De quoi je vous parlais, déjà? Ah oui, de l'école, de l'art, du goût qui s'apprend.
Ce sera donc une chronique qui commence en appliquant les freins à deux pieds. Pas pour revenir en arrière, pas non plus pour me dédire, rassurez-vous. C'est que dans ce véhicule, il arrive parfois qu'on doive s'arrêter de toute urgence pour discuter avec ses passagers. Les yeux dans les yeux.
Pour ceux qui ne comprendraient pas, je vous renvoie à ma chronique de la semaine dernière (Le cancer du colon) qui, sous certains aspects, fut un échec lamentable. Un échec dans la mesure où, plutôt que d'ouvrir un espace de discussion sur la place des arts à l'école, je ne suis parvenu qu'à vous braquer: les uns contre moi, les autres avec, dans un cas comme dans l'autre pour les mauvaises raisons.
Mettons donc les choses au clair: au fond, je me fous pas mal de Lara Fabian, de Star Académie ou de ce que vous écoutez dans votre auto en allant faire l'épicerie. Ce qui m'importe, c'est l'acquisition d'outils qui te permettent, si tu le souhaites, d'avoir accès à autre chose qu'aux soporifiques Dany Bédar de ce monde. Après, t'es libre de choisir ce que tu consommes, mais au moins, tu sais qu'il existe autre chose.
Sauf que vous, vous avez pris ça pour un plaidoyer anti-divertissement, pour un pur mépris des masses.
Parlons plutôt de grosse méprise.
Fascisme, élitisme, pureté, il y en a même un qui a trouvé le moyen de parler de nazisme parce que j'opposais divertissement et art. Parce que j'ai osé parler de goûts qui, contrairement à ce que vous croyez, sont critiquables sans toutefois qu'on sombre dans le totalitarisme de la pensée. Ce que je vous disais est pourtant simple, mais je le répète encore plus clairement: dans la mer de divertissements qui nous accable, sommes-nous équipés pour faire la différence entre le pur produit de consommation et celui qui recèle d'autres vertus que celle d'être facilement vendable au plus vaste dénominateur? Et n'est-ce pas en partie le rôle de l'école de nous former le goût en nous fournissant ces outils de critique éclairée?
Peut-être pas, mais je n'ai jamais parlé d'élite, c'est tout le contraire. J'ai plaidé en faveur de la démocratisation du savoir, de l'éducation, de la curiosité collective, et vous, vous me parlez de fascisme. De Hitler qui tripait sur Wagner.
Coudonc, avez-vous mangé la même chose que Claude Charron?
ooo
Toujours au rayon des doléances.
Un message sur mon répondeur, la dame ne se nomme pas.
"Monsieur Desjardins, c'est épouvantable. Je viens d'apprendre qu'en ouverture des Rendez-vous du cinéma québécois, on jouera un film en anglais: Manners of Dying. Ça fait-y assez colonisé à votre goût? Pouvez-vous en glisser un mot dans votre chronique?"
Avec plaisir. Même plusieurs si vous permettez. Le réalisateur de Manners of Dying s'appelle Jeremy Peter Allen, il est né à Québec, il fait des films en anglais et en français. Le scénario est tiré d'une nouvelle écrite par Yann Martel, un autre Québécois. Il écrit en anglais, il a reçu le prestigieux Booker Prize pour son excellent roman Life of Pi. Le premier rôle est tenu par Roy Dupuis, un Québécois que vous connaissez sans doute, et si vous l'ignoriez encore, le film a été tourné ici même, à Québec.
C'est pas assez québécois pour vous? Vous voulez quoi de plus, Madame? Une ceinture fléchée? Rémy Girard? Ah oui, que le film soit en français. Voyez, moi, la seule chose qui m'effraie ici, c'est que la voix de Roy Dupuis soit doublée par Bernard Fortin dans la traduction.
Chacun ses angoisses.
ooo
Grosse plainte hyper-médiatisée pour conclure.
L'auteur du bouquin qui remporte le prix du titre le plus drôlement nostalgique de l'année (Je m'ennuie de Michèle Viroly), un ouvrage déjà prisé par la critique, montait la semaine dernière aux barricades pour défendre la "bonne" culture sur les ondes de la télé de Radio-Canada.
Vous aurez reconnu Victor-Lévy Beaulieu qui, en fait, défendait surtout son téléroman Le Bleu du ciel, supposément victime de cotes d'écoute confidentielles.
Le drame dans tout ça, c'est que pour ne pas trop l'affliger, on n'a pas dit toute la vérité à VLB, et c'est pour cela qu'il imagine des complots ourdis par Rabinovitch et Cie pour abrutir les masses francophones.
Ce sont ces excès de diplomatie qui mènent aux pires malentendus, et qui me ramènent à mon sujet de la semaine dernière. Art ou divertissement de masse, peu importe leur nature, il y a des œuvres ratées et d'autres réussies. C'est le grand égalisateur. Une justice parfaitement ingrate qui n'a rien d'objectif.
Tout ça pour vous dire qu'on a voulu épargner ce pauvre VLB. On a fait parler le public, on a fait porter l'odieux de la décision par les cotes d'écoute plutôt que de mettre ses culottes et de lui dire en toute franchise: peu importe ce que tu en penses, si on flushe Le Bleu du ciel, c'est juste parce que c'est vraiment, mais vraiment très très mauvais.
Que dites-vous? Ah oui, je sais.
La vérité est une chienne.
«J’ai plaidé en faveur de la démocratisation du savoir, de l’éducation, de la curiosité collective, et vous, vous me parlez de fascisme.»
Mister Desjardins, vous nous accusez, nous votre public, de ne pas vous comprendre clairement, de tous mettre vos arguments dans le même panier et d’en faire une grosse boule d’incohérence statique. Or, vous semblez avoir accroché sur un seul commentaire, un commentaire que vous utilisez comme étant général, représentatif, dans la citation ci-haut. Au fond, c’est vous qui nous mettez tous dans le même panier…
À ce titre, c’est à mon tour de me sentir incompris, et de même que vous l’avez fait, je vais essayer de répéter mon argumentation plus clairement.
