"Est-ce que c'est vous qui écrivez dans Voir? "
La dame qui m'intimait de décliner ma véritable identité devait avoir dans les 50 ans. La tête enveloppée dans un ostentatoire carré de soie Hermès passé de mode, elle se tenait derrière moi, face au comptoir d'une librairie de la rue Saint-Joseph. Elle m'avait sans doute entendu prononcer mon nom alors que je réclamais ma commande.
Voilà bien le genre de contrôle auquel je réponds désormais avec la plus grande prudence. Comprenez-moi, avec le genre d'infamies que je débite hebdomadairement dans cette chronique depuis maintenant un an, j'ai développé une légère paranoïa. Un coup de sacoche est si vite arrivé.
Mais Madame Machin avait l'air plutôt contente de me rencontrer. Peut-être même trop.
"J'aime beaucoup ça, votre billet, reprit-elle en se tortillant après que je lui aie confirmé mon identité, mais… Ben, je trouve que vous vous plaignez tout le temps, et j'aimerais savoir ce que vous aimez aussi… Et puis je vous imaginais plus vieux", conclut-elle en réprimant à moitié un sourire inquisiteur, nimbé de rouge à lèvres sang-de-bouf. Le sac de livres à la main, ma transaction approuvée par la petite boîte noire, je lui rendis son sourire, m'excusai en la remerciant, et me sauvai, presque en courant. Une fois encore, je pouvais constater que mon charme suranné opérait toujours aussi efficacement chez les femmes d'âge mûr… Damnation!
Si je n'avais pas été aussi inhibé par la gêne que m'avait inspirée son demi-compliment, j'aurais sans doute répondu à Madame Machin que j'aime tout plein de trucs. Y compris vous. Pour vrai. Oui, oui, je sais que je vous ai parfois malmenés, que vous avez par moments senti que j'insultais votre intelligence. Il n'en est rien. Je vous agite, je vous niaise, j'essaye de vous faire rire, de vous mettre en crisse avec mes airs d'éléphant dans un magasin de porcelaine.
Une posture qui m'a valu un nombre croissant de détracteurs et de supporters, mais qui m'a surtout, à mon grand bonheur, permis de vérifier à qui j'avais affaire.
D'ailleurs, puisque je verse dans le témoignage et l'impudeur, je dois vous avouer qu'après avoir écrit, au lendemain du gala de l'ADISQ, que la musique pouvait receler d'autres vertus que celles plutôt mercantiles que l'industrie préfère lui prêter, vos réponses m'ont profondément touché. Des coups de fil, des messages d'une humanité désarmante, tel que celui de Philippe, qui disait: "Les trois dernières phrases de ton texte m'ont poussé à vouloir t'offrir mon dernier disque. Tes mots m'ont fait oublier ces questions stupides, loin de l'élan de la création: "Est-ce que tu vis de ta musique, bla bla bla ?" Oui, car c'est elle qui me tient en vie!"
Wow! Que voulez-vous de plus? Et puis son disque est plutôt bon, je vous en reparlerai peut-être.
Mais "sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloges flatteurs", disait Beaumarchais. Une liberté que vous prenez à bras raccourcis.
Et c'est tant mieux.
Surtout que dans notre beau Québec de 50-50 où le consensus s'est développé par souci de rectitude politique, pour éviter les chicanes de famille, par peur de la confrontation, on n'écrit pas des chroniques que pour plaire.
Aussi, certains d'entre vous m'ont mené de chaudes luttes. Comme Steeve, qui n'en manque pas une, me félicitant rarement, remettant plutôt en cause mes positions, me repoussant parfois jusque dans mes derniers retranchements. Ou encore l'excellent Yves Bergeron qui, par le biais de notre site Internet, fait preuve d'un sens de la rhétorique pour le moins calibré, me traînant dans la bouette dès que je m'adonne au go-gauche bashing ou que je sombre dans le cynisme. "Il est dangereux d'inciter les gens à tourner le dos à la politique en l'identifiant à ce qu'en font les politiciens traditionnels comme le fait monsieur Desjardins", mettait-il en garde, une semaine après m'avoir accusé de "tirer tout croche" lorsque je mettais en doute l'intégrité de certains syndicats.
