C'est bien connu, chez nous, culture et subventions sont comme cul et chemise.
Ainsi, au début du mois de décembre, on apprenait que 19 M $ pigés à même l'argent des contribuables seront injectés dans un programme de rénovation du Palais Montcalm.
"Horreur! Hérésie!" se sont aussitôt excités quelques agitateurs populistes pour qui la culture est un immonde gouffre financier dans lequel on investit toujours indûment. Et n'allez pas croire qu'ils sont les seuls à penser ainsi. Écoutez attentivement ceux qui, autour de vous, soupirent à la seule évocation des Violons du Roy – dont la salle de spectacle sera désormais le quartier général – et ce concert d'expirations prendra des airs de clameur publique.
Normal. Entre le Messie de Handel et le massacre des "classiques" de Noël par Bruno Pelletier, la plupart d'entre nous ne connaissent que le second, voyant les musiques savantes comme un pan d'une culture élitiste à laquelle ils n'ont pas accès.
On se dit donc qu'il est bien inutile de dilapider les deniers publics pour permettre à un orchestre qu'on ne verra ni n'entendra jamais d'obtenir une salle décente et de posséder des instruments rares, comme un orgue de concert, un pianoforte et un clavecin. Et pourquoi donc investir dans une énième salle de spectacle, se dit-on encore.
Une réaction qui est dans l'ordre des choses.
Pas qu'elle soit juste, mais il s'agit d'une position qui n'est guère surprenante.
Aussi, en entendant ces critiques plutôt primaires à propos du Palais Montcalm et des Violons du Roy, je me suis souvenu d'un débat sur l'art auquel on m'avait convié quelques semaines plus tôt.
À mes côtés, certains participants tenaient à peu près le discours inverse. Une vision irréconciliable que j'ai trop souvent subie depuis que je m'intéresse à ce milieu: l'art est une chose pure, qui ne peut souffrir les lois du marché, qui n'a rien à voir avec le divertissement. Autant dire qu'il est inaccessible au commun des mortels.
Il s'agit d'abord d'un mensonge élitiste, mais aussi d'un accélérant à la flambée anti-intellectualiste qui sévit dans notre société rompue à la dictature du pragmatisme économique.
Exactement le type de discours qui, à l'inverse de l'effet qu'il souhaite avoir, contribue peu à peu à évacuer l'art et la culture des préoccupations du public, si ce n'est déjà fait, et à compléter la transformation des salles de classe en territoire de formation de futurs travailleurs. Point barre.
Que voulez-vous, le mépris attirant le mépris…
Difficile, donc, dans ces circonstances, de ne pas comprendre que tout un pan de la population s'inscrive en faux devant l'utilisation des fonds publics afin de financer le "divertissement" des élites.
Alors, la question demeure: doit-on investir dans la culture? Certainement! Surtout qu' "un peuple sans culture est un peuple sans identité", alors mettez-en! Mais que l'investissement commence à l'école. Pas au cégep. Au primaire, bâtard!
Et faisons-le sans toutefois nous leurrer. Car même si vous m'aviez fait écouter de la musique baroque ou de l'opéra dès la petite école, ces airs me laisseraient sans doute toujours aussi indifférent. D'ailleurs, mon père, qui n'écoutait à peu près rien d'autre, n'est pas non plus parvenu à rendre mon oreille plus accueillante aux musiques savantes.
Mais il m'a bien fait comprendre la place qu'elles occupent dans l'histoire de l'art, les fondations qu'elles ont plantées pour que se bâtissent d'autres formes musicales. Qu'il n'est pas nécessaire d'apprécier spécialement une forme d'art pour en saisir l'importance.
Et si nous pouvions tous constater la valeur inestimable que recèlent ces musiques, par exemple, ou ce que peut représenter, pour ceux qui la font survivre, une salle de spectacle comme celle qu'on souhaite faire du Palais Montcalm, les termes de la discussion changeraient radicalement.
Surtout que tout le monde parlerait le même langage, ou enfin presque.
Mais j'entends déjà les profs et les responsables du ministère de l'Éducation me demander: "Et qu'est-ce qu'on dit aux parents qui demanderont pourquoi on apprend toutes ces choses apparemment inutiles à leurs enfants?"
Réponse stupide à une question stupide: "Pour qu'ils soient moins cons qu'eux!"
Comme bien d’autres payeurs de taxes comme moi, je suis offusquée que nos gouvernements n’agissent pas en bon père de famille et ne coupent pas ou cela fait le moins mal.
On coupe dans les hôpitaux, dans les écoles et on subventionne une salle qui ne servira pas à grand chose. J’espère que je n’ai pas raison et que le Palais Montcalm pourra servir à autres choses que la musique classique. Je n’ai rien contre le classique, mais je n’en écoute pas et rien ne me fera y aller, malgré une belle salle neuve, appropriée à ce style.
J’aimerais beaucoup qu’on envoie nos élèves voir des pièces de théâtre, de la musique aussi, classique même, peut-être qu’ils seraient moins cons, comme vous dites, que nous. À Montréal il y a des représentations spéciales pour les étudiants et les élèves y vont en groupe avec leurs professeurs. Cela serait un bon moyen de faire connaître les arts aux enfants et au moins l’argent des payeurs de taxe servirait à quelque chose d’utile. Ce concept est bon car les élèves devenus adultes continueront certainement de fréquenter les lieux propices aux arts.
Réfléchissons au moins pour rentabiliser les impôts que l’on paye plus qu’il n’en faut parfois.