La culture n’est certes pas financée à souhait au Québec, un gros dossier le démontre parfaitement dans votre journal d’ailleurs. Or, je ne serais pas prêt à dire que la populace n’a jamais l’opportunité de découvrir, d’enrichir ses goûts. Prenons par exemple la radio commerciale, elle occupe une place majeure sur le marché, mais il y a tout de même quelques chaînes plus diversifiées, plus culturelles. Ce n’est pas donné à tout le monde de tomber sur ces chaînes par hasard et de les apprécier instantanément, mais que voulez-vous exactement? Qu’on en fasse la publicité à grand coup de pages de quotidiens? Qu’on l’enseigne dans les écoles?
À mon avis, la culture musicale est un espèce d’héritage génétique du patrimoine familial. Les gens écoutent ce que leurs parents écoutent, puis de là découle leur propre style, celui qu’ils ne tarderont pas à afficher sur tous leurs T-shirts. La soif de la découverte s’apprivoise peu à peu. Qui voudrait digérer d’un seul trait l’entièreté de toute la richesse sonore en une année? Pas moi! Qu’une adolescente se plaise dans son univers actuel, avec sa «playlist» de chansons quétaines, je m’en fiche. Elle aura toute sa vie pour découvrir l’éventail qui s’offre à elle, et c’est ça qui fait la beauté de la chose…
Monsieur Desjardins avez-vous déjà entendu l’expression Une Franche vérité ou un doux mensonge ?? Cette expression est fort simple elle propose au receveur le choix entre une vérité percutante et démoralisante ou un mensonge caramélisé doux au goût et au sentiment. Le problème avec cette expression c’est que bon nombre de créateurs de renom et même nous peuple moyen nous préférons ce doux mensonge qui nous permet de dormir alors que la Franche vérité serait peut-être un peu plus révélatrice sur les vraie raison.
Du calme, David ! Si vous avez été vexé par nos commentaires de la semaine dernière, vous ne devez vous en prendre qu’à vous-même. Inutile d’en rajouter une couche en faisant un tel acte de condescendance et en nous balançant effrontément qu’on est trop cons pour vous comprendre !
Si vous relisez votre texte de la semaine précédente, vous comprendrez peut-être qu’il était très clair pour vous qui saviez fort bien ce que vous vouliez exprimer, mais qu’il pouvait largement induire en erreur ceux qui l’ont trouvé maladroit et y ont vu une attaque contre le petit peuple qui ne partage pas vos goûts.
Votre chronique est lue par un grand nombre de personnes. Il est donc de votre devoir de vous exprimer plus clairement. ou d’accepter de vous faire taper sur les doigts. Quant à votre propos de cette semaine, il n’appelle pas à beaucoup plus qu’une réflexion semblable aux précédentes. Oui, certes, la culture québécoise ne se résume pas à Corneliu, Marie-Élaine ou Lara Fabian. Mais il y a des gens qui n’ont ni le désir, ni le besoin d’aller chercher mieux plus loin. Ces personnes-là ne sont ni condamnables, ni critiquables. Leurs centres d’intérêt sont tout simplement ailleurs, là où elles auraient probablement bien des choses à vous apprendre.
Quant à ceux qui aiment passionnément la musique, la vraie, celle qui est faite par des musiciens de grand talent, ils vont la chercher là où elle se trouve. Pas en regardant Star Académie à la télé, mais en allant applaudir les artistes quand ils donnent des concerts ou en écoutant des disques chez eux.
Est-ce l’école qui doit apprendre à la population à aimer la vraie culture ? Je ne le crois pas. D’abord, parce qu’elle manquerait de temps pour le faire, et ensuite, parce que les enfants qui ont en eux ce désir d’aimer la culture de qualité iront naturellement la chercher par eux-mêmes, comme je l’ai fait moi-même et comme bien d’autres l’ont fait avant moi. L’amour de l’art, David, ça ne s’apprend pas, c’est un don !
A prendre le monde pour des ignorants culturels qui sont pas capables de trouver autre chose ailleurs, je demande a qui appartient la méprise…
Votre commentaire M. Desjardins était démago et représentatif d’un courant de pensée assez populaire au Québec, donc cliché !
Bizarre le lien avec Claude Charron, justement je te mets dans la même clicque de compréhension…
Sans rancune.
Bon, monsieur Desjardins, vous avez les prérequis pour devenir politicien. Vous vous êtes mal cité! On vous a mal compris!
Monsieur Desjardins, au Québec, il faut que les choses soient claires. Si vous utilisez la langue de bois avec toutes ces circonvolutions, il faut vous attendre à ce que les bien pensants prennent le mors aux dents, et mentionnent le nazisme parce que selon eux, la masse n’a pas la qualité et surtout la formation pour apprécier les promoteurs de la culture qu’ils se croient être!
Vous parlez de démocratisation du savoir. Faudrait-il encore que ceux chargés de diffuser ce savoir soient capables de susciter un peu de curiosité de la part des étudiants! Des enseignants du genre Daniel Pennac. Il faudrait qu’ils puissent élargir leurs frontières savantes à autre chose que leur confort social que leur fait miroiter leur association.
On peut toujours récriminer et parler culture, mais pour en posséder, il faut faire autre chose que suivre les courants sociaux c.-à-d. Laisser aux autres le soin d’agir. Un peu de nerf bon sang et que nos pédagogues retroussent leurs manches et sortent de la facilité des sentiers battus! Au diable le programme!
Quant à notre barbu de V.L.B., il y a belle lurette que celui-ci à été diagnostiqué de nombrilisme chronique. Il a innové avec ses histoires du terroir que nos grands maîtres auraient aimé ignorer, sauf que son succès l’a conduit à tourner sur lui-même et à porter toujours le même maudit chapeau… cela n’empêche pas ma conjointe d’apprécier son travail.
