L'anecdote serait presque marrante si elle n'était pas aussi désolante. D'autant que l'événement est authentique et s'est produit tout récemment.
Une étudiante de premier cycle à l'Université Laval pose trois ou quatre questions à son prof dans un cours qui porte sur la politique nationale, puis lui demande finalement: "Et les députés, c'est quoi au juste?"
Ouch! On a mal à notre démocratie, vous voyez. Et pas rien qu'à peu près.
Sinon, comment expliquer que, dans notre société du savoir (sic), une étudiante de niveau universitaire puisse ignorer quel rôle tiennent les principaux figurants dans notre système parlementaire?
Sans toutefois réclamer que tout le monde comprenne le fonctionnement fastidieux de l'élection d'un chef de parti au fédéral, il serait tout de même essentiel de saisir certains des principes démocratiques de base. Des connaissances à peine plus difficiles à assimiler que les noms des concurrents à Star Académie, soit dit en passant. Comme de savoir que le virage à droite ne s'effectue pas qu'à un carrefour routier, qu'il existe d'autres partis fédéraux que les libéraux, que la péréquation n'est pas un sport aux jeux paralympiques et que les transferts en santé ne se font pas nécessairement par intraveineuse.
Vous riez? Moi pas.
En fait, pour revenir à la question, soit d'expliquer cette ignorance crasse du système dans lequel nous vivons, la réponse est aussi simple que cruelle. C'est un choix de société que nous avons fait: former des travailleurs plutôt que des citoyens.
N'avez qu'à observer le lent et plus ou moins subtil glissement qui s'opère dans les programmes du ministère de l'Éducation depuis une vingtaine d'années pour vous en convaincre.
Le niaisage commence au secondaire où, lorsque j'y étais encore il n'y a pas si longtemps, et dans un collège privé s'il vous plaît, on nous apprenait à utiliser une machine à coudre (pour économiser trois piastres de couturière), à faire une béchamel (ce que j'aurais pu apprendre de Josée di Stasio), à changer de sous-vêtements chaque jour (sans farce!), à faire son petit budget (un échec dans mon cas) et j'en passe.
En éducation au choix de carrière, où je perdais plus d'une heure par semaine, étant donné que je ne sais toujours pas ce que je ferai dans la vie, un ordinateur m'a même appris que je pourrais aspirer à une carrière de vendeur, ou de curé…
Le Code civil, le common law, les différents systèmes démocratiques: rien, nada, zilch! Ou si peu. À ma connaissance, on ne donne toujours pas de cours sur la vie citoyenne au secondaire.
Pas plus au collégial où, les conneries d'économie familiale en moins, on a, pour empirer le truc depuis que j'y suis passé, réduit le nombre de cours de philo (où l'on apprend la critique) et de sport pour mieux faire de nos concitoyens une bande de gros cons.
Des gros cons qui, par ailleurs, travaillent et paient des impôts.
Parce que lorsque vient le temps de former des techniciens, en opposition à des citoyens, là, on ne lésine pas sur les moyens. Programmes en tous genres, financement, surspécialisation jusqu'à la fine pointe de tout et de rien… Parfait. Nous sommes toujours dans la course aux exigences d'un marché dont l'évolution est exponentielle, et vous ne me verrez certainement pas m'en plaindre.
D'ailleurs, je ne veux pas être trop pessimiste: jamais dans l'histoire de nos civilisations a-t-on permis un tel accès au savoir. Jamais la population moyenne n'a été aussi informée de ce que les Grecs de l'Antiquité appelaient les enjeux de la cité.
Sauf qu'on s'en crisse.
Alors à qui profite cette ignorance des enfants gâtés pourris de la démocratie? À nos politiciens, bien sûr. Être paranoïaques, on les tiendrait presque responsables de ce misérable état des lieux qui les favorise.
Puisqu'à partir du moment où l'on apprendrait enfin aux étudiants le sens critique, le devoir du citoyen qui va au-delà du simple acte de voter, la nécessité de s'informer à une multitude de sources médiatiques pour mieux comprendre les enjeux qui changent véritablement nos vies, gageons que très peu de ceux qui sont en position de pouvoir présentement conserveraient leurs postes. Y compris ceux qui sont à la tête de plusieurs de ces sources médiatiques.
Et peut-être qu'on cesserait de voter comme on change de coupe de cheveux.
De peur de se réveiller un beau matin avec une permanente blonde style Jean Charest.
Y’a pas que le manque d’éducation qui tue, mais aussi le manque d’idée complet…
Plusieurs personnes manient avec flemme le «j’m’en fous» et démontrent clairement que celui qui récoltera leur vote, c’est celui qui, le lendemain du débat des chefs, sera acclamé comme le grand gagnant…
Plusieurs personnes ne sentent pas l’envie, ou le besoin, d’avoir une opinion. Parfois même, un tel cynisme s’empare de ces gens : «De toutes façons toute la gang de politicien corrompus vont faire ça dans notre dos»
Plusieurs personnes ridiculisent l’idée que la démocratie, c’est pour tout le monde (en tous cas moi je pense que ça se peut).
C’est pas trop difficile d’élaborer une théorie là-dessus…
Dans les années 60, les étudiants étaient justement formés, contrairement à aujourd’hui, à penser, à imaginer et aller au bout de leurs ambitions…ce qu’ils ont fait. Par le nombre surtout mais aussi selon ce qui leur avait été enseigner. Sortez des campagnes et arrivez en ville, allez changer le monde…ce qu’ils ont fait.
Maintenant qu’ils sont au pouvoir et qu’ils occupent tous les postes nécéssitant de la matière grise fonctionnelle…ils se sont organisés pour changer le monde encore une fois.
Un des éléments, le système d’éducation, forme et force les étudiants vers les cours techniques, comme raconte Mr Desjardins, et pas autre chose…de ce fait ils protègent la tour de Babel construite que pour eux.
Mon fils, souhaitant aller en santé animale, arrive cette semaine pour la troisième fois depuis le début de l’année avec cette remarque: « P’pa, l’orienteur veut que j’aille faire une technique en santé animale plutôt que le cours de vétérinaire… »
Maintenant, ce n’est plus l’ambition des jeunes qui prime…
J’ai hâte d’aller chercher son bulletin…
Il faut dire que notre programme d’éducation n’est pas tout à fait à point pour nous préparer à prendre des décisions.
À un cours sur la politique décrivant le fonctionnement de la machine gouvernementale du Québec et du Canada et dressant un portrait général des différents partis politiques présents depuis des années, il faudrait ajouter un cours d’histoire beaucoup plus objectif et beaucoup plus complet que ce qui nous est offert durant le secondaire.
