’est un journal central et je m’occupe de l’équipe gouvernementale. C’est très difficile ici parce que on a un gouvernement qui veut contrôler tout. C’est pour cela qu’on a des problèmes avec la liberté d’expression.
C’était très intéressant votre article parce que l’idéal de la souveraineté est très important, vous donne la liberté de vous exprimer, de créer et de vivre dans un environnement naturel.
Les critiques que vous apportez à monsieur Chrétien sont justifiées. J’ai l’impression qu’il n’est pas trop conscient de l’importance qu’a la souveraineté pour les québécois.
Si peut-être vous êtes intéressé de parler d’avantage avec moi, j’attends votre réponse par e-mail.
Merci beaucoup,
Moi qui pensais m’en être débarrassé pour longtemps, ce débat revient en force ! J’avoue que je ne m’en ennuyais pas. Je ne veux pas partir ici un débat sur la souveraineté en tant que tel, mais surtout sur le fait qu’on en parle trop. Personnellement, je n’ai jamais été souverainiste, pour le simple et unique fait que dans notre société de libre échange actuelle, plus on est gros, plus on est fort. Ce n’est peut-être pas une raison crédible pour certains, mais, on est bien ainsi, bien que plusieurs semblent s’en plaindre.
Le parti québécois s’est fait élire en parlant de souveraineté, plusieurs ont voté pour eux dans ce sens, mais ils n’ont jamais livré la marchandise, bien qu’on en était pas très loin, voir très près. Il n’en demeure pas moins que pour faire un changement aussi important, un mince 50% n’est selon moi pas suffisant. Diviser la population ainsi, es-ce vraiment une bonne chose ? Je ne crois pas. À 80% peut-être, mais là, pourquoi prendre simplement le temps de remettre le tout en avant plan lorsqu’on sait qu’on est loin du but, et même peut-être loin du 50% actuellement, qui sait !
Je trouve que c’est du temps et donc de l’argent jeté par les fenêtres. Laissons donc le temps aller un peu. Paul Martin s’en vient au pouvoir, l’économie est au ralenti au États Unis, ça ne va pas toujours bien dans le monde, alors croyez-vous vraiment que c’est le moment de nous parler de souveraineté, je crois pas.
Ce marathonien a créé des enfants…Il y a un de ces enfants qui est plus radical que les autres. Pour lui, la violence est un moyen nécessaire pour parvenir à la séparation du Québec. Pour lui, les Canadiens doivent retourner au Canada et laisser le Québec aux Québecois. Pour lui, c’est l’assimilation totale ou la séparation.
Il y a celui qui pense un peu comme son frère radical, mais il n’est pas pour la violence… mais il aime bien quand même ce que son frère fait…
Il y a celui qui est comme son père tout craché. Il a le même discours que son père, utilise les même méthodes et est très fier de son père.
Il y a celui qui trouve simplement que le Canada dans son fonctionnement actuel ne fonctionne justement pas, et le Québec doit donc débarquer de cette fédération handicapée pour s’épanouir pleinement
Il y a celui qui …
Il a énormément d’enfants ce marathonien, et ce n’est donc pas tant à cause de ce marathonien que le débat ressort, mais bien car ses progénitures prennent la relève et débattent déjà énormément entre eux. Et encore là, les indépendantistes ne sont pas d’accord sur la manière de faire, imaginez la question du post-référendum… Les scénarios sont encore plus variés. La cause du Québec-Libre a le même handicap que la gauche, elle est déchirée à l’intérieur.
Eh oui, alors que plusieurs ont annoncé son trépas, l’option souverainiste se pointe de nouveau… Encore une fois, comme dans les années 80, certains ont cru que cette idée s’était éteinte. Eh bien non. Elle revient. Et vous savez pourquoi? Parce que rien n’est réglé ni dans un sens, ni dans l’autre… On aurait pu croire qu’après le dernier référendum, le fédéral aurait proposé quelque chose, surtout qu’à l’époque des troupeaux d’autobus sont venu nous dire qu’ils nous aimaient.
Mais comme d’habitude, on est revenu à la même case, jusqu’à la prochaine crise constitutionnelle ou au prochain cul-de-sac entre Québec et Ottawa. Nous vivons dans un pays étrange où toutes les provinces dénoncent le déséquilibre fiscal, mais le fédéral estime qu’il n’y en a pas. Les provinces exigent le retrait du fédéral de leurs champs de compétence exclusifs, tel que définit dans la constitution, mais le fédéral s’y incruste encore plus (santé, éducation, etc.).