Chacun a sa définition de ce qu’est l’art. On a même exposé de la marde dans un musée parce que c’était de l’art. Investir dans l’art ou investir les fonds publics tout court, voilà la question! Doit-on toujours privilégier ce qui est le plus criant, comme les soins de santé, ou si nous pouvons à l’occasion nous payer un peu de luxe? On a bien investi des millions dans l’Aquarium et le zoo pour se retrouver avec deux éléphants blancs parce que ceux qui ont pris la décision pensaient que nous étions assez cons pour payer $25 pour aller voir des oiseaux dans une volière ou trois saumons dans un aquarium super flash. Et maintenant, investir 19 millions dans une salle de spectacle supplémentaire? Voudra-t-on la rentabiliser la première année comme pour l’Aquarium et le zoo? Pour ma part, je pense que nous n’avons pas les moyens de nous payer ces monuments.
Investir dans la culture, oui, mais pas les yeux fermés ! J’ai entendu hier que le gouvernement du Québec a subventionné l’émission sur Michèle Richard sous prétexte que c’est un document-réalité, et non de la télé-réalité. Foutaise !
L’argent donné pour l’émission de Michèle Richard, c’est du gaspillage ! En attendant, il y a des artistes inconnus et extraordinaires au Québec qui doivent se battre comme des lions pour se faire connaître. Un exemple : j’ai découvert le groupe OYAB lors d’un souper au Fourquet Fourchette, à Chambly. Ce sont des jeunes musiciens qui ont en moyenne 25 ans. Ils sont épatants, incroyablement talentueux, mais personne n’en parle… Pareil pour le groupe Mes Aïeux. Ils sont géniaux, mais demandez autour de vous si quelqu’un les connaît ! Rares sont ceux qui répondront oui. Pendant ce temps, le Québec est noyé par des émissions de télé-réalité qui font de l’ombre à ceux qui ont réellement du talent.
Alors subventionner la culture, oui, mais pas n’importe laquelle !
L’art sous toutes ses formes n’est-il pas la conservatrice de notre culture? Est-ce que l’art doit s’arrêter à ce qui est populaire? Est-ce que la totalité du budget du gouvernement doit-être investi dans les prestations aux assistés sociaux afin que ceux-ci puissent monter les échelons afin de faire maintenant partie de la classe moyenne? Pourquoi à chaque fois qu’il y a un investissement dans le monde culturel doit-on toujours être choqué? Pourquoi au lieu de chialer n’en profitons-nous pas pour aller découvrir ce que sont les Violons du Roy? La musique de par son art n’est-elle pas source d’éducation tel un gardien du patrimoine? Cultivons-nous un tantinet au lieu de nous vautrer dans notre inculture!
Le Palais Montcalm a été rénové il n’y a pas si longtemps et, il est très bien. Par contre, il serait bien de savoir ce qui s’y passe, puisque sa programmation est peu publicisée ou accessible, on ne sait pas ce qu’on manque. Lieu confortable, salle bien aménagée, est-ce que le toit coule?
Il ne faut pas que les artistes coulent, on en a besoin. Ce n’est pas facile de vivre de son art, peu de gens y arrivent. Tout le monde veut être artiste et croit l’être, mais peu y croient pour le rester, c’est vraiment une vocation, sans le support $ de la religion et de l’au-delà.
Je n’ai pas connu Warhol, Dali, Picasso, mais ceux que j’ai connus, je ne voulais pas être à leur place. La remise en question constante m’était insupportable. Manger, se loger, c’est prioritaire et l’oublier, c’est réconfortant. Les gouvernements et les villes doivent encourager les artistes, le béton sera toujours là, les artistes non..
C’est vraiment fatiguant d’être enragé avec le gaspillage de cette province envers les arts. C’est pas que je n’aime pas les arts (non, bien le contraire) mais la philosophie de cette province semble plus souvent que non que nous dépensons des sommes énormes envers notre infrastructure culturelle et artistique non pas parce que elle en a le besoin mais parce que on ressent le besoin d’avancer cet aspect de notre identité provinciale.
Combien de films odieux d’ici étaient, sont et seront subventionés par nos taxes par l’intermédiaire de Téléfilm-Canada? La liste est effrayante. Combien de centre culturels et Salles de spectacles a t’on besoin? Apparemment pas assez. Maintenant c’est au tour du Palais Montcalm de s’y joindre à cette tradition. C’est franchement une triste situation puisque j’estime que presque aucun de nous ira au Palais Montcalm pour voir si ça en valait la peine.
Comment on peut espérer que la prochaine génération valorise les Arts, si on n’investit pas dans ceux-ci? Il me semble qu’en tant que gouvernement, j’aimerais laisser croire à mes citoyens que je les trouve intelligents: je leur donnerais des arts moins chers, je valoriserais les nouvelles salles de spectacles et ne laisserais pas les rentabilisateurs-centralisateurs-économisateurs décrier les projets comme le Palais Montcalm. Peut-être que ça intéresserait plus de monde si c’était plus à la portée des bourses… et aussi plus publicisé. Je donnerais des bourses d’études, non pas à ceux qui passent leur semaine à augmenter leur quotient intellectuel avec des émissions comme Virginie, mais à ceux qui peuvent citer les premières pièces jouées par les Violons des Roy, etc. L’art coûte effectivement cher, quand on veut payer pour du professionnel, mais il ne faut pas oublier aussi les amateurs. De magnifiques pièces de théâtre, des comédies musicales, des récitals sont données par des troupes semi-pros ou carrément amateures et n’ont rien à envier ou sinon les moyens à ceux qui sont financer. Des concerts moins cher, des ballets amateurs, des trésors culturels, c’est moins chers parfois qu’on le pensent.. mais il n’a pas de pub pour avertir la population. Messieurs les ministres… nous envoyez vous comme message qu’il est mieux d’écouter Virginie que de s’ouvrir à notre culture que vous proclamer si belle que vous voulez faire un pays sans financer justement cette culture?
