Pour certains, j'aurais perdu le "sens de l'émerveillement". Pour d'autres, c'est mon cœur d'enfant qui ferait défaut.
Une poignée de mots désobligeants, à peine quelques centaines, à propos de tous les zozos qui se font triturer le cerveau par les faiseurs de nouvelles et se découvrent ainsi une passion tardive pour l'architecture navale, et hop, je suis un cynique. Un blasé. La vie ne doit pas être drôle tous les jours en votre compagnie, m'a même écrit l'une d'entre vous.
Bon, c'est vrai. Pas tous les jours. Le lundi et le mardi, je ne suis pas vivable. Je grogne, je peste, je tourne en rond, je fais de l'insomnie et puis je ronfle plus fort qu'à l'habitude. Mais vous, vous êtes quoi? Des Pico le clown? Des Mary Poppins?
Ça tombe mal, j'hayiis supercalifragilistiquement les clowns.
Et puisque vous n'avez pas bien compris, ce n'est pas le bateau qui m'emmerde dans cette histoire, ni que ça vous intéresse et moi pas. Ce qui me fait grincer des dents, c'est l'attention démesurée qu'on porte à toutes les bebelles du même ordre. Mais surtout, notre propension collective à prendre le vent dans nos voiles, peu importe d'où il souffle, du moment qu'on nous affirme dans les journaux, à la télé et à la radio que la direction est bonne.
Comme pour Haïti, tiens.
Je n'irai certainement pas vous dire que vous avez tort d'offrir vêtements, denrées et fric pour les sinistrés des Gonaïves. Encore moins qu'on a tort d'en parler. Bien au contraire.
Ce qui m'ennuie, c'est la ponctualité de cette générosité.
"De grâce, ne focalisons pas uniquement sur les Gonaïves. Haïti est devenu lui-même une catastrophe naturelle", écrivait Dany Laferrière samedi dernier, exposant qu'il aura fallu le spectacle de cette catastrophe monstre pour que nous nous préoccupions sérieusement d'une situation désastreuse qui s'étend par ailleurs bien au-delà des limites de la zone sinistrée par l'ouragan. À longueur d'année, depuis trop longtemps.
Encore une fois, il aura fallu un gros show médiatique pour éveiller les consciences.
Images passées en boucle du scénario catastrophe: cadavres humains et animaux gonflés, flottant sur une eau boueuse, survivants affamés, assoiffés, privés de toutes ressources, réduits au pillage des convois humanitaires, mères éplorées, orphelins larmoyants…
Comme lors du chaos entourant la fin du "règne" d'Aristide, on dépêche journalistes et chroniqueurs sur place – les mêmes! – à la recherche d'une échauffourée dans une file d'attente, interviewant ceux qui ont perdu le plus de membres de leur famille, ceux qui sont au plus bas et qui donnent le meilleur spectacle de human interest.
C'est comme ça: quand les pays meurent tranquillement, dans le silence des sécheresses et des démocraties qui tardent à naître ou clamsent à petit feu, on leur préfère de loin les gros bateaux de passage et leur luxe ostentatoire. Quand ils explosent, crèvent de faim à s'en montrer les côtes ou s'entretuent, on accourt en sauveurs de l'humanité.
Alors, je souligne, histoire que toutes les Mary Poppins ne me reviennent pas avec un insupportable chapelet de courriels bien-pensants: il est impératif de venir en aide à ce pays tristement magané par le destin, et ce, par tous les moyens possibles.
Mais cette espèce d'opportunisme de bon aloi ne m'émeut pas outre mesure. Et s'il ne me fait pas rire ni pleurer, il me rappelle plutôt l'absurde des publicités des sandales acu-massage.
Peut-être vous souvenez-vous de ces sandales de caoutchouc, objet d'une vaste campagne de pub il y a une quinzaine d'années. Des gougounes qui devaient masser les pieds avec leurs tentacules et, à l'aide d'aimants, rééquilibrer les "énergies" de notre organisme.
Eh bien, l'aide qu'on offre à Haïti ces jours-ci est exactement comme ces sandales.
Le rapport? C'est que dans un cas comme dans l'autre, le peu d'argent ou d'intérêt qu'on y "investit" a l'effet d'un placebo.
Le premier sur nos rhumatismes. Le second sur nos consciences.
Et peu importe les effets réels, le long terme, ce qui compte, c'est de se sentir soulagé, non?
Le problème avec l’information, c’est qu’aujourd’hui les gens n’ont tellement plus confiance en elle que si ils avaient parlés d’Haïti avant, on les auraient accusés de créer de toute pièce un intérêt pour ce pays dans le but de parraître plus « humain » que la compétition. Encore une fois, on les aurait traités d’opportunistes. Pourtant, si on veut que les gens entendent parler de ce qui se passe à Haïti, c’est impératif de passer par les médias sinon personne ne peut en entendre parler! Peut-être ici TVA, TQS et les autres ont vus une bonne occasion de faire la piastre en ayant l’air bien bien concerné par les problèmes d’Haïti, mais il ne faut quand même pas leur en vouloir trop parce qu’on leur aurait reproché de toute façon.
Au moins là, leur opportunisme aide des gens qui en ont grandement besoin. C’est aux Haïtiens qu’il faut penser aujourd’hui, aussi aux Tibétains, aux Algériens, aux Éthiopiens, aux Irakiens, à tout ces gens qui en ont besoin. Que les médias en parlent ou non…
C’est drôle parce que moi non plus, la situation en Haïti ne m’émeut pas…
Comme si il fallait un ouragan pour se rendre compte que ça allait crissement mal là-bas…
Pas besoin d’être branché sur l’international à longueur d’année pour savoir que la planète est sans dessus-dessous. À chaque semaine, j’ai droit au résumé des lectures de ma blonde qui versent dans le médiéval ou pas très loin de cette époque, un peu partout en Europe etc…
Et je me suis rapidement rendu compte que ça toujours mal été comme aujourd’hui…nous pensons que c’est exceptionnel ce qui se passe?
On est carrément à côté de la track…donc, si ça va mal partout ailleurs…il se pourrait que ça soit pareil ici…et effectivement ça l’est!
Donc, je concentre mes efforts dans ma cour…si tout le monde faisait pareil…on aurait un monde plus meilleur…
Et « fuck » la conscience!
Ici on critique les médias d’être opportuniste, d’être conscient d’un problème urgent mais pas d’un autre, d’en faire un peu pour Haiti mais pas assez, alors quoi???
Qu’est-ce qu’on doit faire de plus? Que faire de différent? Comment aider toute la planète à se remettre sur pied?
Les médias ont été très importants, voire cruciaux, dans la présentation et la mobilisation d’aide pour les gens d’Haiti. Sans les médias, nous ne saurions pas l’amplitude du problème humanitaire dans ce petit pays, sans les médias nous n’aurions pas d’idée à savoir comment aider ces gens.
C’est vrai, il y a des millions, plusieurs centaines de millions de gens mourants, malades, pauvres, torturés et dans le trou dans notre monde, et de s’occuper d’un cas n’aidera certainement pas les conflits du monde, mais, merde, c’est un début.
Haiti a besoin de notre aide, maintenant!
Devons-nous nous sentir mal d’aider un peuple a se relever? Non!
Ce que nous devrions déplorer c’est le peu d’aide qu’apportent bien d’autres nations à cette île. Déplorer que les États-Unis sont obsédés avec vouloir s’implanter en Irak, question de
protéger leurs intérêts, en y dépensant 300 000000$ par semaine en aide millitaire et stratégique, sans avoir le moindre souci de ce qui se passe à quelques kilomêtre de ses terres.
