Un athlète se pète la gueule. Solidement. C'est un jeune espoir du cyclisme. Un jour comme un autre, en revenant de l'entraînement, il dévale une rue à pleine vitesse, la voiture à l'intersection devant lui oblique sans avertir, il ne peut l'éviter, rentre dedans, et se retrouve avec des vertèbres fracassées, sous traction dans un lit d'hôpital. Pas condamné, mais vraisemblablement très très amoché.
Et là, le défilé commence. Il y a tous ceux qui font de la projection et se disent: ça aurait pu être moi, ça aurait pu m'arriver cent fois, ils viennent l'encourager comme ils voudraient qu'on les encourage aussi. Évidemment, les médias sont là pour avilir cet acte de solidarité. Les flashes des kodaks crépitent, et la lumière vive, comme vous le savez, attire inévitablement les insectes.
Aussi, suit rapidement l'autre défilé, beaucoup moins honorable: celui des insectes en question, les gentils opportunistes. Ils viennent offrir leur soutien, souvent matériel celui-là. Ils donnent des télés, des babioles, tout le monde essuie une larme, les journalistes accourent encore, les flashes des kodaks crépitent à nouveau, attirant d'autres bibittes…
Les étapes du protocole compassionnel sont ainsi respectées, point par point.
Qu'est-ce que ce protocole, me demandez-vous? Il consiste à prendre connaissance d'un drame humain, à décider si on épousera ou non la cause, puis, le cas échéant, à se précipiter au chevet de l'éclopé afin de montrer à la face du monde que l'on a un grand cœur, que l'on est peut-être un puissant homme d'affaires, qu'on écrase peut-être la concurrence, mais qu'on peut aussi faire preuve de bonté, s'octroyant ainsi une inestimable visibilité médiatique qui nous place en odeur de sainteté.
Si vous voulez, c'est le spectacle de la générosité intéressée, organisée, "packagée".
C'est aussi ce protocole qui transforme l'espace médiatique en perpétuel téléthon. Ce n'est pas nouveau, mais ce n'en est pas moins nauséabond. Par exemple, chaque été, des dizaines de tournois de golf au profit de tel ou tel organisme de charité ou de recherche sur les maladies x, y et z ont lieu. Et pour chacun d'entre eux, on engage un photographe afin de publier dans les journaux la gueule des gentils représentants d'entreprises qui veulent bien contribuer à amasser des fonds. L'hiver, c'est un bal, un encan, un cocktail dinatoire, peu importe, pourvu que les kodaks soient là.
Non content de donner, on veut se voir en train de donner, et plus important encore, être vu en train de donner. Cela n'enlève rien à la beauté du geste, dites-vous? Je n'en suis pas si sûr. Il me semble plutôt qu'il y a quelque chose d'odieux dans cette récupération du malheur des autres.
Les kodaks étaient déjà là, ils m'attendaient, se défendront certains de ces généreux insectes. Ah oui? Et qu'est-ce qui vous empêchait de les renvoyer, de réclamer un peu d'intimité? Ou peut-être êtes-vous tellement habitué à donner dans le regard du public que vous êtes bien incapable de vous passer de cet œil attendri qui se pose sur vous, l'homme bon?
Donner sans rien attendre en retour, vous connaissez? Donner sans rien demander, dans l'anonymat, voilà le seul véritable acte de bonté qui vaille encore, surtout si l'on est riche et célèbre.
Le reste n'est que publicité malodorante. Ce n'est que la mise en scène d'une bienveillance plus ou moins feinte. Une pestilentielle autopromo.
Et tiens, toujours à propos des téléthons.
Vous avez peut-être flairé le léger parfum de scandale qui plane au-dessus de l'affaire du petit Anthony, mort d'un cancer incurable au cerveau la semaine dernière? On apprenait d'abord que son père a profité de la rubrique nécrologique pour réclamer des dons lui étant adressés personnellement. Pas à la Société canadienne du cancer, pas à Rêves d'enfants, pas à Leucan. À lui. Mais bon, si le monde est assez toton pour donner…
Le plus navrant, c'est plutôt son aveu à Arthur qui, l'autre jour, passait le bonhomme au cash sur les ondes, mettant en doute l'intégrité d'une entreprise de collecte de fonds pour envoyer Anthony suivre une cure de la dernière chance à Houston.
L'aveu en question? C'est que le père, désespéré, avait plus ou moins tu les mises en garde des médecins d'ici qui lui ont affirmé que ce traitement est une arnaque justement conçue pour attirer ceux qui n'ont plus que des chimères auxquelles s'accrocher.
