Le 6 mars 1995, Ben Darras et Sarah Edmonston quittent leur Oklahoma natal pour prendre la route vers l'est. Arrivés au Mississippi, les deux amants croisent un homme d'affaires qu'ils ne connaissent ni d'Ève ni d'Adam, puis, sans raison apparente, lui explosent le crâne avec deux projectiles de calibre .38.
Non contents de ce premier "exploit", les tourtereaux de la mort reprennent la route et, parvenus en Louisiane, font à nouveau feu, atteignant cette fois la caissière d'un dépanneur. La victime, Patsy Byers, survivra, mais restera paralysée.
Les adolescents-tueurs, finalement arrêtés après ce second acte d'une violence inexplicable, révéleront aux enquêteurs qu'ils avaient visionné le Natural Born Killers du réalisateur Oliver Stone en s'imbibant de LSD avant d'entreprendre leur road trip meurtrier.
La réaction épidermique de la presse était à prévoir: elle cloue Stone au pilori, l'accusant d'être responsable de ces attentats. Une cabale alimentée par au moins six autres meurtres qui seraient liés au film de près ou de loin. Dont celui d'un adolescent au Texas, décapité par un des ses collègues de classe qui aurait ensuite affirmé qu'il "voulait devenir célèbre comme Mickey et Malory", les deux protagonistes de ce même film qui est pourtant une satire grotesque où des tueurs en série deviennent les idoles d'une Amérique profondément malade, trop avide de sexe et de violence.
Suivra donc un procès contre Stone et les studios de la Time Warner, intenté par la victime Byers qui leur reproche elle aussi d'avoir fourni à ses agresseurs un manuel d'instructions pour le meurtre de masse. Selon l'accusation, Stone devrait partager une part de responsabilité avec les tueurs.
En vertu des lois sur la liberté d'expression, la cause sera déboutée en 2001, puis l'appel rejeté l'année suivante.
Ce qui nous amène, environ deux ans après ce dernier jugement, soit il y a un peu plus d'une semaine, à la veille de la présentation du premier épisode de la télésérie Les Bougon à la SRC.
Méchant stretch, vous dites? Pas tant que ça.
Car il n'a pas fallu deux minutes et la moitié d'une entrevue avec l'auteur François Avard pour qu'un journaliste lui demande: "Vous ne croyez pas que votre série pourrait fournir des trucs à d'éventuels fraudeurs?"
Et vlan! La fiction se retrouve encore au banc des accusés. Comme pour le film de Stone, comme pour l'Orange mécanique de Kubrick ou pour le roman American Psycho de Brett Easton Ellis.
Les fantastiques crosseurs d'Avard n'avaient pas encore atterri derrière l'écran qu'on leur prêtait déjà tous les maux, imaginant le Québec en entier qui baiserait le système plutôt que de s'y conformer sagement.
Le contexte est certes moins morbide que celui de Natural Born Killers, les Bougon n'ayant pas de sang sur les mains, mais le symptôme demeure le même: celui d'une société malade d'hypocrisie où des médias peuvent, sans même ciller, montrer des cadavres éventrés qui pissent le sang, étaler des drames conjugaux, faire l'apologie de télé-réalités hypersexuées, et ce, tout en dénonçant l'effet supposément néfaste d'une œuvre de fiction.
C'est à se demander jusqu'où peut aller cette schizophrénie. Et jusqu'à quel degré de rectitude politique les auteurs de fiction devront se plier pour enfin plaire aux bien-pensants qui dominent le discours médiatique.
Ou peut-être devrait-on intimer ces auteurs de créer des personnages ordinaires et sans saveur, du genre qui rentrent chez eux, ouvrent une canne de soupe Habitant pour la mettre à chauffer avant de faire les devoirs avec les petits. Puis on pourrait les voir, affalés devant la télé, comme hypnotisés par La Poule aux œufs d'or, rêvant du gros lot et de ce qu'ils en feraient. Ce serait bon, hein?
"En se censurant de la sorte, disait Oliver Stone, il devient impossible de réaliser de grandes œuvres. Il ne faut pas prendre le public pour des imbéciles, ce sont eux qui sont responsables de leurs actions. Et puis ceux qui ont commis ces crimes avaient de graves problèmes, ce n'est pas mon film qui a fait d'eux des tueurs."
Pas plus que Les Bougon ne risque de déclencher une vague de fraudes, de vols et d'arnaques, d'ailleurs.
Mais une chose est sûre: si on nous proposait le genre de platitude décrite plus haut, il est peu probable que les auteurs auraient à essuyer le même genre de commentaires alarmistes, traduisant la peur que l'ennui du quotidien qui y est représenté ne conduise au suicide collectif, par exemple.
Et pourtant, dans ce cas-là, les moralistes de service seraient probablement plus près de la vérité.
Tirez sur le messager ! Pourtant la réalité dépasse, et ce très largement, la fiction. Le fait est connu mais l’actualité n’a pas la force d’une télésérie. J’en tiens comme preuve que jamais on n’a accusé l’émission « J.E. » de promouvoir les fraudes dans notre société et disons que côté crosseurs nous n’étions pas dans la fiction, loin de là !
Alors cessez de bougonner et profitez donc d’une série télé bien faite qui s’approche un peu plus de notre réalité et offre des éléments de réflexion tangible.
D’abord j’aimerais dire que je n’ai été, fort heureusement, témoin de ce nouveau mouvement qu’est celui des Bougons. Or, j’ai été témoin, fort malheureusement, du raz-de-marée de gazouillage qui s’en est suivi les sur-lendemains pendant une journée ennuyante de shopping post-noël…
Ensuite, je trouve que d’accuser un mouvement de crime sur une base aussi mince que celle d’une oeuvre artistique, fait preuve d’une arrogance effroyable et de manque de conscience dangereuse. Les artistes, surtout les réalisateur de télé et les cinéastes, dans notre ère technologique, ne sont que les témoins de troubles sociaux dont ils exposent et accusent. Comme l’était les poètes et écrivains d’il y a deux siècles, ou encore les peintres d’il y a quatres siècles.
Exactement comme le fait Michael Moore, avec je l’admet, des fois trop de « punch », d’illustrer la question que cause les armes n’est pas celui de l’arme elle-même, mais plutôt des pauvres sots avec ces armes, le rôle d’un artiste n’est pas engendrer de problèmes, il cherche plutôt à y trouver une solution, car il y a un laxisme craceux dans le reste de la société pour le faire.
Et c’est la même chose avec cet exemple canadien des Bougons qui cherche, si je me fis aux exemples de thématiques de ce programme, présenté dans votre article M. Desjardins, à exposer l’écart grandissant entre les gens les plus pauvres et démunis de notre société façe à ceux qui sont largement trop riche…
Ce sont nous, les hommes, citoyens de villes, égoiste mégalomanique en quête perpetuel de pouvoir et d’argent, qui sommes responsable des crises qui nous entourent.
Faut croire que cette famille « typiquement » québecoise sera en vedette cette hiver car elle semble bien implantée dans toutes les conversations.
M. Desjardins a tout à fait raison, il y a une espèce humaine qui ne se contente que de faire du « bitchage » sur ce qui est bon ou moins bon pour nous le « pôvre » petit peuple incapable de saisir toute la grandeur ou la petitesse de ce que l’on voit à la télé, entend à la radio ou lit dans les journaux.