Puis il y eut cette charmante dame qui n'avait guère apprécié mes vilains commentaires à l'égard du désormais cardinalisé Marc Ouellet, et qui, pendant de longues minutes, avait tenté avec toute la diplomatie dont elle semblait capable de m'évangéliser. Tâche impossible s'il en est.
Alors vous voyez, Madame Machin, je suis capable d'en prendre. J'aime même mes détracteurs, sans doute un paradoxal relent de tradition judéo-chrétienne.
Surtout, je ne vais pas commencer à me défendre puisque de toute manière, comme le disait encore le très suffisant Beaumarchais: "Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort."
Je crois qu’il en faut parfois pour faire agir et faire réfléchir. Si tous les chroniqueurs écrivaient de belles conneries à faire rêver, les gens seraient encore plus dans leurs bubulles avec les Star Conneries, Dull Story et Stupidement Double.
Mais avec certains chroniqueurs qui ne mâchent pas leurs mots, comme vous M. Desjardins, ça fait ouvrir les yeux de biens des gens trop bornés. Ce n’est pas mes quelques phrases que j’écris ici ou sur un forum de discussion qui changent beaucoup, mais si la pensée du chroniqueur concorde avec la mienne et une dizaine d’autres lecteurs, je suis porté à penser que les autres porteront une plus grande attention. Il en va de même lorsqu’une personne dit le contraire de tous les autres, attirant beaucoup d’attention qu’un autre qui répète ce qui déjà été dit.
De plus, qu’on aime ou qu’on déteste, les réactions qu’ont les gens ici prouvent qu’ils ont été touchés de près ou de loin, donc on peut dire but atteint par le chroniqueur!
Un autre exemple…Jean-Francois Filion, l’animateur de radio de 98,1 le matin. Il chiale toujours, se plaint toujours et critique toujours… MAIS il a toujours le taux d’écoute le plus élevé au Québec! Même si les gens appellent et se font bitcher, ils continuent à l’écouter et même à rappeller pour un autre sujet. Ou bien c’est normal ou bien c’est stupide…peut-être que c’est les deux aussi.
Bref, comme dit un agent de publicité, parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en!
Avant que Voir ne vienne sur Internet, je dois avouer que je ne faisais que feuilleter la revue principalement pour voir les spectacles qui s’en venaient à Québec. Mais depuis, j’ai découvert votre chronique entre autre. Au début j’ai trouvé que vous portiez un regard plutôt cynique sur la vie et que vous étiez prêt à vraiment stéréotyper les gens. Je pense encore aux nombreux articles sur l’opération scorpion que vous avez écrits. Vous êtes l’un des seuls à Québec qui n’a pas essayé de faire une chasse aux sorcières et qui a aussi montré au gens qu’on a un système de justice et qu’il faut lui faire confiance. Vos textes sont souvent parmi les plus réagis du site Voir ce qui montre bien que vous faites dire des choses aux gens. Mais je trouve que vous restez toujours dans le respect des autres. On a le droit à son opinion.
Parfois vos opinions bousculent les gens, M. Desjardins, mais il vaut mieux que vous provoquiez les personnes que de les maintenir dans l’indifférence ou pire, l’ignorance. Il n’y a rien de pire que l’indifférence, car ceci prouve que le sujet ou le thème abordé ne nous atteint pas. Il y a trop de gens qui répètent les propos de journalistes ou pire, ceux de Claude Charron. Beaucoup trop de personnes ne vont pas « fouiller » sur un sujet et se laissent bercer ou berner par l’opinion de certains journalistes.
J’habite Sherbrooke depuis peu, mais je suis de la région de Québec et je vois une différence dans l’opinion des gens. Ici, il n’y a pas de talk-radio, il n’y a pas le journal Voir (vite, le mois de janvier arrive…). On peut avoir une opinion sur un sujet, mais c’est doublement mieux de voir une autre façon de penser. Combien de fois Fillion m’a-t il fait chier, mais il m’a permis de vérifier mon opinion et au pire, de modifier mon point de vue. Parfois juste de changer de lunette, on peut voire une problématique d’un autre angle. Bref, il n’y a rien de pire que de cristalliser notre vision et fermer nos yeux sur celles des autres.
Dire ce qu’on n’aime pas sur des oeuvres, artistes et autres personnalités publiques, ça passe souvent pour avoir un sens critique aigü.
