C'est l'histoire de Claire. Ç'aurait pu être celle de Sébastien, ou celle de Marilou. Aussi, j'y change les noms et modifie certains détails pour ne nuire à personne.
Mais commençons, si vous le permettez, par le commencement.
Claire est en première secondaire, elle fréquente une école publique passablement rock'n'roll où elle excelle dans tout. Enfin, dans tout sauf une matière: l'anglais.
Son prof ne lui parle qu'en anglais, donne tout le cours dans la langue de Shakespeare. C'est une méthode d'immersion généralement efficace, mais Claire ne pige rien et prend donc son prof en grippe. Sentiment réciproque ou non, selon ce que laisse deviner son bulletin, le professeur n'entretient guère de sympathie pour la jeune fille qui, remarquez, a plus ou moins baissé les bras dans ce cours.
Mais je vous le disais, c'est une histoire ordinaire. Une élève qui déteste son professeur. Rien de plus normal, de plus banal.
Puis un jour, comme plusieurs d'entre nous avons fait, Claire gribouille dans son cahier. Elle dessine le prof en train de se faire hacher menu, et elle se fait prendre.
C'est là que, comme disent justement les anglos, shit hits the fan.
Car non seulement s'est-elle fait pincer, mais son prof a complètement freaké. Au bureau du directeur, on a renvoyé Claire chez elle, on l'a suspendue et on a appelé les flics.
Si, si. Les flics.
Peut-être vous souvenez-vous d'un cas qui a fait la manchette, c'était dans une école de la région de Montréal, il y a trois ans. Un élève avait été suspendu et menacé de renvoi pour avoir imaginé, dans un texte de fiction, une tuerie à la Columbine dans sa classe. Malgré non pas une, mais deux évaluations psychologiques rassurantes, et aussi une enquête policière, il avait fallu imposer son retour, les profs refusant sa réintégration.
Peut-être vous souvenez-vous aussi, plus tôt la même année, de ce garçon de 16 ans à Cornwall qui, pour se venger – au moins dans l'imaginaire – de ses tortionnaires, avait écrit cette fiction morbide dans laquelle il les assassinait. Il s'était tapé 34 jours de prison! L'écrivaine Margaret Atwood s'était même portée à sa défense dans une lettre ouverte aux journaux du pays, vous vous rappelez?
Dans toutes ces histoires, les profs freakent, la direction perd les pédales et on ignore complètement le bon sens. Fuck. Une histoire fictive qui sert d'exutoire, un dessin pour passer ses frustrations, c'est pas la fin du monde, c'est pas des menaces, c'est l'adolescence. Un peu bête, mais surtout, mal dans sa peau.
Qu'on les envoie chez le psy pour se rassurer, bien d'accord. Qu'on les suspende, bon, il faut bien les punir, non? Mais la police? Mais la judiciarisation d'une violence imaginaire?
Dans tous ces exemples, la folie s'empare de tout le monde, et surtout – c'est le plus malheureux – des adultes censés faire la part des choses. Je ne vous dirai pas qu'ils ont complètement tort. Je ne vous dirai pas non plus que le prof de Claire aurait dû faire preuve d'un peu plus de détachement. Je ne vis pas dans le contexte actuel des écoles secondaires, des menaces qui pourrissent le quotidien.
Sauf que les professeurs paraissent d'une impuissance déconcertante dans ces récits, les élèves disposant d'une force d'intimidation de plus en plus inquiétante.
On en vient à croire que ce n'est pas du folklore, que Fabienne Larouche donne en deçà du réel et qu'il y a bel et bien une guerre qui se déroule dans certaines de nos écoles. Une guerre des nerfs.
Parmi les premières victimes, on compterait déjà la santé mentale de certains profs, et aussi celle d'ados ordinaires aux travers ordinaires, cependant magnifiés par un climat d'inquiétude extrême.
Les gagnants de cette guerre, on les devine déjà. Ce sont la peur et la méfiance. La méfiance instaurée en système, la peur qui vient teinter toute la vie scolaire.
Mais comment évoluer et apprendre dans la crainte? Comment grandir en ne faisant plus confiance?
Avoir l'humour un peu noir, je vous dirais qu'on étudie, au Ministère, l'adoption de ces compétences transversales pour la prochaine réforme du secondaire.
À mon avis, la réponse se trouve probablement dans la suite de l’histoire. Bon ! D’accord, on a appelé les flics. Et après ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Probablement pas grand-chose. Ils ont questionné Claire, rencontré ses parents, possiblement attendu des résultats d’une petite évaluation, formulé quelques remontrances et tout s’est arrêté là.
Je me dis pas que tout cela est dans l’ordre des choses. Moi aussi, je crois que la société en général et le système d’éducation en particulier sont bien malades. Moi aussi, je souhaiterais que la communication entre les êtres fasse encore partie du quotidien, que les professeurs se sentent concernés par les élèves plutôt que par les résultats (en admettant qu’ils le soient).
Dans l’exemple qui nous est proposé, chacun est aux prises avec son impuissance et a eu recours aux ressources dont il dispose. Cela s’applique à Claire, à son professeur, à la direction. Il n’en est pas moins pathétique de constater à quel point chacun est seul sur sa petite planète.
