La pédagogie, c'est la science de l'enseignement. Ou si vous voulez, c'est un lubrifiant pour faire entrer le savoir dans le cerveau des enfants.
Un exemple? Un prof au tout début de mon secondaire avait trouvé un mécanisme d'une redoutable efficacité pour nous faire mémoriser l'ordre des planètes du système solaire. Une phrase toute simple, mais dont je me souviens encore parfaitement, presque 20 ans plus tard: Mon Vieux Tu Me Jettes Sur Une Nouvelle Planète. La première lettre de chaque mot était aussi la première du nom de chaque planète, dans l'ordre: Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton. Aussi con que ça.
Parfois, je ne suis plus trop certain: c'est Pluton ou Neptune en dernier? Je me rappelle la phrase, et c'est réglé. Je vous disais que la pédagogie est un lubrifiant, mais parfois, c'est encore mieux, c'est de la Krazy Glue. Le savoir entre, et après, il reste collé là.
En ce sens, la réforme de l'enseignement qui s'apprête à passer au secondaire apparaît comme une absurdité. Comme si les pédagogues avaient poussé le bouchon tellement loin qu'il ne restait plus de savoir, mais que du lubrifiant et de la colle. Rien d'autre.
À Montréal, où la commission scolaire a publié en catastrophe les paramètres d'évaluation de ce nouveau bulletin du secondaire sans notes, les profs déchirent déjà leur chemise. Et ils ont bien raison.
En géographie, par exemple, on demandera à l'élève de construire "sa conscience citoyenne à l'échelle planétaire", lui octroyant une "note" allant d'exceptionnelle à insuffisante, en passant par une déclinaison d'acceptables et de plus ou moins passables.
Tout est question de compétences, jamais de connaissances.
En histoire, il sera encore question de bâtir sa conscience citoyenne, alors que dans d'autres matières, il ne s'agira pas de maîtriser une technique ou d'avoir retenu des principes de base, du savoir, mais de réinvestir sa compréhension des textes, d'interagir, de se développer, et tout le bataclan pédago-psychologique en vogue.
À croire que l'école est devenue un vaste cours de croissance personnelle. On veut que nos enfants soient heureux, qu'ils ne connaissent pas l'échec, qu'ils s'épanouissent, qu'ils s'expriment librement, qu'ils évoluent dans un environnement exempt de tout traumatisme potentiel. Le paradis, quoi.
Pourtant, apprendre, cela fait parfois un peu mal. C'est ce qu'ont compris les Suisses, dont la réforme scolaire – fortement contestée depuis son implantation, il y a 10 ans – a servi de modèle à la nôtre. Réforme sur laquelle ils reviennent désormais, ramenant les notes, le redoublage et autres échelles d'évaluation plus objectives à l'ordre du jour.
Espérons seulement que le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, qui s'y est rendu afin de mieux saisir les écueils encourus là-bas, aura compris l'essentiel du problème, et aussi, pour emprunter au jargon de la réforme, qu'il saura réinvestir sa compréhension de la situation.
Car la pédagogie, c'est utiliser de la confiture pour faire avaler une pilule au goût un peu amer. Mais sans le savoir qu'elle sert à faire passer, cette confiture n'est bonne que pour les tartines.
ooo
Il y a certaines personnes avec lesquelles il est plutôt troublant de tomber d'accord. C'est le cas pour Marc Bellemare. Commentant les dépassements de coûts des rénovations du Palais Montcalm, l'aspirant à la mairie de Québec -qui, à mon avis, et à mon grand dam, n'aura qu'à se pencher pour ramasser le poste – disait à une journaliste du Journal de Québec: "Avec les dérapages financiers, les gens ont la culture en aversion."
C'est vrai. S'il y a un milieu où la sous-évaluation a l'heur de déplaire aux gens, c'est bien celui de la culture. L'infâme, l'inutile, la triviale, la péteuse de broue.
Remarquez, ces dépassements sont un véritable scandale, mais de réduire cela à une culture de la culture est parfaitement malhonnête. Les dérapages financiers sont plutôt une parade politique, et c'est là le vrai problème. Services publics, voirie, autoroutes, métro, recensement des armes à feu, name it, nos gouvernements ont rarement les couilles d'avouer aux citoyens ce qu'il en coûtera véritablement.
Je vous le disais, je suis d'accord avec Marc Bellemare, beaucoup de gens ont la culture en aversion. Mais personnellement, je réserve mon dégoût pour les politiciens opportunistes qui ne ratent pas une occasion d'exagérer les faits ou d'extrapoler malicieusement afin de fédérer les électeurs sous la réconfortante bannière de l'indignation.
Ce n’est pas tant le savoir qu’on tente de transmettre qui soit révoltant, mais trop souvent les méthodes que l’on peut prendre pour le transmettre. Pour « le bien de nos jeunes », plusieurs profs du primaire et du secondaire n’hésitent pas à nous mentir sur l’utilité réelle de ce qu’ils préfèreraient pouvoir nous brocher dans la tête. Un de mes professeurs d’université, un saint-homme, disait: c’est d’abord les parents et les enseignants qui décrochent…ensuite c’est les jeunes. C’est tellement vrai!
Entre 1995 et 2003, une étude indique que le décrochage chez les garçons au secondaire a triplé. Tout à fait par hasard, depuis quelques années, les professeurs n’ont plus le droit de faire doubler les jeunes et les parents doivent se battre avec l’école pour faire doubler des enfants dépassés par le programme. C’est comme continuer de vouloir ajouter des cartes sur un chateau de cartes qui s’est écroulé. C’est la lâcheté de plusieurs professeurs du primaire qui est à blâmer, ceux qui rêvent de se débarasser au plus vite des éléments perturbateurs en les « dompant » au secondaire en criant: « Qu’ils s’arrangent avec! »
Oui, il est propice d’adresser des critiques a ce remaniement de nos institutions scolaires. Je suis d’accord, donc, avec les propos de M. Desjardins. Toutefois, je regrette dans son article un manque de ce sur quoi la critique pourrait s’appuyer: des exemples. Il est bien facile d’assumer que chacun sait ce que contient ce remaniement, et donc qu’on peut se passer d’exemples. Et si tout un chacun n’est pas au courant de ce contenu, il lui suffira de naviguer un peu sur la toile pour se situer. Le hic survient quand on se demande combien vont le faire. Combien liront l’article et se laisseront graduellement gagner par la conviction que le remaniement ne comporte que des erreurs? Il n’est pas question de dire que le lecteur manque d’esprit critique; il s’agit davantage de penser au pouvoir d’influence que contient une telle tribune, celle de « L’ennemi public », lue sur un coin de table par des milliers de gens. Sans exemples concrets, on tire des coups de fusils en l’air sans savoir ce qu’ils pourront provoquer.
