Rappel: Le 5 mars 2004, Mohamed Cherfi, immigrant algérien luttant au nom des sans-papiers, est arrêté dans l'église du Vieux-Québec où il se terre depuis que les autorités canadiennes excédées par son militantisme ont entrepris de le renvoyer d'où il vient. Usant d'un prétexte fallacieux, la police de Québec viole le sanctuaire puis remet Cherfi aux agents de l'Immigration qui, eux, s'empressent de lui faire passer la frontière américaine par laquelle il est entré au Canada. Depuis, Mohamed Cherfi est détenu à la prison de Batavia dans l'État de New York, où il attend de connaître son sort.
Salut Momo.
Tu permets que je t'appelle comme ça? On ne se connaît pas beaucoup, je ne t'ai rencontré qu'une seule fois au sous-sol de l'église où tu te cachais. Mais là, j'ai vraiment l'impression que t'as besoin d'amis, et les amis, ça se donne des petits surnoms comme ça.
Alors, Momo, c'est comment la taule? Cinq mois, ça doit être long. Très long. T'as la télé au moins? Moi, je viens de déménager, et j'ai à nouveau le câble. Des dizaines de postes de merde, tu trouves pas? Ça va te paraître absurde, mais j'ai pensé à toi hier soir en regardant les Newly Weds, où Jessica Simpson était tout étonnée de réaliser que les Buffalo wings ne sont pas faites de bison, mais bien de poulet… (soupir)
Si cette connerie m'a fait penser à toi, c'est parce que Buffalo, c'est pas loin de la prison où tu es enfermé depuis cinq mois maintenant.
Tu sais, j'aurais bien voulu t'écrire une lettre d'encouragement, mais je refuse de te mentir. En fait, si j'étais à ta place, je laisserais tout tomber. Je demanderais à prendre le premier vol pour Alger et une fois rendu, je ficherais le camp avec des bédouins. D'ailleurs, le désert te traiterait certainement mieux que les gouvernements canadien ou algérien, et tu y serais plus libre que dans une prison américaine.
Je sais, je sais, t'as des amis et une femme ici. D'ailleurs, quand on a encore reporté ton audience la semaine dernière, je l'ai entendue, ta femme, à la radio. Elle était dégoûtée. Furax, mais un peu découragée quand même.
Sauf que, même si je voudrais bien te dire que tes copains qui te défendent ici ont une chance de faire tourner le vent en ta faveur, je n'y crois pas non plus. Ils sont bien intentionnés, sont de meilleurs amis que moi puisqu'ils y croient toujours, mais personne n'écoute.
D'autant que chez le public, on a presque applaudi quand ils t'ont arraché à ton sanctuaire et envoyé aux States. "Et si c'était un terroriste?" ont demandé certains en réaction à une première chronique que j'avais écrite à ton sujet, les autres s'interrogeant sur le fric que tu leur avais coûté pendant que tu étais sur l'aide sociale…
À ce sujet, sache, mon cher Momo, que les BS, nous, on les aime blancs et québécois de souche. Que nos concitoyens bénéficient de l'aide sociale, passe encore, mais des étrangers qui passent le plus clair de leur temps à aider d'autres étrangers à rester ici en profitant de nos impôts!? S'ils t'avaient eu devant eux, certains des lecteurs de cette chronique t'auraient même renvoyé en Afrique du Nord à coups de pied au cul.
Et puis l'autre raison pour laquelle tu ne peux compter sur personne ici, c'est l'été. On le sait, l'été, la terre cesse de tourner. Entre les déménagements, les vacances, les noyades en série, la guerre des vélos contre les autos et la psychose des trampolines, nous ne trouvons guère le temps de nous préoccuper du voisin. À moins qu'il ne passe la tondeuse à l'heure du souper.
Et si on le faisait, qu'on arrêtait de se regarder le trou de balle ne serait-ce que deux minutes, on se ferait traiter de communiste pro-Ben Laden, ou un truc du genre. Ça coupe un peu l'envie, t'avoueras.
Mais ce sera l'automne bientôt, dis-tu? Ce sera aussi la rentrée, le retour au boulot et aux petits malheurs du quotidien ouaté. Le bonheur dans l'indifférence.
Je te dis ça parce que je pense que tu es laissé à toi-même. Je m'en excuse, Momo, mais les amis, ça se dit les vraies choses. Aussi dures soient-elles.
Si je t'écris cette lettre, donc, c'est pour te signifier qu'au-delà de toute allégeance politique, je considère que le sort qui t'est réservé est proprement inhumain. Personne ne mérite ça. Surtout pas de faire cinq mois de prison sans avoir commis de véritable crime. Et s'il reste ne serait-ce qu'une parcelle d'humanité en nous, impossible de ne pas être au moins sensibles à ta cause.
Mais la seule chose que je puisse t'offrir est un ersatz d'amitié et cet échantillon d'empathie mêlé au défaitisme qui me caractérise.
Désolé.
Allez, Momo, je te laisse là-dessus, on a un autre important combat pour la liberté à mener ici.
Bonne chance. T'en auras bien besoin.
Des fois il y a de ces situations où tout le monde nous dit de baisser les bras et de laisser tomber.
Ça peut paraître la meilleure solution à court terme mais il existe des gens qui sont plus fort et qui sont prêts à sacrifier le présent pour un meilleur (!) avenir.