Moi, ce qui me cause un problème, c’est quand ces êtres supérieurs viennent me prendre pour un con en essayant de me dicter une ligne de pensé…me dire que c’est « caca » et pas bon pour moi parce que je pourrais imiter ceci ou cela…
Je me demande quel film ils ont vu…
Les deux malades qui tiraient des gens, alors qu’ils se camouflaient dans le coffre de la voiture…
Les kamikazes du World Trade Center…
Le président des USA…
Ceux qui ont utilisé du sarin dans le métro…
et il y en a d’autres!
Je crois bien plus que ce que l’on nous montre, c’est un côté de la personnalité de notre société et de vouloir le renier, le bannir ou le rejeter c’est bien plus grave que de s’y reconnaître…
Les oeuvres fictives me plaisent dans la mesure où souvent je n’ai pas de repères ou de références aux univers fascinants que je découvre dans un livre ou un film. L’exemple de Natural Born Killer est parfait. On assiste à un film hyper violent qui dénonce du même coup cette violence gratuite. Quand j’ai visionné ce film j’ai tout de suite compris dès les premières minutes que j’étais loin dans mon quotidien de cet univers de sang. Donc il était facile de me détacher de la violence puisque je ne la subis pas individuellement. Collectivement par contre, je suis au fait et très sensible à la violence conjugale, prostitution juvénile, meurtres, etc. Quand je m’intéresse à une ouvre fictive qui décrit un comportement difficile ou inacceptable c’est peut-être davantage pour comprendre les fléaux de notre société moderne mais de là à en trouver une source d’inspiration c’est une autre paire de manches. Natural Born Killer ou tout autre film peut inspirer des actions violentes j’en conviens. Mais en même temps il y a une prise de conscience positive qui s’opère collectivement avec un récit fictif violent ou difficile selon notre échelle de valeurs.
…les cinéastes, auteurs, écrivains, réalisateurs qui font comme vous et moi: leur travail.
Je suis plus que d’accord avec Stone qui dit qu’ils ne sont pas responsables de la misère des gens qui passent à l’action en copiant intégralement ce que font les personnages violents ou voleurs de films ou d’émissions.
Les malfrats, bandits et assassins de tous genres seraient-ils incapables de penser par eux-mêmes? L’imagination ferait-elle défaut pour en être rendus à reproduire ce qu’ils voient à la télé? Non. Ce qui fait défaut c’est leur santé mentale. Ce sont des gens qui ont de gros problèmes, de grandes carences et de dire que tout part d’une scène de film…ne charrions pas! Qu’ils se servent d’idées du grand écran pour commettre leurs méfaits me prouvent à quel point ces gens peuvent être déséspérés.
Il serait grave de mettre sur le dos des créateurs de la télévision et du grand écran tous les bobos de la planète. Je crois plutôt que ce sont eux qui se servent de la vie et de la magouille des criminels pour vendre leurs produits et non le contraire. Si une personne pauvre est « pognée » à voler à l’étalage car elle veut s’assurer qu’il y aura du pain pour déjeuner demain matin, où voit-on dans les journaux que les gouvernements sont responsables de la misère de cette personne? Le gouvernement, est à mon avis, beaucoup plus responsable que le cinéaste!
Pas besoin du truc des Bougons pour voler 3-4 caisses de 24…de toute façon…je me ferais avoir…ça a passé à la télévision!
Il n’y a pas que des émissions pour le plaisir des sens, il y en a pour l’information, pour le divertissement, c’est une affaire de goût.
Liberté d’expression et censure tapissent le décor, le royaume de la poursuite se situe juste un peu plus bas chez nos voisins du sud.
L’image de la télé d’un peuple dépend bien sûr de ce qu’elle projette, mais ce qu’elle engendre est beaucoup moins évident. On dénonce depuis longtemps la violence à la télévision et ses effets sur la population, vaut mieux faire rire ou pleurer?
Je ne crois pas qu’il faille règlementer encore plus les médias.
Ce qui est le plus important, c’est ce qui se passe dans le salon et la cuisine des gens,
là où se décide le choix de leurs valeurs, ce qui entrera dans leur tête et les poussera à agir.
La vie personnelle dominera toujours la vie sociale.
Si on remarque la tendance, de plus en plus de gens refusent de voir leurs responsabilités dans les malheurs qui leur arrivent. Pourquoi arrêter de manger du Mcdo, pour ne pas devenir gros, quand on peut poursuivre Mcdo pour nous avoir fait grossir!!
Je sais pas comment on en est arrivé là! On est devenu tellement habitué à ce que les autres autours de nous, gouvernements cours de justice etc, prennent en charge nos problèmes les plus anodins. On oublie de se prendre en main. Si ces jeunes sur le LSD avait eu un brin de jugeote, si leur parents leur avait inculqué pour cinq cennes de valeur de respect, on n’en serait pas là.
Il est peut être temps de se regarder en face, et en tant que futur parent, j’ai une bien meilleure idée de ce que je vais essayer d’inculquer à ma progéniture. Leur apprendre à réfléchir sur leurs actes, avaoir confiance en eux, pour qu’un jour ils puissent aussi avoir ce sentiment, et ensuite être des citoyens responsables tout naturellement, sans même qu’ils aient à se forcer!
Un beau bravo en finissant à Radio-Canada, pour avoir le courage de diffuser des émissions de télé avant-gardistes, comme les bougons, et Grande Ourse. C’est de la télé rafraichissante, après les loft story dont on nous a gavé…
J’ai une idée pour un nouveau téléroman. Créons une série qui mettra en vedette une famille qui s’aime, unie et dans laquelle les membres seront tous dévoués les uns aux autres. Cette même famille aura comme mission de faire le bien partout et ne propagera que de belles valeurs. Ils seront dociles n’auront aucune méchanceté en eux et n’utiliseront aucun jurons dans leur vocabulaire. Le chef de famille sera un fonctionnaire travaillant et aimant son emploi alors que madame sera infirmière, dévouée au bien-être de ses patients, et ne se plaindra jamais de son surplus de travail.
Croyez-vous sincèrement qu’une série comme celle décrite plus haut tiendrait l’antenne plus de cinq minutes? Même chose pour celle décrite par monsieur Desjardins? Sommes nous caves et imbéciles au point ou l’on est incapable de faire preuve de discernement comme semble le penser entre autre ce « grand penseur » qu’est Jean-Yves Desgagnés et autre porte-parole d’organisme sociaux machin chouette? Il semble que oui.