Finalement, la question souverainiste relève peut-être plus de la vision hyper centralisatrice des bonzes du parti libéral fédéral. Si on pouvait s’entendre, entre provinces, pour mettre en commun ce que l’on veut, et que l’on ait le droit de retrait dans d’autres domaines sans en être pénalisé, je crois que beaucoup de gens s’accommoderaient d’un tel arrangement. Le fédéral est sensé être au service des provinces, pas l’inverse !
Mais puisque de toute façon, rien ne semble se profiler à l’horizon du changement, donnons-nous rendez-vous pour un autre référendum d’ici 10 ans.
Je trouve les péquistes plus nobles que les Libéraux. Après presque 7 mois, le régime du gouvernement Charest n’a pas fait grand chose. Il donne l’impression de passer le temps en mettant le plus d’amis possibles dans l’administration publique. C’est sans parler du patronage légendaire de ce parti.
Bien qu’ils ne soient pas sans défauts, les péquistes ont le mérite de ne pas prendre le pouvoir uniquement pour en abuser. Il y a un désir noble et presque romanesque de construire un pays.
Je ne m’imagine pas la souveraineté dans un perpétuel marathon, mais comme une sauteuse en longueur : elle recule toujours pour aller un peu plus loin.
Quand même ironique que la question souverainiste fasse autant la manchette maintenant que le PQ n’est plus au pouvoir. Serait-ce que les puristes activistes ont peur que l’on oublie le débat? Sony s’en charge pour nous. D’ailleurs j’ai beaucoup de misère à digérer que la multinationale nous dépeint en quelques sortes même si c’est au FLQ qu’on se refère, comme un peuple qui pourrait aller jusqu’au terrorisme pour faire avancer sa cause.
Quand aux intentions de Jean Chrétien il y a quelques années, il n’y a pas de quoi s’offusquer. Tout simplement parce qu’il s’agit de pure spéculation sur un événement qui ne s’est pas produit. On ne s’énervera pas avec quelque chose qui n’a pas eu lieu tout de même. Monsieur Chrétien nous a donné assez de matière pour s’offusquer que ce soit les nominations ultra-partisanes ou les dépenses éhontées des membres du cabinet ou bien encore le flagrant manque d’éthique de ces mêmes membres.
Et pour ce qui est du clown du Bas-du-fleuve, le plus que charismatique Mario Dumont, il était surement peiné de n’avoir pas passé aux nouvelles depuis un bon bout de temps alors il s’est choisi un sujet chaud afin d’être certain de se voir la figure à 18h00 aux infos.
Je trouve quelque peu dommage que la question de la souveraineté fasse la manchette que par un coté négatif. On peut être souverainiste et pacifiste tout à la fois. J’en ai ras-le-bol de cette campagne de salissage à l’égard de la question nationale.
Je trouve dommage qu’en lisant les journaux, ou qu’en écoutant les politiciens et les gens parler, on ait l’impression que la souveraineté du Québec soit seulement une rengaine, un mal nécessaire qu’on doit ramener dur la table à toutes les x années. Les libéraux tournent le phénomène en ridicule et ça fonctionne. Et pourtant, c’est la seule question qui fait parler de nous au niveau international. Selon les listes officielles de la CIA, la seule menace potentielle pouvant venir du Canada est leur minorité francophone. La communauté internationale prend la question au sérieux, et ici on essaie de la minimiser.
Je ne sais pas ce qui serait le mieux pour le Québec, le souverainisme ou le fédéralisme. Mais moi j’aime mieux me battre pour une question comme celle-là, qui aura un impact pour les générations futures, que pour nos petits problèmes individualistes comme à savoir si je vais payer 100$ de plus ou de moins d’impôt cette année…
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est un des commentateurs de cet article. Parle-t-on de muscles ici… ou d’obésité ? Alors, soyons gros, et devenons états-uniens tant qu’à y être. Ce commentaire devrait me glacer le sang, tout comme la comparaison énorme que fait David Desjardins entre la souverainté et un coureur de marathon septuagénaire; mais on commence à avoir l’habitude de ces discours imprégnés d’admiration sans borne pour l’hégémonisme ou de cet atermoiement désabusé petit-bourgeoisien.