Ce n’est pas toujours rationnel les choix qu’on fait, mais lorsqu’ils sont fait, c’est bien d’avoir des gens pour nous appuyer.
Souhaitons qu’il obtiendra du soutien, peu importe les choix qu’il fera dans le futur, et qu’il aura le courage d’aller dans le sens qu’il aura choisi.
Salut Danny, eh oui je suis revenu dans mon petit monde crasseux…
D’après toi, la taule c’est comment ?!! S’il te plait, épargne moi des questions aussi innocentes.. Oui c’est long cinq mois, surtout avec votre bouffe insalubre et cette télévision médiocre que tu sembles affectionner, malgré les émissions insipides que tu y trouves.
Ici, depuis ma sortie de mon sanctuaire, les jours me semblent plus comptés et l’avenir n’a plus de bonté. Moi qui pensais que votre pays des érables et de la poutine avait la capacité de recevoir un honnête réfugié, je me suis tristement trompé…!
Malgré mon pessimisme, contrairement à ce que tu penses, et ce que tu espères, je refuse de laisser tomber. As-tu réellement pensé aux conséquences si je retournais en Algérie, surtout après avoir parlé en mal du gouvernement de ce pays maudit ?
Je pense réellement que tu te fous de moi en parlant du désert. Je suis une personne qui a un besoin vicéral de la ville, de me savoir être une force productive du système. Mais merci de ton support, oups du laxisme de ceci…! Votre peur, à tous ceux d’entre vous qui me croient être un adepte du fanatisme qui est proche de ces fous comme Ben Laden, est strictement fondé sur la campagne de dénigrement du média pouilleux du Québec. Au moins, dans mon pays, les médias sont un peu plus divertissant avec les campagnes de peur. Un peu de suspense !
Bien dommage que tu n’aimes que les bons blancs et pas ceux qui peuvent élargir le visage de ton pays. La diversité est pourtant un détail que j’avais bien affectionné lors de mon séjour ici.
Je t’en prie, Danny, ne joue pas l’hypocrite avec moi, nous ne sommes pas amis tu le sais bien, d’autant plus que si c’était le cas, tu aurais fait des pieds et des mains pour me sortir de la merde. Tu n’aurais pas passé pour un aide des communiste pro-ben Laden, ce fou était contre les rouges !
Sur ce, merci de tes supports, baignés de cynisme vicieux et de condescendance…
Assalam alaikoum,
Je suis tanné d’entendre parler de ce Mohamed Cherfi.
Oui, il a été traité de façon cavalière et sans scrupule par la police de Québec, oui. il ne méritait pas la prison aux Etats-Unis, oui, notre loi pour accueillir les ressortissants étrangers mérite d’être revampée, mais, cet homme si compétent et intelligent connaissait toutes les implications de ses actions au Québec.
Pourquoi à ce moment-là les a-t-il ignorées?
Je pense que la loi canadienne sur l’immigration mérite d’être améliorée, et je pense que notre pays est généreux envers ces ressortissants, et que ces derniers devraient s’y conformer.
En choisissant de venir vivre ici, ils devraient accepter nos lois et cesser de se cacher dans des églises ou des temples religieux.
Pourquoi mêler la religion à la politique.
Depuis les évènements du 11 septembre, nous vivons dans un climat de peur en Amérique du Nord. Je pense que tous les prétextes sont bons pour resserrer les mesures de sécurités et surtout, je trouve qu’il y a de moins en moins de tolérance et de compassion chez les gens. Les arabes sont maintenant vus dans le monde comme une grave menace. Je remarque particulèrement que ces temps-ci, on demande aux gens s’ils sont d’accord pour que les églises servent de refuges aux réfugiés ilégaux. Moi je pense qu’il est bien que ces derniers aillent un dernier refuge lorsque les instances gouvernementales prennent du temps à rendre leurs décisions. On sait qu’ici il y a des dizaines de milliers de dossiers non traités. Je trouve que le cas de Mohamed Cherfi est une aberration. Réfugié dans une église, il n’était pas une grosse menace.
Vous connaissez ce jeu? Il s’agit de se placer en cercle et de faire circuler un mouchoir, ou tout autre objet, chacun son tour. Il faut se dépêcher avant que la musique ne s’arrête.
Cette situation me fait penser à ce jeu.
J’ai l’impression que chacun se lance le dossier et veut le redonner le plus vite possible à l’autre, de peur qu’il ne lui brûle les mains.
Pourquoi cet homme est en prison aux États-Unis depuis maintenant 5 mois? Je ne dis pas que ce qu’il a fait était correct, mais pourquoi tant de lenteur dans ce processus. Pourquoi avoir renvoyé cet homme aux États-Unis… et pourquoi les États-Unis prennent tant de temps à se décider. Comme le dit David Desjardins, il est mieux dans le désert qu’en prison.
