Impossible de s'élever contre la vertu.
C'est peut-être ce qui explique qu'il est presque impensable de s'indigner publiquement des dérapages du syndicalisme québécois.
Aussi, on risquerait de voir nos propres corps se putréfier en attendant que le mouvement fasse son propre examen de conscience. Car au sein de la gauche, il n'existe aucun paria, pas d'ennemi. Si tout le monde vise le bonheur collectif, alors autant éviter les inimitiés internes sur le chemin du nirvana terrestre.
Vous portez un drapeau soviétique et criez "Vive Staline! " dans une manif pour le logement social? Ne vous attendez même pas à ce que les autres participants vous rabrouent. Ou s'ils le font, la réprimande sera si timide qu'elle ressemblera plutôt à une sorte d'accord tacite. À une accolade de coulisses en faveur du mouvement, quitte à ce que cette association silencieuse se fasse au détriment des idées.
Et c'est exactement ce qui se produit avec le mouvement syndicaliste: on a laissé des organisations a priori vertueuses sombrer dans la même démagogie que celles qu'elles dénoncent, laissant ainsi libre cours aux activités d'extrémistes qui croient encore que saccager les locaux d'un hôpital et les bureaux d'un politicien est un droit acquis, protégé par le Code du travail.
Désormais, ce ne sont plus les tenants de la droite qui traînent les syndicats dans la boue: ils le font eux-mêmes.
Pourtant, "les syndicats restent parmi les seuls groupes bien organisés au Québec à promouvoir d'autres valeurs que celles du capitalisme sauvage. Ils sont encore capables de mobiliser leurs membres pour ou contre des causes importantes comme c'est présentement le cas avec le projet de loi 31, qui vise à assouplir l'article 45 du Code du travail", me rappelait un lecteur cette semaine, au regard des velléités d'ouverture à la sous-traitance du gouvernement Charest.
Remarquez, moi non plus, je ne suis pas contre la vertu. Quand j'entends un syndiqué s'indigner en criant que "la pauvreté ne se partage pas", que "c'est la richesse qui se partage", je me sentirais drôlement salaud de lui donner tort.
Même chose pour vous, non?
Mais essayez seulement de questionner certaines pratiques syndicales douteuses et vous verrez ce qui vous attend: l'opprobre.
Car il ne s'agit plus d'un mouvement, mais d'une religion.
On y tient d'ailleurs un discours manichéen du même genre que celui d'intégristes: vous êtes avec ou contre nous. Et c'est exactement ce qui risque de mener le mouvement à sa perte. Puisqu'en refusant obstinément d'ouvrir le dialogue avec ceux qu'ils ne manquent pas de démoniser, les désignant comme des "anti-syndicalistes primaires", ils prennent eux-mêmes le versant de la pénible agonie.
"L'adaptation ou la mort" est une notion darwiniste qui ne s'applique pas qu'aux entreprises ou qu'aux espèces animales, elle s'applique aussi à certaines idées.
Ainsi, en cautionnant plus ou moins tacitement les actes de vandalisme et la violence de certains manifestants protégés par les articles 10 à 15 du Code, les centrales syndicales, encore aveuglées par leur petit catéchisme vermoulu, feront connaître des jours sombres aux travailleurs qu'elles souhaitent pourtant défendre, en théorie.
Car non seulement les syndicats auront-ils achevé de descendre au 76e sous-sol de l'opinion publique, mais ils auront aussi perdu le respect de la génération qui pointe son nez dans le milieu du travail, déjà dégoûtée par de nombreuses pratiques qui visent non pas à assurer la pérennité du bien commun, mais la sécurité de ceux qui sont en place. On n'a qu'à penser aux clauses "orphelin" qui émaillent encore plusieurs conventions collectives pour s'en convaincre.
Une autre tactique écoeurante qui, à certains égards, ressemble dangereusement à ce que les syndicats dénonçaient à l'origine, non?
Mais oserais-je prédire la fin du syndicalisme au Québec que vous me traiteriez de mongol. Et je vous comprendrais, puisque chez nous, plus du tiers des travailleurs adhèrent – bon gré mal gré – à un syndicat, quel qu'il soit.
Quoique, au fait, ne se moquait-on pas aussi de ceux qui, il y a seulement quelques années, prévoyaient pour des raisons analogues le déclin de la religion organisée au Québec?
C’est vrai que présentement nous vivons un dilemme. Il est important que les syndicats se mobilisent parce que certains projets de loi que le gouvernement Charest veut passer sont vraiment mauvais pour notre société. Sauf que pour que les syndicats aient de l’impact, il faut quand même que leurs gestes soient remarqués. Et dans la société égoïste où l’on vit, on ne peut plus organiser des aussi grosses manifestations qu’avant. C’est donc pour cela que certains syndiqués plus extrémistes ont décidé de faire des gestes qui je bien l’avouer, étaient vraiment stupides. Disons que cela n’aide pas à faire passer leur message surtout lorsque certains animateurs radiophoniques se sont mis à les planter en ondes. Mais, je me demande franchement des fois ce qu’ilsfaudrait qu’ils fassent pour passer leur idée. Nous vivons dans un monde qui ne regarde que son nombril.
On a de plus en plus la preuve que le syndicalisme pur et dur, tel qu’il se pratiquait à ses débuts, n’a plus vraiment sa place. Je ne veux pas dire par là que les syndicats doivent disparaître; au contraire, mais ils doivent évoluer. Les syndicats se sont installés alors que les travailleurs étaient exploités, et ils ont bien rempli leur rôle. Cependant, aujourd’hui, on ne trouve plus (ou du moins presque plus), de travailleurs exploités. Les syndicats sont là pour que leurs membres puissent avoir le maximum d’argent pour leur travail. De plus, ils protègent tous leur membres, qu’ils soient bons ou pourris.