Et c’est parti pour de nouvelles plaintes… mais à qui s’adresser?
J’ai beaucoup d’admiration pour Victor Lévy-Beaulieu . Il a réussi à prendre plus souvent qu’à son tour avec Race de Monde et l’Héritage la tête des cotes d’écoute mais il semblerait que son dernier né Sous un ciel bleu ne fait pas trop le bonheur des téléspectateurs . Je comprends Victor de sauter sa coche quand Les anges de la rénovation le vendredi soir rejoignent plus de 800000 spectateurs québécois qui rêvent de voir cette bande de joyeux lurons débarquer chez eux pour démolir leur baraque pour en faire un palais .
Victor Lévy-Beaulieu ne semble pas avoir compris que le bon peuple a deux personnalités . Le consommateur et le citoyen . C’est comme WalMart . Comme citoyen nous sommes outrés de leur politique anti-syndicale mais comme consommateur nous y allons pour profiter des bas prix . C’est la même chose avec la télévision . Inutile de chercher à nous transformer en auditeur attentif et cultivé , non , nous recherchons souvent la facilité pour nous divertir . Il n’est peut-être pas de bon ton de dire que l’on suit religieusement les péripéties de nos télé-réalité , mais n’oublions pas que ces émissions remportent la cote .
Il faut arrêter de voir des complots partout et se regarder en face et ne pas avoir peur de dire ce qu’on écoute , car les cotes BBM ne mentent pas .
Je ne m’embarquerai pas dans le débat sur le texte de la semaine dernière, je n’y ai pas participé et celui-ci dégénèrera.
C’est la deuxième partie de votre chronique à laquelle je désire m’attarder.
Il est très clair que plusieurs vous ont mal compris lors de votre chronique de la semaine dernière, pour preuve: la dame anonyme sur votre répondeur. Le lien semble étroit, mais regardez bien. Cette fasciste culturelle vous a pris pour un fasciste culturel. Donc, elle a cru que vous auriez les mêmes intérêts et réactions face à sa demande, mais voilà, non. Premièrement vous n’êtes pas fasciste (peut-être un peu condescendant, mais vous n’y pouvez rien), deuxièmement la dame en question nageait dans l’ignorance et vous non.
Voici un problème récurrent au Québec; le fascisme culturel.
Le Québec aime bien se vanter de sa culture et de son importance, pourtant, malgré toute la diversité culturelle au Québc, nombreuses sont les personnes qui considèrent encore une oeuvre francophone comme la seule oeuvre québécoise (possible). Ce qui veut dire que tout ceux qui parlent anglais et qui habitent à Thetford mines, Montréal ou Sept-îles ne sont pas québécois? Si, madame l’anonyme, vous vous plaisez à dire oui, vous êtes non-seulement raciste, mais vous et vos amis »colonisés » partagent un sentiment nommé rancoeur et ceci madame est le pire sentiment possible à avoir et entretenir
Pensez-vous que je pourrais souhaiter la séparation du Québec un jour si je suis entouré de tant de personne fascistes? Un Québec peuplé de totalitaires, je n’en veux pas. Vous et vos amis colonisés seraient bien capables de montrer le fond de votre coeur en pleine rue insultant les »faux-québécois ». Donc madame l’inconnue, de la part de mes amis anglophones plus spécialement, Chinois, Laociens, Vietnamiens et Européens (sans oublier tout mes amis d’Afrique et d’Amérique du Sud), je vous souhaite une excellente journée!
Ceux qui veulent apprendre à discerner ce qu’ils aiment de ce qu’ils n’aiment pas goûtent, goûtent et goûtent encore.Naturellement ils ne sont peut-être pas éduqués au sens universitaire du mot mais ils savent ce qu’ils aiment et parfois même plus important ils savent ce qu’ils n’aiment pas.
Les goûts se discutent surtout en ce qui concerne l’art. C’est même je crois la meilleur façon d’apprendre ,de découvrir et de partager nos passions.
L’école à la fin à un rôle limité à la présentation de plusieurs éventails de belles, de bonnes oeuvres allant de l’art plastique ,la musique, la danse et la littérature mais ne nous fait pas goûter au bon vins,à la bonne bouffe ni à la bonne compagnie.
Il y a de bonnes choses que l’on se doit de découvrir par soi même …et d’en parler!
À voir le nombre de réactions à la superbe chronique sur le rôle que l’éducation devrait jouer dans notre société, je comprends rapidement, pourquoi Radio X est tellement populaire. L’ignorance et la stupidité se sont emparé de la ville. Il est tout à fait clair, que le rôle de l’éducation est de donner aux étudiants les outils nécessaires à la compréhension du monde qui l’entoure. Que ce soit politique, culturel, économique etc etc. Si l’éducation ne joue pas ce rôle, quel est-t-il donc ?? Ah oui, peut-être former des citoyens ignorants qui se feront sans cesse passer un savon parce-qu’ils n’ont pas le niveau de connaissance nécessaire pour comprendre ce que les spécialistes des communications essaient de leur faire croire. Ou encore, savoir qu’il existe de la diversité musicale, ailleurs que dans les radios commerciales. Pléder pour l’ignorance, c’est pléder pour l’élitisme. Car bien entendu, l’élite espère garder le peuple dans l’ignorance pour mieux diriger, mieux contrôler, mieux s’en mettre dans les poches. Après, qu’en on viendra me dire que toute la musique au Québec est identique, que tous les politiciens sont les mêmes etc, cela me prouvera simplement que soit l’éducation ne joue pas son rôle, soit que l’élite à bien joué. Mais peut-être, et certainement, l’élite s’assure de ne pas trop vous instruire. À bien y penser, si un jour je prenais le pouvoir (ce que je doute), je ferai de même, que c’est bien de pouvoir faire ce que l’on veut, faire jouer ce que l’on veut, empocher le fric, tout en voyant ce peuple heureux devant toute cette ignorance si évidente !!!! Bon sang, Québec dort vraiment au gaz… vous parliez de nazis plutôt… Je parle de la LIBERTÉ stupide qui touche Québec. En passant, je suis un maudit gauchiste souvrainiste du Plateau qui est venu s’installer dans la très belle ville de Québec, et qui vous trouve très pathétiques devant votre fatalisme et pessimisme général. Vous me direz retourne chez vous, mais non, je reste, je suis chez nous
Comme vous aviez écrit un article plutôt confus la semaine dernière, il n’est donc pas étonnant d’avoir eu, de la part des lecteurs, des réponses aussi variées et confuses.
