Au Québec, patrie du consensus mou et du 50-50, rarement les décisions d'un gouvernement font-elles l'unanimité. Soit-il libéral ou péquiste. Aussi doit-on saluer l'exploit du ministre de l'Éducation Pierre Reid qui, en annonçant la semaine dernière le financement à 100 % des écoles privées de confession juive, y est enfin parvenu.
Bravo M. Reid! Toutes nos félicitations pour ce refus unanime de la population québécoise à avaler vos détestables couleuvres.
Bravo pour cette décision qui, si on en croit les réactions épidermiques qu'elle suscite, permettra d'alimenter un peu l'antisémitisme, donnant enfin raison aux paranoïaques qui, dès l'incendie criminel de l'École de Talmud Torah, prétendaient déjà voir une montée de la haine du Juif chez le Québécois moyen.
On sait maintenant que tout cela n'est que poudre aux yeux. Dix millions en moins dans les poches des contribuables pour trois quarts de million dans la caisse du parti et hop! la fin de nos beaux principes de société.
Comme leçon d'opportunisme, mais aussi comme exemple d'un gâchis parfait, je cherche, mais je ne trouve pas mieux. Félicitations encore M. le Ministre pour ce recul de la laïcité de nos institutions au profit d'une infime minorité, bravo pour ce nouveau paradigme de la connerie politique qui alimente quant à lui le mépris que l'on peut entretenir, à juste raison cette fois, pour la classe dirigeante.
Mais attention, ce n'est pas tout.
Lundi, vous prononciez enfin votre fameuse politique des cégeps. Je dis "enfin", parce que ce document était fort attendu. Dans l'inquiétude et l'impatience, devrais-je ajouter, puisque vous aviez laissé brûler les braises de la disparition des cégeps ou de leur refonte pendant plusieurs mois, gardant tout le monde en haleine devant l'éventuel désastre. Mais voilà, quelques occultes changements plus tard, accouchant du fantôme d'une réforme, vous voudriez être reçu en sauveur, tel un grand démocrate à l'écoute de la population? Comme si nous avions oublié que le héros des pompiers est aussi le pyromane?
Le ridicule ne tue peut-être pas l'homme, mais sa carrière politique, elle?
Devant tant de bêtises (n'oublions pas le dossier cahoteux des prêts et bourses), on en vient à s'interroger sur la cruauté des jeux de coulisses auxquels s'adonnent les libéraux: serez-vous, Monsieur Reid, le grand sacrifié à l'autel des réformes du gouvernement Charest? Et comment vous en vouloir personnellement quand la ligne du parti est à l'avenant? Faire régner la peur et l'incertitude pour mieux apparaître en sauveurs en faisant du surplace. Promettre le pire pour que le statu quo ou les changements les plus minimes aient l'air d'une bénédiction. Faire toujours plus de sauvetage d'image, et toujours moins de politique.
Du silence du ministre Couillard dans le dossier du méga-hôpital du CHUM, qui sent fort la stratégie de survie, au mutisme qui traduit l'incapacité du ministre Chagnon à agir dans le cas de Kanesatake, rarement a-t-on vu un gouvernement faire preuve d'une telle prétention ("Nous sommes prêts"?) et d'une telle arrogance pour ensuite s'écraser, se défiler. Allumer des feux et se replier pour les éteindre, dire une chose pour ensuite faire son contraire. Et s'en féliciter.
En fait, si le premier mandat du gouvernement de Jean Charest était un conte, ce serait sans doute celui du Magicien d'Oz. Sur la route de briques jaunes du pouvoir, une fois leur passage payé à la compagnie qui en assure la gestion en PPP, le premier ministre se lancerait à la recherche d'un cerveau, le ministre Couillard d'un cœur et le ministre Chagnon d'un peu de courage.
Et Pierre Reid? Il ferait claquer les talons de ses petits souliers rouges pour retourner au plus vite à Sherbrooke, son Kansas à lui.
ooo
En terminant, juste un truc, rapidement. Encore à propos de Dieu et des catastrophes naturelles. J'écoutais Marie-France Bazzo la semaine dernière qui, avec ses invités, cherchait un "sens" à donner au tsunami. Je m'y attendais un peu, mais j'ai tout de même sursauté quand l'animatrice a évoqué une sorte de revanche de la Nature, de représailles pour ce que nous lui faisons subir.
Wôô les moteurs! D'un point de vue purement symbolique, peut-être, mais cette mystique de l'écologie est aussi vaine et aussi fausse que de prétendre que la punition divine existe. Allah, Krishna ou Gaïa, quelle différence? Aucune. La Terre n'a pas plus de conscience qu'un géranium ou que Dave Hilton. Chercher un "sens écologique" dans les catastrophes, imaginer la Terre qui se ferait justice, c'est chercher du sens dans une tempête de neige.
Et qu'est-ce que vous ririez de moi si je vous disais que les tempêtes de neige, c'est la Terre qui ferme les écoles parce qu'il n'y a pas assez de cours d'écologie!
Je suis de ceux qui ont fortement réagi à l’annonce du financement des écoles privées juives. Nous avons, au Québec, deux circuits potentiels, l’école publique et l’école privée. Nous avons également le choix. Si je souhaite que mon enfant fréquente l’école privée, je sais que j’aurai des frais additionnels à débourser et que, dans certains cas, ils peuvent être assez élevés. Comme on dit chez-nous, ça fait partie de la «game ».
Les juifs qui habitent le Québec ont, à mon avis, droit aux mêmes privilèges et obligations que les autres citoyens. Je n’ai jamais entendu dire que l’un d’entre eux ait été refusé ou exclus de l’école publique. À partir de là, s’ils souhaitent plutôt que leur progéniture fréquente l’école privée, je ne vois pour pourquoi ils jouiraient d’un traitement d’exception et se verraient financés à 100 % . C’est une simple question d’équité !
Effectivement, face à cette bourde, le mouvement de recul du gouvernement était inévitable. Il n’en est pas moins consternant. Effectivement, il vient indirectement de jeter un peu d’huile sur le feu et d’alimenter les discours de paranoïas antisémites. Effectivement, ce gouvernement-girouette n’a pas fini de nous décevoir.