Non, ils doivent évoluer vers une formule qui assurera une juste rétribution et des bonnes conditions de travail à leurs membres, tout en travaillant de concert avec les employeurs pour que ces derniers y trouvent aussi leur compte. C’est peut-être une version utopique des choses, mais il est certain que si les syndicats continuent d’agir comme ils le font, au bout du compte tout le monde sera perdant, autant les travailleurs que les employeurs.
À la base, je n’ai rien contre les syndicats. Je suis même délégué syndical à mon travail. J’ai un salaire nettement en deça de la moyenne pour ma formation, mais j’ai maintenant quelques avantages sociaux, ce que je n’avais pas auparavant. Je ne demande rien de plus. Dans ma tête, un syndicat sert à protéger les travailleurs des abus des employeurs et à nous procurer un minimum d’avantages sociaux, ce qui n’existait pas avant la venue des syndicats.
Mais trop, c’est trop. Les grosses centrales, telles que la FTQ et la CSN, sont devenues aussi capitalistes que les employeurs qu’elles attaquent, des machines à argent, puissantes, avec fonds de placement et tout le bataclan. On fait la grève pour n’importe quoi, on monte aux barricades avant même d’écouter ce que les autres ont à dire. J’oserais même avancer qu’elles sont un frein à l’évolution, qu’elles cherchent à protéger chaque petit membre dans son confort personnel plutôt que de penser aux générations futures.
J’exagère? Les centrales syndicales ne sont pas des organismes sans coeur? Il n’y a pas si longtemps, les employés d’une petite usine québécoise hésitait entre s’affilier avec le syndicat des travailleurs de l’automobile (si je me souviens bien) ou avec les Métallos, centrale déjà bien implantée dans leur région. Les employés ont décidé que la première option serait la meilleure. Les Métallos, indignés, ont fait savoir leur mécontentement à coup de pleines pages de publicité dans les journaux. Pourquoi dépenser l’argent des syndiqués pour ça? Pourquoi ne pas se réjouir que d’autres employés sont maintenant protégés par un syndicat plutôt que de s’indigner du choix qu’ils ont fait?
Les centrales syndicales ont perdu contact avec la réalité. Elles lavent le cerveau de leurs membres en les convaincant qu’on a besoin de toujours plus et qu’il n’y a pas de place pour les compromis. Et qu’on ne me dise pas qu’elles protègent les pauvres.
On a élu un gouvernement pour diriger le pays, pas un syndicat.
Vous n’êtes sûrement pas tireur d’élite journalistique pour viser tout croche comme vous le faites aujourd’hui. Mais est-ce bien accidentel ? On peut pas être aussi maladroit dans ses opinions sans que l’on se demande s’il ne s’agit pas d’un geste intentionnel. Car peut-on vraiment croire qu’un éditorialiste puisse confondre quelques enragés avec tout le mouvement syndical ? Qu’un tel individu se drapant de la liberté de presse puisse passer sous silence tous les débats qui ont eu lieu dans le mouvement des travailleurs depuis 30-40 ans, débats qui ont donné lieu à toutes sortes de réalignements pour plutôt décrire les syndicats comme des mouvements uniformes et guidés par la pensée unique. Faut vraiment pas connaître le mouvement syndical pour partager cette vision des choses. Mais êtes-vous vraiment intéressé à mieux connaître ce mouvement ou bien est-ce un réflexe de bien-pensant d’une petite clique rassemblée autour de Mario Dumont et qui prépare l’opinion publique à un grand ménage syndical à-la-Reagan. Que voulez-vous monsieur l’éditorialiste ? Un mouvement syndical bien docile, qui mange dans la main des élites comme dans le temps des syndicats catholiques, quitte à se foutre des lendemains qui déchantent. Car une critique aveugle des mouvements sociaux mène souvent à cela. Ou bien on devrait interdire les regroupements de travailleurs. Ça serait tellement plus reposant, hein ? Quant à moi. Je persiste à croire que pour les quelques morons qui ternissent les luttes syndicales par l’utilisation de la violence, ils sont nombreux ceux et celles qui investissent positivement temps et énergies à faire obstacle aux assauts des gouvernements et du patronat contre nos conditions de vie. Ils ont tout mon soutien.
N’en déplaise à certains, les associations syndicales sont nées parce que des employeurs abusaient et n’avaient aucune considération pour la majorité de leurs employés. À une autre époque, les conditions n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui et j’admets qu’un ajustement doit se faire pour équilibrer le tout.
Mais il ne faut pas nécessairement voir les syndicats comme portant toutes les fautes car encore aujourd’hui, des associations, il s’en forment presque à chaque semaine. Même les gens d’affaires ont leur association, les propriétaires ont aussi leur association…donc, qu’on ne parle pas seulement des gens de la gauche quand on parle d’association!
Et si on parlait des journalistes, pigistes ou non…
Ont-ils leur association qui tente de les protéger des employeurs abusifs qui veulent s’accaparer tous les droits sur leurs articles et sur leurs reproductions? On dirait que quelqu’un vient de lancer une roche dans un miroir…
Le problème avec le syndicalisme, comme avec l’idéologie socialiste populaire (marxiste, anarchiste, anarcho-syndicaliste, ect…) c’est qu’elle n’évolue, ou semble ne pas évoluer de façon normale avec les temps.
La structure manifestante: celle de dénonciation à outrance, de force opposante de l’opinion politique établi, d’aller contre-courant constamment, ne fonctionne décidément plus. J’attribue ça à un refus global de s’admettre que les opinions doivent être partagées et des compromis demeurer essentiels. Comme tous les groupes alter…, si le discours n’arrive pas à rester frais, il perd toute sa force, ainsi donc, il tombe dans la redondance et par le fait même dans l’oubli collectif.