Les Nords-Américains sont incapables parait-il, de regarder un film ou une série télévisée, sans penser qu’il s’agit d’une oeuvre de fiction. On pense qu’il s’agit de la « vraie vie » tel que démontré dans les films Terminator, E.T. ou bien les multiples franchises télé de Star Trek. Ha oui, notre comportement actuel dans la société est entièrement dicté par nos habitudes télévisuelles. Lorsque l’on dérape, incapables de justifier nos actes ou plutot d’en prendre la responsabilité en utilisant le « je » on l’accuse. Qui? Mais ce fameux film qui nous a pris par la main, ordonnant que l’on commette ce crime. Please…
Alors je demande, j’implore que l’on me redonne le crédit de mon intelligence et que l’on rende justice à mon jugement. Pas seulement à moi mais à tous mes concitoyens qui tout comme moi que l’on juge trop épais pour différencier la réalité de la fiction…
On vit de plus en plus dans un monde de déresponsabilisation. Si je tue mon voisin en le découpant à la tronçonneuse, c’est pas de ma faute, j’ai juste voulu répéter ce que j’ai vu dans un film. Si je vole de la bière au dépanneur, n’appelez pas la police, j’ai simplement voulu voir si le truc des Bougon marchait. Je fume 3 paquets de cigarettes par jour et j’ai le cancer ? C’est de la faute des compagnies de tabac qui vont payer cher ! Le fils de mon voisin s’est suicidé ? C’est parce qu’il a écouté une vieille chanson d’Ozzy Osbourne qui parlait de suicide. Mon garçon s’est foulé la cheville en tombant de l’arbre d’où il voulait s’envoler sur mon balai ? C’est de la faute d’Harry Potter !
Si on commence à rendre les réalisateurs de films ou d’émissions de télé responsables de toutes les conneries que nous faisons, qui osera encore prendre le risque de nous divertir ?
De 2 choses l’une : soit nous acceptons d’être les seuls responsables de nos actes, ou alors nous fermons les salles de cinéma, éteignons notre téléviseur, jetons nos livres et nos CD à la poubelle. Nous aurons alors le bonheur de vivre dans un monde plate où personne ne viendra remplir nos têtes vides.
On reproche à des émissions de fiction d’être responsable d’actes horribles mais tous les soirs on nous présente les nouvelles dans lesquelles on voit toutes sortes d’horreurs. Personnellement je trouve beaucoup plus dérangeant de voir un petit enfant battu que de voir plein de coups de feu et de meurtres dans un film de fiction. Je considère que je suis capable de faire la différence entre la réalité et la fiction. Je ne pense pas que de voir un film va me pousser à faire un crime, Je pense que ceux qui le font sont malades et que si ce n’était pas le film qui les avaient inspirés cela aurait été autre chose.
C’est la même chose pour les Bougon. Ça va peut-être donner des idées à des gens mais je crois sincèrement que ces mêmes gens auraient trouvé d’autres idées ailleurs de toute façon.
Contrairement à beaucoup de gens, moi j’ai vu dans cette magnifique télésérie, une critique très très acerbe du système, et cela, beaucoup plus qu’un entretient de stéréotype envers les assistés sociaux. En fait, il est vrai que beaucoup de gens croient que les assistés sociaux ressemblent plus aux Bougon qu’à la famille Van Trap! Disons seulement que la grande majorité des assistés sociaux ont beaucoup plus de conscience sociale que ce que peut le croire la moyenne des gens et ont probablement l’esprit d’entraide beaucoup plus affûté que les résidents de Ville Mont-Royal qui a déjà fermé ses portes un soir d’Halloween pour éviter que les enfants pauvres de Parc Extension viennent sonner à leurs luxueuses demeures…
En fait, ce ne sont pas les Bougon qui sont sales et crosseurs, c’est notre beau système. En fait, ce sont ceux qui possèdent les richesses et le pouvoir qui, pour la majorité, magouillent de façon exponentielle. Ils s’enrichissent avec les pauvres. Ils les méprisent. Ils construisent des condos dans les quartier populaires, faisant hausser les coûts des logements. Bientôt, il n’y en aura plus de quartier populaires et les plus pauvres vont se ramasser dans la rue.
Qui sont les pires? Les Bougon qui piquent de la bière au dépanneur ou notre ami Pierre-Karl alias « M. Convergence » ou notre sympathique premier ministre, « M. Belle Image à l’agenda cachée ». Ce n’est pas ce dernier qui aura à se démerder avec les conséquences de ses lois et de ses coupures…
Les Bougon se veut être une critique au deuxième degré d’un système déficient, non pas à cause de ses failles dont pourraient exploiter certaines personnes pauvres, mais à cause de l’opportunité qu’il laisse aux riches et aux gens de pouvoir de se graisser la patte en affamant les plus pauvres.
Dans « Bowling for Columbine », Michael Moore a abordé ce sujet à propos de la tuerie de Columbine. Était-ce la musique d’un groupe rock ou les jeux vidéos violents qui étaient les vrais responsables de la tuerie? Il y répond de façon sarcastique. Est-ce que la série « Les Bougon » va nourrir les préjugés sur les assistés sociaux? Je pense que les préjugés sont si ancrés qu’une série n’y changera pas grand chose. Les politiciens auraient dû lever les boucliers quand on a présenté « Bunker, le cirque » ou « Si la tendance se maintient ». Si on ne peut plus écrire une fiction humoristique sans qu’une partie de la population se sente en danger, c’est qu’on a bien peu le sens de l’humour.
Ce n’est pas nouveau que la société accuse les médias pour tous les maux que nous avons. Je pense par exemple à la tuerie des élèves de Columbine. On avait même été jusqu’à accuser Marilyn Manson parce que les jeunes l’écoutaient. Non mais franchement ! Je n’ai pas particulièrement aimé la série des Bougons mais je trouve qu’elle a au moins le mérite d’être innovatrice. Je trouve que cela fait du bien dans le paysage québécois et s’il y a des gens qui sont malhonnêtes, croyez moi ils n’ont pas besoin d’une série télévisée pour trouver des idées. Il ne faut pas faire comme dans le film Pleasantville et s’enfermer dans une bulle parce que je pense que cela ne nous rendrait pas service. Les bougons par exemple sont une vraie critique de tout ce que notre système nous permet de faire. Je trouve que c’est une bonne idée.
Le suicide médiatisé de Gaétan Girouard survenu il y a quelques années avait déclenché des réactions en série destructives, surtout chez les individus déjà perturbés ou traumatisés à vie psychologiquement. Personne évidemment n’a parlé de toutes les conséquences causées par le geste de Monsieur Girouard, à cause des risques à répétition que cela pouvait provoquer.
Sur le plan artistique, Naturel Born Killers du réalisateur Oliver Stone (que je n’ai pas vu mais dont je me fie à l’intelligence de Monsieur Desjardins), il était inévitable que des échos psychotiques lamentables en découlent. Doit-on pour autant ostraciser un artiste sous prétexte que son comportement est extrême ou que son oeuvre peut-être négative (destructive)? On dit que le génie côtoie de près la folie et que parfois les deux se confondent tellement qu’un individu peut être tout à coup déstabilisé ou devenir totalement étranger à sa propre réalité.
Ces deux exemples démontrent bien l’extrême fragilité pour ne pas dire de la vulnérabilité de l’âme humaine. Il a souvent été prouvé qu’il en dangereux de jouer sur les émotions ou les sentiments de l’individu. Lorsque ce dernier est en état de crise, il n’est pas toujours aisé de maîtriser la situation. Serait-ce donc une performance que de dire n’importe quoi, de montrer n’importe quoi n’importe comment à n’importe qui? Les médias devraient faire plus attention avant de tout fracasser sous prétexte de conserver un audimat superficiel.