On peut comprendre le père d'avoir tenté le coup, on comprend moins bien que les médias qui ont participé à la collecte de fonds n'aient pas mieux fouillé le dossier avant d'apporter leur soutien.
Un moment de naïveté plus grave qu'il n'apparaît. Car la leçon qu'on en tire risque de nous placer dans une désagréable position où l'on présume désormais de la malhonnêteté des gens qui réclament de l'aide. Cela participe du même triste cancer de l'altruisme qu'induisent aussi ceux qui ne donnent qu'en présence d'une caméra.
Cela s'appelle la méfiance.
Enfin! Quelqu’un des médias se lève et affiche ces « donneries » faussement sympathiques à une cause!
Enfin! Un texte allumé qui démontre que l’altruisme ne fait pas partie du bagage génétique d’une grande partie de la population! Et ici pas seulement chez les très bien nantis. Ça on le sait! Tout le monde connaît l’histoire du scorpion et de la grenouille? Alors c’est dans la nature humaine de dominer! Avant nous le faisions par la dimension de nos prises à la chasse! Maintenant on le fait avec la dimension de nos dons pour une organisation de bien faisance qui est, elle aussi, très médiatisée! Alors fuck! La gentillesse gratuite!
D’ailleurs, j’oserais dire que les médias, malgré leur bonne volonté, augmente cette pourriture de dons plastifié sur une affiche dans le coin du bureau du donneur! Pourquoi tant de fla fla pour un angélil, péladeau etc ? (Les petites lettres au début c’est voulu) Qu’est-ce qui fait que ces humains bénéficient d’avantage d’écoute des médias que Mme Tremblay ou M. Ouellet qui accorde leur temps en plus de travailler pour ces « ponsors »? Rien….mais vraiment rien! Alors pourquoi tant d’emphase??? C’est simple, c’est nous qui voulons ça! Nous aimons penser que les plus grands crosseurs de notre société ne le sont pas tant que ça! Qu’il y a une part de bien en eux!!! Ste fesse!Réveillions nous! S’ils sont si généreux, ben ils le resteront même sans nos caméras braquées sur leurs gros c….chèques!
Alors M. Desjardins, de ma modeste personne, je vous lève mon chapeau pour cette réflexion! Je souhaite que d’autres entendent vos propos et que dorénavant que les évènements « à dons » retrouvent la place qu’elle mérite!
Un geste simple est un don en soi! Surtout s’il le reste!
La fraude. Profiter de la naïveté des gens à des fins lucratives. Ça c’est vraiment à déplorer.
Or, que dire des gens qui se prennent un plan publicitaire au passage, en donnant? C’est peut être un peu trop intéressé de leur part d’agir ainsi, mais tout de même, le don est là. Ces gens que l’on veut bien déplorer, ils auraient pu se payer une campagne à la télé, à la radio ou dans un journal. Or, ils joignent l’utile à l’agréable en épaulant une cause. Ça s’appelle faire d’une pierre deux coups, c’est efficace, tout le monde est heureux. Déplorer cet opportunisme, c’est un peu comme congédier un employé parce qu’il en fait trop pour l’entreprise. Ça a bien beau être un «Golden Boy» à l’haleine trop fraîche, il travaille bien.
Publicité nauséabonde? Peut-être! Mais un «tiens» vaut mieux que deux «tu l’auras même pas»!
M. Desjardins exprime dans son article que: « Donner sans rien demander, dans l’anonymat, voilà le seul véritable acte de bonté qui vaille encore ». Attention! Il se trouve là une confusion subreptice. Donner en vue de recevoir, par exemple la reconnaissance, n’a rien de valable, d’accord. Ainsi, on s’accorde pour dire, avec l’éditorialiste, qu’il faut donner sans rien demander. Mais ce dernier ajoute qu’il faut donner dans l’anonymat, sans quoi le don est vain.
Rien à voir, malheureusement. Que certains honnêtes donateurs soient photographiés et reconnus n’enlève parfois (pas toujours, bien sûr) rien à la bonté de leur intention: un richissime industriel peut donner par charité et se balancer des photographes. Et au fait, pourquoi devrait-il les chasser? Il s’en balance et ne désire que donner gratuitement. Ce qu’il faut dire, cependant, c’est que ces réels dons sont sans doute la minorité des cas, la majorité donnant pour être vue.