Le syndicalisme ne mourra jamais, certainement pas ici à Québec où il est la quintessence de l’équilibre juste entre les travailleurs et le gouvernement, mais comme le déclare votre propos M. Desjardins, son image est ternie… Et la meilleure façon de le remettre dans l’éclat populaire, serait de le moderniser: C’est à dire d’impliquer une action équilibrée avec les chefs d’état (mission impossible?)……
Or, comme la plupart des groupes de gauche qui ont fait la révolution dans l’histoire et qui sont tombés, c’est que soit ils sont restés dans une idée sans la transformer, ou ils ont bêtement joint leurs détracteurs… Et leur mort est là…
Comme le disait si bien Ernesto Guevara : Dans la révolution, on doit triompher ou mourir…
Bravo à Monsieur David Desjardins pour son opinion sur le dérapage syndical.
Il ose dire ce qu’une grande partie de la population pense.
Je ne crois qu’il faille généraliser les réactions de quelques zélés… Je cromprends que dernièrement, des actes plutôt barbares se sont produits, des paroles épicées rapportées, mais qui cela sert-il? Rappelons-nous à hauteur d’homme, le film sur la dernière campagne électorale. On avait l’impression de partis pris sur certains journalistes. Qu’est-ce qu’ils voulaient au fond?
J’ai la même impression ici. Qui possède le média? Qui à le plus gros avantage à ce que le mouvement syndical soit affaibli? Répondez à ces questions, et vous tirerez les mêmes conclusions que moi.
Lorsque j’ai vu les actes de vandalisme au bureau du président de l’Assemblée Nationale mais surtout vu des syndiqués manifester dans un hopital pour enfants, j’ai eu honte d’être une employée syndiquée. J’ai eu peur également. Peur d’être associée à cette bande d’abrutis irréfléchis qui ont probablement semé la peur parmi ces enfants malades. Qui n’ont aucunement pensé aux conséquences de leurs actes tellement ils voulaient scander leur haine du gouvernement libéral.
Ce n’est certainement pas par le vandalisme et la violence et surtout le choix imbécile d’un hopital comme lieu de rassemblement que la population se sensibilisera à l’importance des enjeux qu’est l’article 45 concernant la sous-traitance. Et complètement pathétique que d’entendre dire d’un leader syndical que ça ne prend que 30 minutes ramasser des peanuts et que ça ne fait mal à personne. Désolée mais ça me fait mal. À tout le moins ça fait mal à mon image de syndiquée, ça donne l’image de vrais sauvages manquant de savoir-vivre et surtout ça ne rallie personne à cette cause importante.
La violence ne règlera jamais rien et j’espère que plus jamais je n’aurai un sentiment de honte aussi intense. Manifester de manière respectueuse est-ce possible?
Je suis tout à fait d’accord pour dénoncer le grabuge et le saccage des syndicalistes. En fait, ils se tirent dans le pied en agissant ainsi. Mais le problème est-il vraiment là? Moi, je le vois plutôt de l’autre côté de la barrière. Charest a des oeillères. « Que voulez-vous? », comme dirait un « has been », Charest n’a jamais connu le pouvoir et il pense pouvoir faire ce qu’il veut sans se soucier des manifestants. Il a quelques leçons à apprendre. Malheureusement, il semble que ce soient les citoyens qui vont en pâtir d’ici à ce qu’il apprenne… et il sera alors trop tard: il y aura d’autres élections. Je pense que le changement va devenir à la mode!
Une opinion foncièrement inattaquable puisqu’elle s’autoproclame sans réplique possible, sinon celle des « syndiqué-e-s blindé-e-s dur-e-s ».
Pas facile à contester ça !
Le débat semble clos. Et sans appel. Se porter à la défense du mouvement ouvrier dans ce contexte nous disqualifie et nous condamne à un silence, lui aussi risqué, puisque l’accusation doit nous laisser sans voix, ce qui nous amèrait à nous renier nous-mêmes comme prenant parti pour les couches populaires.
Allez dialoguer avec la Réaction : elle sera sans pitié. Comme Charest. Vous souvenez-vous de « Ces écrivains contre la Commune » de Paul Lidski ? C’est à lire et relire pour sonder jusqu’à quelle bassesse peuvent se laisser aller ces intellectuels d’un autre temps et qui se pointent le nez dans la critique sociale. Ils n’ont pas de mots assez durs pour glorifier la répression ouvrière qui a fait 30,000 mort-e-s dans le Paris insurgé.
Vraiment, la polémique tourne court quand elle nous oblige à compter nos morts.
La Réaction a bonne presse et la démagogie est toujours à la mode contre ceux et celles qui, soudain, par quel mystère ?, ne veulent plus reculer, salarié-e-s écoeuré-e-s de subir crise après crise, dans un monde qui méprise leur travail et les appelle en même temps à toutes les concessions pour « changer le monde ».
J’en deviens étourdi de voir s’afficher encore une Réaction perpétuelle envers des ouvrièr-e-s en colère contre une société qui ne leur concède rien qu’ils-elles n’aient gagné par la force.
Vieux discours, qui ne passera à l’histoire qu’à cause de sa virulence contre les révolté-e-s d’une époque qui n’accepte, pas plus que par le passé, la pertinence de leurs actions.
Ces actions sans lesquelles il n’y aurait que peu de progrès sociaux engendrés par les luttes ouvrières.
Je reste étonné, après tant d’années, du peu de souci qu’on se fait pour ceux et celles qui sont à la source du produit intérieur brut et de bien d’autres choses, les travailleur-euse-s, comme classe.
