C'est signé Mariejosée. Manière stylisée qu'elle a choisie pour écrire son prénom ou douteux éclair d'originalité de la part de ses parents? On s'en fiche.
Ce dont on se fiche moins, c'est du contenu de son message. Probablement le plus juste et le plus honnête parmi ceux que j'ai reçus de la part de nombreux étudiants en sciences de l'éducation qui ont l'impression que je suis sur leur dos à longueur d'année.
Deux chroniques et un quart en deux ans que je leur consacre. À environ 50 chroniques par année, ça fait à peine plus de 1 %. Mais bon, z'ont l'impression que je les persécute, alors ils se défendent.
En ce qui concerne le message de Mariejosée, ça va comme suit:
"Bonjour M. Desjardins,
Depuis plus d'un an, vous vous attaquez aux étudiants en sciences de l'éducation. On échoue au test de français à notre entrée au bac. Oui, et puis après? Nous avons quatre ans pour apprendre la langue française dans toute sa complexité, apprendre à maîtriser ses règles les plus absurdes, ses règles d'accord parfois douteuses. J'y ai échoué à ce foutu test. Ce foutu test où on nous questionne sur les exceptions de la grammaire, sur des exceptions qu'on n'a parfois jamais apprises. (…) Vous pouvez continuer de nous "blaster" allégrement comme vous le faites depuis un bon moment. Par contre, je sais (et la plupart des étudiants aussi) que ce test n'a pas de crédibilité valable. Il représente ce que nous devons supposément avoir acquis à notre entrée au bac. Mais il ne faudrait pas oublier que nous avons quatre belles années devant nous pour parfaire notre langue écrite.
Est-ce que vous, M. Desjardins, saviez écrire de façon si juste, si véridique, si majestueusement au début de votre carrière?"
Bon, je vous coupe un peu avant la fin, Mariejosée. D'abord pour vous dire que je n'écris pas majestueusement. Loin s'en faut. Ce n'est pas de la fausse modestie, c'est la pure vérité. J'écris avec des gants de boxe ou avec une tapette à mouches, mais pas avec majesté. Et puis le début de ma carrière, vous y assistez présentement.
Cela dit, est-ce que vous connaissez Serge Gainsbourg? Lui écrivait majestueusement. Vous connaissez sa chanson En relisant ta lettre? Vous devriez, c'est une de ses premières tounes, un bijou de méchanceté. Tout au long de la pièce, le narrateur passe une lettre de rupture au crible en y corrigeant les nombreuses erreurs de français.
En lisant le message d'une de vos collègues qui écrivait: "Les erreurs qu'on a fait (sic), la majorité des francophones les auraient fait (re-sic) à moins d'être linguiste (re-re-sic)", j'ai eu envie de m'adonner au même exercice, mais en me concentrant sur les participes passés.
Sauf que placer "il faut accorder avec le complément d'objet direct lorsque placé devant le verbe" dans un poème, c'est un peu chiant, non?
Voilà donc un défi que je ne relèverai pas. Comme celui qu'on m'a proposé dans ce même message, soit de passer ce fameux test.
Eh bien, je vais vous confier un truc, et j'espère qu'on en finira une fois pour toutes avec ce dossier accablant: j'y échouerais probablement, moi aussi, à ce damné test.
Est-ce que ça m'enlève le droit de penser que vous devriez le réussir?
Que non. Parce que vous, vous aspirez à une grande carrière. L'une des plus nobles qui soient. Vous êtes des passeurs de savoir. Il n'y a pas d'autre intermédiaire: vous êtes les correcteurs, vous êtes la référence, vous êtes garants du futur de la langue.
Vous avez quatre ans pour apprendre les rigueurs du français à l'université? C'est malheureusement trop peu. Trop tard.
Je sais, ce n'est qu'à moitié votre faute. Comme me le disait le recteur de votre faculté à l'Université Laval, Claude Simard, vous êtes les fruits de notre système d'éducation.
Vous êtes donc des passeurs naviguant à bord d'un frêle esquif qui prend l'eau, faute d'étoupe. Alors même si c'est désolant, voire révoltant, ce n'est pas étonnant de vous voir couler en bloc.
Aussi, ce ne sont pas les étudiants autant que le principe que je "blaste", Mariejosée. Vous n'êtes pas mes têtes de Turc, vous êtes seulement le symbole de mon écœurement face à un système pourri.
Soyez sans crainte, je ne vous en veux pas. Bien au contraire. J'en veux plutôt aux connards du ministère de l'Éducation. J'en veux à tous ces crétins auxquels il faut botter le cul pour pouvoir enfin acheter des grammaires et des dictionnaires dans nos écoles.
J'en veux à ces triples imbéciles qui envisagent déjà de rogner le contenu général des cours pour axer la formation vers la spécialisation de plus en plus tôt. J'en veux à ces pédagogues à cinq cennes qui sont convaincus qu'en faisant passer la pédagogie avant le savoir, qu'en éliminant le redoublage au primaire, là où tout se joue, on rend service aux enfants, alors qu'en fait, on hypothèque le futur.
Ce futur qui, pour vous, se conjugue déjà tout croche au présent.
Vous savez, je crois que le système d’éducation en général est défaillant quant au développement de la langue française…ou simplement au maintien de son niveau d’excellence au travers de l’anglais et de l’espagnol sur la planète.
Le français est une des langues les plus difficiles et il ne faut pas lancer la pierre aux étudiants qui tentent de se « démerder » avec ça alors que l’environnement est inondé de produits « anglos »…etc… etc…
Là où je veux en venir…c’est que lorsque j’ai connu ma blonde il y a dix ans, je la croyais dyslexique. Bien non, le français…elle n’en avait rien à foutre et pourtant elle est très spécialisée dans la chanson française aux grands textes…
Au fil des années, elle s’est intéressée à la lecture de grands romans historiques prenant place sur les terres d’Écosse et d’Irlande…elle les dévorent les uns derrière les autres depuis 3 ou 4 ans…maintenant, vous devriez voir sa plume…et sa bibliothèque!
Elle s’est donné la peine de lire…il est là le secret. Elle l’a fait par plaisir, mais je crois que si la lecture est faite aussi régulièrement que l’on écoute la télé…le tour est joué.
Il faut donner l’exemple à la maison et les générations suivantes feront de même…
C’est bien ce système qu’il nous faut dénoncer plutôt que ceux qui en subissent les conséquences : c’est-à-dire les étudiants. Ce ne sont pas eux qui ont pensé les réformes mais ce sont eux qui en font les frais. Déjà, je prévois la faillite de cette nouvelle réforme où l’on me parle de compétences transversales, tout en haussant les épaules et en se demandant de quoi il peut bien s’agir! Quoique le projet soit louable, en adoptant les méthodes des écoles ateliers, je crois que l’on refuse notre devoir envers les enfants. Nos chers bambins plutôt rois ont-ils assez d’autonomie afin de fonctionner dans ce système ? Ces classes dans lesquelles les bureaux sont regroupés favorisent-elles les échanges et l’apprentissage entre les élèves ou incitent-elles plutôt à la turbulence, à la distraction ? De plus, il me semble que n’est pas habileté qui veut à des travaux de groupe !
Cependant, j’admets que nous sommes en droit de nous alarmer quant à nos futurs enseignants : possède-t-il, maîtrise-t-il parfaitement leur langue, leurs matières ? Démontrent-ils un intérêt, voire une passion pour l’enseignement où se dirigent-ils vers cette matière parce qu’il y aura des postes à combler. Lorsque je lis des phrases telles que : shake de die (dice), write de words, dans les devoirs d’anglais que doit faire mon enfant, j’avoue qu’il m’arrive de douter. Expérience personnelle oblige évidemment.
Par ailleurs, en sachant que le manque de ressources dans nos écoles, tant au niveau des spécialistes, des bibliothèques que du parc informatique que l’on ne renouvelle pas, et cela parce que l’on ne peut transférer la somme allouée d’un budget à d’autres projets, j’en viens à croire comme un enseignant m’a rétorqué que : l’enseignement est un privilège.
Ainsi, doit-on penser que ceux qui sortiront instruits, désormais, de nos écoles, eh bien, c’est parce qu’ils auront une grand-mère à la maison ? Pardon, grammaire ! Problème de diction nair nair nair nair nair!
Voià une belle preuve d’humilité de notre chroniqueur et un propos juste; on peut même étendre son propos de façon très large en disant qu’il faut avoir les prérequis pour pouvoir prétendre exercer une profession. Si on veut être ingénieur, il faut avoir un tant soit peu d’aptitudes en mathématiques. Si on veut être peintre, il faut avoir le sens des couleurs. Si on veut enseigner, il faut aimer la langue et ses subtilités. Voilà simplement dit mais on oublie parfois de prendre celà en considération dans le choix d’une carrière.
Et pour ce qui est d’apprendre la langue française dans les quatre années de bac, je suis désolée mais ce devrait déjà être acquis. Au bac, tu apprends la pédagogie, tu apprends la façon de rendre ton savoir, tu apprends à « dealer » avec différentes situations d’apprentissage, bref (je ne suis pas enseignante) tu apprends les trucs de ton métier mais pas les petits dessous comme la langue française. Peut être au plus apprendrez-vous comment l’enseigner et vous rafraichirez-vous les idées de certaines règles.
Monsieur Desjardins vous avez entièrement raison . Notre langue française est belle mais elle est souvent compliquée . Combien d’entre-nous conjugons régulièrement des verbes au participe passé du subjonctif et agrémentons nos paroles avec des : sans que je ne le susse qui serait certainement interprété par : sans que je ne le suce .
Je suis cependant d’accord qu’il ne faut pas admettre comme professeurs des analphabètes fonctionnels mais faire passer un test où se retrouvent toutes les subtilités grammaticales de la langue française , alors il y a une marge à ne pas dépasser .
Avec toutes les réformes de l’éducation que les étudiants ont subi tout au long de leur cheminement scolaire , il est à se demander si ces jeunes ont vraiement appris la même grammaire que nous dans les années soixante . Nous avions beaucoup de par-coeur et de conjugaison sans parler des combats de verbes ou des dictées quotidiennes .
On se demande alors pourquoi aujourd’hui les diplomés savent à peine écrire .
J’ai eu plusieurs diplomés universitaires qui ont travaillé sous mes ordres et laissez moi vous dire que pour l’item : rédaction de rapports , ce n’était pas fort . Il me semblait qu’en septième année j’étais meilleur que ces bacheliers .
Il faut aider ces missionnaires qui veulent instruire notre jeunesse , car l’éducation est un monde de plus en plus difficile et encourageons ceux et celles qui veulent en faire une carrière en arrêtant de leurs mettre des bâtons dans les roues .