La situation de Mohamed est affreuse. Cela fait très longtemps qu’ils doit vivre dans l’incertitude de savoir ce qu’il adviendra de lui. On sait très bien qu’en le livrant aux Américains, cet homme n’a aucune chance car il est très rare que l’on y admette des réfugiés politique et malgré cela les putains de policiens de Québec l’ont embarqués. J’aurai profondément honte d’avoir pris la décision de briser la règle selon laquelle on ne peut pas arrêter un immigrant dans une église. Nous n’avons qu’à regarder comment d’amis cet homme s’est fait pour vite comprendre que cet homme a vraiment l’air d’être bien au lieu de toujours suspecter le pire. La vie de cet homme est menacé et je crois que ce n’est pas le temps aux citoyens de penser que c’est eux qui paient pour le BS. Il y a énormément de Québécois qui se pognent le beigne et qui sont aptes à travailler mais qui sont paresseux. Cet homme ne demande qu’à vivre et je suis certaine qu’il ne demande qu’àtravailler pour faire vivre sa petite famille.
Il faut vraiment être injuste pour emprisonner un homme parce qu’il est dans un pays illégalement. Bine sur, ce n’est pas bien mais il y a d’autres façons de lui faire comprendre son geste. Vous ne le voulez pas chez nous, et bien, retournez-le chez lui. Je croyais que les prisons étaient pour les malfaiteurs! Et bien, je me trompais. Au moins, si vous l’aviez mis au Québec, il aurait peut-être pu avoir un peu plus de services dans la prison! quoi qu’il en soit, je pense que les gens prennent ça à la légère et le font souffir pour rien. En plus, il n’est coupable d’aucun crime sauf de vouloir vivre heureux et en sécurité. Un terrosiste? Eh bien, il y en a dans notre vie qui terrosise notre bien-être et on ne les mets pas en prison!
Vous parlez de liberté…mais de quelle liberté au juste ? C’est rendu tellement difficile de faire ce que l’on veut (ce qui est légal j’entend) que bientôt, ils vont nous implanter des puces sous cutanées pour être certain de ne pas se faire voler notre vraie identité.
On ce croirait dans un film en 1980 dans lequel ils parlent des années 2010. Nous sommes en 2004 et l’an 2010 approche à très grand pas. Laissez-moi vous dire que la justice, je ne lui ai jamais cru et plus le temps passe et moins j’ai l’impression que ça changera à ce niveau! La justice est malheureusement fait pour ceux et celles qui travaillent dans ce domaine. Nous en avons des preuves chaque jours qui passent!
Demandez-vous pas pourquoi certaines personnes ce font justice elle-même! Pensez à ce que vous feriez si c’est à vous que certaines choses arrivaient!?
Ces histoires de personnes déportées que l’on voit à la télévision me choquent beaucoup. Rivée devant mon petit écran, je me sens bien impuissante face au sort que l’on réserve à ces pauvres gens.
Je me trouve chanceuse d’être née dans un pays comme le nôtre. Est-ce que je l’ai mérité, comme d’autres ont-ils mérité de naître dans des pays où il y a la guerre ou des pays sous-développés? Pourquoi n’auraient-ils pas droit à leur place au soleil eux aussi? Après tous les sacrifices qu’ils font pour se sortir de la misère pourquoi ne pas leur donner une chance? Ils ne dérangent personne après tout…
Pour ma part, je n’ai aucun problème à ce que ces gens dans le besoin profitent de l’aide sociale. J’aime autant qu’on donne à des gens qui font vraiment un effort pour s’en sortir, qu’ils soient d’ici ou non, qu’à des québécois en camisoles qui vivent mieux que beaucoup d’entre nous… Je préfère que l’aide soit pour des gens qui la méritent. J’ai beaucoup plus de respect pour ces personnes qui ont le courage de quitter leur pays, de quitter la famille, des amis, qui laissent leurs biens derrière, que pour nos BS québécois qui ne quittent que rarement leur petit nid douillet : il faut bien aller chercher le chèque ainsi que la bière et les cigarettes à l’épicerie… Et je ne parle pas ici de ceux qui sont inaptes au travail et à qui on devrait donner encore plus…
C’est vraiment épouvantable ce que l’on fait vivre à ces gens comme Momo… On nous présentait dernièrement à la télé une petite famille forcée de quitter le Canada. C’était à briser le coeur d’écouter la plus âgée des enfants, une jeune adolescente en larmes, qui voulait tellement rester ici pour continuer d’étudier et aspirer à une belle carrière. Ne trouvez-vous pas qu’elle a mille fois plus de mérite que certains de nos petits québécois qui n’aspirent qu’à atteindre l’âge de 18 ans pour enfin pouvoir aller chercher le premier chèque? Pas besoin de spécifier ce que j’en pense…
On ne connaît pas l’histoire au complet. Les médias, malgré leur devoir d’information au public, sont très subjectifs et n’ont pas toujours le temps de bien étudier le sujet de leurs articles. Ça leur prend un méchant et un gentil. Cette fois-ci, c’est le réfugié qui est le gentil et le gouvernement qui est le grand méchant.
Imaginez si les médias avaient décidé d’honorer le gouvernement dans son effort de protéger ses citoyens; on aurait alors trouvé un passé douteux au réfugié pour justifier la violation du droit d’asile dans un sanctuaire religieux.
Personnellement, les médias m’ont eue. Je suis sensible à la cause de Mohammed Cherfi. Toutefois, avant de juger les gouvernements en cause, j’aimerais connaître quelles sont exactement les raisons pour lesquelles ont a fait sortir Sherfi du territoire canadien.