J’ai dans ma famille, deux personnes dans l’enseignement au primaire et je peux vous dire, à la lumière de certains faits que ce n’est pas de tout repos et qu’elles sont laissées à elles-mêmes…rien de nouveau là-dedans.
Là où je serre les dents c’est quand j’apprends le peu de support du ministère de l’éducation, des commisions scolaires et des directions d’écoles et des différents comités à l’intérieur de chaque école…envers ces prof.
Dans mon esprit, c’est de la grosse merde ce qui se passe, rien n’est fait pour les intervenants de première ligne face aux élèves de plus en plus violents et impolis qui ont l’habitude de tout avoir de leurs parents et qui ne savent plus fonctionner en groupe parce qu’ils font ce qu’ils veulent quand ils le veulent et ne se font jamais dire non.
Les parents ont déserté l’éducation au profit des carrières personnelles et refusent que les professeurs prennent la relève en n’appuyant pas ceux-ci lors d’interventions forcées par un comportement déviant des enfants.
La société tente d’adapter le réseau scolaire au enfants d’aujourd’hui alors que, selon moi, le besoin est inverse. On devrait revenir à des règles strictes sur le comportement à tous les niveaux d’enseignement…ainsi on s’assurerait de former les jeunes pour l’avenir…à la place des parents déserteurs!
Dessiner son ennemi tout décapité, pendu avec un couteau dans le front ou encore en feu ne veut pas dire que l’on s’apprête à faire un geste similaire, mais ça défoule en maudit.
N’importe quel » Psycho » pourra vous affirmer que de ‘ »s’armer » d’un crayon et d’une feuille de papier pour faire passer ses émotions est un excellent moyen pour faire passer ses frustrations.
Ces » psychos » utilisent souvent ce genre de concept pour arriver à adoucir la rancoeur chez une personne atteinte de frustrations.
Bien sûr chaque cas est différent et il faut savoir à qui on s’adresse mais je ne crois pas que le cas de la jeune fille cité plus haut était un cas de force policière, c’était bien plus une frustration de prof ayant échu dans son mandat.
Je crois que quelqu’un qui dessine ses bobos est encore moins dangereux qu’une autre qui ne dessine jamais et qui refoule.
Je suis étudiante en première année au cégep, donc pour moi, le secondaire n’est pas bien loin.
J’ai fait ma première secondaire dans une école publique. Même à 12-13 ans les enfants sont très méchants envers les professeurs. Je me souviens d’avoir entendu des menaces d’élèves envers leurs suprérieurs et même moi, je n’étais pas un cadeau. À cet âge, un certain nombre d’adolscents ressent le besoin d’être révolté… oui oui, vous avez bien lu « ressent le besoin ». On provoque en toute lucidité! et quand on a réussi à mettre l’enseignant à bout, mon Dieu, quel soulagement !
Mes parents m’ont ensuite envoyée à l’école privée vu mes résultats plus ou moins concluants. Même là-bas, où une majorité de personne croient que l’encadrement est plus strict, donc pas d’intimidation, c’est sensiblement la même chose qu’au public. Les étudiants envoient -excusez l’expression- chier leurs profs à tour de bras… mais aps n’importe quel professeur… ceux et celles qui démontrent une certaine insécurité sont sujets à ce genre d’intimidation. Le meilleur exemple est l’enseignant remplaçant… quelle job horrible que d’être remplaçant !
Bref, personellement je crois que de prévenir les policier d’intimidation est quelque peu exagérer. Ce qu’il faudrait faire, c’est de la sensibilation dès la petite école. Et pour les professeurs, ne montrez pas vos faiblesses car cela pourrait vous coûter votre année…
Et puis, ces enfants qui sont « chiants » avec leur profs ne sont pas tous voués à l’échec… j’étudie maintenant dans le but d’enseigner moi-même. Certes pas au niveau secondaire, mais collégial et/ou universitaire, mais je comprends très bien ce que peuvent vivre ces enseignants.
Nous avons ici une chronique qui s’applique au domaine de l’éducation, on pourrait remplacer tout les mots touchant le domaine par un autre que cette chronique serait tout aussi percutante de vérité.
La société cuvée 2004 n’est que très peu représentative de celle du début du siècle. Plusieurs des ses charmes ne sont plus que souvenirs. La confiance, l’entraide, l’honnêteté, la vérité, les valeurs et la famille, des termes qui ne sont aujourd’hui que trop peu embrassés.
La cuvée 2004 est en quelque sorte une cuvée de justifications qui se doit d’être consommée immédiatement. La vérité est aujourd’hui guidée par l’hypocrisie, la confiance ne demeure qu’en soit même, l’entraide est laissée au bon Dieu dans la rue ou encore à jeunesse au soleil.
Vous en voulez encore.
L’honnêteté n’est plus que façade aux multiples scandales et injustices qui nous entourent, les valeurs, celles-ci sont tout simplement disparues et pour ce qui est de la famille nous sommes en régression constante comparativement à celle de 1900 alors vous pouvez imaginez le constat.
L’éducation est par contre à la base de ce qui forme nos cuvées. Un manque dans celle-ci et la répercussion se fait entendre quelques années plus tard. On demande beaucoup aux professeurs et on donne peu. Je n’excuse aucunement les gestes posés par ceux-ci mais je comprends par contre l’ensemble du problème auquel ceux-ci font face.
On parle d’éducation mais celle-ci n’est aucunement différente des autres domaines, on devrait parler en général. En général tout les domaines sont représentatifs d’une société et vice-versa.