Mais il y a aussi dans cet article une explication à tous ces échecs dans cette quête d’identité : au lieu de courir le marathon, avec toutes les douleurs, tous les risques qu’un tel exploit implique, on préfère s’asseoir sur le bord du chemin, une grosse Fin du Monde à la main, et rire de ces fous qui courent pour rien. Dans la foule de spectateurs amorphes, j’entends ceci : « Pourquoi courent-ils ? » ; « On est-tu ben sur notre chaise ! » ; « C’est-y triste le piratage de Wilfred ! »…
Mais ce coureur de marathon vieilli sait, lui, qu’il y a un grand bonheur à accomplir une action où il faut du coeur et du courage, quand bien même il serait le seul à lutter parmi les culs bien assis. Il se dit que d’autres ont couru avant lui et que d’autres courront encore tant que ce foutu marathon ne sera pas terminé et que les médailles iront à ceux qui ne courent pas.
Mais je parle pour rien dire, je le sais trop bien. On ne veut plus en entendre parler. C’est normal, il ne s’agit que d’un caprice séparatiste. Pourquoi changer une solution gagnante ? Eh bien, ça dépend de ce qu’on entend par gagner, hein ? Si gagner veut dire « être gros », d’accord. Mais si ce n’était pas le cas, si tous ces coureurs n’étaient pas des cons et qu’ils ressentaient quelque chose que notre bonne petite conscience n’était pas capable de sentir ? Si nos culs n’étaient pas si bien assis, peut-être serions-nous capables de nous lever et d’apercevoir enfin ce qui nous a toujours échappé : le fil d’arrivée.
J’ai un peu l’impression que le meilleur pour prôner l’idée de la souveraineté c’est Jean Charest. Ça peut sembler un peu paradoxal au premier regard mais en y regardant de plus près, c’est d’une évidence! En effet, avec toute les coupures qu’il est en train de faire, toute la démolition qu’il fait dans la société québécoise et dans ses acquis, il est en train de prouver qu’on avait raison de ne pas vouloir de lui au pouvoir. Avec la difficulté qu’il a eu a finalement entrer au pouvoir, le temps que ça lui a pris, il me semble qu’à sa place je prendrais garde aux décisions que je prendrais. Mais bon, il s’agit de Jean Charest alors ça ne devrait pas nous surprendre. Son seul bon point c’est qu’il fait avancer la cause de la souveraineté: dans trois ans et demi, après un mandat de Monsieur Charest, le Québec sera mûr pour l’indépendance!
À mon avis, tous les prétextes sont bons pour aborder la question de la souveraineté. Les souverainistes ont tellement été déçus que cette question ait été reléguée aux oubliettes qu’ils inventent des prétextes pour la faire resurgir. Je vais donner un exemple un peu farfelu pour caricaturer la chose. Si un météore tombait sur la terre et déstabilisait le climat, les gens diraient que le PQ aurait eu des meilleures mesures pour les situations d’urgence parce qu’ils avaient bien règlé la crise du verglas en 1998 et le déluge au Saguenay en 1996 et qu’ils avaient eu l’expérience des catastrophes naturelles, ce que les Libéraux n’avaient pas. Donc, les libéraux n’ayant pas eu cette expérience seraient accusés d’attendre de l’aide du gouvernement fédéral pour indemniser les Québécois et que cela prend trop de temps parce que le fédéral tarde à donner les fonds au Québec et pour les péquistes, cette attitude nuirait au financement des solutions de rechange pour les victimes du cataclisme. Ils diraient aussi que les libéraux sont trop néolibéral et qu’ils ne pensent qu’à équilibrer leur budget et qu’ils ont donné des indemnités inférieures à ce que le PQ aurait donné. Ils se serviraient de la catastrophe naturelle pour mobiliser les nationnalistes et tenter de convaincre la population en général qu’on est lésé par le fédéralisme et qu’on devrait penser à nouveau à faire un référendum sur la question souverrainiste. Présentement, ils cherchent des faits d’actualité pour tenter de soulever la flamme séparatiste et ils ne veulent pas admettre qu’elle est éteinte. Bien vite, ce sera la faute du fédéral si leur soupe préférée ne se vend plus à leur supermarché local. Ces gens tombent dans l’absurde.
Monsieur Desjardins… Vous nous posez une devinette et vous nous en donnez la réponse quelques lignes plus loin…Où est le plaisir de résoudre l’énigme?