J’ai fait un sondage avec des gens aux États-Unis, et l’aide qu’elle apporte à la nation d’Haiti, et la réponse qui en ait ressortie est que Haiti n’est pas assez importante, politiquement, en d’autres termes, qu’elle n’a pas d’intérêts à apporter aux États-Unis.
Cette réponse outrageuse démontre un énorme laxisme et un je-m’en-foutisme de la part de la plus grande puissance économique du monde. Nous devons donc faire tout en notre possible pour remplir le gouffre que laisse celui de l’absence d’aide de Washington.
Ne dénonçons pas l’aide fait pour Haiti, car ce qui se passe là, se passera ailleur et pour pas perdre notre monde, nous devons tout faire pour le sauver.
Vous avez parfaitement raison au sujet de Haiti.
Toutes ces images en cascade,sur tous les canaux de TV, et, toutes ces photos dans les journaux sont là pour nous rappeler l’horreur et l’ampleur du désastre et la profondeur de la misère du peuple haitien.
Ainsi, pour soulager notre conscience, nous sommes fiers d’offrir de l’argent, des vêtements et des médicaments aux sinistrés en espérant que ces images de la grande misère ne nous empêchent pas de manger notre gros steak et, de porter le dernier jean à la mode.
Comme individu, nous nous sentons démunis devant l’ampleur d’un tel drame humain que subit ce peuple, et, c’est en collaborant à ces grandes cueillettes que nousvoulons et croyons apporter un peu de soulagement à ces gens. Nous ne pensons pas régler tous leurs problèmes, loin de là.
Merci à tous ceux qui participent par leurs dons ou par leur bénévolat à cette campagne pour le peuple haitien.
Effectivement la navigation sera à nouveau en tête de liste de la nouvelle (télé, radio journaux etc.). J’ose espérer qu’il n’y aura pas autant de gens et de voiture sur l’autouroute Dufferin que la dernière fois. Mauvaise expérience sur l’autouroute et où était les policiers? Les grands feux Loto Québec attire bien plus les patrouilles de la Sureté du Québec que les chaloupes noires et blanches. Croyez-vous que la population de Québec sera un peu plus indifférent lors de son retour le 4 octobre? Il ne faut pas trop manqué d’émission de Virginie, car se sera difficile de s’y retrouver! Boffff…
C’est encore une fois beaucoup de médiatisation sur le sujet. Les problèmes de ce peuple sont présent depuis bien des années (ou siècle). C’est un peuple exploité par un gouvernement dictatorial.
Bien entendu il faut beaucoup plus que des gougounes neuves pour remettre en marche ce pays. Actuellement il est primordial de donner et de tourner son attention vers ce peuple au désespoir (vêtement, nourriture, médicament) c’est urgent. Pourtant une bien petite guérison des blesures que la tornade a laissé sur son passage. Il faudra aller de l’avant pour sauver ce peuple. Il faut y insérer une démocratie au P.C. et il semblerait qu’il y a un organisme pour s’occuper de démarrer un tel projet d’envergure pour ce pays est l’O.N.U.
En terminant je souhaite tout de même que les gens se tourneront vers cette nation à propos de la générosité et qu’il mettre de côté le voyeurisme sur l’oppulence des gens à bord des chaloupes noires et blanches.
Nous avons un gros problème depuis déjà quelques millions d’année, on respire. Quand Plume parle de la bêtise humaine, il ne s’imagine pas à quel point il a raison.
Est-ce que vous savez que nous sommes une belle gang de sans génie à la recherche de divertissement bon marché? Pour vous, petites madames et petits monsieurs qui sont bouleversés par la catastrophe qui est arrivée, saviez-vous qu’il y a peine 20 ans on fusillait des haitiens sur la place publique pour des raisons à peu près pas valables??? Qu’est-ce qui vous fait réagir aujourd’hui, de voir des misérables, du pauvre monde mourir de faim à cause d’une tempête….ILS ONT TOUJOURS MANQUÉ DE NOURRITURE!!! Il est un peu temps de se réveiller vous ne trouvez pas!!!
Ça fait des centaines d’années qu’on se pose comme question, où est-ce que notre monde s’en va??? Y’en a pas un « esti » , ou a peu près pas qui a levé le petit doigt.
Haaaaaaa, Haiti, Haiti, Haiti…demain…haaaaaa la Bosnie, la Bosnie, la Bosnie, après demain ça sera quoi…haaaaaaa, le Québec…le Québec…le Québec.
David Desjardins n’a jamais si bien dit: « Encore une fois, il aura fallu un gros show médiatique pour éveiller les consciences. »
Et oui, on est aveugle nous le peuple, on ne sait rien, on ne veut rien savoir, on veut se le faire dire, on veut se faire rassurer, on veut se sentir bien, et non pas se préoccupé du malheur des autres, et si pour ça il faut que je sorte 10$ de mes poches, et bien allons-y, l’argent achète autant le silence que la paix…votre sainte paix.
Au fil des ans, la misère est devenue un spectacle. Et comme ces images que l’on nous montre sont de plus en plus violentes, elles finissent par ne plus nous émouvoir. Il faut donc monter la dose pour avoir un « buzz » qui en vaut la peine. Les médias l’ont bien compris et nous servent, avec une régularité d’horloge suisse, des images qui, il y a seulement cinq ou six ans, auraient été inmontrables. Yvon l’a dit: « On veut pas le sawouaire, on veut le wouaire! » Et c’est ce qui se passe avec Haiti, la saveur du mois au McDo de la misère, avec son cortège d’employés du mois comme Claude Charron, de TVA. Sa mission: nous « saouler le dedans de pathétique » en nous montrant le plus de désespoir possible assorti de larmes et de morve, histoire de nous arracher non pas de la compassion, mais de la pitié, bien tiède et bien gluante. Un beau jour, on cesse de parler d’Haïti (ou de l’Iraq, de l’Afganistan, du Rwanda ou du Burundi) parce que nous sommes tannés de voir les mêmes faces pleurer leur détresse. Ayez confiance en la nature humaine, brave gens! L’écrapou est comme l’hydroélectrécité: renouvelable à souhait.
C’est extrêmement grave ce qui se passe présentement en Haïti, mais franchement faut pas s’imaginer que tout allait pour le mieux avanrt le passage de l’ouragan. Franchement on en parle depuis des années, des troupes de l’Armée Canadienne ont été déployées là-bas à plusieurs reprises et tous ceux qui revenaient disaient à quel point c’est misérable, triste, pauvre. Vous vous imaginer, ici un ouragan basserait, nos maisons sont beaucoup plus résistante, nous avons plus de ressources et nous serions quand même touché et tout seraient revagés. Et eux là -bas en Haïti, les maisons sont de piètre qualité, l’argent y’en a pas, le peuple est sans aucun doute pauvre, affamé, assoifé etc. Mais là tout d’un coup tout le monde s’y intéresse parce que plusieurs journalisme sont sur les lieux, montrent ce que l’ouragan a fait comme ravage, montrent des corps qui flotte dans une eaux des plus dégeulasse. Coup donc ça date pas d’hier qu’ils sont dans la misère…. Alors arrêtons donc de faire nos sauveurs et réagissons donc pour que ça s’arrange une fois pour toute. Y’a pas juste aujourd’hui que ça va mal, ça fait un bout!
Vous poussez un gros coup de gueule, et vous avez bien raison ! D’abord, ça défoule… Je sens dans votre texte une rage que vous avez dû accumuler au fur et à mesure que les courriels incendiaires rentraient. Mais que voulez-vous, cher David, c’est comme ça quand on est un personnage public ! Il y en a qui vous vénèrent simplement parce que vos textes sont publiés dans un journal, peu importe ce que vous écrivez. D’autres qui se font un malin plaisir de vous taper sur la tronche parce que vous êtes un personnage public dont les textes sont publiés dans un journal, ce qui les emmerdent parce que ça les rend jaloux. Et il y a les vierges offensées qui vous tapent sur les doigts dès que vous n’êtes pas politiquement correct.
