Dans le minuscule village de Frigiliana, sur la côte sud de l'Espagne, les dimanches revêtent encore un caractère sacré.
Lové au creux des collines qui font face à la Méditerranée, ce hameau tout blanc cède peut-être de plus en plus de terrain aux Européens du Nord qui y achètent de modestes demeures familiales à un prix qui, lui, n'a rien de modeste, mais il n'est pas encore rompu aux habitudes des grandes villes. Encore moins à celles de l'Amérique.
En ces journées de farniente où les seuls sons qu'il est donné d'y entendre sont le claquement des sabots des mulets sur les pavés ancestraux, les bonnes femmes qui crient après leurs enfants et le bourdonnement lointain de quelque mobylette, pas question d'y faire des achats. Même le Super Sol (une sorte de Loblaws, en aussi déprimant), à mi-chemin entre le village et la mer, demeure fermé toute la journée.
Autre pays, autres mœurs.
Quand j'en suis revenu, après un trop court séjour de 10 jours, on était dimanche, justement. C'était il y a deux ans.
Vol splendide entre Toronto et Québec – détour obligé -, avec vue sur la palette chromatique des forêts d'automne du Parc de la Mauricie, puis celles du comté de Portneuf, nous descendons dans la rosée du matin qui avait bien failli se changer en givre, dans le soleil levant d'une journée naissante qui vous réconcilie presque avec le retour à la réalité.
Les valises défaites, ayant tourné en rond une bonne douzaine de fois dans l'appartement, fatigué de lire, tiraillé par l'envie d'aller courir pour me remettre du voyage, je décide de sortir m'acheter une paire de chaussures de course dont j'ai vraiment besoin, comme me l'ont confirmé mes joggings quotidiens aux alentours du village, et les terribles douleurs qui s'ensuivaient.
Dix heures le matin, donc, je pars. La seule fois de ma vie où je souhaite acheter autre chose qu'un café, des journaux ou de la bouffe avant midi, et me voilà qui me pète le nez sur la porte à Place Laurier.
– C'était pas ouvert, que je dis à ma femme en revenant chez moi, penaud.
– Je te l'avais dit.
– Oui, mais j'étais sûr qu'ils ouvraient plus tôt maintenant, même le dimanche.
– Ils en parlent, mais c'est pas encore fait. Je te l'avais dit ça aussi; c'est quoi, tu me croyais pas?
Je fréquente tellement peu les centres d'achats que je croyais le pas déjà franchi. L'ouverture quasi constante des lieux de consommation était pour moi chose faite depuis longtemps, ça m'apparaissait d'une telle normalité pour notre société qu'il ne pouvait en être autrement.
Et pourtant, ça ne s'est fait qu'il y a quelques jours.
Paraît même qu'ils étaient une poignée d'employés réfractaires à manifester contre ces nouvelles heures d'ouverture dans le stationnement de Place Sainte-Foy, dimanche dernier.
Une manif bien inutile, si vous voulez mon avis. On ne peut pas combattre une force qui nous échappe: celle du marché, de la libre entreprise, mais surtout ce besoin d'acheter pour se sentir vivant.
Remarquez, je me contrecrisse des heures d'ouverture des centres commerciaux. Que les entreprises étendent leurs heures d'affaires, c'est pas mes oignons. Puis qu'on envahisse déjà les boutiques chaque jour de la semaine et qu'on en redemande un peu plus ne m'émeut pas davantage. Trop prévisible, pas scandaleux une seule seconde.
C'est seulement un glissement social. Pas une hécatombe. Un égarement collectif. Dieu est mort, vive les bebelles! On ne va plus à l'église, on se rencontre donc au centre commercial: c'est dans l'ordre des choses.
Mais même en l'absence du divin, les dimanches matin n'auraient-ils pas pu demeurer un tout petit peu sacrés? La grand-messe étant célébrée à la semaine longue, pourrait-on prendre un break en dehors du commercial et de l'emmerde monumentale des boutiques?
Non? Alors tant pis.
Plutôt que de lire les journaux, on ira au centre d'achats. Plutôt que de profiter d'une superbe matinée à dévaler le Mont-Sainte-Anne à vélo ou en skis, on magasinera. Plutôt que de laisser le temps s'égrener comme le font encore les peuples qui n'ont pas cédé à notre folie, on fera du shopping.
Et pendant que certains chercheront encore un sens à la vie dans un roman, dans le sport ou dans l'indicible éclat des yeux de leurs enfants au petit matin, d'autres arpenteront les allées d'une boutique "à une piastre" pour voir s'ils ne s'y trouveraient pas une âme à bon marché, fabriquée en Chine, qu'ils pourraient foutre dans un sac en plastique et rapporter à la maison.
Ainsi soit-il.
Comme plusieurs, je n’ai aucune idée des heures d’ouvertures des centres d’achats…je demeure dans Montcalm, donc je fais mes courses dans ce quartier.
Ça change rien dans ma vie que ça ouvre plus tôt ou plus tard mais je comprends que les employés ne souhaitent pas tous se voir obligés des heures de plus…
Mais je leur sers le même discours qu’ils ont l’habitude de servir au fonctionnaires qui les font vivre pour la plupart en achetant dans leur boutique pour les aider à se faire des commissions intéressantes à chaque paie…
« Comptez-vous donc chanceux d’avoir une job et si ça fait pas votre affaire, laissez votre place à d,autres qui veulent travailler »!
C’est raide, mais c’est donnant-donnant…
Pour une fois… Je suis d’accord avec votre article! Ça ne me dérange pas du tout en fait que les centres d’achats fournissent les consommateurs 7 jours par semaines mais je ne comprends pas non plus ce que les gens trouvent de si extraordinaire à aller s’abrutir en magasinant un dimanche matin!
Pour moi le dimanche c’est la grasse matinée, en doudoune avec ma famille! Je vois pas ce que je trouverais de plus gratifiant dans un Centre commercial! Malgré tout, le jeudi, le vendredi ou le samedi, je peux être aussi assez compulsive si vous me lachez « lousse » dans un magasin après une grosse semaine! Mais logiquement… y’a quelque chose qui me chicotte… Pourquoi on en fait pas de cas pour le samedi????? On s’en fout des enfants le samedi? Et le mari le samedi? Non mais chacun son jour!
Qu’il serait bon , quelquefois, que tout soit comme avant!…Je suis née en 1955, époque ou la messe, pour les jeunes, étaient emmerdantes mais se situaient quand même dans une espèce de rituel bienfaisant, à l’intérieur duquel on se sentait en sécurité. Le dimanche après-midi semblait si long dans ses effluves de musique classique choisie par mon père. Le monde s’arrêtait pour quelques heures et permettait un certain retour aux sources! Flâneries, promenades, discussions de toutes sortes autour du repas familial…on était décontracté, tout semblait serein et on y faisait le plein d’énergie pour la semaine….les dimanches de mon enfance….et si par miracle, on y revenait?