Un autre cours à ajouter à notre programme d’éducation: fiscalité. Dites-moi sincèrement, combien d’entre vous font – ils eux mêmes leur rapport d’impôts. Et combien comprennent la moitié de toutes les subtilités contenues dans la loi. N’est-ce pas notre devoir en tant que citoyen de faire ce rapport! pourquoi alors ne pas nous offrir les outils nécessaires…
Et que dire d’un cours de droit de base…
Et tant que vous y êtes, rafraichissez donc le cours d’économie qui ne touche aucun sujet économique intéressant et aucun des vrais enjeux…
Les heures de cours que j’ai passées à jouer de la flûte à bec m’aurait été plus profitable si elles avaient servi à m’apprendre quelque chose d’utile dans la vie de tous les jours!
Quand j’entends des gens parler autour de moi,
qui me semblent bien renseignés,
j’ai parfois des doutes sur leurs convictions.
Quand j’écoute les nouvelles pour bien comprendre l’actualité,
je finis par m’interroger sur la véracité de toutes ces informations
et heureusement qu’une lumière s’allume,
L’école est un moyen de développer des habiletés
et je la préfère ainsi,
afin d’éviter l’endoctrinement.
Où doit s’arrêter l’enseignement
pour conserver son objectivité?
Si la politique entre dans les écoles
formera-t-elle des politiciens plutôt que des linguistes, des mathématiciens ou
des biologistes?
Il y a des sciences politiques à l’université pour ceux que ça intéressent,
moins au primaire, au secondaire ou au collégial
et c’est tant mieux pour le discernement.
La culture personnelle n’est pas interdite aux politiciens en herbe.
Le pouvoir et ses méandres n’intéressent pas tout le monde,
certains préfèrent les mécanismes de la paix par opposition.
J’ai particulièrement apprécié ce passage qui en dit long sur l’état d’âme des québecois sur le sujet. Oui on veut avoir notre mot à dire, oui on veut de la démocratie et oui on veut un état qui nous écoute et pour qui on a voté. Mais sincèrement, remplit-il parfois ses engagements une fois élu ? Là est le problème !
À coup de promesses électorales et de beaux discours, les politiciens réussissent à aller chercher les votes qu’ils désirent. C’est sans compter les parties qui monopolisent plusieurs gens dans certaines comptés pour aller chercher chez elles les personnes aptes à voter … pour eux ! Petit tour en voiture au bureau de vote, rien de moins. Suis-je « raciste » dans un sens si je trouve que le vote d’une personne qui ne fait qu’écouter Star Academie et lire le journal de Québec vaut autant que celui qui se renseigne dans divers quotidien, qui connait la politique et l’économie ? Non, mais la démocratie, c’est ça. Tout le monde a le même droit de vote ! Résultat, de drôles de phénomènes peuvent mener un partie au pouvoir en le temps de le dire !
Es-ce qu’on connait sincèrement le système politique québecois ? Je dirais que non. Je me rappel si bien cette mode lors du référendum il y quelques années, où les jeunes des écoles secondaires et des CÉGEP affichait avec fierté leur désir de « se séparer » avec divers collants fournit par le partie québécois. Ils ne connaissaient aucunement le dossier pour la plupart, mais suivaient le groupe ! Du moins, lorsque vient le temps de voter, on se rend compte que notre votre sera sûrement « annulé » par un autre qui ne connait pas son affaire, que nos politiciens (même si notre parti gagne) ne rempliront pas leurs promesses, et que dans 4 autres belles années, les promesses ressortiront de nul part ! Essayer de me convaincre d’aller voter maintenant, j’ai mieux à faire, désolé…
Je trouve David Desjardins un peu de mauvaise foi. Il est certain que d’apprendre à faire à manger n’est pas ce qui fait les meilleurs citoyens mais ça aide les jeunes à manger autre chose que des sous marins une fois rendus en appartement. Il est quand même vrai que c’est désolant de constater le peu d’intérêt pour la politique que peuvent avoir nos jeunes, mais je ne pense pas qu’un simple cours au secondaire serait la solution au problème. On peut avoir la connaissance sans pour autant avoir le goût de s’impliquer dans la politique. Il est grand temps que les jeunes ait une place au sein des partis politiques et qu’ils s’intéressent au sujet. Nos jeunes sont les décideurs de demain et pourtant ils ne sont pas conscients de l’importance de leur voix.
La politique sans partisanerie devrait être expliquée dès le très jeune âge et je pense que ça devrait d’abord se faire à la maison. Il faut arrêter de croire que tout doit s’apprendre à l’école.
il faut arrêter de croire que la politique est une affaire pour les autres, ça concerne chacun de nous et il est essentiel que nos jeunes le réalisent.
La lecture du texte de David Desjardins « La citoyenneté pour les nuls » confirme ce que j’ai toujours cru, l’éducation commence à la maison et l’instruction (dans le sens de donner des instructions) ne vient que très peu de l’école.
Redonner le goût d’apprendre vient avant tout du foyer familial. Quand on voit ses parents lire le journal, on n’en vient à se demander ce qu’il y a là-dedans et les chances que l’enfant le feuillette un jour, son drôlement meilleur dans ce foyer qu’à lire ou écouter les nouvelles par un devoir forcer de l’école.
Notre système d’éducation commence avec la garderie qui montre à jouer… Je parle probablement par déformation, étant mère de 4 enfants, mais je pense vraiment que la base reste transmise par le foyer. C’est là que les futurs adultes bâtissent leurs valeurs et leurs intérêts. Si l’école ne les déforme pas trop, nos citoyens de demain pourraient avoir la chance de s’intéresser à ce qui les entoure et même, s’impliquer. Alors, l’étudiant universitaire pourrait non seulement savoir ce qu’est un député, mais pourrait aussi deviner ce qu’il fait, ou est supposé faire. Toute cette information est disponible à tous, sans même aller à l’école…
Notre système d’éducation devrait STIMULER l’éducation, l’apprentissage et il est plutôt rare qu’un jeune soit enclin à apprendre avec des journées de relâche, des congés pédagogiques ou des sorties sportives ou récréative, souvent sans contenu culturel.
J’aime encore mieux les tables de multiplications ou les conjugaisons mémorisées que 2 ou 3 journées de « flânage » organisé.
Ce matin, dans le bus, j’ai jeté un coup d’oeil sur le journal que tenait ma voisine. Il y avait une faute de français flagrante dans le titre d’un article. Ce n’est pas là une chose rare. Des fautes de français, il y en a à tous les jours dans chaque quotidien. Les journalistes sont censés mieux connaître le français que la moyenne des gens. C’est leur gagne-pain, non. Ils devraient savoir écrire. Mais ce n’est pas le cas!