Cette semaine, vous ne l’êtes pas, et je vous en remercie ! Moi aussi, j’en ai mon casque de ces images qu’on nous passe en boucle pour éveiller nos consciences de petits citadins riches quand d’autres crèvent de faim. Bien sûr que Haïti a besoin qu’on lui vienne en aide, mais il y a une multitude d’endroits sur la planète qui ont autant besoin de notre générosité ou de notre attention mais dont tout le monde se fout ! Pourquoi ? Parce que ça ne passe pas à la télé !
Si j’ose dire que je n’ai rien donné pour Haïti, on me regardera de travers. On se foutra totalement de savoir que je préfère parrainer un enfant pauvre qui vit en Inde et pour lequel je verse de l’argent tous les mois plutôt que de donner ma maigre contribution à une levée de fonds pour un pays dont plus personne ne se préoccupera quand les médias passeront à autre chose.
Préparez-vous bien, David ! Vous allez en recevoir des messages de moutons qui ne savent pas lire entre les lignes et vous traiteront d’égoïste indifférent à ce qui se passe en Haïti. Mais vous en avez l’habitude, non ?
C’est malheureux mais c’est vrai que pour pousser les gens à vouloir vous aider si vous êtes dans un autre pays, vous devez avoir des images horribles à montrer et la pitié du monde entier se fera ressentir quelques jours mais les gens oublieront rapidement. C’est comme cela que cela fonctionne, les gens se soucient de leurs petits problèmes et les voient toujours plus énormes. Les gens sont égoïstes et ils oublient rapidement les images chocs que els médias montrent pour remonter leurs nombres d’auditeurs. On veut toujours plus de sensationnalisme pour satisfaire un public à l’image de la société individualiste dans laquelle il vit.
La société a besoin de voir pour croire et voir….pas n’importe quoi. Des horreurs en direct, des famines en direct, des enfants morts en direct sinon? sinon quoi? sinon rien de ce qu’ils peuvent imaginer seulement n’existe. L’individualité qui prédomine dans notre monde éteint tout sentiments, sauf quelques uns qui ne peuvent ressurgir que par moments, afin d’éteindre une culpabilité naissante!!!
Et afin de prouver cet état de fait…manteaux d’hiver…denrées périssables…boîtes de conserves impossibles à ouvrir (sauf dans nos pays industrialisés) et nombres d’effets qui ont été catapultés dans les sacs vites faits car il fallait à tout pris éteindre et vite, le feu de cette culpabilité trop emmerdante!!!!
En fait, guidés par la compassion et la compréhension, les gestes auraient le goût d’une intelligence du coeur souhaitable pour tous, mais malheureusement assez rare!
Sûrement que, si quelqu’un pouvait anéantir la misère humaine,
tout le monde l’appuierait. La problème de l’ humanité se multipliant quotidiennement , comme les enfants naissent, il est plus difficile, même utopique de croire pouvoir la contrer pour de bon,.
À voir tous les bateaux qui coulent autour de nous,
il faut s’ouvrir aussi à de grandes choses,
la vie offre de grandes choses également.
Sommes-nous superficiels? Seul chacun de nous peut y répondre.
Chose certaine, trop de noir peut affecter l’humeur, voir même provoquer la dépression. La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, on comprend la fuite vers un monde superficiel et de consommation, notre société pouvant se le permettre heureusement.
Le problème apparaît lorsque, la superficialité génère l’absence de valeurs humaines. Quand la vie n’a plus de sens, on dérape.
Bien d’accord avec la vie, avant toute chose,
mais la vie étant toute chose, il est parfois difficile de s’y retrouver.
Haïti a vraiment besoin d’aide, le chaos et la corruption semblent régner
comme à l’époque médiévale. Les bons politiciens ne semblent pas affluer dans ce pays, je leur souhaite donc le meilleur du monde.
Comme le bon peuple ne change pas . Il est jaloux et envieux de tous ces gens riches et célèbres du vaste monde qui ont la très grande chance de voyager sur ce gros , très gros et beau bateau . Que voulez vous , le bon peuple aime la télé réalité . Il n’a qu’Occupation Double à se mettre sous la dent en attendant ces 5 couples qui veulent se marier . Mais il y a aussi la télé réalité d’ailleurs qui le passionne . Ces images de convois en feu en Irak , ces images d’autobus explosés en Israel et pour finir le dernier en liste : Les Gonaïves en direct . Je dois donner entièrement raison à Danny Laferrière quand il nous dit que le drame de tous les jours ce n’est pas juste les Gonaïves mais tout Haiti . Comment survivre avec moins de $ 400 par année ? Comment vivre dans un des pays les plus pauvre de la planète ?
Oui le bon peuple du Québec est généreux . On le sait depuis toujours . Il doit cependant avoir une cause à justifier et nos journalistes sont justement là pour nous montrer les pires choses pour faire réagir notre portefeuille . Comment ne pas résister quand cette femme raconte qu’elle avait tellement d’enfants qu’elle n’a pas eu le temps de les sauver tous ou de cet homme qui veut reconstruire sa maison et qui vit sur son toît . C’était beau de voir ces gens à Montréal en train de trier tous ces vêtements mais comme ce journaliste je me demandais pourquoi des gens ont donné des manteaux de fourrure ?
Oui il faut aider ces pauvres sinistrés à s’en sortir mais il faudra aussi aider tout ce peuple qui vit dans notre hémisphère à accéder au minimum vital .
Merci de démêler ce que je ressens face à ce cirque et de prendre le temps de l’expliquer mieux que je ne saurai jamais le faire.
J’ai fortement réagi à ta chronique de la semaine dernière car il m’apparaît tellement (mais oh tellement) bêbête de suivre le troupeau et de ne regarder que ce qu’on veut bien qu’on regarde que ça m’en donne mal au coeur. Comme toi, je crois que la crise qui se vit à Haïti est tragique mais ce n’est pas parce qu’on m’étampe des images de misère dans les rétines que je vais donner.
Si Haïti me préoccupait VRAIMENT, j’aurais donné bien avant et si je donnais maintenant c’est parce-que j’aurais écouté, recherché, analysé, discuté et décidé de le faire.
C’est pas en traitant juste les urgences qu’on arrive à prévenir le feu et ce n’est certaiment pas en ne me nourrissant que des idées des médias que je vais me faire les miennes !!!
J’en ai plus qu’assez que la télévision nous bourre de cochonneries sans arrêt. Je compatis au malheur des Haïtiens, mais de voir toutes les images à nous faire brailler qu’ils nous shootent… C’est assez ! Chez nous aussi ça va mal, et de plus en plus ! On passe pour des humains cruels quand on ne sort pas une cenne de nos poches pour aider les pays plus pauvres que le nôtre… Ça commence à faire dur chez nous, vous savez ! Surtout quand le malheur des Haïtiens fait le bonheur des artistes, comme un certain Luck Mervil qui se sert de son nouvel album pour ramasser des dons ! Non mais y nous prends-tu pour des caves? « Chaque album donnera 2$ pour sauvez Haïti »… Au lieu de dépenser votre 20$ pour l’enrichir, donnez-le donc directement pour l’Haïti ! Pour ma part, je vais garder le peu de sous qu’il me reste sur ma paye pour m’aider moi-même à ne pas sombrer dans la folie… Lâchez la télé un peu et regardez-vous le nombril, vous vous en porterez mieux.
Cette semaine le piège est gros, on y tombe ou pas selon la conscience de chacun. Ce piège c’est celui de la facilité, l’auto-condamnation 101, la culpabilisation 202 et clowns 303. Cher David ont peut tous choisir de verser dans la facilité chronique du moment ou on peut choisir certains sentiers qui diffèrent, tu choisit la facilité et comme Jésus cette semaine tu porte ta croix.