Je suis bien d’accord avec l’opinion de monsieur Desjardins. Peu d’entre nous possèdent la connaissance nécessaire pour réussir le fameux test de français. Mais nous, nous ne prétendons pas au titre de maître d’école. Nous nous servons de la langue, du mieux que nous le pouvons, mais nous ne nous donnons pas en exemple. Que feriez-vous des conseils médicaux d’un médecin qui, selon toutes apparences, n’est pas lui-même en santé ? Écouteriez-vous un dentiste aux dents pourries ? Les professeurs doivent donner l’exemple.
Est-il besoin de rappeler qu’en 1994, lors de la dernière étude internationale sur l’alphabétisation, le nombre de québécois peu alphabétisés était estimé à 1,7 million, soit 28% de la population québécoise et ce, malgré l’obligation scolaire jusqu’à seize ans qui prévaut depuis plusieurs années.
Évidemment, il est plus facile de blâmer le système. Il a le dos large ce système et il a beaucoup de tort en effet: le ministère de l’Éducation est souvent déconnecté du milieu scolaire. Par contre, nous n’avons que peu de prise sur ce système. Le meilleur levier disponible pour faire changer les choses, c’est nous-mêmes. C’est notre attention à notre langue, notre étude de la grammaire, des participes passés, des règles de conjugaison, de l’élargissement de notre vocabulaire.
Si moi, j’en suis capable, je pense que les aspirants enseignants devraient s’y mettre et le plus tôt sera le mieux afin que les élèves ne dépassent pas le professeur.
Les étudiants en sciences de l’éducation ne sont pas des esclaves, sans accent grave. Ils ont le pouvoir de changer les choses.
Français d’abord, finesse et perfection ensuite, à améliorer jusqu’à ce que mort s’en suive. La langue française reste vivante, exceptionnelle en Amérique et, le Ministère de l’éducation ne sera jamais sa mère.
Pour, le fait de conscientiser les étudiants, au rôle qu’ils joueront dans la
société et celui de promoteur de la langue, il ne s’agit pas de s’acharner
sur eux, mais de favoriser la prise de conscience de cette chance qu’ils ont, de participer à une société meilleure.
Gainsbourg, n’étant pas français pure laine, peut nous faire rougir, de par sa maîtrise des mots et son habileté d’expression française. Le goût et le plaisir d’entendre ses mots, son aisance d’expression, sa précision exemplaire, ses images fortes, nous mettent tous au défi de participer à cette grande aventure, qu’est l’expression humaine par le biais d’une culture choisie.
Aimez-vous l’orthographe douteux de mon titre ?
Moi pas, j’ai quasiment de la misère à me relire et ça me rappelle les discordes interminables que j’avais avec mes enfants durant les périodes de devoirs.
Si j’avais écrit comme ça dans le temps, j’aurais sûrement mérité 2 à 3 coups de règles sur les doigts.
Je suis de la vieille école, celle où on n’était pas pressé de nous apprendre à lire dès le premier trimestre, celle qui misait plus sur la vue que le son, celle qui nous faisait répéter jusqu’à ce que ce soit parfait, oh! là je ne dis pas que je ne fais jamais de fautes, au contraire, il me manque des années de pratiques, mais en tout cas j’en fais moins que certains de la nouvelle école.
À qui la faute?
C’est la faute à la nouvelle méthode qui a vu le jour dans les années 75 -80, qui avait pour but de permettre à l’élève de pouvoir lire le plus tôt possible. Ah que c’était génial……
après 2 semaines d’école ton enfant savait déjà lire une dizaine de mots.!!!!
Eh! bien ça donne ce que ça donne, les moins de 35 ans ne savent pas écrire, il ne faut pas les blâmer, quand on apprend à écrire au son on ne peut pas s’attendre à avoir des résultats acceptables. Et le « chat » sur internet n’est rien pour améliorer un français déjà déficient et ce n’est pas à l’université qu’il est temps d’apprendre à écrire le français.
J’ai retenu quelques exemples des petits mots laissés sur la table par mes enfants qui m’ont fait bien rire dans le temps…….
– Man tu lavra mon coton water
– ta tu de largant pour la bus
– ou ta mit ma tuc pis mé miten je lé ai pas trouvé à matain
– tu singra mon buletin
– cé à quel heur le film à soire
– fa moé pas de lunche pour demin
– je peu- tu allée magaziné après l’école?
– si karine appel chu pas la
– tu chequera dans ma chambre le chat a dégeulé
– tu rapellera matante madelaine
– je mescuse pour hier
Y en a pas de facile hein!!!!
Je crois qu’il y a un véritable scandale dans notre réseau de l’éducation, qui sévit d’année en année depuis le jour 1 de la Révolution tranquille.
Dans un documentaire, René Lévesque tenait des propos sur l’éducation à l’occasion d’un forum, quelques années après son retrait de la vie politique. En tant que témoin priviligié de cette époque (1960-66, i.e. les 2 mandats des Libéraux au gouvernement), M. Lévesque avait assisté aux débats du Conseil des ministres où il était question des mesures à prendre pour donner l’accès à l’instruction au plus grand nombre de Québécois.
Le dilemme? Il manquait de professeurs. La solution? Ou bien le Québec faisait venir des maîtres déjà formés d’autres pays francophones, ou bien il formait des candidats d’ici sur le tas, en souhaitant que la bonne volonté et un peu de chance fassent la différence… Hélas! le complexe du colonisé nous a fait choisir la 2e possibilité. De l’improvisation, comme cela se voit dans la ligue d’impro, avec ses quelques bons côtés et son lot de dérapages.
Cela se passait dans les années ’60!
Et on dirait que le système est resté au même stade. Pis encore, c’est comme si de petits virus ont progressivement contaminé le système pour s’y incruster, dont une bureaucratie qui, continuellement, se « réinvente » (un programme scolaire médiocrement et inutilement « renouvelé », une politique d’achat d’ouvrages de référence des plus discutables, une conception surréelle et absurde des bulletins scolaires, sans compter l’obsession des statistiques dans lesquelles les échecs sont inconcevables…).
Et personne pour mettre de l’ordre dans tout ce foutoir de fonctionnaires et de syndicats, chacun protégeant ses privilèges, tout cela aux dépens des étudiants, dont certains aspirent au professorat…
Normalement, les étudiants admis au baccalauréat en sciences de l’éducation devraient déjà posséder leur français écrit et oral. À ce niveau, il devrait plutôt être question de pédagogie, pas de grammaire.
David Desjardins, devant cette Mariejosée qui osa protester sur les échecs des tests de français andicapants, tranfère du revers la responsabilité sur les cons du Ministère de l’Éducation, et déjà sa chronique est dépassée (il y a sept jours dans une semaine) et avant la parution du Voir d’aujourd’hui, il y a déjà d’autres chats à fouetter, avec des griffes plus blessantes, soit l’économie de 103 millions sur les épaules des étudiants des colléges et des universités, versant sur eux l’odieux du coût des maisons d’enseignement, moyen détourné de ne pas augmenter les frais scolaires, mais de diminuer le nombre d’étudiants non découragés devant l’endettement progressif lesquels vont démissionner avant de passer les tests de français, donc dans l’avenir, moins de médecins, moins de chercheurs, moins de personnels spécialisés, pourtant les génicologues, les pédiâtres ou le vétérinaires ne se servent pas de la grammaire française pour effectuer leurs interventions. Les besoins de la population vieillissante augmentent et les spécialistes vont être obligés de lâcher leurs études et Charest va nous soigner en charette et les jeunes vont sauter de la maternelle au secondaire, pour sauver de l’argent, à coup de réformes difformes et abusives, chassez le dernier dinosore pendant qu’il « hait » encore « tant »!
Je ne comprends pas du tout comment tous les programmes du ministère de l’éducation sont établis. A-t-on recours à des professionnels de l’éducation sur le terrain, à d’anciens professeurs ou encore à de simples fonctionnaires sans expérience auprès des écoliers?
Ont-ils une certaine expérience de l’éducation sur le terrain ? Font-ils des recommandations
idylliques sans se soucier de l’implication des professeurs et des écoliers? Quel est le rôle des éducateurs sur le terrain, des professeurs et des directeurs d’écoles dans ces changements pédagogiques?
On a l’impression que personne ne sait et que personne ne veut savoir, sauf le nombre d’étudiants par classe et le problème de l’équité salariale.
Oubliez les revendications syndicales et pensez un peu à cette génération de jeunes qui veulent apprendre et évoluer dans la connaissance.
Je suis pas vraiment d’accord avec cet article, surtout dans la section où l’on dit que le fait que presque plus de jeunes ne doublent maintenant fait que cela hypothèque leur futur. Je crois très sincérement que c’est tout à fait le contraire. Échouer une année, c’était au primaire la catastrophe. On en venait inévitablement à être rejeté par la masse et veut veut pas cela nous faisait détester l’école pour la vie ce qui fait qu’on risque de décrocher plus tard. Pour ce qui est de la qualité du français de nos futurs enseignants comme telle, je ne crois pas, moi non plus que ce soit si pire que cela. Ils vont à l’université pour apprendre justement et c’est ce que leurs cours doivent leur donner.
Il y a bien un moment que je n’ai pas étudié le francais (désolé pour la cédille, problème de configuration) et lorsque j’écris, je tâche d’avoir un dictionnaire et une grammaire tout près de moi. J’envisage parfaire mon instruction en ce sens car il y a bien longtemps que j’ai quitté l’école.
Je souhaiterais tant avoir un peu plus de vocabulaires dans mes écrits et dans mes discours, sans être plus que parfait, mais savoir un peu plus et un peu mieux. Tout ceci sans prétention et je ne veux pas me gargariser de vocabulaires pour épater la galerie.
Ne trouvez-vous pas cela bien gênant de faire des fautes à tour de bras, surtout lorsque c’est votre langue maternelle?
Si je retourne aux études (en francais bien sûr), je souhaiterais bien avoir en avant de moi un excellent prof en la matière car je ne voudrais pas apprendre à moitié. En négligeant notre langue maternelle, nous nous éloignons d’avantage de notre culture.
A qui la faute?
Effectivement a une part de responsabilité en la matière (coupure en éducation), mais au Québec, selon certaines statistiques et études, c’est ici que le système scolaire est le moins coûteux au pays et probablement en amérique du nord.
Si le gouvernement ne veux plus payer de dictionnaires ni de grammaires aux étudiant, alors au lieu de chiâler et de brailler un p tit coup devant le parlement, pourquoi n’iriez-vous pas faire un p’tit tour à la librairie?
Le pris à payer pour un bon Larousse est bien minime versus ce que vous en tirerez plus tard.