Par contre, lorsqu’on dit qu’on aime quelque chose ou quelqu’un, on semble tomber dans la facilité, faire une faveur ou avoir des lacunes dans notre sens critique.
Qu’en est-il des avis partagés? À la petite école, on nous a appris à nuancer nos propos lorsqu’on fait une critique. Il faut rendre à César ce qui est à César. Est-il vraiment possible qu’il n’y ait que des points négatifs à dire sur quelque chose ou quelqu’un?!
On peut détruire un artiste, un politicien, une production ou une oeuvre dans une critique mais avoir le bon sens d’énoncer certains de ses points positifs, c’est prouver une analyse en profondeur et confirmer sa crédibilité et le respect de son métier (pour ceux qui en vivent!).
Oui, M.Desjardins je lis votre chronique. Non, M.Desjardins je ne suis pas toujours d’accord avec vous. Une chose est cependant certaine M.Desjardins, votre job est de faire réagir les gens et vous y parvenez bien. Moi, la critique ça me dérange pas beaucoup surtout lorsque cela aide à améliorer les choses. Le problème c’est qu’il y a certaines personnes, qui se servent des médias pour passer seulement leur idéologie et que celle des autres ce n’est que de la « Bullshit » Une opinion est parfois bonne à entendre. D’autrefois, elle fait mal et quelque fois elle est drôle et sans importance. La seule chose que je vous demande M.Desjardins c’est de respecter vos lecteurs. J’ai déjà entendu une dame d’un certain âge loger un appel téléphonique à un certain Monsieur A.A. et ce dernier la traitée de « Christ de folle » parce qu’elle ne disait pas comme lui. Alors M.Desjardins même si nous n’avons pas les mêmes opinions sur les mêmes sujets il est important de respecter les autres et je crois que vous faites partie de ces gens respectueux où vous avez peut-être peur de recevoir un coup de sacoche.
Je crois que la valeur des opinions c’est qu’elles peuvent être personnelles et qu’elles gagnent même à l’être: ça fait de meilleurs débats! On est pas toujours d’accord mais, ça nous oblige à nous questionner pour pouvoir débattre notre notre point de vue. Juste pour ça, votre chronique à sa raison d’être! Bonne année 2004 Monsieur Desjardins !
Le bonheur de bitcher. Le sport national québécois, même avant le hockey et la bière froide! On se prend un malin plaisir à chiâler contre tout et rien… Céline, la convergence, le gouvernement, les syndicats, la guerre, la température, la grippe, les Amerloques, les chauffeurs de taxi, Lynda, la télé-réalité et le reste. Et ça fait vendre du papier! Au Québec, le problème c’est que nous n’avons malheureusement pas cette logique. Je m’explique.
Céline Dion est la plus grande chanteuse que le Québec ait connu, pourtant maintenant, elle est trop maigre, elle chante mal, n’a pas de classe et est mariée avec un vieux chanteur kétaine cardiaque; pourtant nous l’aimions cette petite qui chantait devant le Pape. Et Lynda qui réussit en France, ce qu’elle peut être fatigante avec ses chansons à l’eau de rose pour femmes! Et la télé-réalité, que c’est mauvais et minable, personne n’écoute ça, pourtant 1,5 millions de personnes ont écouté Loft Story religieusement… à TQS de surcroît.
Et le gouvenement péquiste que l’on a remplacé par un gouvernement libéral, plus ça change plus c’est pareil. Et les Américains qui partent en croisade contre le terrorisme. Tout est matière à chiâlage. Ça fait bien! Pourtant on reste devant nos téléviseurs bien assis dans notre sofa à se gaver d’inepties. On consomme de la médiocrité, on aime détester Mélanie-la-pas-fine ou Éric-les-pectoraux. Le Québec est une société distincte, ça ne fait aucun doute. La médiocrité fait partie de notre mode de vie et on aime ça… et pourquoi pas!
Si le monde étaitrose et idéal à tous les points de vue, il en serait monotone… et nous serions presque des automates réglés comme des horloges.
Ce qui alimente les conversations animées se sont les divergences d’opinions. Si chacun pensait la même chose que son voisin… nous nous retrouverions vite devant la fameusepage blanche de l’auteur et un silence macabre s’installerait.
Nous sommes à une époque et dans un pays où nous avons tous le droit d’émettre nos commentaires, tout en respectant ceux des autres.