Nous avons aujourd’hui une société qui ne peut plus cacher les maux qui l’affaiblisse. Malgré sa volonté à masquer ceux-ci ils demeurent visibles et ne servent qu’à confirmer sa dégradation, l’érosion sociale.
L’éducation n’est que la pointe des maux, elle ne demeure selon moi que la victime d’un manque de volonté gouvernementale.
À quand la volonté de changer ?
Bon, dans ce cas-ci, on peut blâmer la « société », ce groupe anonyme composé de vous, de moi et des autres. Mais à quoi celà sert-il? Est-ce que ça nous avance vraiment à quelque chose de dire qu’on vit dans un monde pourri, qui ne monte pas les bonnes valeurs à nos jeunes? Je suis vraiment pas convaincue que ça va changer quelque chose dans nos écoles et surtout pas endiguer ce climat de méfiance qui semble y régner.
Nous n’avons pas la fin de l’histoire mais on peut imaginer plusieurs scénarios. La question de base reste tout de même la même: a-t-on les bons outils pour affronter ce genre de situation dans nos écoles? De toute évidence non, puisqu’il a fallu en venir à appeler la cavalerie en renfort.
À mon avis, c’est sans doute celà le plus inquiétant; qu’on ait pas les moyens de contrôler ce genre de situation pour ne pas qu’elle prenne des proportions astronomiquement ridicules qui peuvent être toutefois désastreuses pour tous, le jeune, la famille, l’école, le prof… et cette foutue société!
Voici en quelques lignes très simples la nouvelle société de l’éducation! Ce qui est le pire c’est que je ne suis même pas surpris du texte de M Desjardins et j’oserais dire qu’il n’est que la pointe de l’iceberg!
Je crois que le parrallèle avec la télésérie « Virginie » est justifié. J’irais même jusqu’à faire une extrapolation sur les attitudes des nouveaux jeunes de la rue. Vous souvenez-vous des éclats de bagare et de bris lors d’une activité extérieure à Québec ? Où les jeunes lançaient des objets pour fracasser les fenêtres du parlements et cela par pur plaisir ou plutôt dans le but de contester contre…..un …non !! Oui oui vous avez bien lu!! Ce petit terme qu’est le « non » constitue pour les nouvelles générations une contrainte impossible ! C’est certain, ils ne l’ont presque jamais entendu ou au pire, il n’a jamais résisté bien longtemps à leurs lamatentions. Alors lorsque la société maintien son « non » face à ces jeunes c’est la bataille!
Je trouve ça triste que par notre volonté de ne pas faire comme nos parents, si sévères, que notre génération ait donné une amplitude beaucoup trop grande au « oui » qui a remplacé le mot amour !
Notre génération s’est donné le devoir d’être présent en acceptation au lieu d’y être physiquement. Je ne prône pas le retour de la mère à la maison, mais, si nous voulons se respecter, nous n’avons pas à se sentir coupable de vouloir améliorer son sort et celui des enfants. Mais, il faudrait le faire sans tomber dans la culpabilité de l’absence et avoir un comportement de valet face à nos enfants rois!
Ne pas voir son enfant de 8 à 5 n’est pas un crime en soi! Mais lui faire voir la vie comme une suite de cadeaux est encore pire!
C’est un peu pour ça que les travailleurs directs avec les jeunes ont besoin d’avoir des appuis et surtout le pouvoir du « non » !
Une chance que ces jeunes n’accorderont pas les mêmes valeurs pour leurs enfants! N’oubliez-pas, ils ne voudront pas ressembler à leurs parents (si docile)
Ça fait peur de penser qu’un étudiant ou étudiante, qui réussit bien en général, puisse en arriver à se faire arrêter parce qu’elle a pris un de ses prof en grippe, ou vice-versa. Imaginez rien qu’un instant qu’il s’agisse de votre enfant. Ça fait peur rien que d’y penser. Ça démontre bien le niveau de paranoïa qui s’est installé un peu partout dans notre société nord-américaine. Avec tout les attentats terrosristes, les tireurs fous, les massacres dans les écoles, avouez quand même qu’il y a de quoi avoir un tantinet peur. Le problème fondamental, c’est que dans bien des écoles, les élèves n’entretiennent aucun liens avec les enseignants, qui, pour ces derniers, ne sont que des numéros sur lesquels ils ont peine à mettre un visage. Donc comment discriminer les vrais intentions criminelles, des simples fantasmes d’un étudiant qui aime à penser qu’il pourrait étriper son prof pour la mauvaise note qu’il a reçu à son dernier examen. Si les profs connaissaient mieux leurs élèves, ils seraient plus en mesure de mieux les comprendre, et ainsi être capable de reconnaître ces fantasmes étudiants. Il faut quand même être d’accord que de tels fantasmes, si ouvertement exprimés, appellent quand même à une certaine forme d’investigation. Car des gribouillages anodins, ou des romans fictifs, peuvent être les signes d’un problème plus grave, qui, si il n’est pas pris à temps, peut dégéner dans on ne sait trop quelle tuerie. Mais avant de faire intervenir le système policier et judiciaire, on gagnerait sûrement à comprendre un peu mieux, et ainsi éviter de causer de tels traumatismes à ces jeunes. Car qui quel traumatisme représente pour un jeune le fait de faire un séjour en prison. Et une fois marqué par ce séjour, qui sait quels actes ils sera un jour porté à poser…
À toutes les fois je me sens triste quand le contrôle, notre système, est plus important que les personnes qui l’ont mis en place.