Cela donne un tout autre sens à votre article…soit de soulever une discussion qui mène à rien, sauf de rappeler tous les échecs des référendums passés. Toutes les opinions possibles ont été soulevées depuis les années 60 et le discours n’a pas changé et ne changera pas.
Ce qui fera la différence, un jour, ce sera parce que la personnalité politique qui prendra en main cette souveraineté en sera une de grand charisme qui saura tirer le peuple dans son sillon tel René Lévesque. Cet homme a attiré l’attention de toute une nation sur un objectif…d’autre on tenté d’en approcher le peuple après lui. Attendons voir les prochains…
Comme on dit « on attend après l’messie »…
La souveraineté j’en ai bien peur fera toujours partie de notre vie. Elle est la conséquence de notre peur d’être bafoués par le Canada, d’être différents des autres provinces. Les Québécois se sentent différents des autres, ils ne conçoivent pas avoir les mêmes besoins que les habitant d’autres provinces. Ils ne voient pas tout ce que le Canada fait pour eux.
Grâce au Canada, il y a des lois qui protègent notre spécificité qui est notre langue maternelle. Les lois sur l’affichage, sur le nombre d’heures minimales de chansons de langue française à la radio… La souveraineté ne veut-elle pas faire ce que le Canada fait déjà?
Chose certaine, que les Québécois ne comprendront pas ce que le Canada fait pour eux et qu’ils ne comprendront pas qu’être souverains n’est pas synonyme de vie meilleure, alors peut-être pourrons-nous mieux nous intégrer dans un pays rempli de richesses.
Si un jour le mot souveraineté cesse de planer au-dessus du Québec telle une menace fantôme ce jour nous offrira la possibilité de faire de grandes choses ensemble. Car ce sont les craintes qui nous empêchent d’avancer. Ce jour signifiera la fin des chicanes donc la fin des pertes de temps. Nous aurons plus de temps pour se comprendre, se connaître et pour travailler ensemble.
Franchement, la souveraineté existe encore et ne disparaîtra jamais, il faut vivre avec!
Mon dieu que vous êtes plates les fédés ! Selon M. Smith, il faudrait s’expatrier au Zimbabwé pour vouloir parler français. Comme si c’était un crime de demander le respect de la culture française au Québec. Comme s’il n’existait pas de différence entre la culture anglo-saxonne des canadians et celle fançaise des québécois. Comme si les luttes historiques entre les deux nations n’avaient pas forgé les mentalités…
Et puis je me demande bien lequel des 2 discours n’a rien de neuf, rien de surprenant, rien de substantiel à apporter. En 1980, on nous a dit que voter pour le non, c’était voter pour le oui. Trudeau a mis son siège en jeu, en promettant que ça changerait. Y a eu du nouveau ??Pis en 1995, les canadians sont venus en voyages organisés (payés par qui?) nous dire qu’ils nous aimaient. Encore là, le Canada, la fédération promettait de changer. Vous avez vu de quoi, vous-autres ???
Je suis sûr que oui. Moi, non. Mais un non c’est un oui, hein ?? Pis un oui, c’est un non ???
C’est ça votre foutu discours, ça pis: c’est rassurant, y a rien qui bouge, faut pas réveiller les fantômes, bououou, j’ai peur, vaut mieux un pays où y a pas de problèmes sociaux, bla bla bla, c’est la mondialisation, faut se mondialiser pour faire du cash, bla bla bla….l’armée va venir nous faire peur, bouououou, …. bouououououou… et y en a un qui rajoute: « il n’est pas nécessaire pour un peuple ou une nation de posséder tous les pleins pouvoirs d’un état souverain pour s’épanouir. Une simple autonomie politique est suffisante pour en arriver là « …
Moi, j’ai envie que mes impôts servent au Québec. J’ai envie que le tissu social, assurance-chômage et le reste, soit géré au Québec, par le Québec. Si on vole la caisse comme le fait présentement Ottawa, on sera plus proche pour se faire entendre. Pis on pourra élire le genre de gouvernement qu’on voudra, avec des idées de gouvernement, sans le chantage de la « maison-mère » d’Ottawa. On aura peut-être droit à + que 2 partis?
À travers les hauts et les bas de la question nationale, au fil des décennies, c’est effectivement une habitude de remettre en question le défi de la souveraineté. Inévitablement, elle finit par retrouver de l’aplomb et cela, jusqu’à une nouvelle élection ou un nouveau référendum.