Je ne suis pas une étudiante du domaine de l’éducation mais pour être admise au bac, j’ai eu droit moi-aussi à cette épreuve de français regroupant uniquement des exceptions. Ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Heureusement, j’ai eu plus que la note de passage mais je trouvais que c’était inutile de formuler un examen de ce style quand nous avons autant d’outils (dictionnaire, correcteur de textes et etc.) à notre disposition. Je crois qu’il est néanmoins normal que l’on brasse un peu les étudiants en éducation. Leur situation n’étant pas la même que la mienne. La langue et l’ortographe sont des critères pour des étudiants qui devront devenir des enseignants. Si ils veulent être capables d’enseigner ces notions, ils doivent passer un peu plus de temps à étudier les lois de la grammaire! Sinon, nos futurs enfants risquent de ne jamais pouvoir écrire correctement.
Lorsque j’écris un texte, lorsque je veux connaître un mot ou sa définition, lorsqu’un verbe me semble douteusement accordé, j’utilise les ouvrages et logiciels de références. Suis-je méprisable? Non! ces outils, je vais toujours les avoir et je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de les utiliser dans la vie de tous les jours autant que dans un test.
Mon point est que, comme Mariejosée l’a expliqué, le fameux test s’acharne sur les exceptions. N’est-ce pas pour ces fameuses exceptions que les ouvrages de référence ont été inventés? Notre langue est bien belle, mais tout autant compliqueé! Les professeurs se doivent d’utiliser tous les outils nécessaires même s’ils ont réussi ce foutu test à 100%. La mémoire est une faculté qui oublie, dois-je le rappeler.
Je n’étudie pas pour devenir professeur, mais journaliste. Dans mes cours, il y a des dictées qui nous sont données et des règles de français qui nous sont transmises. Je les oublierai un jour, je vous l’assure… Mais mes dictionnaires seront à la rescousse et la pratique fera de moi un homme de fer. Pas les tests… La pratique j’ai dit!
Au fait, saviez-vous que le mot «délice» est masculin au singulier et féminin au pluriel? Moi non plus je ne savais pas, et c’est plutôt chiant de perdre un point pour ça dans une dictée!
Le système d’éducation est clairement le grand responsable de ces faibles taux de réussite.
Par contre, je crois qu’il est quand même raisonnable de s’attendre a ce que les étudiants qui décident d’orienter les études pour devenir professeur, soient les meilleurs au niveau de la connaissance de la langue.
Tout les étudiants qui font ce choix savent qu’ils auront à passer ce test … et l’attitude de notre exemple qui se dit « c’est pas grave, j’ai 4 ans pour le réussir » nous démontre bien une lacheté incroyable … autrement dit « je vais le faire une fois juste pour voir de quoi c’a l’air … pis la prochaine fois je vais me préparer en conséquence … pis la troisième fois, ca va être mieux … et je devrais être bonne pour réussir a ma quatrième et dernière chance … a moins que je ne coule plein de cours et que j’ai d’autres chances avant de compléter mon bac en 5 … ou 6 ans ? »
C’est complètement ridicule cette position !
Ce fameux examen devrait servir de test d’admission a l’université !
Fiez-vous sur moi que la les étudiants le prendrait au sérieux et étudieraient leur grammaire !
Tu coules … pas grave, tu reviendras l’an prochain !
Et la c’est pas 4 ans que tu auras pour le réussir le test … c’est toute ta vie ! Mais tu rentres pas a l’université en enseignement tant que tu as pas réussi par exemple …
Non mais est-ce que nos étudiants s’inscrivent a l’université pour apprendre les participes passés ou pour apprendre a devenir professeurs ?
Je n’avais pas réagi, la semaine dernière, au texte de David Desjardins, ni aux commentaires qui s’y rattachaient. Des commentaires qui m’ont fait sourire d’un bout à l’autre. Des gens scandalisés de la méconnaissance de la langue française, ponctuaient leur texte d’une myriade de fautes toutes plus savoureuses les unes que les autres (bon parfois un chip au vinaigre…) . Autres scandalisés, les élèves victimes du SYSTÈME qui n’a pas su leur enseigner l’accord du participe passé ! Cette notion est pourtant au programme du primaire et a dû être transmise de toutes les façons possibles. Comble d’injustice, cet horrible test de français ! Un complot ! Les universités ne voudraient recruter que les candidats à l’enseignement qui savent écrire ! Ah ? C’est bête ! Alors on essaie de panser son ignorance en prétendant que le Bac nous apprendra notre langue en temps et lieu. Désolée. Si on consulte le programme de différentes universités, on peut remarquer que les cours d’orthographe et de grammaire sont pratiquement exclus. Tout simplement parce que ça va de soi qu’on sache écrire, rendu là. Qu’on doive arriver avec la « matière première » en main et que le but du Bac d’enseignement est de donner à l’étudiant les outils, les moyens de transmettre cette matière déjà acquise.
Comment se fait-il que les gens qui arrivent d’autres pays, qui ont souvent vécu la misère et les camps, qui ont dû à la fois s’adapter à de nouvelles réalités et s’intégrer tout en apprenant notre langue, comment se fait-il qu’ils retiennent du premier coup une règle de grammaire élémentaire ? Moi je crois qu’ils ont une énorme volonté ( pas au programme ça !). Et puis… ces gens… ils savent ce qu’est la survie….
Votre avenir, étudiants de maintenant, n’est-ce pas un peu la survie ? Qu’êtes-vous prêts à faire, de vous-mêmes, sans béquille, sans excuse, pour arriver à vivre de ce qui donnera un sens à votre existence ?
C’est très triste de se rendre compte que des étudiants d’université, pas au primaire là, ne savent même pas la base, mais malheureusement aujourd’hui notre langue en plus d’être mal écrite est de moins en moins parlée, dans peu de temps le français sera LA LANGUE SECONDE dans les écoles et tout ça s’est fait graduellement, petit à petit, parce que les jeunes s’intéressent à bien d’autres choses qu’à leur langue, c’est ça que l’on appelle la technologie. Dommage…
Étant sorti de la profession après 32 ans au primaire, je dois malheureusement admettre que les jeunes qui graduent de la faculté d’éducation ont peine à écrire correctement, mais pire encore, ils ont une culture générale qui frise le néant. Alors, comment peuvent-ils, peuvent-elles, car au primaire ce sont des filles à 95%, apprendre quelque chose de substantiel aux jeunes, les émerveiller, les stimuler par leur propre univers de connaissances?
La mode est aux projets, ça «poigne» un certain temps, mais ça ne donne pas un savoir structuré, hiérarchisé et solide. Le savoir est une CONSTRUCTION et pour le transmettre il faut en posséder UN que l’on peut étaler, démontrer, donner en exemple. Or, les facultés d’éducation tablent sur la «pédagogie» bien davantage que sur les connaissances tout comme le MEQ, alors, on a des diplômés ignares, ayant de la pédagogie, peut-être, mais pas de contenu.
C’est triste à mourir.
Un premier aspect de cette polémique qui me saute aux yeux est celui qui fait que l’on semble considérer qu’il n’y a que des professeurs de français dans le système scolaire. Je veux bien admettre que c’est la première qualité d’un professeur de français spécialiste de bien posséder sa langue et de se rendre ainsi crédible pour la transmettre. De vous à moi, j’aimerais bien qu’un spécialistes des sciences ou des mathématiques puisse en dire autant, mais je préférerais tout de même qu’il soit compétent dans sa discipline avant de m’enseigner des âneries, fussent-elles professées dans le meilleur français qui se puisse trouver. Que je sache, il y a des spécialiste de l’enseignement du français au secondaire qui ne sont pas formés d’abord à la faculté des Sciences de l’Éducation, mais à la faculté des Lettres. Quant à ceux qui enseignent le français au primaire, pour eux il y a obligation de le posséser leur français et alors, les remarques de Richard Desjardins et des autres commentateurs sont pertinentes. Il faudrait dire toutefois à la décharge de plusieurs de ces professeurs que plusieurs d’entre eux ne comprennent pas qu’on les ait à ce point abandonnés aux mains des démiurges du ministère de l’Éducation qui ne semblent toujours pas savoir ce qu’est une grammaire quand il s’agit de composer les enveloppes budgétaires pour les fins des fournitures de livres scolaires. En fait, les pires aberrations ont été autorisées par les autorités politiques de ce Ministère quand elles permettaient des économies, des coupures de budgets. Moins de manuels scolaires obligatoires, dont des grammaires, revient aussi à payer une facture plus petite. C’est bien de dénoncer ce système, mais la logique impose que l’on soit aussi disposé à passer à la caisse.
J’ai hésité. J’ai d’abord voulu renoncer. Puis je me suis dit qu’après tout il valait mieux réagir maintenant que de traîner ce boulet toute la semaine. Alors voilà ma réaction à cette nième invective contre les enseignants et leur relève si mal-aimée.
Je bosse dans une école secondaire et je côtoie des enseignants tous les jours. Ce sont des gens courageux qui sont avant tout des individus ordinaires, comme vous et moi. Qui ont, faut-il le souligner, eux aussi des enfants et qui croient pour la plupart en ce qu’ils font, c’est-à-dire rendre les jeunes aptes à se réaliser et à s’épanouir dans la société.
L’un de ces profs me disait l’autre midi, que, pour enseigner, c’était drôlement mieux avant. Il prendra sa retraite bientôt et ça l’attriste. Il aime vraiment les jeunes et leur a beaucoup donné durant sa longue carrière. Mais là, il ne sait plus ce qu’on attend maintenant d’un prof. Que doit-il savoir faire pour être un bon prof? Et c’est là qu’il m’a dit qu’avant, son métier c’était d’instruire. Élever, éduquer, c’était l’affaire de la famille. Lui, il n’avait qu’à bien connaître sa matière et savoir la transmettre avec amour et ferveur.
La famille ne fait plus ça. Elle n’élève plus, elle n’éduque plus. Ce sont les profs qui doivent maintenant faire ça en plus que d’instruire. Apprendre aux jeunes à vivre, à se comporter correctement en société, à communiquer adéquatement, à écouter et être patient, voilà de bien lourdes tâches qui occupent malheureusement bien du temps dans une journée. Il en reste moins pour la matière. Les profs ont le dos très large ces temps-ci. Mais il faut voir les conditions dans lesquelles ils travaillent. Promenés d’une matière à l’autre. Des profs de bio enseignent les arts plastiques, des profs de français enseignent les maths…C’est le bordel.
Le français, c’est au primaire qu’on en prend le goût, c’est au secondaire qu’on en apprend les difficultés. C’est surtout là qu’on devrait investir un maximum de ressources.
Vous tapez sur le bon clou, Monsieur Desjardins, même si cela doit en irriter plusieurs. Oui, notre français est malade. Bien mal en point, notre si belle langue, et il n’y a d’autre remède à cette catastrophe que de serrer la vis aux étudiants. Car contrer le décrochage scolaire a malheureusement un prix dans notre douteux système : celui de la détérioration de notre savoir. Pourtant, faciliter la tâche aux jeunes ne contribue pas à leur réussite. Bien au contraire. Revoir à la baisse les critères de passage signifie encourager la loi du moindre effort et la paresse intellectuelle. Et à long terme, cela leur nuit dangereusement dans leur carrière d’étudiants, en plus de nuire à notre société en abîmant le français de la relève.