Faut pas se mélanger dans nos affaires et voir un peu plus loin, de l’autre côté des murs de notre citadelle… Faut pas oublier que ces investissements dans la culture et dans l’art sont nécessaires pour garder ce que l’on pourrait appeler le « standing touristique » acquis depuis des années.
Faut pas oublier que la Ville de Québec est assez bien cotée dans le réseau touristique mondial grâce à des investissements et des efforts de tous et chacun, on n’a qu’à penser aux organisateurs d’évènements majeurs en été ou en hiver, au Port de Québec et les croisières etc…
Cette salle servira dit-on aux Violons du Roy, mais à ce que je sache, l’accoustique qui s’en dégagera sera aussi utile à d’autres prestations musicales (Jazz, blues etc…) et courra la chance grâce à cela de devenir une des meilleurs salles de spectacle au Canada et en Amérique ou au monde…standing oblige. Donc, en tant que résident d’une des plus belles villes au monde, je conçois très bien un investissement de ce genre au pas de ma porte…
Si, et j’insiste, si on se servait des deniers publics pour investir dans la grande culture afin de ramener à ce même large public les fruits de ces investissements je dirais decombien d’autres millions avez-vous besoin? 10-20 de plus, pas de problème. Les violons du Roy à 5$ le billet ils auront beau présenter du baroque, ou quelque autre oeuvre obscure, je vous jure que la salle va être pleine, peut-être certains soirs, à cause de d’autres évènements publics, il y aura certains sièges vides comme pour toute autre forme de spectacle mais les gens vont s’y rendre au moins une fois pour profiter d’une soirée hors de la maison et ce à prix modique car la réalité n’est pas que le peuple ne veut plus de cette grande culture mais plutôt que la grande culture ne veut plus du peuple. Prenons en exemple le Festival d’Été, avec l’achat du macaron ,qu’il soit à 8-10 ou 12$, nous avons accès à une plénitude de talents et de musique venant de partout dans le monde, pourquoi n’est-ce pas suffisant pour nous donner aussi accès au volet classique pour lequel il faut débourser un 24$ supplémentaire ? On ne veut pas d’un large public dans la grande culture, il faut rester entre gens snobs et déjà cultivés aussi on filtre par le prix élevé en partant du théorème que les gens en moyens sont plus réceptifs. Quand on insistera ainsi pour demander au peuple de s’ élever au niveau de la grande culture au lieu de descendre celle-ci dans la rue au niveau de la vie quotidienne on la coincera dans les couloirs obscurs des officines gouvernementales. J’ai vu cet été autour de ce couple qui jouent de la musique médiévale sur la Place Royale et ses environs toute sorte de gens, des banlieusards en bermudas comme de jeunes punks cloutés qui avaient tous en commun le plaisir partagé. Si les musées demeurent à prix populaire ( avez-vous essayé de vous y rendre pendant les Fêtes?) pourquoi l’Opéra et la musique classique ne pourrait-il en faire de même?C’est, ou la subvention, ou le prix élevé, pas
Plusieurs sont scandalisés par tout cet argent investi dans l’art. Et à vrai dire, je suis souvent d’accord. Le fait de soutenir ce domaine de connaissances qui ne survivrait sans doute pas sans subventions n’est pas mauvais pour autant, mais que de telles sommes soient dépensées sans trop consulter la population, c’est une autre histoire. Où est l’argent pour le sport qu’on néglige depuis des années. Je peux bien croire qu’on a déjà diverses installations, mais l’avenir est dans les jeunes, qui se doivent d’être en santé. Bon, je sais, je dérape un peu du sujet concernant les arts, je dois avouer, comme plusieurs, être beaucoup plus sportif qu’artiste. Du moins, les deux méritent une attention particulière et on a parfois l’impression que selon le politicien concerné, l’un des deux prend souvent de l’emphase, et ces temps-ci, j’ai l’impression que l’art est bien « à la mode ».
Il n’est pas surprenant que ce type de subvention attire son lot de dénigrement. C’est certain que ce type d’art ne rejoint pas la majeur partie de la population mais il est nécessaire à la bonne évolution d’une société.
On n’a qu’à regarder les produits s’étant les plus vendus dans la dernière année ( Star Académie et ce genre de nullité) pour comprendre que le manque de culture des sociétés occidentales va de mal en pis. La culture est de nos jours qu’un bien consommable comme tout le reste. Plusieurs n’y voient que le côté capitaliste et cela est très dommage.
Je ne suis pas le plus grand consommateur de ce genre d’art dit élitiste mais je crois en la nécessité de sa présence pour nous permettre de découvrir de nouvelles choses.
Je suis tout à fait d’accord pour qu’on subventionne cette salle et qui plus est, cette musique. Oui le classique est peut-être consommé par une élite, mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas accessible à tous. C’est le choix de chacun d’y aller ou pas. Si on ne fait rien pour faire la promotion de cette musique, jamais elle ne deviendra populaire et écouté par la masse. Il est certain que ce n’est pas le genre de musique que les jeunes préfèrent mais ça ne veut pas dire qu’ils ne doivent pas la connaître. Il n’y a pas tant d’années, le théâtre était aussi réservé à l’élite. Aujourd’hui tout le monde et même les jeunes vont au théâtre. Je suis certaine qu »à force de persévérence la musique classique va elle aussi trouvé sa place et devenir populaire.