Souvent le but est de faire réagir les personnes… et souvent ce sont les personnes qui critiquent qui réagissent le plus. Alors l’objectif est doublement atteint.
Le fait de lire un éditorial avec lequel nous ne sommes pas d’accord n’a rien de dangereux, bien au contraire! Je crois que d’entendre des opinions diversifiées sur un sujet nous force à développer notre pensée, à articuler notre raisonnement et à envisager des avenues qui ne nous étaient pas apparues au premier abord. C’est ce qui fait évoluer un société : si tout le monde est d’accord sur tout, il ne nous reste qu’à rentrer chacun chez soi pour ne plus en ressortir car il ne restera plus rien à découvrir!
Alors, c’est bien dommage que M. Desjardins soit devenu prudent au point de redouter les coups de sacoche, mais c’est à force d’exprimer des idées controversées que nous élargirons nos horizons!
Je dois toutefois concéder un point à la dame de la librairie : il est vrai que les Jeff Filion de Québec critiquent sans proposer de solutions, ce que je trouve très dommage. Leurs attaques sont généralement très bien construites, leur logique est sans failles et leurs propos sont souvent intelligents. Imaginez les solutions géniales et innovatrices qui pourraient sortir de ces esprits!!
C’est ce qui caractérise profondément la culture occidentale, et peut-être plus particulièrement l’amérique du Nord, c’est le droit de parole. Tout le monde a droit à ses opinions, et a aussi le droit de les exprimer comme bon lui semble, à condition bien entendu de savoir où sont le limites à ne pas franchir afin d’éviter de brimer la réputation ou le bien d’autrui (une poursuite judiciaire est si vite arrivée…). Et c’est très bien que les gens disent ce qu’ils pensent, particulièrement ceux qui ont la tribune pour le faire. On ne peut jamais faire plaisir à tout le monde, et de toute façon, ce n’est certainement le but de ces chroniques. Il faut donc continuer d’émettre ses opinions même si certains en sont choqués. C’est souvent en émettant des opinions controversées que l’on démarre des débats sur certains sujets, et qu’il en ressort de très bonnes idées par la suite. C’est l’essence même de l’innovation. Si on se contentait de dire ce qui nous fait plaisir, on ne pourrait pas amener d’idées nouvelles, on ainsi, on stagnerait…
Nous vivons dans un pays où la liberté d’opinion est omniprésente et on a le droit de critiquer tous les évnements de l’actualité dans le sens positif et négatif, n’en déplaise aux gens renfrognés qui n’acceptent pas la critique. Cette dame a tort. Si on empêche les gens de dire une critique négative sur un sujet ou une personne, on obstrue la liberté d’opinion. J’ai toujours aimé la chronique Ennemi Public, car elle montre les deux côtés de la médaille de différentes choses. Par contre, un rédacteur d’article doit s’attendre à se faire critiquer et de rencontrer des gens ayant une fermeture d’esprit qui n’aimeront pas ses articles, car on ne peut être aimé de tous. Même moi qui rédige des commentaires dans ce journal, je ne fais pas l’unanimité et quelques proches m’ont déçue en aimant pas mes textes. Il faut vivre avec cela. Le journal Voir n’est pas qu’un journal d’actualité culturelle mais aussi qui parle de faits d’actualité et qui donne le droit de parole tant aux rédacteurs du journal qu’au public qui critique les articles des rédacteurs. Enfin, un journal qui n’est pas assimilé par la censure des grands empires comme Québecor. Pour ce qui est des articles de David Desjardins, je les trouve uniques, car ils possèdent une dose d’ironie et de réalisme et nous permettent de voir au-delà des événements. Les grands journaux censurent parfois les éditorialistes et cela est triste. J’espère que cette chronique restera toujours dans ce journal. Et pour commenter un des commentaires que j’ai lu sur le site, elle est plus accessible depuis que le journal est sur le web, car en papier, les gens ne feuillètent que les sections consacrées aux événements culturels, car tourner les pages d’un journal en papier est ennuyeux. Je lis tous les articles depuis que c’est sur le web et qu’on peut donner notre opinion et la chronique ennemi public m’a permis d’avoir une vision différente de la vie. Auparavant, je l’escamotais complètement.