Ce dont les jeunes ont cruellement besoin, c’est de motivation. Mais le système d’éducation préfère sauver les apparences en réduisant le nombre d’échecs et le décrochage scolaire au lieu de s’attaquer au véritable problème. Comment peut-on exiger des étudiants un peu de bonne volonté alors que le système qui les « fabrique » est lui-même insouciant, inactif et paresseux ?
J’ai eu la chance, dans le cadre de mon baccalauréat en Études Littéraires, de me faire sermonner (ainsi que les autres étudiants) par UN professeur au sujet de la qualité du français dans les travaux. Celui-ci criait au scandale devant tant de paragraphes désarticulés et d’idées si malaisément exprimées. Comment des étudiants en littérature pouvaient-ils produire de telles horreurs ?!? Poursuivant, l’indigné professeur nous indiqua qu’il n’était pas le seul du département à s’arracher les cheveux lors des corrections. Possible. Rien jusque là pour me surprendre. Toutefois, je me suis efforcée de comprendre pourquoi ce dernier avait été le seul à nous moraliser, en 3 ans. Comment s’améliorer dans un système où tous s’accordent pour nous infantiliser et nous cacher la vraie valeur de nos efforts, et où seuls les autodidactes peuvent accéder à un français de qualité ?
J’ai un secondaire trois et je suis sensé être un illettré. Mais voilà qu’un jour j’ai trouvé gênant d’écrire comme un mongole. Alors j’ai cessé d’écouter des caves comme à la
radio-X qui parlent comme des charretiers. Puis, je me suis mis à fouiller le dictionnaire à chaque fois que quelque chose m’échappait. J’ai ajouté à cela un menu de lecture quotidien et le tour fût joué. C’est comme cela que ça se passe. Il faut sortir du rang des pleutres et non pas maugréer comme des crétins contre la langue française et ses aléas. Ainsi, j’ai donc fait la barbe à tous ces scolarisés qui suaient à grosses goûtes lors de l’examen et j’ai été reçu en grande pompe à l’université. Comme quoi il n’y a pas qu’à l’école que l’on peut apprendre. Les baveux de l’université de Montréal auraient d’ailleurs grand intérêt à méditer là-dessus. Pour apprendre, il n’y a pas d’endroit ni de secret. Il faut juste se forcer le cul!
Bon, le système est pourri. Ok. Il n’y a apparemment peu ou pas de grammaires et de dictionnaires dans les écoles. C’est déplorable, terrible, les responsables devraient être pendus par la langue, tous. Il n’y en avait guère plus de grammaires dans les classes quand j’y suis allé (1975-81 pour ceux que ça intéresse) et ça ne m’a pas complètement handicapé, mes parents ont fait l’incroyable sacrifice d’acheter un Petit Robert pour l’usage et un Larousse pour les images et nous ont incités, ma soeur et moi, à les utiliser régulièrement. Du calme les prolétaires et autres! Je sais très bien que je fus un privilégié et que ma famille n’eut pas même à renoncer à un réveillon de Noël pour nous offrir ce ‘luxe’. Ça semblait, chose curieuse on en conviendra dans nos contrées patriotiques unilingues, tout naturel d’avoir au moins deux dictionnaires à la maison. Et quelques livres aussi. Et un journal grand format chiant également. Et des cartes gratuites de la bibliothèque municipale si jamais, curieux ça aussi, l’envie nous prenait de lire un roman. Bon, ceci étant dit et avoué, je verse une larme ou deux pour ses pauvres pauvres victimes du système. Bouh!
Mes larmes de crocodile ayant séché, je me sens un tantinet irrité. Pourquoi croient certains que la langue et sa maîtrise devraient être innées ou, dans le pire cas, régurgitées en prêt à assimiler par le ‘système’ scolaire? La beauté absolue de la langue, peu importe laquelle, est qu’elle est démocratique dans son accessibilité. Les pauvres comme les riches peuvent y exceller comme s’y révéler exécrables, c’est un exercice qui ne demande (presque) aucun investissement monétaire mais beaucoup d’efforts.
Que ceux qui ont appris à faire du ski, du skate, jongler, jouer au hockey, tricoter, passer à travers de GTA Vice City, dessiner, danser, et quoi encore, sans le moindre effort se lèvent du moelleux canapé de leurs excuses à la noix pour me jeter la première grammaire. Pour autant qu’elle ne sorte pas d’une école.
Bonjour Mariejosée,
J’ai beaucoup apprécié l’idée de M. Desjardins de nous faire lire votre texte.
Merci, M. Desjardins.
Jeune fille, je m’enthousiasme devant votre optimisme ! Puissiez-vous le partager avec ceux que vous fréquentez en classe.
Quatre belles années, en effet !
M. Desjardins affirme que c’est trop peu, trop tard ? Je lui réponds : Basta! Qu’en savez-vous?
Il dégobille sa rancoeur sur un système d’éducation qu’il juge pourri ? Je lui réponds : Encore ! Et jusqu’à ce qu’on vous entende !!
Surtout que vous corroborez ses prétentions en nous apprenant que le test auquel on vous confronte couvre une matière pour laquelle vous n’avez pas reçu tout l’enseignement.
Il y a là, me semble-t-il, malhonnêteté flagrante !
Quatre ans vous dites ? Nettement suffisant pour réagir ! Je vous encouragerai donc à deux choses : continuez et cessez de juger de la complexité grammaticale. Là n’est pas votre rôle. Maîtriser et enseigner, voilà votre rôle ! Pour le reste, il n’en tiendra qu’à vous d’user du théâtre devant votre futur public, qui ne demandera qu’à être conquis.
D’ici là, faites-vous la grâce de ne plus vous offusquer des propos de M. Desjardins. Après tout, il en est à ses débuts, aussi peut-on comprendre s’il tire à l’aveuglette pour n’atteindre que la mauvaise cible.
Convaincu que quatre ans vont lui suffire…
Message à l’attention de Mariejosée, la demoiselle qui a écrit à David Desjardins et dont il est question dans cette chronique (à l’attention de Voir : je ne m’adresse pas à un membre)
Cocotte, si notre foutue langue t’inspire si peu au point de lui manquer ainsi de respect,
pourquoi diable as-tu choisi d’en faire ton outil de travail ? Tu veux enseigner ? En français ? Et tu oses dire que tu as 4 ans pour maîtriser les difficultés de la langue française à ce stade-là de ton parcours scolaire ? N’as-tu pas le sentiment que c’est un peu tard ?
On entend grandement parler de ces futurs enseignants qui ont « échoué le test » de français ! Argh, que ça m’agace de lire ça dans les médias (http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/1,63,0,102004,826581.shtml) et de l’entendre à la prestigieuse radio de Radio-Canada ! Vendredi soir vers 17h, l’animateur en discutait avec une intervenante. À une bonne vingtaine de reprises, les deux balançaient des « échoué le test » sur les ondes, sans jamais se corriger ! On n’échoue pas un test, on échoue À un test ! 95 % des futurs enseignants interrogés par les médias ont fait la même erreur qui en dit long sur la qualité du français qu’on leur a enseigné !
De plus, j’ai eu le malheur de lire des commentaires laissés par une future enseignante sur un forum de discussion du site de Radio-Canada il y a quelques temps. Truffés de fautes d’orthographe et de grammaire ! La qualité du français perd de plus en plus ses plumes au Québec, et si nous ne sommes pas assez durs envers les futurs enseignants en exigeant d’eux qu’ils maîtrisent cette langue qu’ils vont enseigner aux générations futures, on court à la catastrophe !
Mais le message de Mariejosée est clair : On échoue au test de français à notre entrée au bac. Oui, et puis après? Mademoiselle, vous êtes totalement irresponsable !
Ce mot ne se veut pas un panégyrique du système scolaire québécois. J’en connais les faiblesses pour les avoir observées de l’intérieur. J’ai cependant quelques difficultés à crier aussitôt à la nullité institutionnelle.
Représentante de la génération des « moins de 30 ans », je suis un pur produit de ce système scolaire sur lequel certains tirent ici à boulets rouges. Vous connaissez la meilleure ?
Les règles de grammaire et la science des virgules, c’est ce système qui me les a apprises. Je ne doute pas que deux ou trois puristes pourront détecter un anglicisme pervers ou un adverbe mal placé en parcourant ces lignes, mais je maîtrise l’essentiel. Heureuse exception, me direz-vous ? Je serais pourtant en mesure de vous citer d’autres « rescapés » de même plumage.
Cela dit, il est une lacune, déjà évoquée par Michel Rochette, sur laquelle je veux ici mettre l’accent.
Au cours de mon passage à l’école secondaire, on ne m’a fait lire qu’un unique bouquin en cinq ans : il s’agissait de la traduction française d’un roman de Mary Higgins Clark! En fréquentant des personnes éprouvant des difficultés à maîtriser le français écrit (et pas seulement des jeunes…), j’ai pu constater la vérité d’un lieu commun trop souvent rabâché pour qu’on y prenne toujours garde: personne ne peut maîtriser la langue française écrite sans l’avoir auparavant beaucoup fréquentée. Le lecteur boulimique, le rat de bibliothèque aura toujours un français écrit impeccable, alors que Monsieur-ou-Madame-je-n’ouvre-jamais-un livre aura, à tout coup, un niveau d’écriture frôlant la catastrophe.
Alors, à quand les programmes de lecture intensive dans les écoles ?
***
Un mot, enfin, sur la langue des forums électroniques en direct ou « chat », qui a fait l’objet de nombreuses réflexions en ce qui a trait à sa qualité grammaticale… ou plutôt à son manque de qualité. La langue du « chat » est un langage de l’instantané, destiné à faire passer le maximum de mots, d’informations et d’émotion
Le problème dure depuis longtemps; les gens ne savent plus vraiment écrire et en plus ils le font de moins en moins. On blâme les jeunes parce qu’ils ne savent pas écrire alors que c’est tout simplement parcequ’on ne leur a pas montré. Au secondaire, les professeurs laissent les jeunes écrire un peu n’importe comment mais ils n’ont pas le choix. Est ce qu’on fait échouer les élèves en géographie sous prétexte qu’ils ne savent pas écrire? Je pense qu’il faut faire prendre conscience de l’importance d »écrire correctement sans pour autant les persécuter. Oublions les 2000 règles de grammaire et mettons plutôt l’accent sur les bases de l’écriture. Si un jeune est capable d’écrire ses participes passés correctement et qu’il sait utiliser un dictionnaire, je crois qu’il peut arriver à écrire convenablement. C’est certain qu’il restera toujours des fautes car la langue française est pleine d’attrapes mais au moins le texte sera lisible et il n’y aura pas trop de fautes évidentes.
Écrire sans trop de faute est le simple respect de notre langue et tout le monde devrait en être conscient.