Ouvrir les centres d’achats deux heures de plus par semaine et c’est l’hécatombe. Je ne comprends vraiment pas l’attitude des vendeurs dans ce dossier. Est-ce que ce prolongement va vraiment affecter leur vie familliale, j’en doute. Tout simplement parce que ce changement n’est pas dramatique, on n,allonge pas les heures d’ouvertures toius les soirs de semaine ce qui à mon avis affecterait beaucoup plus la vie des employés. On parle d’un petit extra de deux heures. Est-ce ce deux heures qui permettait aux employés d’avoir une vie plus saine? Est-ce que les boutiques sont si serrées dans la disponibilité des employés?En plus, on sait très bien que la majorité des emplois de vendeurs la fin de semaine sont occupés par des étudiants, à qui un petit extra de deux heures peut être profitable.
Si les boutiques et magasins doivent ouvrir, je ne pleurerai pas, il y a déjà une multitude de commerces qui ouvrent beaucoup plus tôt le dimanche, les restaurants en tête de liste, les stations-services, les épiceries, bref , pratiquement tout. Pourquoi cela différent pour eux?
Qu’il se lève avec moi à 6 heures pour aller servir des déjeuners bacon-saucisses à des gratteux de la banlieue! Vouz verrez, vous apprécierez le fait que vous puissiez vous lever à 8 heures.
Avec les nouvelles heures d’ouverture, la vie de famille va en prendre un coup.
On ne voyait déjà pas beaucoup ses enfants mais là on devra les réveiller pour les voir un peu et les couples devront s’écrire sur le coin de la table.
Quel embarras, sans compter la gardienne qui devra se plier à faire plus d’heures, ça dérange pas mal de monde.
Mais pour accommoder les employés, les commerçants ont-ils pensé à engager du nouveau personnel pour venir en aide aux papas et mamans qui n’auront plus de vie de famille?
Cette propension à vouloir acheter toujours plus découle de ce vide que la société a créé. Le philosophe consommateur ne dit plus « Je pense donc je suis », mais « Je bouffe donc je suis ». Et il multiplie les achats inutiles, remplissant son conteneur « full aux portes » de ce type d’article dont on ne se sert qu’une fois. On n’a qu’à voir ces publicités redoutablement quétaines de Canadian Tire, où le couple de bougalous propose des bidules rechargeables destinés à permettre aux enfants de se taper leur DVD en pleine forêt. La première fois où je l’ai vue, je me suis écrié: « On est rendus là?!?! », un triste constat que David Desjardins dresse avec brio. J’aime bien son expression de « glissement social » puisque cette volonté d’étendre les heures d’ouverture des boutiques le dimanche s’apparente à une sorte de dérapage qui ne peut faire que des victimes: les employés desdits commerces. Quant à ces consommateurs compulsifs, ils bouffent déjà au-delà de leur capacité, ce qui signifie que les magasins n’auront pas plus de profits, mais qu’ils seront répartis sur plus de temps. Ernest Renan avait raison « La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l’infini. »
La société de consommation s’affirme et prend de plus en plus d’importance.
Quand magasiner devient une raison de vivre, la vie s’affaiblit,
les valeurs s’estompent, la couleur de l’argent s’accentue.
Le sens de la vie se perd et les enfants, de moins en moins fort,
mangeront chez leur oncle McDonald, qui s’occupe tellement bien d’eux.
Pas si cher que ça chez McDo, on pourra acheter plus avec les économies et
après avoir mangé un format jumbo, on aura plus le goût de faire grand chose,
de toute façon.
Le pouvoir d’achat semble tellement important,
que tous nos autres dons ou pouvoirs n’ont plus leur raison d’être.
On devient peu et se satisfait de peu.
Envahi par les objets, l’humain n’a plus rien à montrer de lui-même,
demeurant caché derrière son amas de biens.
Difficile de prendre le pouls de la population,
sa santé se résumant aux résultats des sondages
sur les heures d’ouverture et de fermeture des magasins,
ses possibilités d’achat à court et à long terme.
Quand on a la chance de voir la vie à long terme,
on peut choisir de vivre au maximum et lorsqu’il est obtenu,
passer à autre chose. Je peux croire que la consommation n’a pas de fond,
on finira sûrement par l’atteindre un de ces jours.
Il y eut un temps où l’ouverture des magasins et des super-marchés le dimanche avait eu l’effet d’un tremblement de terre dans la population. Il y avait autant de gens pour ou contre cette manière de faire. D’un côté il était question de qualité de vie, de l’autre de flexibilité à l’égard des consommateurs. Puis le « shopping » le dimanche est rentré dans les moeurs: le dimanche n’était plus systématiquement consacré au repos de l’âme chrétienne. La civilisation marchande venait de faire une percée…
Maintenant que les travailleurs ou employés de bureau sont habitués aux horaires de travail flexibles, où il est tout à fait banal, au boulot, de passer d’un horaire de soirée à celui de nuit ou de jour et vice-versa, il était prévisible que le même phénomène s’implante chez les commis vendeurs des magasins. Ils ont beau s’opposer à ce genre d’horaire flexible et extensible (comme des bas-culottes!), parler de l’importance de la vie familiale (ou de la vie tout court), il est fort probable que les gestionnaires de centres commerciaux, à l’usure, imposeront ce genre d’horaire illimité. Car « le client a toujours raison »…
À voir se dessiner les grandes lignes de force dans le monde du travail et dans celui de la consommation, il est facile de comprendre que la population se dirige à une vitesse exponentielle vers un horaire ne comprenant que le travail et la consommation. Presque rien d’autre.
Mais le pire, il me semble, c’est bien l’exigence des gérants en ce qui a trait aux disponibilités des employés. On ne leur demande plus s’ils soient disponibles le soir et les week-ends, mais il est presque devenu impératif que l’employé soit disponible sur appel en tout temps, faute d’être engagé!
C’est le genre d’abus inhérent aux heures d’ouverture illimitées… Et encore une fois, c’est le commis qu’on envoie au front pendant que les gestionnaires reviennent tranquillement à la maison à la cloche de 5 heures!
Ce n’est pas parce que les magasins seront ouverts plus longtemps que nécessairement les gens vont y aller plus souvent. Au contraire, je crois plutôt que les « magasineurs » vont y aller aussi souvent, mais peut-être plus au moment exact où il y allait avant.
Les vrais perdant, se sont les travailleurs. Ils devront travailler selon une plage horaire différente, ce qui peut compliquer les relations familliales puisque les garderies ne sont pas ouvertes le soir. Il reste donc à espérer que les compagnies vont engager de nouveaux vendeurs pour combler les nouvelles heures d’ouverture. Pour ce faire il faudrait qu’il y ait plus d’acheteurs, ce qui me surprendrait beaucoup. Alors reste à voir ce qu’il adviendra…
Qu’ils ouvrent 24 heures sur 24 ou un peu moins, ça ne changera pas mes habitudes. Je ne me lèverai pas plus tôt pour aller magasiner. Près de chez moi, il y a une épicerie ouverte 24 heures sur 24. Au début, je me demandais qui était assez cave pour aller faire son épicerie en pleine nuit. Puis, un vendredi soir en rentrant chez moi, je me rends compte que je n’avais plus d’oeufs pour mon petit « déj » du lendemain. Il était un peu passé minuit. Je me rappelle que l’épicerie est ouverte 24 heures et que je peux donc aller acheter mes oeufs avant de me coucher. Je n’aurai donc pas à passer à l’épicerie le lendemain matin avant de déjeuner. Pratique! Mais je ne voudrais pas travailler la nuit dans une épicerie, pas plus dans un hôpital d’ailleurs. Est-ce un progrès? Probablement pas pour ceux qui y travaillent, malheureusement.