J’ai toujours perçu ces chroniques et celles de vos collègues comme étant des exercices de liberté, non seulement pour ceux qui les font, mais aussi pour ceux qui ont à les commenter. Le trait est toujours suffisamment grossi pour que s’y attarde l’esprit même modérément alerte du lecteur qui y trouve facilement une perche pour s’élancer à son tour sur les ailes d’une liberté qu’il croit être la sienne. De fil en aiguille, le parcours est bouclé et la liberté peut retourner tranquilement au bercail en attendant qu’une autre tempête la fasse sortir de ses gonds. Cet exercice qui s’offre à tous ceux qui veulent en jouer le jeu est tout le contraire des prises de positions dogmatiques qui sont beaucoup plus le fait des conservatismes de tous poils et des positions éditoriales des grands quotidiens, qu’ils soient aux mains des uns ou des autres, que des journalistes de Voir que je n’aurai jamais l’impudence de comparer aux imbéciles des radios populaires qu’ils dépassent de cent coudées par l’intelligence et la culture.
Eh oui, puisque l’on est à la saison des aveux, je me dois d’avouer que dernièrement lorsque je lis Voir sur Internet j’ai plus tendance à m’attarder sur les nombreux commentaires en réaction entre autres à vos articles qu’à celles-ci comme tel et je pousserais même l’impudence à dire que je regrette de ne pouvoir en commenter certains.
Le critique « critiqué » c’est comme le summun de la liberté d’expression et en même l’expression de la plus inutile des libertés.
Cela me fait penser à un vieux jeu que l’on jouait dans mon enfance, un premier enfant disait une phrase et la répétait à l’oreille de son voisin qui la répétait lui au voisin suivant jusqu’à le dernier répète tout haut ce qu’était supposément la phrase originale et bien entendu il y avait un monde de différence entre les deux. Vous donnez votre interprétation personnelle d’un évènement et nous donnons notre interprétation personnelle non plus sur l’évènement mais bien sur l’interprétation que vous en donnez, ce qui en soit devient totalement inutile puisque sans interférence sur l’évènement interpellé qui bon ou mauvais continue son chemin alors qu’anciennement une critique virulente et bien sentie vous faisait déserter une salle en deux temps trois mouvements!
Loin de moi l’idée de suggérer que la critique n’est plus efficace et n’a plus guère d’influence auprès du public mais le « critique » d’aujourd’hui veut se faire aimer et aussi se faire connaître (même si certains comme vous qui, pour écrire dans Voir en viennent à avoir peur d’être vu, c’est un peu comme un journaliste du « Monde » qui voudrait vivre en ermite, non? )alors qu’il devrait demeurer invisible et impersonnel pour garder l’objectivité nécessaire. Mais, bref M. Truc, nous aussi nous vous aimons et vous remercions de vos bons mots, je suis certaine que si dame Machin s’est reconnue qu’elle prendra la résolution d’avoir le doigt un peu plus léger sur le rouge à lévres ce qui ne peut qu’être une bonne chose.
Vos articles, très cher M. Desjardins, je les adore. Je trouve qu’avec les opinions qui se brassent d’un coté et de l’autre, les fascinantes perspectives que vous apportez, que ceux d’entre nous qui les commentons, tout ça c’est un génial bouillon de culture qu’on se crée…
Par votre humour parfois grinçant, une attitude souvent désenchantée face au monde tordu et étrange dans lequel nous vivons, vous arrivez tout de même à donner du mordant dans des situations souvent morne et sans vie….. Et merci!
J’espère qu’avec l’année qui suivra, vous continuerez votre mission de nous gâter de vos opinions piquantes et de votre merveilleux talent de « provocateur » pour nous réveiller et nous éveiller au monde et aux gens que vous adorez de toute évidence…!
Bonne et heureuse année à vous et tous vos collègues chez Voir…..
Deux citations, deux façons de voir les choses ! De l’une vous vous prenez pour un autre en toute connaissance de cause et de l’autre vous vous moquez gentiment des gens qui le croient ! J’opte pour cette deuxième affirmation ! L’ironie est une chose formidable que j’aime bien utiliser aussi ! Et cette façon de renvoyer les gens face à eux-mêmes est merveilleuse ! Et puis que de belles citations dans ce texte ! J,aime particulièrement la dernière, je crois bien qu’à partir d’aujourd’hui je ne me donnerai plus jamais raison ! ainsi je n’aurai plus jamais tort :) Merci !