Moi-même, je n’avais même pas cherché à savoir où vous vouliez en venir avec toutes ces histoires, un article possédant autant de sujets que d’idées paradoxales ne m’intéressait tout simplement pas. Aujourd’hui, en relisant votre article précedent, je constate que je suis toujours aussi confuse qu’avant (Sujets: Le divertissement de masse et l’art; la place qu’occupe l’art dans notre société; la place de l’enseignement des arts à l’école ; divertissement équivaut-il à l’éducation ; éducation musicale et culture versus radio commerciale, y a-t-il un parallèle ? etc), désolée mais je ne vous suis pas…
En ce qui concerne votre deuxième article, mais MOI AUSSI je plaide en faveur de la démocratisation du savoir, de l’éducation, de la curiosité collective. Mais si vous aviez commencez par là dans votre article « le cancer du colon » vous auriez évité bien des complications. A sujet concret, réponse plus concrète !
Je veux bien avoir les outils pour apprendre comment apprécier et faire la différence entre le pur produit de consommation et le produit plus vertueux…..mais reste que c’est un produit. C’est parfois un peu « débandant » d’avoir besoin d’un mode d’emploi pour pouvoir comprendre une oeuvre d’art. Il faut bien sûr s’ouvrir sur le monde et sur les choses nouvelles sans cependant refermer les portes qui nous y amènent.
Je comprends que l’art est un langage qui se cultive et que nous pouvons comprendre à différent niveau une oeuvre, mais pour moi l’art à un rapport direct avec le plaisir, avec ce qui me fait vibrer. Si j’ai besoin d’instructions pour « comprendre » ça m’éloigne automatiquement de mon plaisir et si j’ai besoin de toujours « nommer » ce que je vois, ceci me repousse davantage du but premier de l’art pour moi : Me laisser toucher.
Mon plaisir n’est donc pas moins de qualité ni moins intense de me laisser atteindre par un produit de masse que par une oeuvre pour initié. Sinon on est dans l’analyse et on se prive de petits plaisirs sous des prétextes d’être cultivé ?
Avouez donc que ça vous arrive de fredonner une petite pop sucrée tirée du grand « fast food » musical qui nous inonde !
Au risque de m’attirer les foudres des autres lecteurs, j’aurais plutôt tendance à être d’accord avec monsieur Desjardins…
Coudonc, c’est vrai que le Québec est le royaume du nivellement par le bas. Et pas seulement en ce qui concerne la culture artistique : a-t-on le malheur d’utiliser un mot avec plus de trois syllabes qu’on se fait répondre un édifiant :
« Hey tabarnac ! Arrête donc de péter de la broue avec tes mots à cent piastres ! »
Et puis du moment qu’on s’intéresse à l’actualité, on se rend compte qu’il est plus facile de trouver dans nos journaux une chronique sur une chien écrasé au Québec qu’un article sur un prisonnier d’opinion au Laos.
Vous le trouvez condescendant parce qu’il ose s’adresser à ceux qui ne l’ont pas compris ? Eh bien je ne vois pas comment il pourrait réagir autrement quand il reçoit en guise de réponse des arguements ad hominem (les plus bas, soit dit en passant, de la liste dressée par Schopenhauer) allant jusqu’à l’accuser de nazisme (ce qui est appelé « point Godwin » en langage internet). Ceci dit, j’en profite pour dire que d’utiliser les termes « racisme » et « fascisme » à tort et à travers a pour conséquences la banalisation de l’esclavage et des camps de concentration. Alors utilisons ces termes à bon escient, c’est-à-dire sans les galvauder, par respect pour les Noirs et les Juifs.
Bonsoir M. Desjardins,
En arrivant ce soir, ma femme m’a fait un clin d’oeil en me soulignant que vous me tiriez la langue cette semaine. »Ah boy! » me suis-je exclamé. Un bon round de gros mots ! Puis je vous ai lu. Ça m’a calmé. Combat remis. Peux même pas exiger de remboursement. M’enfin.
Toujours est-il que cet arrêt brusque et ce regard inquisiteur promettaient. J’en ai momentanément courbé le dos afin de mieux parer les coups. »Oups ! » me suis-je dit tout en montant ma garde.
Mais la suite était plutôt décevante. Imaginez ! Vous êtes là (encore !) à vous affliger de notre incapacité de vous comprendre! Et cette fois, aussi étrange que cela puisse paraître, vous semblez ne vouloir épargner personne! Pas même ceux et celles qui auraient parié sur vous. C’est pas des blagues ça monsieur !
Petite question. Pourquoi donc avez-vous attendu à cette semaine pour nous dire ce que vous aviez à nous dire la semaine dernière ?
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Votre réflexion à propos de ce film est si pertinente qu’elle m’inspire – ce que je ne fais jamais au cinéma – à aller le voir dans sa version anglaise. Par respect pour ces Québécois-Anglophones qui, ma foi, en me rappelant L’Histoire de Pi, ne semblent avoir rien en commun avec Mordecai Richler.
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Connais très peu VLB. Un brin de sa télé, il y a longtemps. Probablement un manque à ma culture. Pas grave.
