Je pourrais vivre ailleurs. Plusieurs ailleurs. Toulouse, Paris, New York, Salzbourg, Prague, l'Andalousie, la Nouvelle-Angleterre perchée au bord de l'océan, le Vermont engoncé dans ses montagnes vertes, et sans doute une multitude d'autres paysages dont je ne connais pas encore les demi-teintes au coucher du soleil ou le bruit qu'y font les enfants après souper.
Mais j'aime vivre ici. J'aime ce Québec que j'ai l'impression de connaître par cœur, tout pogné dans ses contradictions, pas trop bien dans sa peau, maladroit et impétueux, comme un ado mal dégrossi. Je l'aime comme on s'attache à une fille pas trop jolie, ni vraiment moche, sans trop comprendre pourquoi. C'est un amour viscéral, irréfléchi.
J'aime le Québec même quand il se ment à lui-même, quand il croit dur comme fer que le succès de 110 % est l'irréfutable preuve de notre intérêt pour les débats d'idées. Je l'aime quand il garde son modèle québécois sous respirateur, parce qu'il adore les causes désespérées. Je l'aime parce qu'il veut. Parce qu'il a ce désir de faire de lui un monde meilleur.
Je l'aime aussi en touriste. J'aime son décor quand le jaune fluo des champs de canola m'explose à la gueule dans l'horizon du lac Saint-Jean, quand les phoques caracolent à fleur d'eau à quelques mètres du traversier qui lie Rivière-du-Loup à Saint-Siméon, quand ses prés vallonnés se perdent dans les nuages cotonneux à la frontière en Estrie. J'aime moins sa Gaspésie, paysage décrépit d'édifices commerciaux désaffectés où se tord la taule gaufrée, oxydée par l'air salin. Autrement, je ne connais rien de son Abitibi ou de sa Côte-Nord qui, préjugés obligent, ne me disent rien qui vaille. Mais j'aime la route entre Saint-Élie-de-Caxton et Louiseville, quand les terres m'avalent, et la voiture avec.
Je l'aime comme touriste, mais aussi comme "résidant permanent". J'aime Montréal, où j'ai brièvement vécu. Pas vous, paraît-il. Les sondages nous l'ont suffisamment répété la semaine dernière. Pourtant, je ne déteste pas sa laideur, son urbanisme psychotique, son chaos et même sa saleté. C'est plein de vie, cette saloperie de ville.
Et par-dessus tout, j'aime Québec. Surtout le verso de sa carte postale dont le Château Frontenac me laisse indifférent. Comme sa rue Saint-Denis qui longe les Plaines, sa rue Fraser, à l'ombre des érables qui ploient sous le poids des années, le quartier Saint-Jean-Baptiste où les fils s'entrecroisent en un filet de sûreté au-dessus des rues pentues et ce Saint-Roch ressuscité où se croisent squeegees et hommes d'affaires, formant un grotesque tableau.
J'aime sa campagne, à un jet de pierre. Son lac Saint-Joseph, et sa bourgeoisie tranquille. Sa rivière Jacques-Cartier et ses dangereux remous, son Mont-Sainte-Anne où à vélo, je crapahute entre deux ours noirs et un orignal que les coupes à blanc ont repoussés jusque-là.
J'aime même sa banlieue, où je vis désormais. Et quand les façades prévisibles de ses bungalows me désolent, quand le bruissement dans les feuilles ressemble au murmure de l'ennui ambiant, je m'y plonge au jogging, croisant un père de famille qui pousse une petite blonde faisant ses premiers mètres à bicyclette sans roues d'appoint, tournant ensuite un coin de rue pour découvrir une portée de chiots qui s'ébrouent dans une cour, sous le regard indolent de leur mère. Dans mes oreilles, le Hallelujah de Cohen repris par Jeff Buckley est suivi de L'Air du dehors de Jérôme Minière et je ne peux m'empêcher de penser: merde, c'est plein de vie, cette saloperie de ville.
Je l'aime, ce pays qui n'en est pas un, j'aime son décor, ses acteurs, et c'est sans doute cet amour qui me rend si sévère envers lui. Qu'on ne le confonde pas avec le déni de soi, avec de la haine de son propre peuple. Ce Québec est mon miroir, et il peut arriver que l'image qu'il me renvoie me dégoûte par moments. Le contraire serait pure complaisance. Patriotisme aveugle. Nationalisme crétin. Imbécile suffisance.
Amoureux, mais critique. Québec, je te garde à l'œil.