Les magasins ouvrent plus longtemps, les employés travaillent plus, mais les entreprises ne gagnent pas plus nécessairement. En faisant ça, on ne fait qu’étirer le temps où la même clientèle fréquentera les magasins; on n’augmente pas le nombre de clients. Donc, si ce n’est pas payant, qu’est-ce qui justifiera l’ouverture prolongée des magasins? Le consommateur qui se pointe le dimanche matin. Lui seul suffira à boucher les yeux des entrepreneurs et à faire croire au bon sens d’une telle décision.
Alors, « c’est qui l’cave? »
Comment se fait-il qu’après deux ans ce souvenir de voyage rebondisse seulement aujourd’hui? Après tant de temps, il me semble que les décalages horaires, culturels et autres se soient un peu estompés non? Quel en est le facteur déclenchant?
Dans les grandes villes asiatiques comme Hong Kong, Bangkok, Tokyo et autres tout fonctionne 24 heures/24 heures sept jours/semaine et ça roule. On peut y acheter du fil à coudre pour tissus de haute qualité, voir le dernier porno gay de Chi Chi Larue à toutes heures du jour et de la nuit, ou encore acheter un cheval pur sang sans que personne ne vous montre du doigt. L’argent c’est fait pour rouler et d’ailleurs ne dit-on pas que pour faire de l’argent justement, il faut en dépenser; c’est le jeu de l’offre et de la demande. Et là, je ne parle pas de la grosse pomme qu’est New York. (Juste en passant, New York n’est pas la seule ville extravagante au monde, allez visiter les villes citées ci-haut et on s’en reparlera).
La mondialisation est en train de modifier beaucoup de choses et ici au Québec, les magasins à grandes surfaces sont les premiers à en subir les conséquences. Un jour à Paris, on avait refusé de me servir des oeufs au miroir sous prétexte qu’il était trois heures du matin. Je devais commander à partir du menu autorisé à l’heure sugérée, voyez comme c’est absurde. Et dire que ces gens-là s’imaginent avoir inventé les boutons à quatre trous!
Il me semble y avoir une sorte de mini dramatisation autour d’un phénomène naturel en société. Cela exige simplement un peu plus de temps pour s’y adapter. Les employés peuvent bien gueuler si cela les réconforte un peu, mais il n’y a rien à faire c’est comme ça. Et puis le divin, le sacré, le spirituel, le temporel et quoi encore? On s’en fout pas mal hein!
Non mais, ça m’étonne la couverture médiatique pour un sujet aussi peu intéressant que les heures d’ouverture des centres d’achat le dimanche matin. Tout ce que ça change, c’est qu’il va y avoir un gros 2 heures de plus aux heures d’ouverture. Ça changera surement absolument rien aux ventes, ça va juste permettre aux gens plus matinaux de régler leurs petites courses à faire plus tôt le dimanche.
Je vois vraiement pas pourquoi on en parle autant. Tout un débat de société…voyons donc!
Cher David,
ne cherche plus Dieu dans les églises le dimanche matin, il magasine, tout comme toi, au centre commercial de ta ville. Je le sais, je l’ai aperçu dimanche dernier alors que je me rendais à « mon centre commercial », plus précisément à « mon Dollarama », parce que je cherchais des filtres à café no 4, et Dieu sait pourquoi, c’est aussi difficile à trouver que de la merde de pape. Bref, passons sur ma quête de filtre puisque j’ai en trouvé bien sûr à mon Dollarama. J’ai payé un dollar pour un sac de 40 filtres, ce que je considère être un excellent prix parce que, cette semaine, en allant à « mon Provigo », j’ai découvert, un peu abasourdi, qu’un sac de 40 filtres coûte 2 dollars et 29 cents. J’évalue donc avoir fait un bon achat malgré le détour, mais que veux-tu que je te dise, c’est le seul endroit où j’en ai trouvé, ce matin-là.
Alors, qu’en conclure? Que j’ai bénéficié, en ce dimanche matin, d’une grâce toute divine en trouvant à meilleur prix le SEUL objet dont j’avais un besoin imminent pour satisfaire mes neuronnes qui se piquent, à chaque matin, à la caféine!
Depuis l’explosion de ce Big Band, supposément l’instant privilégié de la naissance de notre univers, jusqu’à aujourd’hui, les dieux, et le nôtre en particulier, se sont amusés à jouer à la cachette à nos dépens. Comme nous avons découvert leur subterfuge, nous avons donc décidé de matérialiser cette divine essence et, force est d’admettre, que celle-ci peut se manifester bêtement jusque dans ces petits objets qu’on trouve dans les bazars et les marchés aux puces, principalement le dimanche, quand on n’a rien d’autre à faire que de se promener, puisque nous ne fréquentons plus les églises, sauf leurs sous-sols pour les bingos ou les bazars. La nature de l’homme n’a pas changé. C’est sa conception de la divinité qui en a pris tout un coup, un maudit coup.
Quand tu auras le temps, viens prendre un café à la maison, il me reste quelques filtres en réserve. Le dimanche, je suis libre.
C’était hier que je me levais le dimanche matin pour écouter les dessins animés avec ma grande soeur pendant que mes parents dormaient
C’était hier que l’on s’habillait « propre » le dimanche pour aller chez grand-maman et grand-papa bruncher avec toute la famille à deux heures de l’après-midi.
C’était hier que je jouais à cache-cache avec mes cousins et cousines le dimanche chez ces mêmes grands-parents.
C’était hier que je ne voulais plus rentrer à la maison lorsque mes parents me disaient: « c’est assez, on rentre ».
C’est hier que je fabriquais des « forts » dans la neige avec mon papa.
Maintenant, on est aujourd’hui.
Aujourd’hui j’ai 25 ans
Aujourd’hui je travaille le dimanche dans une boutique
Aujourd’hui mon cousin travaille dans une boutique
Aujourd’hui mon père doit travailler une fin de semaine par mois
Aujourd’hui il est extrêmement rare que l’on puisse avoir une réunion de famille
Aujourd’hui je n’ai pu être présente à l’enterrement de mon grand-père car on est dimanche et je travaille.
Aujourd’hui on me dit: « deux petites heures de plus, pourquoi me plaindre. »
Aujourd’hui, je n’ai pas pu profiter des gens que j’aime…
Demain, j’aurai des enfants,
Demain, je les placerai à la garderie la semaine, je ferai venir la gardienne la fin de semaine
Demain je leur offrirai du « temps de qualité » 5 minutes avant l’heure du coucher…
Si t’es pas content , va travailler ailleurs , car vois-tu mon coco j’ai une longue , très longue liste de personnes qui sont prêtes à faire seize heures par semaine dans mon commerce . Alors ne viens pas essayer de m’attendrir avec ta dynamique familiale .
Oui nous avons eu droit aux larmes de crocodiles du ministre en charge de la famille qui se met à dos le ministre du commerce qui lui est pour l’ouverture des commerces .