En terminant, M. Desjardins, je préfère rire effectivement, mais c’est avec vous et non pas de vous, à l’idée que les tempêtes de neige constituent un moyen d’expression qui permet à la terre de protester et de réclamer davantage d’écologie. Suave !
Les libéraux ont eu l’air cons à tour de rôle, c’est simplement au tour de Pierre Reid de monter sur la sellette et d’exposer la connerie humaine sous son plus beau jour. Come on Peter, ne t’en fais pas… Tu pourras toujours aller à «Tout le monde en parle» pour redorer ton image… Oui oui, comme ton grand copain Thomas!
La chanson de la souris verte devrait être recomposée à ton honneur mon Pierre…
10 000 000 de dollars pour les écoles juives…
1000 dollars de moins dans les poches des étudiants…
3 ou 4 diplômes pour des DEC incomplets…
(…)
et un gouvernement prêt!
L’histoire du financement des écoles juives n’est peut-être pas exactement ce que nous croyons être.
Dans l’esprit du public et des médias, il s’agit d’une bévue du parti libéral peut-être teintée de l’essence d’un retour d’ascenseur. mais si c’était plutôt le parti libéral qui venait de faire un bon coup?
Après tout, le rétroaction du parti sur cette décision ne prouve-t-elle pas que le parti est sensible à l’opinion du public? Après la centrale du Suroît et les écoles juives, est-ce que le public pourrait dire que le gouvernement ne respecte pas son opinion? De plus, le parti ne vient-il pas de faire entrer dans la tête de tout le monde sa volonté de créer l’harmonie entre les québécois catholiques et les différentes communautés du Québec?
Et si c’était une stratégie de la direction du parti pour se débarrasser du ministre de l’éducation? Qui sait ce que Reid a pu dire ou penser pour se mettre à dos le parti. Ainsi, en l’amenant à prendre une telle décision controversée, c’était peut-être la solution pour le pousser à remettre sa démission.
Bon, voilà qui est un peu tiré par les cheveux mais, en politique, rien n’est toujours ce qu’on veut bien croire.
Alors que la moutarde me montait encore au nez après l’annonce du financement à 100% de 5 écoles juives, voici que Charest se présente en conférence de presse pour dire que finalement ce n’était peut-être pas le meilleur moyen. La veille, il disait qu’il ne reculerait pas. Il était prêt à changer son capot de bord. Il était prêt à fourrer le Québec en récompensant les amis du parti. Il était prêt à dire encore d’autres conneries.
Peut-ëtre que Yahwé sera prêt à nous débarasser de Patapouf après la gifle qu’il vient de se faire passer?
En lisant votre article je me demandais jusqu’ou la bétise politique pouvait ammener nos politiciens . Nous sommes plus souvent qu’autrement décus par nos élus comme si le fait d’être élu rendait légitimes toutes leurs décisions .
Au moins nous avons pu voir cette semaine que l’opinion publique à encore un certain pouvoir malgré le fait que l’on doivent subir quotidiennement de la part de nos gouvernements des décisions et des aberrations qui nous font dresser les cheveux sur la tête …..
Alors que nous devrions être fier de pouvoir améliorer la société dans nos gestes quotidiens , on se rend plutôt compte que ceux qui ont ou croit avoir le pouvoir rivalisent de
créativité pour nous montrer que le bon jugement n’est pas donner à tout ceux qui décide de représenter leurs concitoyens.
Je suis généralement d’accord avec vos propos. Les Libéraux n’étaient pas prêts. Chacun leur tour, ils passent à l’avant scène pour mieux retourner se cacher. Encore deux ans avant que l’on puisse réellement se prononcer.
Où je suis en désaccord, c’est au niveau de la Nature, le fan de StarWars en moi ne peut se résoudre au fait qu’il n’existe pas cette Force qui unit tous les éléments de la Nature.
« The Force is what binds everything together, it flows everywhere… » ObiWan Kenobi, Episode IV.
Merci.
Il est certain que le gouvernement libéral en arrache avec ses politiques et surtout avec ses changements de cap. Pour ce qui est du financement des écoles juives, la seule chose que je veux bien me rappeler c’est le poids de la population. Le gouvernement voulait aller de l’avant mais il a du se rendre à l’évidence que ses électeurs n’étaient pas d’accord. Nous avons un gouvernement démocratique qui se doit d’écouter les gens qui l’ont élu. Je ne me fais pas d’idée, s’il le gouvernement a changé d’idée c’est parcequ’il s’est rendu compte que tout le monde était contre lui (ce qui n’est pas très bon pour un gouvernement) mais ça fait aussi ressortir que en tant que personne on doit dire nos désaccords et se battre pour ce que l’on croit juste. Le gouvernement est là pour nous représenter, ne l’oublions pas.
Nous sommes les gardiens du gouvernement que nous élisons, c’est pourquoi il faut le surveiller et ne jamais se laisser convaincre que l’on ne peut faire changer les choses. Peu importe le gouvernement, il faut être à l’affut et ne pas arrêter de se questionner sur leurs choix. N’oublions pas que les choix ne notre gouvernement servent de base pour l’élaboration de notre future; les dirigeants vont changer mais notre avenir sera toujours notre avenir
Je pense que l’actualité vous a précédé cette semaine monsieur Desjardins.
Bravo à Messieurs Charest et Reid pour leur volte face. Ca prend du courage pour revenir aussi rapidement sur une telle décision.
Il est déplorable que cette décision ait fait naître des opinions racistes. J’ai entendu beaucoup d’animosité de l’opposition, mais aucune solution de rechange.
Lorsqu’on gouverne, il faut s’attendre à des réactions de la part de ceux qui veulent des changements pour eux et à leur façon.
Je pense que la réaction du gouvernement indique qu’il tient compte de l’opinion du citoyen.