Qu’une étudiante de l’université ne sache pas ce qu’est un député ne me surprend pas beaucoup. Il y a quelque temps, je parlais avec une femme avec qui une amie m’avait mis en contact. Je lui disais que, sur une ancienne photo, je ressemblais à Che Guevara parce que j’avais la barbe et les cheveux longs. Elle me dit: « C’est qui ça, Che Guevara? » Elle a alors perdu pas mal de points. Elle n’était pas à l’université, mais elle était majeure et vaccinée.
L’ignorance est présente dans tous les domaines, même chez ceux qui nous gouvernent.
Comment voulez-vous connaître la politique, quant mêmes les politiciens eux-même n’y connaissent rien? Certains auraient besoin d’y retourner aux études et vite à part de ça!
Je suis très indifférent à ce qui ce passe au niveau politique. Pour la seule et unique raison, qui ne sert à rien de sans faire, rien ne changera. Arrêtez de vous lamenter sur notre gouvernement une bonne fois pour toute. Ça me fait penser au prix de l’essence que tout le monde discute sans cesse.
Si vous voulez faire en sorte que le prix baisse, j’ai un bon truc pour vous. Allez faire le plein d’essence, tous au même endroit. Du genre, seulement chez Ultramar ou Esso ou autre. Ne les encouragez pas tous. Vous allez voir que si seulement UN d’entre eux fait des profits les autres vont les baisser leur prix sans en avoir le choix. Ce n’est pas en vous voyant pleurnicher que les pétrolières vont bouger.
Et surtout, s’il vous plaît, arrêtez de toujours revenir sur les mêmes sujets, ça devient énervant à la fin.
Réfléchissez à ceci!!!
L’énorme avancée technologique ressentie depuis quelques décennies, entre autres au niveau de l’information, devait entretenir notre conscience. Dans toute l’histoire de l’humanité, la technologie n’a vraiment servi qu’à ça : s’affranchir des fers de notre réalité au quotidien. Rendre la vie de tous les jours plus facile et agréable… Moins difficile… Et surtout, plus sensible…
Et pourtant, en Occident, l’éclatement total des sources d’information et la multiplication exponentielle des outils et des organes diffuseurs font dériver totalement le sens de l’avancement technologique. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune raison de ne pas être informé. Et pourtant, cette avalanche agressive d’informations qui s’accumule sur nous chaque jour, ce mitraillage en règle d’images, de sons et de mots font que notre sensibilité quotidienne au monde qui nous entoure s’engourdit. Et surtout, se lasse… Trop de choses, en même temps, et partout. Notre cerveau ramollit à tant d’impacts répétés. Comme un boucher attendrit le steak. Demandez à une oie si elle se rend compte que son foie se retrouvera un jour dans une assiette ? Elle vous répondra peut-être : « Et la tendresse, bordel ?!!? »
Le citoyen n’est pas un con ni un cave… Il devient tout simplement inconscient et surtout, blasé. Dans un monde complètement aseptisé. Il ne retient plus rien si ce n’est que le plaisir bien éphémère… Et l’école lui enseigne cette quête du plaisir. Et lui donne les moyens pour y accéder. Dans les Bois-Francs, on a recueilli 10000 belles pia$$es pour sauver Marc-André ! Et si ce Marc-André était médecin et qu’il fallait le sauver ? Peut-être réussiraient-ils à ramasser quelques vieux 10 cennes pour le garder ? Tant qu’on est engourdi, ça nous touche moins…
Demandez aujourd’hui aux Madrilènes s’ils ont une conscience et une opinion sur le terrorisme ? Ils ne les ont sûrement pas acquises en feuilletant leur journal ou en zappant leur télé…
Il ne faut pas généraliser ce manque d’éducation aux étudiants, j’en connais d’ailleurs quelques uns qui sont présentement chargés de cours par manque d’effectif, vous pouvez facilement concevoir que certaines réponses seront moins pertinentes que d’autres.
Le problême en est un de société, nous ne sommes plus seulement une société de consommation nous en sommes une en perdition ou le mot valeur n’est considérer que monétairement. L’éclatement des familles, la tolérance, l’inconscience politique, tant de facteurs qui auront contribués à nous mener à cette perdition.
La majorité est présentement à la recherche d’une nouvelle idendité, elle se refuse intérieurement d’admettre ce qu’elle est devenue, car elle y aura été menée de force. On nourrît son intellect quotidiennement de cette nourriture télévisuelle infecte, « Star Académie », « La poule aux oeufs d’or », « Km heure » et tout ces téléromans qui tout aussi ainsipides les uns que les autres demeurent le quotidiens de la majorité.
Je trouve ici une certaine ressemblance avec le supplice de la goutte, pas vous !
Il y a des bons côtés à être un babyboomer, à part l’âge qui avance mon temps de vie, j’ai
eu la chance de faire l’ancien cour classique qui durait huit (8) ans, chers lecteurs, soit
Eléments latins, Syntaxe, Méthode, Versification, Belles Lettres, Rhétorique, Philo 1 et Philo 2
tout un programme, et pas mixte (sans fille), tu commençais ces longues études enfant et
jusqu’à l’âge adulte (21 ans à l’époque) tu étais sur les bancs d’école. Merci au Petit Séminaire de Saint-Hyacinthe pour la bonne éducation, le savoir-vivre et l’esprit critique
transmis par des professeurs de carrière compétents et non syndiqués, J’ai eu le privilège
de faire partie en fait d’une « Société de Poètes Disparus ». Je n’ai pas appris à coudre, ni à
broder durant ces années de formation, et je n’ai pas vôté pour Jean Charest aux dernières
élections, puisque que j’ai participé à la réélection de Madame Louise Harel. Charest est en
danger (comme à star académie) et le premier ministre temporaire du Canada est dangereux et ne devrait pour aucune considération être élu , montrons-lui la sortie aux
écluses.
C’est très simple, on n’a qu’à faire comme pour la conduite automobile. Faire passer un test à ceux qui désire voter et délivrer un permis seulement à ceux qui réussissent. Comme ça, si quelqu’un ne peut réussir son examen de « voteur », il pourra toujours s’inscrire à un cours de démocratie accéléré…
J’exagère, mais à peine ! Je lisais dans un autre commentaire que chaque vote comptait également en démocratie. C’est vrai et épeurant. Vous remarquerez à la veille d’une élection les sondages bouger à la moindre déclaration sans importance. La majorité vote sur des premières impressions, des promesses de dernière minute et des slogans vides de sens.
Ça fait peur.