Cette semaine tu choisis de culpabiliser la masse, gros travail en perspective, ca demande du muscle et surtout du mental. La majorité des gens qui écriront ici ne peuvent que faiblement concevoir le mot « Entraide », tu cherches quoi exactement, l’éveil soudain du peuple, le cheval de Troie « Made in Québec » ? Ta quête de l’éveil collectif est malheureusement vouée à l’échec mon ami.
Tu parle d’Haiti, t’as probalement oublié le mot Darfour ou encore Tchétchénie, remarque, quand c’est loin c’est bien. Par manque de caractères t’a aussi oublié de parler du Québec, les enfants qui ne déjeunent pas, les ainés qui sont abusés, les mères monoparentales sans soutien, en un mot le malheur dans notre cour. Je ne fait aucunement ici le lien entre le malheur que les gens Gonaïves vivent et nos petits malheurs intimes, mes pensées sont avec ceux qui souffrent, peu importe la souffrance. T’aurais pourtant du écouter Laferrière, il tenait pourtant la vérité.
Trop facile David de semer cette graine de culpabilisation extérieure quand je ne t’ai jamais vu la semer intérieurement, dans ta propre cour. Mais peut être n’y a t’il aucun gueux ou pauvreté dans la tienne. Se peut il que tous les enfants mangent à leur faim chez toi ? Si c’est le cas j’ai ici quelques centaines de personnes qui ne demandent que mieux du quotidien.
Ici David c’est vraiment la chronique facile, celle qui sent la putréfaction rapide. Je ne me fais pas d’amis mais tu vois quand on touche les cordes du malheur afin de remplir son mandat je trouve le tout assez ordinaire.
Alors ta cour…
Ce n’est pas demain la veille que la lucidité nous ouvrira les yeux sur les causes véritables qui font que des pays comme Haïti et tous les autres peuples du tiers et du quart monde de cette planète sont dans l’état de pourrissement où ils se trouvent. Il ne faut certainement pas compter sur nos medias pour cela car ils sont les porte-parole des intérêts qui font que le monde est ce qu’il est, avec des exploiteurs d’un côté et des exploités de l’autre, avec en prime des pitances qui sont meilleures pour ceux qui permettent à ces systèmes d’exploitation de mieux performer, ce que nous sommmes relativement pour la plupart des gens dans des pays dont le nôtre qui peuvent ainsi soulager leur conscience en se payant une bonne pinte de sentiments bien chauds avec de l’aide ponctuelle. C’est le phénomène légendaire de la charité des biens nantis envers ceux qui le sont moins ou pas du tout et qui gardent toujours comme devise celle qui dit que toute charité bien ordonnée commence par soi-même. Cette morale qui dit qu’avant de songer aux autres, il faut songer à soi, nous la pratiquons toute l’année, quitte à faire exception le temps d’un cataclisme ou d’une pénurie. Sans nous demander de tomber dans le masochisme, ce n’est pas plus de charité qu’attendent de nous les haïtiens et tous les citoyens du tiers-monde, mais plus de justice pour eux et pour les autres qu’ils réclament. Pour eux, c’est se libérer des truands entretenus par toutes les mafias du monde de la drogue et les pouvoirs financiers qui gravitent autour en lavant plus blanc que blanc. Sans ces réformes que l’on ne voit pas venir, entretenues qu’elles sont par toutes les failles de la communauté internationale démocratique, il est bien loin le jour où ils pourront l’obtenir cette justice. Alors en attendant, il vaut mieux que l’aide ponctuelle existe plutôt que rien du tout.
Vous voulez voir de la vraie hypocrisie médiatique? Ne regardez pas que du côté de ceux qui tentent de nous arracher des larmes pour qu’on sorte nos sous. Au fond, ceux-là, ils ne font pas de mal. Ils nous sensibilisent. Et dans le mot sensibiliser, il y a le mot sensibilité. C’est donc normal qu’on sorte les violons. Il y a des gens dans le besoin et il y a des gens qui veulent aider. Dans mon livre, ça fitte comme dirait l’autre.
Je trouve ça mille fois mieux que ce que fait la France. Pour ceux qui l’ignoreraient, Haïti a été une colonie Française dont les Haïtiens se sont affranchis en même temps que de l’esclavage, il y a à peine deux siècles.
D’ailleurs il n’y a pas si longtemps, Haïti célébrait le 200e anniversaire de la victoire de Toussaint L’Ouverture qui chassa les Français de l’île. Pas besoin de vous dire que malgré l’invitation du gouvernement Haïtien, la France n’a jamais voulu participer à ces célébrations. Attitude rancunière, dédaigneuse et totalement méprisante. C’est dans ce temps là que j’haguis les Français.
Mais là c’est pire. Hier, j’ai cherché sur la toile, dans tous les journaux français, j’ai écouté plein de postes de radio supposéments d’information, et rien. Absolument rien. Pas une phrase, pas un mot. Pas même un entre-filet. RIEN BORDEL!
Plus de 1500 morts, des villages détruits, une véritable catastrophe…Pas un mot.
Vous trouvez pas ça plutôt hypocrite et un tantinet snobinard. N’est-ce pas plus indignant? La France a saigné cette île à blanc. Et en plus elle a accepté sur son territoire les Duvaliers qui sont partis avec tous ces milliards volés au peuple Haïtien. Si ce peuple en est là, c’est beaucoup à cause de la France. Alors, vous croyez que là-bas on fait des levées de fonds pour venir en aide à ces gens qui vivent dans l’indigence?
Rien, je vous dis…Il y a des fois où je détesterais pas qu’on leur fiche une bonne baffe, histoire de faire déssouffler un brin cette grosse tête bien enflée.
Si pour une trop grande majorité, vous avez été incompris M. D., moi, je vous trouve toujours aussi génial, peut-être aussi parce je partage vos opinions sur le fond, j’ai souvent cette même rage contre la connerie. Ce que les gens ne comprenne pas, c’est que vous voulez éclairer des consciences contre la superficialité des médias et voire même la superficialité de notre monde. C’est pourquoi vous êtes dans ce média alternatif, parce que vous avez beau traiter du même sujet actuel que les autres «grands», mais vous n’en restez pas là, il y a une critique, une pensée, une idéologie derrière ce que vous faites. Vous ne voulez pas simplement séduire, faire plaisir, vous instruisez, vous portez à réfléchir les gens. Vous frappez en envoyant plus que 4 vérités en pleine face. Bravo, vous êtes un philosophe du quotidien, un dénonciateur de la bêtisse êt un renonciateur au conformisme et à l’assimilation de masse. S’il faut encore métaphorer pour se faire comprendre par tous les autres, je vais le faire.
Vous avez le choix de prendre un beau gros bateau (le Q-M II, pourquoi pas, c’est le plus gros) ou de construire vous même votre propre radeau. Dans le premier cas, on vous offre de visiter tous ce qui est plus couru, tout ce que bon croisiériste se devrait de voir, mais vous n’avez pas le choix de l’itinéraire, pré-établi. Ce sera très simple, ca ne vous demandera pas un gros effort, c’est des vacances après tout. L’autre opportunité c’est que vos ramiez, que vous fasiez votre propre chemin en cette mer, ce qui vous donne des possibilités infiniment plus vastes. Il est certain que vous pouvez aller aux mêmes endroits que le gros, mais vous pouvez aussi découvrir, vous avez cette chance, cette LIBERTÉ d’aller ailleurs. Alors, je demande que choisirez-vous? le confort des voies toutes tracées ou le défi de se forger un esprit critique.