Je pense qu’on commence a exagérer un peu pas mal lorsqu’on parle des possibles effets néfastes des « Bougons ». Il me semble en effet que c’est trop facile de mettre la faute de tout ce qui arrive sur les émissions de télévision ou encore, sur les films. Je pense que si on est pas capable de faire la part des choses et de prendre une série télévisée pour ce qu’elle est, une série télévisée, on manque de jugement. On passe notre vie à tenter d’inculquer de bonnes valeurs à nos enfants et on croirait qu’une série télévisée réussirait à changer les comportements comme ça, en une saison? Ben voyons donc!
Je trouve qu’il est beaucoup trop simple de dire que l’on a commis un meurtre parce que l’on a vu tel ou tel film et que ce dernier nous a donné un manuel d’instruction. Est-ce-que l’auteur nous a ordonné de tuer en faisant de la fiction. Si les gens ne font pas la différence entre la réalité et la fiction, ce n’est pas la faute des écrivains. Si cela était le cas, ces derniers devraient arrêter d’ écrire et ce serait dommage. On ne fait que traduire que notre société est malade et traduire les failles de cette dernière. Si les gens ont des aspirations mauvaises et qu’ils veulent dire que c’est la télévision qui les influence, ils n’ont qu’à ne plus regarder la télé. Ce serait tellement simple si c’ était aussi facile!
Voulez-vous bien me dire ce qui se passe dans ce monde de fou? C’est sûr que c’est toujours plus facile de porter le blâme sur les autres mais là, c’est pousser fort un peu! Je suis d’avis que ce que tu te mets dans la tête influence beaucoup notre façon d’agir mais ce n’est pas aux autres de diriger notre comportement face à ce qu’on y met. Quand les enfants sont en bas age, on met des cotes pour les films et les parents ont le dernier mot.Puis à l’adolescence, on voit souvent les jeunes décider eux-mêmes de ce qu’ils regarde.Est-ce intelligeant? Est-ce que tout est bon à regarder même si certaines personnes juge que c’est de notre âge? C’est à nous de faire la part des choses! On se connait et en principe on est à même de savoir à quel point on peut être influencer par les films. Qui plus est, parfois on en a pas vraiment conscience!
Pour ma part, losrque je voit qu’un film est rempli de gratuité de violence et de massacres, je ne croit pas qu’il y a quelque chose de positif à retirer de cela.Quoi qu’il en soit, chacun est maitre de ce qu’il fait et ce n’est pas aux réalisateurs ou aux auteurs de films de payer pour les actes commis.
Bordel, encore cet argument?! Chaque quelques mois ou années une nouvelle bande d’imbéciles font un crime et mettent le blâme sur la nature violente des médias. L’argument est minable et vide selon moi mais il existe une multitude d’experts qui tiennent à l’influence du cinéma, de la télé et des jeux vidéos. Selon moi, les experts en question sont des imbéciles eux-mêmes.
On pourrait bien mettre la responsabilté des actes aussi sur les effets toxiques des drogues et de l’alcool mais selon moi ceci est trop simpliste comme notion. Un bon pourcentage de la population du monde prends des drogues ou de l’alcool, un bon pourcentage d’eux regardent des films et jeux vidéos ultra-violent, peut-être vous êtes même un…de tout ce nombre là une minime partie commet des actes idiots et regrettables. Pourquoi?
Selon moi, ils ont une faille émotive ou mentale qui n’a rien avoir avec d’autres éléments externes. Moi, j’ai grandi regardant des films d’horreur…suis-je un tueur? Non. FIGHT CLUB est un de mes films favoris, la dernière fois que je l’avais vu j’étais plein d’alcool…suis-je devenu violent? Non. C’est pas dans ma nature. Il y existe des gens qui sont simplement doux dans la cervelle. Un point, c’est tout.
Si on veut interdire des émissions comme Les Bougons, ou les films comme Natural Born Killer, sous prétexte que ce sont des exemples pour des esprits mal-intentionnés, mes aïeux, il faudrait alors interdire à peu près tout ce que l’on voit à la télé ou au cinéma, sans parler du théâtre, et même de la radio. Des esprits faibles et dérangés, il y en a eu, il y en a encore et il y en aura toujours. La seule façon de les empêcher de faire des conneries serait d’abord de les identifer comme dangereux, et ensuite de les soigner si c’est possible; sinon, les enfermer dans une cellule. Prétendre que des émissions ou des films engendrent leur comportement est erroné. Ça peut être un facteur déclencheur, mais si ça ne serait pas ça, ça serait autre chose. La faute revient bien plus aux personnes de leur entourage qui n’ont pas sû détecter les problèmes potentiels, ou pire encore, qui ont détecter quelque chose mais n’ont rien fait pour aller au fond du problème, et éventuellement les guider vers les professionnels qui auraient pu les aider.
Je suis toujours mitigé lorsque j’entend des commentaires ou des analyses qui accusent un chanteur, un film, un jeu vidéo d’être responsable d’actes de violence commis par des jeunes. Ce genre de réflexion occulte toutes capacités de jugement, de raisonnement de la part de ces adolescents. Je crois plutôt que ceux qui commettent ces crimes sont conscient de ce qu’ils font et que ce n’est pas un film qui les poussent à l’acte. Il faudrait davantage se questionner sur les raisons, sur les motivations qui mène un jeune à commettre de tels crimes. Le désespoir, la détresse, la rage qu’ils vivent est souvent causée par une société malade, un environnement familliale déséquilibré. Je crois que les causes sont plus sociales qu’artistiques. Naturellement, l’art est le reflet de la société !!! On est alors devant un cercle vicieux qu’il faut briser…..comment?? A court terme, par des mesures de censures comme on le fait déjà. A long terme, je crois qu’il faut plus s’attaquer aux causes profondes et plus permanentes de la société.
Ce que j’aime d’une série comme Les Bougon, c’est qu’elle ne fait pas dans la rectitude politique. Cela fait le plus grand bien de voir enfin quelque chose qui sort de l’ordinaire et qui ne fait pas preuve d’hypocrisie.
La rectitude politique de nos jours est en train de tuer notre conscience collective. De cette facon, les gouvernements et les médias peuvent nous faire gober ce qu’ils veulent bien.
Il ne faut pas oublier que les bougons sont des voleurs de petits acabits. Ce qui fait le plus grand tort à notre société, ce n’est pas des voleurs du genre Bougon mais des voleurs de grande envergure comme Micheline Carest, Paul Martin ou Esso qui en passant ne paie aucun impôt même si leur profit est de plusieurs milliards. Là, on peut parler de voleur !!!
Il est certain que la responsabilité des actes de quelqu’un ne sont imputables qu’à lui seul et que le fait de voir des films ou de lire des romans où il n’y a pas que des héros exemplaires ne peut être invoqué pour s’en dissocier, à moins de vouloir faire de la science-fiction. Pourtant, il est incroyable si l’on suit ce raisonnement de constater que des scénarios qui mettraient de l’avant une tout autre violence, comme par exemple une violence qui montrerait le succès d’un renversement du pouvoir par des masses guidées par un idéal révolutionnaire, seraient à coup sûr refusés par des producteurs. Incroyable tout de même puisqu’ils n’ont aucune influence selon les raisonnements les plus chevronnés. Alors, il faut bien avouer que ce que montrent ces oeuvres, ce ne sont pas des modèles qui risqueraient de programmer dans leur sens une multitude de petits robots, mais tout simplement la vision du monde et l’idéologie de leurs auteurs et ce ceux qui les approuvent ou pas et avec laquelle l’on peut être d’accord ou non. Mais à en juger par la formidable censure qui s’exerce sur la culture quand elle a un côté réellement subversif, il faut bien avouer que les tenants du pouvoir espèrent beaucoup de l’influence des modèles qu’ils ne censurent pas pour leur assurer des lendemains paisibles. Ce pourrait-il qu’il en soit aussi de même pour ceux qui s’en font les complices?