Quels sont les critères de sélection qui font qu’on choisit de garder ou nom un réfugié? Ce n’est sûrement pas dans les médias que nous obtiendrons la réponse à cette question. Parfois une procédure de sécurité peut nous paraître excessive dans un cas pour être justifiée dans un autre. Supposons que le gouvernement ait accepté de garder Cherfi au pays et qu’il ait fait une activité terroriste par la suite, on pointerait encore du doigt le gouvernement et on prendrait sa générosité comme un symptôme de la passoire.
Bref, il y a probablement une raison au dénouement de cette situation mais elle nous semble nébuleuse vue de l’angle qui est donnée à l’affaire.
Je trouve très touchante et lucide la lettre de Desjadins a Momo.
C’est vrai que nous sommes plus nombrilistes l’été que durant le reste de l’année.
Il n’y a rien qui me me révolte plus que les injustices, donc je suis souvent révoltée.
Il y a beaucoup trop d’innocents en prison, et malheureusement, beaucoup trop de malicieux s’en sortent étant donné leur statut économique et social… Souvent, les innocents qui se retouvent la, y sont au profit de gens caractérisés par la raison instrumentale (arriver a ses fins, peut importes les mauvaises conséquences sur autrui).
Je souhaite que tous les Momo de la Terre aient justice et reconnaissance.
C’est sur qu’on ne peut pas révolutionner le monde, mais chaque petit geste compte, la lettre de Desjardins est déja une bonne initiative.
Tentons de rendre la vie plus agréable, pour le plus grand nombre possible. Tentons d’arrêter de se faire crosser par les dirigeants politiques et économiques !
Vous me semblez bien amer quant à la valeur de la cause CHOI-FM monsieur Desjardins.
Mais ce combat n’en vaut-il pas un autre dans une quête perdue d’avance ?
Certes, le combat pour CHOI-FM ne pèse pas lourd dans la balance contre la tollé qu’aurait dû soulever l’emprisonnement de Mohamed Cherfi. Mais si je suis allée marcher pour la liberté d’expression et que je n’ai pas sourcillé pour « Momo », c’est tout simplement que la liberté d’expression est plus significative à mes yeux parce que mienne depuis toujours, alors que je n’ai jamais connu personne ailleurs que dans les films qui fut injustement déporté.
Ainsi, au bonheur dans l’indifférence, j’ajouterais le bonheur dans l’ignorance.
Vous n’avez pas froid aux yeux en critiquant les québécois, mais je suis certaine que vous vous permettez de le faire puisque vous savez que vous avez raison, du moins si vous en doutez sacher que je suis entièrement d’accord avec vous. Les québécois n’aiment pas les immigrants qui viennent ici et qui sont sur le B.S. Mais nous les québécois on ne peut pas réussir à comprendre que ce n’est pas facile de s’intégrer dans un pays en étant la minorité visible, en se faisant pointé du doigt, ou la langue peut-être obstacle. Malgré tout je crois que Mohamed même si il a enfreint une loi il mérite d’avoir sa place au Canada, puisque sa famille est ici et que dans son pays la vie est bien plus difficile.
Le Canada est reconnu pour l’accueil de ses immigrants et il ne faut surtout pas que cet évènement entâche la réputation de notre pays. De toute façon, si ma mémoire est bonne, dès son arrivée au pays, ce candidat à l’immigration, sur le BS de surcroit, a commencé à organiser des manifestations pour protester contre les politiques du gouvernement canadien en matière d’immigration.
Imaginez donc, monsieur Desjardins, que j’accueille une personne qui frappe à ma porte et qui me demande l’asile pour la nuit. Or sitôt arrivée, la première chose que fait cette personne est de commencer à m’insulter et à manifester dans ma demeure. Que ferais-je, qu’il soit noir, blanc, jaune ou zébré? Je le fouterais à la porte avec un bon coup de pied au cul.
Je m’attends qu’un immigrant qui débarque dans mon pays observe un peu comment ça se passe et surtout n’essaie pas de faire des vagues dès son arrivée. Ce n’est pas du racisme, ce n’est pas de la marginalisation des étrangers: c’est du simple respect et du savoir-vivre. Un pays vous accueille; eh bien vous devez un minimum de respect aux institutions qui le gouverne. Et si un nouvel arrivant se croit tout permis ici, et bien je suis content que le gouvernement le sorte du pays où il pourra méditer sur le sens du mot « assimilation », qui est, qu’on l’aime ou non, l’objectif premier de l’immigration.
Je suis bien d’accord avec cette lettre!
Dans un premier temps, et oui les Québécois quand ils sont en vacances ne pense qu’à eux autre même et la planète arrête de tourner pour eux! Il s’agit d’une petite minorité de gens qui continue à travailler et qui suivent l’actualité!
Dans un deuxième temps, je trouve fort courageux de parler des Québécois ainsi! Mais je crois que c’est la vérité même! Et oui, on n’aime pas les immigrants, et on dit tout le temps que c’est eux qui nous volent nos jobs, qui ont accès à tout, etc.. tandis qu’il y a des Québécois qui sont dans la rue!
Dans un troisième temps, je suis bien d’accord avec le fait qu’il a peut-être enfreint une loi, mais tout de même, si ce n’est pas criminel, pourquoi ne lui laisserions pas une chance! Ce n’est pas facile d’arriver dans un pays! et en plus sa famille est ici, sa femme, pourquoi le renvoyer dans son pays ou que la vie est difficile?