C’est dans les provocations que naissent bien des questionnements. Les gens ont souvent tendance à se laisser vivre sans se questionner. Quelqu’un qui exprime une opinion controversée amène les autres à s’exprimer et à se forger une opinion. Il y atoujours une place à la discussion et à l’argumentation. C’est là que se trouve toute la richesse, à travers la diversité des opinions. C’est en rassemblant nos diverses opinions que nous pouvons faire avancer les choses et développer une pensée plus critique.
David Desjardins a regardé ce qu’il a fait pendant l’année 2003 et, bien qu’il admet n’être pas parfait, il assume ses choix et décide d’emblée de continuer sur la même route pour l’année qui arrive… Choix judicieux, monsieur.
Nous vivons vraiment dans une société qui semble être prête à récompenser n’importe quel individu qui ne veut plus assumer ses opinions, ses commentaires et/ou ses allégences passés. De Jean Charest, qui semble se foutre d’être conservateur ou libéral, tant et aussi longtemps qu’il peut être chef de parti, à tous ses ministres qui ont sauté hors du Bloc Québecois, dans les bras de Paul Martin et du PLC, il semble qu’on ne parle ou on agi simplement pour avoir une meilleure condition sociale ou financière. Donc, Monsieur Desjardins reçoit beaucoup d’appuis, mais encore plus de détracteurs pour ses chroniques. Pourtant, il est prêt à assumer. Il a également raison de déclarer que bien d’autres chroniqueurs font tout leur possible pour éviter le scandale ou la simple controverse dans chacun de leurs articles. C’est plate à dire, mais bon nombre d’entre eux, que j’aimais auparavant beaucoup lire, semblent être devenus des couilles molles, prêts à toutes les bassesses pour faire plus à leur lectorat. Ce qui donne qu’ils ne sont plus lisables.
C’est quand même étonnant que Voir peut se targuer d’avoir, avoir Richard Martineau et David Desjardins, les deux chroniqueurs de l’actualité les plus baveux, les plus rebelles et les plus impertinents de la presse écrite sur l’île de Montréal. Bon, peut-être pas si étonnant que çà, mais ils peuvent tout de même se compter chanceux.
Allez, David; je vous souhaite une bonne année 2004 et on se revoie là, dans une semaine.
Vous ne pourrez jamais nier monsieur Desjardins à quel point vous soulevez des réactions, que ce soit dans la controverse, que l’on soit d’accord ou non avec vos propos, vous obtenez à coup sur ce que vous voulez: des réactions!
Certaines semaines on embarque à fond dans le jeu, d’autres fois, on se sent davantage concerné et on trouve les propos moins drôles mais on continue de réagir. J’aime beaucoup votre chronique qui porte si bien son nom, tellement elle peut mettre en évidence ou plutôt cibler si bien cet ennemi numéro un.
Alors maintenant que tous et chacun a fait son « flafla » vu la fin d’année qui approche, peut-on retourner aux choses sérieuses et avoir notre ennemi public hebdomadaire?
J’ai travaillé il y a un bon moment de çà avec des collègues d’origine française et j’ai découvert un peu mieux les vertus de la polémique. Mes collègues semblaient apprécier un bon débat tout en restant objectifs. Je l’ai pratiqué avec des amis et j’ai osé me lancer dans des débats sur des sujets moins confortables parce qu’en fin de compte on apprend tellement par cette méthode. J’ai fini par me rendre compte que l’évolution de l’esprit passe par la critique, en poussant ses idées jusqu’au bout pour les faire valoir, ou en écoutant celles de quelqu’un jusqu’au bout, c’est fou ce qu’on peut apprendre.
Quand j’ai commencé à lire votre chronique (d’abord papier puis sur le site) j’ai découvert des sujets qui me touchaient, j’ai souvent l’impression que Voir est la seule publication qui s’adresse aux « X » dont je suis dans les plus jeunes. Et plus particulièrement Ennemi public. Moi j’aime bien les élans moins subtils parce que c’est humain. De toute façon on est qui pour juger quelqu’un qui doit pondre un article de façon régulière pour vivre, surtout un billet, pas évident ! Faut que le coeur y soit, et l’objectivité bien sûr.