Notre ignorance de ce qu’est l’être humain, femme et homme, nous fait passer d’une barricade à l’autre, et toujours plus haute.
Nous sommes tous des funambules qui marchons sur notre ligne de vie. Les lois et les règlements sont notre filet protecteur. Ils ne sont à aucun moment notre finalité.
Pour unifier son être, l’humain a besoin de faire sens dans le processus de la vie. Et tout doucement développer ce que l’on appelle sa conscience sociale.
Il n’y a pas si longtemps dans notre société, même avoir des « mauvaises pensées » nous rendaient indigne, surtout tout ce qui concernait le corps pour ne pas dire le cul. C’est une impression du Jour de la marmotte ».
Françoise Dolto décris les ados par une image, le complexe du homard; se sentant très vulnérable, l’humain, à cette époque, passe en mode attaque pour ne pas se faire blesser. Et si à cela on lui donne la condition de subalterne, ça ne fait que créer les conditions d’accoutumance de toutes sortes.
Un enfant, un-e jeune a besoin d’être reconnu dans ses émotions et encore plus dans sa colère. C’est la condition première de son individuation. Et pas d’écoute, pas d’individuation, déclenchement du mode survie par des comportements qui sont de l’ordre de la transe.
Nos outils règles sont une construction de notre mental. Très souvent nous sommes devant le monde des émotions que l’on essaie de gérer avec le mental.
L’humain se nourrit autant d’émotions que de nourriture. On ne le dira jamais assez. Plus on est jeune, plus c’est notre langage avec le réel.
Ce ne sont pas les desseins qui créent la terreur mais l’absence de solidarité des autorités gouvernementales. Ça prend un consensus de «gang» pour épuiser un prof ou pour mettre un élève à terre. Les «têtes croches» l’ont compris.
J’ai déjà eu une enseignante, une religieuse qui avait enseigné dans une réserve indienne au niveau secondaire. C’était les années 50. Ce qu’elle avait retenu pour conserver la paix dans sa classe : ne jamais laisser voir que l’on peut être intimidé. La compréhension du rapport de force qui s’installe entre les élèves et le prof est la pierre angulaire d’un climat sain.
Mais les temps ont changé. Il est loin le temps où l’on dessinait des moustaches aux personnages de nos livres d’histoire. Il n’y a plus de titulaire de classe. Personne ne connaît plus personne. Ça favorise les comportements délinquants. Hier, les parents supportaient les enseignants, aujourd’hui, ils les dénoncent parce que leur enfant ne doit pas être brimé. On a tous reçu à une époque des coups de règles sur les doigts, je m’en souviens encore, et porté des costumes qu’on détestait. Parfois on se révoltait mais c’était l’exception. L’école était encore un lieu de formation.
Si l’impuissance est un signe de faillite, notre société a failli. Modifier le système d’éducation sans accorder les ressources pour assurer le suivi fut une erreur.
Ça c’est aussi passé dans le domaine psychiatrique. Dans les années 60, avec la nouvelle médication, les médecins ont accordé une grande autonomie aux malades, mais les gouvernements ont oublié (?) d’accorder les budgets nécessaires pour encadrer convenablement les personnes atteintes. Ça fait qu’ils se retrouvent à la rue sans prendre leurs médicaments, faute de suivi convenable. Et, enwoye la police ! La plupart sont pourtant des personnes abandonnées à leur psychose.
C’est ce qui arrive à nos profs: la solitude de l’abandon. Et je le répète, ça prend un consensus pour faire régner la terreur.
Cette attitude face à une pauvre élève innocente, dont le seul but était de passer le temps en dessinant, apparaît en réaction à toutes les histoires de violence dans les écoles dont les médias nous abreuvent depuis une dizaine d’années. Et je ne vous apprendrai certes rien en vous disant que les événements sanguignolants et cauchemardesques font le succès des bulletins de nouvelles. Qu’il s’agisse de la tuerie à l’école Polytechnique en 1989, celle de Columbine en 1999, du massacre dans une école de Taber en Alberta ou celui de Erfurt en Allemagne, un seul mot revient sans cesse : violence. Et à tant parler de violence, l’on crée insidieusement un régime de terreur. Il suffit au gouvernement Bush de parler de menaces terroristes planant sur son pays afin d’instaurer un climat de peur au sein de la population américaine. Il en va de même pour les médias et ce qu’ils véhiculent comme message. À force d’étaler au grand jour tous les carnages et les boucheries ayant lieu dans certaines écoles, il est normal que les gens soient effrayés. Ainsi, le moindre petit signe plus ou moins précurseur de violences réelles se voit amplifié, de même que les sanctions qui l’accompagnent. À trop craindre les menaces terroristes, les américains en sont venus à se méfier d’une bobépine. Et à trop craindre de nouvelles violences dans les écoles, les adultes se méfient d’un pauvre dessin innocent.