Si jamais vous vous sentez pris sur ce grand navire, souvenez vous qu’il est toujours temps de fuir…et de voguer au secours d’Haïti.
Bonjour monsieur Desjardins! Je ne me nomme pas Mario Poppins, ni Bozo. Ceci dit, je n’ai aucune haine supercalifragilistique envers les clowns, ni aucune animosité aussi euh… imagée (?) envers les blasés de ce monde. Je tiens quand même à mettre mon fion à la discussion.
Connaissez-vous l’allégorie du vieillard, de l’enfant et de l’âne?
Il était une fois un vieillard, un enfant et un âne qui traversaient un village. Alors qu’ils y pénètrent, le vieillard décide d’enfourcher l’âne pendant que l’enfant marche à ses côtés. Les villageois regardent alors d’un mauvais oeil le geste du vieil homme, chuchotant entre eux: « Diantre! Quel vieil égoïste! Il chevauche l’âne seul et laisse l’enfant marcher à ses côtés tel un esclave! » Plus tard, le vieillard cède sa place à l’enfant et c’est à son tour de marcher seul à côté de l’âne. Les habitants s’exclament aussitôt: « Diable! Pourquoi ce vieil homme usé est-il celui qui doit marcher, alors qu’un enfant plein de l’énergie et de la santé propre à la jeunesse se prélasse sur cet animal? » Quelques minutes passent, et le vieil homme vient rejoindre l’enfant sur le dos de l’âne. Les villageois sont outrés! « Pauvre bête! Ils vont l’achever à l’user ainsi! » Finalement, le vieillard et l’enfant donnent un répit à l’animal et se remettent à marcher à ses côtés. Les villageois se mettent donc à rire entre eux, déclarant: « Quels idiots! Ils ont un âne, mais ils ne sont pas foutus de s’en servir! »
Qu’aurait été votre article, monsieur Desjardins, si les Québécois n’avaient pas été émus par les « mères éplorées » et les « orphelins larmoyants »? Le Québec manque de coeur? Et si les Québécois avaient beaucoup aidé Haïti avant la tempête? « Pourquoi Haïti et pas la Bolivie ou l’Éthiopie? » Et si le Québec aidait tous les pays pauvres? « Pourquoi ne réglons nous pas nos propres problèmes avant de vouloir sauver le monde? »
Au fait, quelle ville d’Amérique du nord serait restée plus froide que Québec à la venue d’Élizabeth 2?
Chanter « Laissez passer les clowns »: Quand la vie vous fait freacker, quand vous n’avez pu le goût de vivre, quand les valiums ne vous font plus dormir, quand vous avez le mal au monde entier, laissez passer les clowns. Il faut bien prendre le temps d’écouter toute les paroles écrites par Luc Plamondon et vous allez voir que toutes les sandales qu’elles proviennent du Congo ou du Wall Mart, elles soulagent de toutes les chinoiseries de la terre, peu humble celui qui monte un bâteau aux badots curieux de sensations fortes gratuites, celui qui se prend pour un illuminé (et non un fou) du roi et supporte mal le poids des légertés populaires se comporte comme un vrai clown, il a la face triste cachée dans un faux sourire maquillé et le monde rit à perdre haleine dans une générosité du coeur à irradier le monde entier et je suis certain que si Madame Janine Sutto vous a lu elle vous fera parvenir avant épuisement des stocks une des paires de sandales Shull au cul-massage réconfortant et changeant le mal de place. Cà me fait tellement de bien d’écrire ce matin ma réaction sans équivoque même si je passe pour un va-nu-pied, je ne suis vraiment pas un trouble-fête et j’ai la tête en bille comme écrivait Alexandre Jardin qui lui a gardé son coeur d’enfant rêveur-né.
Le Premier Ministre haïtien, Monsieur Gérard Latortue, a déclaré au Ministre des Affaires Extérieures du Canada, l’honorable Pierre Petitgrew : HAÏTI N’A PAS BESOIN D’AIDE ADDITIONNELLE. Il a même dit: les organismes caritatifs peuvent plier bagage s’ils refusent au gouvernement haïtien le soin de s’occuper du désastre. Par conséquent, gardez votre argent par devant vous, bonnes gens. Mieux, faites-le parvenir à CENTRAIDE dont la campagne de souscription est amorcée et qui vise 48 millions de dollars. Gens du Québec, c’est à votre tour de vous laisser parler de générosité.
Bien sûr qu’il en faut des grognons du lundi et mardi matin!! Il en faut des gens qui jubilent devant les réalisations du génie humain! Il en faut également des gens qui se sensibilisent à la misère des autres ! Il faut des yeux médiatisés afin de nous faire VOIR ce que l’on ne pourrait savoir sinon!
Que peut-on faire? Se fermer les yeux, éteindre la télé, la radio, internet ? Ben non! Nous sommes dans un monde de grande vitesse! Les prix gonflent plus vite que notre rythme de consommation et par la fait même la misère rattrape les plus mal pris, afin de les retourner au début de l’humanité à l’essence même de notre civilisation, soit l’animal en nous!
Nous sommes dans un monde en désiquilibre! Et la balance est partie d’un côté et personne actuellement ne fait rien pour le ramener! Nous sommes donc convié à faire une chute encore plus grande que celle d’Haïti! Car comme le disait Dany Laferrière, haïti souffre depuis trop longtemps. Mais tout le monde l’ignorait car, le peuple résistait, se battait pour ne pas se retrouver du mauvais côté du balancier. Maintenant c’est fait! C’est peut-être pour ça que l’on regarde, écoute et désirons agir! Nous voulons ramener ce peuple de notre côté! Car plus nous sentons que d’autres se retrouvent du même bord de la misère. Nous restons de moins en moins du côté des riches. Alors nous investissons , (pas trop, car charité bien ordonné commence par soi-même)(Ça doit être un proverbe de Bush ça) nos dollars afin de la retrouver dans le clan des riches…mais aidés. De toute façon qu’elle importance, ce peuple redeviendra un amas de consommateur, limité financièrement peut-être, mais quand même. Il y a toujours place pour un dollorama!!!
Alors M. Desjardins, l’important c’est de rester éveillé à notre monde, car c’est le seul que nous aurons pour l’instant!
Donc, il en faut des grognons, des hurluberlus, des voyous, des manitous, des idols, des fans! Des riches et des pauvres! (mais en équilibre!)
Franchement!
Pourquoi dès lors que plusieurs lecteurs ne sont pas d’accord avec vous « ils n’ont pas compris » ? « Ils ne savent pas lire entre les lignes » à même dit une de vos disciples. Le monde (même les amateurs de bateau) n’est pas si futile et mal informé que vous avez la prétentieux de le dire. Je ne crois pas que le monde se laisse dicter sa ligne de conduite par la TiVi!
Mais d’un autre côté à quoi sert-elle cette fameuse TiVi si ce n’est que d’informer le monde de ce qui se passe dans le monde. Tant mieux que la TiVi est réussi à mobiliser la population pour venir en aide à une autre population qui à vécu une catastrophe dernièrement. C’est bien, vous trouvez pas ? Et même, si on se permet d’aller plus loin, si jamais, à cause de cette catastrophe, plusieurs personnes se sont mis à s’informer sur la situation d’Haïti avant la catastrophe c’est encore mieux non ?
Cela dit sans vouloir me faire le défenseur des médias (que bien souvent je dénigre) je préfère de loin qu’ils se mobilisent pour venir en aide à une population (qui en a toujours eu de besoins et qui en aura encore de besoin après, ça on le sait et là n’est pas le propos) plutôt que les mêmes médias se mobilisent pour me faire voter sur le candidat que je veux éliminer pour des frais de 0,50$ par appel.