Ce n’est pas Pierre Reid qui doit démissionner mais plutôt Charest qui est le seul et unique maître d’oeuvre de ce gouvernement amateur et improvisateur…Dehors au plus sacrant dès les prochaines élections…
Il nous prend pour des cruches quand il affirme qu’il n’y a pas de lien entre les subventions aux écoles juives et les généreux versements à la caisse électorale par la communauté juive…
Franchement…agir en plein jour Mr Charest…
Au moins ayez le professionnalisme des autres partis et faites-le sans qu’on s’en aperçoive…même si on sait très bien ce qui se passe en politique…
Tout comme vous, j’ai pesté contre le gouvernement à la suite de l’annonce du financement à 100% des écoles privées juives. Mais ce qui m’a le plus choqué, c’est la ferveur avec laquelle le gouvernement a défendu cette idée pendant quelques jours avant de défendre l’idée que ce n’était pas une bonne idée! Vous me suivez? Non? Ben moi non plus! Vous avez sûrement vu Jean Charest balbutier en affirmant que ce n’était pas un retour d’ascenseur. Mais, après le retrait de ce financement, il y avait une certaine fougue dans son discours! Il montait au front pour dire que c’était bel et bien la preuve que le gouvernement réfléchit aux conséquences de ses actes et que le moment n’était peut-être pas bien choisi pour faire une chose semblable. Même son propre parti était gêné d’annoncer qu’il finançait des écoles.
Par contre, je ne crois pas que la population ait eu grand chose à dire là-dedans. Ils ont bien dû se rendre compte que c’était loin d’être une bonne idée de faire plaisir à ses amis du parti au Québec! Au Canada, ça peut bien passer, comme on le constate avec Frank McKenna en tant qu’ambassadeur à Washington, mais ici!
Tant que le gouvernement va continuer de constamment marcher avec un pied dans la bouche, il va y avoir de la matière pour ne pas répéter la même bourde qu’en avril 2003.
J’ai toujours eu des doutes sur une certaine formes d’antisémitisme au Québec, j’ai beaucoup moins de doute maintenant, après le déferlement sur internet et dans les médias, chroniques, journaux, etc, il n’y a pas de doute que j’ai vu des commentaires et des réactions très limite et très proche de l’antisémitisme même de la part de personnalités publiques…
Pour ce qui est de la conscience de la planète, je trouve prétentieux et pas très juste d’affirmer quel ne possède pas de conscience, depuis quand que la vie peu importe ca forme n’est pas une forme d’énergie, d’onde, vibration, etc, etc. Question de connaissance j’imagine.
Je crois que tout ce qui est vivant inerte ou pas est une forme de vie a des niveaux de conscience (ou vibratoire ou peu importe le mot) très différent, pour moi une roche ou un être humain, c’est de la vie et de la matière, on retourne poussière, non ?
L’eau, la glace, la neige, des formes différentes, a des vibrations différentes, mais ca reste des molécules en mouvement et de la vie et c’est pareil pour toute matière.
Ce gouvernement nous fait revenir des années en arrière. Alors qu’on prenait plaisir à chialer contre le gouvernement péquiste, alors on a choisit les libéraux ….. est-ce qu’on pouvait faire pire. Jean Chrétien agit comme il l’entend la plupart du temps et il recule quand ça sent vraiment, alors vraiment la soupe chaude. La décision du ministre aurait suscité moins de réactions et hop ! les écoles juives auraient été subventionnées pendant un millénaire sans qu’on étudie davantage la question. Alors qu’on a fait un tabac des réactions colériques de Bernard Landry, on est maintenant aux prises avec un homme qui se fout éperdument de la pensée populaire .. et ça ne semble pas changer. Oui d’accord il a changé d’idée cette fois-ci, mais attendez que la tempête se calme et regardez le bien faire sa prochaine niaiserie …..
Par leur volte-face, messieurs Reid et Charest aimeraient bien démontrer à leurs concitoyens, qu’ils ont compris la population québécoise, qu’ils sont à l’écoute de nos besoins.
Remarquez, ils ont changé leur fusil d’épaule qu’au moment ou Léger marketing a sorti les résultats condamnant unanimement la décision de financement.
Ce volte-face ne mérite aucune louange, mais de l’indignation, encore une fois.
Il n’est pas acceptable que l’on finance les activités scolaires d’une communauté religieuse en particulier, mais il n’est pas plus acceptable que lorsque l’on retire un projet sans bon sens, de s’attendre à des félicitations et des tapes dans le dos.
En lieu et place de l’action qu’il nous promettait, le gouvernement actuel vogue au gré des réactions, les yeux fermés et en se croisant les doigts.
C’était crevant de voir notre bon premier ministre qui a changé son identité de clown pour celui de Pinocchio lors des bulletins de nouvelles dire effrontément à la face des gens qui avaient cru à tort en lui et à son parti que : non c’est juste une coincidence si on a tenu un souper spaghetti cachère qui a rapporté $ 750,000 dans les coffres du Parti Libéral et que nous ayons décidé (on ne sait plus qui vu que tout le monde s’accuse) de financer les écoles privées juives à 100% pour leur permettre de mieux s’intégrer dans notre société , car n’oublions pas que ces enfants seront les décideurs de demain .
Si Jean Charest cherchait un moyen de ranimer la flamme antisémitiste au Québec et bien il a réussi et son ministre (qui devrait démissionner et s’exiler au Pole Nord) aussi . La majorité du bon peuple qui ignorait généralement ces gens vivant souvent dans des ghettos s’est mise à penser au pauvre petit québécois catholique qui fréquente l’école primaire du quartier . Cette école manque de spécialistes comme orthopédagogue , psycho-éducateur , orthophoniste ou orienteur quand ce n’est pas le toît qui coule ou l’asphalte de la cour qui manque .
Il est rare de voir un tel tollé de colère contre le gouvernement et quand même les députés du Parti Libéral disent en cachette que le boss a mal agit et bien il y a un malaise .
Je suis quand même content que cette autre tuile s’additionne au bilan négatif de Jean Charest et aux prochaines élections nous pourrons servir la plus grande défaite à ce parti qui se moque du peuple et qui est en train de démolir la province pour mieux la vendre au secteur privé .
Ne manquez pas le prochain scandale . Une prison privée . On a essayé aux USA et en Ontario et cela n’a pas fonctionné . Le ministre Chagnon avec son dossier peu reluisant pense être plus intelligent que les autres et réussir où tout le monde a échoué .