Rappelons-nous seulement que la censure ne changera rien aux causes profondes de la violence dans notre société et que le choix de ce qui est « acceptable » ou non est forcément un exercice subjectif. Est-ce toutes les personnes ayant eu des pensées suicidaires qui sont passées à l’acte ? Non. Nous parlons même ici d’une petite minorité. Est-ce tous les jeunes qui ont des pensées »violentes » qui se manifesteront ? Non. Nous ignorons ceux qui donneront suite à l’ébauche de leurs fantasmes. Et c’est en fait cela qui effraie le plus.
Notre rectitude et nos besoins de conformité et de beauté américaine, nous amènent à adopter des comportements et des attitudes loin du bon sens. L’écriture demeure pour moi une libération, un geste permettant l’expression de soi, une création artistique, souvent en accord avec la paix et la fin de la violence.
Difficile de comprendre un accord avec la diffusion de propos haineux par des médias et, le désaccord pour un texte non-prévu à des fins de grande diffusion. Un écope de la prison, l’autre devient une vedette. Natural born killers, comme dirait Oliver Stone.
Le film Les choristes donnait aussi une bonne leçon de chant et, un choix de valeurs plus humaines et compréhensives. L’absurdité n’a pas fini de colorer nos jours, elle ne fait que commencer.
Il ne faut surtout pas comparer la société d’avant à celle de maintenant pour comprendre quelque chose aux transformations qui sont intervenues dans le monde de l’éducation. D’une part, la société d’avant était nettement moins démocratique avec pour principale conséquence que la clientèle scolaire la fréquentait beaucoup moins longtemps, pas assez longtemps en fait pour avoir le temps de s’y ennuyer ou de se révolter contre le fait qu’on l’y maintenait de force, soit en raison de l’âge jusqu’où l’école est obligatoire, soit à cause de la décision des parents de l’y maintenir de force. Ceux qui rejetaient l’école la quittaient tout simplement pour un métier de misère s’ils étaient de pauvre extraction, soit pour un emploi obtenu grâce au patronnage des liens familiaux ou amicaux et qui n’étaient pas, loin de là, des emplois dans une fonction publique qui n’existaient à peu près pas à cette époque. Quant à ceux qui décidaient de poursuivre ou qui n’avaient pas le choix de faire autrement, c’était parce que la filière méritocratique était leur seul recours. Ils s’y accrochaient donc du mieux qu’ils pouvaient sans penser à déranger le système. Par ailleurs, le système éducatif était lui aussi nettement moins démocratique de sorte que ceux qui voulaient déranger les autres étaient tout simplement foutus à la porte. Mais avec la démocratisation de l’enseignement rendue nécessaire pour combler les postes de compétences acquises autrement que par le patronnage ancestral des emplois pour y placer des incompétents, une clientèle beaucoup plus nombreuse est entrée dans la filière méritocratique, autant ceux qui en avaient les aptitudes que les autres qui ne les avaient pas. Le nombre de dérangeurs a donc grossi de façon exponentielle jusqu’à rendre la vie des professeurs invivables, comme celles des étudiants vraiment doués d’ailleurs. Pour ces dérangeurs, l’expression faire son temps est à prendre au pied de la lettre, comme pour ceux du milieu carcéral.
Je suis moi-même enseignante dans un milieu défavorisé du centre-ville. C’est vrai que, souvent, nos élèves arrivent à l’école avec un vécu difficile. Ils en ont gros sur le coeur surtout devant une image d’autorité.
Plusieurs enseignants oublient que ces élèves sont aussi des êtres humains et non des machines. Ils ne sont pas toujours disposés à performer ou même être intéressés par ce que le prof dit en avant. Il est certain que comme enseignant nous avons des exigences à atteindre. Mais est-ce vraiment le plus important? Que voulons-nous comme société? Des machines bien huilées ou des citoyens heureux qui ont réussi à se connaître avec leurs forces et leurs difficultés?
La recette du succès pour accrocher ces enfants selon moi? Le respect.
Un élève qui se sent respecté par son enseignant n’essaiera pas de le dénigrer. Il pourra même se créer des liens qui aideront cet élève. Ça fait huit ans que j’utilise cette recette et je n’ai jamais été déçue. L’enfant qui se sent apprécié ne veut pas décevoir la personne qui lui accorde cette attention. Il fera donc des efforts qui seront payants.
Ça prend du temps, de l’écoute, mais c’est toujours gagnant!
Je me rappelle temps de mon secondaire un gars avec qui j’allais à l’école avait un caractère agressif mais rien de vraiment dangereux. En plus c’était un super bon gars, mais voilà qu’un jour la direction découvre ce caractère un peu plus agressif que la normal et l’accuse d’être un assassin potentiel du genre à faire feu dans l’école comme a Columbine et croyer le ou non il a été renvoyé de l’école et envoyé dans une autre.
Bonsoir M. Desjardins,
C’est vrai ? Il y a eu intervention policière et une jeune fille aura probablement à subir une évaluation psychologique à cause d’un dessin ?
Ça me coupe le souffle !
Et pour le jeune homme de Montréal, et celui de Cornwall, c’est aussi vrai ?
Bon dieu ! Où étais-je il y a trois ans ? Parce que non, je ne savais pas pour ces deux adolescents. Et que oui, vous auriez pu dire que ces adultes censés ont complètement tort.
Mais qui suis-je pour en arriver à une telle conclusion ? Après tout, je ne connais rien des tenants et des aboutissants de ces trois histoires. De plus, je n’ai aucune expertise dans le domaine de la santé mentale.