J’ai cette curieuse impression que l’éternelle question est devenue une sorte de passe-temps, presqu’un vice, et que d’y mettre fin par un oui ou un non équivaudrait à faire face à un vide existentiel. Pour arriver à liquider cette question pour de bon, il faudrait une vraie personnalité d’envergure historique se donnant comme mission de défendre l’une des deux options pour que le débat connaisse une conclusion finale. Et je ne suis pas certain que cette hypothèse tienne la route: René Lévesque et Pierre Trudeau, quoi que l’on dise, ont été de ce calibre.
Il reste alors l’hypothèse de la masse critique. Il s’agit d’un nombre significatif d’adhérents (i.e. suffisamment nombreux et influents) à une cause pour qu’ils l’emportent de manière définitive. On a beau regarder de près les sondages et encore une fois on réalise que la société québécoise est constamment divisée en deux.
Alors, on est obligé de revenir à la case départ et de constater que la question nationale fait partie de notre spécificité. Voilà bien une distinction unique et étrange que peu de peuples sur la terre peuvent prétendre détenir…
Comment peut-on juger un coureur ?? Le coureur ne court pas sans but. Si vous saviez seulement pourquoi il le fait, peut-être seriez-vous à ses côtés plutôt que dans son chemin. Peut-être seriez-vous là à l’encourager pour tous les efforts qu’il y met, pour le courage qu’il a d’aller au fond des choses, au bout de ses rêves.
Oui, on entend beaucoup parler de la souveraineté ces derniers temps.. mais n’en est-il pas toujours été ainsi ? La course n’est pas terminée et un gros OUI à ceux qui osent perséverer et croire en leurs idées!!!
S’il faut parler de vieux, c’est de ceux qui ont de vieilles idées néolibérales et qui s’imaginent tels des petits cons de la dernière averse qu’ils en ont trouvé des nouvelles dont il faut parler, c’est de ceux aussi qui pensent qu’il suffit de se faire boucler les cheveux pour cacher la vétusté de ce qu’il y a dessous ou encore de ceux qui répètent inlassablement qu’il suffit de laisser faire comme des gens séniles qui pensent qu’ils ne peuvent rien entreprendre parce qu’ils n’ont plus d’idées ou parce qu’ils sont devenus cyniques avant l’âge.
À lire vos commentaires, l’on pourrait jurer qu’une épidémie de peste sénile a envahi la planète. Ils sont d’ailleurs malhonnêtes car ils associent le PQ à toutes les formes de dérives que vous mentionnez alors que ce parti a toujours gardé le cap sur le bon sens. Par ailleurs, en associant la quête de la souveraineté d’un peuple à un marathonien de 70 ans est non seulement méprisant, mais aussi complètement inexact. Vouloir la liberté est un sentiment qui d’habitude est le fait de la jeunesse et non de la viellesse et ceux qui croient que cette idée est morte feraient bien de se réveiller, car jamais au grand jamais ceux qui ont cette conviction profonde que la souveraineté est ce qu’il y a de plus souhaitable pour le Québec ne baisseront les bras.
Alors que tous les marathoniens du Québec, tous les coureurs de 400 mètres, tous les sprinters s’associent pour leur montrer à tous ces petits trouble-fêtes de rien du tout ce qu’ils ont dans le ventre les souverainistes.
Oui on en parle encore de la souveraineté, et on a pas fini de le faire. La raison principale selon moi c’est la langue. Tant que le Québec parlera français, et j’espère qu’il le fera encore très longtemps, on se sentira à part du reste du Canada. Et certains, à cause de cette différence, prônent la souveraineté ou l’indépendance. Ça devient lassant, mais il faut que cette bataille se poursuive si on veut conserver notre langue et notre différence culturelle. Si on arrête de se battre, on sera assimilés à plus ou moins long terme. Où je m’objecte fermement, c’est lorsqu’on parle de violence, ou qu’on ramène le spectre du FLQ. Il y a assez d’endroits dans le monde où les monde se tirent dessus, quelques fois pour des questions d’indépendance, pour que le Québec n’en devienne pas un.
On doit maintenir cet équilibre pacifiquement, en discutant et négociant, comme des gens civilisés que nous sommes, et mettre à l’ombre ceux qui utilisent des méthodes trop radicales.