Il ne faut pas niveler la culture vers la bas en n’encourageant pas le classique. Je pense que c’est à force d’en parler et d’en faire écouter que la musique classique va se démocratiser. Il y aura toujours des styles plus commerciaux, plus populaireset plus vendeurs mais un groupe comme les violons du roi a sa place et il doit être encouragés doublement car son existence est toujours fragile. Les consommateurs de classique sont moins nombreux mais ce n’est pas une raison pour oublier ce genre musical.
Les musées, la danse , la musique classique sont les piliers de la culture et il est essentiels de les défendre. On gaspille plein d’argent pour des spectacles ou des films qui n’apportent pas grand chose à la culture alors que le classique et les musées laissent leurs traces très longtemps dans l’évolution de la culture.
La culture est un grand monde de diversité qu’il faut encourager. Il ne faut surtout pas essayer de la rendre uniforme et sans couleur.
Nous avons vraiment un problème d’identité au Québec, nous avons tellement peur de perdre notre culture et notre langue que l’on dépense des fortunes pour la sauver. Mais est-elle en péril ? C’est quoi au juste la culture Québécoise ? Est-ce les Farlardeau, Tremblay, Beaulieu et autres bien pensant du même acabit ? Pourquoi dépenser 19 millions pour que les mêmes personnes viennent regarder le même orchestre jouer la même musique ? es-ce que le Québécois moyen qui a de la difficulté à boucler son budget est heureux de subventionner des orchestres qu’il n’a pas les moyens et le goût d’aller voir ?
Elle est pour qui la culture Québécoise ? pour les Québécois ou pour une supposé aristocratie de petit riche qui se fout de la classe moyenne. On a vraiment un problème oui, mais c’est un problème de priorités
Les deniers publics doivent servir. Qu’ils servent à la culture, au sport ou à tout autres choses, les deniers publics sont là pour ça. Évidemment au Québec nous avons plusieurs groupes de chialeux. Ici nous pensons aux défunts Nordiques de la LNH où nos bons gouvernements, ne désiraient pas patiner avec eux. Le Palais Montcalm a eu lui aussi sa large part de critique et ça aussi c’était du sport. Les belles statues qui ont poussé un peu partout à Québec ça vous dit quelque chose? Une chose est certaine, même si nos deniers publics ne sont pas dépensés nous continuerons quand même notre effort de guerre (IMPÔT). Il y a seulement une chose qui pourrait être un baume sur ces dépenses de fonds et c’est que cet argent rapporte, que cela soit en publicité pour notre ville, ou en taxes mais ça doit rapporter.
Qu’est-ce que la culture, qu’est-ce que l’art? Ne parlons pas du Palais Montcalm, mais plutôt ce que c’est devenu à force de vouloir tout fourrer dans le même panier. On parle de robe de viande, de tableaux à trois lignes, de tempête de neige sur fond blanc, de sons bizarres sur une trame sonore qui l’est tout autant, de films ennuyeux à en mourir, de livres dont le titre est Hématémèse traitant de septicopyoémie. Ça fait chic, ça fait bien, ça fait snob… ça fait chiant! Certains aiment considérer leurs actes comme artistiques, on parle de performances: se foutre à poil pour faire un gâteau, s’immoler par le feu tenant une boîte de conserve de Paris Pâté à la main, se charcuter, s’introduire un implant mammaire en silicone dans le dos, peindre avec du sperme… bon sang, il est évident que le public ne comprendra jamais l’art et la culture si on continue à vouloir considérer ces actions comme en faisant partie! Et il ne pourra faire autrement que parler d’hérésie lorsque de tels montants seront investis dans ce qui est de «l’art».
On ne veut pas laisser aller la culture à la populace, car elle deviendrait vulgaire et ne serait plus digne de l’élite. Ces «intellectuels» tiennent donc un discours qui éloignent les gens de leur forme d’art. On voudrait être populaire, mais tant qu’à ne pas l’être, aussi bien se considérer comme incompris.
L’investissement pour le Palais Montcalm n’est pas un problème, car il existe des budgets pour de telles dépenses, ce ne sera qu’une part moins importante pour d’autres.
L’éducation serait un énorme pas pour tous. L’opéra n’est pas une forme musicale appréciée de tous, pourtant la plupart sera d’accord avec son importance. Tout est question d’éducation.
Il ne faut pas nécessairement leur offrir des cours spécialisés, mais plutôt piquer leur curiosité, les intéresser à leur savoir. Cessons de vouloir réduire certaines formes d’art à un genre, l’important, c’est qu’ils veuillent se cultiver et en savoir davantage, sur tout.
Je suis totalement pour la promotion et la subvention de la culture mais en autant que cela ne touche pas que quelques personnes. Dans le cas du Palais Montcalm, on investit 19 millions de la poche de monsieur tout le monde mais combien de ses investisseurs iront profiter de cet investissement, 5% peut être moins. Si cela n’intéresse pas les gens à la base, pourquoi investir l’argent de tout le monde dans quelque chose qu’ils ne veulent mais pas ou qu’ils ne connaisent peut être même pas.
Oui des gens ont le droit d’aimer ce genre de culture et on droit à des installations qui se respectent mais esr-ce vraiment à tout le monde de payer pour cela. Et est-ce que ça va vraiment nous rapporter quelque chose en bout de ligne?
Pour finir je vais vous citer un exemple qui représente bien la situation. Il y a quelques temps notre église désirait se procurer un orgue car des gens apprécient cela et ils ont bien le droit d’en avoir une. Par contre ce ne sont pas tous les gens qui ont payé pour, ceux qui désirait cela ont fait une levée de fond et ont contribué qui le voulaient bien et qui étaient intéressés par l’idée.