Peu m’importe !
Peu m’importe car, bien humblement, mais avec beaucoup d’entêtement, si le dessin ou le texte de l’enfant ne trahissent aucune violence envers ce dernier, que le psy reste chez-lui ! Il s’agit là du domaine parental.
Peu m’importe encore car nul ne parviendra à me convaincre qu’il est justifié d’emprisonner un jeune de 16 ans sous prétexte qu’il a écrit une histoire, aussi sordide soit-elle.
À ce compte-là, que mériterait l’auteur de American Psycho ? La perpétuité ?
Je ne sais pas si je suis totalement en accord avec cet article. En effet, moi je trouve que de nos jours avec le peu de respect qu’ont biens des élèves et avec la violence toujours présente dans les écoles primaires et secondaires, il faut avoir bien du courage pour être professeur. Donc, je peux comprendre que Claire ait été un peu à bout disons et qu’elle aie exagérée dans sa réaction en appellant les policiers. Je pense que ce qu’il faudrait faire pour qu’une telle situation ne se reproduise plus, c’est d’introduire le respect dans les écoles. J’étais contre le vouvoiement au début mais je pense de plus en plus que cela devrait être un point de départ, jumelé à une plus grande discipline. Nos enfants sont bien trop devenus des enfants rois.
Il est vrai que la professeure de Claire a peut-être paniqué un peu vite.
Mais personnellement, en voyant comme les jeunes se conduisent, leur caractère intempestif et leur facilité à sortir les poings pour tout régler en plus de la facilité actuellement à se procurer toute sorte d’armes, je pense que j’aurais réagi de la même façon.
Pourtant, je suis prête à leur laisser une chance aux jeunes, je comprends leur situation et j’étais à leur place il n’y a pas si longtemps. Mais justement, je sais que certains professeurs peuvent provoquer une hargne sans borne et que certains jeunes ont beaucoup de difficulté à se contrôler.
Qui blâmer? Toute la société, mais surtout pas les jeunes. Ils font se qu’ils peuvent pour survivre dans notre jungle. Souvent, les parents n’ont pas eu le temps de s’occuper d’eux, ou même en l’ayant, ils ne l’ont pas pris. La société montre des images de corps parfaits, d’amour idyllique, de bataille, de guerre, de gros fusil, de masacre sans conséquences. Et on »garoche » des adolescents, pas tout à fait prêts, pas sûrs d’eux, pas encore conscient de leur personnalité, dans ce milieu en leur disant: Vas-y débrouille toi! Trouve-toi un modèle, imite-le mais arrange-toi pour pas être dans la merde. Pas facile pour un jeune de se retrouver dans cette situation.
Mon petit frère de 16 et ses amis ont choisi les ‘jack ass’. En espérant qu’ils ne se tuent pas. Mais d’autres choississent les héros de leurs jeux vidéo qui tuent tout ce qui les entourent. À nos risques et péril de laisser les choses poursuivre cette route.
Mais si au moins il s’agissait de véritables intentions.
Je vois mal Claire en train de passer son prof d’anglais à la moulinette, sauf si celle-ci n’est que virtuelle, exutoire.Surement pas de quoi « fouetter un chat »…
Les enquètes policières, les discussions avec les psychologues servent à établir si la thèse de l’intention « tient la route ». Peut-on croire que l’auteur de ce scénario mettra son plan à exécution..?
Dans le cas des deux autres je peux comprendre qu’ils aient été soumis à une enquète un peu plus salée. Bien que les 34 jours de prison subis par ce jeune de Cornwall relève d’une incommensurable absurdité.
De nos jours la stupidité est souvent érigée en système, en institution, particulièrement en ce qui regarde les lois s’appliquant aux enfants. Parlez-en à la juge Danielle Ruffo, qui elle fait maintenant face à un autre cirque tout aussi absurde.
Dans leurs aventures face au système judiciaire, ces deux jeunes ont sûrement rencontré des gens intelligents capables de jugement qui les auraient rapidement renvoyés sur les bancs d’école.
Mais il y avait les autres…
C’est incroyable que des gens puissent aller aussi loin, surtout dans ce contexte. Oui, c’est vrai, c’est passablement freakant de constater explicitement qu’une personne imagine nous tuer, mais il faut savoir faire la part des choses. Suspendre un ou une élève, lui faire passer une batterie de tests psychologiques et faire venir les flics, là, on pousse le bouchon trop loin. C’est comme si les profs n’avaient jamais fait ça eux-mêmes; comme si c’était un crime impardonnable, presque pire que si le meurtre avait vraiment été commis.
Oui, c’est vrai, il est bon de garder le jeune à l’oeil, juste pour s’assurer que ces manifestations ne sont qu’exutoires, mais de là à le foutre en taule, il y a une méchante marge. Par ailleurs, comme l’une des lectrices l’a si bien fait remarquer, il vaut mieux laisser sortir la colère de cette façon que de la refouler jusqu’à ce que ça explose. Vous vous souvenez des accusations de menaces de morts dont Eminem a fait l’objet il y a quelques années? Est-il un meurtrier en puissance pour autant? Pas du tout.
C’est vrai que le fait de menacer quelqu’un a été banalisé par la télé et le cinéma hollywoodien, mais de la à voir des menaces réelles dans un dessin ou un texte, c’est pas l’auteur qui doit voir un psy, mais celui qui perçoit ces menaces comme étant réelles.