La vie est faite de succès et d’échec et malheureusement c’est de cette façon que nous pouvons grandir et apprendre de nos erreurs. On ne doit pas surprotéger les enfants et je crois que le système de notes en pourcentage ou en lettres est beaucoup plus stimulant pour les enfants. Cela leur permet de mesurer leur niveau de compréhension et de se comparer à la moyenne de la classe. Je crois que lorsque Fournier sera revenu de son petit voyage en Suisse, il reviendra sur sa décision et verra que nous ne devons pas changer le système de l’éducation ou du moins pas nécéssairement sur ce niveau.
Il n’y a qu’une chose que je ne comprends pas et c’est peut-être parce que je n’ai pas toutes les informations pour porter un jugement ou apprécier tout simplement…
Le nouveau modèle imposé, semble n’être utilisé qu’en Suisse si je comprends bien et au surplus, après une décennie on décide, là-bas, de faire marche arrière et de revenir au « pattern » ancestral que tout le monde connaît.
Si il n’y a qu’un pays qui a tenté d’appliquer ça et qu’en plus cela n’a pas fonctionné…pourquoi veut-on à tout prix gaspiller une génération d’élève à essayer…alors que personne d’autre au monde ne le fait?
Je crois qu’il s’agit en fait une manière de pouvoir imposer les enfants « à problèmes » de toutes sortes, de plier sous la pression des parents qui souhaitent que leurs enfants soient intégrés aux « réguliers » pour le bien de ceux-ci…à moins que ce ne soit pour le bien des parents?
En fait, ce nouveau modèle servira très bien pour niveler par le bas la qualité de l’enseignement empêchant ainsi les plus brillant de progresser à une vitesse qui leur convient et faire croire aux retardataires qu’ils fonctionnent comme les autres.
Cet article me rappelle un peu le documentaire « être et avoir ». Un documentaire que tout le monde devrait voir et revoir. C’est l’histoire du rôle crucial que l’enseignant (et tout adulte !) se doit de tenir vis-à-vis des enfants. Un film où les enfants n’oublieront jamais cet instituteur qui leur a donneras une envie extraordinaire : celle de vouloir apprendre!
Tout ca pour dire que le financement de l’éducation devrait être une priorité au Québec!
Il serait bien facile d’appuyer sans réserve les indignations que manifeste cette chronique à l’endroit de ce que cette réforme proposerait comme objectifs et d’avoir presque toute l’opinion derrière soi pour vous approuver, les professeurs en premier qui voient dans les notes qu’ils collent sur les bulletins la preuve par quatre que des résultats tangibles ont été atteints grâce à leurs efforts, ainsi que les parents qui y puisent la certitude que leurs mioches ont obtenu pour la vie les clefs d’un savoir définitif et d’une culture certaine. Sauf que ces faux-semblants demandent qu’on les questionne pour ne pas être leurrés à notre tour. Dans les matières scientifiques où les acquis suivants demandent que leurs antécédents soient bien maîtrisés, la représentations des acquis à l’aide des notes va de soi parce qu’elles manifestent des degrés de compréhension, l’acquisition de ces savoirs se situant directement à ce niveau. Ces apprentissages linéaires et imbriqués les uns aux autres ne produiront toutefois jamais comme tels l’acquisition d’une culture scientifique, celle qui permet à des techniciens du savoir de devenir autre chose, des savants. Par contre dans les domaines qui se situent d’emblée au niveau de la culture, les acquis parcellaires traduits en notes ne manifestent jamais des niveaux de compréhension, si petits soient-ils. Pour se manifester à ce niveau, ils doivent passer par l’acquisition d’une culture, ce qui est très exigeant, autant pour les professeurs que pour les élèves. Alors, la tentation est très grande de se rabattre sur la facilité et les savoirs partiels pour les domaines techniques et les miettes de savoir pour les autres domaines, et de faire avaler le tout avec la confiture des notes.
J’ai appris à écrire mon français à force de retenir des règles de grammaire et de faire des dictées. Mais il y a eu une réforme de l’enseignement du français, batêche! Aujourd’hui, pour que les jeunes fassent moins de fautes, on change le dictionnaire. Tu sais pas comment écrire éléphant, c’est pas grave, tu peux écrire ce que tu veux, le dictionnaire le permet. Et maintenant, avec la réforme en cours, c’est toutes les matières qui seront touchées. Tu sais pas calculer, c’est pas grave, tu te serviras de la calculatrice sur ton téléphone cellulaire. Tu ne sais pas où se trouve le Niger, prends ton cellulaire pour aller voir sur internet. Pis si le prof est trop plate, joue à un petit jeu sur ton cellulaire, le cours va ben finir par phinir. Qu’est-ce que tu as eu comme note? – Moyennement acceptable. – C’est-tu bon, ça? -Ben çartin!
Il n’y a pas si longtemps, j’étudiais à l’université Laval pour devenir enseignante. Je suis de la cohorte qui a étudié la réforme et le programme de 95. Déjà, les pédagogues-développeurs de la réforme nous ventaient ses mérites, comme si c’était une panacée. Pas de compétition entre les élèves, pas de découragement, pas d’échec; des projets, des compétences, de la grammaire « réinventée ». Je n’y ai jamais cru et j’ai eu d’ailleurs quelques prises de becs avec mes professeurs-chercheurs à ce sujet.
Ces gens sont souvent déconnectés du milieu scolaire et plein d’illusions. Pas de compétition, pas d’échec? Voyons, messieurs, dames, la vie, ce n’est pas un parcours sans embûche. L’effort et le travail doivent être valorisés. De la grammaire « réinventée »? Les parents n’y comprennent plus rien et ne peuvent plus aider les enfants à faire leurs devoirs de français. Non, mais… Vous y aviez pensé à ça? Des projets? Pas de budget. Des compétences? Des bonbons sans saveur.
Et l’évaluation, c’est de la foutaise. Évaluer avec objectivité dans un système semblable, ça tiendrait du miracle. Un enseignant ne peut pas connaître ses élèves au point de les évaluer avec des commentaires.
Pour réussir cette réforme, ça prend les budgets norvégiens pour l’éducation, des classes de 25 élèves, moins de groupes pour chaque professeur, mais plus de temps passé avec ces groupes et un bon mélange du programme de 95 et de la réforme. Et un système d’évaluation adéquat.