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Puisque vous me posez la question, je vous avoue que je n’ai aucune idée de ce que j’ai mangé la semaine dernière. Désolé. Mais si ça peut vous servir pour la semaine prochaine, sachez que là, en me relisant, je me tape une irrésistible tarte aux fraises !
M. Desjardins, je ne comprends pas pourquoi vous tenez tant à défendre vos propos de la semaine dernière. Il est vrai que pour faire passer votre message, vous utilisez parfois des façons qui peuvent ne pas plaire à tout le monde. Mais le message était, tant qu’à moi, très clair. Si il y en a qui l’ont mal interprété, je dirais plutôt que c’est leur problème, pas le vôtre. Et pour tous ceux qui ne sont pas d’accord, il n’y a aucun problème car nous vivons dans une société où tout le monde a droit à ses opinions. Et c’est très bien ainsi. La semaine dernière, vous disiez justement qu’on ne doit pas se diriger vers une société où tout le monde aime le même genre de musique, ou le même genre artistique. Pouvoir avoir de la diversité. C’est la même chose avec les opinions. Si tout le monde pensait tous la même chose, il y aurait peut-être moins de problèmes, mais la vie serait plutôt « plate » pas à peu près. Donc, lorsque vous émettez votre opinion et que ça suscite la controverse, pas nécessairement besoin de vous défendre pas la suite, car vous avez droit à vos opinions comme tout le monde…
Ishhhh ! Ça branle dans les bambous ! Ou devrais-je plutôt conclure qu’on s’enlise dans la vase.
La communication demeure un fil ténu sur lequel se déplace le funambule. Tous ont les yeux rivés sur lui. Généralement, l’artiste maîtrise son art et évolue avec grâce et facilité. Il doit toutefois garder à l’esprit qu’il n’est pas à l’abri du léger déséquilibre. La foule perçoit chaque faille et s’anime. Et le panier de tomates n’est jamais bien loin.
Que celui qui arrive toujours à énoncer clairement sa pensée jette la première pierre. Il est si facile d’être interprété. Après tout, on retrouve chez les autres ce que l’on porte en soi. Chacun décode le monde et les message à partir de son propre schème de référence.
Monsieur, Desjardins, placez soigneusement cette expérience dans votre petit sac à malice. Vous avez gentiment merdé la semaine dernière. Ce n’est pas bien grave. Il fallait juste avaler la pilule, tirer profit de l’expérience et éviter d’en rajouter.
Je demeure convaincue du fait que vous avez beaucoup de talent !
Que voulez-vous, quand on parle de goût, de culture et d’intelligence, tous deviennent sur la défensive, comme si on attaquait leur raison d’être. Facile de tomber dans la prétention en traitant du sujet, puisque, comme on le dit souvent, les goûts ne se discutent pas.
Quand-même intéressant, d’amener une réflexion sur le sujet, regardant le choix d’un peuple et ses valeurs, mais le danger que l’échange ne devienne personnel demeure toujours présent. L’unanimité à ce sujet devient impossible, le tiraillement quasi certain.
Chacun son bagage, ses valises, sa musique et ses livres, l’échange sur l’objet demeure plus calme, que de toucher le cour lui-même. La bonne touche, la bonne dose, mérite l’ovation, mais se gagne difficilement, la sensibilité de notre société politiquement correcte étant à fleur de peau.
Monsieur Desjardins, vous n’êtes sûrement pas sans savoir que lorsque l’on choisit le métier de chroniqueur ou de journaliste, on se fait attaquer. Émettre une opinion implique nécessairement se créer des antagonistes puisque dans une société, l’opinion est ce qu’il y a de plus diversifiée. Une autre chose à prendre en considération est le fait que dans toute situation vécue, chaque personne ressent et voit les choses sous un angle différent. Que vous vous en vouliez parce que votre texte n’a pas véhiculé le message que vous tentiez de transmettre, c’est une chose. Mais de là à l’associer à un titre comme: « Département des plaintes », ça laisse l’impression aux lecteurs que vous vous sentez visé personnellement. Même si c’était le cas, ce sont les retombées du métier!
Pour ce qui est de votre réponse à la dame qui trouve ça épouvantable le fait qu’un film québécois de langue anglaise soit présenté à l’ouverture du rendez-vous du cinéma québécois, bravo! Vous pouvez constater que l’esprit des gens en général est plutôt fermé.
C’est pourquoi vous ne devez pas vous offusquer lorsqu’ils ne semblent pas comprendre ce que vous dites. Le Québec a son patrimoine, sa langue. Mais Dieu que c’est rafraichissant de vivre à Montréal ou des centaines de nationalités s’entrecroisent. C’est un cadeau enrichissant de cultures diverses et de langues multiples. Ça nous prouve qu’on en a encore beaucoup à apprendre. Pour apprendre, il faut d’abord s’ouvrir l’esprit. Ne pas rester coincé dans un « one way » qui limite l’accès au nouveau, au différent. Savoir accepter les différences et surtout vouloir les découvrir.
Quand une abeille n’en finit plus de vous tourner autour sans que l’on puisse vraiment savoir de quel côté elle va piquer, il ne faut pas se surprendre que l’on se fasse aller la tapette à mouche dans tous les sens. Certes, il y en a eu des coups d’épé dans l’eau à l’occasion de cette chronique mi-chair, mi-poisson. Si on a voulu remettre les pendules à l’heure avec la chronique de cette semaine, admettons qu’elles tardent encore un peu sur l’heure. C’est un peu facile de disserter sur le rôle d’une école abstraite qui serait au service de tous les citoyens pour les éduquer aux seules vraies valeurs qui comptent. Cette mission, l’école tente parfois de la remplir, mais ceux des artisans qui s’y investissent par leur travail quotidien auprès des élèves savent bien que tous ces élèves ne sont pas formés par le même moule social et que les valeurs que l’école défend sont enracinées socialement, que les valeurs petites-bourgeoises peuvent y prendre allègrement toute la place, mais que d’autres valeurs qui rejoindraient pourtant d’autres élèves se verraient contrarier par des fins de non-recevoir, soit par les autorités scolaires, soit par les parents bien-pensants. Il reste donc à l’école et aux enseignants à développer au maximum l’esprit critique des élèves pour qu’ils soient capables de trouver leurs voies dans la culture du mieux qu’ils le pourront, quitte à devenir par la suite des pourfendeurs de ceux qui les critiqueront pour manque de goûts et qui pourront déceler derrière ces critiques les idéologies conservatrices ou réactionnaires qu’elles recèlent, quitte à ce que l’on puisse malgré tout constater qu’il y en a toujours qui sont plus égaux que d’autres.