Me fais pas trop chier quand même, tout à coup que l'envie me prendrait d'aller voir ailleurs.
Le village gaulois d’Amérique du Nord qu’est le Québec est une terre où il fait bon vivre et surtout une terre d’accueil. Entouré d’une écrasante majorité anglophone, le Québec réussit à conserver son identité française en permettant à d’autres cultures de venir s’installer, au passage . Ce bassin pluri ethnique nous amène une grande richesse, celle de pouvoir partager et découvrir et rester éternellement mobilisable comme peuple.
De plus, de par sa superficie et sa diversité géographique, le Québec c’est un pays. On peut passer sa vie à découvrir le Québec tellement il est grand, tellement il a à offrir et tellement il est accueillant. Le Québec peut s’aborder à la carte ou comme table d’hôte si le temps nous le permet.
Il y a un MAIS cependant. Nos fôrets sont cambriolées par des multinationales (américaines surtout) qui n’ont même pas la décence de replanter derrière eux. Notre bassin d’eau naturel est également convoité par nos amis américains et c’est à faire peur. Richard Desjardins à crié haut et fort cet affront dans son « Erreur boréale » et la réponse de nos dirigeants politiques fût timide. Au rythme où vont les choses, on se retrouvera dans quelques décénnies, devant un Québec chauve et frileux, amputé de son âme et de son être. Il faut faire quelque chose de « proactif » pour conserver nos richesses naturelles pendant qu’il en est encore temps.
Le Québec est un des rares endroit où l’on peut voyager au bout de nos rêves et un endroit où il est possible de se dépayser tout en demeurant chez soi!
Vous avez bien raison M. Desjardins. Le Québec, et j’ajouterais la ville de Québec en particulier, est un endroit où il fait bon vivre. Il y a à peu près de tout pour satisfaire tout le monde. Le mot clé pour le Québec, c’est la diversité. Pas moyen de s’ennuyer car on peut toujours trouver un aspect qui va plaire à tout un chacun . Et la ville de Québec est probablement la ville la plus agréable dans toute la province. Et un sondage parû il y a quelques jours confirme que la majorité des Québecois, si ils avaient le choix, choisirait la ville de Québec pour s’établir.
Et il est vrai que parfois la vie nous oblige à quitter pour s’établir ailleurs, même en dehors du Québec, mais la plupart de ceux là demeurent des québécois dans l’âme et conservent un désir profond d’y revenir lorsque l’occasion se présentera.
Je me considère chanceux d’avoir vu le jour dans le région de Québec et d’avoir pû y faire carrière. Je souhaite maintenant que mes enfants puissent avoir la même chance que moi…
En vous lisant, je reconnais votre admiration pour votre environnement, vos remarques positives sur ce qui vous a marqué selon le lieu où vous vous trouviez, mais de grâce…pas un autre débat sur ce qui pourrait être le mieux….la banlieue ou le centreville, Montréal, Québec ou ailleurs, la campagne ou la ville?
Me semble qu’il aurait fallu trouver autre chose…
et en passant, ce n,est jamais mieux ailleurs!
Wow! En ce jeudi matin, j’ai adoré lire ce texte que je trouve très beau, juste et véridique. Il est vrai que le Québec est un endroit où il fait bon d’habiter! Certes, il y a les grandes villes comme New-York, San Francisco ou encore L.A… Mais ces endroits-là, pour moi, sont des destinations vacances… J’adore partir ailleurs, voir les beautés des autres places, mais je suis toujours heureuse de regagner ma ville, le Québec.
Il y a tant d’endroits inconnus ici… Des endroits paradisiaques, comme ailleurs. Je nomme le Lac Vert, à Deschambeault, je nomme le parc nautique de Cap-Rouge et je pourrais en nommer encore des dizaines… Je crois que chaque Québécois qui aime le Québec a ses propres lieux secrets, qui sont évidemment partagés avec ses meilleurs amis et sa famille…
Bref, le Québec, comme cet article le mentionne, regorge d’endroits fantastiques qui gagnent à être connus et aimés.
Très rafraîchissant comme texte!!!
Comment peut-on dire qu’on apprécie moins un endroit lorsque nous n’avons même pas pris le temps de le découvrir???
Franchement! Prétendre connaître le Québec par coeur et dire, quelques lignes plus loin, moins connaître sa Gaspésie, sa Côte-Nord ou son Abitibi. Non non, je ne le prends pas personnel et je ne viens pas de ces coins de la province que je défends, mais je pense que M. Desjardins aurait pu trouver un commentaire plus avantageux pour ces deux endroits qui sont fort intéressant malgré leurs aspects plus négatifs, aussi vrais soient-ils.