L’éducation était une réalité qui se transforme tranquillement en utopie. Le nouvelle réforme scolaire, c’est de la bouillie pour les chats. Aujourd’hui l’école publique ressemble à une sorte de purgatoire dont les jeunes doivent obligatoirement passer. Les hautes instances de l’enseignement s’assurent au passage de ne pas écorcher le moral de l’étudiant en le contraignant le moins possible. Faire doubler un étudiant, bien voyons donc, il faut pas faire ça… parents et enseignants sont pris dans cet engrenage, héritant des problèmes engendrés par cette réforme qui n’en fini plus d’être réformé. Les enseignants sont poings liés face à cette abbération et se retrouvent avec des classes composés de quelques élèves ne sont pas prêts à entendre ce qu’ils ont à enseigner. Être pédagogue dans de pareilles circonstances relève du miracle. Puis les parents, ceux qui sont soucieux de l’éducation de leurs enfants, sont placés devant peu d’alternatives. L’école privée s’avère possiblement l’avenue la plus sure pour permettre une éducation de qualité pour nos enfants. Mais cette alternative n’est pas à la portée de tous les budgets.
Au lieu de mettre le poing sur la table et de donner un cadre plus rigide à l’enseignement, on s’y prend à l’envers en n’octroyant plus de notes pour certains cours. C’est quoi l’affaire? Il n’y a pas de honte à être recalé, à avoir un 70%, 80%, un A ou un D. la vie est une grosse montagne russe parsemée de succès et d’échecs. On y passent tous, alors pourquoi ne pas préparer l’enfant à cette réalité pendant qu’il est jeune et le doter d’outils qui lui permettront de naviguer à travers les épreuves de la vie, bonnes comme mauvaises.
Votre article, M. Desjardins, ne pourrait être plus à propos en cette période du paiement de la taxe scolaire.
Difficile de croire, que l’on puisse confondre la gestion des édifices et des coûts, avec la culture. La culture, demeurant moins solide que les édifices, surtout moins concrète, on ne peut qu’y croire. Moins riche que le monde religieux, on peut encore croire que « la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ».
Les politiciens se présentent habituellement dans les lieux culturels, pour se faire photographier, donnant des poignées de main. Quant aux problèmes liés à son développement, faudrait voir l’agenda des ministres pour obtenir une meilleure vision. Des lunettes risquent de tomber, je crois.
Le plaisir dans la tête, remplie de belles choses, peut nous éloigner de bien des drogues et des boissons alcoolisées. Difficile de quantifier tout ce que l’on peut emmagasiner dans notre coco, mais je suis convaincu, que l’on a encore beaucoup de place à combler avant d’être saturé.
Ayant passé 32 ans dans des écoles primaires, je peux dire que nous avions de biens beaux manuels pour enseigner le français, les mats, les sciences «humaines» et les sciences de la nature, mais le savoir des enseignants/tes, trop souvent ne dépassait pas le contenu des dits manuels. Alors, pour le défi connaissances on repassera…
Ce qui captive les enfants, bien avant les PROJETS, c’est la passion que les adultes mettent à leur raconter les choses… Quand je prenais trente ou quarante minutes de mon temps pour parler des atomes, du cerveau, de Beethoven, des étoiles, des folies de Hitler et de la guerre, de van Gogh, je ne transmettais pas des connaissances structurées, mais l’intérêt que mes propos suscitaient valaient une mine d’or. Des enfants chez qui on éveille et cultive la curiosité, sont des élèves qui vont s’investir et entretenir le désir de connaître. Si l’enseignant réussit à développer la curiosité, la mission de l’école est sauve et prometteuse. D’où l’importance que le prof en sache beaucoup plus que l’élève…
La mode des réformes est le fruit d’une bureaucratie qui justifie son exitence… Il est aberrant de constater que les professionnels des commissions scolaires et les directeurs/directrices d’école avalent sans discussion les idées farfelues qui émanent du Ministère. Les enseignants, souvent, critiquent avec justesse et d’excellents arguments les cogitations des bonzes du ministère, mais c’est toujours la hiérarchie qui triomphe… jusqu’au jour où, sur le terrain, on s’aperçoive que ça ne fonctionne pas. Souvenons-nous de l’aventure du Sablier au début des années 70 : la phonétique internationnale pour apprendre à LIRE. Toute une cohorte d’élèves a goûté à cette folle équipée.
Le gros bon sens est toujours de mise et au fond, le meilleur conseiller, en éducation.
L’école telle que Charlemagne l’a inventée sert à apprendre et apprendre c’est écouter en classe, travailler et faire ses devoirs quand on en a. Mais c’est aussi faire un effort et si c’est effort n’est pas assez important, il fait redoubler et recommencer. Personnellement à l’école je me force pour ne pas redoubler, je ne dois certainement pas être la seule. C’est une motivation pour un étudiant de savoir que s’il fait ce qu’il a à faire il va passé son année et en recommencer une autre pour ensuite faire de son mieux pour la passer. C’est un cycle continuel qui ne devrait jamais être changé, sauf qu’au Québec les ministres veulent prouver qu’ils sont innovateurs. Mais l’innovation a-t-elle un prix et est-ce qu’elle devrait exister dans chaque cas? Dans ce cas oui l’innovation a un prix, un élève qui ce dit « bof j’vais passé pareil » ne mettra pas autant d’effort et n’absorbera pas la matière scolaire obligatoire à son avenir. Nous devons penser à long terme parce que c’est dans l’avenir qu’on va refaire le monde et on en a vraiment besoin, les enfants d’aujourd’hui doivent devenir des citoyens de demain près à passer à l’attaque. L’innovation ne derait pas être présente dans chaque cas, je ne vois pas pourquoi on devrait changé ce qui fonctionne à peu près parfaitement. La perfection ça n’existent pas et pour un monde qui s’approche le plus possible de la perfection, il faudrait au moins garder les aspects qui vont relativement bien pour pouvoir mettre nos efforts là où il est vraiment important de changer quelque chose. L’éducation reste une des importantes priorités, mais nous devrions peut-être mettre plus d’effort dans la santé par exemple.
Pauline Marois, Legault et tous les autres qui ont tâté du ministère de l`éducation, vous vous êtes tous plantés! Ça me fait du bien de vous le dire. J`étais enseignante au primaire au moment des premiers essais, vous rêviez du modèle européen sans redoublage, sans bulletin traditionnel, une école où il n`y aurait pas de compétition entre les élèves. Déjà, dans mon école, la panique s`est emparée du corps professoral expérimenté dits les vieux profs.Apprendre ne se fait pas dans la facilité et la paresse. Dans un groupe donné, il y a nécessairement des forts, des moyens et des faibles. N`ayons pas peur des mots. Le redoublement doit absolument être disponible en cas de difficulté. Les 10 dernières années ont fait plusieurs cancres que nous avons été obligés de faire passer pareil même s`ils n`avaient pas les acquis pour accéder à un niveau supérieur. Imaginez, j`enseignais en deuxième année et je devais me battre pour garder un élève deux ans. Les responsables de cette réforme sont des criminels car ils ont proposé aux enfants un jeu qui permettait la triche. De grâce, stoppez cette réforme qui essaie d`entrer au secondaire. Souhaitons que les petits de maternelle soient plus respectés que la génération qui les aura précédés.