Eh oui, on parle beaucoup de la souveraineté dernièrement. Et peut-être comme moi, une bonne partie des Québécois se demandent: Pourquoi? De nombreux matins ont passé dernièrement amenant des nouvelles sur la souveraineté, entre autre que ça avait remonté à 47% pour le oui… Pourtant, autour de moi, rien, personne n’en parle! Ça semble être le je menfoutisme total. Le seul commentaire que j’ai entendu est arrivé cette semaine par la correctrice du journal de mon université (Sherbrooke) qui était: « voyons on en entend donc ben parler de la souveraineté dernièrement! »
Jean Herman Guay disait récemment que l’intérêt n’était plus là et c’est aussi ce que je constate! Mais pour des raisons obscures, par militantisme d’un côté ou de l’autre je tendrais à croire, les journalistes ne cessent de ramener la question sur la table. Elle ne semble réellement intéresser qu’eux et une certaine minorité partisane, mais bon…
Et j’en ai ras le bol d’entendre que Mario Dumont avait et a encore une position ambigüe alors que c’est bien plus les 2 autres partis qui en ont. Le PQ: On est pour! On va faire un référendum! Élisez nous et on vous en reparle dans 4 ans dans le temps des élections pcq on va tellement avoir fait une job de cul que l’option va bien-sûr être plus populaire que le parti! Le PLQ: On est contre. Qu’est-ce qu’on fait avec ça? Sais pas.
L’ADQ avait une position qui disait: On n’est pas contre, mais comptez surtout pas sur nous pour faire la souveraineté. Les gens sont tannés d’en entendre parler, Landry évite de dire le mot référendum durant ses discours médiatisés, on a compris. Vous pouvez être sûr qu’on parlera pas de séparation durant notre mandat! Ce qu’on va essayer, c’est de se battre pour tirer le meilleur parti de la situation actuelle et p-ê essayer de l’améliorer si on en a la chance! Mais il semblerait que les journalistes et les autres politiciens n’y comprennent rien.
En réalité, les autres sujets politiques intéressent plus les gens.
Je n’aime pas le terme de souveraineté, il noit le poisson, surtout quand les questions posées sont tellement emberlificotées qu’une chatte y perd ses chatons. Souveraineté-association, souveraineté-partenariat? C’est quoi ça? Des pièges à rats, des pièges pour faire voter OUI des gens qui sont fédéralistes. Pourquoi le PQ n’a-t-il pas eu le courage de poser la vraie question: L’Indépendance: Oui ou Non? Leur mépris pour la population, leur « brain-storming » pour trouver une question qui rassemblerait, la confusion qu’ils ont causée ont fait de la « souveraineté » une manipulation malhonnête de la population.
Autrement dit ce n’est pas la population qui n’a pas eu le courage de voter Oui, c’est le PQ qui n’a pas eu le courage de poser la vraie question.
Le 20 mai 1980 la question avait 25 lignes. Le 20 mai 1980, l’Indépendance du Québec est morte.
De toutes façons pourquoi attendre un référendum avant de se tenir debout. La politique néolibérale de Charest est loin d’être endormante, elle met en péril tous les acquis sociaux et les acquis syndicaux. Charest se prépare à vendre les travailleurs québécois au meilleur prix pour les intérêts des multinationales. Si ce que le gouvernement Charest entreprend
ne réveille pas la population, comment pouvons-nous penser qu’un jour cette population voterait pour l’Indépendance?
Le souverainisme, l’indépendantisme, appelez ça comme vous voulez, n’est pas mort, loin de là ! Et je suis bien placée pour dire ça, je fais partie de la nouvelle génération de jeunes, pas ceux qui ne font que trinquer et faire la fête entre deux cours au cegep, non, ceux qui se sentent concernés par la société québécoise actuelle et qui s’impliquent pour user du privilège qu’ils ont d’en faire partie.
Quand on se promène dans les corridors, bien rares sont les personnes que l’on croise qui nous diront :«Je me sens Canadien, pas Québécois». Je vous mets au défi d’en trouver une seule !
Et puis si l’indépendantisme était tellement un «coureur de fond», voulez-vous bien me dire pourquoi il compte tant d’adeptes, autant sur la scène musicale, artistique ou tout simplment dans la rue ??? Ce n’est pas une caractérisque d’un courant de pensée sur son déclin il me semble.