Je suis une étudiente en droit et politique et je trouve ça dommage qu’on ne laisse pas assez de chance aux personnes qui veulent rentrer dans notre pays. On est un pays de culture! Laissez la chance aux autres de venir s’ils le veulent!
Et je sais que ça ne doit pas être facile d’être dans une prison! En plus, que ça fait longtemps! Bonne chance!
Bonne chance Momo!
Je suis avec toi
Je ne suis ni raciste, ni contre l’immigration. J’ai animé pendant quelques années les activités d’Amnistie Internationale dans mon école. Je suis totalement pour la liberté de culte et la liberté tout court.
Cependant…je suis aussi pour le gros bon sens qui veut que privilège rime avec responsabilité. L’immigration est un privilège, pas un droit absolu. Le Canada ouvre ses portes à bien des gens et c’est ok pour moi. Par contre, il faut, en tant qu’immigrant, reconnaître le privilège qui vient de nous être accordé et s’engager à répondre aux responsabilités qui viennent avec. C’est logique ! -> Vous souhaitez venir vivre au Canada ? Vous trouvez attrayants nos droits et libertés ? Et bien venez ! Vous allez recevoir la nationalité canadienne…vous allez donc être canadien ! Vous aller avoir TOUS nos droits mais aussi, TOUTES nos responsabilités. C’est donnant-donnant. Si vous agissez contre celles-ci, gare à vous.. vous devrez répondre de vos actes. Et c’est normal.
Si vous voulez lutter pour une cause, allez-y ! Mais de grâce, faites-le dans le respect, ou vous vous nuirez à vous-mêmes ( ceci vaut pour toutes causes en passant :P ). Et si le gouvernement considère que seuls vos droits vous intéressent et que vous fait fi de vos responsabilités, eh bien, vous devrez « payer ».
Malgré tout, je considère stupide les agissements pris contre Mohamed Cherfi. Qu’on le garde au Canada en lui expliquant les causes de sa quasi-extradition et qu’on « surveille » ses activités comme on le ferait avec n’importe qui faisant preuve d’un peu de zèle, ou qu’on l’extradie ! Le première idée me semble la meilleure, mais pitié, ne le laisser plus aux mains d’états-uniens prêts à se venger sur quiconque s’appelle Mohamed ! :P~
La justice, quel beau mot, 3 syllabes, 6 lettres, servie à toute les sauce sociale. Cette mère de maintes revendications sociales s’étend à tout ce qui nous entoure. Aujourd’hui on la dit commutative, criminelle, de paix, distributive, naturelle, pénale, préventive, réparatrice, sociale, et la plus représentative de toute, la justice sommaire.
La justice sommaire, connue sous le terme anlais de Jetburg Justice qui elle même dérive de la Lynch Law. La Virginie de la fin du 18 ième siècle était au prise avec des criminels qui ne pouvaient être traduits devant les juges, ceux-ci étant trop éloignés. Cette loi permettait ainsi au capitaine William Lynch de punir les personnes suspçonnées de crimes sans avoir à suivre le cours légal de celle-ci.
Cette loi est elle si différente quelques siècles plus tard de ce quelle est aujourd’hui, aujourd’hui c’est la même chose mais à l’inverse, on suit le cours de la justice trop longtemps avant de pouvoir y voir clair.
Mohamed Cherfi est un bel exemple de cette justice à sens unique, celui qui va contre la logique même. Depuis 5 mois l’homme croupit au fond de sa cellule avec pour seul espoir le néant total. Ici je suis foncièrement mal à l’aise de constater les causes que les gens embrassent. On se mobilise par centaines dans votre belle région afin de sauver de la guillotine un Jeff Filion de ce monde mais pour ce qui est d’un pauvre type qui est au prise avec l’injustice sociale on ne voit personne.
Cherfi est emprisonné par suspicion, on cherche mais on ne semble pas trouver, de là le temps passer derrière les barreaux, triste constat d’un pays qui se dit ouvert au multiculturalisme n’est ce pas.
On se fout de l’homme, de sa femme, on se fout même de ses enfants. C’est pas seulement triste, c’est totalement immoral pour une société de ne pas dénoncer ses injustices.
Mon cher « Dada » Desjardins, entre amis, ta lettre au prisonnier politique Mohamed Cherfi, et bien si j’étais à sa place, j’aimerais mieux ne jamais la recevoir, que ce missile ne passe pas la frontière américaine, que le pigeon-voyageur s’exile en plein désert, la compassion style Buffalo wings, il n’en a pas besoin, pour le moment cet immigrant est en prison depuis cinq mois et aux frais des américains. Alors les thèses sur l’aide financière aux immigrants représentent un problème entier à discuter, mais pas dans une lettre adressée à quelqu’un en pièces détachées, détaché des siens, de sa liberté et avide d’un peu d’humanité. Il y a plus de chance de se retrouver sur le BS que de gagner le gros lot à la 6/49, et personne n’est à l’abri de se retrouver tout nu dans la rue, qu’il soit médecin algérien, sans droit de pratique au Québec ou journaliste à la pige qui se plante.