« N’importe où, pourvu que ce soit hors de ce monde » crie l’âme de Baudelaire dans « Petits Poèmes en Prose ».
Vous aimez vivre ici, moi, j’aimerais vivre dans une utopie, un el dorado, un lieu où les citoyens ne se prennent pas pour des dieux, ni ne se conduisent en animaux. Un endroit où la compulsion au dénigrement (expression que j’ai volée à l’écrivain Jésus K.) n’est pas le modus operandi de toute forme de vie humaine. Un endroit qui ne serait ni pollué, ni violent, ni stressant, ni angoissant…
J’aimerais vivre… sur « La Belle Verte », cette planète philanthropique, écologique, télépathique et si intelligemment évoluée imaginé par Coline Serreau !
J’adore les voyages mais je suis toujours heureuse de retourner à la maison dans mes trucs et près des gens que j’aime. Malheureusement, il est vrai qu’avec les années, nous avons tendance à ne plus apprécier le paysage qui les entoure. Québec est une belle ville et les gens sont toujours prêts à la fête. Malheureusement, je dois avouer que lorsque je pense destination-voyage, j’ai de la difficulté à inclure le Québec qui ne m’attire pas beaucoup! Je sais, ce n’est pas bien! Le Québec met souvent le paquet dans ses campagnes publicitaires mais lorsque j’ai une semaine ou deux, je préfère m’évader complètement et privillégier une autre destination.
Adopté pour la vie, je me sens comme un arbre planté ici pour de bon. Les valeurs de société, l’ouverture des gens, l’authenticité des individus me plaisent à mourir. Notre richesse, malgré nos durs hivers, demeure notre caractère humain, loin de la violence et axé vers la tolérance.
Citoyen de Québec, mais ayant sillonné une bonne partie de la province, mon attachement au lieu m’apparaît immortel. Même en voyageant dans d’autres pays, mon retour me confirme mon besoin de vivre ici. On oublie parfois notre plaisir à vivre ici, envahi par la routine, trop familier à notre environnement symbiotique, mais en quittant, tout revient nous ranimer.
Notre société d’abondance, dont on ne se rend plus compte, nous assure une vie meilleure. Réaliser qu’ailleurs, bien des gens ont comme seule préoccupation quotidienne de pouvoir manger pour survivre, nous ouvre de nouveaux horizons sur les carences et les besoins humains. Nous sommes très loin de la survie, tellement que plusieurs en perdre leurs raisons de vivre. D’abord pacifique, ma priorité se retrouve ici comblée.
Nous devons avouer que Québec est une petite ville où tout ce que nous cherchons et que nous voulons est tout près et c’est ça qui fait son charme et sa commodité. Peut importe ce que tu as de besoin c’est sûre que c’est pas loin de chez toi et moi c’est ce que j’adore. Je suis native d’un très petit village situé à 1 heure de Québec et je peux vous dire que les magasins son loin dans ce temps là car ils sont à 20 minutes du village alors tu y penses comme faut avant de partir mais malgré tout c’est quand même un super beau village et le paysage y est magnifique mais pour travailler c’est pas vraiment la bonne place car encore là la job est à 20 minutes alors moi j’ai pris la décision de venir m’établir à Québec et cela fait 15 ans maintenant et je dois dire que je ne regrette pas mon choix du tout, la ville est super belle et les gens super acceuillant. MAintenant j’y ai ma vie et même si nous sommes les gens qui payons le plus de taxe au pays je ne changerais pas de ville.
Un beau texte à prendre au premier degré (sinon, le texte me semblerait avoir un ton plutôt sarcastique, et je n’aimerai pas cela!). Que de beaux compliments envers notre belle province, des compliments qui me font chaud au coeur!
Moi, pour rien au monde je quitterais cette superbe province. Du moins pas tout de suite.
Le Québec m’attire par sa belle nature et sa simplicité. Ma région préférée reste tout de même Charlevoix bien que je vive (et aime beaucoup !) l’Outaouais.
On sent très bien à partir de ce texte les préjugés grossiers et la pensée unique des gens de Québec. J’aime cette communauté, mais c’est difficile de décrire combien je déteste leur mode de raisonnement dépassé et hautain. À défaut de connaître la Gaspésie, la Côte-Nord ou l’Abitibi, M. Desjardins connait très bien le bout de son nombril.