N’ayant que dans la vingtaine, je me considère comme dans la minime proportion des jeunes qui s’intéressent à la politique. Effectivement, le débat des chefs et les grands discours de notre, comment dire, très compétent nouveau premier ministre sont des choses que j’aime bien écouter. Par contre, j’ai une bonne raison: mon père a étudié et travaillé dans ce domaine quelques temps et s’y intéresse beaucoup. Il est donc bien évident que c’est plus facile pour moi de me forger une opinion à ce sujet.
La population est, comme on peut le lire plus haut, complètement désintéressée et déconnectée du monde politique. Je dirais qu’il y a, premièrement, un manque de stimulation des générations précédentes dans ce sens où, si tes parents ne connaissent rien à la politique et «s’en sacrent», il est normal qu’un jeune n’essait pas d’en savoir plus.
De plus, je constate que beaucoup de baby boomers considèrent la génération X que nous constituons comme une génération paresseuse, désintéressée et sans opinion. Je voudrais ici m’opposer à cette croyance populaire en vous disant ceci: les jeunes ont beaucoup plus de choses a dire qu’ils peuvent le laisser croire mais ce n’est pas en votant qu’ils expriment leurs opinions et leurs idées qui, vous nous l’accorderez, peuvent être très intéressantes et voir même révolutionnaires. De plus, je dirais qu’il n’existe pas de «canaux» qui nous permettent d’exprimer ces opinions et d’après nous, ce n’est pas notre petite personne qui pourrait changer le monde. Les politiciens se disent intéressés par ce que nous avons à dire (j’espère, c’est nous l’avenir!!!), nous écoutent, mais ne comprennent pas!! Nous n’avons pas encore trouvé le moyen de communiquer avec le «grand monde» et de vous montrez que l’avenir, ça nous importe à nous aussi!!
Notre système d’éducation a depuis plusieurs années lancé la serviette. Il est vrai que lorsque l’école doit répondre aux attentes des syndicats de professeurs, alors là il y a problème. L’école devrait être à la base un endroit où l’on forme les jeunes adultes de demain et non être un endroit où ce qui est montré l’est pour ne pas alourdir la tâches des enseignants. Il ne faut pas oublier qu’apprendre ne se fait pas en criant lapin mais en travaillant.
C’est certain qu’une population qui ne se soucie guère des ses institutions parlementaires est facilement mystifiable. Un peuple docile est plus facile à diriger car il peut croire à n’importe quelles conneries. Et lorsqu’en plus on contrôle les médias, dans un monde hypermédiatisé comme aujourd’hui , alors on peut faire ce que l’on veut
Banaliser la démocratie c’est la tuer.
Je crois que la société est juste tannée des scandales et des partis qui se relancent toujours la balle.
Comme vous dite la population connaît les noms de candidat de Star Académie, peut-être devrions nous faire un Ministre Académie?
Alors on pourrait peut-être connaître leurs noms et aussi en choisir qui ont plus d`allure que ceux qui nous représentent aujourd`hui.
Ceci est un appel à tous pour réaliser un de mes rêves… aux prochaines élections, annulons tous notre vote à moins que, contre toute attente, quelqu’un de vraiment intéressant se présente.
C’est ce que j’ai fait a presque toutes les élections depuis que j’ai 18 ans. Je refuse de voter pour le moins pire de la gang, donc, si il n’y a personne d’intéressant, j’annule. Imaginez si 50% de la population se déplacait pour annuler leur vote. C’est comme dire aux politiciens « je ne vous fais pas confiance pour prendre de bonnes décisions et je ne crois pas vos fausses promesses ».
Ce que je propose est complètement différent de ne pas voter du tout. Voter est un privilège que je ne veux jamais perdre. Je crois fermement que si tu ne prends pas le temps de te déplacer pour aller voter, tu abandonnes complètement tous tes droits de te plaindre des décisions politiques qui sont prises.
Donc, si vous êtes la personne qui se plaint toujours des décisions que prennent nos politiciens, joignez vous à moi. Peut-être que ça va changer quelque chose… On sait jamais…
Le problème de notre génération c’est qu’elle n’a pas le poids pour mettre de l’avant ses idées politiques et les faire respecter! Les Baby-boomers, avec leur poids démographique, sont passés comme un troupeau: y a pas grand chose qui résiste à la force d’un troupeau! Sauf qu’en même temps, ils se sont mis à faire moins d’enfants, beaucoup moins d’enfants! Dans 20 ans, les démographes prévoient qu’il y aura environ 2 jeunes pour faire vivre 5 vieux. Imaginez! Ça laisse pas beaucoup de temps à ces deux jeunes en question pour chialer, pour manifester, pour brasser la cage des élus. En opposition, ça laisse beaucoup de place aux 5 vieux qui, à la retraite, n’ont alors rien d’autre à faire que de chialer, manifester et brasser la cage de ces mêmes élus pour conserver leurs privilèges. Vous voyez le topo! Au bout du compte, quels intérêts vous pensez que les élus vont favoriser pour espérer être réélus? Faites le calcul et vous saurez pourquoi les jeunes savent que leurs actions sont aussi vaines que de tenter de se battre contre le vent…
Ceux qui sont un peu (?) plus âgés que M. Desjardins se souviennent peut-être du célèbre droit de véto = droit de voter qu’avait servi Guy Lafleur en réponse à un journaliste qui lui posait la question! Bon Guy Lafleur n’est jamais allé à l’université vous me direz. Oui mais quand même on parle d’un homme mature, une vedette, que dis-je un mythe,qui payait ses impôts et qui votait (véto?) à chaque élection. Me semble ! Mais enfin…Là où je veux en venir c’est que ce n’est pas un problème d’aujourd’hui. M. Desjardins semble ignorer que la démocratisation de l’éducation au Québec est relativement récente. Mes parents n’étaient pas éduqués, enfin pas de la façon dont on le conçoit aujourd’hui. Il s’agit d’un droit encore fragile qu’on prend souvent pour acquis depuis longtemps mais qui remonte à peine à la Révolution tranquille.
Qu’on retrouve une demoiselle ignorante des principes démocratiques à l’université n’est pas si dramatique. 99 % des jeunes connaissent les bases d’une élection et d’un mode de représentation quelconque. J’ai milité dans les associations étudiantes depuis le secondaire et à ce que je sache, ce genre d’organisation existe encore! Qu’il y ait des jeunes que ça n’intéresse pas du tout, c’est normal. J’ai moi même beaucoup de difficulté à continuer de m’intéresser à ces clowns cravatés qui passent la moitié de leur temps à se faire élire et l’autre moitié à nous crosser. Pendant que leurs grosses faces passent à la télé, leurs mains sont dans nos poches, des prestigitateurs de première je vous dit.