Sachant cela, nous avons tous eu envie, à la suite de M. Desjardins, d’affirmer que l’anonymat devait être inclus dans un don réellement charitable, parce que nous désirons une base tangible afin de condamner tous les frimeurs, la majorité de donateurs qui ne donnent que pour être vus. (En effet, si tous les dons se faisaient dans l’anonymat, on ne douterait plus des motifs des donateurs.) Ce faisant, notre ressentiment à tous est satisfait en se rangeant derrière des arguments troqués de la raison qui, elle, n’est pas satisfaite…
(N’en faisons pas une généalogie, mais on pense ici aisément à des individus trop faibles pour faire quoi que ce soit contre d’autres qui ont argent, reconnaissance et pouvoir; ces premiers s’inventent pour compenser leur faiblesse des raisons pour détester ou démoniser des individus plus forts qu’eux-mêmes. N’est-ce pas fielleux, bas et laid?)
Je n’étais pas au courant que le père du petit Anthony avait demandé des dons dans la rubrique nécrologique de son enfant. Si c’est effectivement le cas, disons que c’est assez ordinaire. Pour ce qui est du protocole compassionnel, disons qu’il est essentiel sinon, personne ne donnerait jamais rien. Je vois mal pourquoi le président d’une compagnie donnerait de son argent sans rien avoir en retour. C’est normal qu’il s’attende à voir sa face et le nom de sa compagnie dans les journaux. Pour moi, c’est de bonne guerre et ça ne veut pas dire que c’est un homme sans générosité pour autant. Pour ce qui est des médias, ils devraient fouiller un peu plus la prochaine fois avant d’embarquer dans une campagne de dons comme celle-là. Je veux bien croire que ça doit être payant pour eux de s’y intéresser mais, il faudrait tout de même protéger un peu celui qui est assis dans son salon et qui donne un petit 10$ en pensant faire un bon coup.
– Oui, voyez comme je suis bon, clame le bon Samaritain de service, à temps partiel. J’ai appris comment faire dans le fascicule « Utilisez le pouvoir de l’image bien entretenue ».
Bravo, il a bien suivi la masse, il a bien saisi l’occasion. Quelques sous bien versés (montrez-les bien à la caméra SVP, zoomez, tenez le chèque bien droit) ont cette belle faculté de redorer une image ternie.
Je suis toutefois ambivalent vis-à-vis du sujet, car j’ai l’impression qu’il serait biaisé de croire que tous agissent ainsi. Comment pourrions-nous alors diviser ceux qui jouent les opportunistes bienfaisants et ceux qui sont les dévoués charitables? Il y a une caméra, c’est un leurre?
Certes, il y a sans doute de nombreuses campagnes de financement où le don est un brillant atout de marketing. Or, je crois qu’on ne doit pas en appeler au doute unilatéral et unanime. Et quand la cause est juste, les S barrés verticalement sont toujours bienvenus.
Bref, ça me fait sourciller bien sûr, et je vois bien l’effet recherché, mais je préfère voir un beau chèque de 10 000 $, bien cadré au téléthon pour les maladies infantiles, signé Walmart, que ce même chèque dans les poches bien pleines du grand patron bourru. Je suis reconnaissant, sans que ça implique que je doive être dupe.
Voici une fin d’article un peu difficile à comprendre. Qui est le méchant qui se donne l’air de bien faire ? Le père qui fait tout en son pouvoir pour offrir un traitement mitigé ici ou les contributeurs qui ont aidé à permettre au père à offrir ce traitement à son fils devant les caméras ou les micros de radio ?
Derrière et dans chaque entreprise, qu’elle soit prospère ou non, il y a des humains. Que le motif vienne directement d’un cour humain ou pour une visibilité corporative, la générosité est la générosité. Imaginez-vous dans le besoin. Refuseriez-vous l’aide si elle ne vient qu’avec un kodak ?
Quant aux dons. ils ont probablement une raison d’être demandés (ce que le journaliste ici ne semble pas avoir interrogé). Pour ce qui est des donateurs, les donateurs publics auront besoin d’un reçu pour leur générosité et donc se dirigeront vers des organismes reconnus. Ceux qui le font sérieusement et dans l’anonymat, auront probablement pris soin de s’informer sur le traitement qui sera réservé à leur don. en tout cas, on l’espère !