Pour ce qui est du bateau j’en ai rien à glander dans la mesure où les gens qui ont DÉCIDÉS d’ouvrir leur TiVi ce soir là, ont par la suite DÉCIDÉS de regarder le programme de TiVi qui eux avaient DÉCIDÉS de leur dire qu’un bateau s’en venait (et que c’était un gros) et que c’est mêmes gens aillent DÉCIDÉS après avoir vu le programme qui parlait du bateau, d’aller voir le bateau… alors qu’est-ce qu’on peut y faire ? Et qui êtes vous pour juger des intérêts des gens ?
Je ne le l’ai pas vu en passant votre bateau, je n’habite pas non plus Québec si jamais vous vouliez me prêter des intentions de « moutons-TQS-nautiquement-intéressé »
Bref! c’est pompeux votre texte!
S’il y a un phénomène très typique de toute communauté minoritaire, c’est celle de se comporter souvent comme un troupeau. C’est une réaction défensive assez prévisible pour n’importe quel groupe qui se sent perdu dans un ensemble plus grand. Ça se voit à travers le monde et le Québec n’y fait pas exception. Où que vous alliez sur cette planète, dès que vous traversez un territoire habité par une communauté minoritaire, le même phénomène se produit presque infailliblement. Il suffit d’un réseau serré de communication entre les membres de ce groupe pour que des mouvements de masse le traverse à une vitesse et à une amplitude que l’on ne retrouve pas dans un ensemble plus hétéroclite de villes cosmopolites. Même aux USA, ce phénomène existe. Qui ne se rappelle pas avoir vu les dangers classiques d’un étranger traversant un bled perdu de l’Ouest américain? Que dire de cette complicité entre le shériff, le juge et la population locale pour piéger l’étranger? C’est encore un cas de syndrome de la tribu et l’une de ses multiples variations. Cela n’empêche pas la ville de Québec d’être une très belle ville, d’avoir des qualités d’hospitalité rarement égalées ailleurs en Amérique et de ne pas nécessairement avoir tous les défauts du syndrome de la tribu. Seulement quelques uns, comme celui de s’agglomérer en masse au port de Québec pour voir le Queen Mary 2. Péché véniel.
Une fatigue extrême ressentie après avoir lu toutes ces réactions de la semaine dernière… Je crois que monsieur Desjardins porte à réfléchir. PENSER PAR SOI-MÊME est une belle et grande vertue qui dénote une compréhension et une intelligence. L’on peut dénoncer par l’art, l’humour, le sarcasme, la satyre ou même le cynisme,… (même Molière l’a compris avant nous). La source même du débat ici n’est pas les gros bateaux, ni la compassion envers les haitiens, mais bien l’effet sédatif des bigs shows médiatiques, par conséquent, un peuple qui dort, qui perd son temps à s’indigner désespérément mais qui ne réfléchi pas par lui-même. L’ennemi public porte et donne à penser, c’est un outil, tu l’utilises ou pas.
Une catastrophe survient, le blâme tombe sur ceux qui l’ignorent; et le blâme tombe aussi sur ceux qui le révèlent. Leurs opportunisme est scruté, leurs motivations, analysées. Certains continuent leur train-train sans s’émouvoir, d’autres, touchés (par empathie, par culpabilité, peu importe pour le moment) donnent. On les accable de donner sur « rendez-vous ».
Ne possédant pas le don d’ubiquité (être à plusieurs endroits en même temps, ça vous dit quelque chose?), que peut-il faire d’autre que de donner, le citoyen ordinaire s’il est sollicité en temps de crise?
On est « tannés » de voir ces scènes de misères? Pourquoi? Je pense que c’est parce que ça fait mal. Haïti est un cas, un cas pathétique qui nécessiterait bien plus que l’aide qui lui est envoyée maintenant; d’autant plus qu’on peut se demander quel est le pourcentage de cette aide monétaire et matérielle qui se rendra véritablement à la base une fois tous les niveaux de pouvoirs traversés. Et puis l’argent n’est pas tout; il faudrait une vrai révolution agricole dans cette île, du reboisement, un démantèlement des groupes armés, un assainissement politique majeur, un consensus national.
Et Haïti n’est pas seul, tous le savent. Il fut un temps où je n’étais plus capable de regarder quoi que ce soit sur le Rwanda parce que ça faisait mal.
Pleinement d’accord qu’il ne faut pas avoir la conscience éveillée seulement lors de catastrophe naturelle ou guerrière; ayons la conscience éveillée sur le sort des enfants de la rue des villes brésiliennes alors qu’aucun journaliste ne tente de nous émouvoir à ce sujet. Que ferons-nous pour eux? Et pour les mexicaines qui se font enlever et assassiner depuis quelques années à la frontière Mexique-USA? Etc… Etc… Tout ça pour montrer que l’humain a ses limites devant l’ampleur et la complexité de la misère humaine. Ne ridiculisons pas le petit geste; si une inondation est faite d’une multitude de gouttes d’eau, l’entraide aussi.
C’est vrai que l’on est devenu très américanisé dans notre style médiatique.. (bon, disons qu’en matière de bulletin de nouvelles, je vise plutôt TQS que la SRC….)
Ce que je veux dire par la, c’est que c’est vrai qu’on parle seulement des gros scadales, des gros dégâts, des grosses affaires sales..
Tout récemment, on a fait toute une histoire médiatique pour le 11 septembre ou encore pour la guerre en Irak! Mais on ne parle pas des pays dans le bout de la corée, où la situation est dix fois pire, avec un gouvernement encore plus tarla que Saddam….
Aux nouvelles, on ne parle pas non plus des petites prostituées de 10 ans dans les villes outre-mer, du métissage culturel des chinois envers les tibétains tiens…! Non, on focus sur ce qui fait big, à l’américaine…. Think big sti!
On a besoin d’images sensationnelles repassées et repassées.. et c’est vrai qu’en voyant des cadavres flotter sur l’eau aux gonaïves, on aurait été encore plus touchés et on aurait donné encore plus! (Quoi que c’est peut-être ça qu’on montrait à TQS… je n’écoute pas ça..)
Le sensationnalisme ne devrait pas avoir sa place dans un bulletin d’information.. Information, ça le dit non??
J’encourage les reportages et documentaires qui révèlent les autres vrais problèmes de notre monde en faisant outre de ce style « think big », en restant informatifs et objectifs.
Finalement, j’encourage les gens à regarder des émissions comme Enjeu ou des documentaires de Télé-Québec…
C’est très enrichissant et notre conscience en est moins affectée qu’un gros bulletin de nouvelles assomantes.
Il est bien malaisé pour un meneur de foules de plaire à tout le monde surtout qu’il est absolument impossible de faire l’unanimité. C’est ce qui ressort en tous cas de ce que je lis dans les textes qui paraissent dans Voir.ca chaque semaine. Chacun peut interpréter sa propre compréhension sans pour autant écrire n’importe quoi non plus. Il y a des limites de toutes sortes à respecter sur les routes tortueuses qui serpentent autour de l’actualité en général. Comment trouver le point juste de l’objectivité et de la vraie vérité en même temps? Comment faire pour ne pas se ronger les ongles à force de devoir toujours donner le meilleur de soi-même?
Parfois il est inadmissible d’accepter que d’autres peuvent traduire notre pensée tout de travers, c’est frustrant et même dévalorisant. Mais voilà, on fait soi-même sa propre valorisation sans jamais attendre les compliments qui sont d’ailleurs souvent biaisés. Et dans le domaine des médias les risques sont nombreux et les oeufs se cassent aux moindres faux mouvements. Ce doit être terrible que d’avoir à vivre constamment sur la corde raide. Il faut prendre des répits pour souffler un peu!