Premièrement, Mariejosée et tous les autres, ma petite soeur vient d’entrer en enseignement à l’université et elle l’a passé ce foutu test, et même, elle l’a trouvé facile. Pire, nous étions, au secondaire, dans l’une des écoles les plus mal cotées!
Je suis sérieusement écoeurée de la lâcheté qui s’est emparée des étudiants de tous les âges et que le système d’éducation encourage. Aussitôt qu’un cours est difficile, il est tout de suite catalogué comme inutile. Aussitôt qu’un étudiant chiâle, le cours est éliminé (comme la philo ou la FPS etc.) ou on invente des nouveaux degrés pour que chacun y trouve son compte sans avoir à lever le petit doigt (comme en math)!
Dans ma naïveté, je pensais que ça serait moins pire à l’université, erreur!! Je suis en biologie et j’en entends encore pleurer parce qu’il y a trop de par coeur. Heille! T’es en bio et tu t’étonnes d’avoir à apprendre des noms de plantes?! J’ai même entendu quelqu’un dire à un professeur, dans le pavillon des Sciences et Génie, que son examen avait été trop dur et qu’un cours à option c’était faire pour apprendre. Ben non, rendu à l’université, une option c’est pour te spécialiser, merde!
C’est à nous faire perdre confiance en nos futurs scientifiques (je sais que c’est un anglicisme), alors quand j’entends un prof en devenir dire qu’un test de français est inutile, j’ai envie de frapper! Si c’est eux qui vont apprendre la discipline et la vie aux enfants que je vais avoir, ben parti comme c’est là, ils vont aller à l’école au Danemark!
Bottez-vous le cul!
Le fidèle représentant de la race dont tu parles David c’est moi. Cette race qui devrait pourtant réussir l’ex-amen mais qui malheureusement échoue celui-ci avec une constance qui n’a d’égale que nos choix politiques.
Devrais je lancer la pierre à ceux qui par manque de mieux s’amusent à nous confondre parmi les pires cancres que l’histoire aura apportée avec elle, bien sur que non. Suis-je amer envers ceux qui jugent l’ensemble de notre oeuvre par nos simple écrits, ce serait d’une trop grande facilité et d’une bassesse digne de ces mêmes juges.
Pourquoi chers juges ne mettez vous pas autant d’énergie à combattre le cancer qui mine notre système d’éducation ? Il est beaucoup plus facile de s’attaquer aux Goliath que nous sommes qu’à David, lui il est fortiche.
Pourquoi vos silences face aux coupures à répétition dans le domaine de l’éducation ? Oui, ok, quelques mots de temps à autre et on revient aux Goliath. On frappe encore et toujours sur le même clou, on se dit qu’à force de frapper on devrait finir par écraser celui-ci, bien non.
Le système est malade et on s’attaque à ceux qui sont contaminés, pour peu on pourrait en rire. Nous ne sommes que le reflet d’un système, ni plus ni moins.
Pire, au dela de la condamnation facile on semble oublier les qualités des accusés. On devrait peut être révoquer le diplôme de tout ceux qui échouent lamentablement le test de francais tant qu’à y être. Comment peux-tu être chirurgien et être nul en francais écrit.
Pourri en francais, pourri partout non.
Je suis assez ordinaire côté francais écrit et pourtant j’ai espoir d’être publié, vous avez déjà entendu parler de gens qui se spécialisent dans la correction de textes, moi aussi alors où est le problème exactement.
Certains sont probablement calés côté francais écrit mais ils peuvent toujours courir car les mots que nous écrivons (même avec les fautes) demandent une imagination fertile qui ne s’apprend pas sur vos bancs d’école.
J’origine de cette « noble » faculté des Sciences de l’éducation (je vous imagine déjà cherchant les « fôtes » dans mon texte) et je suis estomaqué par la lettre de Mariejosée. Si au Bac on est encore à l’étape d’apprendre le français ! C’est que notre place n’est pas là ! Les études supérieures n’ont pas pour fonction d’apprendre les bases d’une langue supposément maîtrisée depuis la 12ième année, elles ont pour fonction d’affiner la pensée, la vision critique d’une spécialité faite de construits théoriques (ok ! « concepts », construit est couramment utilisé dans la littérature scientifique mais demeure un anglicisme).
Je vous accorde cependant que le test de français dont il est ici question évalue mal les besoins pour lesquels il est élaboré. La mesure des capacités mnémoniques relatives aux connaissances grammaticales ne révèle en rien les capacités de rédaction et de synthèse. J’ai côtoyé plusieurs étudiants ayant réussi le test mais qui étaient tout simplement incapables d’exprimer par écrit une idée, d’accoler harmonieusement deux phrases ou de tout simplement élaborer une introduction logique à un texte.
Un grand pédagogue de renom a inspiré le titre de mon commentaire, j’y pense encore souvent ! Merci monsieur Scallon.
Que vous êtes méchant M. Desjardins… en vouloir à ces bonzes de l’éducation, fonctionnaires de la pédagogie qui ne savent rien de ce monde. Baccalauréalisé en administration, ils gèrent des entreprises; d’éducation d’accord, mais des entreprises quand même. Les élèves sont des clients qu’il faut satisfaire, l’objectif des réformes est qu’ils restent le plus longtemps possible à l’école, qu’ils deviennent des analphabètes scolarisés… ces responsables se sont sentis tellement abandonnés dans leur jeunesse dans un milieu scolaire qui ne les ressemblait pas… ils y travaillaient trop fort… ils sont donc devenus fonctionnaires!
Qui sont donc les responsables? Les enseignants? Ces personnes qui croient en la jeunesse. En fait, peut-être croient-ils à la «jenesse», mais ils y croient tout de même. Je ne blâme personne d’en vouloir aux professeurs, ils sont au front quand vient le temps de trouver des coupables, quand les dirigeants sont cachés dans leur tour d’ivoire.
Le milieu de l’éducation est victime des gouvernements. Ministre après ministre, les réformes se succèdent. Ils se font un nom sur le dos de l’avenir. Ce qui n’empêche pas qu’il soit essentiel que les enseignants réussissent leur test de français. Quatre années pour parfaire leur langue française? Lorsqu’à la première année en sciences de l’éducation, les futurs profs ne maîtrisent pas encore leurs règles des participes passés, ces quatre années n’y feront rien. Quand ils ne savent pas encore les règles des adjectifs de couleur, des homophones ou tout simplement accorder un verbe avec son sujet, je trouve ça désolant… et c’est ce qu’ils appellent des exceptions qui ne représentent pas leur véritable valeur?
Les enseignants sont effectivement le fruit d’un système d’éducation malade où la culture n’est plus. On bourre les jeunes d’informations et on ne cherche plus à les faire réfléchir… on se demande pourquoi ils décrochent! Je sais de quoi je parle… je suis moi-même enseignant!
Je ne suis pas allée à l’Université, mais je suis passée par le Cégep. J’ai fait le test de français et je l’ai réussi haut la main. Est-ce que j’aurais réussi celui de l’université ??? Probablement.
Je pense que le problème vient d’abord de la langue parlée. Comment bien écrire une langue qui est parlée de plus en plus mal ? C’est certain que si je parle mal, j’écris mal, comment faire autrement ?
Quand j’écoute les adolescents parler dans la rue ou dans les écoles, je me demande comment les gens parleront dans 10 ans. Exemple : «J’m’ai levé tard à matin…». Sans parler de tous les «Si j’aurais», «toé, moé, eux-aut», etc.
Je parle des adolescents, mais le problème est bien plus général. Tous sont touchés par cette méconnaissance de la langue. À tel point que quand on parle bien notre langue, nous ne sommes pas compris par tout le monde.
Bonne fin de journée !
M. Desjardins, vous écriviez: « Parce que vous (les étudiants en sciences de l’éducation), vous aspirez à une grande carrière. Vous êtes des passeurs de savoir. » Il est plutôt vrai que ces étudiants doivent parfaitement maîtriser la langue française, mais les vrais passeurs de savoir ne sont pas aussi ceux qui utilisent la langue française comme moyen de communication, donc tous les gens qui oeuvrent dans le merveilleux monde des médias, tant écrits que parlés? J’entends trop souvent à la télévision des « journalistes d’un jour » qui ne savent pas encore que les « si » coupent les « rais » ou qui s’improvisent néologistes en essayant d’inventer des mots à leur bon gré. Je lis trop souvent des articles bourrés de guillemets (cordonnier mal chaussé) pour échapper à une quelconque correction négative de la part du réviseur. Tous ceux qui sont des communicateurs ne semblent pas se rendre compte du pouvoir qu’ils ont et de leur mandat envers la population. Je suis, comme vous, abasourdi par le taux d’échec à l’examen de français, mais je pointe aussi du doigt les médias qui ne savent pas conjuguer leur importance au futur.
À qui la faute si les étudiants qui entrent au bac ne peuvent appliquer l’accord des conjugaisons et des participes, ignorent les plus élémentaires règles de grammaire et massacrent l’orthographe usuel ? Ces règles élémentaires, je me souviens les avoir apprises en 5e année et les avoir perfectionnées en les apprenant par cour grâce à l’analyse grammaticale et à de longues dictées. Ardu ? Oui, bien sûr.
Je ne comprendrai jamais pourquoi on a supprimé des méthodes qui avaient fait leur preuve. Juste parce que le par cour déplaît ? Je sais qu’il existe encore des institutions (privées, ai-je besoin de préciser) où l’enseignement du français et l’acquisition de culture générale ne se résument pas à quelques exposés oraux. Les étudiants (de 4e primaire) dans une de ces institutions ont par contre jusqu’à deux heures d’étude par soir. Un peu excessif, je pense, mais ils se qualifient au premier tour dans la sélection des étudiants pour les études collégiales. L’inscription dans les meilleures institutions leur est acquise.
Je suis une ardente partisane de l’école publique, accessible à tous. Mais pour que ça fonctionne, il faudrait que les ressources et les méthodes du privé soient appliquées au public. Et ça, c’est pas possible à cause des subventions qui vont au privé. Pour que ces subventions soient dirigées vers le secteur public, il faudrait que les parents qui choisissent d’offrir la meilleure éducation à leurs enfants puissent le faire autant au secteur public qu’au privé. Irréaliste. Sans doute. Ce serait pourtant une façon d’assurer la qualité d’enseignement qui fait largement défaut au secteur public.