Dans ce dossier, toutes les parties impliquées dérapent et abusent de leur pouvoir. D’une part, le gouvernement détruit l’économie et prend des décisions rétrogrades pour la société qui risquent d’augmenter la pauvreté: baisse de salaires, sous-traitance, coupure de programmes sociaux, enlever la sécurité d’emploi, ce qui hausse le chômage et peut-être d’autres surprises cachées. Pour ce qui est des syndicats, ils ont raison de vouloir revendiquer leurs droits mais il y a des groupes révolutionnaires qui s’immiscent et qui pensent plus à renverser le gouvernement qu’à tenter d’avoir des discussions constructives. Ce n’est pas en incendiant des bâtiments et en fracassant des vitrines ou en coupant des services au public que l’on réglera le problème, car tout cela entraîne une hausse des coûts que la société doit payer. Voulez-vous que vos impôts servent à réparer des dommages causés par des émeutes et que cet argent ne serve pas aux programmes sociaux? Les capitalistes encouragent le gouvernement à couper pour augmenter leurs profits et le peuple se fait mentir sur toute la ligne et vote pour n’importe quoi et ignore que la droite trop extrême génèrera la pauvreté. Je recommande aux syndicats de manifester de manière constructive sinon ils n’arriveront à rien et le gouvernement passera quand même ses projets de loi et de surcroît, vous vous mettrez la population à dos.
Il est de bon ton maintenant de décrier les erreurs des syndiqués en les mettant sur le dos de tout le mouvement syndical comme le font sans vergogne des commentateurs des media qui y trouvent là une excellente occasion de se refaire une vertu civique. Il y en a même qui crient au corporatisme manifestant du même coup leur manque de culture politique puisque le corporatisme est l’antidote que les régimes fascistes ont inventé pour contourner la présence des syndicats comme force sociale de revendication.
Il y a des débordements de la part de membres des syndicats qui n’en peuvent plus à la pensée de ce que l’on veut faire d’eux et de leurs vies et qui bouleversent quelques meubles. Allons petits bourgeois, réfléchissez un peu, car ce sont leurs vies à eux ces syndiqués que l’on s’apprête à bouleverser et à saccager.
Chapeau Monsieur David Desjardins, et que ceux qui se sentent visés se le renfonce jusqu’aux oreilles, en laissant un peu d’espace pour entendre les cris d’alarme qui vous sont signalés sur cette tribune.
Quand on pense à Charbonneau et le Chef, aux travailleurs exploités autrefois dans les mines d’asbestos, le syndicat était une nécessité urgente. Cependant avec le temps, le bébé syndical a grandi, grossi, et continuant de se nourrir de cotisations, il est devenu puissant, autant sinon plus que les employeurs. Les syndiqués en troupeaux s’attroupent à demande, bardassent comme s’ils faisaient de l’école buissonnière, brandissent le bras en l’air, comme autant de statues de cuivre, même s’il y a des cernes autour des cols bleus!
Chers syndicats, avec toute votre force, votre puissance et vos stratègies de persuasion,
veuillez convaincre vos membres de collaborer à la Gignolée prévue pour jeudi le ll décembre prochain, et remettez à une autre date vos marches revendicatrices, la charité redore-
rait votre image!
Quelle est votre tendance? Si vous reconnaissez que le patronat a été éméché par un employé, vous êtes pro-patronal. Si vous reconnaissez qu’un employé a été bafoué par un employeur, vous êtes pro-syndical. Quand on parle de pouvoir, il débute par le patronat, quand on parle de le partager, on parle généralement de syndicat.
Personnellement, je suis pro-syndical, car j’ai perçu trop d’injustice de la part d’employeurs contre des employés. Il existe bien sûr de bons employeurs, de bons travailleurs, de bons syndicats et des syndicats de boutique, tout est possible….
Si je comprens bien l’article auquel je réagis, quelques actions de la part de quelques syndiqués, deviennent l’action syndicale actuelle et où en est rendu le syndicat?
Peut-on parler également de femmes enceintes congédiées, de profits énormes de grandes banques et pétrolières, de personnes qui travaillent à 1$ par jour, de mondialisation, de conditions de travail exécrables générant des profits remarquables et, de qui verra à dénoncer ces problèmes aussi actuels? Le patronat?
On dira que je fais de la philosophie facile, rose-bonbon et désuète, mais il n’en reste pas moins que toutes ces discussions, quoiqu’utiles, portent un regard sans recul sur la question syndicale.
Pour ma part, je me méfie de tous les « ismes ». Quand une idée quelle qu’elle soit se trouve affublée d’un suffixe en « isme », il y a fort à parier que nous aurons bientôt affaire avec l’intégrisme, le fondamentalisme, le puritanisme, la ploutocratie et le paternalisme. Une idée dont s’empare un groupe devient vite sacrée vérité absolue qu’il faut défendre envers et contre tous. Envers la logique même, et souvent envers les préceptes qui l’ont vu naître.
Deux exemples : le christianisme, qui devait être la voie du pauvre et de l’opprimé, la voie du faible comme le disait sarcatisquement Nietzsche, est rapidement devenu, lorsqu’il s’est trouvé associé à l’État, la voie de la puissance et de l’orgueil d’une partie du clergé. Le capitalisme, d’abord élaboré pour donner le droit à tous, selon l’initiative personnelle et la volonté, d’accéder à sa part de la propriété privée au prorata de l’effort, s’est transformé en monstre glouton qui avale tout sur son passage pour le recracher à ceux qui ont déjà tout.
Que le syndicalisme se soit perverti depuis le temps où il n’était qu’un regroupement essentiel se portant à la défense de conditions ouvrières innacceptable est une évidence. En devenant un « isme », le syndicat s’est paré des paillettes de la vérité absolue et de l’apriorisme.
Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie, n’est-ce pas ? Ça ne règle aucunement la question que de dire cela il est vrai. Mais en y ajoutant cette perspective, on cessera peut-être de diviser les clans entre bons et mauvais et on verra peut-être que les deux clans ont peut-être raison… ou tort. Comme le disait Brassens : mourir pour des idées, d’accord mais de mort lente !
Les organismes vivants naissent, croissent, vivent et meurent. Il en est peut-être aussi ainsi des civilisations, religions, partis politiques, syndicats, planètes, galaxies. . . Tout aurait un début, tout aurait une fin.
Ce qui devait être au départ des organismes voués à la défense des travailleurs abusés, est devenu chemin faisant, dans plusieurs cas, des regroupements corporatistes de privilégiés. Plusieurs ont vu avantage à détourner et à récupérer la mission première du syndicalisme à leur seul profit. Est-ce à dire que le syndicalisme n’a plus sa place au sein de notre société? Certes, non. Mais il se doit d’être réinventé et ramené sur des voies plus fidèles à ses premiers mandats sous peine d’être rayé de la carte.
Le syndicalisme devrait normalement tenter de regrouper et protéger un maximum de travailleurs pour contrebalancer les pouvoirs du patronat. Par voie de conséquence, il devrait chercher à créer une société plus juste et égalitaire et non pas tenter à son tour de tirer partie de la manne au seul profit de quelques favoris. Agir ainsi, c’est reproduire le comportement tant décrié chez le patronat et céder à l’envie, à l’égoïsme et à la cupidité.
Mais que voulez-vous, la nature de l’homme est ainsi faite. Et comme le disait si bien François Rabelais: « Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. »
Les mouvements syndicaux ne disparaîtront pas demain, ni la semaine prochaine. En fait, je ne crois pas qu’ils disparaissent point ! Ils vont peut-être s’atténuer dans certains domaines, mais c’est tout. La tendance que nous voyons se faire dans notre société est de faire disparaître la classe moyenne et creuser l’écart entre la classe riche et la classe pauvre. Les mouvements syndicalistes vont profiter de cette situation. La classe pauvre et la classe en disparition vont adhérer plus que jamais à des mouvements syndicalistes. D’ailleurs n’est-ce pas comme ça que le mouvement a débuté au Québec ?
C’est peut-être une vision pessimiste du futur économique des québécois, mais plus les choses avancent plus la classe moyenne écope, plus ils commencent à ressembler aux classes pauvres.
Le seul problème qu’ont les syndicats, c’est qu’ils protègent des lâches, souvent au détriment des gens qui veulent travailler et avancer. C’est probablement ce qui fait changer l’opinion publique en grande partie.
Quant aux moyens de pressions utilisées, je suis 100% contre les manifestations violentes et ridicules, mais je dois avouer qu’elles reflètent sincèrement la frustration qu’ont les gens vis à vis des nouvelles politiques que le gouvernement veut mettre en place. De toute façon, est-ce que le gouvernement écouterait si les manifestations ne faisaient pas autant de bruit ? Même là je ne suis pas sûr qu’ils vont écouter les gens, imaginez sans bruit maintenant !
Tout d’abord, bravo pour le titre, magnifique trait d’esprit de votre part, Monsieur Desjardins. Car il s’agit bien de sottise, ici, le mot n’est pas trop fort.
Ce n’est qu’un autre exemple de la nécessité de rester équilibré et de rester loin de l’extrémisme, chose qui devrait s’appliquer à toutes, oui TOUTES les situations de la vie. On n’a qu’à penser à ces extrémistes féministes qui ont terni le mouvement en en faisant même un terme péjoratif. Pourquoi ? Pas parce que les fondements du mouvements sont mauvais, au contraire (que j’en vois un s’élever contre la justice !) mais parce que certains adeptes sont tombés dans les mesures de l’extrême, ce qui, en aucun cas, n’amène de solutions profitables.
C’est exactement la même chose qui se passe avec les syndicats aujourd’hui : le mouvement est on ne peut plus fondé, mais les moyens choisis pour défendre la cause sont du domaine de l’extrémisme. je peux donc vous prédire d’avance ce qui arrivera de l’opinion publique envers ces syndicalistes : la même chose qui est arrivée à ces femmes qui ont voulu castré les hommes pour résoudre leurs problèmes…
Je suis syndiquée et j’ai participé à la manifestation de samedi dernier qui s’est déroulée, soit dit en passant, dans le plus grand calme. Il suffit qu’une forte tête se mette à faire du grabuge pour que tout soit la faute des syndicats. C’était vrai il y a plusieurs années mais ça ne l’est plus aujourd’hui. Mon syndicat ne me demande pas de mettre la population contre nous, bien au contraire. Tout ce que l’on désire, c’est de garder les droits pour lesquels on s’est tant battu. Et au moment ou l’on s’y attend le moins, on nous déclare la guerre. Alors que faut-il faire selon vous ?
Il me semble évident que l’on assiste à un moment historique dans la bataille syndicale des travailleurs québécois. Je suis pourtant encore jeune pour constater avec recul toutes les manifestations des vingt dernière années, mais je constate qu’il est temps de passer à l’action. Cependant, il ne faut pas virer fou avec les dérapages des syndicats. Oui je consens qu’il n’est pas très bien pour une image de saccager des bureaux de députés, mais il faut admettre tout de même, que ce n’est pas du gros saccage avec des gros dégats. À ce que je sache, des arachides écrasés sur le tapis de certains bureaux, ce n’est rien de plus qu’une grosse job pour le groupe Qualinet. Il n’y a pas encore eu de bombes de posées et de ministres kidnappés. Oui, il est nécessaire pour les centrales syndicales de se dissocier de ces actes abusives, pour redorer leur image, sauf que, parfois, il est nécessaire de faire un peu plus qu’une simple marche au parlement pour faire passer un message.
Avec tout ça, sommes-nous au bord d’une révolution ?