Je crois que cet article a été écrit par quelqu’un qui, sans vouloir mal faire, n’a tout simplement pas pu décrire la réalité telle qu’elle est réellement parce qu’il ne vit pas (ou plus) dans les milieux activistes où la flamme de l’indépendance brûle toujours aussi fort…
Puisque que le nationalisme est une doctrine qui se fonde sur l’exaltation de l’idée de patrie, souvent parrainé par des mouvements politiques d’individus qui prennent conscience que de former une communauté nationale en raison des liens qui les unissent tels que la langue et la culture suffiront à cette collectivité pour se soustraire à la soumission d’une autre, n’est peut-être pas très réaliste!
Si nous regardons la définition de « fédération » dans le dictionnaire, il la définit comme un groupement d’États succédant souvent à une confédération qui constitue une unité internationale distincte, superposée aux États membres, et à qui appartient exclusivement la « SOUVERAINETÉ » externe. Les Québécois, sommes nous des « indépendantistes » prêts à sortir les armes pour avoir un pays?
Ou des « unionistes » qui ont à coeur de se distinguer de par leur culture et leur langue?
Eh oui encore la souveraineté. Objet du passé ou un passé qui revient hanter les québecois et québécoises à tous les 4 ans (ou presque). Jamais nous n’en finirons même pas si la souveraineté passe car, il y aura toujours des irréductibles pour nous ramener dans un Canada fort et uni. Tous les politiciens rêvent d’écrire une page d’histoire même s’il faut faire la pute pour en arriver là. Et la population dans tout cela ? N’a-t-elle pas son mot à dire, et le dire combien de fois avant que quelqu’un ne comprenne ? Quel dilemme. Peut-être que les Américains vont attaquer le gouvernement en place et instaurer un régime qui fait leur affaire! Ou un autre parti va faire son apparition et nous soumettre toutes sortes de projets réalisables en deux temps trois mouvements. Eh bien j’ai mis une croix sur la politique parce que même si c’est municipal, provincial ou fédéral il y aura toujours des chicanes et des obstinations qui ne valent même pas la peine d’en parler mais qui font les manchettes de tous les journaux et que cela reviendra dans 5, 10 ou 15 ans, mais sera toujours présent. N’est ce pas les Français qui sont arrivés ici en 1er ou les premières nations qui y étaient déjà et les Anglais que viennent-ils faire ici? Alors c’est quoi au juste l’indépendance et qui la fera ? Être ou ne pas être voilà la question
Là où je suis d’accord avec l’image du vieillard-souveraineté, c’est lorsqu’on voit que tout ce qu’on nous remâche toujours, ce sont les mêmes histoires, les mêmes discours. Il radote, le vieux. La socitété change. Ça fait partie de la vie. Si l’on veut ramener l’idée d’indépendance, ou de souveraineté, ou de quoi que ce soit qui a à voir avec un Québec nouveau, qu’on sorte de là les vieux de la vieille qui sont restés accrochés aux années soixante-dix, qu’on change les méthodes. On ne doit pas vouloir ou faire l’indépendace pour les mêmes raisons ou de la même façon que dans les années Lévesque. Lévesque n’est plus là. Il était le seul à pouvoir le faire à sa façon. Si nous voulons la faire, si nous voulons que ça marche, si on veut un oui (ou un non, restera à voir la question), il faut que les gens se sentent concernés, et pour ça, il faut les toucher ici, maintenant.
En effet, l’accession d’un peuple à la souveraineté peut souvent prendre l’allure d’un marathon. Il faut de l’endurance, de la patience et de la persévérance. Certains peuples ont mis des siècles à obtenir leur indépendance. Dans ce contexte, un marathonien de 35 ans comme le PQ est encore tout jeune, et il le serait encore même à 70 ans. Ce qui compte avant tout, c’est de savoir si le flambeau que l’on porte vaut la peine d’être porté.
Certains vents peuvent faire diminuer la flamme, mais d’autres peuvent la raviver; mais quels que soient le sens ou la force du vent, le flambeau de la souveraineté continuera de brûler tant qu’il y aura suffisamment de Québécois convaincus que le rayonnement optimal du foyer de la francophonie en Amérique du Nord passe par la pleine possession du feu qui le nourrit.