Vous savez je ne dis pas que c’est sur que Mohamed Cherfi va être libéré. Mais je vous trouve drôlement négatif et quoi que vous disiez que vous êtes son amis et que vous lui dites la vérité, on peut aussi penser qu’il s’en sortira malgré tout et lui dire la vérité comme ça. Parce que c’est pas comme ça que vous allez lui remonter le moral. C’est un type qui a une famille ici et je crois qu’ils faut les encourager le plus possible et ne pas baisser les bras tout de suite en se disant que les dés sont lancés. C’est pas avec une attitude comme ça qu’il y a des chance que ça marche.
Effectivement le cas de Mohamed Cherfi est largement plus important que celui de CHOI FM. Il y a toute une différence entre les deux. D’un côté les cartes ne sont pas jouées et on ne cherche pas à assassiner quelqu’un ou de l’envoyer dans la gueule du loup. Le cas de CHOI FM devrait être un fait divers ou du moins on devrait s’ouvrir les yeux, parce que pendant que votre seul sujet est celui de ce poste de radio, il se commet des tas d’atrocités dans le monde, largement plus grave pour la liberté d’expression de CHOI FM. Alors SVP parlez en, mais ayez conscience que la Terre continue de tourner, qu’il y a de nombreuses autres injustices dans le monde qui auront plus de répercutions que le petite fermeture de CHOI FM. Réveillez vous !
P.S Je souhaite la meilleur des chances à M.Mohamed Cherfi et à sa famille.
C’est bien d’avoir des idéaux dans sa vie, c’est un stimulant contre le mal de l’âme, le mal du pays c’est selon. La propension qu’on porte en soi ne conduit pas nécessairement à toutes les vertus, même celle qui nous tient le plus à coeur. Partant de là il devient moins aisé d’exprimer justement son mal-être qui agit en sourdine. Faut-il pour autant devenir suspicieux sous prétexte de défendre une cause toute bien fondée quelle soit? En dehors des droits établis et les devoirs qui en découlent, il devient de plus en plus ténu d’exhiber son drapeau c’est bien connu. Dans ce cas est-il raisonnable d’aller dans le sens inverse tout tracé d’avance pour une harmonie tant rêvée mais inaccessible. Il reste à se conformer aux lois de la majorité et le tour est joué. A contrario, la vie peut devenir un enfer si on ne parvient pas à faire une juste part des choses. Cela mène tout droit à sa propre destruction.
Mohamed Cherfi semble ne pas avoir su freiner l’outrance de ses combats par rapport à son intelligence et son jugement. Hélas, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille…
Momo, tu es tombé sur un feu orange et une force policière à la botte de la justice électoraliste a vite sauté sur l’occasion pour te coller une infraction, celle dont il est presqu’impossible de se défendre, surtout quand vous n’avez même plus le privilège des recours légaux et qu’on vous embarque pour une destination où il n’y a plus que les feux orange ou rouge pour cause de terrorisme appréhendé, et qui vit sous la loi des mesures de guerre depuis que son président pétrolier y a vu une excellente occasion pour tenter de se faire réélire et de faire monter les cours du pétrole pour son plus grand bien et ceux de la famille saoudienne de Ben Ladden dont ils sont les amis et qui investissent massivement dans ses entreprises, les yeux fermés quand il s’agit de les renflouer. Pour tout dire, Momo, tu es le bouc-émissaire parfait, celui dont on peut botter le cul sans vergogne tout en passant pour un défenseur des droits et libertés alors qu’on les bafoue. Momo, tu as deux politiciens de petite envergure contre toi, Polo et Doublevo, deux inséparables même si c’est plutôt l’un des deux qui retient l’autre et que si l’on séparait ces siamois, c’est plutôt Polo qui passerait à la casse. Doublevo compte beaucoup sur l’effet terroriste pour mousser sa publicité jusqu’aux élections. Alors si l’on veut rester un tantinet optimiste, on peut espérer pour toi qu’ils te libèreront quelque temps après ces élections, peu importe qui les remportera parce qu’alors, Doublevo n’aura plus vraiment besoin de toi dans ses geôles. Alors, courage mon vieux, ils finiront bien par te relâcher. En attendant, que nos lettres d’amitié te serve un peu de récomfort et de chaleur pour remplacer celle du désert qui te manque sûrement.
En prison ou en liberté, les réfugiés sont toujours en stand by, en attendant de recevoir leur décision. En attendant, ils sont supposés s’adapter (un mot qui ne signifie absolument rien), trouver du travail, se marier, avoir des enfants, apprendre la langue, et finalement, se faire dire qu,on se fout d’eux et qu’ils n’ont qu’à aller se faire tuer chez eux. On s’en fout, on lui a donné du BS, ce qui prouve notre bonne volonté et efface les remords que l’ont pourrait avoir un jour.
Les réfugiés ne sont pas tous sur le BS. Mais, point important, ils n’ont droit qu’aux services médicaux gratuit que s’ils sont sur le BS justement. Petit défi: essayez de payer votre loyer, vos comptes, votre épicerie et vos frais médicaux avec un salaire sous les 10 $ /h. Et vous êtes chanceux si vous n’avez pas d’enfants avec des otites à répétition. Et n’oubliez pas de payer vos impôts ! Alors -et je n’aime pas le dire- vous voyez qu’il y a bien plus d’avantages à être sur le BS.