Parce que les examens du ministère sont les mêmes dans un secteur comme dans l’autre, quels sont les parents, dont les enfants fréquentent le privé, qui voudraient payer 5,000$ par année au lieu des 2,000$ actuellement facturés pour que les subventions qui leur sont accordées soient dirigées vers le secteur public ? Ayoye
Apprendre à écrire une langue, quelle qu’elle soit, n’est pas chose aisée. Cela demande un effort particulier et constant, des heures de lecture, d’exercice grammatical, d’analyse de textes, de recherches de vocabulaire, et l’utilisation de dictionnaires. On apprend à écrire comme on apprend à compter: en faisant des exercices d’écriture de toutes sortes. On apprend à écrire comme on apprend n’importe quelle autre matière scolaire, soit en étudiant. L’apprentissage d’une langue nécessite l’étude de cette langue, et étudier, ça commande un effort intellectuel. Rien n’est inné, rien n’est acquis. Et surtout, et heureusement, on n’apprend pas le langage écrit comme nos parents nous apprennent le langage oral: gaga, gogo, cucu, caca, etc. La langue écrite, toute langue écrite commande un effort constant de l’esprit, une exigence de réflexion et d’analyse: il faut mettre son cerveau à contribution, le faire travailler, le développer.
Si on écrivait comme on parle, il nous serait impossible de nous lire. Ce langage serait incompréhensible pour tout un chacun. Essayez juste pour voir, testez ça avec des amis, nous en reparlerons!
Le langage écrit commande la pratique de règles valables pour tous. Or il nous faut étudier, comprendre et appliquer communément ces règles. Il nous faut les respecter. C’est le début d’une langue nationale, et non tribale. Une société, une culture naît au monde quand ses membres maîtrisent uniformément une langue. C’est le commencement d’une civilisation, perçu à un niveau supérieur où le mot « tribu » se métamorphose en « peuple », en « nation ». C’est un pas de géant vers une humanité différente, plus intelligente parce qu’elle utilise un code de communication intelligible, c’est-à-dire porteur de sens. Et le sens, c’est ce dont nous avons besoin pour nous développer, pour évoluer, pour explorer une autre dimension de nous-mêmes, pour nous accrocher à un certain niveau d’excellence du langage.
Et communiquer, c’est génial, voire divin!
Ce fameux examen de français mon beau-frère, qui est anglophone, devait le faire cette session. et il l’a réussi. Il est étudiant en informatique et, s’il a pris quelques cours de français, il est loin d’être linguiste.
C’est vrai la langue française n’est pas la plus facile à apprendre. Mais c’est quoi la difficulté avec l’accord des participes passés !? Ce n’est pas si compliqué il me semble ! Il y a seulement trois règles à apprendre et qui fonctionnent dans 95% des cas… Il me semble que c’est à la portée de n’importe quel imbécile ? Pas besoin d’être surdoué pour les comprendre ?
Que quelqu’un n’arrive pas à accorder les participes passés dans toutes les formes pronominales passe encore, mais que l’on confonde un verbe à l’infinitif avec un verbe au passé, ça c’est beaucoup plus qu’une simple faute d’orthographe, c’est carrément un problème de conceptualisation.
Avant de finir, est-ce vrai que la majorité des enseignants en sciences de l’éducation envoient leurs enfants à l’école privée ? J’ai entendu dire ça dernièrement…
Vous rencontrez un gentil jeune homme ; Il est avenant, sympathique…mais sur son chandail se trouve une grosse tache de ketchup. Vous vous dites : c’est sûrement un accident.
Le lendemain, il porte un autre chandail. Cette fois, avec une tache de moutarde encore plus grosse ! À tous les jours, tous ses vêtements sont toujours tachés!
Est-ce que cela fait de lui un gars moins sympathique, moins intelligent? Pas vraiment. Mais ça démontre un esti de problème, non ?
Même chose avec la langue française. J’arrive pas à croire qu’on m’envoie des C.V. archi-bourrés de taches, (que, oui, nous sacrons aux vidanges), ou que des individus complètent leurs phrases avec «na-na-nan» ou «genre», par manque de vocabulaire ! Venant d’enfants ou d’ados, ce serait compréhensible. C’est bien connu, les enfants se tachent plus facilement…mais de telles lacunes par des universitaires???
Je suis loin d’être la plus brillante, la plus intelligente, ou la plus studieuse au Québec. Mon Q.I. est très certainement dans la moyenne, et mes parents m’ont élevé sans luxe mais sans volées non plus. Bref….la grosse moyenne, on s’entend ?
Or, j’ai lu des livres dans ma vie, et pas juste ceux qui étaient obligatoires à l’école. Je me suis intéressée au monde extérieur, sous toute ses formes, pas juste en images à la télé. J’ai du respect pour les autres, du moins, assez pour m’adresser à eux de la bonne façon.
Ce type de test, je l’ai passé les deux doigts dans le nez à l’université. Déjà, en secondaire 2, je l’aurais réussi, tant il est simple. Après 14 ans passés sur les bancs d’école, c’est anormal d’être encore analphabète.
Savoir communiquer et interagir en mots est la base même de tout. C’est bien joli, accuser les professeurs, le système et son frère ; mais il faudrait se demander s’il ne s’agit pas surtout d’un manque de rigueur rampant et d’une indifférence crasse de la part des étudiants.
Un point fort que je remarque c’est que seul les personnes plus âgés se dresse contre le manque grammaticale des jeunes c’est personne à qui on frappait à coup de règle sur les doigts pour qu’il écrive sans fautes mais à qui on n’a jamais inculqué le moindre souffle de connaissance plus culturel.
C’est donc dire que jamais vous n’entendrez un jeune dire: »Flûte alors la qualité du français chez les jeunes gens de notre génération se désagrège à une vitesse vertigineuse! Nous sommes en pleine léthargie culturelles! Quand cela va t-il enfin s’arreté? Quand vont-il décider d’enfin tous les fairent échoué et leurs faire reprendre des études universitaires a 2000$ la session? Et cela seulement pour quelque faute d’orthographe? C’est aberrent » Vous risquez plutôt de les entendre une dialectique de ce genre là: »Merde pourquoi est-ce que le français ne s’écrit pas comme il se parle comme c’est le cas pour l’anglais c’est plus pratique, plus facile et mieux organisé. »
En bref, Si la langue se détériore autant c’est que son niveau est un peut trop »coincé’ et peu usuelle dans la vie de tous les jours le français est une langue un peu poète sans vrai sans pratique contrairement à l’anglais qui est barbare mais au comment utile.
« ché pô écrire. tsé fauque tu comprène quan j’te parle. Pis faux pô qu’tu pense que j’pète plus haut que l’ trou. Tsé come l’aute gran fandan quan qu’y sort cé grand mot à 100 piasses pis y s’pense ben pu fin qu’lé aute. cel la jel trust pô »
Si vous n’avez jamais lu quelque chose du genre, c’est que vous n’avez jamais conversé par messagerie instantanée avec un jeune de 14 ans.
On vous dira que ce sont des textos. Que Carole Laure s’en est même inspirée pour le titre de son dernier film. Que c’est très tendance. Et nécessaire.
À l’abri des regards, dans l’intimié du foyer, on s’est réapproprié un médium aujourd’hui jugé trop. intellectuel pour être accessible.
Il ne faut pas se leurrer: le fossé est en apparence si grand qu’on ne peut que ressentir une pointe de fierté quand on réussit à accorder un participe passé. Tout seul, sans aide. Comme si c’était un exploit, que l’écriture datait d’hier et que personne, à ce jour, n’était parvenu à la maîtriser. Regardez! je mets un S quand il y a un LES devant. Attention!
Dans le blogue de Martineau, quelqu’un a dit qu’il était normal de faire plus de fautes avec un clavier qu’avec un stylo. Une correctrice me répète souvent qu’il est difficile de voir certaines erreurs parce que le cerveau perçoit le mot comme correct.
Bientôt, on nous dira qu’une enfance malheureuse conduit à un mauvais français, que père manquant, fils illettré. On s’excusera, on se congratulera d’écrire une date sans faute. Et dans les hautes sphères, on assistera à une scission: certains lettrés snoberont les cancres, les accuseront des pires maux, alors que d’autres délaisseront leur bon français pour faire plus populaire. En fait, c’est en train d’arriver.
Je n’ai pas vu le test dont il est question. Possible que je l’échoue si je devais le passer. Mais si ce test est aussi piégé qu’on le laisse entendre, bordel, levez-vous et dénoncez!! Participez à l’élaboration du test et dites-nous le bon, le vrai français!
Si les étudiants en enseignement échouent en si grand nombre au test, ce n’est pas parce qu’ils sont imbéciles, cruches ou incompétents. C’est plutôt parce qu’ils n’ont pas appris la grammaire comme il faut.
Je me souviens au secondaire d’un garçon qui avait énormément de difficulté, mais qui n’était pas motivé à se forcer. Il s’en foutait un peu….beaucoup, passionnément peut-être. Mais il ‘passait’ quand même dans tous ses cours. Pourquoi??? Parce que les exigences étaient minimes, parce que les profs ne voulaient pas se casser la tête avec lui ou parce qu’ils lui donnaient une chance. Peu importe, il a terminé son cours d’anglais de secondaire 5 en faisant un oral du type : yes, no, toaster. Et il a réussi!?!
On ne peut pas exiger des étudiants qui commencent leur Bac en enseignement qu’ils sachent ce qu’ils n’ont jamais appris. Surtout que le gouvernement est ENCORE en train de changer des règles de grammaire. Bravo!!! Ça donne quoi de nous ‘obliger’ à respecter une grammaire qui change!
Le pire, c’est qu’on exige des étudiants en enseignement de savoir des règles de grammaires qu’ils n’utiliseront jamais alors que plusieurs professeurs d’université (certains des miens en sont d’excellents exemples) ne savent même pas écrire une présentation sans faire de fautes. Bien sûr, eux sont excusés car ils ont beaucoup de choses à faire et à penser. Mais ne vous avisez pas, misérables étudiants, de faire des fautes dans vos travaux. Vous, vous n’avez que ça à faire de toute façon…surtout depuis les coupures de Charest…
Je pense que de bien maîtriser l’art des mots est vraiment important. Et bien écrire les choses aussi.
Professionnellement parlant, je lis les gens qui écrivent dans les dossiers dans les hôpitaux et cela se remarque quelqu’un qui écrit un texte bourré de fautes. Des fois des fautes grosses comme des montagnes. Pas un petit S quelque part.
Ecrire que la personne a un corps au pied ça fait bien rire en tout cas. Pesant comme erreur non?
Il faudrait encourager et stimuler la lecture, moi ça m’a permis d’apprendre dans une activité agréable.
Mais c’est jeune qu’on y prend goût. Et par les contes c’est un bon début. Mais le plaisir doit être au rendez-vous.
L’ordinateur et sa facilité font en sorte que pour plusieurs, nul n’est besoin de se forcer le ciboulot pour écrire…..
Mais je crois aussi qu’on peut s’améliorer, mais on a besoin d’avoir de bons professeurs pour pouvoir apprendre. Il y a des trucs qui aident à faire moins de faute aussi.
Par exemple: remplacer le participe passé par mordre ou mordu, c’est simple mais ça peut aider dans le doute et faire une phrase avec une ou deux fautes de moins.