Cependant, si le peuple québécois veut en arriver là, il lui faudra encore bûcher très fort pour alimenter cette flamme malgré de puissants vents contraires en provenance de l’extérieur, mais aussi de son propre souffle (ou manque de souffle) intérieur. Cette course du flambeau de la souveraineté n’est pas absurde ou désuète comme semble le prétendre David Desjardins. Elle dénote au contraire une prise de conscience aiguë par le peuple québécois du fait qu’il est pris entre deux feux et qu’il est difficile de faire un choix dans la complexité du monde actuel : d’un côté, il peut continuer à se fondre dans son doux et confortable foyer canadien, mais il court le risque d’y mourir à petit feu, et de l’autre, il peut se concentrer sur son plus petit foyer et porter son propre flambeau pour rayonner de tous ses feux sur le monde, mais cela exige plus d’effort, de détermination et d’ardeur ainsi qu’une volonté et de se trouver dans le feu de l’action internationale. En attendant, je trouve cette course de fond toujours palpitante et je brûle de savoir où elle nous mènera.
Vous savez, je fais partie de ceux qui n’ont pas eu à se prononcer au dernier référendum, faute d’avoir eu l’âge de raison ! Et j’en suis encore à me demander : l’oeuf ou la poule ?
Si l’on faisait un vote demain, je ne saurais vraiment pas à qui donner mon vote ! On en a entendu parler, on en a parlé… Mais, est-ce que l’on a déjà expliqué ? Je ne connais pas vraiment l’enjeu réel… À part que l’on joindrait le rang de pays ?!
À tous ceux qui se proclament souvrainistes, pourquoi ? Pourquoi pas ? Je crois que cette question restera entière, telle l’oeuf ou la poule ! Peut-être qu’elle sera un jour résolue, mais pour l’instant, les deux sont probables !!
Pourquoi chercher plus loin. Le gouvernement actuel est en mauvaise posture. Beaucoup de coupures à effectuer, de conflits ou conventions à régler. On nous a fait croire une compétition en Chrétien et Martin et enfin Chrétien part et Martin arrive (homme riche qui tient la bourse et en plus parle francais). On parle du FLQ pour faire peur à nos vieux et les babyboomers commencent à être vieux. On s’en va de plus en plus dans une civilisation ou la classe moyenne s’efface peu à peu. Mario Dumont parle de souveraineté… une chance sinon on l’aurait bien oublié. Les pauvres s’appauvrissent. Alors il ne restera que deux choix, Martin ou on rappelle Landry ??? à vous de choisir…
Pourquoi cette montée soudaine du souverainisme? Je suis personnellement fier de faire partie de ce grand pays qu’est le Canada même si le reste de ses habitants ne nous le rendent pas toujours.
À ce que je sache, nous mangeons presque tous nos 3 (ou 4) repas par jour. Plusieurs familles ont 2 voitures dans l’entrée. Nous n’avons pas vraiment tant de raisons de nous plaindre. Le niveau de vie du Canada est un des plus élevés dans le monde. Évidemment, on ne peut pas échapper au fléau de la pauvreté, mais ce ne sont même pas ces derniers qui se plaignent et qui parlent de souveraineté. Je comprendrais un besoin de souveraineté si nous vivions vraiment dans la famine et dans la misère comme dans les pays de l’Est, mais c’est loin d’être le cas par ici.
Je pense que les syndicalistes ne font cela que pour faire parler d’eux ou pour gagner de la popularité. Il n’y a aucune raison de rechercher absolument la souveraineté au Québec. Je ne dis pas que ce serait nécessairement une mauvaise chose, mais elle est loin de m’apparaître nécessaire pour l’instant.
Étant également amateur de jeux vidéos, je pense que la présence de Felquiste dans le jeu Syphon Filter provient plus du besoin de faire varier les méchants dans nos divertissements qu’autre chose. Cela peut aussi être le fait d’un manque de connaissance des concepteurs du jeu qui auraient déjà entendu parler du FLQ et qui en auraient exagéré la menace. Le film Die Hard (1988) mentionne également un groupe imaginaire de terroristes québécois, et, à ce que je sache, personne ne s’est jamais indigné de cela.
Bien entendu, je peux me tromper en ce qui concerne la raison de la présence (désormais effacée) des terroristes québécois dans ce jeu vidéo, mais je maintiens mon opinion en ce qui concerne la possible souveraineté du Québec. Elle n’est pas nécessairement à exclure, mais elle n’est pas indispensable à court ou à long terme.