Imaginez-vous un plate dimanche froid et pluvieux . Allez au centre d’achat . Essayez de vous trouver une place de stationnement . Circulez dans les allées bondées et vous vous penserez la veille de Noël . Que le bon peuple se rassure , les commerces vont ouvrir de plus en plus d’heures et si des épiceries font maintenant du sept sur sept , vingt-quatre sur vingt-quatre , il n’y a qu’un pas à faire pour que votre Wall Mart ouvre toute la nuit comme le casino . Dans un marché compétitif , la vie de famille ne compte plus , seule la piastre est reine et maitre .
Je ne me laisse pas attendrir par ceux qui me conseillent d’aller prendre l’air au Mont Orford , car si j’ai les moyens de m’y rendre il y en a un paquet pour qui le métro et l’autobus sont les seuls moyens disponible et le centre d’achat n’est jamais loin même si c’est juste pour flaner ou rêver .
Les églises ferment, les magasins ouvrent plutôt (ou plus tôt). Le monde change, les valeurs ne sont plus les mêmes, mais l’aliénation du peuple demeure. Le dictat du modèle du pouvoir a changé de face. Ce n’est plus la sainte religion qui impose le mode de vie, le culte est maintenant au consumérisme. Dieu est mort, il ne reste qu’à profiter de l’argent de son héritage. Les fidèles (les cons…ommateurs, facile scusé) se rendent maintenant quand ils veulent dans les temples que l’on construit partout, les nouvelles chapelles (Déco-Wal-Dépot-Tire-en Gros-Mart) et les grands lieux que l’on rénove sans cesse (Cathédrale de la Capitale, Basilique Laurier, Place de la Sainte-Foie, etc). On respecte les dix commandements du budget équilibré, on donne son petit deux à la quête de la loto, et toutes les prières vont à l’obtention, la Sacré-Sainte Acquisition…pour une belle maison, un beau char, des beaux joujous, AMEN. Voilà la vie pieuse. Le con modèle travaille de 9 à 5, 4 jours semaine, et le reste du temps, il va communier le plus souvent qu’il le peut le week-end surtout dans les lieux de culte, là où les vériTATAbles serviteurs de Dieu font du 7/7. Gloire à Dieu!!!
Il est grand le mystère de la foie!!!
Tout comme M. Desjardins (enfin je crois et j’espère), je suis un athée. Je n’y crois pas. Malgré les harcèlements qui fusent de toutes parts( on m’agresse jusque dans les chiotes de mon collège dit « laïc »), je fuis dans le sport, le plein air et rebel, je ne regarde même plus la boite à mensonges, je lis plutôt des mises à l’index, oui oui, de l’impure littérature, je m’informe auprès des diffamatoires médias alternatifs. Je suis un véritable païen, et comme les grandes fêtes consuméristes s’en viennent, je fuirai dans les montagnes où j’ai foutument envie d’hiberner. Je ferai ma siesta et un beau dimanche, je me réveillerai, mais je n’irai pas communier, j’irai me promener avec mes petits diables et leur apprendrai les vraies valeurs: d’abord la LUCIDITÉ,
Wow! Pourquoi ce soudain étonnement au sujet des heures d’ouverture des magasins? Est-ce que j’ai manqué quelque chose ou bien il y a bien d’autres sujets d’actualité sur lesquels on mérite d’avantage de se pencher? Non mais, j’aurai tout vu, ou plutôt tout lu! Honnêtement, ça m’amuse tout ça… C’est typiquement québécois: on chiale contre des niaiseries mais on embarque dedans à deux pieds! J’ai vraiment de la difficulté à saisir le point de vue de M. David Desjardins…
Les heures d’ouverture des centres commerciaux se sont étirées bien entendu, parce que la semaine typique de travail (i.e. du lundi au vendredi, de 9h00 à 17h00) a considérablement changé. Nombre de travailleurs gagnent maintenant leur pain les soirs et les fin de semaine, et je ne parle pas seulement de ceux qui travaillent dans les boutiques, ce serait, je vous l’accorde, un non sens total. Mais en effet, la société a changé et les moeurs aussi. Les gens bougent plus, consomment plus, qu’on le veuille ou non. Le marché s’y adapte. Il y a des gens qui vivent la nuit, d’autres le jour. C’est comme ça un point c’est tout. Si vous êtes de ceux qui s’insurgent devant notre société de consommation hé bien observez-vous donc le nombril, personne n’y échappe de nos jours! Il n’y a plus rien de gratuit, la table de la cuisine est innondée de factures, et même retirer de l’argent nous coûte quelque chose.
Alors si votre seule inquiétude ces temps-ci c’est de savoir que les gens ne vont plus à la messe du dimanche de nos jours, hé bien soit! Mais bordel, trouvez-vous d’autres occupations de fin de semaine que de vous casser le nez sur une porte de centre d’achats et d’en faire tout un article ensuite. La vie est trop courte pour pester contre un événement aussi anodin. Restez à la maison, commencez à faire votre part de votre côté si vous voulez vraiment que quelque chose change… et c’est comme ça dans n’importe quoi, vous devriez le savoir non?
Je me suis expatriée à Halifax il y a quelques semaines et je suis arrivée un dimanche. Or le dimanche, tout est fermé ! C’est une loi provinciale ! Je n’ai pas pu aller faire mon shopping alimentaire et me suis repris le mardi suivant, fête du travail oblige. Et pis ! je ne suis pas morte, je me suis habituée tout de suite à faire mes emplettes une autre journée. Maintenant, la province est sous l’emprise du lobby pro-ouverture-le-dimanche sous prétexte que les touristes ne peuvent pas acheter de souvenirs !!! La majorité veut acheter des cossins canadiens dans le port et ces boutiques sont déjà ouvertes le dimanche. Je pense pas qu’ils vont vouloir se procurer une tondeuse chez Canadian Tire !
Autre province, même problème de sur-consommation stupide.
Les directeurs des centres d’achat perdent les pédales. Ne voilà-t-il pas que ces petits sous-fifres se sont fait dire qu’il fallait augmenter encore les profits comme le réclame le veau d’or côté en bourse, et que ce qu’ils ont trouvé pour répondre à cet impératif est cette politique dérisoire qui consiste à ouvrir les portes des magasins plus longtemps, même le dimanche matin alors que seuls de foutus cons, qui oublient de faire la grasse matinée depuis qu’ils ne vont plus à la messe, feront au lieu de se reposer. Les consommateurs qui ne sont pas aussi cons n’oublieront pas eux de se reposer le dimanche matin, surtout qu’il y en a de plus en plus parmi eux qui doivent sacrifier leur samedi au travail. Alors, qu’en sera-t-il de ces pauvres bougres qui devront y sacrifier en plus leur dimanche parce qu’ils sont travailleurs dans ces boîtes à cons. Jourdan répondra certainement à cet argument que les travailleurs ne sont pas obligés de travailler s’ils ne le souhaitent pas. Vrai en théorie, mais faux en pratique. La main-d’oeuvre est à ce point rare pour la plupart de ces commerces qu’ils feront pression sur leurs empployés pour qu’ils se pointent au travail le dimanche matin, et d’ailleurs comment recruter de la main-d’oeuvre d’appoint pour une période de travail dont personne ne veut. Pire encore, cette victoire à la Pyrhus des directeurs de centre d’achats et de leurs propriétaires ne générera même pas les profits escomptés puisque cette politique ne fera que les étaler sur une période plus longue. Alors, s’il fallait troquer la messe pour en arriver à adorer le veau d’or tout en lui sacrifiant quelques victimes de plus dans l’échange, il faut dire que le jeu n’en valait pas vraiment la chandelle.