En réaction à la courte réponse de M. Desjardins à la p’tite dame qui se plaint que le film 100% québécois Manners of dying ouvre les prochains Rendez-vous du Cinéma québécois, il m’apparaît important de spécifier aux québécois pure laine qu’en effet, une autre langue existe ici, au Québec. Il s’agit de l’anglais, et on le parle presque autant que le français.
Trop de québécois sont enfermés dans leur grande culture (parce que oui, elle est grande et je l’aime), francophone (je ne dis pas qu’il ne faut pas protéger notre langue fragile et menacée) et en oublient que nous vivons en société. La clé d’une bonne entente est l’ouverture aux autres, en particulier à nos voisins et compatriotes. Il va de soi que cette ouverture doit être faite dans les 2 sens. Je suis peut-être utopique, mais j’y crois et je fais tout en mon pouvoir pour sensibiliser les gens qui m’entourent…
Votre nombril n’est pas le seul dans ce monde… D’autres formes existent et d’autres mousses de nombril aussi… Suffit de les apprivoiser!
D’une québécoise ayant des souches anglophones, qui aime l’art dans sa forme la plus pure
Mais mon cher je pense que nombreux sont de coeur avec vous….
le problème est: que croyez vous?? que l’élite culturelle, car quoi qu’on en dise elle existe, accepterait qu’il y ait démocratisation????…. elle se réfugiera tjs vers l’innaccessible par le peuple… relisez les théories de Bourdieu!!! vous prenez Lara Fabian comme exemple.. mais il est magnifique et vous devriez peut-être meme vous interesserà ce cas de figure… pq est ce que lara fabian est devenue cette personne bannie de tout forme artistique..? mais juste du divertissement populaire..? Et bien oui lara fabian pourtant a utilisé ses études classiques et lyrique pour le mettre au profit de la variété , populaire. mais voilà Lara Fabian, adorée lorsqu’elle était inconnue est devenue detestée au moment ou elle emporte un succes phénoménal… elle est devenue une des chanteuse les plus populaire… et donc qualifiée de mauvais gout… vous vous trahissez vous même en la prenant en exemple. Aucun respect pour la sensibilité du peuple et même un rejet!!
Replongez vous dans les oeuvres de « MUCHA » parce que votre terme de démocratisation de l’art me fait tellement pensé à lui. C’était l’envie de cet artiste de la fin 19 eme et debut 20 ieme, il voulait donner une qualité artistique à tout les objets usuels du peuple , afin qu’il ait de beaux objet avec une valeur artistique. il a remporté un succes phénoménal avec ses affiches pour l’actrice Sarah Bernardt, . Cherret trouvait enfin un successeur, même si il jalousait ce Mucha qui,osait ne pas être Français… Et apres cette fulgurance ou tout le monde commandait mucha pour calendrier tableaux, boites, affiches publicitaires etc.. Ses affiches ne restaient pas collées longtemps sur les palissades, elle finissaient vite encadrées dans les foyers. Jusqu’a ce que la critique le fasse sombrer dans l’oubli, qualifiant son art de populaire, sans qualité et niais, lui dénuant toute la portée symbolique de ses oeuvres. Lara, Mucha même combats??
Alors, selon vous, M. Desjardins, on vous a mal lu. Vous ne vouliez pas tenir un propos élitiste en tombant à bras raccourcis sur le nez de Lara Fabian et de toutes ces jeunes qui rêvent de chanter à la radio populaire. Ah bon! Je veux bien vous croire. Après tout, peut-être avons-nous tous eu la berlue en même temps.
Quoi qu’il en soit, votre papier de cette semaine reste dans les mêmes ornières. Encore une fois vous revenez avec le prétendu rôle que devrait avoir l’école dans l’enseignement de la Vraie culture. Celle des grands et des puissants. Celle qu’on ne voit et n’entend que dans des émissions réservées aux intellectuels.
Hé bien non, M. Desjardins. Vous avez tout faux encore une fois. Savez-vous comment on apprend la musique aux enfants? Vous croyez peut-être qu’on commence par Bethoven, Wagner ou Prokofiev? Non. On commence par des tounes tirées du folklore populaire. Ou encore par des tounes qui jouent à la radio populaire.
Pourquoi? Parce que c’est ça qui intéresse les jeunes. Et pour leur apprendre un art, il faut d’abord les intéresser. C’est pas en leur enfonçant dans la gorge un morceau dodécaphonique dont ils ne comprendront que dalle. Essayez pour voir.
Quand on en est à sa première approche en art, il faut toujours débuter par des choses simples. Et quand on a réussi à comprendre ces choses simples, on peut ensuite aller vers des choses plus complexes. Ça ne se fait pas d’un seul coup. On n’apprécie pas l’opéra à la première écoute. Et même quand on aime profondément la musique, il se peut que l’opéra ne nous intéresse jamais. Le monde de la musique est si vaste et les choix si nombreux qu’il serait utopique de prétendre que tout ça est un parcours linéaire qui doit mener au Grand Art.
Cessez de vous débattre ainsi. Votre lecture de l’art et de la culture est élitiste et exclusive. Même en essayant de triturer vos textes de toutes les manières, il en ressort toujours la même odeur de condescendance. Désolé!