Il n’y a rien a redire sur l’incompétence crasse du gouvernement libéral sinon qu’elle se poursuivra de plus belle. C’est là démontrer tout le danger d’élire une parti politique pour son slogan plus que pour ses idées et son programme. Le fameux « Nous sommes prêts » résonnera encore longtemps dans les oreilles des Québécois et Québécoises, un peu comme le fait le bruit agaçant d’un moustique. Car comme l’insecte en question, après nous avoir piqué, le gouvernement libéral mourra.
Toute cette incapacité gouvernementale ne fait que démontrer les ravages du néolibéralisme. Ainsi, pour ne pas avouer leurs erreurs et peut-être perdre la face, les libéraux s’entêtent dans leur idéologie qui n’est pas à ses premièrs ratés. Il ne suffit que de penser à l’effondrement total de l’Argentine, aux scandales des compagnies énergétiques à la Enron, aux déraillements meurtriers en Angleterre où les trains furent privatisés et bien d’Autres encore pour constater l’échec du désir effrené du profit. Croire que c’est par l’entreprise privée que se développera le Québec de demain est aussi naïf et illusoire que de croire que les cadeaux de noël sont livrés par le rondouillet en habit rouge et blanc.
Ah oui, j’oubliais! Alors que le gouvernement libéral de Jean Charest se dirige vers la consécration du pire gouvernement jamais vu au Québec, le PQ semble vouloir ravir le titre de la pire opposition officielle. Vivement ces temps de politique efficace…
Comme ça, un sondage laisse planer que les Québécois sont unanimement contre la dernière politique de Charest? Lorsque les sondages laissent présager qu’un gouvernement n’a plus la faveur du public, c’est signe qu’il sera réélu. Regardez Jean Chrétien, Jean Charest, Paul Martin et George Bush… Tout le monde semblait contre eux et pourtant, ils sont encore là. Je ne suis pas d’accord avec la géniocratie de Raël et un Q.I. pré-requis de 150 pour avoir droit de vote, mais il est évident que la majorité de la population est composé d’imbéciles qui font les pires choix inimaginables. Serait-il si inconcevable que ça que d’imaginer un système où l’on ferait passer un test de connaissances des enjeux politiques actuels à quiconque voudrait voter? Au moins, s’il ne passait pas le test, ils pourraient toujours étudier pour remédier à la situation.
Vive la démocratie! Vive la majorité! La majorité écoute Star Épidémie, la majorité a déjà pensé que la Terre était plate, la majorité des allemands ont suivi aveuglément Hitler à l’époque de la 2ème Guerre Mondiale. Et dans 3 ans, lorsque viendra le temps des élections, la majorité des Québécois auront oublié ce copinage (qui fait penser au Scandale des Commandites) des amis de Charest et le rééliront, que la devise du Québec soit encore Je me souviens ou non…
Quand c’est le temps de se faire élire, c’est facile de faire des belles promesses en disant que les priorités, ce sont la santé et l’éducation. Mais une fois au pouvoir, il semblerait que les promesses ne tiennent plus autant, que les priorités changent de place. En particulier en ce qui concerne l’éducation. Car le système d’éducation, ça représente le futur d’une société. Un système d’éducation chambranlant aujourd’hui, ça veut dire une société chambranlante et chaotique pour le futur. Malgré tout leur beau discours, M. Charest et M. Reid ne semblent pas vraiment se préoccuper du futur de la société québécoise.
Et en ce qui concerne le financement des écoles juives, drôle de décision, qui faisait peut-être du sens lorsqu’elle a été prise, mais un peu moins quand on essait de l’expliquer au public. Quand toutes les écoles manquent d’argent, pourquoi privilégier certaines d’entre elles? Ça sent quand même un peu mauvais.
Finalement, changement de sujet, mais à propos de la vengeance de la nature. C’est certain que des phénomèmes naturels tel que le tsunami ne sont pas à proprement parler une vengeance de la terre pour les mauvais traitements qu’on lui fait subir. Mais la nature possède un équilibre délicat, et on est en train de rompre cet équilibre. Il faut donc s’attendre à subir de plus en plus de phénomènes qui sortent de l’ordinaire. Par exemple, le réchauffement global n’amènera probablement pas des températures plus chaudes, mais plus de météo chaotique, qui se tiennent plus souvent dans les extrêmes, comme des pluies plus abondantes, des tempêtes de neige plus abondantes à des endroits inattendus, et de la pluie en plein hiver! Mais vous avez raison sur un point; les tremblements de terre ne sont définitivement pas provoqués par les mauvais traitements que nous infligeons à la nature, quand même…
Je me rapelle très bien du 10 novembre dernier, où marchait dans les rues de Québec une horde d’étudiants mécontents de la coupure dans les prêts et bourses… En effet, Pierre Reid avait, sans scrupule, annoncé qu’il devait couper « à quelque part », faute de budget dans son ministère.
Peut-être le Père Noël a-t-il trouvé qu’il avait été gentil en 2004? C’est tout de même l’hypothèse la plus plausible pour expliquer une apparition soudaine de 10 millions de dollars… Ça m’enrage.
Mais pourtant, on chiale et on chiale, mais il ne faut pas oublier que ce sont les citoyens québécois qui ont voté, pour la majorité, pour que M. Charest prenne les rennes du gouvernement. Il faut dire que ça faisaient bien longtemps que l’on avait pas eu de gouvernement libéral au Québec…. le monde avaient oublié, il y a 2 ans, comment étaient réellement les libéraux. Ti-Jean, ben installé sur son steak, ne peut qu’en rire : Il a eu ce qu’il voulait, il a détraqué notre belle province avec ses projets à deux sous (les garderies à 7$, les demi-diplomes, le scandale des motoneiges et tutti quanti).
…c’est à suivre, car il reste encore deux longues années avant que ça change…
Monsieur Desjardins, comme vous êtes poli! Utiliser l’expression « classe dirigeante » pour qualifier la bande de frileux gestionnaires qui nous sert de représentants à l’Assemblée Nationale, c’est gentil de votre part! Outrageusement respectueux, même, mais on ne se refait pas, j’imagine. Vous êtes bien élevé.