Dans la chronique de la semaine passée la marche à franchir était très haute entre le somptueux Queen Mary II et la détresse actuelle d’Haïti. C’est évident que la plupart des gens préfèrent le confort rassurant à l’inconfort morbide d’un désastre naturel. C’est faux de croire que la douleur fait grandir, cette grandiloquence mystique dont toute ma génération a été sursaturée. Mais les contes de Perreault, des frères Grimm, de Jules Verne et autres ont eu autant d’emprises sur l’imagination collective aves leurs magies et fééries. On a rêvé avec ce qu’on a pu, bon sang!
Il est rare de découvrir aujourd’hui de ces histoires heureuses transposables à notre époque? Les rêveurs passent pour des utopistes quand ils vont trop loin. Pourtant c’est grâce à eux si le Monde avance dans des découvertes de toutes sortes.
Dernièrement, ma femme a pris l’habitude de ramener le Voir à la maison. Attiré par l’en-tête de votre chronique, j’ai réagi à la provocation et me suis tapé votre prose.
Ainsi ai-je lu trois de vos articles. Initialement, j’avais l’intention de vous faire part de mes commentaires en vrac, mais la procédure à suivre pour y arriver m’oblige à faire autrement, c’est-à-dire en deux réponses plutôt qu’en une. On se reparle au 26 août.
Donc, je m’attaque à l’Ennemi public # 1 !
J’en frissonne d’effroi !
Ici il est question du bateau que vous avez essayé de nous monter, à nous vos lecteurs, et sur lequel plusieurs Pico le Clown et Mary Popins ont, semble-t-il, refusé d’embarquer.
M. Desjardins, la presse crée l’évènement. C’est comme ça. Vous devriez le savoir, vous qui en êtes et en profitez! Alors si l’évènement vous semble ennuyeux, ne vous en prenez pas aux gens qui y assistent. En outre, cet intérêt pour ce qui vous semble fadaises ne les empêche sûrement pas de s’en faire et d’agir pour ceux qui souffrent.
Sachez que je comprendrais votre agacement face à ces redresseurs de torts qui vous font la morale, mais seulement si vous aviez su être clair! Tout cela est votre faute! Vous tenez des propos insipides sur un sujet banal en prétendant à quelque chose d’essentiel. Et dire que vous vous y êtes pris par deux fois! Bordel ! Relisez-vous ! Ou encore trouvez quelqu’un pour le faire ! Si nos commentaires sont soumis à une équipe de validation, pourquoi n’en profiteriez-vous pas?
Pourquoi tant de hargne, demandez-vous? À cause de cette condescendance qui coule de votre plume et qui exprime le mépris pour ceux qui n’adhèrent pas à vos idées. Ce qui m’amène à un petit parallèle (sans jeu de mot publicitaire pour les X) entre vous et M. Fillion. En effet, si lui s’occupe des Mange Marde, vos victimes à vous sont les Pico le Clown et les Mary Poppins de ce monde. Lequel de vous deux est le plus à blâmer?
Bonjour M. Desjardins
J’ai adoré votre chronique sur la folie qui s’est emparée de la ville de Québec pour l’arrivée du Queen Mary 2. Je me demandais si j’étais la seule qui n’avait pas été envoutée par cette hystérie collective.Je ne comprenais vraiment pas ce qui pouvait tant attirer tout ce beau monde autour de ce géant des mers, je me suis donc décidée d’aller le contempler de la terrasse de Lévis par ce beau soir de septembre.Je n’aurais jamais fait la traversée du fleuve pour l’admirer de plus près. J’ai donc décidé de profiter de cette magnifique soirée pour voir si ça valait le déplacement. Certes, il était grandiose, mais pour moi c’était Québec qui lui donnait tant de panache avec le château en arrière plan et le cap Diamant .
Je me suis décidée tard le soir car je savais qu’il y aurait foule, et surtout j’y suis allée pour passer un bon moment avec mon fils de 23 ans. Il revient d’un trip d’un an en Europe qui était précédé par un autre dans l’ouest canadien. Il se cherche, il est mal dans sa peau et je me suis dit que peut-être le gros bateau pourrait nous aider à nous rapprocher ne serait-ce qu’un instant.Il a été doux et bon ce petit moment à contempler le gros bateau avec mon fils, et je lorsque penserai au Queen Mary c’est à cette petite bulle de tendresse partagée
que je penserai.
J’aime votre plume, elle est directe, percutante, cinglante. Elle nous fait réfléchir et cela nous avons tous grand besoin.
Une idée à traiter: pourquoi y a-t-il tant de jeunes qui se cherchent dans notre société.
Il faut continuer à brasser cette ville qui s’endort dans son petit confort nord-américain.
Avec toute mon admiration.
Louise Allaire qui aime penser et réfléchir…
Je trouve ça toujours drôle d’entendre les gens crier que nous devons donner généreusement de gros montants d’argent lorsque des catastrophes surviennent… Ce qui est drôle est ceux qui croient sincèrement que tout cet argent se rend vraiment à destination. Ne nous mettons pas la tête dans le sable: Haïti est un pays corrompu… Lorsque l’argent arrive à ceux qui en ont besoin: il n’en reste plus que le quart.
Je ne dis pas que nous devons rester indifférent à ce qui se passe là-bas, seulement je dis que l’argent ne règle pas tout. Les dons en nourriture sont une bonne alternative (vous allez peut-être me répondre de la même façon que j’ai fait avec l’argent: des gens peuvent voler la nourriture). Cependant, je crois que c’est différent. Lorsque les médias nous présentent des scènes de vols de nourriture; ce ne sont pas les hauts dirigeants du pays; ce sont des gens qui ont faim! Et je trouve cela légitime de voler de la nourriture pour nous nourir et nourir notre famille. Ce que je ne trouve pas légitime est qu’un gouvernement (digne de ce nom) vole à sa population l’argent donné par l’aide internationale.
Parfois je me demande comment faisaient nos ancêtres pour passer le temps. Sans radio, ni télévision, sans internet ni aucun des moyens de communication modernes. Ils ne voyageaient pas, n’allaient pas au cinéma, regardaient passer quelques canots d’écorce. Ah oui, c’est vrai, ils faisaient des enfants.
Aujourd’hui, nous sommes saturés d’information. Grâce à l’électronique, en 15 minutes, nous pouvons faire le tour de la planète. On est bombardés à longueur de journée. À moins d’avoir un bon système immunitaire, soit on ferme le poste, soit on vit par procuration.
Diversifier ses sources d’information, la filtrer, analyser les sources de provenance, en extraire l’essentiel et poser un jugement critique est un exercice exigeant que peu de gens pratiquent. Alors, les images fortes tiennent lieu de pensée. La désinformation ou les raccourcis journalistiques nous endorment et on réagit comme on peut. Le plus souvent par impulsion. Pas surprenant qu’on se monte des bateaux.
La conscience instantanée, comme le café, y avez-vous songé? C’est « médiatisable » au possible. C’est fluide comme l’eau d’un ouragan tropical. Et boueux comme cette terre mêlée de cette même eau, qui charrie, sous l’oeil de la caméra, cadavres humains et carcasses animales. Haïti, terre d’horreurs à fixer l’image des médias internationaux! À ébranler les consciences, déjà réchauffées par les affres horripilantes en Tchétchénie, par les tueries additionnées en Irak, par les catastrophes guerrières en Palestine, par le génocide planifié du Darfour, par…, par…, etc.