Les réactions outrancières et acrimonieuses à votre chronique, Desjardins, révèlent un bien triste manque de jugement chez leurs auteur(e)s : les gens qui parlent de nazisme et de fascisme ne connaissent pas le sens des mots : leurs réactions montrent qu’ils ont un vocabulaire trop restreint pour penser correctement. Ces mots lourds de sens désignent les pires monstruosités dont les hommes sont capables, et l’honnêteté intellectuelle dicte de ne jamais les employer, même par métaphore, pour dénigrer l’expression d’un point de vue, même s’il touche à des sujets aussi sensibles que le sacro-saint divertissement des masses (panem et circenses) et l’éducation, perçue comme un privilège de classe, voire un facteur d’exclusion, ce qui est le cas il faut bien le dire.
En fait, ces réactions déplacées apportent de l’eau à votre moulin : elles prouvent de manière on ne peut plus limpide que la culture et l’éducation (l’intérêt pour d’autres choses que les chansonnettes mièvres et les séries télé niaiseuses) font de meilleurs humains, de meilleurs citoyens. D’où l’importance de la démocratisation du savoir, de l’éducation, de la curiosité collective. D’où le rôle de l’école dans la formation du goût et l’élargissement des horizons, choses impossibles dans les sinistres logis où Céline D gémit dans les miasmes de cigarette. D’où la nécessité de l’éveil à la critique comme exercice constructif du jugement, pour lutter contre les impostures de tout acabit – ce que vos lecteurs et lectrices sur la défensive (pourquoi se sentir visé?) ont sans doute appelé l’esprit « critiqueux » avant de mettre les petits mots dans les grands pour parler de nazisme et de fascisme.
Bravo pour avoir fait un peu sortir les gens de leur torpeur et de leur gonds, Desjardins. Revenez quand vous voulez. Courage! Vous avez affaire à forte partie!
J’ai lu la critique vitriolique qu’adressait VLB au public, dans « La Presse », suite au retrait de sa série « Le Bleu du ciel ». En toute honnêteté, je n’ai pas écouté ce téléroman. Par contre, j’ai vu des chefs d’oeuvres être produits par cet auteur: « L’héritage », « Bouscotte », « Montréal PQ ». Les textes de VLB sont forts et surtout dits par des personnages complexes et souvent dérangeants. C’est ce qui fait la force de cet auteur. Mais ces séries avaient eu un soutien populaire très fort! Je trouve dommage que, maintenant qu’il a contribué à une série que ne supportait pas les cotes d’écoutes, VLB s’indigne et s’en prenne à tout un chacun pour expliquer l’échec. Il pourrait peut-être commencer par se questionner lui-même! Il arrive que l’on se trompe et il faut alors l’accepter.
Il n’empêche qu’en lisant la lettre ouverte de VLB, il m’est venu une autre réflexion: indépendamment de la justesse ou non des propos de cet écrivain, il faisait du bien de voir un texte pamphlétaire si bien écrit et si décapant. En effet, VLB s’attaquait à Guy A. Lepage en des termes assez durs… mais avec des circonlocutions assez intéressantes. Ce genre d’auteur manque de nos jours, où lorsqu’on exprime sa pensée, on le fait souvent de façon mielleuse et en employant toutes sortes de détour… sauf lorsqu’on dit quelque chose que la majorité des gens pensent. Là, on se permet de taper plus fort, parce qu’on sait que la majorité nous appuiera. Mais VLB fait partie de ce gens qui, un peu comme Bourgault jadis, savent manier la plume pour nous faire réagir. Il faut bien lui reconnaitre au moins ça!
Les grands responsables de la dissémination de la « grande » culture sont d’abord et avant tout les parents. Moi, la musique classique, je ne suis pas tombé dedans quand j’étais petit, mais c’est tout comme.
Un jour que je fouillais dans les disques, sous le « pick-up », j’en ai trouvé trois, « La suite du Grand Canyon » de Grofé, « An American in Paris/Rapsody in Blue » de Gershwin, la vraie avec l’ineffable Oscar Levant au piano et un disque de Cole Porter qui lui est rapidement retourné sous le tourne-disque.
Je me souviens que mon père s’apercevant de mon intêret soudain pour cette musique, dite semi-classique, s’était assis avec moi pour en faire l’écoute. Le lever de soleil de la suite, les klaxons de Paris et le grand coup de clarinette de la rapsodie, ont suffit pour me séduire, j’ai usé ces bons vieux vinils…
Je vois mal, de nos jours, un professeur organiser une session d’écoute de « musique plate » il se ferait chahuter de si belle manière que la classe n’entendrait pas une seule note de musique.
Quant à tous ces « Je me fous du monde entier » et autres « C’est beau la vie », je dois mon initiation à ma soeur, qui après avoir écouté ces « chansons à texte » chez des amis, est arrivée à la maison avec leurs disques qu’elle nous imposait. On lui disait que c’était « platte », mais dans le fond, on aimait bien…
D’accord, il n’est pas donné à tout le monde d’avoir eu une famille comme la mienne. Mais il en existe encore, j’en sais quelque chose, ma fiancée donne des cours de violon et la fille d’un de mes compagnons d’usine prend des cours de ballet sur une musique que lui trouve « kétaine ». Ça lui fait tout de même grand plaisir de la conduire à son école de danse tous les mercredis.