Cher monsieur Desjardins,
Si je ne m’abuse, vous avez, à peu de chose près, l’âge de mon fils aîné. Laisez-moi vous dire que lorsque mon rejeton a amorcé sa scolarité, je ne comprenais déjà plus grand chose au système d’éducation. Au fil du temps, les math, le français et toutes les matières connexes m’ont perdue dans le détour. Je suis pourtant loin d’être ignare. J’ai terminé avec succès des études universitaires et n’ai jamais cessé de chercher à enrichir mes champs de connaissance. Pourtant, lorsque venait le temps de seconder mes fils dans leur apprentissage académique, je me sentais aussi à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
La réforme que vous dénoncez sera-t-elle pire, ou meilleure ? Je n’en sais trop rien. Ce que je constate cependant, c’est que l’éducation, à l’instar de la mode, semble aller d’un extrème à l’autre, dans un flux continu, voire perpétuel.
De toute façon, croyez-en mon humble expérience, il est vain de s’insurger, de se faire du mauvais sang. Nos chers décideurs n’en feront qu’à leur tête. Seule consolation au tableau : tous les jeunes de cette génération auront droit au même traitement. On verra bien où cela nous mène. Déjà, votre génération sait à peine écrire et elle peine à compter sans calculatrice. Et vous ne vous en portez pas plus mal.
Il est certain que l’on peur présenter la réforme comme quelquechose de ridicule mais je pense que si elle est bien expliquée et bien maitrisée ca peut devenir quelquechose d’intéressant. Bien sur le géographie n’est pas seulement se construire une consciense sociale à l’échelle planétaire mais ce n’est pas non plus d.apprendre par coeur des notions qui s’évanouissent le lendemain de l’examen. La réforme doit être vue comme un travail d’équipe ou la géographie devient un prétexte pour l’écriture, les mathématiques grace aux statistiques et bien sur la connaissance de notre terre. de plus je pense que pour arriver à un bon résultat il faudra faire confiance aux professeurs qui ont encore le gout de partager leurs connaissances.
Bien sur en tant que parents il est déstabilisant de voir la disparition des notes mais après réflexion on se rend compte que la note était plutôt quelquechose d’artificielle puisqu’un 80 dans une classe pouvait être la moyenne alors que dans une autre classe la moyenne pouvait être de 60. Donc 70 dans une classe ou la moyenne est 80 c’est ordinaire alors que 70 dans une classe de moyenne 60 devient une note intéressante.
Mieux vaut simplement savoir que notre enfant comprend et maitrise les notions plutôt que de savoir combien la maitrise mieux que lui. Le savoir reste quelquechose qui nous est propre à chacun alors il était temps que l’on arrête de toujours comparer notre savoir à celui des autres. Je suis pour la réforme mais je suis consciente que le succès de cette réforme va passer par l’engagement et la volonté des enseignants
Je crois que la réforme scolaire n’est qu’une façon de niveler pas le bas. Je crois que ceux qui ont inventé cette réforme n’ont pas mis les pieds dans une classe depuis longtemps.
Tout d’abord, en mettant dans la même classe tout le monde, c’est à dire, faible, moyen, fort, troubles de comportement et troubles d’apprentissage, on a réussi à écoeurer tout le monde. Les faibles trouvent que ça va trop vite et les forts s’ennuient. C’est drôle, au hockey on fait des catégories A, B et C pour mettre les jeunes avec ceux de leur calibre pour qu’ils s’amusent. C’est bon juste pour les sports ça !
Deuxièmement, on veut que tout le monde ait la même chance, tout le monde peut devenir ingénieur aéronautique…C’est faux, tout le monde n’a pas les mêmes capacités et habilités. Il y a des plombiers, des secrétaires, des comptables…et c’est correct comme ça. Nous basons le choix de carrière de nos enfants sur le salaire qu’ils en retireront et non sur le plaisir de faire ce métier ! C’est long une vie dans un travail que l’on aime pas, et ce, même si c’est payant.
Troisièmement, on demande aux enfants de performer dans des conditions accablantes. Ils arrivent très tôt à la garderie et partent très tard. Ils doivent avoir des activités parascolaires et avoir des amis. Mais nos enfants ont-ils du temps pour eux ? Rien à faire, flâner ..Pas beaucoup. Est-ce que nous ferions la vie que nous imposons à nos enfants ?
Finalement, la compétence s’acquièrt avec la connaissance et non le contraire. Si une personne a les connaissances pour exercer son métier, ils acquièrent les compétences avec le temps et l’expérience. Par les notes, on peut situer notre enfant par rapport aux autres. Et ça c’est la vie. Tout au long de sa carrière et de sa vie, un être humain est appelé à se comparer aux autres, c’est même un besoin essentiel. C’est quoi le problème avec ça. «Votre enfant chemine de façon adéquate» ça veut dire quoi cette merde.
Quel gâchis !
N’étant pas enseignante de profession, je viens toutefois de compléter un contrat de six mois au primaire et laissez-moi vous dire que notre système d’éducation est gravement malade. La charge de travail se veut littéralement écrasante, et le milieu court droit vert l’épuisement professionnel collectif. Partout, les mêmes commentaires : nous manquons de temps, la pression est trop grande, le travail exigé est démesuré. L’épuisement largement répandu chez le personnel enseignant très tôt dans l’année scolaire est bien réel, et pas du tout sain. Les enseignantes et enseignants ne sont pas loin du découragement. Se démener, faire des miracles avec le moins de ressources possible, telle est devenue la nouvelle devise imposée par le ministère avec ses réformes toutes plus ridicules les unes que les autres. Il ne faut pas se surprendre si tant de jeunes enseignants abandonnent la profession après seulement cinq ans. Les élèves ont également beaucoup à y perdre dans cette histoire puisque l’on cherche bien naïvement à accroître leur intérêt envers les études en assouplissant le cadre scolaire. Croyez-vous sincèrement que d’octroyer des « notes » où les notions d’échec et de réussite s’entremêlent arrivera à motiver nos décrocheurs potentiels, à leur inculquer le goût d’apprendre, l’envie de renouveler leurs connaissances ? Seulement durant mon passage sur les bancs du primaire, les notes sont passées de pourcentages à chiffres (cotes 1 à 4), puis de chiffres à lettres. À part nous mélanger et nous désintéresser de ces fichues notes, je ne crois pas qu’il y ait eu un impact positif relié à ces changements. Ce n’est pas d’hier que le ministère préfère tourner autour du pot plutôt que mettre le doigt sur les véritables problèmes. Les jeunes ont cruellement besoin de modèles pour les guider à travers leur existence par toujours rose ; croyez-vous que des enseignants épuisés, eux-mêmes désillusionnés du métier, représentent une invitation positive à la connaissance ?