Voyez-vous, ce n’est pas le fait qu’on ne nous enseigne pas la chose politique à la petite école qui est le plus grave. C’est ce que les politiciens nous donnent à voir de la politique qui est désolant. Pas de quoi intéresser même leurs mères!
Il est vrai que l’enseignement qu’on donne aux jeunes laisse un peu à désirer en ce qui concerne certaines généralités de notre système social et politique. Et en particulier la politique. Ce qu’on apprend du système politique, c’est ce que nos parents, ou plus rarement nos amis, nous en ont dit. Et comme la politique intéresse de moins en moins les gens, pas étonnant que les jeunes se retrouvent illettrés par rapport à la politique. Et si on ne fait rien, ça n’ira pas en s’améliorant car imaginez l’intérêt que porteront les descendants de ces jeunes illettrés! Alors, je trouve que c’est une très bonne idée d’inculquer les rudiments de notre système politique dès le secondaire. C’est en fait la période parfaite car lorsqu’ils sortent du secondaire, ils acquièrent alors le droit de vote. Il faut donc qu’ils soient un peu au courant pour exercer leur droit nouvellement aquis avec le plus de justesse possible.
Et je suis aussi d’accord que d’autres aspects de notre société devraient leur être enseignés. Mais là, la plage est tellement grande que ça serait difficile de faire un choix à savoir quels aspects seraient les plus importants. Mais peu importe en fait, qu’on choisisse n’importe quel, il faut bien commencer quelque part.
L’exemple de cette universitaire qui s’est égarée dans un programme d’étude où, semble-t-il, elle n’a pas sa place est désolant, sinon fascinant! Ma propre soupape a explosé aussi le jour ou 6 des 8 personnes formant mon équipe de travail m’ont demandé d’une seule voix ce qu’était le NASDAQ! Surprenant? Ahurissant si l’on considère que ceux-ci étaient des étudiants de la très noble faculté d’administration de Laval et que, pour la plupart d’entre eux, ils terminaient sous peu leur bacc en la matière! Ah oui, j’oubliais, c’était il y a 4 ans, lorsque Nortel et les technos faisaient les manchettes jour après jour à la place de Wilfred.
Je suis totalement d’accord avec le fait que nous ne formons pas des citoyens mais bien des travailleurs, qui plus est, sont des travailleurs malheureux, pour ne pas dire incompétents. Tout comme plusieurs, j’ai aussi véçu le faste des cours de choix de carrière, une heure par semaine, pendant cinq années, a revoir sans cesse le même contenu de cours, soumis à l’implacable logique d’un ordinateur qui nous conseillait de devenir commando spécial ou militaire! Pourquoi ne pas utiliser ces heures précieuses pour offrir des cours de citoyen, de culture générale, où chacun pourrait en apprendre un peu plus sur le monde, la politique, les classiques de la littérature, ayant la chance de découvrir de nouveaux horizons, intérêts, passions. N’est-il logique de croire que les jeunes auraient plus de chance de trouver leurs voies dans cette ouverture au monde plutôt qu’un cours nous apprenant dès l’âge vénérable de 13 ans à rédiger son CV?
Cet empressement à savoir qui l’on doit être nous limite dans ce que nous pourrions devenir. Combien d’entre-nous avons choisi en connaissance de cause notre avenir? Avons-nous la maturité à la sortie du secondaire pour décider de ce que nous seront jusqu’à notre mort? Peut-être étouffons-nous à l’instant même, sur les bancs d’écoles, ces leader qui sauraient nous sortir de l’impasse?
Devinez quoi… je suis à l’université et moi non plus, je ne suis pas certaine de ce qu’est le rôle exact d’un député. C’est vrai qu’au secondaire on a passé rapidement sur le sujet, par contre je me rappelle de la structure démocratique du Canada au début 1900. Mais le plus gros problème c’est quand j’ai le droit de me demander ce que fait un député? Au primaire, on n’a même pas conscience qu’il existe un gourvernement, au secondaire on s’en fout et apres, quand on s’y intéresse, si on pose la question, on fait rire de soi ou alors on provoque une montée de lait monumentale sur où s’en vont les jeunes! Répondez-nous donc au lieu de nous critiquer, nous allons peut-être apprendre plus rapidement.
Et pourquoi quand on est au secondaire, en plus du fait qu’on nous apprend juste des niaiseries (en passant moi en économie familiale, je me suis découvert plusieurs talents qui font certainement de moi une personne meilleure aujourd’hui), pourquoi est-ce que je ne me suis pas intéressé à la politique de mon pays? Parce que tous adultes autour de moi n’arrêtaient pas de dire que » c’est de la marde ». Vous croyez qu’en vous entendant chialer à chaque fois que vous voyez un politicien à la télé nous donne le goût d’en savoir vraiment plus? Si je vous dis que le repas est tou à fait dégueulasse mais d’y goûter quand même… ça vous donne l’eau à la bouche?
Nous élevons pas des gros cons, ils poussent tous seuls les grands. Nous ne les créons pas comme une statuette en pâte à modeler. Non, non, non, vous les créez plutôt dans votre petit imaginaire positiviste. Les citoyens pas citoyens ont peut-être ceci en leur faveur, ils ont compris l’illusion du pouvoir qui leur est laissée et n’en veulent pas. Ils savent très bien, comme vous le leur répéter sans relâche, qu’ils ont un pouvoir, celui de voter, de donner leur opinion, de frapper aux portes du pouvoir avec de l’indignation. Et ils s’en servent, comme eux savent très bien le faire, c’est à dire pour le plaisir de la chose. Pour avoir des bonnes nouvelles au bulletin du soir, pour garder son gouvernement en déséquilibre, comme un enfant gâté qui couvre ses nigots de parents d’invectives, pour leur rappeller, « je suis roi ».
Ça donne ce que ça donne.
Tant mieux pour vous, ça vous apprendra !
Elle me semble chronique, la tendance à toujours blâmer le gouvernement (sysytème d’éducation dans ce cas-ci). Chronique, basse et peu valable. Le gouvernement ci, le gouvernement ça, mais vous ne lui donnez pas les outils nécessaires pour réussir, pas d’autorité, pas de programmes intelligents, pas d’ultimatum, pas de latitude, trop de longitude et puis voilà, à la fin il ne devient qu’une grosse folle en quête d’un petit merci ici et d’un petit je t’aime là, qui bien calculé, lui donnera la chance d’un autre quatre ans à se faire enculer par l’illusion de leur pouvoir. Vous voulez devenir politicien ? Pas moi.