Je crois que les investissement en culture devraient commencer comme cela et on verrait l’intéret réel de la population avant que le gouvernement fasse son apport.
Investir dans la culture, je suis d’accord. Investir pour l’identité d’un peuple aussi, mais encore faut-il ne pas oublier d’investir à d’autres endroits que dans la culture, parce qu’un peuple dans l’hérésie ne fera pas long feu dans un pays autant culturel qu’il puisse être.
Le problème avec notre présent gouvernement, c’est qu’il tente d’un côté se racheter pour toutes les bêtises qu’il a commis dernièrement avec les centrales syndicales et les questions du cheap labour… Un gouvernement qui tente de racheter l’opinion publique par de beaux cadeaux placés à des endroits où ils se feront remarquer…
On oublie cependant d’investir dans les vrais « affaires », celles qui concernent notre avenir et celui de nos enfants. Je parle évidemment de l’environnement. Des mesures plus strictes devraient être imposées aux compagnies qui, on le sait jette plus de biens recyclables en une journée qu’un citoyen peut le faire en une année. Je dois avouer que je trouve cela déplorable, pourquoi ne pas déboucher un budget afin que ces compagnies voient une certaine rentabilité à leur investissement dans le recyclage…Je ne sais pas des primes, quelque chose (étant donné que la société matérialiste ne fonctionne qu’en échange de biens).
Investissons dans quelque chose de rentable, investissons pour notre avenir. La nature, une valeur sûre.
Moi je ne suis pas tout à fait contre l’idée qu’ils embellisse le Palais Montcalm, comme beaucoup d’opinion que nous pouvons lire plus haut j’aurais peut-être aimé être mise au courant de se projet avant que la décision finale ne soit donné.
Si qui me dérange le plus dans cette histoire, c’est de voir un gouvernement qui se dit très près de la famille, et que je vois le contraire ce faire. Par exemple, je m’étais procuré un billet pour le spectacle de «Show et Froid» qui devait se passer au Colisée Pepsi et qui n’a jamais eu lieu par ce que le gouvernement a refusé les sous qui avait presque été promis par le gouvernement précédant. C’est billets n’était pas très dispendieux par M. Goldberg avait eu comme idée intelligente de faire des spectacles abordables pour que toute la famille puisse en profiter.
Hélas, ils rénove une salle qui va être très belle et qui va coûter très cher et de plus pour revenir dans leurs dépenses, il devront vendre des billets à des prix que seuls les gens aisés pourront en profiter.
Le palais Montcalm fait partie intégrante de la vie de l’agglomération de Québec, pas seulement de celle des élites, mais aussi de celle de toute sa popultion qui a vu y défiler tant de spectacles de tous genres qu’elle a fini par s’y identifier. Il n’y a donc aucun problème à lui reconnaître un statut populaire au sens large du terme et c’est certainement aussi de cette façon que cette salle rénovée s’apprête à vivre sa nouvelle vie. Que la culture dans ce contexte ait besoin de subventions est une évidence, puisque c’est de cette façon-là seulement que le prix des billets peut demeurer suffisamment bas pour attirer une plus large clientèle, même qu’il est facile de faire l’équation entre l’importance des subventions à la culture et leur pouvoir d’attraction populaire. Si vous en doutez, considérez seulement l’importance des foules qui accourent chaque fois qu’un spectacle est gratuit ou peu couteux. Elles sont nombreuses et cela même quand il s’agit de musique dite sérieuse. Qu’on se le dise, encourager la culture c’est subventionner le pain de l’âme. La culture est à l’humain dans son être ce que le pain est à son corps, une denrée nécessaire à sa santé. Et que ceux qui ont émis des opinions réductrices à ce sujet se le tiennent pour dit, une âme privée de nourriture peut devenir malade et nul ne sait quelles pourraient être alors ses réactions…
La culture, c’est bien beau, mais je ne suis pas sûr que c’est un besoin de base. Aimez-vous mieux aller voir une pièce de théâtre, ou bien avoir de quoi manger pour quelques jours? Donc, quand on n’a pas d’argent, on investi le moins possible dans le superflue. Donc, les $19 M de dollars auraient pu être investis dans d’autres choses. Quand le gouvernement ne fera plus de déficit, quand la province et le pays n’auront plus de dette, il sera alors temps de penser à la culture. Il y a un principe en économie qui traite de l’offre et de la demande; quelque chose dont personne ne veut n’a pas grande valeur. Si la culture est si importante et appréciée par tant de gens, pourquoi faut-il toujours y injecter de l’argent? Les artistes ne sont-ils pas capable de vivre de leur art? Peut-être le problème vient-il du fait que la culture n’est pas appréciée à sa juste valeur?
Quoiqu’il en soit, je suis quand même d’accord pour que le gouvernement investisse un peu pour garder vivante notre culture. Mais le minimum…
Dans une société désormais rompue aux pratiques de la rentabilité économique à tout prix, il est clair qu’une sensibilisation à la culture s’impose sur une base la plus large possible. Non pas ce genre de culture grâce à laquelle on répète comme un perroquet dates, noms et classifications en tout genre; mais une sensibilisation qui fait du citoyen quelqu’un d’ouvert au phénomène culturel, quelqu’un qui ne se sentira pas déstabilisé par la nouveauté ou la différence. Au contraire, il se sentira stimulé.