D’un autre côté, il existe une possiblilité qu’il s’agisse d’un véritable avertissement que le jeune va passer à l’action, mais cette probablilité est tellement faible que simplement garder l’élève à l’oeil suffit pour sentir s’il y a danger ou non et plus important que tout, parler avec lui (ou elle), sicuter de ce qui ne va pas. Pas besoin d’enquête policière, pas besoin de profil psychologique, pas besoin d’emprisonnement.
À lire ce texte on se croirait dans le film rapport minoritaire….on trouve les gens coupables pour ce qu’il pense faire. Cependant, ici c’est encore pire on revoit des jeunes de l’école pour avoir imaginé des trucs et après cela on dit que les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus d’imagination…quel constance dans les propos.
Si ces jeunes avaient imaginé une histoire d’amour, il n’y aurait probablement pas eu de problème. C’est presque une tentative pour contrôler l’imaginaire. Je veux dire par là que si tu imagines des trucs violents ce n’est pas correct, mais si c’est des belles choses alors là c’est ok. Une chance que ce n’était pas comme cela dans le temps de Stephen King parce que il serait en prison maintenant avec sa lugubre imagination.
En plus, comment est-ce qu’un professeur peut espérer avoir le contrôle de sa classe et le respect de ses élèves quand il en a peur?
Certains croiront que les professeurs ont des réactions exagérées mais, si les élèves rabroués avaient sorti une mitraillette et tenté de tuer leurs compagnons et professeurs quelques jours plus tard, n’aurait-on pas pointé les mêmes professeurs du doigt parce qu’ils n’avaient pas signalé l’événement annonciateur?
On devrait plutôt s’interroger sur ce qui amène justement les professeurs à « freaker » quand de tels cas se présentent. Est-ce que les élèves sont si durs envers eux, est-ce qu’ils leur font si peur?
Les écoles devraient faire un comité de professeurs et d’élèves, dont certains plus durs à cuire et instaurer ensemble un code de conduite ou des règlements concernant de tels actes. Voilà qui pourrait permettre de rallier certains leaders parmi les élèves, intégrer un règlement bien adapté à la situation et, qui sait, régler une partie du problème.
Bref, au lieu de critiquer les professeurs, on devrait essayer de comprendre ce qui cause leur niveau de susceptibilité. Avec un tel code ou règlement, les élèves sauraient au moins à quoi s’en tenir s’ils décident d’élaborer des tels dessins ou textes agressifs.
Oui, je dois accorder que les profs semblent vraiment être désemparés par plusieurs situations. Il ne semble pas se poser les véritables questions. Pourquoi ces enfants ont-ils des idées aussi macabres? Il faut aller aux causes et aux origines. La prévention coûte malheureusement très cher pour notre système et on privillégie donc les solutions drastiques. On n’a pas le temps de décortiquer les problèmes. Ce sont donc les enfants qui sont punis et qui ne comprennent pas vraiment ce qui se passe. On ne fait qu’envenimer les choses.
Auriez vous imaginé il y a dix ou vingt ans voir des affiches dans les hopitaux annonçant une tolérance zéro pour la violence et les menaces envers le personnel soignant ? Allez dans n’importe quel hopital et vous en verrez .
Même chose dans le beau domaine de l’éducation . On fait toute une histoire pour une adolescente qui écrit ses fantasmes homicidaires et on est prêt à accuser le professeur de souffrir de paranoia . Le bon peuple semble oublier que la vie dans une polyvalente ne semble pas de tout repos de nos jours . Nous sommes loin de l’école avec les bons Frères que nous les baby boomers avons connu .
Il y a quelques années , un nouveau surveillant en milieu carcéral nous disait qu’avant il était professeur au secondaire mais qu’il se sentait plus en sécurité auprès des prisonniers , car il se sentait moins menacé et recevait moins de menaces .
Il faut admettre que le professeur a droit au respect et qu’il est là pour enseigner son savoir à des jeunes qui ne rêvent souvent que de s’évader . Pas facile de faire son travail quand on doit composer avec des gangs de rue qui envahissent la cour d’école et qui poignardent un employé comme c’est arrivé dernièrement à l’école secondaire Honoré-Mercier dans le sud-ouest de Montréal .
Il ne faut pas s’arrêter à un incident isolé pour jeter la pierre au professeur qui dénonce un étudiant bizarre , car n’oublions pas Columbine , c’était du vrai et cela pourrait se produire un jour dans la polyvalente près de chez vous .
C’est certain qu’il ne faut pas prendre à la légère une telle situation. Il y a un signe dans cette manifestation, mais le signal démontré n’est-il pas un signal de détresse de la part de l’étudiante?
Je crois qu’il faut analyser la situation plutôt que de la dramatiser. Il ne faut pas voir uniquement un 6 décembre à la polytechnique, mais voir ce que l’étudiant doit vivre. Selon moi la réponse est là.
Plutôt que de foutre la panique partout dans l’école en contactant les policiers, il aurait été souhaitable et bénéfique pour l’étudiante de contacter certains intervenants (directeur et psychologue) avant d’alarmer toute la population de l’école. Cette étudiante vivait un malaise profond, dans son intérieur et personne n’est allé la voir pour la comprendre. Pour trouver des solutions à un problème il faut avant tout l’analysé et le comprendre.