C’est possible que cette émission donne des idées à certaines personnes. La même chose que la lecture d’un livre ou du journal ou encore le visionnement d’un film. Il y a toujours des gens à l’affut de nouvelles idées. Mais l’inverse est aussi vrai. Il y a des gens qui se faisaient voler et frauder qui verront ici ce qui peut leur arriver et qui pourront ainsi se protéger contre certaines fraudes. Prenons juste comme exemple l’achat de caisses de bière. Je suis certain que si le commis du dépanneur a vu l’émission, vous ne lui volerez pas de bière. De toute façon ce sont toutes des astuces que les fraudeurs professionnels connaissent déjà. De toute façon je ne comprends pas l’idée de censure alors qu’on est à l’heure de la télé-réalité.
C’est les médias qui ont commencé tout le boucan envers cette nouvelle série, tout comme la télé-réalité, la protitution-juvénile, etc….et après cela quand les gens réagissent on les accusent de trop en faire.
Ce n’est qu’une question de publicité, tout pour remporter le record des cotes d’écoute.
C’est une très bonne émission, qui nous change des téléromans de VLB. Elle n’a pas soulevé la contreverse annoncée prouvant ainsi que le public commence à se développer l’ esprit critique nécessaire pour démèler le vrai du faux.
Je crois personnellement qu’il est assez inutile de faire porter à une oeuvre de fiction la portée de nos gestes quotidiens. En fait, je crois que Natural Born Killer n’a fourni à ces deux adolescents qu’un prétexte afin de disjoncter et qu’ils devaient déjà être bien près de le faire avant de visionner le film. Sinon, expliquez-moi pourquoi nous ne nous transformerions pas tous en tueurs sanguinnaires?
De même, je ne crois vraiment pas que les Bougon puissent fournir des trucs aux fraudeurs: je crois que leurs stratagèmes et imagination travaillent déjà à plein et pourraient fournir bien de la matière à Avard! Si ce raisonnement tenait la route, nous devrions du même coup retirer des ondes La Facture et J.E.: n’y dénonce-t-on pas justement moult stratageme d’enrichissement douteux?
La question que je me pose lorsqu’on dit que la télé a influencé de façon négative les gens et les a amenés à poser une mauvaise action est la suivante: est-ce la tv qui a incité les gens ou plutôt, est-ce que la tv ne montre pas plutôt de façon réaliste où en est rendu notre société en l’illustrant dans les films? Dans le premier cas, cela supposerait que le téléspectateur n’a pas le jugement nécéssaire pour faire la part des choses et qu’il se laisse facilement influencer par tout ce qui est négatif ou qu’il se cherche une excuse fourre tout pour se faire disculper comme l’histoire de la folie passagère pour cacher qu’en réalité, la personne voulait se venger. Je suis d’accord, cependant que dans le cas d’enfants ou d’adolescents perturbés que ce genre de film peut avoir une influence, mais pas pour un adulte qui normalement sait faire la part des choses s’il visionne ce genre de film et qui a aussi la maturité d’empêcher ses enfants de voir des scènes de violence, de nudité ou des propos à caractère haineux, car ce genre d’émission ne devrait pas avoir d’impact sur sa vie. L’adulte sait que ce n’est qu’une émission et qu’il n’est pas obligé de suivre ce qui est véhiculé dans les films de science fiction ou de suivre l’effet d’entraînement d’une crime perpétré présenté aux nouvelles, car ce ne sont que des cas isolés et de mauvais exemples. Par exemple, va-t-on s’empêcher de sortir dehors en hiver parce que tous les postes de tv font des alertes météos épouvantables en montrant quelques cas de personnes ayant eu des problèmes avec le froid sachant que ce n’est que des cas isolés et que si on s’habille correctement, il n’y aura pas de problèmes? Si c’est vrai pour le froid, il en est de même pour les actes violents. Le pire serait ma deuxième hypothèse que la tv montre la réalité cachée avec ses films violents et que dans certains cas, la réalité dépassrait la science fiction et que ces films dénonceraient plutôt ce qui est caché et tabou.
Je n’ai pas encore eu la chance de regarder cette émission qui fait tant jaser, mais avec tout ce que j’ai entendu à ce propos, croyez-moi, je ne la manquerai pas la semaine prochaine.Je voulais toutefois réagir, car je trouve absolument ridicule que l’on culpabilise toutes émissions pouvant donner idée de crime. Je m’excuse, mais si un auteur a eu l’idée d’écrire un tel scénario, dites-vous bien que bon nombre de personnes ont pu y penser bien avant. Je suis une grande cinéphile, amateure de film d’horreur et de science fiction et c’est drôle, mais je n’ai encore décapité personne à l’aide de lames au bout des doigts ou même encore tuer différentes personnes, en garder des parties de corps pour reconstruire mes parents. Les gens regardent et prennent bien ce qu’ils veulent bien prendre du contenu de ce qu’ils visionnent. Finalement , ce n’est certainement pas les Bougons qui vont faire l’école aux voleurs de cette société. Des voleurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, avec de nouvelles ruses, provenant de leurs petits cerveaux bien à eux. On a toujours dit qu’un voleur était intelligent s’il ne se faisait pas prendre, alors pensez-vous qu’ils ont besoin des Bougons pour leurs apprendre leur métier???.. :-)
Il est clair que dans notre existence, on soit influencé par une foule de choses: notre environnement dans le sens large du terme (parents, école, professeurs, milieu de travail, etc.). Musique, films, livres viennent se greffer à notre bagage de connaissances qui peuvent influencé nos actions. Le mot clé est « influencé », et non dirigé, l’individu est quand même maitre de ses actions, il n’est pas hypnotisé, comme un zombie sous l’emprise de ces influences.
Evidemment Stone ou les Bougon ou Rambo ou toute autre fiction n’ont pas de liens directs pour justifier les actions d’autrui. Il est aberrant de vouloir jeter le blâme sur ces influences indirectes et ainsi vouloir se déculpabiliser. A partir du moment où on peut lire un livre, regarder un film ou une émission, on peut comprendre la fiction qui nous influence; notre intelligence nous permet d’analyser ce contenu, nos actions découlent de notre intelligence et de cette analyse. Mais nous sommes responsables de nos actions.
On vit dans une société qui encourage les gens à ne pas prendre leurs responsabilités, la preuve est qu’il n’est pas rare d’entendre qu’un délinquant l’est devenue à cause de son milieu pauvre, d’un violeur qu’il ait été abusé dans sa jeunesse.. Résultat: sur les routes, les cas de rage au volant en hausse; frustré tu te défoules sur autrui; les hits&run à la hausse, refus de reconnaitre ses responsabilités; fraude fiscale aux montants astronomiques; criminel récidiviste de carrière.. on le fait tant qu’on se fait pas pogner, si on se fait prendre, on rejette le blâme: folie passagère, burn-out.. une cause externe pour refuser d’admettre son tort. Si les gens se sentaient responsables, pour sûr ils ne se comprometteraient pas dans la criminalité. Et encore moins auraient-ils l’audace de vouloir rejeter leur culpabilité envers un film ou émission tv qui les auraient inciter au crime, comme si l’idée de faire un crime amenait forcément l’action criminelle « programmée ».