Il ne s’agit pas ici de compulser une définition pointue de l’Art ou de la Kulture; il s’agit plutôt de comprendre que la culture est une activité accessible à qui veut bien s’y adonner, car il y est question de la vie et des différentes formes d’interprétation qu’on en retire. Pas étonnant qu’il y ait autant de formes artistiques dans un paysage culturel: cela vient de la diversité humaine. Une telle appréhension du phénomène culturel, si on se donnait la peine de l’entreprendre de cette manière, ne susciterait pas autant de mépris.
J’écoute depuis peu de temps du blues, surtout depuis qu’on m’a dit que cette musique est pratiquée la plupart du temps (peut-être était-ce seulement le cas des pionniers) par des autodidactes, que ces derniers ont appris de leurs intruments la plupart du temps par eux-mêmes, en « gossant », et que chaque chanson est une histoire de vie toute simple. C’est comme ça que j’ai découvert Howlin’ Wolf, B. B. King, T-Bone Walker, Muddy Waters, etc.
Ce n’est pas sous l’angle de l’utilité qu’on fera comprendre de l’importance de la culture. À première vue, c’est complètement inutile parce que ça n’entre pas dans les calculs de rentabilité économique. Et si les parents ne comprennent pas cela, il est inutile d’essayer d’implanter une telle approche à l’école. C’est la famille qui constitue le noyau de départ de la culture.
Investir dans la culture est beaucoup plus prioritaire que d’investir dans des réparations inutiles d’immeubles qui exigent des sommes faramineuses et qui ne sont pas nécessaires si ce n’est que pour la parure ou ajouter de la dorure. Par exemple, on avait investi des sommes incalculables pour créer un bureau de premier ministre avec une chambre dans l’hôtel Clarendon et cela on pouvait s’en passer. Pour ce qui est de la rénovation du Palais Montcalm, je ne sais pas si on a autant besoin d’argent: 1,9 millions pour le restaurer ou s’il n’y a pas du graissage de pattes comme pour le zoo et l’aquarium de Québec. Peut-être qu’avec la moitié de cette somme, on parviendrait à le restaurer de façon satisfaisante sans tomber dans les dépenses inutiles pour le paraître devant la galerie. J’investirais le reste de la somme dans la relève artistique et des festivals à caractère culturel qui sont déjà suffisamment privés de fonds, car lorsque le gouvernement finance quelque chose, il s’établit des priorités et coupe dans ce qu’il croit qui n’est pas essentiel et vital pour la survie d’un peuple et la culture est le premier domaine où il y a des coupures, car pour les gouvernements, ce n’est pas un bien aussi essentiel que l’éducation, la santé, la sécurité publique ou le travail qui ont des conséquences beaucoup plus grandes sur la société. Cependant, il y a une dichotomie, car d’una part le gouvernement coupe dans la culture pour économiser de l’argent et d’autre part, il tire l’argent par le châssis dans des dépenses qui n’apportent rien de neuf ni de création d’emploi et qui ressemblent à du favoritisme. S’il était logique avec lui-même, il couperait dans ces dépenses futiles avant de regarder les autres secteurs. Va qu’on coupe dans la culture mais il se gaspille dix fois plus d’argent dans des inepties politiques.
Il est difficile d’expliquer l’importance de la culture et des arts à une société qui n’en a que pour Loft Story et toute les télé-réalité de ce monde! Je reste perplexe devant la constatation que nous sommes devenu une société sans âme, sans espoir, sans fantaisie, frustrés que nous sommes devant le vide de notre existence. Nos parents se sont battus pour leurs idéaux, pour leur culture. Nous, on ne se bat pour aucune cause. On se met même à « chialer » devant le cadeau que représente le fait de pouvoir découvrir des musiques qu’on avait pas pris le temps de découvrir avant. Personnellement, je pense que l’intérêt pour la culture ça s’apprend à « la petite école » et pas une fois adulte. On est pas obligés d’aimer tout mais il faut au moins être en mesure de savoir de quoi on parle lorsqu’il est question de Baroque, de classique, etc…Pour être capable de dire qu’on aime une oeuvre (peinture, musique, film, etc…) il faut en avoir vu et de toute les sortes. C’est bien beau le système de santé et les finances publiques mais une société qui n’investit pas dans les arts et dans sa culture, c’est à mon avis d’une platitude sans nom!
Que l’investissement dans le domaine de la culture soit remis en question me révolte au plus haut point! Même les Américains savent voir l’intérêt de la culture qu’ils tentent toujours d’inclure dans le libre-échange (surtout pour des questions de marchés et de profits, mais bon!)… La culture (dont la langue fait partie) est ce qui fait la richesse et la particularité du Québec et de son peuple. Nos ancêtres se sont battus pour la préserver contre la politique d’assimilation des anglais, sans doute se retourneraient dans leur tombe s’ils savaient qu’aujourd’hui, ces les québécois même qui sont prêts à la jeter par la fenêtre… Et cela uniquement car la culture coûte trop cher à leur goût et qu’investir signifie diminuer légèrement son aisance matériel… Or, nous avons tous besoin de trois autos et quatre télévisions pour être heureux, non?
Nous ne sommes plus à l’époque Victorienne ou la musique classique régnait et était réservé aux plus grand de ce monde mais pour qu’elle atteigne une large masse il faudrait tout d’abord en parler plus souvent ! Au primaire nous apprenions à jouer de la flute à bec sans jamais écouter quoique se soit. Un manque flagrant de savoir faire ! Bien que je ne sois pas « fan » de classique, je peux tout de même l’apprecier quelques fois.