Je dois avouer que tout ce qui est écrit dans cet article a un fond de vérité mais tout n’est pas blanc ni noir . Des téléthons il y en aura toujours parce que c’est souvent le plus gros mode de financement pour ces organismes qui viennent en aide aux enfants malades ou aux personnes dans le besoin . On ne peut se fier aux gouvernements là-dedans parce que de toute façon ils aiment mieux dilapider l’argent des citoyens un peu partout sauf aux bonnes places . J’avoue que quelques compagnies profitent de ces événements pour se montrer la face devant les caméras , et puis ! Tant mieux si ils peuvent aider d’une façon ou d’une autre . J’essaie juste de me remémorer un seul nom de compagnie qui a été un donneur important au Téléthon Enfant Soleil et je n’y parviens pas . Est-ce que je dois tirer comme conclusion que la visibilité attendue est peut-être moins importante que prévue aux yeux du public ? Ces mêmes sociétés ont des budgets , déductibles d’impôt faut dire, à dépenser pour divers causes . Aussi bien que ce soit pour aider les personnes dans le besoin plutôt que de commanditer des équipes sportives .
Pour ce qui est de l’affaire du petit Anthony , avoir été le père j’aurais tenté n’importe quoi pour sauver mon fils peu importe ce que les médecins auraient dit . On ne sait jamais , si on baisse les bras parce que la médecine traditionnelle nous dit qu’il n’y a plus rien à faire et qu’on ne tente pas le coup avec des traitements nouveaux , dans mon cas j’aurais vécu avec des remords toute ma vie de ne pas avoir tout essayer . Il a joué la « game » et il a perdu . Naturellement , je n’endosse nullement ce qui a été écrit dans la rubrique nécrologique . Une maladresse impardonnable qui a privé une famille attristée de pouvoir vivre un deuil normal sans subir les foudres des requins de la radio et des lignes ouvertes . J’ai de la peine pour la famille de qui on ne va retenir que ce mauvais pas au lieu de partager leur drame humain .
L’être humain peut-il faire preuve de générosité sans rien attendre en retour? Il s’agit d’une question dont je ne sais pas la réponse. Ceux qui donnent de l’argent à des fondations le font-ils par altruisme ou pour faire leur bonne action de la semaine, du mois ou de l’année? Se disent-ils au plus profond d’eux-mêmes que la bonne action qu’ils commettent leur reviendra un de ces jours?
Je suis d’accord avec David Desjardins à l’effet que voir à la télévision ou sur des photos dans les journaux des opportunistes profitant d’une cause ou du malheur des autres pour se faire de la publicité est fort agaçant. Nous ne sommes pas idiots et comprenons les motifs de ces faux humanistes. Par contre, j’ai tendance à penser que les intentions derrière un montant d’argent que pourra bénéficier une personne en difficulté (ou une fondation) ne sont pas si importantes que cela car en bout de ligne, quelqu’un de moins bien nanti en profitera. Si l’environnement dans lequel nous vivons pousse des millionnaires à être généreux envers les malheureux afin d’avoir une meilleure image, c’est bien tant mieux.
Comme opportunistes, il y a les riches hommes d’affaires et les célébrités. Lorsque Céline Dion et René Angélil font un don, tout le monde en entend parler. Combien de fois avons-nous lu à quelque part qu’une célébrité multi-millionnaire organise quelque chose qui rapportera quelques milliers de dollars au nom d’une cause alors qu’il serait si simple pour elle de seulement donner de sa poche ces quelques milliers de dollars? Avez-vous entendu parler de Madonna qui lors du concert à New-York pour le 11 septembre 2001 n’a donné qu’un t-shirt? Si je ne m’abuse, P. Diddy avait couru lors d’un marathon afin de ramasser de l’argent pour une cause. Dernièrement, plusieurs artistes ont fait parler d’eux en donnant de l’argent pour les victimes du Tsunami. On n’a qu’à penser à Linkin Park par exemple. Malgré l’opportunisme, plusieurs en profitent…
Ralentissez un peu vos chevaux, s’il-vous-plaît, M. Desjardins; vous utilisez la pitoyable bouffonnerie médiatique pour cracher sur les actes charitables à but lucratif réciproque, et sur leurs « généreux » organisateurs et donateurs. La compassion désintéressée me répugne autant que vous; mais il n’empêche que le geste existe quand même. L’altruisme inconditionnel demande un niveau de bonté élevé et qui n’est pas à toute épreuve. Ne dit-on pas d’ailleurs qu’un service en attire un autre? Jadis, l’honneur commandait que si quelqu’un te sauvait la vie, par exemple, tu te devais de la lui consacrer; c’était certes extrême, mais l’exemple est là.