Je ne possède assûrémment pas plus de sagesse que le commun des mortels M. Desjardins mais à force d’utiliser ce qui me sert de jugement, j’ai compris une chose: ça commence par moi.
J’ai de plus en plus peur d’adhérer à quoi que ce soit. Une pétition pour un réfugié ? Montres-moi son dossier d’immigration et après je signe. Une pétition pour une station de radio ? Je vais l’écouter quelques jours et je te reviens là dessus. Ce n’est pas parce-que tout le monde le fait que je vais le faire, au contraire. Dès que les choses deviennent trop populaires, ça me fait peur.
J’ai peur. Peur de me réveiller un matin au beau milieu du meilleur des mondes d’Huxley et de me demander comment on a bien pû en arriver là. Peur qu’à force de suivre le troupeau, je devienne un mouton. Peur qu’à force de toujours espérer que les changements viennent de quelque part à l’extérieur de moi-même, j’en vienne à ne plus faire l’effort, à ne plus m’appartenir, à ne plus me reconnaître…
Dans certains milieux on appelle faire de son mieux faire de l’attrait plutôt que de la réclame et c’est sur ce principe que j’essaie de ME changer. Les pétitions, manifestations, les réclames, je laisse ça aux autres. De mon côté, je fais mon petit bonhomme de chemin et je fais ce qu’il faut pour vivre dans un monde vivable. Je ne peux exiger des autres ce que j’ai moi-même de la difficulté à faire.
Comme vous, je crois que la vie devrait nous donner une pause à tous au moins une journée durant la semaine…Moi, j’ai choisi de me l’imposer. Si vous vous l’imposiez aussi
nous serions au moins deux à vivre selon nos convictions et à partir du moment où on est deux, on n’est plus seul.
Il est vrai que je ne travaille pas dans les boutiques ni au centre d’achat, comme il est aussi vrai que je n’irai pas magasiner le dimanche matin, pas parce que je vais à la messe, mais, plutôt parce que c’est la seule vraie journée de repos de la semaine et que j’en profite pour faire ce que j’aime.
Magasiner n’est pas pour moi une fête mais une obligation que j’éxécute rapidement et en semaine. Je suis convaincu par contre que le dimanche matin c’est le seul moment disponible pour faire leurs emplettes pour un grand nombre de gens. Alors, tant mieux pour eux.
Personne n’est obligé d’y aller, et, le fait de s’en abstenir est la meilleure façon de manifester son désaccord.
Mais, entre vous et moi, ça ne me fait pas un pli sur la différence et que ceux qui ne veulent pas travailler le dimanche matin donnent leur place à d’autres.
Si j’ai bien compris, les nantis de ce monde–y en-a-t-il d’autres— ne peuvent pas dépenser leur fric comme bon leur semble. Les miettes retombent dans les goussets des victimes. Les Allemands de l’est ne parlent que de l’ancien régime. Les Russes aussi en ont ras le bol. Je me demande quand les Occidentaux se rendront compte que le modèle américain est le seul valable, avec ses laissés pour compte, ses paumés, dont le nombre est loin d’être négligeable et dont on n’a rien à baiser. Les migrants du Quart-monde risquent leur vie pour accéder à un illusoire mieux-être. Les victimes américaines n’ont pas à le faire. 535 piastres par mois, quelle belle vie! Elles ausssi, elles fréquentent les méga-centres d’achats en quête de canettes de cinq cents chacune. Il faut de tout pour faire un monde. Quant aux exclus automatiques, ils auront mieux fait de jouir de la misère au soleil ( Merci Aznavour-ian). Les méga-centres d’achats sont de formidables points de rencontre. On y voit de superbes filles à demi-dévêtues qui rendent les joueuses de volley-ball inutiles à mater à la téloche. Et blonde ou pas, femme ou pas, un mec peut toujours draguer. Si j’ai bien compris, elles sont libérées dès l’âge de raison. Alors les mecs, aux pépées! (Merci, Léo). Vivent les Méga-centres d’achats. On y trouve de tout, surtout des aventurières! La fortune sourit aux aventuriers. Quant à ceux du même sexe ( celles), je m’en contrefous.
J’ai passé un an en France et, au début, quand je suis arrivée, une des choses qui m’ont le plus désemparée est que tout était fermé le dimanche… J’avais l’impression de ne pas savoir quoi faire le dimanche, comme si j’avais perdu mes repères. Avec le temps, j’ai appris à apprécier le jour dominical, mais surtout à apprécier la vie et les petits plaisirs qu’elle nous apporte: acheter de fruits et légumes frais au marché, se ballader dans la ville et prendre l’air, passer du bon temps entre amis ou en famille. C’était la seule journée de la semaine où je pouvais complètement décrocher de l’étau stressant du travail du monde de surconsommation.
Quand je suis revenue, je trouvais que tout allait toujours trop vite. En général, les gens ici ne prennent pas le temps d’apprécier la vie. Ils veulent que tout aille vite. Ils ne veulent surtout pas perdre de temps. On voudrait avoir notre McDo dans notre plateau avant meme d’avoir commandé. On veut acheter les babioles au moment meme où on en a besoin, et pas question d’attendre! Surtout pas un dimanche matin!
C’est dommage de voir que tant de gens se réjouissent de voir les magasins ouverts maintenant meme le dimanche… comme si ce n’était jamais assez que de les avoir ouverts tous les jours de la semaine. Je pense qu’avant de les ouvrir le dimanche matin, il serait préférable de les ouvrir plus tard les matins de la semaine, par exemple 10h30, et de les voir fermer à 19h plutot que 17h. Ainsi, les gens pourraient aller « faire leurs comissions » en revenant du travail et ils pourraient ainsi profiter de leur famille pendant les week-ends.
Je ne sais pas si vous etes déjà allé dans un centre commercial une belle journée ensoleillée de fin de semaine, mais c’est plein à craquer!!! C’est fou tout l’argent que les gens ont à dépenser!!! Ou est-ce qu’ils n’ont rien d’autre à faire que d’aller s’enfermer dans une boite en béton pour se faire attaquer par des prix, des soldes et des vendeuses?
Vive la société de consommation
Un chausson avec ça ? Youhou! Nous sommes en 2004, ère de la consommation, de la distraction et du manque de temps! Alors il ne faut pas se surprendre si nous étirons l’élastique jusqu’au bout!