Bien sur qu’il faut investir dans la culture ! Populaire et moins populaire ! Les deux ont leur place dans notre société. Oui, Loft Story a autant sa place qu’une salle de concert classique. La culture c’est pour tout le monde et il n’y en a pas de moins bonne ni de meilleur ! L’OUVERTURE d’esprit est une chose de moins en moins présente de nos jours et c’est ce qui manque pour en finir avec des débats autour de la culture ! Vivre et laisser vivre !
Je connais de 1 à 0 jeune qui s’intéressent à ces cultures pour lesquelles on investit des millions. Mis à part les plus âgés, et les plus sages aussi, la culture laisse de plus en plus place à l’évolution, le futur! Les salles de cinéma font salle comble pratiquement tous les soirs, les centres de multimédias sont un attrait touristique important, et les grandes bibliothèques qui ornaient un coin de notre maison ont laissé de plus en plus place aux consoles de jeux vidéo et aux ordinateurs.
Et les parents laissent faire ca. J’ose espérer que ce ne sont pas ces mêmes parents qui critiquent les fonds versés à la culture.
Mais en toute franchise, les violons de roi, qu’avons nous à faire de ca? Les plus fortunés y assistent tandis que les plus pauvres continuent à patauger dans leur misère. Comme l’a mentionné M. Desjardins, la culture devrait être investit dès le primaire! Investir au cégep est un peu inutile étant donné que le élèves ont l’âge de raisonner et qu’ils ont déjà une certaine « culture » qui leur sont propre.
Comme toujours, le gouvernement n’en fera qu’à sa tête…et rira de la nôtre du même coup!
Il est évident que les investissements dans la culture en général sont d’une importance capitale. N’oublions pas que c’est de l’argent qui fructifie dans le bagage culturel (identité culturelle, savoir, éducation, fierté d’appartenance) de la génération actuelle et celle future que la première engendrera pour lui inculquer ses valeurs. De débattre si 19M$ pour le Palais Montcalm est approprié, c’est de couper les cheveux en quatre: si on se restreint à investir dans ce qui va rapporter dans un court terme (disons 1 an après), aussi bien vouloir penser de tout raser le batiment, on vend les terrains et on y construit des condos et on ramasse la palette. Absurde de vouloir capitaliser à outrance. Tant qu’à faire, on rase le Musée des Beaux-Arts à Mtl, on fait un beau stationnement pour le centre-ville car les parcomètres ne suffisent plus et on fait encore de l’argent pour cultiver l’ignorance. La culture c’est un investissement à long terme, il serait très important comme l’indique l’auteur que dès le primaire, on se familiarise avec l’histoire des peuples-fondateurs et qu’une ouverture vers les arts soient encouragée. A Mtl, heureusement les maisons de la culture sont un endroit de choix pour s’émerveiller sur les multiples facettes artistiques: danse, théâtre pour jeunes et vieux, exposition photos, peintures, sculptures… Un remède à l’encrassement de nos cervelles.
D’ailleurs la culture c’est aussi rentable: le festival de jazz, de l’humour, c’est aussi notre culture. Le profit se calcule pas forcément de façon financière. Un Riopelle qui devient une fierté nationale, ça ne s’est pas créé instantanément, c’est parce que des influences externes ont éveillé l’esprit créateur à vouloir produire et s’extérioriser. Tous en bénéficie. Mais là ce n’est pas tout le monde qui en réalise la valeur sur le coup.
Dans un premier temps, je trouve stupide d’investir 19 M$ à même l’argent du contribuable pour rénové le Palais Montcalm. Ça fait 5 ans que je suis à Québec et je me demande s’il y a quelque chose dans le Palais Montcalm. Il y a certe un café et des ordinateurs pour internet, mais le reste de ce gros édifice qui y va. On dirait qu’il n’y a jamais rien d’afficher pour cet endroit.
Moi personnellement, je suis un passionné de tout ce qui est culturel (musée, beaux-arts et classiques), mais ce bâtiment et son intérieur ne m’impressionne pas du tout. Certe je suis allé trois fois gratuitement; 1- conservatoire de musique de Québec
2- billet donné par la bibliothèque pour un opéra
3- porte ouverte pour les violons du roi.
Mais le décor laisse grandement à désirer et il ne dégage aucune chaleur dans ce lieu. La culture pour être attirante ne doit pas être anodyne, mais plutôt attirer nos sens. Est-ce que ce lieu ne serait pas de trop pour le basin de population ou s’il ne devrait pas le moderniser pour en faire quelque chose de plus attirant et différent. Par la même occasion mettre plus de visibilité sur leur activités.
La culture n’est pas un sujet facile dans le Québec de tous les jours. C’est vrai, il faut bien l’admettre que tout les millions données à la culture peuvent paraître facilement dépenser lorsque l’on regarde l’état de nos routes ou pire encore, de notre système de santé. Mais moi, je ne suis pas d’accord avec cela. Je n’irai jamais voir les violons du roi et probablement jamais à l’opéra non plus. Par contre, je pense qu’il est important pour notre sentiment d’appartenant, voir de fierté que d’avoir une belle vie culturelle. Regardez par exemple à quel point dernièrement on espère que les Invasions barbares seront nominés aux oscars. Les gens en parlent, cela rend moins maussade bref, c’est un bénéfice à long terme. Il y a beaucoup d’incompréhension entre les gens moyens et le milieu intellectuel. En fait, il y a du snobisme des deux côtés. Il faudrait peut-être apprendre à avoir l’esprit ouvert.
La culture oui, à tout prix, non. 19 M pour la rénovation d’un seul endroit, c’est beaucoup trop. Certains se plaignent haut et fort que le peuple écoute des nullités et donnent en même temps leur accord à la restauration d’un édifice s’adressant à l’élite. Je crois que j’en ai manqué un bout.