Mais que vous êtes ambitieux et optimiste, monsieur Desjardins! Vous voudriez que les politiciens qui siègent à Québec soient intelligents, empathiques et (même) courageux?! Mais ça fait des lustres que ça ne fait plus partie des attributs ou de la définition de tâche d’un parlementaire, voyons! Allons! nous sommes à la belle époque de ce que certains appellent pudiquement et avec un bonne dose d’hypocrisie « la bonne gouvernance ».
D’abord, la « gouvernance », ce terme ridiculement laid et creux n’est rien d’autre qu’un paravent plus chic qui cache une vérité simple: celle de la « saine gestion ».
Mais, voyez-vous, cette jolie expression camoufle une énorme faiblesse: elle est impuissante à rendre une province ou un pays digne de ce nom respectable. Car désormais, le clientélisme, l’obsession du sondage favorable et la dictature molle des relations publiques rendent le travail politique impossible.
Gouverner, plus personne ne fait ça de nos jours!
Non, on fait de la « gestion de crise ». Et n’importe quel problème est jugé explosif! C’est pourquoi on improvise à la petite semaine. On discoure à la limite du compréhensible. On prend des décisions dénuées de cohérence avec l’ensemble des politiques adoptées par le reste de l’administration.
Tout ce que peut faire un politicien pour se donner l’illusion de mener un dossier c’est organiser une commission parlementaire, un comité consultatif ou prendre rendez-vous avec un quelconque lobbyiste prometteur.
Bref, les politiciens actuels fréquentent tellement intensément toute la clique qui leur permet de mener à bien leurs campagnes électorales qu’ils finissent par devenir aussi calculateurs.
Le Québec tout entier se déchire la chemise parce qu’on voulait subventionner un groupe d’écoliers , facture 10M $. Le gouvernement a été contraint de faire marche arrière – Bravo- est-ce qu’on peut passer à autre chose de plus significatif?
Je trouve qu’au Québec nous ne savons pas mettre les choses en perspective. Exemples:
– le métro de Laval se termine au coût de 850 M$ pour desservir entre 5 et 10,000 personnes, ce montant ne sera pas disponible pour les rénovations et l’amélioration du service des 675,000 passagers quotidiens. Cet investissement massif a été décidé pour aider quelques députés de l’Île Jésus à se faire élire. Je ne vois pas de chemises déchirées, poutant cela va affecter tous les Montréalais.
– la commission Gomery va dépenser un minimum de 20M $ pour enquêter sur où est allé 100M $ de comissions d’agences, alors que nous le savions exactement où avant même le début des audiences. Encore une fois où sont les chemises déchirées?
– Les Forces Armées achètent trois sousmarins usagés pour 800 M$ pièce mais sont contraints de les laisser rouiller à quai en Écosse pendant trois ans, pour pas que le gouvernement paraisse trop dépensier. Résultat- un feu qui coûte la vie à un marin et des centaines de millions de coûts supplémentaires. Chemise déchirée? J’en ai pas encore vu moi.
-L’usine Gaspésia a déjà coûté 400M $ sur un coup de tête du premier ministre- résultat-perte sèche totale. Chemises déchirées?
-60 % de notre réseau routier est classé sous la norme internationale, combien cela coûte aux automobilistes par an ? Je ne sais pas le chiffre total, je ne peux que regarder mes propres factures de réparations de pneus, suspensions etc. pour m’imaginer que le total doit être astronomique. Chemises déchirées ?
Le gouvernement du Québec gère un budget de 60 milliards $ et nous venons de passer deux semaines entières à débattre d’une décision potentielle de 10M $ Il nous reste 50 semaines pour débattre du 99% du reste.
À regarder l’ensemble de l’oeuvre et ce dans un laps de temps plutôt restreint on doit sse rendre à l’évidence, c’est Loco Locass qui avait raison.
« Prêt pas prêt la charrue Charest, acharnée, charcute en charpie la charpente
De la maison qu’on a mis 40 ans à bâtir »
Comme plusieurs ici je peux facilement concevoir que de temps à autre un certain recul soit nécessaire afin de pouvoir mieux enjamber les obstacles mais quand ce recul est continuel on parle purement et simplement d’incompétence politique.
Allons y ici avec un survol des plus beaux reculs de l’ère Charest. Le suroît, les écoles juives, le remaniement des prêts et bourses, les subventions dans le domaine de la culture, les baisses d’impôts, Kanesatake, non mais quand on parle de recul et bien ici on frise la perfection.
Monsieur Charest, comment pouvez vous encore vous présenter comme étant le digne représentant du titre que quelques électeurs en manque de jugement vous ont donné.
Au mieux vous êtes un imitateur hors pair, au pire un imposteur de première classe, je vous laisse le choix. Mais ce qui est encore plus malheureux c’est de trahir la confiance que plusieurs avait mise en vous. Si le divorce politique se pouvait vous seriez aujourd’hui célibataire monsieur Charest, seul avec vos rêves et vos promesses.
Il est difficile d’être considéré comme étant le pire premier ministre que le Québec n’aura jamais eu. Mais voyez vous, tel que mentionné plus tôt votre oeuvre parle pour vous. Oui l’incompétence est souvent difficilement quantifiable mais dans votre cas monsieur Charest il n’aura fallu que quelques mois pour nous permettre de se rendre à l’évidence. L’élection des fédéraux est une erreur de parcours qui ne devrait aucunement se représentée aux prochaines élections.
J’ai de la difficulté à comprendre cette bévue,soit que notre M Charest nous prend pour des cons,soit qu’il voulait mettre de l’huile sur le feu pour sonder le pouls de la population pour voir sa capacité à prendre ses décisions. Alors là il c’est mis un doigt dans l’oeil,car votre peulple ne dort pas au gaz.
M. Charest òu etes vous dans votre tête…et M Reid qui a perdue la sienne ca devient inquiétant. Maintenant que vous nous avez prouvé votre incapacité à gouverner votre règne est mort. VIVE LA REGNE LE ROI EST MORT. Maintenant on vous scrute à la loupe
car vous n’avez pas le jugement necessaire pour prendre de nouvelles décisions.