J’ai eu un prof qui m’a appris une meilleure phrase pour me souvenir des planètes.
Au lieu de dire:
Mon Vieux Tu Me Jettes Sur Une Nouvelle Planète
Il nous a appris:
Mon Vieux Tu M’AS Jeté Sur Une Nouvelle Planète
Avantages de cette phrase:
– L’ambiguité des 2 planètes commencant par M (Mercure et Mars) est éliminée (m’as = mars)
– Il y a une bande d’astéroides entre mars et jupiter (m’as jetté = mars, astéroides, jupiter).
L’objectif des indépendantistes est de convaincre les québécois que les choses iront mieux dans un Québec indépendant. L’équation qui en découle est simple: Si ça va bien les gens n’auront pas de raisons de se séparer du Canada. Si ça va mal ils seront plus réceptifs aux arguments du Oui: Le but des indépendantistes est donc (consciemment ou non) de ruiner notre province. Chacun utilise les moyens qu’il croit bon pour arriver à ses fins.
Dans ce cadre, il est tout à fait normal que notre système scolaire soit à la dérive. Imaginez si on avait un système scolaire de qualité: Difficile après de dire aux gens « Dans un Québec indépendant ça ira mieux ».
On me dira que ce sont les libéraux qui sont au pouvoir: Je réponds que le milieu de l’éducation est composé majoritairement d’indépendantistes et que rien ne se fait sans leur approbation. De plus, les libéraux sont des clowns absolument incapables de faire face aux péquistes.
C’est la même chose pour la santé: Les indépendantistes se réjouissent de voir les « vieux » mourir, car ça fait pencher la balance du côté des partisans du oui. Un système de santé de qualité ne ferait que repousser de plusieurs années l’indépendance du Québec, en maintenant en vie des gens qui voteraient non.
Ceux qui veulent l’indépendance doivent se réjouir de voir nos enfants ignorants: C’est un argument de plus pour se séparer du Canada.
La culture est comme un animal en voie d’extinction. Si on la laisse mourir au profit d’intérêts économiques, elle ne reviendra plus. La culture meurt une seule fois. Il faut faire attention à ceux que l’on charge de la transmettre. On doit s’assurer qu’ils savent ce qu’est la culture, qu’ils la comprennent et qu’ils sachent la transmettre. Les trois quarts des enseignants ne sauraient peut-être même pas définir correctement le terme « culture », c’est un terme trop vague, qui se dissous dans l’afflux inninterrompu d’informations inutiles auxquelles nous sommes confrontés chaque jour. C’est peut-être une cause perdue que de la défendre, elle est peut-être simplement condamnée à disparaître…
« Calvaire! ». C’est le premier mot qui m’est venu. Pourquoi il y a toujours des réformes dans l’éducation à chaque année pour nous mêler tous, quand, par exemple, la Justice (de ce qui en reste bien évidemment) aurait besoin d’une bonne énorme réforme? Ça allait bien là au secondaire, j’ai fini par finir!
J’t’en train de croire que les gouvernements essayent de mettre leur signature à vie dans la vie des Québécois au lieu de vraiment apporter quelques choses de bien! Question politique j’imagine… eh merde… n’importe quoi! Je comprend de plus en plus de gens qui se foute de la politique…. ma bientôt les suivres….ma confiance et ma patience à des limites!
Ce qui me désespère du systême d’éducation, c’est que chaque génératiuon tente de faciliter la tâche à la suivante en oubliant que ce qui doit être promu, c’est la réussite réelle. Ne pas avoir d’échec, ce n’est pas réussir; ëtre compétant, ce n’est pas réussir. Et la réussite, ça s’évalue comment? Trop d’élements pour répondre ici.
Réussir demande que les parents l’exigent dans leur quotidien. Qu’ils l’encouragent par des gestes concrets dans toutes les sphèeres de la vie de leurs enfants, qu’ils soutiennent les efforts des enseignants, qu’ils exigent de leur gouvernants que toutes les ressources nécessaires soient mises en place.
Et que l’ensemble des citoyens, par des gestes concrets, arrêtions de laisser les enfants faire ce qu’ils veulent ( les droits sans les responsabilités, ce n’est pas la liberté!). L’école est plus qu’un lieu de socialisation. C’est le lieu d’intense expérimentation oui, mais pas n’importe comment. Dans le chaos, l’éducation n’est qu’un ramassis d’événements. Laissez le prof organiser le chaos. Et supportez les. Sinon, devenez le et vous verrez bien que si s’occuper d’un ado est souvent vu comme une tâche, s’occuper d’une trentaine dans une même classe, relève de la guerre sainte!!! Et il reste si peu de croyants!!!
En tant que future prof, j’avoue que ça fait mal de voir dans quel système on s’embarque. C’est bien beau d’encourager les jeunes en leur donnant de meilleures notes (euh.. de meilleures lettres, devrais-je dire?), en ne les faisant pas redoubler, etc etc.. Mais quand ils « tomberont » dans la vraie vie, où tout n’est pas si facile, où ils rencontreront des obstacles, sauront-ils les affronter? Si on leur rend toujours tout plus évident, facile, accessible.. qu’adviendra-t-il d’eux dans le « vrai » monde? Ils vont vite se rendre compte que tout n’est pas atteignable, qu’il faut parfois bosser dur pour obtenir ce qu’on veut, et que tout nous est pas nécessairement dut! Ça va faire mal…
Il faut évaluer ce qu’ils valent, pas ce qu’ils mériteraient! « Haa le pauvre, il a travaillé tellement fort dans son devoir, mais il a seulement 3/10.. Ha pis merde, je le fais passer! » Come on.. C’est pas comme ça qu’ils vont apprendre à surmonter des obstacles et à travailler pour avoir de bons résultats! OUI, ça peut démoraliser un enfant d’avoir une mauvaise note. OUI, ça peut le faire chier grave s’il redouble une année et qu’il perd ses amis. Mais merde, on l’a bien fait nous! Est-ce qu’on est morts pour ça? Pas du tout! Je connais un gars qui, à 14 ans, était encore au pré-secondaire. Ses amis étaient bien loin devant lui, mais il a tout de même terminé son secondaire! Avec un peu de retard, certes, mais quand même! Il n’est pas mort pour ça..!
Il faudrait plutôt investir dans des services et des ressources pour ces jeunes qui sont en difficulté. Qu’ils apprennent, comme on l’a fait, qu’il faut travailler pour réussir, c’est tout! S’ils ont les ressources pour le faire, ce sera peut-être plus évident pour eux! Ce n’est pas en leur donnant tout, tout cuit dans le bec qu’ils apprendront quoi que ce soit…
Ce que moi je trouve le plus déplorable avec cette nouvelle réforme scolaire, c’est la nouvelle façon de noter.