« Les députés c’est quoi au juste ? » Mon grand-père maternel député de Sainte-Anne des Monts avec Sir Wilfrid Laurier se la demandait aussi cette question. Pour lui et je cite: » les députés sont comme des poules perchées dans un poulailler sur des immenses perchoirs superposés les uns en hauts des autres (Ou en bas des autres selon le point de vue) où les députés d’en haut crottent sur les députés d’en dessous. »Mon grand-père disait aussi que le pouvoir semble corrompre ceux qui l’ont. Et pourtant il était lui même député et par la suite sous greffier au Sénat.
Mon cousin, maintenant Sénateur Jean Robert Gauthier anciennement député d’Ottawa-Est avec entre autres Pierre Elliot Trudeau et Jean Chrétien nous disait qu’un député ne sert pas à grand chose. D’après lui tout ou presque tout était décidé par le Premier Ministre, ses conseillers et son cabinet. Le simple député pouvait rarement parler librement (Surtout pas en public) pour vraiment représenter ce que pensaient ses électeurs locaux qu’il était sensé représenter et ce pourquoi il avait été élu.
L’élève qui demande : »Les députés, c’est quoi au juste? » pose une question très valable à laquelle même plusieurs députés ne pourraient pas (ou ne voudraient pas) vraiment répondre!
Et dire que ça fait des années que ça dure, c’est peut-être une des causes les plus sérieuses de l’étalement urbain!!! Les gens travaillent dur la semaine, et la fin de semaine, tondre le gazon, et laver le « char » semble l’activité à faire… Lire un bouquin, se politiser ou je ne sais quoi, c’est assez plate si on compare!!!
Mais là c’est à nous de se botter le derrière pour faire que ça marche mieux, parce que faut plus croire à la démocratie qu’on nous sert. C’est de l’endormissement hypnotique, si je puis me permettre. On nous permet de se construire une maison, et de s’endetter jusqu’au cou, histoire de ne pouvoir faire autre chose que travailler pour rembourser, toute notre vie durant.
Et si on manifeste un peu trop, on devient fiché à la police, et on finit par se faire arrêter, et accuser de troubler l’ordre public, et tout le monde sait ce qu’un dossier peut causer comme problèmes ensuite dans notre société civile. Sans discernement, que ce soit un violeur, ou quelqu’un qui manifeste contre l’ordre établi, c’est du pareil au même…
Aux armes citoyens!!! Il faut remettre de l’ordre dans tout ça!!!!!
Le cas souligné présente 2 facettes: un système éducationnel qui rate son rôle de former des jeunes pour être fonctionnel dans la société + un système concret politique qui ne fait que caricaturer le principe démocratique de gouverner selon la décision majoritaire acclamée par l’électorat.
L’éducation, comme dans mon temps, nous permet d’accumuler des connaissances, mais ce bagage (voire cette pollution) ne forme nullement le jeune pour comprendre son environnement et s’y accomplir dans l’âge actif sur le marché du travail. Souvent les professeurs maintenant dès le primaire vont abandonner le jeune étudiant à son sort, et malgré quelques difficultés d’apprentissage qui se résoudrerait par de la patience et un tutoriat privé, on fait passé le jeune qui traîne son boulet à l’année scolaire suivante. De tricherie en tricherie, le jeune adulte au CEGEP ou l’Université doit maintenant apprendre vraiment. L’école accompagne les cancres qui ne savent pas écrire dans un français convenable rendu adulte; et le système éducationnel a donné son sceau d’approbation en acceptant cette défaite.
D’accord la trigonométrie pour un mécanicien ou même un médecin, ça ne s’appliquera pas, mais l’utilisation du français écrit, c’est pas en Russie qu’il importe de l’apprendre. Alors quand on néglige sa langue première (ou seconde), pourquoi s’attarder au système politique.
Donc échec éducation = jeunes adultes ignorant totalement quoi devenir dans l’âge adulte, éducation qui se déresponsabilise pour former la prochaine population active. Beaucoup de ?? et !! pour le futur.
Et la politique, en fait l’idée de la démocratie n’existe pas vraiment quand l’argent des partis majoritaires garantis leur ré-élection et que les vraies idées pour améliorer la société actuelle sont anéanties par le lobbying des industries qui financent ces partis politiques. Status Quo qui demeure un échec. Société statique actuelle, mais espoir futur SI éducation responsable s’effectue.
M. Desjardins,
Je pense qu’il vous manque quelques notions de base sur le système d’éducation au Québec. N’avez-vous pas entendu parlé du Rapport Inchauspé (qui date tout de même de 1995) qui demandait une hausse des connaissances générales dans les matières de base (anglais, math et français). Que je sache, un CITOYEN doit savoir lire, écrire, compter et communiquer.
N’avez-vous pas entendu parler de la réforme qui est sur toutes les lèvres des intervenants du milieu. Savez-vous qu’elle amène une augmentation des heures accordées à l’histoire et ajoute un cours d’éducation à la citoyenneté. Le danger qui semble toutefois vouloir se répéter, c’est de spéciliser les jeunes trop vite. Formation générale jusqu’à 14 ans puis légère spécialisation (langue-sciences-sciences humaines).
Effectivement notre génération aura appris à faire de la béchamel et des boxers, mais on ne peut que corriger les erreurs du passé (ces cours ne se donne plus depuis déjà 2 ans dans presque toutes les écoles) . Nous sommes les conséquences du Rapport Parent (1978) qui voulait créer des jeunes autonomes et prêts repidement au marché du travail car nombre d’emplois étaient disponibles, surtout en formation professionnelle et technique que l’on tentait par le fait même de valoriser. Conséquence: plusieurs ont tout de même poursuivis jusqu’à l’université, alors qu’ils n’ont pas le bagae de connaissances générales pour le faire.
Pour faire mieux, il faut utiliser sa pensée critique et non pas seulement dénigrer les faits. Qui plus est, il faut tenter des pistes de solutions…
L’éducation est une science en plein mouvement qui doit suivre les courants de la société. Aujourd’hui, nous vivons dans une culture de productivité et de maximisation du temps de l’argent et de tout autre paramètre sur lequel nous avons l’impression de pouvoir avoir une influence.
Ce qui est primordial dans le développement d’un adolescent, c’est de se développer intégralement dans tous les domaines afin qu’il puisse voir quelles sont les sphères dans lesquelles il trouve plus d’intérêts et dans lesquelles il pourra s’affirmer davantage.
Qu’il s’agisse d’économie familiale, de choix de carrière, de math ou d’histoire, je crois que tous les choix qu’ont fait les éducateurs ont été fait dans l’esprit du développement intégral et ce n’est pas une mauvaise chose. Apprendre à faire son budget n’est pas une mauvaise chose en soit quand on sait qu’une grande partie de la population s’endette effrontément, étant peu conscient des conséquences que cela pourrait impliquer.