La même chose avec les Si mangent les Rait en tout cas. Il y a des notions simples de base à maîtriser.
Il n’y a pas de pierre à lancer, mais de trouver de nouveaux moyens pour attirer les jeunes dans un meilleur cadre d’apprentissage. Pas les pénaliser pour les erreurs administratives.
Quitte à chercher des façons ‘punchée’ de les faire aimer bien écrire.
Mariejosée, Mariejosée…
Que faisiez-vous au doux temps de l’été,
Et au fil de ces si longues années…
Vous chantiez? Vous rêvassiez?
J’en suis fort aise…
Eh bien conjuguez maintenant!
Il est pour le moins sidérant que des étudiants arrivés au niveau universitaire et se destinant
à l’ENSEIGNEMENT se targuent de vouloir utiliser les quatre années de leur bac à peaufiner leur français… Allô les cigales!!! La connaissance de la langue française n’est pas un objectif de vos études universitaires mais bien un prérequis!!! Vous devez apprendre la pédagogie, pas l’orthographe ni la syntaxe…
La bise est peut-être venue mais j’ai peur de l’orage qui gronde…
Quand l’élève n’aura même plus à se forcer pour dépasser le maître…
Les jeunes ne savent plus parler ni écrire le français correctement. Mais à qui la faute vraiment? Aux jeunes eux-mêmes? Ou plutôt à notre système d’éducation? Sans compter le milieu dans lequel ils évoluent.
Mais avant d’aller plus loin, je tiens à m’excuser de toute faute de français que je pourrais commettre dans ce commentaire. Je m’efforce d’écrire le plus correctement possible, mais la langue française est passablement compliquée, et c’est extrêmement facile de commettre des impairs.
Ceci étant dit, si on en reviens au jeunes, et par jeunes j’inclus les jeunes adultes jusqu’à l’université, examinons un peu les causes de leur mauvais français. Et encore là, je généralise car si une majorité de jeunes gens ont de la difficulté avec le français, il n’en demeure pas moins que certains jeunes sont très à l’aise avec notre langue.
Le premier responsable, c’est inévitablement notre système d’éducation. Il n’y a qu’à assister à n’importe quelle classe dans une école secondaire pour constater le mauvais français dont on fait usage. C’est là qu’il faudrait que les professeurs reprennent les élèves pour leur inculquer le bon usage de la langue. Mais peut-on donner ce que l’on a pas?
Mais de toute façon, une partie du blame revient tout de même aux jeunes eux-même, ou à tout le moins au contexte dans lequel ils sont placés. Car le jeune qui s’efforcera d’utiliser un français correcte se fera immédiatement qualifier de « téteux » ou autre épithète du même acabit. Pas forcément très motivant.
Et pour ajouter au problème, les médias ne les aident pas plus qu’il faut. Je suis toujours aterré d’entendre un journaliste massacrer notre langue en présentant un reportage.
C’est donc un cercle vicieux, et il n’y a pas trente-six solutions pour en sortir; il faut le briser. Et la meilleur place pour le faire demeure encore l’école. Et le plus tôt possible. Si on commence par là, et avec du temps, on verra ressurgir l’utilisation d’un français acceptable!!!
C’est avec un plaisir frôlant la jouissance que j’ai lu votre texte. J’abonde tout à fait en votre sens. Je n’ai pas, non plus, la prétention d’écrire sans faute mais je crois me débrouiller plutôt bien. La langue française demeure importante à mes yeux et je persiste à croire en la nécessité de faire un effort pour qu’elle puisse être transmise adéquatement.
J’ai deux fils de 20 et 24 ans, qui écrivent le moins possible et de manière consternante. J’ai bien tâché de les sensibiliser à la chose. Je me faisais répondre : «Voyons mman, C’est de l’histoire ou d’la géo ou n’importe quoi, pas du français, les fautes comptent pas. » Fin de la citation….
Et là où j’ai vraiment perdu les dernières de mes illusions, le moment où j’ai finalement baissé les bras, c’est lorsque je me suis mise à avoir envie de souligner les fautes dans les notes que les professeurs laissaient dans la marge des dits travaux… Désolant! Exaspérant !
Non mais j’insiste….tout comme vous l’avez fait par le passé et bien que vous reculiez maintenant, j’insiste. Le français ne s’apprend pas à l’école et la langue ne s’apprend pas qu’en quatre années supplémentaires d’université.
Vous aurez beau tempérer de toute votre mollesse et vous soumettre aussi bassement que ce peut: Le français ne s’apprend pas, ne s’est jamais appris et ne s’apprendra jamais qu’à l’école.
Allons un peu plus loin dans la trame de mon vécu: après avoir abandonné le système scolaire au quatrième secondaire, j’ai erré dans diverses tâches chichement rémunérées pendant cinq longues années…pour ensuite retourner à l’université, passer le fameux test de français et être admise dans le fabuleux département de littérature.
Le beau roman d’une MARIE-JOSÉE, puisque c’est bien ainsi que ce prénom s’écrit, ne m’émeut aucunement. Si je désirais user de méchanceté, je pourrais même le décrire de pathétique.
Vous avez juste visé trop haut (ou trop à gauche) ma pauvre, puisque pour inculquer le goût de la lecture et de l’apprentissage il faut soi-même le posséder. Vous pourrez, si le prêts et bourses vous en dit, demeurer à cette fabuleuse université pour les vingt prochaines années mais, si vous ne daignez pas ouvrir un livre, vous n’apprendrez jamais la façon acceptable de s’exprimer par écrit !!!
Il est question ici de la piètre qualité du français des étudiants en enseignement.Mais qu’en est-il de la piètre qualité du français des journalistes?Qu’en est-il de la piètre qualité du français de tous les acteurs de la société québécoise?
De plus, il ne faut pas se leurrer, on parle ici que les étudiants en enseignement échouent le test d’entrée.Cela revient à dire que leur résultat reflète leur propre apprentissage du français, cela reflète ce qu’ils ont eux même eu comme enseignement au primaire, au secondaire et au CÉGEP.Je me demande bien quels seraient les résultats de ce même test s’il existait dans le département de droit, de chimie, de biologie, de mathématiques et même dans le département de communication…
On ne peut pas nier que le Québec tout entier baigne dans le système culturel nord-américain. Ici, on nous présente des livres traduits avec des fautes de syntaxe. Ici, on nous présente des instructions pour monter une étagère avec une français si incompréhensible que l’on comprend davantage ces mêmes instructions en anglais. Ici, on nous présente des émissions traduites dans lesquelles certains ‘gags’ ne fonctionnent pas du tout.Le Québec est la plaie de l’Amérique.
Comme la majorité de la population écrit un français rempli de fautes, nous devons trouver un coupable.C’est tellement plus simple de jeter la faute sur les enseignants!Mais comment pouvons-nous espérer que les étudiants en enseignement soient plus qualifiés en français que les étudiants de tous les autres départements?C’est inconcevable puisqu’ils ont reçu la même formation, la même formation ‘pourrie’.
On ne peut non plus mettre la faute sur les actuels enseignants, puisque eux aussi ils ont reçu une formation inadéquate.Bref, la piètre qualité du français est quelque chose qui se passe de génération en génération au Québec…Nos journaux sont remplis de fautes, nos bulletins de nouvelles aussi…toutes les sphères de la société sont atteintes par un français pourri!
Hey oh?!?!?!? Comment les futurs enseignants peuvent-ils maîtriser la langue française mieux que la majorité de la population??? Ils ont pourtant la même formation préuniversitaire que vous. Ils ont fait le même parcours scolaire que la plupart d’entre vous soit la maternelle, six années de primaire, cinq au secondaire, deux ou trois au Cégep. Ils ont eu autant de cours de français que vous, jamais plus! Et vous leur demandez de maîtriser la langue dans tous ses aspects à leur entrée universitaire?!?! Est-ce que vous la maîtrisez??? Probablement pas, alors les étudiants en enseignement ne la maîtrisent pas plus. Oui je sais, ils devraient par contre! Mais ce ne devrait pas être exigé que pour les futurs enseignants, on devrait trouvé des solutions, renforcer l’enseignement du français au primaire, au secondaire et même au cégep, il faut revaloriser la langue de manière à ce qu’elle soit maîtrisée par tous et chacun. On ne doit pas s’attaquer au futurs enseignants comme on le fait présentement. On doit s’attaquer au système d’éducation qui ne nous donne pas une bonne formation en français. Plus d’heures de cours en français, plus d’argent pour acheter des livres et des dictionnaires (croyez-le ou non, j’ai vu des classes au primaires ou il n’y avait même pas un dictionnaire). Alors, arrêtez de « taper » sur les futurs enseignants!
Irresponsable ? Peu inspirée ? Inculte ?
Je lis et j’écris sans doute plus que la majorité des gens. Je l’ai échoué ce
test, mais JE ME SUIS BOTTÉE LE CUL pour apprendre ce que je ne maîtrisais pas.
Je le passerais avec joie ce test aujourd’hui. (Quiconque veut avoir son brevet
doit le réussir) Je ne pourrais espérer exercer plus belle profession. Je ne
pourrais souhaiter parler et écrire une plus belle langue que le français. Je
m’investis dans mes études beaucoup plus que la majorité. Je rêve déjà
d’enseigner, d’avoir ma classe et de transmettre toutes ces connaissances.
On doit être des modèles, des passeurs de savoir, des médiateurs, des mentors,
des éducateurs, des enseignants, des référents culturels. C’est aussi quatre ans
pour apprendre tous ces rôles. J’ai appris davantage dans mes trois ans de BAC
que dans toute la vie scolaire qui m’a précédée. Et ce que j’apprends, ce n’est
pas l’accord des participes passés avec avoir ou des adjectifs de couleur, mais
c’est ce que bien des gens ignorent sans le savoir. Ce sont toutes ces façons de
dire ou d’écrire qu’on croit correctes, mais qui ne sont pas conforment au
français de référence. C’est beaucoup plus que de simples accords.
Qui sait qu’on ne « performe » pas mais qu’on « réussit »
Qu’on ne dit pas « à tous les jours », mais « tous les jours »
Que le verbe résoudre au subjonctif est « que je résolve »
Que « ils se sont téléphoné » ne prends pas de « S »
Qu’on n’a pas quelque chose de « pareil comme », mais de « pareil à »
Et la liste est INFINIE autant en syntaxe qu’en structure de phrase.
Je n’ai jamais douté de mon orientation professionnelle, ni de ma passion pour
le métier d’enseignante. Et je sais que je saurai enseigner avec dignité et
professionnalisme. Personne ne m’en fera douter ou ne me fera baisser les yeux.
Jugez. Cest tellement plus facile !