Je crois que les réactions du premier ministre Charest seront à observer dans les prochaines semaines, et que ce sont celles-ci qui seront définitives à savoir si nous assisteront prochainement à une levée majeure des travailleurs québécois.
Chose certaine, son projet de loi 09 sur les conseils d’agglomération, qui fait reculer la démocratie d’un pas en arrière, n’aidera pas la chose.
Je dois avouer, premièrement, ne pas avoir lu toutes les réactions précédant la mienne. Il est donc possible que je répète tout ce qui fut déjà dit. Et je dois aussi avouer que je suis pas un grand fan du syndicalisme. À mon avis, il devrait tenter de trouver l’appui de la population, au lieu de se la mettre à dos avec habileté.
Cependant, et malgré la diminution de qualité du mouvement, ce n’est pas près de partir. Parce que, honnêtement, comment les arrêter? Voter une loi contre le syndicalisme? Ça me paraît un tantinet radical et si le peuple québécois n’était pas aussi mou, digne d’une révolte. Tout mouvement légal (et efficace) contre le syndicalisme est quasi-impossible.
Il nous reste à espérer que les syndicalistes s’essouflent, ce qui n’arrivera jamais, il y a trop d’idéalistes convaincus de la justesse de leurs idées dans ce monde pour cela, convaincus qu’eux, et eux seuls, se battent vraiment pour LA bonne cause. Et les syndiqués, qui forment une bonne portion de la population sont tout simplement trop bêtes. Outrés lorsqu’on leur refuse leurs propres demandes, au sein de leur propre syndicat, ils sont encore plus outrés quand un autre syndicat fait une demande. Détestable.
Le syndicalisme me répugne et je n’y peux rien.
A l’origine les syndicats étaient formés pour défendre les intérêts communs des travailleurs et ainsi les protéger des effets du capitalisme; de plus, ils avaient aussi mandat de protéger les employés de certains abus de leur employeur. Aujourd’hui, ont-ils oubliés, qu’il est nécessaire de négocier, avant de tout vouloir renversé!
D’autre part, notre cher Gouvernement, de par ses décisions et sa volonté à refaire le Québec, détruit tranquillement notre l’économie. En proclament que tout ces efforts sont pour le biens des générations futurs. Ben voyons donc! Comme si le fait de couper dans les programmes sociaux, de favorisé la sous-traitance, d’encourager les baisse de salaires; enlever la sécurité d’emploi des gens, ce qui aura pour effet de hausser le chômage et d’encourager aussi les abus de pouvoir. Toutes ces soit disantes solutions ne contribuerons t-elles pas, qu’à favoriser le capitalismes toutes en contribuant à l’augmentation de la part de profits de ces derniers? Et tout cela, au profits des gens que le gouvernement appauvrit, tout en leur laissant croire que toutes ces décisions sont pour leurs bien et contribueront a baisser leurs impôts, toute en leurs donnant un plus grand pouvoir d’achat. Moi je dit que c’est à voir!!!
Étant moi-même membre d’un syndicat, je pense que les gens qui en disent du bien sont ceux qui veulent protéger leurs intérêts. Le syndicat des travailleurs est à l’origine un bon projet qui vise un service à ses membres au plan du travail. Là, ici, je parle bien d’un service qui protège les membres quant aux problèmes qui peuvent surgir d’un employeur en faute.
Le problème c’est que le syndicat québécois est devenu une vraie machine à protéger les travaillants non travaillants et je pense que nous pouvons qualifier l’organisme comme étant devenu » une secte à l’emploi « . On ne parle plus d’un service aux membres puisqu’il protège des travailleurs qui ne sont plus satisfaisants aux tâches demandées et l’organisme devient néfaste pour les travailleurs autant que pour les employeurs.
Avons-nous encore le choix de choisir de faire partie d’un syndicat?
Dans le monde des fonctionnaires, celui que je connais, j’ai toujours prétendu que l’on a le syndicat que l’on mérite. Quand on ne sait même pas ce que le syndicat fait pour nous parce que l’on ne s’en occupe pas, on a le syndicat que l’on mérite. Quand on laisse décider les autres lors de notre absence aux assemblées syndicales, on a le syndicat que l’on mérite. Quand on dit que tout est décidé d’avance et que ça ne donne rien de s’y présenter, on a le syndicat que l’on mérite.
Quand les gens décident de se présenter pour voter contre la grève et bien là ce sont eux qui ont décidé de ne pas sortir. Les syndiqués ont toujours le dernier mot mais il faut qu’ils le disent ce mot. Il n’y a pas 56 façons de faire changer mais une seule, c’est de se présenter et faire changer les choses tous ensemble dans notre syndicat quel qu’il soit.
Parce que après tout , on a le syndicat que l’on mérite.
Je suis très contente de voir qu’on commence à questionner les prétendues vertues du syndicalisme. Il faut dire (comme vous le dites si bien!) que d’oser dire tout haut qu’on est contre les syndicats, c’est risquer de se retrouver la cible d’un champs de tirs: il faut aimer le risque! Mais, qui peut prétendre maintenant que les syndicats remplissent encore leur mandat, soit celui de protéger les travailleurs? Les seuls qui bénéficient des vertus de ces organisations ce sont les anciens travailleurs, ceux qui sont dans la même entreprise depuis 25-30 ans, parfois plus. Ils n’ont jamais eu à investir dans leur formation pour se garder à niveau, ils n’ont même pas besoin d’être compétents! Ils se sont accrochés à leur emploi comme une mouche au miel et maintenant, personne ne peut prétendre pouvoir les faire décoller avant leur retraite. Sauf que le marché du travail aujourd’hui, ce n’est vraiment plus ça. Les jeunes (tout le monde après les baby-boomers en fait) on est obligés de suivre constamment des cours de remise à niveau parce qu’on est vite dépassés, on est obligés de travailler à temps partiel pendant 20 ans ou à contrat avant de même pouvoir espérer avoir un poste permanent. Personnellement, le seul emploi de ma vie que j’ai perdu (que ce n’est pas moi qui ait quitté) c’est justement un emploi dans une entreprise syndiquée. J’étais compétente, on voulait me garder mais, j’ai été « bumpée » (en bon français) par quelqu’un qui était là depuis 25 ans, qui était juste tannée de son emploi actuel dans la compagnie… et à qui j’ai du montrer à faire des étiquettes en word!!! Par fort! Après ça on viendra me dire que les syndicats c’est bon et que ça sert à autre chose que de me prendre de l’argent sur ma paye! Si ces organisations ne se modernisent pas, je pense que tôt ou tard, elles disparaîtront. Avec les pénuries d’employés qui pointent, bientôt ce seront les personnes compétentes qui feront la loi! Syndicats ou pas!