Alors bonne année monsieur Desjardins et ouais, on embraye tu avec les choses sérieuses maintenant ?
Je ne crois pas que le travail que vous faites a pour but de vous faire aimer ou pas. Je crois plutôt que votre travail est de faire réfléchir les gens. But que vous réussissez à atteindre en provoquant ou encore en écrivant un article qui est tellement exagéré qu’on ne peut faire autrement que de réfléchir au sujet. Je vous félicite car vous réussisez à m’amener ou bon vous semble et vous réussissez à m’amuser, m’enrager ou m’agacer. Quoi qu’il en soit, en vous lisant je réalise toujours que je suis encore vivante.
Je n’ai malheureusement pas la cinquantaine. Mais j’aime bien ce que vous faites avec moi. Vous m’ouvrez les yeux. On dirait que vous me faites voir l’autre côté de la médaille. Ce côté auquel on n’a pas l’habitude de regarder. Vous me faites oublier mes idées préconcues et enfin, vous m’avez montré à ne pas croire tout ce qu’on me raconte sans me poser de questions et sans en poser à mon interlocuteur. Alors, continuez votre beau travail.
Chacun à droit à ses opinion qu’elles plaisent ou non en autant qu’elles soit expliquées et fondées. Tous ont aussi le droit de ne pas être d’accord avec une opinion mais ces gens ne peuvent demander à l’auteur de l’opinion qui leur déplait de changer cette dernière juste pour leur satisfaction personnelle.
Les opinion controversées suscitent les discussions et font souvent avancer les choses puisqu’elles favorisent une discussion sur le dit sujet.
Je ne fais pas bande à part quand je me considère extrémiste…j’ai une opinion qui est blanche ou une autre qui est noire mais jamais grise, donc aux extrêmes…;)
Ce que j’apprécie chez les gens de tous les milieux c’est la capacité de prendre position et de ne pas faire de nuances (que je considère comme un bouclier protecteur ou de l’eau dans le vin).
Que ce soit de la gauche, de la droite ou du champ centre il faut s’exprimer que l’on ait tort ou raison. Fermer sa gueule c’est freiner son évolution et celle de son entourage immédiat que ça leurs plaisent ou non.
Comme pour la relation homme/femme…Faire rire, faire jouir et faire chier est le principe à mettre en pratique au quotidien…
Ce que fait bien Mr Desjardins hebdomadairement!
Écrire me permet une libération bienfaisante et un plaisir incomparable. Je souhaite à tout le monde de développer ce moyen d’expression et remercie ceux qui le permettent.
Si tout le monde s’exprimait totalement par des moyens pacifiques, que resterait-il de plus à exprimer?
J’apprécie le choix des sujets de Voir et leurs journalistes, plutôt sympathiques,
qui encouragent le débat d’opinions autant que possible.
Il semble que Madame Machin a fait réagir David, tant mieux; quoi de plus plate que de passer inaperçu! Dali a dit « la vie est trop courte pour passer inaperçu », vous avez tous deux réussi.
Dans notre société, s’il n’y avait personne pour donner ses idées et faire réagir les autres , la société n’avancerait pas! Les gens seraient renfermés sur eux mêmes et personne ne ferait un partage d’idées,. Il faut très souvent confronter les idées des autres pour que ça bouge, que ça avance! Mais je crois important qu’il y ait une bonne dose d’un certain respect dans tout cela!!!! Continuez à faire réfléchir et réagir, l’être humain en a besoin!!!!
Je suis une novice du VOIR, je ne l’ai découvert que tout récemment. Mais j’ai consulté quelques-unes de vos réflexions, et que je sois d’accord ou non, elles m’ont fait réagir.
Je crois que le principal de tout cela c’est que chacun réagit à sa manière, et que cela amène une réaction. Ouvrir le dialogue d’une façon ou d’une autre, peut toujours profiter à quelqu’un. Même si on réveille une seule personne c’est déjà un succès. Merci pour ce que vous nous apportez!!!
J’ai toujours perçu ces chroniques et celles de vos collègues comme étant des exercices de liberté, non seulement pour ceux qui les font, mais aussi pour ceux qui ont à les commenter.