Je ne pense pas qu’il s’agisse seulement de la faute des professeurs. La même matière est prodiguée à tous : certains deviennent des écrivains, et d’autres, des analphabètes. Il s’agit des mêmes écoles. La société a-t-elle une intelligence aussi variable, d’un individu à l’autre ? Peut-être. Mais je crois qu’il s’agit surtout d’intérêt pour la langue et d’efforts personnels.
Je manie quelques langues, pour lesquelles j’ai un amour et un respect immuables. C’est pourquoi la réaction de mes amis universitaires illétrés et fiers de l’être m’attriste tant.
À l’ère du «je m’en foutisme», du cynisme et de la loi du moindre effort, il est de bon ton de dire que c’est la faute des vieux, des profs, du système, et qu’au fond, ce n’est pas si important. Mais qu’est-ce qui est important, au juste, alors ?
Si plus rien ne mérite d’être appris et acquis comme du monde, pourquoi viser haut ? Pourquoi avoir n’importe quel autre idéal, un coup parti ?
C’est drôle que ce soit les partisans du «bien fait» et des «travaillants» qui passent toujours pour les rabat-joies, les cons et les vieux snouttes. Moi, en tant que «petite jeune», je crie à mes potes avachis sur leur divan : levez-vous, aimez donc votre langue ! Faites un petit effort, surtout si votre métier vous amène à écrire votre propre ignorance sur un tableau !
Il faudra beaucoup de travail, beaucoup de prouesses pour corriger le problème des cours de français au Québec, mais si on s’y met tous ensemble on peut peut-être y arriver surtout en commençant à aider nos jeunes!!!
Bref :
1-Ça ne sert à rien de s’injurier par-dessus la tête, tels que le font Déjardins et Marie-Josée.cela n’a réglè qu’en partie leur problème de frustration mais rien d’autre !
2-Je trouve qu’Il n’est pas normal de devoir passer un tel examen d’entrée universitaire, cela indique au départ qu’il y a un grand problème en ce qui concerne la langue de Molière, l’examen devrait être présentée chaque année dés le niveau primaire, le problème serait au moins réglé à la base car c’est évident : avoir 4 ans pour s’améliorer en français, à l’université, ne suffiront jamais à réparer les mauvaises habitudes de l’écrit..
3-Le système d’éducation et ses lacunes reflètent sur notre image au niveau internationale, parmi les communautés francophones. Pourquoi ne pas vouloir l’améliorer?!
4-Pour conserver le français, il faudrait commencer par l’aimer et le faire aimer de nos enfants, que ce soit à la petite ou grande école mais aussi en commençant, très tôt, à la maison !!!
Il y aurait encore beaucoup à dire, mais le mieux ce serait de commencer à régler le problème de l’éducation au Québec le plus tôt possible, au lieu de s’écrire de telles sornettes !!!
Je ne vois qu’un mot pour qualifier les Mariejosée de ce monde: immaturité. Comment peut-on être aussi…ignorante ? Comment peut-on dire (et même écrire dans un journal, et surtout signer la lettre_et avec l’orthographe recherché de son prénom, on ne peut pas la manquer_), donc comment peut-on affirmer qu’avoir un échec à l’examen de français, SURTOUT POUR UNE FUTURE ENSEIGNANTE DE CETTE LANGUE, n’est pas un drame ? « On échoue…Puis après ? » Grrrrrrrrrrrrrrrrrrr…Cette jeune femme me donne des frissons dans le dos.
La langue française, on ne l’a que trop souvent répété, est complexe. Très complexe. Il faut manquer beaucoup de jugeotte pour penser que les connaissances manquantes (parfois de cinq ou dix ans) se rattraperont aisément au cours des quatre prochaines années. Et ce, surtout pour des futures professeurs de français, que diable !
Ma soeur enseigne. Elle n’a pas eu d’échec à cet examen. Sans compter tous les autres. Je parie que je n’aurais pas d’échec, si je devais le faire. Ou peut-être que si. Mais, heureusement, si tel était le cas, je ne travaille pas dans ce domaine.
Je vous souhaite bonne chance, mademoiselle. Et ne prenez pas trop vos examens à la légère. Vous allez vite réaliser que l’on est vite jugé sur la réussite_ou l’échec_ de ceux-ci, avant tout autre chose.
J’ai 14 ans, je le dis tout de suite.
J’habite en France. Au Québec, j’ai compté, vous avez 13 ou 14 ans d’études, contre 12 en France (les 2 chiffres sans compter la maternelle).
Le gouvernement français (et le gouvernement québécois, d’après ce que j’ai lu) allègent les programmes… Le gouvernement français veut faire des étudiants des gens de plus en plus abrutis!!! Le niveau baisse! La violence augmente!!!
Mais le gouvernement québécois n’a qu’à faire prendre le rythme français aux écoles québécoises, aller chercher des professeurs en France, et bonjour, étudiants qui savent accorder le participe passé!
Je préférerai avoir à étudier l’ancien programme (années 60-70) (parce que je le connais un peu, pour en avoir acheté des manuels)! C’est un programme bien plus complet! Il a
Cet article portait exclusivement sur la France.
Conclusion: le niveau baisse partout!
Ajout: Je voulais aussi dire que les jeunes ne réussissent pas à cause pour la plupart (en France) de leur manque d’intérêt pour les matières scolaires et parce qu’ils s’en foutent, de l’école! Moi, je ne suis pas comme ça. J’ai obtenu un diminué d’au moins la moitié depuis 14 en maths, un 17 et un 20 en allemant… Très satisfaisant! 1970! C’est effarant!
‘Veuillez m’excuser pour les petites fautes d’orthographe que j’ai commises dans cette réaction.
Dommage de ne pas avoir à lire la réaction de Mairejosée… peut-être blessée par l’article de M. Desjardins, elle n’a pas eu l’occasion de répondre.
C’est pitoyable de voir le nombre d’étudiants rater leur examen de français dans une communauté francophone… qu’en est-il des anglophones à leur examen d’anglais?
Je reconnais que notre langue est assez difficile à apprendre et pleine de pièges… mais quelle belle langue. C’est dommage de ne pas la cultiver et l’entretenir dès le primaire…et même avant. Je suis horrifié de voir comment les parents parlent à leurs enfants, et aussi les enfants qui parlent n’importe comment sans se faire reprendre.
La langue parlée suit un « protocole » appelé grammaire. Si cette grammaire existe c’est qu’elle a son importance pour se faire comprendre, et si on ne suit pas ce « protocole » on ne se fait pas bien comprendre, ce qui fini par irriter le monde… bin voilà où nous en sommes, en pleine partie d’échecs scolaires.
…j’en juge par l’enseignement que mes filles reçoivent (qui est différent d’une année à l’autre même si elles sont dans la même école, je m’explique: ma plus jeune n’apprend pas le français comme ma plus vieille l’a appris, et ce, à deux années de différence, donc, nous devrions dire que le français est enseigné différemment d’un professeur à l’autre), je suis peinée de voir que l’enseignement est souvent « à l’essai » et à la merci de notre cher système d’enseignement « gouvernementalement » géré! Une année, on apprend à lire au son, l’autre année on essaie la « reconnaissance des mots » (tsé, voir un mot, voir les lettre et se souvenir de ce qu’il veut dire avec, pour aider, au dos du petit carton, un dessin illustrant le mot). Et les verbes? hhihihihi! Ma fille apprend ses verbes mais on ne lui a pas enseigné c’est quoi le singulier et le pluriel, la première personne ou la troisième personne… GOOD LORD!! (pardon, j’en perd mon français!!). Y a des lacunes: oui. Y a des problèmes et moins de rigueur dans l’enseignement: oui. Relevons nos manches en tant que parents, si nous ne pouvons déplacer ou ébranler la montagne de l’enseignement, essayons d’en donner un peu plus à nos enfants et de leur transmettre notre savoir ou du moins le goût de pousser plus loin leur apprentissage de notre belle langue.
Lorsqu’on veut enseigner, et plus particulièrement enseigner le français, il faut connaitre toutes les règles qui régissent notre belle langue. Mais si on adaptait les méthodes pédagogiques un peu, on pourrait peut-être rendre cette étude moins ardue et plus intéressante! Je pense ici, par exemple, à la règle d’accord du participe passé avec « avoir », qu’on accorde avec le complément d’objet direct lorsque placé avant le verbe.
Cette règle est archi-connue, mais pourtant si mal appliquée! Un ami m’a toutefois fourni une explication à cette exception, et depuis, je l’ai toujours retenue: il fut un temps, jadis, loin des ordinateurs et d’internet, où les moines recopiaient les livres à la main, avec quelqu’un qui faisait la dictée, en avant. Le film « Le nom de la rose » nous illustre un peu le principe. Or les moines ne pouvaient savoir si le participe s’accordait que lorsque le complément d’objet direct était fourni, ce qui, lorsqu’il venait après le participe passé, pouvait être long et les obligeait à revenir corriger le participe. Donc, pour simplifier la dictée aux moines, c’est à ce moment qu’on aurait établi la règle qui dit que lorsque le complément est avant le participe passé, on l’accorde, mais après, on ne l’accorde pas. En passant, je n’ai jamais eu de confirmation officielle de cette histoire… mais elle a beaucoup de bon sens!!! Et depuis, je n’ai que rarement commis ce genre d’erreur.
En expliquant ainsi de façon logique ou historique les règles, on aide les enseignants à comprendre la règle mais aussi à l’expliquer aux étudiants. Cela devient alors presqu’un jeu et rend l’apprentissage plus intéressant!
Ce qui me semble le plus inquiétant n’est pas que Marijosée n’ait pas passé ce test. Ce n’est pas une exception car lorsque l’on regarde de quelle façon le français est enseigné à l’école, le résultat est celui que l’on constate aujourd’hui. Je me souviens d’un bulletin de mon fils ou le professeur avait inscrit : difficulté marquer en français. Avec le professeur qu’il avait, je n’ai pas été surprise. Non, ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’elle semble trouver les règles de français ridicules. Comment peut-on vouloir enseigner une langue à laquelle on ne voit pas les qualités et comment peut-on réussir dans notre mission si l’on trouve la matière stupide et bête ? Je me demande vraiment si elle a choisi la bonne branche. Elle n’a que quatre ans pour apprendre à aimer et apprécier notre beau français après avoir passé quatorze ans à trouver ses règles absurdes et parfois douteuses.
Le participe passé accompagné de l’auxilliaire avoir s’accorde avec son complément, si celui-ci est placé devant le verbe. Le participe passé accompagné de l’auxilliaire être s’accorde toujours avec le sujet du verbe. Je me suis précipité. Elle s’est précipitée. Nous nous sommes précipités. La fleur que tu m’as jetée ( Carmen, Bizet). Tu m’as jeté une fleur. Elles se sont précipitées. Si n’aime pas les -rais. Si le temps ne m’était pas compté, j’aurais volontiers exposé les subjonctifs. Je m’en vais ou je m’en vas; l’un ou l’autre se disent ou se dit (Vaugelas)