Est-ce que les réfugiés vivent autant dans la ouate qu’on le pense ? Je ne crois pas. Les dossiers sont ballotés d’un agent à un autre, l’avocat qui vous syphone, et surtout, cet incertitude qui vous fait craindre de trop vous attacher ou de ne plus revoir votre famille au pays, ou encore, que votre femme et vos enfants soient acceptés ici, mais pas vous. Sans oublier de vérifier vos fréquentations, même s’il s’agit de vos seuls amis, et ne pas aller trop souvent à la mosqué, même si c’est le seul endroit où vous vous sentez bien.
Ça, c’est la vie de centaines de réfugiés à Montréal. Quelle belle société nous sommes !
Voilà les conséquences du 11 septembre…avant ce malheureux évenements, nous n’aurions pas fait tant de chi-chi. Nous aurions essayé auprès de notre gouvernement de le laisser vivre ici avec sa famille et je suis presque sûr qu’il aurait eu gain de cause.
Par contre, les évenements dont nous avons tous vu nous laisse avec de grave prises de conscience alors les gens étrangers qui essaient de demandé l’asile politique alors là ont y pense à deux fois plutôt qu »une pour ne pas avoir d’aussi gros problème que nos voisins américans.
Je suis pour que nous fassions du cas par cas, si la personne n’a pas eu affaire à la justice de tout le temps qu’il a passé au Québec et qie la police faisait une enquête pour voir avant son arrivé ici s’il avait quelque chose de grave à son dossier et qu’il n’aurait rien alors je dit…pourquoi ne pas le laissé là avec sa famille et lui donner une chance de se faire une bonne vie ici. Cela ne veux pas dire que les étrangers font tous parti de Al-Qaida vous savez!!! Au même titre que je ne suis pas d’accord non plus à ce que nos églises deviennent des lieux de cachettes pour tous les immigrants qui décident de bien vouloir résister à une déportation future.
Je ne vous sers pas le plat de la perspective du méchant gouvernement fédéral qui n’est pas gentil envers les immigrants illégaux. Je ne vous ferez pas le coup non plus des État-Paranos-Unis-depuis -le-11-septembre (Ils étaient imbus d’eux même et quelque peu paranos et ethnophobes auparavant.)
Le fait demeure que le saut vers l’Occident passe beaucoup par le Canada depuis quelque temps; que le passeport canadien est toujours assez facile à obtenir et/ou falsifier (demandez au Mossad http://www.rense.com/general56/isirlle.htm) et que souvent, le séjour au Canada n’est qu’un positionnement temporaire vers les States. Il y a aussi le fait que l’accès au Canada est érigé en industrie, avec ses trucs et technniques pour sauter la ligne. L’approche du refuge religieux et de l’appel au médias fait partie de la panoplie de trucs. Un truc de bout de ligne, un truc désespéré, mais un truc tout de même.
Lorsque on fait l’extraordinaire choix de quitter son pays pour un autre et que l’on embarque dans ce qui doit être une extraordinaire aventure, on doit assumer le risque de ce choix. Et cela implique que l’on entre de plein pied dans une zone grise… un no man’s land legal… et ce, dans les meilleures des circonstances. Et c’est un sale temps pour le militantisme pre-citoyenneté en 2004, sourtout si l’on est d’origine arabe. Un adulte doit assumer le choix, doit assumer les risques, doit respecter les conditions lorsqu’il entame le processus d’immigration.
Il se doit qu’il y ait un triage avant que l’accès soit donné à un pays, non? Oui, comme un autre correspondant a écrit, cela ne doit pas être facile de vivre en stand by, dans l’incertitude face a l’avenir et à sa future terre promise. Mais c’est le risque que tout immigrant prend. Et si ils veulent vraiment s’intégrer, il est préférable de se montrer désirable et faire patte blanche…
Mohamed Sharfi ne baisse pas les bras, il demeurer la tête haute parce-que c’est un homme
de caractère. Il croit qu’il y a droit lui aussi de vivre dans la justice et la paix. il s’entête à
vouloir être heureux avec les siens et croit qu’il y arrivera. Peut-être est-il plus de gauche?
Ce n’est pas un criminel pour autantl! et qu’est-ce que ça peut faire, un pays démocratique se
composer de divers opinions et tendances.
Plusieurs pays ont déja hébergé des dictateurs sans demander l’avis aux citoyens. Ici nous
parlons d’un homme sans passé criminel qui depuis quelques années, y a établi sa vie et a
prouvé qu’il a assez de caractère pour être capable de gagner sa vie ici et enfin être heureux
avec les siens, alors! qu’on lui en donne la chance.
M. David Desjardins, j’espère que votre lettre n’arrivera jamais à destination, vous faites de
lui le clou sous votre marteau et semblez être sûr que le clou ne sortira jamais, vous lui
laissez entendre (petite tape sur l’épaule…bel effort) qu’il perd son temps.
Il a plus d’amis que vous ne le croyez… Cessez de vous péter les bretelles.
Belle leçon d’altruisme. `Je dis toujours tu à ceux que j’aime`. Moi, je tendrais plutôt la main à cet étranger que je rencontre tous les jours et auquel le Ministère de l’immigration a donné son aval. Peut-être que lui aussi, il a besoin d’un coup de main. D’un coup de coeur. Je ne comprends pas. Il ya tant d’injustices, d’atrocités commises même autour de nous. Commençons par le commencement. Notre société est loin d’être parfaite. Essayons d’abord de l’améliorer. À mon avis, il est question avant tout de notre environnement immédiat, d’écologie sociale. J’estime que le progrès humain ne s’accomplira qu’avec l’amélioration de la société. L’humanité accuse un singulier retard en cette matière, à l’opposé des avancements technologiques.
Présentement les réfugiés refusés ont une demie douzaine de droits d’appel et peuvent ainsi éterniser la décision de refus du Canada pendant des années. Un immigrant ou un réfugié arrivant au Canada doit être bien traité car nous sommes tous un peu à l’origine des immigrants.
Il doit cependant avoir une limite de temps. Ces cours d’immigration traînent et prennent des années a entendre appel sur appel .C’est raisonnable de s’attendre à ce qu’un immigrant fasse sa demande AVANT d’entrer au Canada et pas après avoir essayé d’entrer par la porte dans arrière.Les demandes de réfugiés au Canada devraient être traitées en un mois au grand maximum.
Les prêtres qui cachent les immigrants sous ordre de déportation devraient eux aussi être traités en criminels. Les lois du pays doivent être respectées par tous sans exception!
Je sais qu’il y a eu une manifestation pour que Mohamed Cherfi puisse rester au Québec, combien? 50 personnes? On devrait peut-être en refaire une, avec tout ce déchaînement soudain pour la liberté d’expression, il devrait sûrement avoir au moins 50 000 personnes cette fois-ci! Je trouve que vous dites bien les choses M. Desjardins. Et c’est révoltant! Il n’est pas Québécois, il n’est pas »d’chez nous » c’est pour ça que plein de gens s’en foutent complètement? Je me demande où est la justice. Tous les messages d’amour et de la religion qu’on se fait dire à l’école et partout depuis toujours, c’est quoi, juste des belles paroles?
Deux choses me révoltent dans cette histoire :
1. En 2004, les immigrants nous font encore peur à nous, les pauvres petits québécois. Avec notre belle langue française et nos belles valeurs, on l’aime francophone et blanche notre belle province. Depuis peu, mon opinion a quelque peu changé à ce sujet.
J’étais jadis très fier de parler cette belle langue française et ce jusqu’à ce que je perde mon emploi. J’ai donc cherché du travail. J’ai lu les petites annonces, je me suis abonné à tous les sites Web d’embauche, je suis allé voir une agente d’aide à l’emploi, j’ai envoyé plus de 300 cv, etc…
Comme un con, je me disais : »J’ai un diplôme, je vais me trouver un job » ! Je passe donc une première entrevue en tant que webmestre au sein d’une entreprise dont je tais le nom.
Résultat : Le poste nécessite la capacité de rédiger des textes en anglais. Or, je n’en ai pas la capacité.
Deuxième entrevue : un poste d’acheteur de matériel informatique pour une entreprise québécois qui envisage d’acheter une compagnie aux États-Unis et de percer le marché américain.
Résultat : Je vous laisse deviner
Bref, le Québec s’ouvre sur le monde. J’aime mon Québec francophone mais n’empêche que le fait d’être multilingue, COMME LES IMMIGRANTS, est un point fort positif pour les employeurs. Or, les pauvres québécois, on a peur de se faire voler nos jobs !
2. Monsieur Cherfi s’est fait prendre dans un sous-sol d’église. Non pas que je suis un fervent catholique, mais il y a tout de même des maudites limites à faire une chose de la sorte. Une église est supposé être un lieu sacré, pas un champ de bataille. Depuis quand le DROIT d’asile ne doit plus être respecté. Monsieur Cherfi n’est pas un criminel de guerre, un violeur ou un assassin, c’est un immigrant qui a quitté son pays pour une raison que j’imagine amplement valable.
Morale de l’histoire : Soyons fier de notre langue et de nos racines mais ouvrons-nous au monde… et pas seulement durant les Olympiques.
Je suis également désolée du sort qui lui est réservé; mais, hé oui, il y a un mais.
Depuis le temps qu’il était au Québec, pourquoi n’avoir pas fait une demande à l’immigration canadienne?
Pourquoi attendre à la dernière minute pour agir?
Pouquoi aller se réfugier et attendre que ça se règle à la grâce de Dieu?
J’ai d’autres questions, mais je vais arrêté le questionnaire là.
L’impression que j’ai et que le petit pleuple reçoit, il réagisse toujours à minuit moins cinq. Dans tout les cas, nous avons toujours la version de la victime, lorsqu’on veut savoir l’autre coté de la médaille, on se cogne le nez soit à des refus d’explication ou s’ils en donnent, c’est tellement évasif et décousu. Et si par malheur t’insiste, je ne répèterai pas mot pour mot mais je résumerai leur réponse à ceci; agi ensuite tu pourras poser des questions qui ne compremettent pas la cause.
Désolée, avant que je puisse donner mon accord, j’ai besoin de savoir les tenants et les aboutissants face à la cause quelle soit. Cela dit, pour le prochain, est-ce possible d’avoir les versions quels soient contradictoires ou non mais nous donner les informations pertinantes pour adhérer à la cause et non avoir l’impression assister à un tordage de bras.