Ceci étant dit, je crois aussi que l’on devrait renforcir l’éducation à la citoyenneté vers l’âge de 17 ans sachant que ces jeunes seront bientôt appelés aux urnes. Mais comme vous le savez sans doute, près de 50% des jeunes qui entrent au secondaire ne se rendent pas jusqu’au bout. Beaucoup d’entreprises cherchent des jeunes innocents intéressés par un salaire de 9 ou 10 $ l’heure. Ceci fait en sorte que ces gens là arrivent finalement à tirer leur épingle du jeu malgré leur faible niveau de scolarité. Je pense que ça s’est beaucoup plus alarmant qu’une blondasse qui ne réfléchit à rien malgré qu’elle soit très spécialisée dans un certain domaine universitaire.
Je suis d’accord pour dire qu’il faudrait repenser les objectifs d’apprentissage au secondaire et au collégial… Je ne nie pas l’utilité d’apprendre à faire un budget, à cuisiner ou à développer d’autres aptitudes utiles dans la vie de tous les jours, mais il y a définitivement un grand vide en ce qui concerne l’éducation civile, voire même tout ce qui touche l’international. En tant qu’étudiante en science humaine au collégial, les termes touchant la politique, l’économie, les grands conflits mondiaux, les droits de l’homme, etc, me sont devenus familiers. Je suis consciente de tout ce à coté de quoi j’aurais pu passer. Je vois bien qu’il y a peut-être plus important et dramatique dans le monde que les derniers candidats mis en danger à star académie… et je crois que plusieurs des cours spécifiques à mon programme tel que l’initiation à la politique ou le choc des cultures au vingtième siècle devraient devenir obligatoires dans la formation générale. Que tout le monde soit en mesure de comprendre en partie l’actualité internationale, que chacun réalise son poids dans la société. Que chacun réalise qu’il a un autre rôle dans ce monde que de s’asseoir tranquille à regarder son nombril et rester sage.
Vous vous offusquez parce qu’une étudiante ne sait pas ce qu’est un député ? Vous ne devez pas être drôle tous les jours, vous !
Moi non plus, je ne sais pas à quoi ça sert un député ! Et j’ai passé l’âge d’user mes fonds de culottes sur les bancs de l’école ! Pour moi, députés, ministres et sous-ministres, c’est du pareil au même ! Une bande de privilégiés qui s’en mettent plein les poches aux frais du contribuable. J’habite à Chambly, notre député s’appelle M. Lebel. Je n’ai rien contre lui, même que je le trouve sympathique, mais je ne sais pas du tout ce qu’il fout de ses journées à Ottawa et s’il préfère le boeuf ou le poulet quand il prend l’avion. Quand les médias nous parlent de la politique en termes de scandale des commandites et autres détournements de fonds publics, il y a bien d’autres questions qui nous viennent à l’esprit que de savoir à quoi sert un député !
Vous avez l’air de penser que la seule chose qu’un étudiant se doit impérativement de savoir, c’est ce qui touche la politique. À quoi ça pourra bien lui servir s’il décide de devenir comptable, secrétaire ou serveur dans un restaurant ? Il y a des lacunes chez nos étudiants qui me semblent bien plus lourdes de conséquence ! Quand je vois des secrétaires ou des employés de bureau qui ne sont pas capables d’écrire une phrase sans faire de faute, ça, ça m’offusque !
Je suis d’accord avec David Desjardins! Il manque quelque chose au cursus scolaire des jeunes d’aujourd’hui. En effet, comment expliquer que des notions de base tels que les fondements de nos systèmes démocratiques ne soient pas enseignés quelque part? À ce stade, les européens ont une longueur d’avance par rapport à nous. Il faut dire que la chose politique est, chez eux, un sport national. Mais il faut aussi dire qu’il s’en brasse, de vrais idées, là-bas; ils n’ont pas que 1 ou 2 partis! ils ont des verts, des communistes, des extrêmes droites, gauches, centre, centre-droite, et j’en passe! Aussi les politiciens publient régulièrement leurs pensées politiques alors qu’ici, qu’en un politicien publie quelque chose, c’est souvent dans le style biographie et avec un minimum de réflexion svp!
Ceci dit, il est intéressant de constater que malgré leur conscience politique plus forte, les français, par exemple, ont autant de difficultés à faire des choix politiques sensés que nous; qu’on pense à l’arrivée de Le Pen en second lors des dernières élections présidentielles. Donc plus de connaissances ne signifie pas nécessairement un meilleur jugement. En fait, tout ça c’est une question de gros bon sens! Et malgré tous les cours que les jeunes suivront, on continuera à élire des frisotés!
Où sont situés les cours de politique ou « Comment devenir un bon citoyen » par rapport à ceux de mathématique, de français et d’anglais? Et où les situons-nous dans le lot des cours d’arts, d’histoire, d’enseignement moral et religieux, d’éducation physique, d’informatique et j’en passe.
Il y a une variable qui gouverne tout : l’argent!
On a dégraissé au possible les programmes d’éducation afin de donner plus de cours pour les matières de base tout en essayant d’impacter le moins possible la facture. Voilà ce qui arrive!
Essayez de convaincre des parents de payer plus pour des cours qui ne les intéresseraient même pas eux-mêmes ou de leur faire voir l’avantage d’augmenter le nombre d’heures d’enseignement hebdomadaire qu’ils jugent déjà élevés. Après, on s’en reparlera.
Tout le monde est là pour critiquer mais qui irait donner un cours bénévole sur la politique à une classe presque vide?
L’exemple donné par David Desjardins est honteux et déplorable. Il est clair que la population ne connaît à peu près rien de la politique et ça n’intéresse personne de remédier à cela. On ne sait pas comment ça fonctionne, on mélange les structures américaines aux canadiennes et on se fie à peu près à ce qu’on voit dans les films. Les gens estiment que l’air sympathique d’un candidat est suffisant pour faire un choix éclairé en matière politique. Ensuite, on se retrouve avec des décisions comme lors de la dernière élection provinciale.
Non seulement, je déplore le fait que les gens soient aussi incultes sur le plan politique, mais je me dois de parler de l’état des choses dans les universités. Avant, étudier à l’université était une chance et un honneur. Les jeunes prenaient cela au sérieux et c’était un signe de savoir que de posséder des études universitaires. Aujourd’hui, le fait d’étudier à l’université est loin d’être garant d’un esprit supérieur et d’un désir d’apprendre. On y retrouve des gens qui n’ont aucune idée de la raison pour laquelle ils sont dans cet établissement et qui veulent simplement profiter de la vie sociale. Les cours sont de plus en plus faciles et les étudiants sont acceptés en si grand nombre qu’on n’a pas le choix de niveler par le bas. Les CÉGEPS ne parviennent pas à outiller les futurs universitaires à élever leur pensée et cela en enlève tout son sens au titre qui était anciennement synonyme de savoir.