En ce qui concerne la planète, elle n’a peut-être pas de conscience, mais je crois en l’harmonie , vibration quelle subit au point vue écologique et que ce n’est pas tout les Dieu qui sont fâchés, c’est tout simplement la nature qui nous parle, un peu trop fort quelque fois, car nous sommes un peu dur de l’oreille, je ne veux pas dramatiser, mais c’est des sérieux messages!!!!!
Les libéraux, une fois au pouvoir, s’en mettent plein les poches et nous laissent choir comme de vulgaires billots sur la plage. Non seulement ils n’ont pas tenu une seule de leurs nombreuses promesses, mais en plus, ils aggravent les problèmes que nous connaissons déjà. On a beau parler, crier, se mobiliser, personne ne répond à la porte. Le financement des écoles juives à 100%, n’est-ce pas jouer avec nos nerfs, une fois de plus? Je suis d’accord pour aider l’éducation, mais à part égale tout de même! C’est comme si on acceptait la justice islamique tel que discutée voilà quelques semaines. Il y a des limites à ne pas franchir tout de même.
Et petite parenthèse pour le dernier paragraphe de M. Desjardins. Soyez réaliste et lisez entre les lignes. Il n’est pas question que la Terre soit vivante ou quoi que ce soit, mais que les tempéraments se replaceront d’eux même, dû à notre pollution. Vous devez avoir assez de « réalisme » que ici même au Québec, les températures ont changé depuis quelques années. Peut-être vous vous en foutez, comme bien des gens, parce que de toute façon, avant que des cataclysmes arrivent ici, vous surement dans l’autre monde et que n’allez pas y assisté. C’est vrai, je n’y serai pas non plus, mais je ne suis pas égoiste et je pense à mes enfants, et petits-enfants. Si simple de faire attention pourtant…
Remercier les amis d’avoir fourni de l’argent au parti, doit passer inaperçu ou presque, même si les bonnes intentions religieuses s’en mêlent, même si le peuple visé a vécu un génocide 60 ans plus tôt, ou un feu de bibliothèque criminel, causé par un voisin tout aussi ethnique que la communauté concernée . Chaque chose à sa place, nous ne sommes pas allemands, libanais ou palestiniens, le parti libéral non plus. Les écoles catholiques ont pratiquement disparu, les écoles juives n’ont pas à prendre la relève. L’éducation se veut à l’écart des religions, à moins d’en assumer le prix personnellement plutôt que socialement, à chacun sa religion, à tous l’éducation.
Les colères de Dieu, manifestées par des tempêtes, ont peu de reconnaissance. Des brebis seront tout de même tuées en Afrique pour encourager la chance ou éviter la malchance, adieu ces pauvres animaux qui n’y sont pour rien. Les croyances humaines m’ont toujours fasciné, tentant de m’en soustraire le plus possible.
Le raz-de marée créé par cette histoire avait du chien. Des raisons incohérentes justifiant des actions politiques maladroites, remettant ainsi la crédibilité du gouvernement, déjà bougonné et peu louangé, le pendule a été remis à l’heure. À quand la prochaine vague, concrète ou abstraite? Tous semblent avoir les yeux vers la mer, notre fleuve étant congelé.
Merci David. Tes propos sur le gouvernement Charest m’ont enfin révélé la vérité sur les PPP : Pas Pour le Peuple.
On le voit bien… enfin, plus que jamais. Jean Charest ou le Magicien d’Oz (excellente analogie) dépasse les limites de l’entendement. Le pauvre Reid n’est que le patin manipulé par le Magicien qui lui-même est visiblement manipulé. Cette histoire n’aurait jamais vu le jour s’il avait décidé de subventionner cinq écoles différentes (juive, musulmane, catholique, laïque, protestante…).
Il faut dire que Charest avait son bouffon pour passer à l’acte : le ministre de la sécurité publique, Gagnon. C’est ce dernier qui a signé, en remplacement de Forget, ce retour d’ascenseur. Forget lui doit une fière chandelle : un blâme de moins pour elle. Imaginez, Gagnon est aller dire au média que le Conseil du trésor autorise des montants sans regarder le contenu de la demande. Il est vraiment barjo. Oui, le Conseil du trésor vérifie si le gouvernement peut se permettre une dépense mais exige aussi, souvent, de refaire ses devoirs et de modifier la demande initiale. M. Gagnon, nous prenez-vous pour des valises? Se rend-il compte de ce qu’il fait ou signe? Ou encore, n’est-il pas simplement une marionnette tout comme le Partie libéral du Québec? Bref, cela n’est pas sérieux!
Toutes ces histoires autour du financement d’écoles privées, d’un nouveau diplôme collégiale, des prêts et bourses pour les étudiants regorge d’amateurisme.
« Nous sommes prêts » qu’ils scandaient… prêts à tout faire pour insulter l’intelligence humaine.
Dans leur hâte à [punir les péquistes, changer pour changer, jouer à la roulette russe, (insérez ici votre motif)], certains d’entre nous ont fait le mauvais choix. Comme sur un coup de tête. Qu’ils soient livrés à la vindicte populaire!
Mais en fait, nous avons le gouvernement que nous méritons, collectivement : c’est le juste reflet de notre société, une société qui se dit progressiste, mais qui conserve de sombres tendances conservatrices. Il est donc normal que nous éprouvions ces déconvenues. Passagères, souhaitons-le.
Cela dit, s’il est vrai que les cafouillages auxquels nous assistons depuis le début du mandat des libéraux sont regrettables, je ne suis pas convaincu que nous serions mieux lotis avec qui vous savez au pouvoir. Heureusement, il existe d’autres choix que les trois partis parlementaires, tous plus ou moins à droite, certains plus que d’autres.
Les Québécois voteront-ils intelligemment la prochaine fois? Ce ne sera possible que s’ils passent du mode critique au mode autocritique. Votre cri de rage est utile, Desjardins, comme soupape de sécurité (je sens que ça bout, là-dedans), mais il faudra bien commencer à se poser des questions et tenter de comprendre comment nous en sommes arrivés à ça pour ne pas recommencer la même erreur et ne pas se résigner, comme d’habitude, à l’alternance stérile PLQ/PQ.