Le problème c’est que les syndicats protègent tout le monde, même les lâches. Pourquoi ils en est ainsi, parce que les dirigeants de syndicats sont des laches eux-même. Sinon ils ne protègeraient pas les imbéciles car en clairant les imbéciles l’empoyeur a besoin de moins d’employés et il lui reste donc plus d’argent à répartir aux employés qu’il lui reste. Un syndicat est la meilleure idée du monde quand il n’est pas dirigé par des incompétents. J’étais bien d’accord avec Charest sur la sous-traitance, je croyais qu’il voulait clairer quelques syndiqués lâches pour faire appel aux entreprises privés efficace. Malheureusement Charest est un lâche lui aussi, son idée étant d’engager le privé tout en gardant tous les syndiqués. Et qui va payer en double, nous!
J’ai un emploi syndiqué depuis peu. devrais -je être heureuse de voir ainsi mon emploi protégé? Devrais-je me contenter d’admirer les autres membres de mon syndicat, s’assoyant sur leurs lauriers en attendant leurs fonds de retraite?
Je suis de la génération des 25-35, la génération X, la génération perdue. On m’a toujours dit que les jobs stables n’étaient pas pour moi, que je serais toujours à naviguer entre les contrats.. On m’a fait savoir souvent aussi que les syndicats étaient bon, mais protégeait les crétins incompétents. Après 10 ans de travail à contrat, me voilà maintenant occupant un emploi assuré, de fonctionnariat. Je suis maintenant syndiquée. suis-je devenue incompétente?
Situation que je désapprouve des syndicats. c’est dégeulasse les manif. il y a d’autres moyens d’attirer l’attention du public et des médias.. Trouvez donc une manière plus originale et plus propre.
Il est désormais chose du passé le syndicat. Il serait peut-être temps de passer à autre chose, à évoluer. Les mouvements syndicaux ont fait leur part des choses voilà des années, mettant de nombreux travailleurs en sécurité…après en avoir perdu plusieurs, il va sans dire. Mais maintenant, à l’aube de 2004, je crois que les syndicats causent plus de problèmes qu’ils en règlent. Est-ce les travailleurs qui sont trop gourmands?
Malheureusement, parfois, oui. Mais face au gouvernement ou à certains patrons abusant de leur pouvoir, je ne peux qu’être d’accord avec les syndicats. Donc, le sujet reste épineux.
La qualité de vie s’étant considérablement améliorée, les syndicats devraient prendre en considération leurs acquis plutôt que de toujours vouloir plus, sachant pertinemment qu’ils en ont le pouvoir…du moins, une partie du pouvoir. Et c’est là que ca devient dangereux. En vouloir toujours plus…quelle pente glissante cela peut être.
On peut le nier, il y aura toujours des patrons abuseurs, des employés manipulateurs et un gouvernement…misérable! Donc que faire?
Je ne peux m’empêcher de regarder et critiquer le dérapage des syndicalistes, non seulement ils en demandent trop, mais à force de trop beurrer sa tartinade elle finit par manquer de goût. Donc j’ai raison de suggérer de retourner là où nous faisons l’effort de comprendre et travailler pour la société à des horaires chargés à des salaires qui frôlent le salaire minimum . Stop, trop c’est trop, voilà des adultes bien pensants qui nous un message d’erreur qui sonne faux à nos oreilles très attentives face à la grosse machine gouvernementale!
S’il est vrai que notre mode de vie s’est fortement amélioré, ça ne l’est pas pour beaucoup d’immigrants (ou de non-immigrants) qui travaillent au noir et où un syndicat serait réellement utile.
Mes parents et plusieurs autres milliers de parents réfugiés et immigrants ont fait vivre leur famille en cousant deux cents, trois cents morceaux par jour à 1¢ le morceau. C’est une guerre de prix que ces gens acceptent parce que sinon, la compagnie partirait pour la Chine ou la Thaïlande, mais ça, c’est une autre histoire. De plus, ils n’ont pas d’éducation ou leur éducation ne compte plus ici, et leur maîtrise du français/anglais est inexistante ou pas assez fonctionnelle. Parce qu’ils ne veulent pas devenir un fardeau pour l’État qui les a accueillis, il est courant de ne pas réclamer l’aide sociale, malgré ce que les préjugés voudraient faire croire.
Les sweatshops canadiens abondent. C’est là que les syndicats doivent se rappeler de leur raison d’être. Ces ouvriers et ouvrières travaillent réellement dans des conditions du début du 19e siècle, et ce, en 2003. Ma mère a souvent fait plus de douze heures de travail dans des conditions insalubres pour à peine cent dollars. À Montréal.