Décidément, la société n’accorde pas une très grande valeur à la connaissance…
Je suis de la génération des baby boomers qui avait encore des cours d’histoire et de géographie , même si je dois l’avouer ce n’était pas les cours les plus populaires au secondaire .
Je travaille avec des jeunes adultes et je constate à tous les jours combien ils sont ignorants de ce qui se passe dans le monde . Ils lisent le journal ou écoutent les nouvelles mais ils sont souvent incapables de comprendre le pourquoi et le comment des choses . On parlait d’Haiti mais la plupart savent que c’est dans le sud mais de là à savoir comment le pays qu’on surnommait la Perle des Antilles en est rendu à être sur le bien-être social , alors là pas de réponse , on s’inquiète plutôt de savoir qui sera en danger cette semaine à Star Académie .
Les jeunes ne connaissent peu ou pas nos systêmes politique et judiciaire et il ne faut pas se surprendre qu’ils s’en désintéressent . On va bien se mobiliser contre des décisions gouvernementales mais juste quand elles les touchent plus particulièrement . Nous sommes à la veille de grandes batailles syndicales contre le bon gouvernement rouge écarlate de Jean Charest et il faudra que nos jeunes se mobilisent et surtout comprennent les enjeux qui seront sur la table .
C’est le gouvernement qui détient les écoles… et puisque les jeunes n’ont pas le droit de vote, il n’ira pas investir pour quelque chose qui ne lui sera pas favorable durant son règne. Imaginez qu’il apprenne le sens critique aux jeunes… quel genre d’adulte ça fera… des adultes avertis qui ne voudront pas refaire les erreurs des générations qui les ont précédées. Et vlan! Les élections sont perdu! Pas des caves les politiciens!
Il est vrai qu’au Québec les programmes du ministère de l’éducation (MEQ) n’offrent à peu près pas formation sur le fonctionnement de notre société. Les jeunes sont ensuite surpris à poser des gestes répréhensibles ou illégaux et ne comprennent pas toujours les conséquences qui suivent. On ne leur apprend tout simplement pas à vivre en société. Ils ne connaissent ni leurs droits, et surtout pas leurs devoirs. La réforme mise en branle depuis quelques années demande aux enseignants de former des élèves ou des étudiants compétants, le programme étant basé sur des compétances et non plus sur des objectifs. Par contre, ces compétences sont toujours en lien avec des matières académiques et non avec le jugement ou l’esprit d’analyse ou critique. On a même inclus dès la 5e année du primaire (10-11 ans) l’approche orientante et entreprenariat, qui consiste à informer l’élève des différents types de métiers et professions qui lui seront offerts selon ses résultats scolaires, ses talents ou ses intérêts. Ils seront compétents en math, en français ou autres, mais n’auront toujours pas plus la compétence de connaître et de comprendre la société dans laquelle ils devront évoluer. La rentabilité économique sera peut-être sauvée mais où seront les citoyens accomplis?
On pourrait bien introduire un cours (au secondaire ou au cégep) sur l’organigramme gouvernemental dans lequel on expliquerait le rôle d’un député, mais en quoi cela aiderait les étudiants à mieux être informés. S’intéresser à la politique et au programme des partis, c’est avant tout une question d’intérêt. Certains étudiants ont cet intérêt et s’impliquent alors que d’autres s’en moquent royalement.
On ne peut pas, selon moi, se permettre d’introduire un cours basé sur l’explication des programmes politiques car cela reviendrait à faire de la propagande ce qui serait s’aventurer sur une voie très glissante.
Peut-être pourrait t’on introduire un cours sur les grands enjeux de la société d’aujourd’hui. Le problème c’est qu’on est présentement dans un vide politique. Y a t-il de véritables enjeux à débattre dans la prochaine campagne fédérale? Je ne crois pas.
Alors, enseigner quoi?
Je trouvais les cours d’art ménager très utiles pour tous ces jeunes élevés en garderie. Je me dis qu’un jeune qui n’a réalisé de ses mains que des travaux d’art plastique doit être très fier de lui quand il apprend à faire fonctionner une machine à coudre et à confectionner un vêtement. Et qu’un jeune qui mange des lunches tous les midis doit voir s’ouvrir des possibilités sans fin de bien manger quand on lui apprend un minimum de notions de cuisine.
Mon expérience de ceci est que c’était un très grand événement quand un enfant arrivait à la maison avec ces choses qu’il avait fabriquées.
Ce qui rejoint l’idée que je me fais d’un citoyen. Il me semble que pour avoir un peuple responsable, il faut commencer à l’éduquer pour qu’il soit capable de prendre sa vie quotidienne en main. Lui faire comprendre le respect de lui-même, des autres, de la propriété, du bien commun. Lui faire comprendre que l’avenir d’un peuple se construit avec la bonne volonté de chaque individu. Lui apprendre à prendre des initiatives, à réfléchir par lui-même ce qu’il ne sait pas faire quand il sort de l’école, ayant toujours été dirigé, de la pouponnière jusqu’à l’université.
Après, on pourrait parler de politique, et ne pas lui donner tant d’importance. On finit par penser que le gouvernement et la politique doivent diriger la majeure partie de nos vies. On se déresponsabilise en demandant toujours que le gouvernement s’occupe de tout et on s’endort au gaz en espérant que tout va bien aller s’il le fait. Quand on sait que le gouvernement se prosterne, rampe, baise le sol devant la finance. Pourquoi a-t-on l’impression que quelque soit le bord où on vote, on a fait le mauvais choix? Je pense qu’il n’y en a pas de bon bord.
Pour ce qui est de « s’informer à une multitude de sources médiatiques », comme vous dites, n’est-ce pas vous qui demandiez dernièrement d’en fermer une, de ces sources?
Je trouve vraiment l’histoire de la jeune demoiselle de niveau universitaire très triste mais le pire c’est que cela ne me surprend même pas. Des fois je regarde les jeunes de ma génération et je leur demande pour qui ils vont voter et surtout pourquoi et les réponses qui me donnent me font toujours grimacer. Les gens votent pour l’image et pas pour le contenu, il est dont peu surprenant qu’ils ne sachent pas du tout comment fonctionne notre démocratie. Je suis d’accord avec vous qu’il faudrait des cours au secondaire pour expliquer le fonctionnement de notre fédération canadienne et des différents parti mais ce qui serait très difficile, c’est de faire un cours comme cela neutre. Je me rappellerai toujours de mes professeurs d’histoires au secondaire qui était des nationalistes et qui essayaient de nous convaincre. Disons que c’est quelque chose à faire attention.