On disait, à la radio cette semaine, qu’il faut remonter aux années soixante pour trouver pareille gaffe politique. C’est peut-être un peu comme les Tsunamis: un par 50 ans! Donc serions-nous OK pour les 50 prochaines années? J’ose l’espérer! Mais tant qu’on n’aura pas sorti le parti libéral du pouvoir, j’ai bien peur qu’il y ait d’autres cacophonies du genre.
Cela prouve bien qu’un gouvernement qui nomme des gens qui ne comprennent rien à la chose politique (à commencer par Charest lui-même) tombent facilement à l’intérieur de pièges que le commun des mortels qualifierait d’assez grossiers. Si notre premier ministre avait tant soit peu consulter le peuple ou même son propre caucus avant de se lancer dans une telle politique, il aurait vu immédiatement qu’il n’aurait aucun soutien. Mais non! Charest, faisant preuve d’arrogance et d’aggressivité, a crû qu’il pourrait, une fois de plus, comme avec le Suroît, se foutre de ce que les gens pensent et imposer ses vues. Et comme le Suroît, il s’est fait remettre à la place.
Citoyens, rongeons notre frein! Dans 2 ans, j’espère que personne n’aura oublié l’incompétence de ce gouvernement, et que nous lui enverrons le message qu’il mérite d’entendre: « Dehors! ».
Ce gouverrnement libéral-conservateur qui navigue à vue dans l’espoir de trouver une crique, une anse où il pourrait faire débarquer ses cargaisons de politiques rétrogrades en espérant que l’apathie des citoyens finira par ne plus s’apercevoir de ses manoeuvres, a dû une fois de plus battre en retaite et faire regagner la haute mer aux capitaines qui les avaient pilotées. Le barrage en règle que le réveil de l’opinion lui a opposé avait rendu la manoeuvre suicidaire. Il lui fallait battre en retraite ou risquer de sombrer. La défense de l’idéologie libérale qui veut faire passer dans le privé le maximum de ce qui constitue à ce jour les responsabilités supportées par l’État, venait de toucher des limites insoupçnnées, soit celles de heurter la plus grande partie de l’opinion publique, y compris parmi les fractions les plus éclairées de la communauté juive qui a bien vu que ce retour d’ascenseur du gouvernement pour des bons services rendus à la caisse électorale était bien plus de nature à nuire à leur communauté à plus long terme que son contraire. Par ailleurs, le volte-face dans le dossier de la réforme des CEGEP a pour sa part rencontré lui aussi une forte opposition, mais de l’intérieur même du caucus cette fois. Il est fort probable que des considérations budgétaires montrant que ces réformes allaient entraîner des augmentations de coûts non négligeables ont freiné l’enthousisme des défenseurs du budget. Le gouvernement pouvait là aussi faire mine qu’il avait écouté les critiques des partenaires du système que sont les étudiants et les professeurs alors qu’il le faisait ce pas en arrière pour de simples raisons vénales. En résumé, ce gouvernement nous montre une fois de plus que la flagornerie et la veulerie sont les deux piliers de son régime.
Un jour il va falloir cesser de se leurrer. TOUS (ou presque) les représentants politiques travaillent seulement pour servir leurs intérêts…et ceux de leurs petits amis ou du plus offrant.
Et lorsqu’ils promettent des investissements pour la population, il y a toujours un groupe (souvent syndical) dont ça ne fait pas le bonheur parce que leurs petits amis vont être coupés ou n’auront pas accès à cet argent. Le gouvernement fait quoi alors??? Il recule bien évidemment. Il ne faut pas trop qu’il se mouille ce cher gouvernement, il doit essayer de faire plaisir à tous ceux qui ont de l’argent. Parce que même si c’est la populace qui éli (on peut peut-être se poser des questions sur notre réelle influence), les québécois n’ont tellement pas de mémoire que le même gouvernement va être porté au pouvoir (ou celui d’avant qui n’était guère mieux). Donc le gouvernement doit s’arranger pour faire plaisir à ceux qui ont du cash et de l’influence sur la populace. Parce qu’il faut se l’avouer, les syndicats ont beaucoup d’influence sur la grande majorité de leurs membres. Alors si le libéral est gentil avec le syndicat X, il y a de bonnes chances pour que les syndiqués du groupe X votent libéral aux prochaines élections. C’est aussi simple que cela!!!
Malheureusement, ceux qui ont le réel pouvoir servent généralement les intérêts d’un groupe assez limité.
Donc bonne chance à nous tous pauvres québécois sans pouvoir, sans argent et sans influence sur notre pitoyable gouvernement. On est fier de dire que notre système de santé est gratuit, qu’on ne paie pas pour prendre l’autoroute et qu’on a de bons services en général. Mais on oublie trop souvent qu’on est les plus taxés en Amérique du Nord, que notre système de santé c’est de la merde (je travaille dans un hôpital donc je suis bien placée pour le savoir), que nos routes sont plus dangeureuses que les conducteurs qu’il y a dessus et pour les services, on repassera!!!
Vive notre nouvelle république de Banane!!!
En effet, les protestations ont été plus unanimes et virulentes dans ce dossier que dans beaucoup d’autres où les sommes impliquées étaient paradoxalement plus importantes.
Cela s’explique: la chose est arrivée « comme un cheveu sur la soupe », pan! Voilà! Avalez ça chers contribuables, ça va être bon pour vous tous. Cela est survenu dans un contexte où on se fait continuellement dire que l’Etat n’a pas assez d’argent pour ceci et/ou pour cela. Qu’on se rappelle la décision récente d’abandonner le programme d’enseignement de la musique à JFP (St-Michel), enseignement de haut niveau, reconnu en tant que tel partout. On n’a pas d’argent pour vous, mais on en a pour eux, no problems!