En effet, il y a eu des réactions défensives relativement au contenu des Bougon; d’un autre côté, la série est maintenant télédiffusée (comme ce fut le cas pour bon nombre d’autres séries: que dire de Bunker le cirque? du Dernier Chapitre? Ces séries parlaient aussi de corruption, sauf que l’action se passait dans d’autres franges de la société, so what?). Si l’on s’inquiète des commentaires alarmistes quant au danger de la contamination de notre société des pratiques « Bougonnesques », cela revient aussi à une forme de censure à rebours. Qu’on laisse les imbéciles s’inquiéter d’hypothétiques dérapages et préservons la liberté de parole!… C’est le prix qu’il faut payer.
Pour ma part, je suis prêt à tolérer sur les ondes ces faux prophètes en mal de valeurs et de principes. Ils ont plus l’effet de m’amuser que de m’énerver. À ce titre, les médias en sont remplis de ces personnes toujours prêtes à donner des conseils à gauche et à droite ou à suggérer des réformes pseudo spirituelles. Quand ils sévissent sur les ondes, il m’arrive très souvent de laisser la télé ou la radio en marche pendant que je lave la vaisselle ou que je prépare mes sacs à ordure. Rien de mieux qu’un bon bruit de fond pour m’accompagner dans l’accomplissement de tâches domestiques inévitables…
Un petit mot sur Shakespeare. Il suffit de lire ses pièces de théâtre, en particulier ceux consacrés aux rois (Richard III, par exemple), pour se rendre compte que le sang y coule à un flot ininterrompu. Et c’est sans compter tout l’esprit retors de la plupart des personnages qui sont rompus aux pratiques manipulatrices les plus laides, aux coups bas les plus tordus et aux trahisons les plus cruelles… Pourtant, toute l’oeuvre de Shakespeare appartient, qu’on le veuille ou non, aux incontournables classiques de l’histoire littéraire mondial. À moins que l’on préfère les télé-réalités!…
Je ne crois en rien qu’un film même si tu es totalement drogué puisse influencer le comportement au point de commettre des meutres. Pour poser ce genre de geste il faut à la base avoir un dérangement profond qui remonte bien plus loin que le film. Toute personne normalement constitué est supposée faire la différence entre un film et la réalité et je crois que l’on met à tord la faute sur des films si des gens sont violents ou font des choses dégueulasses.
Oui on peut être influencé par un film mais si on est rendu au point de s’en prendre à d’autre gens, ce n’est pas le film le problème, c’est nous-même.
Le vrai problème c’est peut être que les gens qui ont besoin d’aide psycologiquement sont mal encadrés et après on met ça sur le dos d’un film.
Il est drôle de voir les parents s’indigner et justifier les actions de leurs enfants en jetant le blâme sur la télévision, le cinéma, les jeux vidéo, la musique, l’ordinateur, les professeurs, le Paris Pâté! On monte au front pour n’importe quoi, pour se garantir l’amour d’un enfant dont on ne s’occupe pas. Il poche ses cours, c’est la faute du prof, il agressif, c’est la tévé et la musique du diable, il consomme de la porno, l’ordi est fautif, il est obèse, amenons MacDo en cour! Pourtant, tout ce temps, les parents étaient trop absorbé par leur travail, réduisant le temps de qualité à l’écoute de Loft Story en famille! On préfère être réactif et réactionnaire que proactif. C’est moins compliqué de ruer dans les brancards que de gérer son jeune. La responsabilité n’est plus, trouvons des coupables.
Pour tuer, voler, frauder, manipuler, il faut être désaxé, pas besoin des Natural Born Killers, Judas Priest ou des Bougon pour poser des actions. Nous voulons un monde aseptisé, où la liberté d’opinion n’est plus… au cas que ce serait dangeureux. Le politiquement correct est adulé par nos politiciens et leur langue de bois, et on se demande pourquoi les jeunes se ruent sur Eminem et sur Cops et Jackass en rafale… parce que la rectitude politique, c’est chiant!
Il est facile de pointer du doigt les oeuvres de fiction pour expliquer cette montée de violence causé par un je-m’en-foutisme parental. Mais lorsque l’on pointe du doigt, les trois autres sont dirigés vers nous.
Les Bougon créent un tollé chez les assistés sociaux et les regroupements… merde, trouvez-vous un travail, vous verrez, ça aide à avoir une vie! Ou peut-être préférez-vous espérer une vie aussi «trépidante» que les imbéciles heureux de Loft Story. Fumons 2 paquets par jour, bouffons des Whoppers, pétons-nous la face à coup de Sancerre et poursuivons Imperial Tobacco, Burger King et la SAQ pour avoir scrapé notre vie. La responsabilité n’est plus, soyons anarchiques, comme les Bougon!
Et si la télé ne montrait que des épisodes de Pleasantville?! La petite famille, les deux enfants, la maison, le chien, la belle voiture, la femme qui apporte le journal et les pantoufles de son mari à son retour du travail et l’odeur de dinde qui embaume la maison qu’on peut percevoir au travers l’écran de la télé.
Les critiques se délecteraient d’autant de superficialité et d’irréalisme. On accuserait l’auteur d’un manque de profondeur et d’une peur de peindre la réalité. Que d’accusations seraient aussi porté pour diffuser une réalité irréelle pouvant faire complexer tous ceux qui n’entrent pas dans le moule du monde parfait présenté.
Et si la télé ne montrait que la réalité, les shows de télé-réalité seraient en baisse d’écoute à moins qu’on se mette à regarder le quotidien de Michaël Jackson. là où la réalité semble dépasser la fiction!
Encore là, les critiques se lécheraient les babines de tout le fiel qu’ils pourraient jeter sur la banalité que serait devenue leur télé.
Et si la télé était servie sans violence, sans excès sans messages néfastes, que resterait-il de la télé d’aujourd’hui? Des épisodes de recettes de pain doré avec maman Dion?! Même la pub lucrative pour les stations devrait prendre le bord! À ce moment-là, on accusera la télé de prendre ses téléspectateurs pour des enfants sans jugement.
Quelle est la meilleure ou la moins pire formule selon vous?
Si on reconnaît que la télévision à le pouvoir d’abrutir (soaps, reality shows..) alors pourquoi pas d’insensibiliser à la violence et la criminalité? Si on reconnaît qu’un film peut émouvoir ou faire réfléchir, pourquoi n’admet-on pas qu’il puisse aussi pervertir ou donner goût à la violence?
L’intelligentsia fait preuve d’hypocrisie en mettant en garde contre les effets négatifs d’émissions, de musiques et de films abrutissants tout en refusant d’admettre qu’une oeuvre de qualité puisse, elle aussi, influencer en mal. On peut tout aussi bien être insensibilisé par les images d’horreur présentées aux actualités que les scènes d’ultra violence d’un Orange Mécanique. La maîtrise artistique rend pas une ouvre moins influente, au contraire.