Il y a pourtant des compagnies textiles qui ont un environnement décent. Sont-elles syndicalisées? Je ne sais pas. Je sais seulement que j’aurais voulu voir les couturières exploitées, telle que ma mère, avoir le soutien nécessaire pour se réunir et de dire qu’elles méritaient mieux. Par contre, à l’usine de mon père, ils ont tellement d’avantages sociaux que oui, on admet que les syndicats ne sont pas nécessaires là.
En somme, je crois que les syndicats ont encore leur place, mais cette place n’est pas ce qu’ils pensent et la manière de la prendre doit évoluer.
Je ne suis pas syndiqué, à tout le moins pas encore. J’ai un emploi que j’aime, j’ai un salaire qui me plaît, un employeur qui se trouve à être le gouvernement et je n’ai rien contre celui-ci. S’il y a quelque chose qui me déplaît, je le dis à mes patrons, et ça change habituellement et si ça ne change pas et bien je changerai d’emploi.
Je ne comprends pas les gens qui s’obstinent avec leur patron pendant des années et qui continuent à travailler pour lui. Je ne comprends tout simplement pas, quand vous n’êtes pas bien à quelque part, vous changez de place n’est-ce pas???
Si ça fait 15 ans que vous travaillez pour le même employeur et que ça ne fonctionne pas, cherchez vous autre chose qui a du sens et arrêtez de perdre votre temps avec des pancartes, de toutes façons, la plupart du temps ils engagent des briseurs de grèves payés moins cher que vous à faire le même poste que vous, et je dirais même qu’ils le font mieux que vous.
Pourquoi je dis ça, je vais m’expliquer; même si je ne suis pas syndiqué, j’en connais des gens qui le sont. Ces gens sont avantagés parce qu’ils ont de l’ancienneté. C’est tout. Ils ne sont ni plus brillants que les autres, ni plus malins, mais ils sont plus vieux alors ils ont tous les droits.
Comprenez que si je mets sur pieds ma propre entreprise, je ne serai pas intéressé à avoir un paquet de « vieux qui se pognent le cul » travaillant pour moi, ce que je rechercherais ce sont des gens compétents, qui veulent travailler et qui on confiance en l’entreprise.
Le jeune qui essaie de faire son chemin dans une place syndiquée est toujours redescendu au bas de l’échelle…c’est pas à toi, lui il est arrivé avant toi, ce n’est pas grave s’il ne travaille pas bien, il est plus vieux.
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait mettre tout le monde au plus bas niveau parce que les autres ont peur de se faire prendre leur place.
Le but principal d’aider les petits travailleurs contre les méchants employeurs n’a peut-être plus le même sens.
Hò! Calmez-vous, M. Desjardins. La fin du syndicalisme au Québec? Et quoi encore: la souveraineté de la province dans deux ans? Comme vous l’avez vous-même souligné, il y a beaucoup trop de personnes dedans pour que le mouvement lui-même devient pénaliser par les actions de quelques abrutis y étant adhérés. La plupart des gens peuvent faire la part des choses et ne croivent donc pas que, bien qu’elle soit en partie responsable des actes de ses membres, les syndicats sont primordialement fautifs.
Ceci dit, vous avez par contre raison de dire que la population commence à en avoir ras-le-bol de certains agissements de ces regroupements de travailleurs, bien que je pense que vous en beurrez épais lorsque vous assurez l’indifférence générale face à des extrémistes socialistes (Staline?! Je vous le demande encore une fois, calmez-vous). Les syndicats en mènent pas mal large depuis pas mal trop longtemps et, éventuellement, tout ce qu’ils ont pris, ils seront obligés d’en redonner un peu à la société en générale, et non seulement à leurs membres. Je me fous pas mal de trucs moches comme du vandalisme dans les bureaux gouvernementaux, mais lorsque ce genre de conneries touche directement mon propre mode de vie (comme la grève des transports en commun), alors là, ça me fait chier. Il faudra que ces enfants gâtés réalisent tous les dommages qui créent en essayant, comme il le pense sûrement, de créer un monde plus équitable. Alors seulement là pourrait-on dire que les syndicats ont encore aujourd’hui toute leurs pertinence.
J’appartiens à un syndicat, et comme la plupart d’entre vous c’était vraiment pas une question de choix, c’était simplement une des conditions de mon boulot. Je pouvais bien refuser mais tous les extras qui viennent avec y disparaîtront aussi alors où était le choix.
Je doute bien que les syndicats sont en extinction. En ré-structuration et évolution oui, mais je verrai la fête (nationale) de la St-Jean Baptiste annulée ici au Québec avant que cet évènement là se produise.
Je suis complètement d’accord avec Desjardins (un rare évènement sur ce site) et je le félicite pour prouver encore une fois qu’on peut avoir des dents et une voix sans se vendre ou se cacher.
Mais bien sûr, il y a des abus du côté des centrales syndicales. Ainsi, elles vont défendre leurs membres parfois au détriment du bien du public. Mais si on y regarde de près, n’est-ce pas aussi ce que fait la corporation des médecins? N’est-ce pas ce que fait le gouvernement avec le scandale des commandites et autres magouilles où tous se protègent entre eux?
Autre point: les syndicats permettent de donner des conditions très avantageuses à une poignée seulement de la population. À ce sujet, on peut quand même mentionner que ça n’a pas empêcher de grosses compagnies qui font des milliards de dollars en profits de mettre de pauvres gens à pied… pendant que les patrons se votent des millions de dollars de bonus et d’avantages de toute sorte. Eh bein si le syndicat permet de détourner une partie de ces millions vers les travailleurs, pourquoi pas?
Bien sûr, il y a encore des améliorations à apporter dans les centrales: entre autres, les fameuses clauses orphelins représentent de l’égoïsme pure d’une génération qui navigue tranquillement vers la retraite et qui veut s’assurer de son confort au détriment de ses enfants. Mais de grâce! Qu’on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain!