Je viens tout juste de terminer le nouveau roman de Nelly Arcan: Folle.
Et vous savez quoi? J'ai honte.
Honte, en tant que journaliste, du traitement médiatique pauvrissime réservé à ce livre et son auteure qui méritent pourtant beaucoup mieux.
On a parlé avec une telle abondance de la vie de Nelly Arcan, des rapports entretenus entre le réel et la fiction ainsi que du contenu supposément scabreux de ce second roman, qu'au final, on a presque complètement évacué l'essentiel.
Impudique aveu de vulnérabilité, déversement d'une âme qui se répand à travers une fissure du cœur s'étalant sur plus de 200 pages, Folle est aussi un constat sociologique d'une terrifiante justesse sur l'état du couple, sur nos rapports à la famille, au divin, à la littérature, au néant de notre avenir qu'on ne peut envisager sans trembler. Et aussi, ça vous le savez sans l'avoir lu, à la pornographie.
En n'égratignant que la surface, en donnant plus de poids au contenant qu'au contenu, en traitant du sexe dans cette œuvre comme d'un élément de marketing, non seulement nous ne rendons pas justice à ce récit d'écorchée vive, mais nous ratons un important rendez-vous avec nous-mêmes.
Ne serait-ce que pour discuter de la place de la pornographie, du narcissisme qu'engendre sa consommation à outrance ou de l'importance de certains tabous comme régulateurs de l'humanité.
Ne serait-ce que pour parler de toutes ces jeunes femmes qui souhaitent et se paient une paire de zeppelins pour ressembler aux pornstars que fréquentent virtuellement leurs amoureux lorsqu'elles dorment.
Comme ces filles que j'ai connues: déjà magnifiques, mais qui veulent quand même atteindre l'inatteignable, comme dans la fable de La Fontaine. Des jeunes femmes qui tendent vers une beauté fardée, retouchée par Photoshop, une armure cosmétique qu'elles peuvent désormais obtenir en quelques coups de bistouri. Ce qu'elles font, sans se douter du désastre naturel qu'elles provoquent.
Aussi, on aurait encore pu profiter de ce prétexte littéraire pour faire notre examen de conscience devant les dérives du sexe jusqu'à plus soif, devant les fillettes qui apprennent à faire des pipes dans les cours d'école et auxquelles on a dérobé leur enfance, et surtout devant l'impossibilité de vraiment aimer sans prêter le flanc, ou devant ce qui apparaît parfois comme le déclin d'une civilisation.
Pourtant, saluant poliment la qualité du texte, on s'est plutôt tournés vers le spectacle, s'acharnant dans un étrange paradoxe à capitaliser sur l'apparence et le passé de l'auteure tout en dénonçant plus ou moins subtilement son exhibitionnisme.
Comme c'était le cas pour son premier roman, au sujet duquel Arcan écrit aussi brillamment: "Souvent je te disais que le problème avec ce premier livre, était que tout le monde l'avait aimé mais que personne ne l'avait lu jusqu'au bout et que la démission de mes lecteurs devant Putain m'empêcherait peut-être de terminer le second; disons qu'entre mes lecteurs et moi, il y avait une grande complicité, je leur ai appris que vomir pouvait être une façon d'écrire et ils m'ont fait comprendre que le talent pouvait écœurer."
Mais peut-être qu'il est là, le nerf de la guerre? Peut-être que cette obsession pour le contenant vient de l'insoutenable qualité de son contenu?
Car ce roman de Nelly Arcan n'est pas, comme on le prétend, un travail de marketing réfléchi, conçu pour vendre. En réalité, il est l'expression, voire le miroir, d'une culture, la nôtre, où le sexe, la drogue et la séduction instantanée font partie du quotidien. Où l'amour ressemble plus à une impossibilité ou à une statistique accablante qu'à un rêve vers lequel il faudrait tendre.
Ne pas l'aborder tiendrait donc plus de l'imposture que de la retenue.
Et refuser de le voir, c'est non seulement refuser notre époque, c'est refuser jusqu'à son existence.
***
Un p'tit truc en terminant. Que faisiez-vous mardi matin à 7 h? Ne mentez pas, vous y étiez aussi, à écouter l'acte de contrition de Robert.
Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas seuls. Le voyeurisme n'est pas une tare individuelle, c'est un phénomène de société.
Remarquez, des fois, ça a du bon puisque c'est aussi ce qui permet à Nelly Arcan de trôner en deuxième place du palmarès des ventes de livres cette semaine.
Notre monde est vraiment tordu, vous trouvez pas?
C’est la faute au catalogue Sears. Pourquoi ? C’est lui qui nous a appris à magasiner dans le choix. Si un article ne nous plaît pas, on passe au suivant. N’est-ce pas comme ça que l’on magasine nos amoureux aujourd’hui ? Je t’aime plus, on passe au suivant. Ils ne sont pas assez gros, je vais aller m’en chercher une autre. Au pire je t’en fais poser de nouveau. Pourquoi se casser la tête ? On a le choix. Et pour les fins de saison ou les mauvaises collections (selon les critères de la mode d’aujourd’hui bien sur). Il reste quoi ? Les petites filles dans les cours d’école ? La drogue ? Le suicide ?
Aujourd’hui le catalogue s’appèle « Réseau contact », bar de tout genre. Le garage s’appelle plasticien.
Que nos grands-parents seraient heureux de nous voir avec autant de choix… d’avoir le choix.
Dans un monde débranché, il faut chercher à se brancher et cette fille, Nelly Arcan, nous encourage à le faire.
Même si on voudrait que Putain et Folle demeurent loin de nous, elles nous attirent et ont besoin de nous, nous avons besoin d’elles.
Il ne faut surtout pas croire cependant, que je soit client ou fervent de prostitution, loin de là.
En psychologie, la sexualité et la réalité sont intimement liées.
Notre façon de vivre avec l’une et l’autre, semble les joindre et les confondre.
Pas facile à réaliser, mais une longue matière à réflexion s’en suit et
je n’ai pas fini d’y réfléchir.
Difficile de ne pas la remarquer, elle aborde et véhicule le thème de l’identité de
façon remarquable, on la reconnaît. Les remises en question et la vision des choses
proposées sont dérangeantes, mais profitables.
Je n’ai pas fait partie de ces voyeurs qui ont célébré l’honteux retour de Robert Gillet, même que malgré ma prédiction qu’il allait revenir j’ai été surpris de voir son retour fait aussi vite et qu’il ait été autant médiatisé.
Les médias, tel le FM-93 et TQS, continue le terrible abus des victimes de ce bourreau, en présentant des annonces insultante, disgracieuse et franchement dégoutante. Vous avez peut-être vu cette annonce particulière qui a passé sur TQS, on y voit cet être malade parraître plein de compassion, de chagrin et de regret. Toute cette mise en scène semble tellement fictive et le manque flagrant de sincèrité de l’orateur qu’on nous présente, est non seulement une véritable gifle en plein visage des victimes, mais tout ceci m’a donné la chair de poule…
Si un malade sexuel comme Robert Gillet peut s’en tirer quasi indemne des sévices qu’il a commis, qu’en viendra-t-il si une autre figure publique commet un meutre ?
Lui rendra-t-on la liberté aussi aisément ?
Comment expliquer aux jeunes de notre société que la justice n’arrive plus à les protéger adéquatement des griffes de prédateurs ?
C’est tout un stress auquel notre monde doit maintenant se préparer à survivre, en plus du vilain terrorisme qu’on nous promet incessemment partout et tout le temps….
Lorsque nous avons découvert Nelly Arcand, avec son premier roman Putain, j’ai trouvé que cette fille avait une qualité qui pouvait vraiment se transformer en problème pour elle. En effet, comme c’était une jeune fille d’une grande beauté qui traitait des problèmes d’actualités avec un langage cru, les gens se sont vite intéressés à elle. Sauf que je crois que c’est vrai qu’on parle beaucoup plus du fond que de la forme. Son livre est là pour faire réfléchir les gens sur leur vie et sur le fait que notre société est rendue vraiment bizarre dans sa façon de gérer sa sexualité par exemple. Je suis content de voir par contre qu’il y a encore des jeunes qui se révoltent de ce qu’ils voient dans la vie de tous les jours. Ça me fait penser qu’il y a peut-être encore de l’espoir pour que les choses changent.
Que Nelly se lance, à sa façon, dans l’explication sociologique des comportements sexuels ou amoureux (it depends)! Me rappelle à quel point la vitesse à laquelle nous vivons actuellement démontre la rapidité à exécuter, sublimer, titrer, adorer ou détester une oeuvre, une femme ou un homme! Il est donc dificile par la suite d’être assuré de bien connaître, de bien saisir, tout l’essence d’un geste, d’un mot ou d’un soupir!
Notre attitude de: « chus pressé grouille ». Nous fait souvent manquer ce petit moment qui nous rappel que la vie n’est pas une course vers le but ultime. Mais bien, une marche de fond sur des sentiers tantôt parsemés de beautés toutes naturelles ou de sentiers boiteux aux effluves nauséabondes! Mais, il faut le dire, c’est en passant par ces derniers que nous apprécions d’avantage les premiers!
Avoir l’amour du sexe et de ses plaisirs est une chose, mais avoir l’amour de l’amour c’est plus grave, car il implique d’avantage que le corps! Et c’est sur cette corde raide que notre besoin de séduction fait souvent l’erreur de prendre une attirance physique (coup de peau) pour une histoire d’amour (coup de coeur).
Je me dis que c’est en utilisant un langage imagé que nous finirons par entre voir le sexe comme un élément essentiel de notre vie et qu’il apporte à l’amour son apothéose et vice versa!
Alors des personnes comme Nelly Arcand, nous en avons besoin afin de réveiller notre collectif à une réalité trop souvent camouflée derrière des promesses irréelles!
Le train de la vie est là! Embarquez-vous?
Si l’on parle beaucoup plus du contenant de Folle que de son contenu, la faute en revient un peu à Nelly Arcan elle-même: en stratège marketing accomplie, elle sait exactement comment obtenir le maximum de publicité pour un placement minimum. C’est toutefois en grande partie également la faute de notre société, assoiffée de scandales: on avait trouvé quelque chose de bien goûteux à se mettre sous la dent!
L’opinion de David Desjardins est donc la première qui me parle du contenu de Folle: alors que j’avais détesté Putain, trop noir à cynique pour le peu d’optimisme qu’il me reste, M. Desjardins réussit à piquer ma curiosité pour Folle. Je croyais que les effluves de scandales seraient celles qui finiraient par me convaincre de lire ce deuxième roman de Arcan, mais finalement, le contenu semble rejoindre plusieurs de mes opinions….
Il m’arrive très (trop) souvent d’entendre des discussions de jeunes filles et femmes de tout âge (du début de la vingtaine à la fin trentaine), et la féministe en moi est bien souvent révoltée par le contenu insipide de ces propos: il en ressort une obsession morbide pour le paraître, pour l’image que ces femmes veulent projetter en société. Et non, on ne veut pas avoir l’air intelligente, on veut avoir l’air sexy, désirable et attrayante, à tout prix, à l’aide de tous les subterfuges. Et si, par mégarde, on passe l’actualité en revue, c’est pour commenter l’apparence des vedettes qui font la une!
Alors, pourquoi pas Folle? Nelly Arcan est une belle femme, mais peut-être avec ce roman pourra-t-elle nous montrer qu’on peut être belle et désirable sans nécessairement succomber aux pièges de notre société moderne qui se conjuguent au plus-que-parfait. Avec Putain, Arcan m’avait convaincue de la qualité de son écriture bien que le roman en tant que tel m’ait rebuté: c’est décidé, elle semble parler à notre intelligence, c’est déjà ça, je lui laisse une chance!
Il est vrai que ce livre ne bénéficie pas d’une bonne couverture médiatique et que beaucoup de gens détestent Nelly Arcand sans jamais avoir ouvert un de ces livres. Oui, ces romans ont beau parler de sexe, les mots sont justes et on y décrit bien notre réalité. Rien ne sert de se voiler la face et de vouloir cracher sur le talent de cette écrivaine parce qu’elle exprime bien ce qui se passe dans notre société. Le passé de Nelly ne nous regarde en rien et on a beaucoup trop voulu en savoir. On a souvent reproché à Nelly de vouloir vendre des livres avec le sexe mais je crois que c’est profondément faux. Je crois que les gens devraient laisser de côté leur côté pudique pour pouvoir enfin découvrir une auteure de talent qui n’a pas peur des mots.
Il est vrai, M. Desjardins, que les médias font preuve d’une superficialité et préfèrent dilapider leurs énergies à se gaver de scandales, de sang, de sexe scabreux…La littérature n’est vraiment pas au centre des intérêts ni des médias, ni de la civilisation dans son ensemble…et ça explique peut-être votre zèle à vendre le dernier livre de Nelly Arcan, que j’ai également lu, tout comme son fameux « Putain », et qui, comparé à la production littéraire actuelle, pour qui s’y intéresse un peu, ne mérite pas du tout le battage médiatique entourant sa publication, puisque la qualité d’écriture y est discutable, la structure bien lourde et redondante, et les propos tenus font preuve d’une immaturité intellectuelle agaçante par leur prétention qui ne trouve pas à se justifier…. Je dois toutefois convenir que Nelly Arcan reflète bien notre époque, une époque schizophrénique: car si l’auteure condamne bel et bien la surenchère sexuelle, voire la décadence pure de nos rapports socio-affectifs, il n’en demeure pas moins qu’elle exhibe à la une des journaux ses attributs implacablement sexuels…C’est cette démarche contradictoire, ce non-sens éthique qui révèle l’imposture de Nelly Arcan et qui provoque le scepticisme…Et vous voulez parler de littérature? Des auteurs québécois autrement plus novateurs, plus conséquents et plus expérimentés méritent effectivement qu’on leur offre une tribune et qu’on s’intéresse aux fruits de leur labeur.
… mais oui j’ai regardé les nouvelles du soir.
Et entendre Robert Gillet dire qu’il pardonnait à la jeune fille m’a donné des frissons dans le dos. Quand le coupable joue le rôle de la victime. Pauvre petite bête, il faut le prendre en pitié, il a couché avec une adolescente!
Et entendre qu’il a purgé sa peine alors qu’il n’a fait que 40h de travaux communautaires…
Un travailleur communautaire disait justement cette semaine: « Ça fait trente ans que je suis dans le domaine communautaire, pouvez-vous bien me dire quel crime atroce j’ai commis? »
Quelle image laissons-nous à nos jeunes? « N’allez pas porter plainte, votre vie en sera détruite pendant que le coupable se promènera librement… » ou encore mieux: « Allez-y, commettez des crimes, les conséquences ne seront pas très grandes, vous pourrez reprendre rapidement votre vie. »
En terminant, est-ce que la prostitution deviendra normale la nuit où cette jeune fille atteindra ses dix-huit ans?
Demandez à Nelly Arcan! Ou encore mieux, lisez Putain. Vous comprendrez…
Oui, les médias semblent vouloir parler bien plus du physique de Nelly Arcan et de son passé sulfureux que de son livre. Mais avouons que la demoiselle l’a tout de même bien cherché ! L’avez-vous vu sur la couverture de Voir récemment ? Ne pensez-vous pas franchement qu’en posant dans une pose qui n’a rien de littéraire, Nelly savait fort bien que les lecteurs réagiraient davantage sur sa photo que sur son livre que la majorité d’entre nous ne liront pas ?
Nelly est provocante. C’est ce qui a attiré le public rapidement vers elle. Si elle avait l’apparence d’une nonne et que l’action de son premier bouquin s’était située dans un couvent, nul doute qu’elle ne serait jamais sortie de l’ombre. Mais Nelly a joué de son physique, a entretenu le mystère sur son passé d’escorte pour mousser la vente de ses livres. À elle maintenant d’en accepter les conséquences et de supporter qu’on ait d’elle cette image tout au long de sa carrière !
De plus, Nelly semble prendre un peu les gens pour des pignoufs… Ainsi, dans ses entrevues en France, elle laissait clairement comprendre que Putain était l’histoire de sa vie, alors qu’au Québec, elle préfère laisser croire le contraire. L’explication se trouverait dans le fait qu’elle ne veut pas blesser ses proches… Pourtant, une femme intelligente comme elle ne peut pas ignorer que TV5 est diffusé ici et peut donc être vu de ces personnes qu’elle dit vouloir protéger. Alors ? Adapte-t-elle son discours en fonction du peuple qu’elle veut séduire ?
D’autre part, vous ne ferez pas acte de contrition avec l’ensemble des lecteurs de Voir ! Non, je n’ai pas écouté Gillet mardi. Je ne l’ai d’ailleurs jamais écouté avant la fameuse affaire, et je n’ai nulle intention de le faire maintenant. Il semble, malgré ce que vous pensez, que l’ensemble de la population québécoise ne soit pas composé de voyeurs sans morale…
Nelly Arcan c’est pas la réincarnation d’Émile Nelligan. Voir la mettait en première page il y a pas longtemps, c’est une belle jeune femme, très maquillée, blonde, robe noire à bretelles spaguettis, soutien-gorge ou sylicone, faudrait toucher… Si j’amenais une femme semblable à dîner chez mes parents, ma mère distraite manquerait sa recette et mon père me demanderait si çà coûte ben cher de sortir avec une actrice. Hé oui les femmes de tous les âges se dénudent de plus en plus, le nombril, les cuisses, maquillage ombragé dans un fausse craque des seins, quand elles se penchent (certaines) on voie la craque des fesses, çà donne le goût de jouer au plombier et de se faire siffonner le boyau. La discrétion attire le respect, on rit des petites grosses en coton ouetté à loup, mais quand elles décident d’être à la mode et de porter des jeans à taille basse, c’est encore bien plus drôle, c’est à croire que le monde ne se regarde pas dans le miroir avant de sortir. Bientôt à la télé, le mariage va être ridiculisé dans un reality show de consommation, tout sera sur l’écran, même l’échange des voeux, la noce, le voyage de rêve, alors que dans la vraie réalité il y a de moins en moins de couples qui se marient, d’abord ils ne vivent aucune spiritualité, leur parents sont divorcés et çà coûte tellement cher qu’ils n’en ont pas les moyens ou ils s’endettent pour trois-quatre ans, le temps de brûler la flamme de l’amour et de retarder aux calendres grecques l’idée de faire un enfant. Le sexe c’est comme le pied à cul, plus on s’en sert, plus il faut changer de rouleau, les premières expériences sexuelles normalement vécues à 16-17 ans commencent au primaire et se prolongent durant vingt-cinq ans . Arrive le démon du midi et la ménopause, ou bien on saute la clôture ou bien on veut plus rien savoir du baisage, alors il y en a une bonne gang qui change de bord, placard ou pas. Et à bien y penser Putain et Folle, pour le portrait de société, je vais les lire , les mains libres.
Il y a ce certain je ne sais quoi qui transpire ici, David Desjardins voudrait il voler au secours de la séduisante Nelly ? Le naufrage littéraire peut il être évité ? Celle qui aura pris les gens pour des cons avec son premier volume a t’elle trouver son sauveur. Aux trois questions la réponse demeure la même, non, non et non.
J’ai aussi volé quelques chapîtres à ce volume à mon Renaud Bray de prédilection et désolé David mais la pseudo-écrivaine de « Putain » demeure la même, totalement inchangée dans le contenu. Tu nous parles ici d’une terrifiante justesse sur l’état du couple, faudrait vraiment posséder un QI de 93 pour devoir lire le tout afin de le confirmer.
La lecture ne réside que rarement dans l’énoncé de vérités, elle réside habituellement dans l’imaginaire. Elle réside non seulement dans l’imaginaire mais bien dans le scénario de celui-ci, l’effet Arcan est malheureusement dépassé. Les mots sont durs mais ils sont justes, ils sont malheureusement directement proportionel à l’oeuvre.
Nelly Arcan n’est pas Victor Hugo, Dumas ou Montesquieu. Elle n’apporte rien de nouveau sous le ciel littéraire, La reine margot peut dormir en paix.
Arcan c’est pas seulement du passé, elle est dépassée. Fini le temps ou la simplicité littéraire était récompensée. Le lecteur d’aujourd’hui ne s’abaisse plus à la simplicité écrite.
Meilleure chance la prochaine fois, si jamais celle-ci se présente.
Sans vouloir questionner les choix de Nelly Arcan ni en tant que romancière, ni en tant qu’humain, puisque ceux-ci ne concernent finalement qu’elles-mêmes, je trouve qu’il y a maldonne quand les chnoniques qui la concernent sont sous la rubrique de l’actualité plutôt que sous celle de la littérature. Ce faisant, on la dessert autant qu’elle se piège elle-même. En passant à des émissions où soi-disant tout le monde en parle et où elle se fait rabrouer pour son accent, à des manchettes qui la font voir pour que tout le monde fasse de même, elle finit par être perçue de cette façon, comme quelqu’un qui ne recherche que la publicité. Elle en vient à ne plus être perçue comme ce qu’elle est d’abord, une auteure, une littéraire. Ne pas la commenter au-travers de l’actualité ne signifie pas qu’on veuille reléguer la littérature dans la section des phénomènes qui ne concernent en rien la société. Le mal que je me donne dans mes commentaires pour tenter de monter que la littérature, et plus généralement l’art, entretiennent des rapports certains avec la société montre bien que je suis convaincu du contraire. Mais je demeure convaincu par contre que la littérature demeure un phénomène spécifique, qui obéit à ses propres règles et que le fait qu’elle ait un sens second ne la réduit nullement à n’être que cela. Or il se trouve que le traitement de la littérature par l’actualité la réduit à n’être qu’un phénomène second et qu’il dessert Nelly Arcand qui disparait du même coup du paysage médiatique littéraire. De la publicité, elle en a déjà reçue beaucoup, peut-être même un peu trop, et c’est maintenant à ses oeuvres et non à ses frasques qu’il faut la juger. Sa renommée ne sera peut-être pas aussi fulgurante, mais au moins, elle a des chances de durer plus longtemps.
Nelly Arcan ne fait pas encore partie de ma table de chevet. J’hésite et j’hésite depuis la sortie de son premier roman !! J’apprécie en général davantage un auteur quand il n’y a pas d’approche médiatisée autour de lui. Je suis certainement mal conçue mais c’est plus fort que moi les mouvements de foule me font reculer en tant que lecteur. Deux exemples me viennent à l’esprit: Alexandre Jardin et Stéphane Bourguignon. J’appréciais ces auteurs lorsqu’il était dans l’ombre et que presque personne ne les avait lu. Je n’avais aucune idée de leur physique, de leurs vies mais mon contact privilégié avec leurs oeuvres suffisait amplement.
Je trouve que tout ce battage médiatique autour de la sortie d’un livre n’est pas nécessaire. Le plaisir de la lecture repose avant tout sur le contact entre l’auteur et le lecteur. L’approche médiatisée génère souvent l’action qu’il faut à tout prix lire ce livre parce que c’est le momentum. Nelly Arcan m’intéresse en tant qu’auteur au plus haut point. Je vais peut-être la lire prochainement mais ce sera par choix et non par pression collective. Que Nelly Arcan soit belle ou laide m’importe peu ! C’est son écriture qui fera toute la différence !!
Tous les sujets pervers qui sont mentionnés dans cette chronique, que ce soit la porno, et tous les dérivés du sexe, le culte de l’apparence, la drogue et la séduction instantanée sont le résultats d’une société qui en effet est malade, voire décadente.
Dans la communauté asceptisée nord-américaine et occidentale, le fantasme prend sa place dans le quotidien de plusieurs individus dont la vie monotone exaspère, c’est la voie d’échappement prévilégiée de la plupart des exclus. Plus rien dans le réel les stimule autant que la fantaisie de la porno, et des paradis artificiels. C’est le propre du fantasme, aider à exorciser un monde intriguant, stimulant sans être de véritable désir.
Et ces fantasmes étant tellement de plus en plus cultivé par internet, la publicité et j’en passe, que la réalité en vient à échapper à plusieurs. Vue de la haute voltige du rêve, les relations amoureuses et ou familiales deviennent banales, et plus rien ne tient, les relations de couple et les relations humaines en général sont de plus en plus éphémères.
Ainsi donc, si on se regarde d’un peu plus près, on ne peut que constater qu’une société comme la nôtre produit des exclus. La prostitution par exemple est un bon indicateur d’un dysfonctionnement social, n’étant pas un mal nécessaire comme certains aiment bien le rappeler mais un un mal de société. Se prostituer, c’est être à la limite de ce qu’on peut offrir pour survivre…
Et en bout de chaine, ultimement, la prostitution deviendra la manière que prendra les plus désespérés pour réaliser leurs fantasmes.
Avec des noms comme Nelly Arcan ou Robert Gillet, on peut dire que les histoires de cul sont à l’ordre du jour.
Pour ma part la cause Nelly Arcan ne m’intérresse pas le moins du monde, je n’ai pas lu Putain, ni Folle et je ne vois pas l’intérêt de les lire. Il y a une panoplie de bon livre à lire sur cette terre et ma curiosité n’ira pas jusque-là.
Cette Nelly doit avoir beaucoup d’importance puisque l’on peut la voir partout, on est entrain de l’élever sur un piedestal.
Quand à l’autre histoire de cul qui nous touche de plus près, l’histoire Gillet , à 7 heures ce mardi-là, je faisais comme d’habitude, j’écoutais mon » gourou « préféré JEFF FILLION.
Bien le bonjour,
non ce n’est pas parce que ça vous intéresse, la petite vie des autres, la télé-réalité et la radio poubelle que ça intéresse tout le monde. Moi et bien d’autre monde que je connais plus ou moins n’ont rien à glander de ce qui se passe entre les annonceurs de la radio à Québec pour la simple et bonne raison qu’on a autre chose de plus intéresasnt à faire comme dormir par exemple. Je ne suis pas trop la nouvelle mode de la télé car ça m’ennuit profondément, lorsque j’écoute la radio c’est pour la musique simplement et je continuerai de lire des choses instructives et\ ou intéressantes si celui ou celle qui écrit ne se prend pas pour le nombril du monde et pense que ce qui l’intéresse soit si divertissant qu’on fasse tous comme lui. Il y a des gens qui font autre chose que de futiles choses banales et ça les amuse en plus. Merci de votre attention,
Je n’ai pas eu la chance de lire son dernier roman, pas plus que son premier d’ailleurs. J’en ai entendu parler autant que tout le monde pourtant et tout ce que j’en sais, c’est qu’il a été écrit pas une jolie jeune femme et que ça parle de sexe dans un langage assez cru. Oui, ce sont les deux seules choses qu’il m’a été possible d’apprendre de ces romans.
La question pour moi n’est pas de savoir si oui ou non les romans de cette auteure ont une quelconque valeure littéraire. Pourquoi? Tout simplement parce que ce débat est totalement insipide car en dehors des extrêmes que sont les romans Arlequins et les grands écrivains ayant traversés les siècles, tout est une question de perspective. Une chose est cependant certaine: ces livres doivent être plus que tu « sexe crue ». Il y a forcément quelque chose à en sortir, ça c’est officiel. Je doute beaucoup que son écriture soit aussi simpliste que certaines personnes l’affirment et je doute aussi beaucoup que sa réputation internationalle soit uniquement dû à ses formes.
Par ailleurs, ne jugez surtout pas un roman d’après sa couverture médiatique. Il n’y a rien de plus snob à mon avis de se dire « C’est populaire, donc forcément mauvais », et il en va de même de la musique, des films et de toute forme d’art. Notez que se dire « C’est populaire, donc c’est forcément bon » ce n’est pas mieux, mais par pitié lisez avant de vous faire une opinion!
Pour l’instant je n’ai pas d’opinion sur ce livre que je n’ai pas lu. Mais mon opinion sur sa couverture médiatique est très claire: elle a été faite de façon pitoyable et Nelly Arcan n’est maintenant pas perçue comme étant grand chose de plus qu’une « Putain », et ça c’est franchement dommage. Mais plus dommage encore: Elle n’est pas la première à qui s’est arrivé, et elle n’est pas la dernière non plus.
Vous savez quoi? Je n’ai jamais lu Nelly Arcan. J’ai tout juste vu sa binette à la une de Voir et j’en ai entendu parler ici et là. Assez pour piquer ma curiosité? Pas encore, enfin pas encore assez. Mais au rythme où les critiques se succèdent, il faudra bien que j’ailles y jeter un oeil. Je suis si curieux.
Mais le fait qu’elle aborde le sexe-consommation, qu’elle touche au couple éclaté, qu’elle plonge ses grands yeux dans notre société, ne sont pas les véritables déclancheurs de cette envie que je sens naître en moi.
Je la lirai parce qu’elle écrit. Et c’est de ça que personne ne parle. Elle est belle? C’est pas mon genre mais…Elle est sexy? Bon, c’est quand même pas la seule…Elle parle de cul, de porno? Non mais tous les jeunes auteurs le font aujourd’hui, c’est la mode. Alors quoi? Dites-moi, elle écrit comment?
C’est quand même assez représentatif de l’état de nos critiques littéraires. On parle de tout sauf de littérature… T’as vu sa gueule? Non mais quel corps…Je verrais assez bien ce genre de commentaire dans ELLE QUÉBEC mais de grâce, dans des pages supposément consacrées aux lettres, là je décroche.
On s’en fout de sa tronche et de son cul…Enfin pas tout à fait mais vous me comprenez. C’est de ses mots que je veux qu’on me parle. C’est drôle parce que quand un bon auteur sort un bon bouquin, généralement les extraits fusent pour donner le goût d’en lire davantage. Ici, c’est le silence complet sauf pour parler de la demoiselle. Rien sur les mots qui sont sensés être la matière première de son livre.
C’est ce qui me fait douter. Mais je sais bien que je finirai par lire ses mots…Vous en parlerai-je? Seulement si vous êtes gentils.
Robert Gilet est de retour? … Ha! J’ai cru vaguement en entendre parler… Peut-être aussi que j’ai fait semblant de ne pas entendre….Inconsciemment….écoeurée de ce monde de médias manipulateurs et surtout, ce qui est le plus honteux, de médias destructeurs et diviseurs. Les faux débats se multiplient et se perpétuent; on se croit interpellé, mais finalement qu’à-t-on à dire? Et quel intérêt, puisque de toutes façons on ne pose même pas les bonnes questions!
Robert Gilet! Je m’en crisse tu qui soit honnête ou pas…Et les cotes d’écoute et tout et tout….Vous le peuple, aurez le droit de choisir de son sort! Du pain et des jeux qu’ils disaient…
En sommes-nous vraiment rendus là? Ils croient nous étourdir à grands coups de Robert Gilet reviendra-ti, de voyez Michèle Richard refaire surface, et d’invitation à voter pour le prochaine Wilfred. TV de cul . TV de merde. D’emmerdeur. D’empêcheur de vivre. Défendu de penser. Correctement. Librement. Sainement. Constructivement.
Ils pensent nous étourdir, les journaux, les revues, les sujets chauds de l’heure, qu’on peut analyser sous tous les angles… bla bla bla.
Mais ma tête est encore capable de raisonner, et je refuse de tergiverser sur des sujets inventés et boostés aux hormones scandaleux pour me payer le luxe du silence. Turn off.
Je ne comprends vraiment pas les lecteurs de Nelly Arcan qui ne cessent de se pamer devant cette petite auteure blonde et sexy. Mis à part son look, je ne vois vraiment pas ce qu’elle a de spécial! J’ai commencé à lire Nelly Arcan, Putain et je me suis tellement ennuyée que je n,ai pu finir ce livre, ce qui est rare chez une personne qui adore lire d’ordinaire! Elle est vulgaire, platonique, répétitive et ennuyante! Ce sont probablement les 10 dollars que j’aurais dû ne pas dépenser dans ma vie! Quelle perte de temps et d’argent! Et voilà qu’elle nous revient avec un autre petit roman pauvre de style et nous devrions peut-être avoir pitié d’elle avec ça! PFFFF Quelle perte de temps!
J’ai vu Nelly à tout le monde en parle et je crois que cette fille est brillante ! Elle s’est fabriqué une personnalité d’auteure qui lui permet d’écrire à sa guise. Nouveau nom, nouvel accent et expérience d’escorte et voilà… elle est prête à conquérir le monde littéraire. Je vais lire son roman au plus tôt car je suis fort intrigué… Elle a réussi… je dois la lire ! Bravo Nelly et continue !
Ce texte me permet de réagir face à la pauvreté médiatique de la littérature en général. En fait, au contraire de beaucoup d’autres, Nelly Arcan a la chance d’être de toutes les tribunes… le sexe est à la mode et parler de porno, c’est in!
Oui, elle écrit bien, c’est vrai, mais il est faux de dire qu’elle manquede publicité pour son contenu littéraire… en faisant la promotion du contenant, on achète forcément ce qu’il y a dedans! Elle doit avoir au moins 100 fois plus d’exposure que 99% des auteurs!
Elle est allée à toutes les émissions possibles et impossibles, et vous dites «qu’au final, on a presque complètement évacué l’essentiel» de son second roman. Si elle n’avait pas voulu cela, elle aurait appelé son premier roman Péripatéticienne et personne n’en aurait parlé! La controverse vend vous vous prenez à avoir honte… j’ai lu des dizaines de critiques de positives… comme des milliers d’autres auteurs, pourtant c’est elle qui vend!
Je prendrais n’importe quand toute cette publicité de surface… le fond, les lecteurs le découvriront.
C’est un bon livre, car sans un bon texte, elle n’aurait pu être dans toutes ces émissions. Sûrement que le cul de l’auteure et celui dans le livre ne nuisent pas… mais je ne suis pas d’accord que cette auteure n’a pas eu assez de critique… on en a assez parlé pour la rendre millionnaire… prenez la chance que vous avez de pouvoir écrire sur une page complète dans un journal pour encenser un autre auteur que celle qui est partout!
Quand tu parles littérature, on te pose des questions de littérature. Quand tu parles de cul et qu’en plus, tu le montres, on te parle de ton cul.
Le problème, c’est les journalistes ou ce qui est montré aux journalistes ?
On est tous au courant que Nelly Arcan a sorti un nouveau roman. Si l’engouement n’est pas celui que certains espéraient, c’est peut-être que la stratégie marketing n’est pas bonne ou qu’on ne veut tout simplement pas le lire ce livre.
Habillée et maquillée comme elle est, avec en plus une attitude qui ne vaut pas vraiment la peine d’être commentée, il ne faudrait pas se plaindre si seulement les experts en littératures achètent. Les autres, qui lisent des classiques à l’occasion, quelques nouveautés sur des sujets qui les touchent, ne se risqueront pas a dépenser 20 $.
À voir Nelly Arcan, on pourrait croire qu’elle fait dans la porno. Et c’est probablement ce que plusieurs pensent. En la voyant en entrevue, les interviewers, souvent des hommes, lui posent des questions stupides, qui aboutissent évidemment des réponses stupides.
Si Nelly Arcan pouvait prouver qu’elle est cultivée et intelligente, j’aurais moins peur de dépenser mon 20 $ pour elle. Mais comme je suis cheap, je vais acheter une valeur sûre comme Tolstoï.