D’aucuns en appellent au besoin salutaire d’un exutoire pour justifier la violence crue et la pornographie. Mais comme une drogue, elles semblent plutôt créer une dépendance pour un besoin qui n’existe qu’en lui-même et tant à s’amplifier. Les millions d’images extrêmes présentées chaque jour à la télé contribuent à insensibiliser les masses et allumer certains désaxés. Nous en sommes tous, à un degré ou un autre, affectés. Voilà peut-être ce qui nous fait le plus peur.
Languirand, lors de son émission radio, citait une statistique inquiétante: Les mères qui écoutent la télévision sont 7 fois plus nombreuses à battre leurs jeunes enfants que celles qui ne l’écoutent pas. Pourtant, la violence envers les enfants n’y est jamais approuvée voire même présentée. La violence verbale, très présente dans les émissions québécoises et certaines musiques, passe souvent inaperçue. Pourtant, son influence pourrait être plus forte que l’on croit.
Certains chef d’ouvres suivent un triste chemin tracé malgré eux par leur nature intrinsèque. Nier les effets négatifs de la télévision, du cinéma et de la musique revient à nier du même coup, son pouvoir et ses vertus. Tout artiste consciencieux et humanitaire devrait en être conscient.
Je ne suis pas psychiatre. Mais le fait est que je suis une grande lectrice de livres traitant des tueurs. Pas les livres relatant de A à Z et en détails les meurtres commis par des tueurs connus, mais bien les livres qui dissèquent le profil psychologique des tueurs pathologiques. Et je puis vous assurer que jamais il ne me viendrait à l’esprit de tuer quelqu’un! Pour tuer sans remords et à répétition, acte d’une gravité se trouvant loin devant le crime passionnel, il faut avoir une certaine prédisposition, ce qu’on appelle le « talent ». Un simple film n’a pas assez d’influence pour amener quelqu’un à poser des gestes d’une aussi grande violence. Ces deux adolescents n’auraient pas visionné Natural Born Killers qu’ils auraient fini par tuer quand meme! Faut pas déconner.
Il est idiot de jeter le blame sur un film, un musicien excentrique ou un jeu vidéo. Une personne qui tue avec plaisir souffre de graves troubles mentaux. Dans ce cas, seul un rigoureux suivi psychiatrique à vie peut PEUT-ETRE éviter les complications. Ce qui malheureusement est assez rare: nous évoluons dans un monde fermé où l’individu est laissé à lui-meme. Un humain normalement constitué est capable de différencier le bien du mal; les désaxés eux, ne le peuvent pas. Que pouvons-nous y faire? Poursuivre un artiste ne changera rien, outre le fait de nous donner « bonne conscience » en pensant bien faire, et ce faisant, on se ferme les yeux sur un problème beaucoup plus profond.
Les gens ont besoin de se convaincre que rien n’est leur faute. Bien plus facile de jeter le blame sur le voisin! Des milliers de persécutés chaque jour engendrent des milliers de procès, et pourtant le monde ne tourne pas plus rond.. Qu’on cesse de pointer les autres du doigt et qu’on prenne nos responsabilités. Commencons par inculquer de bonnes valeurs à nos jeunes. S’ils ont le potentiel de mener une bonne vie, donnons-leur tout le bagage nécessaire. Et n’excusons par leurs fautes en jetant le blame sur leurs idole
C’est ce qu’on devrait voir collé au bas de notre écran. La télé est une merveilleuse invention mais elle sert trop prétexte aux actes répréhensibles des humains. La télé peut nous divertir, nous informer sur le monde mais elle peut aussi nous détruire. De nos jours, la télé sert trop souvent de gardienne d’enfant, les parents sont au travail ou à vaquer à d’autres occupations domestiques et les enfants sont devant la télé pour manger, faire les devoirs ou simplement faire de la graisse. Les enfants passent beaucoup trop d’heures devant la télé et ce non supervisé par un adulte intelligent et ils se nourrissent trop souvent de film à sensation forte faute d’activités sportives, récréatives ou instructives en famille les jeunes se rabattent sur ce qui est à leur porté, donc la télé.
C’est vrai que nous sommes responsables de nos actes, mais ce que le jeune emmagasine dans son subconcient dans son enfance risque de ressortir dans l’adulte qu’il deviendra plus tard.
Moi, j’ai toujours détesté les films de violence gratuite et quand je me suis séparée, mon ex-mari qui ne partageait pas mon opinion sur ça, écoutait des films comme Rambo, Robocop, Piege de cristal etc. Il les écoutait en compagnie de mon fils de 5 ans à cette époque. Un jour que mon fils était l’école en maternelle, pendant la pause repos de l’après-midi, tous les enfants étaient étendus sur leur doudou et faisaient une sieste, mon fils s’est levé debout, a simulé avoir une mitraillette et a tiré sur tous les enfants couchés et il a dit « asta la vista baby ».
Mon fils n’est pas un délinquant et moi je suis très saine d’esprit mais le film avait influencé mon fils et a fait très peur à tout le monde.
Je continue à croire que les films violents sont trop accessible et ce avec ou sans la participation des parents. Mais il faut encore faire l’éducation des parents car je crois qu’ils sont souvent inconscient des conséquences sur leurs enfants.
Quand je regarde Le Balafré, je me surprends à vouloir devenir un caïd mafioso brutal et respecté, quand je regarde Rocky I, je m’imagine boxeur au coeur de Lion et invincible, quand je visionne Braveheart, c’est moi qui libère l’Écosse des Anglais perfides et insidieux…
La fiction, qu’elle soir romancée, qu’elle ait des assises dans la réalité, qu’elle soit une reproduction d’un fait réel ou tout simplement le fruit de l’imagination d’un créateur habile comme Tolkien; cette fiction a le privilège de nous faire rêver, de nous sortir momentanément de la béatitude parfois ennuyante de la réalité. On peut se dépeindre, se « satyrisé » sans pour autant tomber dans la démesure d’une grotesque copie du monde réel comme le fait malhabilement tout le courant de la télé-réalité.
Les personnages de Gabrielle Roy existent-ils vraiment? On s’en fout, Bonheur d’occasion n’en demeure pas moins une oeuvre saisissante qui pourrait ressembler à une famille typiquement ouvrière de Saint-Henri, mais qui avant tout nous fait voir à quel point la situation de ces familles pouvait être difficile. Idem pour Les tisserands du pouvoir.
Il est intéressant parfois de fabriquer un miroir avec de la fiction pour que l’on puisse constater où nous en sommes socialement, politiquement, humainement. De là l’intérêt de la série de M. Avard. Les Bougons n’existent probablement pas. Mais le débat qu’engendre cette série sanctifie la nécessité de continuer à faire de la fiction; ne serait-ce que pour ne pas trop que l’on oublie qui l’on est…
Il est drôle de voir les parents s’indigner face aux actions de leurs enfants, jetant le blâme sur la télévision, cinéma, jeux vidéo, musique, ordinateur, professeurs, Paris Pâté! On monte au front pour n’importe quoi, simplement pour se garantir l’amour de l’enfant dont on ne s’occupe pas. Il poche ses cours, c’est la faute des enseignants, il est agressif, c’est la télévision et leur musique du diable, il trippe sur la porno, l’ordinateur est fautif, il est obèse, amenons MacDo en cour! Pourtant, pendant ce temps, les parents étaient trop absorbés par tout, réduisant leur temps de qualité à Loft Story en famille! On préfère être réactif et réactionnaire que proactif. C’est moins compliqué de ruer dans les brancards que de gérer son jeune. La responsabilité n’est plus, trouvons des coupables.