Le mental humain est ainsi fait; dans nos têtes, ça commence bien mais ça finit toujours par
tourner au pire. On fait mieux d’écouter la vérité que connait le coeur, mais ça ne fait pas
partie du curriculum du système éducatif pas plus que la connaissance de soi et la réalisation pragmatique. C’est domage. Ça permettrait aux jeunes de se situer.
Les jeunes cherchent des réponses à l’extérieur d’eux et ne trouvent que frustrations car les
réponses qui s’adressent à eux personellement sont en eux. Ça non plus, on ne leur apprend pas à l’école. On se contente de faire de l’éducation académique. L’enseignant , le vrai enseignant, devient rare, les jeunes ont affaire à des éducateurs maintenant; des bourreurs de valises.
Ces éducateurs n’ont pas l’approche homéopathique, Ils manquent de vision globale dans certains cas. Ils sont devenus des travailleurs à la chaine qui doivent respecter leur cota de
production de bons éléments sociaux, familiaux etc. C’est la panique si les plus sensibles
dérogent au moulage en cours. Ce sont souvent des artistes en herbe. Ils font du ménage intérieur par l’expression thérapeutique de défoulement. C’est une étape du processus de création artistique. Au lieu de paniquer, on devrait canaliser cette énergie vers l’expression artistique, ce qui évidemment ne se fait pas.
Le social acceptable ne devrait pas mettre en danger la diversité et son expression tant que la vie est respectée. C’est la garantie de la beauté en ce monde. On évite surtout l’ennui ainsi.
Si les enfants déversent leur moment d’agressivité sur un bout de papier, je crois que c’est une bonne façon de pouvoir gèrer tout cela. On encourage de plus en plus les garçons et les jeunes filles à s’exprimer et à parler de leurs émotions. Le dessein est un bon moyen. Un enfant qui imagine son prof décapité n’a souvent pas l’intention d’en venir aux actes. On ne peut pas empêcher les enfants de penser. Oui, on doit leur dire que ce n’est pas bien d’avoir de tels pensées mais il ne faut pas sévir aussi sévèrement.
Je ne sais plus quoi penser? Que se passe-t-il dans nos écoles pour qu’un professeur pense qu’une de ses élèves la menace?J’ai terminé mon secondaire il y a deux ans de cela et jamais je n’ai pensé tuer un de mes professeurs!!! J’en ai bien détesté un ou deux, mais jamais à se point. Bien sur, je n’ai jamais été considéré comme un »enfant à problème », mais jamais il en a été question dans mon entourage étudiant.Nous avons tous nos petites crises d’adolescents et les professeurs doivent savoir vivre avec cela. Là n’est pas le problème, car je crois que les professeurs, dans la majorité, font très bien leur travail. Ils font ce qu’ils peuvent. Le gros problème selon moi, c’est l’attitude de la plupart des parents. Les enfants sont maintenant traités comme des rois donc, les parents ne prennent plus le parti des professeurs. Ce que je veux dire, c’est que les professeurs n’ont plus aucune autorité. Il est normal qu’un adolescent ne soit pas toujours d’accord avec la punition qui lui a été donné pour un de ses coups, mais un parent qui appelle la direction pour dire que la punition n’est pas pour son enfant mais pour lui puisqu’il doit se déplacer pour venir chercher son enfant après la retenue qui lui a été donné, c’est horrible. Comment voulez-vous que le jeune écoute ce que lui dit son enseignant si ses parents, qui sont supposés représenter l’autorité et le bon exemple, ne le fait pas eux-mêmes!!!Les parents ne veulent plus se battre avec leur enfant. Ils manquent de temps selon la phrase populaire. Ce qu’il faut comprendre? Je n’en sait absolument rien. Peut-on encore accusé la société d’en demander trop à la population? Il faut néanmoins penser à une solution parce qu’un professeur qui a peur de ses élèves ne peut enseigner correctement. Il faut absolument leur apporter le soutien qu’ils demandent. On ne peut avoir d’atteinte sur l’éducation à la maison, mais il faut donner les ressources à ceux qui peuvent aider les jeunes à faire face à la vie.
Ça fait à peu près 4 ans que j’ai fini le secondaire, à ce que je me souvienne, certains jours c’était l’enfer. La seule manière pour me défouler, avec mes amies, ont s’envoyaient des messages à peu près dans le genre de claire sur les personnes ou profs qui nous énervaient. Heureusement, je ne me suis jamais fait pogner!!!!! Mais je me demande bien une chose, les profs sont-il vraiment soucieux de l’attention de leurs élèves ou simplement de la perception de ceux-ci envers eux. En parcourant le récit de Claire, je me suis demandé pourquoi le professeur n’a tout simplement jeté le papier et donner une copie ou une retenue à celle-ci. Le souci de savoir ce que la jeune fille avait écrit ou dessiné sur lui le préocupé plus que à savoir si l’élève était attentive au cours. Je ne nie pas le fait que les professeurs devraient avoir un bon contrôle de leurs élèves, mais ne pas non plus aller au-de la de leur fonction en venant fouiner le seul petit échappatoir qu’ont les jeunes pour passer le temps. Ils devraient utiliser toute cette rationalité pour essayer de communiquer et comprendre leurs élèves que de partir en peur sur des jugements totalement faux.