Parce que non seulement, PERSONNE ne comprendra trop une note dite suffisante, moyenne ou normale (se sera de quoi la différence?) mais en plus, si on pensait vraiment à nos enfants, on penserait à leur futur.
Je suis désolée de vous apprendre celà, mais vous savez, malgré la très grande qualité des universités du Québec, l’avenir c’est aussi de voyager pour étudier ailleurs.
Mon enfant qui aura eu « moyennement haut » comme note en math ou en anglais, comment fera-t-il pour se faire accepter à Harvard, Toronto, Standford ou même la Sorbonne si l’envie lui en prend?
Non seulement on empêche nos enfants d’étudier en anglais s’il en ont envie, mais maintenant on veut aussi de façon détournée, les empêcher de faire des études supérieure ailleurs que dans les sacro-saints cégeps québecois…
Parlons en aussi du cégep… Comment feront-ils les sélections avec cette nouvelle réformes si tous ceux qui ont entre 70 et 79 ont la même note??
Par ordre alphabétique?
Dans un autre ordre d’idée, pour ce qui est du Palais montcalm, je trouve aussi que la facture est très salée pour les violons du roi lallier mais tant qu’à avoir commencé, pourquoi ne pas finir les rénovations et vendre le tout afin d’avoir une autre belle salle de spectacle LUCRATIVE comme la salle albert-rousseau ou le grand théatre?
C’est juste une idée comme ça…
Depuis les années 70, la qualité de notre système d’éducation diminue et avec la réforme, ça ne s’arrange pas! Le problème, c’est qu’on a laissé des fonctionnaires technocrates établir les bases de ce que devrait être un bon système d’éducation alors que ceux qui auraient été le mieux placés pour le faire auraient dû être les professeurs eux-mêmes. Ce ne sont pas les fonctionnaires qui passent leur temp dans leur tour d’ivoire qui comprennent vraiment ce qui est bien ou non pour l’éducation de nos enfants.
Autre problème: on nivelle par le bas! En fait, on veut tellement se targuer d’avoir le plus haut taux possible de diplomation qu’on relâche les évaluations et on fait passer à peu près n’importe qui.
Tout ça est bien navrant parce que l’éducation que nous donnons aujourd’hui à nos jeunes se reflètera dans ce qu’ils seront dans dix ans, une fois qu’ils auront intégrés le marché du travail. Et c’est là qu’on réalisera pleinement l’ampleur du désastre, si on poursuit dans la voie de la réforme telle qu’elle est présentée.
Suis je le seul à regarder notre système comme étant un grand jeu de Monopoly pour adultes ?
Ok je vous lance la question.
À la base notre système de l’éducation était bien. Tous étions heureux, nos premiers amours platoniques, nos petites chansons, l’alphabet arrivait et nous étions heureux de boire à la source qu’on nous offrait.
Pourquoi avoir changé un système qui était pourtant plus que fonctionnel ?
Ici quand la roue grince on ne fout rien mais quand on ne l’entend pas on se pose des questions et tel un uppercut on se doit de frapper avant de perdre son job. C’est pas rien le travail que nos pseudos scientifiques de l’éducation on tréussi, bravissimo. Ahurissant comme résultat me direz vous d’être passé directement de l’espoir culturel à un certain je m’en foutisme mental qui si il pouvait être cataloguer ferait de miss Univers la plus simple des meneuses de claques ?
Je Le ridicule ne tue pas mais bon sens, de temps à autre il devrait pouvoir assomer non.
« En géographie, par exemple, on demandera à l’élève de construire « sa conscience citoyenne à l’échelle planétaire », lui octroyant une « note » allant d’exceptionnelle à insuffisante, en passant par une déclinaison d’acceptables et de plus ou moins passables »
Mon lapin viens de se pousser avec mon Latin, meilleure des chances à eux, pour ce qui est de nous j’ai peur…
De nos jours, selon nos grands (sic) penseurs la conscience c’est un jeu de légo. Non mais Pinel ça vous dit quelques chose ? C’est plein de grands penseurs et de jongleurs d’univers la bas.
En bout de ligne je recoit plusieurs courriels qui me disent trouver mon style drôle et sympa, du genre BCBG de la réaction.
J’était à Cuba y’à 3 semaines à discuter avec des gens du pays. J’ai demandé comment ils pouvait toujours avoir le sourire en étant si pauvre et malheureux.
« Quand tout est gris rien ne peut être pire alors je ris » m’a dit Alex.
J’ai tout compris, et vous ?
Je regarde les jeunes d’aujourd’hui qui baignent depuis la 1ere année du primaire dans la nouvelle réforme qui est supposée être révolutionnaire. Révolutionnaire mon oeil! Je ne peux pas conçevoir que les enfants qui ont des facilités et difficultés d’apprentissage importantes ou handicaps sévères progressent au même rythme que les autres dans une même classe…non mais ça me dépasse!
Les jeunes d’aujourd’hui ne font et n’ont plus à faire l’effort de réussir. Doubler son année parce que l’on n’est pas assez fort ou pas assez attentif en classe n’est plus à la mode ou de rigueur. Dans mon livre à moi dans l’ancienne réforme que je considère comme étant une réforme qui avait du sens on n’arrivait pas à l’Université sans savoir écrire notre français correctement. Les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent pas ce que c’est d’avoir des travaux à la maison ayant des périodes dites réservées pour cela en classe genre 30 minutes par jour. Moi ça me désole de voir des jeunes qui se contentent de dire que ce n’est pas grave de ne pas savoir écrire correctement utilisant la défaite ultime et combien facile de dire qu’ils apprendront plus tard et que de toute façon ce qui importe c’est de devoir parler en anglais comme si ils n’auront pas à rédiger quelques fois en français!
Moi j’ai fréquenté l’école publique. Heureusement que la réforme actuelle n’existait pas dans ce temps-là. Je pense que les jeunes qui vont maintenant à l’école privée en sorteront gagnants car eux ils ont compris qu’il y a un minimum de réforme à respecter.
D’après les informations véhiculées par Mr. #1, certains commentaires énoncés sur cette page et différents médias au sujet de l’éducation (sans oublier mon vécu du primaire et du secondaire), je crois déceler une certaine dérive de l’objectif fondamental de l’enseignement. Sommes-nous rendus au point ou ce n’est plus l’élève qui soutire de l’enseignement la connaissance qu’il emploiera à travailler et à développer au cours de son existence, mais l’enseignement qui forme l’élève à absorber la connaissance jugées nécessaires selon des critères donnés?
De mon humble avis (après quelque réflexion bien sûr), l’éducation doit être et surtout demeurer une question de développement personnel, et non une formation de l’individu, car chaque élève doit faire ses propres choix face à son cheminement dans l’apprentissage. Dans le cas contraire, l’enseignement devient un moyen de contrôler le développement des élèves, brimant ainsi la liberté de l’individu, et qui peut donner naissance à des problèmes inattendus, tel que l’incertitude des collégiens à se choisir un programme fixe, ou encore le décrochage scolaire (les étudiants qui sont contraints dans leur liberté scolaire ont tendance à aller dans le sens opposé à celui qu’on leur dit).
De plus, la diminution des exigences pour ce qui est des performances académiques (résultats, notes) peut faciliter la réussite des élèves sur le coup, mais à long terme, cela émousse leur volonté de performer, d’après la puérile « loi du moindre effort ». Il faut au contraire hausser la barre pour stimuler la volonté des élèves, au lieu de l’endormir dans la paresse.
Et enfin, pourquoi chercher à imprimer dans le cerveau des élèves le mot « réussite » et ce, dès leur plus jeune âge? Le fait d’accorder plus d’ampleur à la réussite ne provoque-t-il pas un effet de crainte de l’échec? Errare humanum est, disent les sages.
Soyons humains…
Prenez les majuscules. Et vous avez les planètes. Les planètes, leur position par rapport au soleil ne sont pas nécessaires à la culture. Ces choses-là sont déclamées dans tous les dicos ou encyclopédies. La culture se nourrit de connaissances, mais doit les transcender. Pour parvenir à la Beauté.
Je n’aime pas la nouvelle réforme comme bien des gens… je trouve premièrement qu’elle ne semble pas être assez bien définie pour les enseignants qui tentent de changer leurs méthodes d’enseignements pour s’adapter à la réforme. Cette réforme semble vouloir permettre aux enfants de ne pas redoubler ou le moins possible…de ne pas être évalué avec des notes… mais si ils ont acquis ou non une compétence en particulier. Imaginer les professeurs qui doivent évaluer les connaissances et les pauvres parents qui ne comprennent pas les buletins et qui veulent aider leurs enfants à apprendre mais n’utilises pas les mêmes méthodes d’apprentissage… ça n’a pas de sens… pkoi changer…. on pourrait tenter d’améliorer le système actuel au lieu de le modifier de A à Z…
Dans les années ’70, j’étais élève du primaire. Les profs, dans le but de valoriser les bonnes notes et les bons comportements avaient inventé un système fort intéressant: le tableau des étoiles réservées aux « bollés » et l’incubateur agrémenté de photos de bébés et de hochets pour les plus « poches ». M.Desjardins… Vous avez la nostalgie du passé? Pas moi. Je trouve plutôt réjouissant de côtoyer ces jeunes profs créatifs qui ont plongé dans la réforme et qui ont à coeur de développer le sentiment de compétence chez nos enfants. Pour plusieurs comme vous, voilà une situation absurde de constater que les jeunes du primaire n’ont plus de notes dans leur bulletin. Et pourquoi pas? Apprendre pas défi, par plaisir, n’est-pas là une évolution significative? Et si les jeunes développent leur capacité à s’auto-évaluer, à reconnaître leur style d’apprentissage, à trouver des solutions à leur problème vont-ils devenir des adultes plus idiots? Sincèrement, je suis plutôt optimiste et ça me désole que vous véhiculiez des idées aussi éloignées de la réalité. Car peu importe la manière de nommer les nouvelles compétences acquises, il n’en demeure pas moins que les jeunes d’aujourd’hui doivent encore bûcher pour mémoriser leur table de multiplication et leur mot de vocabulaire et ils seront encore nombreux à soupirer quand on leur demandera d’apprendre le système reproducteur de la grenouille.
Je côtoie aussi des profs qui semblent tout droit sorti de l’époque où on séparait très vite le bon grain de l’ivraie et qui ne semblent aucunement intéressés à revoir leur méthode.
A mon avis, développer le sentiment de compétence est un art réservé au vrai pédagogue.
En 1952, j’ai commencé le primaire à l’école no.3 à Saint-Thomas d’Aquin, comté de Saint-Hyacinthe, la maîtresse d’école n’avait que 19 ans et devait enseigner à des enfants de 6 à 14 ans, de la première à la septième année, il n’y avait pas de maternelle, ce sont les mères de grosses familles à la maison qui maternaient leurs jeunes enfants, rappelez-vous: « Moman a trop d’ouvrage pour travailler à l’Extérieur » (Yvon Deschamps). 37 élèves à maîtriser et intéresser, on apprenait à lire, à écrire et à compter, pas de conventions collectives, pas de drogue dans la cour de récréation, chacun sa pomme, pas de bonbons à saveur de fruits, des doubleurs à l’occasion, mais pas de décrocheurs. Depuis que les écoles de rang sont fermées, depuis la création du Ministère de l’Éducation, les fonctionnaires gestionnaires aux nerfs intellectuels pensent des méthodes d’enseignement, les enfants sont les jouets de ces faux visionnaires, les professeurs même reçoivent une éducation incomplètes, possèdent les bases pour enseigner le français, mais se ramassent en géographie ou histoire dans une classe perturbée par tous ses maniements d’humains. Non mais si ondemandait aux enfants ce qui les intéresse, si les ados avaient la chance de s’amuser tout en apprenant, comme se faire un étinéraire de voyage au tout du monde, ils retiendraient le nom de quelques capitales, au Cégep si un titulaire les guidait, ils ne perdraient pas leur temps à flâer à la cafétéria, il y aurait du monde à la bibliothèque s’il y avait un défi emballant, une certane forme de compétition, des notes affichées dans le corridor, des premiers de classe à envier et à imiter. Décidément je ne regrette pas mon cour classique au Petit Séminaire de Saint-Hyacinthe, huit années de formation inoubliable, de la discipline en masse, des punitions humiliantes, mais du muscle dans le cerveau, une langue française maâtrisée, le calcul sans faute, la littérature en cadeau et des enseignants à la vocation sans équivoques. RétroOK
Non mais! Faut-il encore être obliger de faire les seconds violons en éducation? Nous voilà faisant l’étalage de nos voyages en Suisse!
Se pourrait-il, qu’un jour, on décide par nous même de ce qui est bon pour nous autres? Puis la je suis loin de faire l’appel aux souverainistes!! non non! Juste le gros bon sens! C’est certain qu’il y a matière à tirer leçon de nos voisins, mais de la à rapporter le contenu puis l’appliquer. Il y a une marge ! Nous passons notre temps à nous pavaner dans le monde ventant nos mérites en matière sociales. Ha ce que je comprend, en matière d’éducation, nous n’avons pas encore atteint le secondaire!
Cette nouvelle approche pédagogique est-elle tirée des derniers propos du Doc Mailloux ou quoi? L’épanouïssement sans bornes de nos enfants jusqu’à l’écoeurement totale de se prendre en charge. S’il fallait que les oiseaux appliquent cette méthode, il y a belle lurette que l’on aurait un surplus de nids bondés de gros oisillions quémandants leur part d’existence sans problème!!