Les « chemises se sont déchirées » peut-être parce que les citoyens sentaient qu’ils avaient plus de chances de faire valoir leur point de vue que dans un scandale des commandites où les escroqueries avaient déjà été commises et les argents empochés par les Grands et Petits Z’amis du Parti. Pour ce qui est des sous-marins… ne se sent-on pas dépassés par ces dépenses folles décrétées si au-dessus de nos humbles têtes de payeurs de taxes?
Pour une bonne part, ces « chemises déchirées » portaient une couleur anti-juive assez prononcée; des chemises pas assez fanatiques pour renverser des pierres tombales ou mettre le feu, ou encore se faire exploser la panse, mais puisqu’ON (Charest et ses copains) leur en donne l’occasion sur un plateau d’argent, on libère nos sentiments sur toutes les tribunes (peu importe le montant, c’est la cible qui est intéressante pour ces chemises-là).
Ce détournement est malheureux car le problème en est un d’un manque flagrant de vision et de réflexion de la part de ce gouvernement. C’est la DÉCISION qui était inappropriée, pas la FAÇON, (comme tente de le laisser croire M. Charest dans son « allocution de recul ») ni les DESTINATAIRES de cette faveur.
En 2005, Nixon aurait-il à démissionner après un Watergate? Qui a démissionné après les Commandites?
Le gouvernement Charest n’en est qu’à la moitié de son mandat. Difficile à croire lorsqu’on fait le compte de toutes ses gaffes. En effet, jamais slogan électoral n’a-t-il été aussi mal choisi. On se rappellera sans doute de ce gouvernement comme l’un des plus incompétents de notre Histoire. Nos décideurs, maifestement, improvisent. Le premier ministre essaiera de garder la face avec son ramaniement ministériel. Dommage qu’il soit à peu près le seul du cabinet à être aussi bien assis sur son siège. Pour encore au moins deux ans, les éditorialistes et caricaturistes auront de quoi se mettre sous la dent.
Et les Péquistes aussi doivent être bien contents. Pourtant, je trouve qu’ils gardent plutôt le « profil bas » ces temps-ci. Sans doute veulent-ils faire oublier leurs propres problèmes, notamment au sein de leur parti. Effectivement, pendant que toute notre attention est captée par les bévues des Libéraux, on en oublie les mauvais côtés du Parti Québécois. Excellente stratégie politique que de laisser ses adversaires s’enfoncer…
Ceci dit, au sujet des tsumanis comme revanche de la Nature, ça semble ésotérique, mais pas dénué de sens à ma connaissance. Quand j’étais à l’université, il y a environ 3 ans, j’ai suivi un cours de politique de l’environnement et nous avions reçu un haut-fonctionnaire de la Sécurité publique. Ce dernier nous avait donné une conférence sur le réchauffement de la planète parce que ce phénomène provoque des inquiétudes concernant les catastrophes naturelles, qui deviendraient plus fréquentes selon certains spécialistes. Il faut donc que le ministère de la Sécurité publique soit prêt à intervenir.
Alors, les tsunamis ne sont évidemment pas une punition divine, mais peut-être le signe d’un dangereux déséquilibre à l’échelle planétaire.
Encore et toujours, le gouvernement Charest vient de faire une belle gaffe. Pourtant, on n’a donné aucune chance aux libéraux dès le début de leur mandat, et je pense que c’est ca à la base qui a fait en sorte qu’on se retrouve avec un gouvernement qui a peur d’avancer, qui fait seulement des erreurs parce que la partisanerie est la seule chose qui fait bouger celui-ci. Aucun lien de confiance n’a été créé, un peu à cause du gouvernement précédent qui avait fait son temps et qui avait quelque peu fait douter la population face à la noblesse de la politique. Pourtant, les libéraux n’arrêtent pas d’empirer les choses, notamment avec cette décision ridicule qui porte à utiliser l’argent des écoles pauvres pour subventionner les riches. On empire les choses depuis deux ans et quand on ne dérange pas, on ne fait rien. L’inverse de ce que l’on attendait d’un parti quelque peu hypocrite qui affirmait être prêt…
Comment un gouvernement soit-disant responsable, peut-il accumuler bourdes par dessus aneries par dessus conneries par dessus irresponsabilités ? Comment un gouvernement peut-il n’avoir aucune, je dis bien aucune, vision de la société dont il a le mandat clair s’assumer la gestion. « Nous sommes prets ! », mon oeil ! Je dirais même mon c** ! Quand ce ne sont pas les Amérindiens, ce sont les ski-doos. Quand ce ne sont pas les centrales thermiques, ce sont les pharmaciens. Quand ce n’est pas la Grande biliothèque, c’est le CHUM. Quand ce ne sont pas les défusions municipales, ce sont les écoles juives. Quand ce n’est pas la fonction publique, c’est l’aide humanitaire. Et la litanie pourrait se poursuivre ainsi des pages et des pages. Nous avons les élus qu’on mérite ? La belle affaire. Je crois vraiment que le Québec ne mérite pas ça. La vaste majorité des 7 millions de Québecois ne sont pas « faiseux », parvenus, arrivistes, bouchés, « buckés », enfants d’école, obtus, voire cons. Messieurs dames, le Québec n’est pas de cette mouture, il ne mange pas de ce pain.
Ce manque de vision est en train de complètement jeter par dessus bord tout le tissu social, original et unique, qu’au fil des ans, depuis 40 ans, nous avons réussis, et ce de toutes les tendances, à tricoter pour finalement se sentir un peu plus à l’aise, un peu plus au « chaud ». Le tissu devient ce torchon où le gouvernement s’essuie les pieds. Le torchon brule, que dis-je, il flambe ! « L’incendie à Rio », y’a rien là. Sacha Distel aurait pu aujourd’hui s’inspirer du Québec. « Qu’est-ce qu’on a fait des tuyaux ? Où est rendue la grande échelle ? ». Ce sont des pompiers complètement dépassés par les événements qu’ils ont provoqués, les événements qu’ils provoquent toujours, les événements qu’ils provoqueront encore et encore. Attachez-vous bien, ils reste encore deux ans !!!!
J’en ai marre, je suis en colère, j’en ai plein mon casque.
Gang d’ignares, d’imposteurs, de pyromanes, d’incompétents…
Rebelote,