M. Desjardins s’est levé du bon pied en cette veille de la Saint-Jean. Son petit coeur de Québécois s’est laissé aller à pondre son meilleur texte depuis belle lurette. Et il a bien raison, le Québec, c’est beau à vivre et à mourir. Et la ville de Québec qui est en train de se pomponner pour son 400e sera encore plus belle, la plus belle, avec ses murs et son histoire, ses espaces verts et ses allées, son charme et ses touristes. Et dire que l’été vient tout juste d’arriver.
Bonne fête Québec
Mon coeur est au Québec. Ma vie est à Montréal, cette mal aimée.
Et dans Montréal y a tout le Québec entier. Ce qui fait cette ville c’est chaque région du territoire. Y le Montréal des gaspésiens, des sagueneins, des abitibiens. Comme il y a également le Montréal des français, des italiens, des africains et des antillais. Mais Montréal c’est les anglos aussi. C’est ce qu’il y a de particulier à notre ville dans ce Québec unilingue. C’est peut-être encore ce discours xénophobe envers ce coin du pays qui parle la langue de « l’ennemie ». Ce sont ces quartiers de « canadiens ». Montréal n’a jamais trahi sa personnalité québecoise. Montréal c’est aujourd’hui le monde. Un monde invité à notre table, au Québec. C’est ici le point de rencontre. Québec la belle, ben c’est notre grande soeur. C’est celle que l’étranger regarde avec envie.
Naitre au Québec et choisir d’y vivre justement par amour. Mais l’amour ne déçoit-il pas souvent? Montréal, ville électrifiante où éclatent des festivals sans relâche. Ville qui offre une panoplie de cultures variées, de musique internationale, de restos de toutes sortes, de parcs qui nous permettent de flâner sous l’énergie magique de la nature.
Mais il y a aussi des bancs où dorment les démunis, des mendiants qui se postent un peu partout pour se trouver de quoi manger, des déprimés qui nagent à contre courant dans une pauvreté grandissante, des hôpitaux bondés de malades et privés du nombre de personnel médical adéquat, de personnes hautement qualifées qui n’arrivent pas à se décrocher un emploi qui convienne à leurs aptitudes, de jeunes délinquants qui errent un peu partout pour faire exploser leur désenchantement.
Nous avons effectivement un beau pays. Des montagnes, des lacs, des forêts.
Malheureusement, la plupart ne peuvent profiter de cette beauté et de la vie paisible qu’elle devrait procurer. Faute d’argent, tout simplement. Banal. Vrai. Cruel. Et la politique bat ses tambours de fête nous propulsant des publicités qui vantent tous nos attraits, cherchant à s’approprier l’approbation du peuple qu’elle tient en lisière et qu’elle engouffre dans la misère.
Je n’aurais pas de difficulté à quitter le Québec pour vivre là où les injustices n’assombrissent pas l’image projetée, fausse, menteuse et désarçonnante. Vivre loin des grands buildings qui s’appellent Loblaws, Wallmart ou la grande bibliothèque. Loin des tentacules de cette pieuvre avare qui avale notre argent et notre liberté.
Pour continuer à garder le Québec intact et réellement un endroit où il fait bon vivre, il va falloir réinventer la structure gouvernementale et s’attaquer à enrayer la pauvreté.
Déployer nos ailes et prendre l’envol nécéssaire pour que les décisions incensées ne soient pas admises. Pour que les classes sociales se rééquilibrent. Pour que l’amour continue.
On a beau maudire toutes les idées défendues au Québec, tous les aspects du système politique etc…
Même à travers les magouilles canadiennes et les scandales douteux, on vit dans un des meilleurs systèmes au monde, où les idées différentes des autres sont de plus en plus respectées.
J’aime vivre dans ce Québec complexe, à l’image de chacun, selon ses intérêts et les personnes dont ils aiment s’entourer.
Je crois vivre dans une terre de liberté, sans m’y prendre vraiment au sérieux.
Vive le Québec!
En cet apres-midi de Saint-Jean Baptiste,
alors que l’orage approche,
les fonctionnaires de la SAAQ m’empechent de prendre mon permis de moto avec leurs grèves,
les syndiqués des CPE m’empêchent d’aller travailler avec leurs grèves,
les proffesseurs font de l’éducation de nos enfants un vrai capharnäum avec leurs grèves, et c’est bien pour ne parler que de ces grèves-làs, on ne peut pas vraiment dire que j’aies réellement envie de fêter notre fuckée de société…
N’êtes-vous pas fatigués, vous, de toutes ces intrusions dans nos vies par les syndiqués qui revendiquent des sous que nous leurs donnons sans les avoirs?
Alors oui, notre ville est belle, notre région est belle, notre province est belle…..
Mais c’est un masque.
Elle est malade.
Très malade…
Comment sortir de ce cercle vicieux?
Bien sûr que tout le monde mérite plus d’argent mais comment le trouver?
Pendant ce temps, le PQ cherche leur chef.
Quelle connerie!!!!!
Messemble qu’on serait rendus à remonter nos manche et à essayer de changer les choses???
Quand est-ce que ça va bouger???
Mon dieu qu’il n’y a jamais rien de parfait.
Il est vrai qu’il est agréable de vivre au Québec. Notre belle province est remplie d’endroits magnifiques qui valent le détour. Des paysages à couper le souffle, des produits du terroir exquis, des gens généralement sympathiques… Toutefois, j’aime moins le prix de l’essence qui m’empêche de plus en plus de voyager, les taxes qui n’en finissent plus de vider nos poches, les impôts qui ne baissent jamais malgré les promesses de nos politiciens et justement, ces politiciens qui ne cessent de nous décevoir. Je suis également triste de voir les infirmières, les enseignants débordés, les aînés tassé dans des foyers attendant la visite de leur progéniture tandis que les tout-petits, eux, attendent que leurs parents finissent de travailler pour leur offrir un peu de temps. Que dire des malades qui se retouvent sur les listes d’attente des hôpitaux se résignant presque à mourir à petits feux… Bref notre Québec est beau, accueillant pour les touristes mais il ne faudrait pas se mettre la tête dans le sable et ignorer les divers problèmes qu’on y retrouve. En ce soir de festivités de la St-Jean Baptiste, lorsque vous lèverez votre verre à la fierté d’être québecois, ayez une petite pensée pour ceux qui en arrachent un peu plus que vous dans notre si belle province et pourquoi pas, chantonnez joyeusement: ‘Libérez nous des libéraux… Bonne St-Jean!
Il faut être parti suffisamment longtemps pour redécouvrir un coin de pays aimé et tout à coup sentir que l’on est chez soi. Reconnaître la lumière et les couleurs de l’enfance. Revoir les maisons anciennes de l’avenue Royale ou celle du Vieux Beauport avec des arbres immenses et matures qui dominent nos têtes de leur forêt de feuilles.
Ce qui est exotique, c’est ce que l’on ne connaît pas et ce peut aussi être ce que l’on retrouve. Ici ou ailleurs, les paysages seuls changent mais non les gens qui partout sur la planète sont de bonnes ou de mauvaises volontés. Il ne sert à rien d’idéaliser l’ailleurs qui ressemble à chez nous en ce qu’il déçoit ou comble selon les jours.
En achevant la lecture de ce texte, j’ai songé à poursuivre sur sa lancée, à déclamer les aspects du Québec qui m’émeuvent, moi. J’ai tchoké. Peur de ne pas être à la hauteur.
M. Desjardins, cette semaine, je ne trouve nulle répartie. Je ne peux que m’incliner et saluer bien bas l’intensité de votre texte. Je me suis sentie transportée en le lisant. Si nos politiciens pouvaient susciter chez les électeurs cette forme de passion, nous serions sur la bonne voie pour rassembler les ferveurs et, enfin, commencer à construire.
Bien qu’il en déplaise à bcp de gens je crois que je préférerais aussi bien vivre ailleurs qu’à Québec. Tous ces beaux paysages on en profite surtout l’été et cette belle saison est malheureusement très courte au Québec. Moi, me geler les os l’hiver à -30 degrés Celsius ou avec une tempête de 30 centimètres ça ne me branche pas du tout!
C’est vrai par contre que le Vieux Québec avec son château Frontenac est très beau. Par contre, je vous mets au défi de travailler dans ce coin-là et d’être envahis par des touristes 10 mois par année où ils envahissent nos trottoirs, peut être vous changeriez d’avis. A chacun ses choix. Moi si c’était à refaire je me pousserais dans un pays où le climat est bcp moins rigoureux.
Il y a quelques années j’ai eu la chance et le privilège de cotoyer des visiteurs venant d’un peu partout sur le globe. Je sais que quelques-uns sont revenus pour y rester, que d’autres auraient bien voulu et que pour certains ce n’est que partie remise.
J’ai senti au travers des discussions que nous avons eues, qu’à travers nos grandes étendues vides, nos coquets petits villages, nos paysages à couper le souffle, nos villes à l’architecture échevelée, il y avait surtout chez nous une grande ouverture, une chaleur humaine, une créativité unique. Peut-être que le fait d’être un petit îlot francophone perdu sur un continent anglophone nous force à avoir l’esprit ouvert, à être différent et créatif ? Peut-être que la jeunesse de notre pays y est pour quelque chose ?
En conversant avec ces gens d’ailleurs, je me suis souvent imaginé être né dans un autre pays, un autre continent et me suis amusé imaginer ce que serait ma perception du Québec et de ses habitants. Je suis toujours arrivé à la conclusion que, malgré nos hivers parfois torrides, il y avait ici une chaleur unique, qu’il faisait bon vivre dans un des pays le plus ouvert à tous les niveaux. Souhaitons que nous saurons conserver précieusement cette liberté que celà nous procure, cette richesse qui fait l’envie de bien des étrangers. Cette patite parcelle de terre qui est effectivement pleine de vie.
On est bien chez-nous! En tk lorsqu’on regarde tout ce qui se passe dans le monde les guerres civiles, les enfants affamés, les gens qui se font kidnappées, la violence, la qualité de vies d’autres endroits… ON EST BIEN AU QUÉBEC. Chez-nous on peut critiquer nos dirigeants qui essaie de nous avoir sans risquer de se faire tuer. On peut se promener dans la rue sans craindre de se faire attaquer, on a de l’aide de notre gouvernement peut-être pas comme on l’espèrait mais contrairement à bien des pays on a un gouvernement démocratique qui essaie de nous aider et qui redistribue des richesses… Bref, même si on a un climat rigoureux… On est bien chez-nous!
C’est vrai que c’est beau Québec quand il fait -30 degrés celcius et qu’il vente. Quand il fait si froid que l’auto ne démarre pas. Et quand une vive fringale me prend, je me délecte d’un grand repas gastronomique tel qu’une poutine. Que Québec est propre, si peu d’immigrants. Québec la pure. Et quand j’entends ses habitants prononcer quelques sacres, quelle langue vivante, je me dis. Un français si international qui fait l’envie du monde. Et surtout Québec paradis de fonctionnaires, cette classe de travailleur syndiqué qui se dépasse qui font augmenter la productivité du pays. Vraiment du fond de mon coeur: Vive québec!
Il y a également pour ma part quantité d’autres cieux sous lesquels je pourrais vivre et m’en porter bien. Je ne détesterais certainement pas couler des jours paisibles juste en-dessous du soleil de Provence, ou vivre dans ce Paris où j’ai l’impression de retrouver une partie de ma jeunesse, sans parler de quantité d’autres endroits. Mais il est vrai que le Québrec demeure mon principal point d’ancrage et quand je pense à lui, c’est un pays que je vois. C’est dans la mesure où il aspire à l’être qu’il me retient. Je l’i d’abord vu humilié et soumis comme ces coloniaux à qui on ne demande même pas leur opinion pour prendre leur place et les reléguer au rang de subalternes. Je l’ai vu aussi se laisser dépouiller de ses ressources naturelles avec la complicité de politiciens grenouilleurs sans qu’il ose même rouspéter. J’ai souffert de ses humiliations et je lui en ai voulu de ne pas relever la tête. Puis, de belles surprises sont arrivées et je l’ai entendu dire qu’il voulait être maître chez lui et du coup, j’ai eu l’impression que l’on pouvait dorénavant s’y sentir chez soi. Puis je l’ai vu aller encore un peu plus loin, un peu plus haut et entamer des chants de libération dans lesquels il s’affirmait vraiment comme voulant être maître chez lui et pas seulement à la manière d’un gérant d’estrade. Alors, j’ai eu la conviction qu’il pouvait être ce pays dont j’avais rêvé et qu’il n’y avait pas besoin de rêver d’ailleurs pour se sentir chez soi. Mais le chemin qui lui reste à faire pour mériter tout le respect qui lui est dû n’est pas encore complété. Il lui faut faire encore un pas, un petit pas pour y arriver.
Je tenais à vous dire que votre article m’a… émue. Ça m’a permis de voir le Québec d’une façon neuve, d’être émerveillée a nouveau par ce que je vois tous les jours… Je crois que vous avez très bien décrit pourquoi nous aimons le Québec.