Pour tuer, frauder, voler, manipuler, il faut être désaxé, pas besoin des Natural Born Killers, Judas Priest et des Bougon pour poser des actions.
Nous vivons dans un monde aspetisé, on doit être poliquement correct, pourtant ce n’est pas pour rien que les jeunes se lancent su Occupation Double et Jackass… la rectitude politique, c’est chiant.
Il est plus facile de pointer du doigt des oeuvres de fiction pour expliquer cette montée de violence plutôt causé par un je-m’en-foutisme parental. Mais lorsque l’on pointe du doigt, trois autres se dirigent vers nous!
Les Bougon crée un tollé chez les assistés sociaux… merde, trouvez-vous un travail, vous verrez, ça aide à avoir une vie! On préfère se bourrer la gueule d’inepties télévisuelles plutôt que de voir l’originalité dans cette émission. On se souhaite la vie des imbéciles heureux de Loft Story. Fumons 2 paquets par jour, bouffons des Whoppers, pétons-nous la face à coups de 40 onces et faisons de l’argent sur le dos d’Imperial Tobacco, Burger King et SAQ pour avoir scrapé notre vie. La responsabilité n’est plus, soyons anarchiques, agissons comme… les Bougon, tiens!
Ici je me laisse difficilement persuader, il y a un manque de retenue, un culot incroyable. Faire autant d’effort pour convaincre, je ne sais qui exactement, que la violence nous la puisons à l’extérieur même de notre environnement. Comme si mes valeurs disparaissaient au moment d’ouvrir mon téléviseur et que le ciel devenait nuageux au dessus de ma tête, comme si je pouvais me tranformer subitement et copier les mauvais comportements que cette boite à image nous émets.
Je suis aussi d’accord, mais pas trop, que pour valoriser un dévellopement équilibré d’un enfants, la présence des parents est requisent. La plupart des parents qui eux même parviennent à fonctionner en société, sans faire obstacle à leurs prochains, arrivent plus souvent que jamais à transmettre à leurs enfants de bonnes valeurs morales. évidant non? Mais un nombre, trop croissant, incroyable de jeunes se retrouvent dans les centres jeunesses au Québec apres un signalement fait à la DPJ. Ces enfants sont victimes de la situation de leurs parents; alcoolisme, toxicomanie, dépression, violence, viol, abus physique et morale, détresse psychologique etc. Comment ces pauvres enfants pourront grandir dans ces cadres de perditions que sont les centres d’acceuils. Sans amour, sans affection, sans cadre stable ces enfants se dirigent innévitablement vers des périodes, disons-le, de »merde » qui à ce stade sont plutôt determinantes pour la structure de leurs personnalités.
Croyez-vous qu’un individu dans ces établissements peut convenir à forger ces futurs adultes? Souvent il a une dizaine d’enfants sous sa responsabilité!
Ici il y aurait pourtant à s’inquiéter, il y a prédisposition d’apparition de comportements problématiques.
Au lieu de »chialer » sur n’importe quoi, attardons-nous donc aux vraies souches!
Bon, encore ce vieux débat lancinant et pénible. Si je dis encore, c’est qu’il ne date pas d’hier. En fait il nous ramène au sempiternel débat sur la censure. Quel est l’impact réel d’une émission sur un individu ? Bien malin qui pourrait répondre, quoi que le doc Mailloux doit bien avoir son idée là-dessus. La question est d’autant plus difficile qu’elle est générale et dans un tel cas, la meilleure réponse est toujours « ça dépend ». Parce que les paramètres sont multiples. Chacun ne réagit pas de la même manière aux stimuli médiatiques. Certains sont plus sensibles que d’autres aux images percutantes, aux bruits violents et aux textes vulgaires. D’autre part, même les publicitaires aguerris ont souvent de la difficulté à évaluer l’impact d’une pub. Pourtant, une pub c’est spécialement conçu pour créer un impact, ça devrait être facile à mesurer. Hé bien non, vous diront tous les pros de la pub. C’est que c’est pas si simple de sonder l’âme humaine. En psychologie des communications, il est admis que bien qu’il puisse y avoir certains impacts évidents et quantifiables (achalandade, vente…), la plupart du temps les impacts d’une pub se manifesteront de différentes manières et parfois même longtemps après la diffusion. Ce qui rend l’analyse quasi impossible. Alors, comment peut-on associer directement le visionnement d’une émission ou d’un film à des comportements criminels. A t’on déjà essayé de démontrer le contraire ? Est-ce qu’une émission comme « papa a raison » où on étalait le petit bonheur familial a empêché l’éclattement des familles américaines de l’époque ? Probablement pas. Les « Natural born killer », « pulp fiction », et autres Bougon ne sont pas à l’origines de ces crimes violents. Peut-être ont-ils servis de déclancheurs et encore là. Si deux connards sur l’acide décident de partir tuer les gens après avoir vu « Natural born killer », s’ils avaient vu « les Boys », se seraient-ils soudainement mis à jouer au hockey dans une ligue de garage ?
Qu’est-ce que c’est que ça, c’t’idée de faire un parallèle entre des débiles tueurs en série des « States » et de sympathiques assistés sociaux « canayens-franças »? Vous serait-il possible M. Desjardins de prendre des situations acessiblement comparables? Les deux sujets énoncés sont intéressants et bien traités; c’est juste malheureux que vous les ayez jumelés…
Ce serait comme décrire une scène de viol collectif avec des propos relatés lors d’un documentaire où l’on verrait des charognards suivre et déchiqueter leur pauvre victime…
On me répétait sans cesse que les jeux vidéo rendaient violent. Cette affirmation n’est pas plus vraie que les affirmations accusant Stone d’avoir »causé » les drames américains… cependant, il n’y a pas que du faux. Certes, la correlation directe entre la violence individuelle et les médias n’est pas affirmé. Cependant, au niveau collectif, une certaine aliénation sociétale s’est insidieusement installé. La société a perdu les vertues bonnes et dignes, parallèlement à la crainte et l’apeurement provoqué par les médias. La peur, garant de l’individualisme nord-américain permet un certain contrôle collectif. Comme la théorie moorienne dans Bowling for Columbine, je peux croire a un effet pernicieux du traitement pessimiste de la nouvelle à travers les médias.
Malgré les vertus de la liberté d’expression, on en vient à favoriser (et valoriser) le sensationel. Les valeurs supérieures constitutionnelles conférées par la Charte protège maintenant des coureurs d’ambulance, de faiseurs de nouvelkles sans scrupules et les fouilleurs de poubelles. Ceux qui se plaignent du musellement médiatique et de l’empêchement de livrer la nouvelle sont souvent ceux qui recherche le sensationalisme (lire les TQS et les journal de Mourial de ce monde !).
Alors bien que la violence, l’individualisme, l’incompréhension et l’ignorance n’est pas directement tributaire des médias, elle s’inscrit dans le même registre. Est-ce que l’une influence ou participe à la création de l’autre ? Si oui, laquelle se retrouve en amont ? C’est à ce niveau que les questions se posent. Mais chose certaine, la société nous présente désormais un visage de moins en moins accueillant.