Plus souvent que non je trouve que ce site fait vraiment mais vraiment pitié. C’est pas une crititique venimeuse, c’est simplement une vérité que certains sur ce aimeraient bien que je n’apporte pas à la lumière du jour. J’ai une multitude de raisons pour dire ceci mais la principale est qu’il y a trop d’auteurs/journalistes sur ce site qui sont des égocentriques prétentieux qui gaspillent notre temps semaine après semaine avec leurs ruminations provocantes vapides. Je vais pas les nommer mais on les connait tous. Selon moi, un journal ou un site n’est seulement aussi bon que les écrivains dans leurs poches.
Monsieur Desjardins vous êtes un crédit à votre métier et le VOIR est chanceux d’avoir quelqu’un comme vous pour dire les dures vérités semaine après semaine. Il y a des fois que la seule chose qui sauve ce site de mon mépris total est vous et quelques uns de vos collègues. Les gens vous détestent, les gens vous aiment–cela n’a aucune importance. Ce qui importe est que vous nous faites penser et réagir avec intelligence, pas en agissant comme un singe méchant et prétentieux. Merci et je vous souhaite une bonne 2004.
Le succès de Voir internet c’est de voir les réactions des membres concernant les écrits. Et c’est rafraichissant de constater que l’intelligence n’est pas morte parmi les rédacteurs. On y lit des points de vue parfois très divergents mais néanmoins valables. Un journaliste qui s’assume doit avoir le courage de ses opinions et il est important qu’il réalise combien son discours provoque la polémique ou à tout le moins encourage le discours engagé. Au moins ça confirme qu’on est lu. Parlez en mal ou parlez en bien mais parlez-en. Comme quoi l’adage qui dit « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire » est catégoriquement faux quand on parle de VOIR. La liberté d’opinion, le droit de contestation, le droit de dire très fort ce qu’on pense même tout bas, c’est important qu’on fasse usage sans restriction aucune de notre démocratie.
Il y a des discours qui se doivent d’être tenus, le droit de parole, la tribune publique qu’offre ce journal internet est d’une importance capitale. L’opinion de tous est valable, et bien des facettes du prisme permettent de voir une situation sur un jour différent. Je trouve essentiel que le droit de réponse soit offert par Voir, un plus aussi que les autres lecteurs puissent voter et ainsi manifester leur sympathie envers tel commentaire.
C’est sûr que chialer pour chialer, c’est pas toujours très constructif, on démoralise à la fin. L’espoir à la fin du tunnel, ça fait du bien. Une pointe occasionnelle de positif, une alternative de solution, c’est pas du luxe dans bien des situations qu’on estime immuable (ou hors de notre ressort), l’humour pour dédramatiser bien sûr, mais la lueur d’espoir qui persiste et refuse de s’éteindre: ça ça motive l’action engagée, une petite voix d’un lecteur qui commente qui se joint aux centaines d’autres et ainsi on pourra améliorer le monde.
Lâchez-pas. Le Petit Prince explique : On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
Une bonne opinion contraire à la nôtre, bien défendue et bien exprimée est toujours un plaisir à lire car cela nous provoque et nous oblige à réfléchir pour la contrer. C’est l’essence-même d’un dialogue intelligent. Continuez de nous servir des textes provocants. J’aime bien que nous ( les participants) puissions toujours éviter la diatribe, car cela diminue de beaucoup la force des arguments et le goût d’y répondre.
Il y a une dizaine d’année, il n’aurait pas été facile pour un chroniqueur d’obtenir des commentaires sur ses articles. Bien sûr, il y avait toujours le courrier, mais il est bien fatiguant d’écrire une lettre puis de la poster. Aujourd’hui, on ouvre l’ordinateur, on écrit, on transmet et c’est terminé. J’imagine que cela doit être beaucoup plus inquiétant pour un chroniqueur, parce qu’avant, il était beaucoup plus à l’abri des réactions du public. On publiait bien 1 ou 2 lettres de temps à autres. Mais d’un seul coup, comme cela se produit maintenant, on reçoit de 30 à 50 commentaires et en plus, les autres peuvent lire ces commentaires. Lorsqu’un chroniqueur se gourre, les foudres de la communauté internet se déchaînent sur lui. Remarquez que de cette façon, il est possible qu’internet joue un rôle de chien de garde et qu’avant d’écrire quelque chose, les chroniqueurs tiennent plus compte de la réaction éventuelle du public.