Bel hommage au Québec, et aux Québécois(es) qui le forment, a la veille de la St-Jean…
En effet, ceci est un très beau texte qui nous rappel que le Québec est un très beau pays et qu’il y fait bon vivre. Je n’ai pas fait le tour du Québec encore que j’ai envie de faire le tour du monde. Je sais que c’est comme ça pour plusieurs personnes et que les moyens financiers nous en empêchent mais je crois quand même que pour comprendre le monde il faut le voir. Que vous ayez 10 ou 80 ans, il faut sortir de chez nous et allez voir ailleurs comment ça se passe. Bien sur le retour au bercail ce fait toujours avec joie mais quand même. J’ai vu la mer pour la première fois l’été dernier et laisser moi vous dire que c’étais génial. J’étais comme un enfant qui découvre les couleurs. Les couleurs de la vie. Les palmiers..mon arbre préféré, il n’y en à pas par ici mais eux n’ont pas de sirop d’érable! Quelle joie de pouvoir voir les deux en voyageant. Il me reste tant de chose à voir et cela me torture de savoir que je vais mourir sans avoir tout vu. Trop de merveilles à comtempler et aussi peu de temps pour en profiter.
Quel beau texte!
Après un an aux EU, je reviens dans le même état d’esprit que celui qui plane sur votre texte. Ravissement devant la beauté du Québec, affection pour ses élans, enthousiasmes et volontés maladroites, plaisir d’un monde familier. Mais je suis encore plus interpellée par vos épithètes finaux – « patriotisme aveugle, nationalisme crétin… » Notre orgueil vain, nos jalousies et notre complaisance m’irritent, encore plus maintenant, en les retrouvant après les avoir oubliés. J’ai envie d’un Québec adulte, qui se voit tel qu’il est. Beau, sain, généreux, pas au centre du monde, ni à l’écart. J’ai envie d’un Québec comme celui que vous peignez. Honnête et sans complexes.
Bravo pour votre texte, il est plein de sagesse et de sensibilité. Enfin un texte qui parle du Québec. Un regard contemplatif qui ne se complait pas dans la comparaison malicieuse ? Un regard mature avec un recul suffisant pour apprécier les nuances de la toile.
J’ai souvent en tête cette Nuit de la poésie, au Gésu, filmée par Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse. Cette nuit où nous avons parlé blanc « Speak white ». « Oui, nous pouvons parler français et être civilisés ! » J’imagine le chemin parcouru pour arriver à cette affirmation à la face des nations d’Amérique et d’Europe. Une page d’histoire peu connue mais combien révélatrice du peuple Québécois. La suite, on la connaît : deux référendums ; deux échecs. Peut-être pour apprendre que les contradictions existent même au sein d’une nation.
Qu’importe ! L’itinéraire était celui de l’adolescence à l’âge adulte. Nous n’avons pas construit un pays mais une Nation. Big Deal ! Sans l’assurance qu’elle survivra éternellement, nous pourrons toujours affirmer que cette Nation a existé.
Ah!
speak white
big deal
mais pour vous dire
l’éternité d’un jour de grève
pour raconter
une vie de peuple-concierge
mais pour rentrer chez nous le soir
à l’heure où le soleil s’en vient crever au-dessus des
ruelles
mais pour vous dire oui que le soleil se couche oui
chaque jour de nos vies à l’est de vos empires
rien ne vaut une langue à jurons
notre parlure pas très propre
tachée de cambouis et d’huile
Après avoir vécu 1 an au Nouveau-Mexique, 2 ans à Gander et St-john’s Terre-neuve, 2 ans à Victoria en Colombie-Britannique, 1 an au Massachusetts, 2 ans à Thunder bay en Ontario et le reste au Québec…(Val d’or, St-Thuribe, Trois-rivières, Donnacona, Québec et Chicoutimi), je peux vous dire que notre beau Québec est malade, mais, même apres tout ces escapades, je demeure québécois. Le gout de repartir me revient-il souvent? oui, mais partout ou je suis allé je ne me sentais pas à 100% chez nous. Je me suis donc retroussé les manches et je m’attaque à faire un québec meilleur. SVP aidez-moi à batir. Tout est prêt, ne reste plus qu’à batir. Arrêtez de crosser le gouvernement, manifestez quand ça fait pas votre affaire, impliquez-vous en politique, dénoncez les injustices, faites du bénévolat, etc. cé ca le Québec que je vois dans le futur. Mettez votre brique!
Quitter le Québec….pour aller où? Je veux rien savoir du soleil et j’adore les sports d’hiver. Je veux rien savoir de la mer puisque j’aodre les lacs. Je veux rien savoir du désert parce j’aime les montagnes. Je veux rien savoir de Paris parce j’aime Chicoutimi. Trop gros c’est comme pas assez. On est bien ici, on mange, on se réjoint de nombreuses activitées. Pourquoi aller ailleurs!!!
Je n’ai pas souvent voyager en dehors du Québec (à part deux après-midi au Nouveau-Brunswick)… Mais j’ai toujours rêvé de découvrir d’autres endroits merveilleux de la Terre. Pas seulement les grandes villes dont tous parlent, mais aussi les petits endroits qui ne sont connus que par quelques personnes ou animaux ou plantes seulement. Ces petits secrets qu’on a. En dessous d’une galerie ou avec ma soeur et mon frère nous avions notre balançoire et notre trapèze. Et toutes les odeurs aussi. L’odeur de la machine à coudre et des ciseaux quand ma mère nous faisait du linge.
C’est tellement beau de voir la vie prendre racine, de voir la vie cttoyer la vie dans une harmonie et une telle beauté.
Être emmitouflé dans nos convictions profondes d’indépendances platoniques car elles germes mais demeurent au raz du sol. Elles espères peut-être le soleil d’un ailleurs pour se libérer du joug libéral.
Peu m’importe! Mais vivre au Québec c’est grandiose. J’ai eu la chance de parcourir cette province (encore) dans 90% de ses moindre coins. Que je songe à la lointaine Abitibi Témiscamingue ou de la Côte Nord (Pauvres inconnues de M Desjardins) ou à la folle exubérance de Montréal entourée de sa ceinture de vertue. Que je passe par la Mauricie et sa noire Trois Rivières, l’Estrie et ses payages de verdure fait main! Je ne saurais que trouver à chacune des régions un mot les identifiants et démontrant leur image!
Nos 36 climats, nos 8 saisons redonnent à notre contour une forme d’arc en ciel! Nos duplicités dans nos convictions, nos tumultes tranquils ainsi que notre compassion face à la misère, ajoute des teintes à notre fresque! Je vois le Québec comme une grande toile sur laquelle nous collaborons à sa finalité. Parfois, le chef peintre n’a pas de talent, parfois il en a trop! Mais n’oublions pas que c’est nous qui choisissons la couleur!
Par contre, être québecois(se) se n’est pas une question de couleur, mais de sentiment! Croire en notre potentiel! Lui ouvrir les portes de la liberté, comme nous l’ouvrons aux désoeuvrés réclamants notre aide!
Peu m’importe ou l’on habite au Québec, nous sommes toutes et tous impliqués dans les décisions. Alors cessons d’accuser notre voisin et unissons nous pour trouver la meilleur solution, une fois pour toute!
La beauté de ce Québec c’est qu’en ne sortant pas de son territoire, nous sommes en mesure de connaître mille et une façon de vivre dans toutes leurs subtilitées! Je suis un adepte du Québec ouvert sur le monde, mais attaché à ma patrie! Je ne permettrai jamais à qui que se soit de venir lui ôter sa dignité et son identité!
Québec et ses habitants,….ben.. je vous aime!!!! (C’est presqu’un discours)
Je crois au Québec et à tout ce qu’il comporte…Nous pouvons dire que le Québec a fait plusieurs erreurs mais ne jamais oublié que nous sommes solidaire…La ville est remplie d’animation et de gens qui se cotoyent sans arret…À La st jean nous en avons la preuve quand même sans l’effet de l’alcool le monde qui ne se connaissaient pas il ya 5 minute font connaissance pour feter ensemble leur ville leur pays Notre Pays!!!
Le Québec j’y crois et j’y mets tout mes espoirs…Ensemble on peux faire de quoi de beau!!! Faut simplement que tout le monde y croit
Bonjour … David?
On ne se connait pas, mais Alain (Bloedt) m’a envoyé ta chronique sur le Québec. Je viens de la lire et du coup, je ressens ce manque de partir, d’arriver chez vous.
Je ne peux pas vraiment me permettre de parler de ce pays comme toi ou comme Alain. J’y ai passé seulement deux petits mois là-bas, il y a deux ans déjà. Mais dépuis, ça me manque et j’ai promis d’y retourner bientôt. Je ne comprends toujours pas vraiment ce qui m’attire tellement, une sorte de magie débile et sans doute en partie nostalgique.
Donc, je me suis retrouvé dans tes mots et j’avais envie de te le dire. Voilà. Peut-être à un jour ou l’autre.