Actuellement nous n’avons plus de liberté collective, mais individuelle. C’est par notre seule volonté que nous choisissons d’y adhérer ou non à cette folie de magasinage! Actuellement, je suis en sevrage d’achat ! Hé Oui! Comme un alcoolique ou un toxicoman, je devais faire ma petite achat quotidienne!! Pis pas dans les Dolos!! Non une boutique par si un Canadian par là ! Alleluia! Je me sentais revivre lorsque je faisais ce simple geste d’achat ! C’est grave et je sais que je ne suis pas seul dans cet état ! L’important c’est d’en prendre conscience et de toujours se demander la raison de l’achat. Un besoin ou une envie ? « That is the question »
Et je me suis retrouvé dans cet état sans m’en rendre compte! Mais il est certain que les ouvertures plus grandes m’ont permis de m’y rendre, ainsi que l’augmentation de mes cartes de crédit et des spéciaux toujours plus alléchants, mais qui cachent en réalité une pogne pour un « achatoolique » comme moi! Avant je passais dimanche à me pogner le « bacon » devant la télé (quand il pleuvait) ou faire des marches et rendre visite à ma famille . Mais maintenant, je vais, ou putôt, j’allais au centre d’achat dans le but de passer le temps, voir du monde etc. Mais le plus souvent la seule chose que je vidais c’étais mon compte de banque. Car aujourd’hui oubliez ça ! Même si on se dit « j’apporte pas d’argent avec moi » la carte de guichet est presque imprimée dans notre peau et Zip un achat! Je vois même des gens payer un paquet de gomme avec cet appareil.
Maintenant, je suis revenu à visiter mes amis le dimanche ou aller marcher ou m’assoir devant un film au cinéma. Pour moi la seule chose que je peux trouver positive c’est les épiceries, car il est vrai que faire ses achats le dimanche j’aime bien ça !! Mais manger c’est vital ! Non
L’extension des heures des magasins peut s’avérer pratique quand on a un horaire chargé du genre boulot, cours de ci ou de ça, réunions et/ou conseils d’administrations, 5 à 7 professionnels, séances d’activité physique, etc. J’avoue que je n’aime pas les cohues et les foules épaisses. J’ai plutôt envie de m’y tailler un chemin à coup de machette. J’aime faire mon épicerie en soirée, loin des ménagères du samedi qui s’arrêtent en plein milieu d’une allée bondée pour parler de leur petit dernier. Mais, fait notable, je ne vais au magasin que lorsque j’en ai réellement besoin. Vais-je acheter plus parce que les boutiques sont ouvertes plus longtemps ? Je vais faire mes courses quand je peux, un point c’est tout.
Quant aux employés, ils ne me font pas réellement pitié. Comme l’a signalé Jean-François Landry, si je me fie à ce que je vois dans les deux centres commerciaux que je connais, la majeure partie des travailleurs, ce sont des étudiants, des étudiantes surtout. Ou bien de femmes lancées sur le marché du travail n’ayant peu ou pas d’études ou n’étant pas capables, pour toutes sortes de raison, de se dénicher un emploi dans leur domaine. Dans ces cas, la vente n’est pas souvent une carrière. Le fait d’ajouter quelques heures de plus ne leur sera pas nécessairement défavorable, ça contribue à gonfler leur salaire. La plupart du temps, cet emploi qu’elles occupent, c’est un choix. Si ça leur déplaît, elles n’ont qu’à retourner aux études. D’autres étudiantes se vendraient pour pouvoir travailler à leur place. Cruel, mais réaliste.
Par ailleurs, plein de gens travaillent le dimanche et n’ont pas le choix. Infirmières, médecins, policiers ; ils sont des milliers à ne pouvoir profiter de leurs dimanches. Quand ça fait partie du métier, ils faut l’accepter.
Belle société que celle d’aujourd’hui, société soi-disante avancée avec comme ligne directive la maximisation de son côté capitaliste. Pour être constant avec sa ligne on décide maintenant d’ouvrir les portes des églises de la consommation pour une septième journée, amen. Peu on appeler ceci une ouverture…d’esprit ?
Le plus drole ici c’est qu’on se leurre joyeusement sur les justifications de cette ouverture prolongée. Qui est donc le grand sage qui aura jugé de l’importance d’ouvrir les commerces le dimanche. On oublie que le consommateur à un certain pouvoir d’achat, qu’il choisisse de s’en servir le jeudi ou n’importe quel autre jour ce pouvoir d’achat ne croit pas avec une septième journée de consommation. Le budget atteint demeure atteint peu importe le jour ou il l’est.
Contrairement à plusieurs je ne crois pas que le côté famille devrait effectuer un 360 mettant ainsi de côté nos petits afin d’aller se promener chez Canadian Tire pour y acheter quelques vis, ceux qui le feront le font déjà. Ce qui est malheureux ce sont les gens qui se tapent le boulot. Ceux qui gagnent habituellement un petit salaire doivent maintenant se taper une journée de plus, pour ceux-ci le côté familial demeurera plutôt ordinaire sinon inexistant. Encore une fois le moins bien nanti fait les frais d’une décision non seulement discutable mais totalement ridicule.
Mais ou est donc la voix gouvernementale qui se fait habituellement entendre quand on parle de mettre l’emphase sur la famille et ses valeurs. Ou est donc celle-ci lorsque les décisions entrent en conflit avec la ligne de pensée de notre beau gouvernement. Ne devriez vous pas défendre les décisions qui vont à l’encontre de votre vision ?
Le dimanche appartient aux enfants, pas aux commercants.
Québecois, nous sommes Québecois, même le dimanche.
Au nom du père et du fils et de la consommation, amen.
On se trompe complètement! Des « services » 24 heures par jour, 7 jours sur 7, ça a du bon… Mais seulement quand ce sont des services essentiels. Qu’on puisse aller à la pharmacie n’importe quand, ça a du bon. Qu’on puisse faire le plein d’essence n’important quand, ça a du bon. Qu’on puisse s’acheter de quoi grignoter, ça a du bon. Qu’on puisse se rendre à l’hôpital n’importe quand, ça a du très bon! Mais qu’on exige de pouvoir aller s’acheter une paire de bas n’importe quand… alors là on se trompe sur nos priorités!!!
Les centres d’achat sont des services offerts à la communauté, au même titre que le barbier ou le boulanger ! étendre les heures d’ouverture c’est permettre à tous de pouvoir bénéficier de ces services !!
À l’endroit ou je travaille, nous avons des heures d’ouverture de 8h à 10h le soir, tous les jours ! Et croyez moi, il y a une clientèle assez abondante pour faire valoir ces heures d’ouverture ! C’est une question de faire rouler l’économie ! Plus d’heures d’ouverture, plus de ventes, plus de revenus et SURTOUT encore plus d’emploi !! Que deviendrons-nous, nous pauvres, étudiants, si les heures d’ouvertures des magasins ne s’étendait pas au delà du 8 à 5 ?
Et de toute façon, en étendant les heures d’ouvertures des magasins, on ne changera pas les habitudes de vie de personne. Ceux qui vont au magasin à 10h le matin le feront seulement plus tôt maintenant et ceux qui n’y allait pas n’iront pas plus. Le magasinage, on aime ça ou on n’aime pas ça, les heures d’ouverture n’y changeront rien.
La vie de famille n’ensouffrira pas, mais l’économie s’en portera bien mieux !!