Pour intéresser le peuple à la culture avec un grand C, il faut d’abord la rendre accessible. Subventionner les projets pour diminuer les coûts d’entrées à une activité me semble plus intelligent que d’embellir un édifice. Le goût à la culture s’apprend à n’importe quel âge selon moi. Suffit de rencontrer une personne passionnée par une quelconque forme d’art pour s’y intéresser. L’art se comprend et se vit.
Je peux comprendre que des projets de rénovation soient projetés au Palais Montcalm, seulement si on estime que ces derniers seront bénéfiques au public. On entend plein d’impliqués du monde de la culture se plaindre du manque de financement des projets, du désintéressement du gouvernement devant les propositions. Il y a des coupures dans les fonds de productions de télévision et de cinéma et après, on nous propose de mettre tous les oeufs dans le même panier. Ou est la logique artistique?
Dès que l’on cesse d’utiliser quelque chose, un objet ou une langue, par exemple, la chose tombe rapidement en désuétude et se retrouve alors dans les musées (objet) ou à l’école (les langues mortes comme le latin ou le grec). On entre alors dans le domaine historique de la culture où l’on peut remonter jusqu’à nos racines. À première vue, ces choses peuvent sembler inutiles, mais elles ont au moins deux avantages indéniables :
1) L’histoire s’efface à une vitesse effarante, alors les traces importantes de notre passage doivent être conservées à tout prix.
2) Le passé nous aide à comprendre le présent, et ainsi justifie notre existence en exerçant un lien de continuité avec nos ancêtres, tout en clarifiant notre situation présente.
Donc, je comprends le français si je sais qu’il est issu de plusieurs langues, et j’apprécie mieux la diversité musicale si je comprends que l’opéra ou le classique font partie intégrante de l’histoire musicale de notre société.
Et en plus, ces genres musicaux ne font même pas encore partie de l’histoire, puisque bon nombre de gens en écoute, en joue ou en achète chez les disquaires. Comme quoi, c’est pas parce qu’on ne connaît pas tous les genres musicaux que ça n’existe plus…
Que sont devenus nos legs historiques ?
Des objets devenus vétustes sont conservés au-delà de leur vie utile, moins parce que l’on pense qu’ils pourraient encore servir qu’à cause de la charge mémorielle et émotive dont ils sont porteurs et de la capacité qu’ils ont d’évoquer pour certains des temps plus anciens, des événements et des individus disparus. On en vient rapidement à mettre ces objets, ces événements et ces individus aux oubliettes.
Comment les générations à venir percevront ces legs historiques ?
Aujourd’hui, nous sommes à même de percevoir des traces intemporelles laissées par notre histoire. En effet, nous sommes entourés de lieux et d’appellations qui furent conservées outre leur monde d’origine. À ces égards, il est de notre devoir de conserver notre héritage avant qu’il ne s’évanouisse dans un passé lointain, que seule la mémoire de certains pourra faire revivre. Nous devons supporter notre patrimoine collectif, puisque que cette propriété collective est le témoin de notre culture passée et présente.
Comment partager notre héritage ?
Certaines institutions ont le mandat de conserver et de diffuser ces legs historiques et culturels. Les musées, les centres d’interprétation et les sociétés d’histoire partent à la recherche du temps perdu. La région compte plus de 25 musées et centres d’interprétation ainsi que cinq sociétés d’histoire. Ceux-ci agissent comme des tremplins vers le passé et nous transportent vers un temps révolu auquel nous appartenons toujours. Ces lieux muséologiques ou non ont comme quête de contribuer au développement culturel, patrimonial et historique.
Mais qui fréquente ses endroits ?
La culture ethnologique et patrimoniale présentée dans nos musées, nous appartient. Nous devons conserver cette mémoire patrimoniale qui nous appartient afin de maintenir un contact avec nos racines. Si l’État ne croit, pas en cette préservation, c’est à nous d’y croire.
Je suis heureuse de constater que vous partagez mon opinion. En effet, comment faire apprécier la culture à une société qui n’a aucune idée de ce que culture veux dire. Pour ma part, je n’ai jamais entendu un orchestre jouer, assister à un opéra ou à un ballet. Je ne peux pas dire pourquoi j’aime une peinture plus qu’une autre et je visite rarement les musées. Pourquoi? Tout simplement parce que la néophyte en moi n’a jamais été initiée à cette culture. J’ai peur de me retrouver dans un musée et de me faire demander par un autre visiteur ce que je pense de la toile qui se trouve devant moi. Il faut absolument initier les jeunes dès le primaire à toutes les facettes de la culture. Si aujourd’hui je peux parler de théâtre c’est parce mes professeurs de français au secondaire nous traînaient au théâtre. Si je peux parler de littérature, c’est parce que mon professeur de secondaire trois nous a initiés à celle-ci. Avant elle, je ne savais pas qui était Voltaire, Daudet et les autres… Pas besoin de tout chambouler, il suffit de faire des ajouts. En mathématiques, on pourrait apprendre à compter en comptant le nombre de violons dans un orchestre; dans les cours d’anglais, on pourrait lire Edgar Poe au lieu de lire la fabuleuse aventure de John la grenouille; en français, on pourrait apprendre à écrire une critique de pièce de théâtre, une description d’un tableau connu au lieu d’apprendre pour la troisième année consécutive à écrire un texte argumentatif ( juste parce que l’examen final du ministère porte là dessus). Pas besoin de réinventer la roue… il suffit d’y rajouter des rayons. Après seulement on serait en mesure de débattre sur le bien fondé d’une subvention à un organisme plutôt qu’à un autre.