Sans être élitiste, du moins je l’èspère, cette « grande » culture sera toujours parmi nous…
Dans mon dernier commentaire, j’ai mis mon chapeau de maman préoccupée à élargir les goûts musicaux de mon fils en lui offrant la liberté d’explorer toutes les formes possibles sans égart aux conventions. Pour ce face à face, je vais mettre mon chapeau de professionnel du milieu scolaire et vous faire part de mes observations de la réalité actuelle. Mettons les choses au clair. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Bien sûr qu’on devient moins con lorsqu’on développe sa pensée critique et que les pédagogues ont un rôle à jouer là-dedans. L’enseignement des arts au primaire mise d’abord sur l’expérience créative et aide beaucoup au développement de l’expression verbale. Il est impératif que les programmes demeurent. Toutefois, loin d’être alarmiste, je constate avec bonheur que la nouvelle réforme en éducation donnent des ailes à certains enseignants très créatifs qui intègrent maintenant toutes les formes d’art dans leur programme en misant sur des projets qui serviront à l’acquisition de compétences langagières. Ainsi, nos jeunes apprennent en lisant les textes de leur chanson préférée et en s’exprimant sur les émotions que cette chanson leur fait vivre. Ils écoutent la musique du pays du petit nouveau de la classe nouvellement arrivé au pays et apprennent à faire une recherche sur internet pour en connaître un peu plus. Ils invitent par écrit la classe de quatrième pour une visite de leur musée d’instruments de musique exotiques pour lesquels ils ont fabriqué chacune des étiquettes d’information. Ce sont des exemples de projets que j’ai vu grandir et pour lesquels, j’ai également collaboré . Et toujours, j’ai appliqué un principe d’intervention bien simple: partir de l’intérêt de l’enfant et lui donner confiance que son choix et ses idées sont aussi valables que ceux des autres.
Sincèrement je crois que nos jeunes seront moins cons que nous à l’âge adulte. J’ose croire qu’ils seront mieux armés pour affirmer leur goûts et intérêts.
Bon bon bon et bon!! Que de tergiversations pour si peu. Je ne croyais pas qu’une simple opinion puisse susciter autant d’aléas dans la vie des gens?? Mais que voulez-vous? Par contre, je trouve que ce nouveau principe de réagir rapidement à tout en son honneur. Finie la tour isolement du délai de courrier! L’article est écrit…et oup une réaction suit!! C’est super! C’est peut-être pour cette raison qu’une sorte de confusion règne sur le contenu. mais enfin!! Comme j’ai transmis mon opinion la semaine dernière, je vous laisse à vos doléances et je m’exprime sur la suite!!
Oups ! Peut-être une petite question..Qu’a-til mangé Claude Charron?
Pour le film avec Roy et bien effectivement plus québecois que ça c’est la petite vie! J’irai sûrement fureter ce film afin de mieux comprendre les prix qu’il a reçus au Jutras!
Pour notre ami VLB, je crois que sa plainte à l’incompréhension (cou donc c’est contagieux) ne pourra être eficace que le jour ou pourra faire de la place à l’ouverture! Les gunbichs ou les toast toastées des deux bord, ont atteint un paroxisme dans les années 90. Maintenant la culture « VLBienne » n’a plus l’aval des auditeurs! C’est la triste vie d’être artiste! Quand vous êtes en haut vous nous oubliez, mais quand vous tombez…ben…nous aussi on vous oublie..la descente est plus rapide!!!
Il ne faut jamais oublier que le pouvoir ou la gloire que vous avez,c’est la autres qui vous l’ont donné. Ayez toujours cette pensée en tête et vous resterez plus longtemps en haut!!!
Au plaisir de lire un autre de vos commentaires M Desjardins qu’il soit limpide ou confus ! L’important c’est que vous le pensiez! Comme nous le faisons pour les nôtres!
On utilise de plus en plus de mots dont on comprend mal la signification. Il faut résister à la tentation de tout affubler de nazisme, fascisme ou autre régime que nous n’avons pas connu et que nous nous permettons d’asséner à un journaliste ou à politicien dont nous ne partageons pas les vues. Le tout démontre un manque d’arguments.
Je suis d’accord que les gens sont peu conscients de leur choix. Ceci s’applique à la culture mais aussi aux choix politiques ou à nos choix de consommation. La paresse l’emporte bien souvent. Je me rappelle d’un cours de CEGEP où l’on décortiquait les sous-messages que les médias transportent selon le titre choisi ou les images retenues. Ce cours date d’une quinzaine d’années mais m’a permis de toujours rester vigilant face à ce qu’on cherche à me faire avaler. Ce qui ne veut pas dire que je ne succombe jamais. Mais je fais ces choix en toute conscience, en toute connaissance de causes.
Ah ce cher VLB, l’homme des mots d’un temps depuis trop longtemps oubliés. Mais aujourd’hui VLB parle avec des mots beaucoup plus modernes afin de pointer et accuser les fautifs.
Ce que VLB veut, Dieu le veut, point à la ligne.
Alors ce cher VLB en est à questionner le bon jugement des fidèles. Non satisfait de la sévère réprimande qu’il aura subie suite à son texte dans les pages de La Presse sur l’exode des jeunes (ici il y avait pourtant un grand manque de jugement) VLB récidive et attise les foudres de la condamnation.
Monsieur VLB, il faudrait pourtant de temps à autre prendre un certain recul et regarder l’ensemble de votre oeuvre. Se pourrait il que les gens soient tout simplement fatigués de vivre dans votre passé ? Les Bello Bastarache et Mauril Jalbert appartiennent depuis longtemps aux souvenirs, ils ont laissés la place aux Jean-Guy, Normand ou encore Serge.
Ce téléroman n’est qu’une suite à tout ce que vous avez déjà fait et respire le déjà-vu. Il transpire l’usure des mots, des personnages et des situations. Désolé monsieur VLB mais entre celui-ci et la fureur…je prend la fureur (sic).
Comme dit si bien Desjardins, la vérité est une chienne qui ne sera jamais votre meilleure amie.
Je comprend mal M. Beaulieu d’être choqué du retrait de son téléroman le Bleu du ciel. Ce qui aide la diffusion c’est qu’il est avant les Bougons. Je sais que les Poupées Russes font de bonne côte.Moi j’écoute 450 Chemin du Golf pour l’humoriste François Massicotte.
Sans doute les sujets l’auteur de Race du monde, l’ Héritage ou Bouscotte n’est plus d’actualité.
Dans le fond celui qui a le plus gros contrôle est celui qui tient la manette.