Les mises en scène ne manquent pas. Elles se multiplient au rythme effréné des conflits politiques, sociaux, religieux, militaires. Au rythme séquentiel des humeurs de la planète qui éternue, qui tousse, qui crache, qui pète, qui grince de la calotte glaciaire…
Les médias s’abreuvent de ce philtre délectable de sang et de mort: ils sont les nouveaux vampires de ce siècle technologique, et ils vous vendent ces images sanglantes ou saigneuses à grands coups de sentiment et d’émotion afin que « l’intérêt humain » soit mis sur un piédestal télévisuel et permette d’atteindre des cotes d’écoute supérieures. Voilà où en est rendue l’ère de la performance: au zénith de la douleur télévisée, de la souffrance déployée en direct comme si le goût de la mort trempait quotidiennement sur nos lèvres assoiffées de sang!
Sommes-nous des (ou les) victimes de la médiatisation pernicieuse de la souffrance et de la mort instantanées?
D’où nous vient cet absolu désir d’afficher sur nos petits écrans le malheur d’autrui, comme si le nôtre ne nous suffisait pas assez?
Quelle est cette part intérieure du cerveau ou du coeur de l’homme qui exige un si grand déploiement d’images de mort?
Et si nous mettions autant d’énergie et de capitaux à bâtir des sociétés conviviales dont l’objectif premier serait l’entraide commune, la fraternité sereine, le partage équilibré des biens au profit d’une humanité meilleure!
je suis plus ou moins d’accord avec cet article. Moi j’explique l’élan de générosité des québécois envers Haiti un peu différemment. Premièrement, il ne faut pas oublier que nous nous faisons solliciter sans arrêt pour aider les gens moins biens nantis, que ce soit Centraide, ou les téléthons par exemple. Il est donc normal, même si ce n’est pas bien que l’on vienne un peu blasé face à la misère du monde. Cela prend donc des grosses catastrophes et aussi il faut le dire les médias pour nous faire bouger. Mais je suis content de voir que les gens ont du coeur et qu’ils ont beaucoup donner. Cela a inciter le provincial à redébloquer d’autres sommes d’argent par exemple. Et il ne faut pas oublier que dans la vie de tout les jours, ce sont aux Haitiens de s’aider eux-mêmes ce qu’ils ne font malheureusement pas toujours.
Nous vivons dans un monde Hollywoodien. Tous les événements, surtout les situations les plus critiques, sont de potentiels scénarios dramatiques dignes des blockbusters américains. Prochainement à l’affiche, voyez ‘Alerte à Haïti’, un thriller dramatique, émouvant et saisissant !
Certes, cette ironie est exagérée, vous la trouverez peut-être même déplacée. Mais selon moi, le problème est que les gens regardent un bulletin de nouvelles comme on regarde un film… Les images nous touchent, nous transposons donc cette prise de conscience sur notre personne par naturel égocentrisme, puis nous vient l’envie de devenir le héros du film, d’agir pour se sentir vraiment impliqué… Comme tous les petits garçons qui ont rêvé d’être boxeur professionnel après une représentation de Rocky. Ensuite, le temps passe et on oublie… Après tout, ne sommes nous pas à l’ère de la télé-réalité, là où fiction et vérité s’entremêlent ?
Comme nous tous, je suis entièrement d’accord avec les levées de fonds pour les sinistrés des Gonaïves, et je ne blâme ni les journalistes ni la population d’être aveugles face aux problèmes mondiaux jusqu’à ce qu’une catastrophe éclate. Seulement le problème est dans l’évolution de la société… Si une crise éclate, on réagit vite, on réagit fort, puis on oublie vite et on attend la prochaine sortie vidéo… Société fast-food…
PS. Les clowns n’existent pas, ce sont des gens qui portent des masques.
La semaine dernière, en buvant mon café matinal, j’ai perdu mon sourire en lisant une phrase sensationnaliste percutante dans un quotidien: « Les habitants des Gonaïves en sont réduits à boire l’eau dans laquelle baignent leurs cadavres. » J’ai failli vomir mon café. Pour reprendre l’analogie de Mario Hart, ma conscience fût instantanément ébranlée. Vous avez raison M. Desjardins. Il y a toujours un risque à agir rapidement pour un soulagement rapide des bobos et des souffrances dont la racine est profonde. Vaut mieux prévoir des interventions à long terme . Mais mon vote ira encore une fois à Yves Bolduc. J’approuve totalement ses propos. Face à la situation en Haiti, j’ai l’impression que les québécois ont répondu de manière sensible et sensée. Les médias ont éveillé nos consciences et plusieurs journalistes et porte-parole ont tenté d’expliquer le problème sous l’angle environnementale et politique. Nous savons maintenant que les paysans haitiens ont été victimes non seulement d’un ouragan mais également d’un problème lié au déboisement et à la négligence des dirigeants plus enclins à faire les courbettes devant l’ami étranger. La France agit comme si elle était peu concernée. Pendant plus d’un siècle, Haïti s’est saigné à blanc pour rembourser sa dette envers la France qui lui a délibérément coupé les ailes pour accéder à l’indépendance économique . Deux cents ans après la proclamation de son indépendance, il est temps que le peuple haïtien se réapproprie ses pouvoirs politiques et économiques dont il a été privé par ses riches créanciers. Il a fallu un ouragan pour comprendre la tourmente qui habite le peuple haïtien. Il a fallu un ouragan pour que je me sente un peu concernée. Je trouve moi aussi qu’il y a bien pire que l’élan de générosité des québécois. Il y a le mépris et l’hypocrisie de ceux qui ont trouvé richesse en exploitant les paysans haitiens.
Je le dis toute suite, je n’ai rien contre aider les gens en temps de crise. Donc je trouve parfaitement normal de vouloir venir en aide aux habitants d’Haïti. Par contre, je ne crois pas que ce soit très brillant d’envoyer de l’argent. Parce que c’est argent, ceux qui en ont besoin en Haïti n’en verront jamais la couleur.
J’ai personnellement passé quelques semaines en Haïti il y a quelques années. J’ai pu constaté à quel point la pauvreté était présente, mais j’ai aussi pu voir de magnifiques domaines que je n’oserai jamais espérer avoir. Pourtant, je vis au Québec (peut-être quelque peu république de banane, mais quand même bien nanti)! Où pensez-vous qu’il va tout cet argent que vous envoyez en Haïti??? Il va dans les poches des dirigeants et des hauts-placés bien évidemment.
C’est bien de donner des vêtements, des denrées non-périssables ou des médicaments, mais ça sert à quoi??? C’est comme si on disait à quelqu’un qui ne sait pas lire: » Laisse faire, je vais te le lire, tu n’as pas besoin d’apprendre à lire » C’est ridicule!!
Les gens en Haïti n’ont pas besoin qu’on leur donne tout, tout cuit dans le bec, ils ont besoin qu’on leur donne les outils pour qu’ils puissent s’aider eux-mêmes. Ils ont besoin de trouver des moyens pour se sortir eux-mêmes de leur misère. C’est un des principes de base du travail communautaire. Nous pouvons faire quelque chose pour eux, nous pouvons les aider à trouver des moyens de s’en sortir, nous pouvons les aider à élire un gouvernement qui aura du sens.
Mais leur envoyer de l’argent pour se donner bonne conscience, ça ne donne rien, sauf enrichir ceux qui sont déjà riche! Il faut arrêter de faire l’autruche et de se réveiller seulement quand ça va très mal. Que pouvons-nous faire? Exercez de la pression sur le gouvernement pour qu’il agisse, allez vous même constater la situation. Présentement, la télé nous montre Haïti en temps de crise, mais ça ressemble à ça aussi en temps normal…
« Les dons de charités sont la bonne conscience des riches »
On veux se sentir utile, sentir qu’on a fait quelquechose de notre vie, de notre argent, alors on donne des dons. À mon école ils ont fait une cueillette de dons pour Haiti, c’est sur que j’ai participé. Mais ils devraient nous montrer comment c’était beau haiti avant les catastrophes, et pas juste nous mettre des images qui coupent l’appétit… Notre société est en parfait désiquilibre…
xoxox