Le savoir vivre, c est d’aider une vieille dame à traverser la rue, lui porter ces paquets, ouvrir la portière de la voiture à votre copiene et bien d’autres. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est le savoir vivre, je leur dis qu’il ne faut pas se fouiller dans le nez lors des repas. C’est plus clair maintenant.
Le savoir vivre ne se limite pas à une bonne éducation ni de connaître les règles de bienséances. Le savoir vivre, c’est aussi avoir de l’imagination et de se faire plaisir. Le savoir vivre, c’est prendre du temps pour soi. En semaine nous sommes tous pressés alors arrive le dimanche, je respecte ce que ma pensée me dit de faire, et ce que mon corps me demande. Nous avons de belles journées d’automne, va donc prendre de l’air, marché, et s’il pleut à torrent alors passe donc par le club vidéo et prend le film Shrek. Même si tu l’as vu, tu feras plaisir aux enfants et prends le temps de le regarder à nouveau avec eux. C’est tellement rafraîchissant et ressourçant. Ou encore, sers toi une belle grosse tasse de café après une heure ou deux de paresse et va au seuil de la porte le journal est livré. Relaxe un peu et si tu as le goût d’une double dose de caféine, alors fais toi plaisir tu as tout ton temps. Le savoir vivre c,est aussi prendre soin de soi, de son corps et de son esprit.
Je ne suis pas pratiquant et plus très certain si je suis croyant donc le dimanche je ne vais pas à l’église et encore moins au centre d’achat. Je ne tombe pas dans ce piège. les centres commerciaux veulent notre argent et notre sang je crois.
J’oubliais, nous sommes dimanche n’est ce pas! Il est maintenant 10:45 hrs. C’est le temps de préparer une bonne recette et d’inviter des amis à souper. Tout en mijotant la recette pourquoi pas un p tit verre de vin. Il est tôt épuis après. Je porte un « toast » à mon moi même et je me dis ceci: – » à tout ceux qui m’aime et les autres qu’il mange de la m…. »
Voilà pour moi la définition du savoir vivre.
Les centres d’achat, à ce que je sache, ce ne sont pas des robots qui les tiennent ouverts jusqu’à maintenant, mais des êtres humains. Oui, certains veulent travailler à tout prix et ils seront contents de savoir qu’ils pourront trvailler plus, mais d’autres savent bien que ces heures ajoutées ne vont que leur empêcher une fois de plus de vivre, de profiter du temps en famille ou de réaliser des sorties et des activités parce qu’ils doivent travailler. On ouvre de plus en plus longtemps les centres d’achat et on parle de problème de pauvreté qui s’accentue. Les gens, pauvres d’esprit, ne sachant plus en quoi ou en qui croire (à part croire à la piastre qu’ils ont dans les poches) vont dépenser ce qu’ils n’ont pas pour se changer les idées, se vider l’esprit et les poches. Ils croient maintenant que l’AVOIR est mieux que l’ÊTRE. La question des heures d’ouverture des centres d’achat est plus qu’un simple petit problème mais une remise en question de toute une société qui s’en va à la dérive n’ayant plus de valeur essentielle à laquelle s’accrocher! La consommation est la pire des drogues et il n’y a aucune cure pour s’en sortir………
Wow. en voilà tout un sujet mon cher Desjardins. Le magasinage du dimanche! Quel sujet important. Vital même. C’est vrai ça, je comprends pas qu’on n’ait pas consacré une journée nationale d’étude à cette terrible pratique qui compromet si bêtement l’équilibre de notre si petit monde.
Pendant qu’on débat de la peine de mort, que 2 guignoles font semblant de s’arracher les yeux sur la légitimité d’avoir envoyé à la morgue 10 000 civils Irakiens et plus d’un millier de J.I.. Pendant encore que meurt un sous-marinier canadien à bord de vielles boîtes de sardines britanniques qui nous ont coûté les yeux de la tête, et qu’on n’avait absoluement pas besoin, pendant ce temps là, vous, vous avez trouvé ce scoop. La vie ne sera plus jamais la même…
C’est vrai que le délire d’Israël qui veut mettre tout le monde au pied du mur, les premières élections supposément libres en Afghanistan, la tête coupée d’un britanique ayant vécu l’enfer, l’attentat à l’ambassade d’indonésie à Paris, le cirque de la politique minoritaire canadienne, le bouclier anti-missile… et toutes ces choses si futiles, ne sont que des vétilles comparées à cette exaction terrible qu’est l’ouverture des magasins le dimanche.
Bon quand même, vous n’étiez pas pour nous parler d’Haïti, maintenant que la tornade est passée et que les morts sont enterrés sous la boue qu’on n’a jamais réussi à tasser. Pas plus que des gangs de rues qui continuent de terroriser nos quartiers. Au fond, personne n’a besoin d’entendre parler de ces affaires là…
C’est pas suffisamment important. Mais le magasinage du dimanche là, j’avoue que vous m’avez tiré une larme. Incontournable. D’autant plus qu’il en va des magasins comme de nos grandes gueules. Pas besoin d’avoir une raison pour les ouvrir!
Combien de fois ne lit-on pas, n’entendons-nous pas, dans les médias que l’humain, las de courir dans tous les sens, égaré dans les méandres des familles éclatées et des fausses valeurs, veut revenir aux vraies valeurs, prendre son temps et ainsi être plus heureux seul ou avec d’autres.
Les politiciens reprennent ce refrain et promettent des mesures favorables aux familles, donc à la vie familiale. Et Dieu sait qu’au Québec avec notre championnat suicide-jeunesse, nos drames conjugaux à répétition et les abus dont sont victimes les enfants, on aurait grand besoin d’un assainissement des relations humaines.
Mais tout ça, ce sont des voeux pieux et ça relève de l’initiative personnelle. Pour ce qui est des mesures collectives, on repassera. Comme beaucoup l’ont mentionné, le consommateur ne voit pas son chèque de paye s’étirer parce que les magasins étendent leurs heures d’ouverture. Et cette mesure ne fait que du tort. Des gens voient leurs temps libres morcelés afin d’être au service du commerçant et de son complice, le consommateur intoxiqué qui ne peut souffrir d’être privé de son sport favori ne serait-ce qu’une journée par semaine.
Déjà que trop d’enfants sont trop souvent seuls à la maison, que trop d’adultes n’arrivent plus à se voir, à se parler, voici une mesure de plus « pour les aider ».
Un dimanche comme les autres regarde le matin sortir de sa couverture nocturne. Sur l’asphalte de la Côte de la Fabrique, le claquement des sabots et par bribes, des voix engourdies rêvant de café bien chaud. L’automne , un peu gêné de s’installer dans cette chaleur, a recouvert la cîme des érables d’un fulgurance écarlate qui attend fébrilement la chute des centigrades pour s’étirer jusqu’à leur pied.
Marcher, aller contempler la couleur du fleuve, revenir chez moi, poursuivre la lecture d’un bon livre, jouer quelques notes au piano, appeler ma soeur, me cuisiner un petit dîner..