Je dois vous dire que nous n’avons pas besoin d’être pédagogue pour diffuser cette notion!
En té cas! Je vous avise que j’offre à nos grands « pensus » (personne ayant tellement pensé qu’elle ne se rappelle plus d’ou vient son idée, et surtout ou elle doit aller) un cours de gros bon sens (GBS101). J’accepte les inscriptions par procuration, des fois que les « pensus » n’y penseraient pas???
Je viens de terminer mon cégep, en arts et lettres. Ce fut un véritable bain, sinon une piscine creusée de culture! Mais le secondaire…ah oui le secondaire, croyez-moi, on nous prend véritablement pour des cons* dans la plupart des cours! Ne vous demandez pas pourquoi il y a autant de décrochage. Ma culture générale, je l’ai faite par moi même ( he oui, nous savons lire en dehors des cours! Il faut simplement trouver un domaine qui nous intéresse réallement). Je me rappelle très bien de certaines choses. Par exemple: En secondaire 5, j’avais donc 16-17ans, on nous faisait encore copier des verbes en nous répétant que cela est un fondement de la culture…pffff. À cette âge certaines filles sont enceintes, la plupart travaille pour gagner de l’argent parce que, malgré tout ce qu’on nous enseigne, le vrai monde, en dehors de l’école, nous rappelle sans arrêt cet mentalité selon laquelle l’argent est primordiale. Pour en revenir à la réforme, il s’agit simplement d’une perte de temps et d’une métamorphose des chiffres en lettres. C’est simple 90% et plus=excellent, 89-85%=remarquable, ensuite suffisant, etc. C’est la même niaisarie! Croyez vous véritablement que cela change quelque chose pour les principaux intéressé, c’est-à-dire les étudiants? Quand un jeune à de la difficulté, qu’il ait 52% ou un bien « très insuffisant », il « poche » de toute façon! Une astuce pour aider les jeunes à réussir? Offrer leur des professeurs véritablement passionnés. La différence est frappante, je l’ai vu au cégep. Offrez leur des activités parascolaires qui les intéresse! Il y a des coupures, encouragez les à en trouver à l’extérieur de l’école. Vivre une passion ne peut pas nuire au études, croyez-moi.
* Le ministère de l’éducation est roi dans ce domaine. J’ai passé mon test d’écriture du Meq en juin dernier. Ce test ne montre aucunement notre capacité à écrire. Il ne montre qu`’à suivre un modèle de création préfabriqué et inutile.
Étrange… j’ai lu tous les commentaires et je cherchais désespérément celui qui ferait état du principal intéressé : l’enfant. Qui est l’enfant? Peut-on prétendre avec sérieux que l’enfant d’aujourd’hui est le même qu’hier?
Pour moi le grand défi de l’éducation, c’est d’abord avoir les moyens de répondre à cette nouvelle clientèle composée de petites personnes qui prennent, en regard de celles d’hier, un visage de mutant. Des enfants-garderie, des enfants micro-ondes, des enfants couche-tard, des enfants qui n’ont aucune notion du sens des responsabilités et pour lesquels l’autorité prend figure d’un monstre horrible duquel ils devront être protégés à tout jamais. Des enfants-tu-ne-me-diras-pas-quoi-faire, des enfants hyper-stimulés d’écrans en écrans, jeux, cellulaires, DVD et goinfrés de malbouffe, de pepsi et de caféines de toute sorte. Des enfants dont les parents disent : « c’est pas grave s’il ne m’écoute pas, je serai bientôt tranquille, il commence l’école cette année! ». Vous savez quoi? Il faudrait que le prof soit lumineux, qu’il change de couleur en appuyant sur un bouton, qu’on puisse le faire parler au ralenti ou en accéléré juste pour le fun et qu’il se mette à voler d’un bout à l’autre de la classe, qu’il chante la matière avec effets spéciaux et chorégraphes, qu’on puisse lui envoyer quelques salves de mitraillette pour compter quelques points (ce n’est qu’un jeu) et qu’on puisse enfin changer de tableau (12 minutes de cours c’est quand même long!)
Tableau noir et craies? Pfffft!
Je trouve personnellement que Marc Bellemarre est une être abject. Il a quitté la politique provinciale en trombe, comme un lâcheur uniquement parce qu’il n’était pas capable de travailler en équipe et de comprendre que quelques fois, on ne pouvait pas avoir tout dans la vie (lire ici que tous nos projets se réalisent en quelque mois). Et maintenant, cet homme qui a un flagrant manque de vision décide de se porter à la mairie de Québec appuyé par des bonnes sources financières (dont il ne veut pas dire l’origine). Comment pouvons-nous lui faire confiance ? Même maire, il faut savoir collaborer. C’est triste parce que c’est évident qu’il sera élu. Finalement, nous n’étions pas si mal avec le maire l’Allier.
En tant qu’ex étudiante en enseignement primaire, je peux vous dire que j’ai énormément entendu parler de la nouvelle réforme scolaire. À l’Université, la très grande majorité des professeurs sont en faveur de ce changement radical dans nos écoles. Pour ma part, j’avoue ne pas être certaine de l’efficacité d’une telle réforme.
Dorénavant, le prof n’a plus à enseigner. Il doit seulement guider ses élèves dans ce qu’ils désirent apprendre durant leur cheminement scolaire. Les cours structurés n’existent pratiquement plus. Les jeunes sont toujours en projets d’équipe. On tend à vouloir éliminer les cahiers d’exercices pour se concentrer exclusivement sur la pratique et l’action. Je trouve que cette façon de fonctionner peut s’avérer excessivement stressante pour les enseignants puisqu’ils ne peuvent plus planifier leurs cours comme avant. Si les élèves ne semblent pas motivés par les activités proposées par le professeur, ils ont le droit de demander des modifications à l’horaire. L’enseignant n’a plus de contrôle! Ce sont les enfants qui décident!
De plus, un des points importants de la nouvelle réforme est le non-redoublement. Depuis trois ou quatre ans, même si certains jeunes sont en échec, ils peuvent poursuivre leur cheminement scolaire normalement sans avoir à reprendre leur année. Selon les édificateurs de la réforme, cette nouvelle façon de faire permet aux élèves en difficultés de ne pas se sentir rejetés par rapport au reste du groupe. De plus, ils peuvent continuer à être dans la même classe que leurs petits copains du même âge. Dans quelques rares cas, le redoublement peut avoir lieu si les parents insistent, mais la grande majorité du temps, on laisse tomber. À mon avis, il est tout à fait inapproprié de laisser les jeunes passer à un grade supérieur s’ils cumulent les échecs. Leurs cas ne feront que s’aggraver. De plus, leur estime de soi s’en trouvera doublement affectée quand ils réaliseront qu’ils n’arrivent plus à suivre le reste du groupe!