Pendant ce temps, des milliers de gens auront envahi les commerces. Même ceux qui débarquent d’avion après un magnifique séjour en Espagne (s’ils les avaient trouvés ouverts)
Allez donc savoir ce qui motive les gens à magasiner ! (parfois c’est une espadrille d’urgence…). Je sais juste une chose, ça prend un minimum à dépenser. C’est comme pour les voyages en Espagne.heureusement pour moi, on n’a pas besoin d’aller là pour avoir une révélation sur les moeurs nord-américaines !
Et pour réaliser que le magasinage n’est pas une activité forcée.
Le monde chiale de travailler le dimanche, mais quand ils se cognent le nez sur les magasins fermés ils sont pas content. Personnellement je les comprends. En tant qu’étudiant, je vais à l’école et je travaille juste assez pour être incapable d’aller dans les magasins et je ne suis pas le seul.
Même la semaine, le monde finit de travailler environ vers 4h30 -5h le soir, si les épiceries n’étaient pas ouvertes plus longtemps personne ne pourrait faire ses achats. Cela devrait être la même chose pour les centres d’achat.
En plus, on est en congé la fin de semaine, en tout cas pour les travailleurs, donc comment voulez-vous aller dans les magasins si ceux-ci son toujours fermé.
Pour être réaliste, il faudrait que les magasins soient beaucoup plus ouverts. Si ça en tenait de moi, ils seraient ouverts jusqu’à 21h à tous les soirs et ouvriraient vers 9h le matin. Le résultat serait positif selon moi. Le monde pourrait se trouver plus facilement des emplois et ceux qui ne travaillent pas pourraient faire leurs emplettes.
Non, mais si on ferme le dimanche, quand allons-nous travailler nous les étudiants ?? Et puis croyez-vous vraiment que le monde va faire des petites activistes familiales de plus ou va aller à l’église pour autant ??
Pour ceux qui ne sont pas prêt à travailler ces jours-là il vous suffit de laisser les heures à ceux qui sont prêts à le faire, je ferai parti de ceux-là
Comme autre chose qui n’a pas été mentionnée, mais que je trouve ridicule, pourquoi empêcher les épiceries d’avoir plus de 4 employés après 18h ? C’est fou! La demande est là!
La demande est là et je suis sûr que les commerçants vont le sentir tôt ou tard et décideront de faire ce changement. Ceux qui voudront travailler pourront le faire, on aurai moins de chômage et plus de consommateurs. Pourquoi s’en priver? Et sûrement que tout le monde sera bien content de pouvoir faire ses achats au moment et à l’instant qu’il le souhaite.
Quoi, on a pas assez d’heures dans une semaine pour aller dépenser notre argent au centre d’achat ? Va-ton dépenser plus parce que les centres d’achat ouvrent plus, moi pas. Je continuerai d’acheter ce dont j’ai besoin et surtout pas le dimanche matin. Les boutiques ne vendront pas plus, mais elles vendront moins par jour. Les employés déjà mal payés devront se taper en plus des jeudis, vendredi soir et des samedis, le dimanche matin. Qui sera gagnant la dedans, le petit salarié qui aura 3 heures de moins avec ses enfants ou celui qui n’a rien à foutre le dimanche matin et qui ira fumer une cigarette sur le banc du mail central ?
De plus en plus de gens travaillent tard le soir et ont de la difficulté à faire tout ce qu’ils ont à faire: le ménage, les repas, le lavage, s’occuper des enfants, l’épicerie, les commissions. Le temps libre qui leur reste est souvent très limité. Alors souvent on oublie le magazinage, parce que quand on a le temps, c’est pas ouvert!
C’est sûr que plusieurs personnes vont magaziner seulement parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire. Elles magazinent au lieu de profiter de la belle température, de se cultiver, de faire du sport ou de passer du temps à famille. Mais je ne pense pas que modifier les heures d’ouverture des magazins va changer quoi que ce soit dans leur comportement. S’ils ont un problème, c’est pas le mien et on ne peut pas rien y faire.
Par contre, certaines personnes n’ont pas le temps d’aller au centre commercial pendant les heures d’ouverture, mais quand tu as un cadeau à acheter pour une personne qui t’est chère, c’est agréable de pouvoir lui choisir un cadeau personnalisé, pas seulement acheter la première gogosse du bord parce que les magazins ferment.
Il faut évoluer pour suivre les tendances de consommation des gens. S’ils veulent aller magaziner le lundi soir ou le dimanche matin, pourquoi les centres commerciaux ne répondent pas à la demande???
En plus que ça créerait de l’emploi pour des étudiants.
À tous ceux qui sont contre: Vous n’avez qu’à ne pas y aller!!!!!!!! Ça va changer quoi dans votre vie????? Au pire, ça pourra vous être utile un jour….
Je me souviens du temps où les magasins étaient fermés entre samedi soir, 17h00, et lundi matin, 10h00. Ce n’est pas tant m’acheter une paire de souliers qui me préoccupait; c’était surtout l’épicerie. Et combien d’heures par années passaient-on à attendre, sagement, en file, que les caisses du super marché se vident, parce que tous faisaient leur épicerie le jeudi soir ou le samedi matin?
Pour l’être normalement constitué qui travaille sur les heures de bureau, l’extension des heures d’ouverture des magasins est une bénédiction! Nous disposons maintenant de beaucoup plus de choix pour faire le magasinage. Ça peut être le soir, les fins de semaine et cela inclut le dimanche. Dans le monde où nous vivons où l’homme et la femme travaillent et où le samedi est utilisé pour reconduire les enfants à leurs diverses activités, le magasinage n’est pas toujours évident. Alors les heures d’ouverture « étendue », c’est tant mieux!
J’ai vécu pendant plus d’un an dans une ville du nord de la France, où il n’y a à peu près rien d’ouvert le dimanche. C’était d’un ennui mortel! De plus, que se passe-t-il lorsque vous avez oublié d’acheter un ingrédient pour votre souper du dimanche soir? Il fallait parfois faire des dizaine de kilomètres avant de trouver quelque chose d’ouvert!
À la limite, si l’objectif est d’éviter aux employés de travailler trop d’heures, qu’on ferme les magasins le lundi et/ou le mardi, pendant que les gens travaillent. Ça, ça ne fera pas de protestations!
L’image dollorama à la fin est d’une facilité gauchiste désolante. De plus, le dollorama du centre d’achats nommé, n’a pas attendu les nouvelles heures pour offrir de l’âme avant midi le dimanche.
Un pot du jus à une piasse maudit que ça a de l’âââmmmme…
Je suis plus ambivalent que la majorité des gens concernant le fait que dans les grands centre d’achat, les heures d’ouvertures le dimanche sont rendues à 10 heures. Ce qu’on oublie souvent, avec cela c’est qu’il y a beaucoup d’étudiants qui travaillent dans les centres d’achats. Peut-être qu’ils sont content, eux d’avoir un travail à temps partiel qui vient de s’augmenter de 2h sans que vraiment cela paraisse. En tout cas, moi je sais que je serais content. De toute façon, c’est dommage à dire mais j’ai parlé à quelques personnes qui travaillent dans les magasins et les gens ne peuvent plus vraiment y aller le jeudi et le vendredi soir, souvent on se repose de la semaine. Cela laisse donc uniquement deux journées aux gens pour faire leur commissions. C’est la vie qui est fait comme cela et je pense qu’il faut vivre avec ce fait.