Qu’un homme de marque, une entreprise ou un organisme ne fait preuve d’entraide que pour redorer son image est triste et déplorable. Mais à défaut d’intention, le geste est là. N’apprécier rien de moins qu’un altruisme inconditionnel et une compassion intéressée relève de l’utopie. Car qui peut affirmer n’aider que son prochain sans rien attendre en retour?
Il est facile de déplorer le désintéressement des actes de charité, de bonté et de compassion. Personnellement, je préfère la formule selon laquelle une bonne action est toujours récompensée.
Même si je répugne toutes ces tentatives de levée de fond axées sur la culpabilité et l’hypersensibilité des gens, je crois que certaines oeuvres sont bien fondées. Par contre, je n’y donne pas. Pas que je ne crois pas qu’un petit Anthony mérite tous les dons qu’il peut cumuler mais parce que, chaque jour, d’innombrables gens dans le besoin ne reçoivent pas ces dons parce qu’ils n’ont pas le profil qui tire la ficelle des larmes. Il n’est pas rare d’entendre à la radio une soudaine levée de fonds pour une famille dont tous les biens ont été ravagés par les flammes. Des familles avec des enfants qui touchent encore une fois à notre sensiblerie. Ces familles méritent cette attention mais encore une fois, mon coeur va davantage vers ces sans-abris, ces gens présentant une maladie mentale incapacitante. Ces gens qui ne passent pas bien à la télévision. Ces gens de qui on se dira qu’ils ont couru après.
Je rêve du jour où les gens donneront là où le besoin se fait le plus sentir. Mais pour y arriver, les gens devront commencer à réfléchir. Et ça, ça fait longtemps que je n’y rêve plus.
Oui, j’ai la chance d’avoir une mémoire éléphantesque, et ce, même quand j’étais un petit enfant. Monsieur Robert Bourassa, premier-ministre du Québec— en quelles années déjà? je ne le sais plus — ayant épuisé toutes ses chances en la Belle Province, s’est dirigé frédéric-frédéric vers les U.S.A qui lui avaient promis de vaincre sa dermatose et les métastases putatives qui viennent avec. Voyez-vous, nous n’avons qu’une vie à vivre. Et si une équipe de médecins brésiliens propose une thérapie de 50.000$, qu’on en a les moyens, pourquoi ne pas l’essayer. J’ai lu récemment cette histoire dans le quotidien local. Eh bien! la dame s’est arrangée pour amasser le dit montant, grâce aux Bons Samaritains environnants. Non, vraiment, je n’ai rien contre l’espoir, fût-il ténu.
Bravo, Monsieur Desjardins, vous l’avez trouvé la tite bibitte noire ! Aurait-il fallu que vous cherchiez longtemps ? Sans doute pas, ça vous est facile. Encore en train de critiquer quelque chose de si…peu important ! On s’en fout des stars ou des hommes d’affaires qui se font photographier avec un chèque de un million au téléton ou peu importe, avec leur sourire d’annonce de pâte à dent ! On s’en fou ! L’important, c’est le un million en question. Si ça flatte leur ego, si ça leur permet de mieux dormir, de booster leur bonne conscience, tant mieux pour eux. Nous, c’est pas l’affiche qui compte, c’est le fric. Parce que certains ont mieux réussi que d’autres, ont une belle villa en Toscane et au moins trois voitures de luxe, les causes ont besoin de sous pareil, non ? Les gens de succès en ont à donner, ça soigne leur image, ça leur fait une belle publicité, mais en bout de ligne, y’a peut-être des parents qui vont recevoir une machine essentielle à la survie de leur bébé. C’est de ça qu’il faut parler. De toute façon, ça ne date pas d’hier que les grands de ce monde ou de Hollywood paradent pour une cause et en tirent une notoriété appréciable. Appelons ça de l’hypocrisie des deux bords. Y’a le riche d’un bord qui donne en serrant les dents et sourit pour la caméra. Y’a l’organisme de l’autre qui le traite discrètement de parvenu, de snob ou whatever, mais qui sourit aussi en lui serrant la main pour la postérité. Au fond, c’est le résultat qui importe, la cause qui avance.
J’aimerais bien consulter la ligne « dons de charité » dans le rapport d’impôts de notre cher ennemi #1… Pardonnez-moi ma présomption, mais entre rien donner et donner des milliers pour une photo…
Un journaliste rémunéré pour critiquer dans un journal, est-il moins critique? Une bonne infirmière est-elle moins charitable dû à son salaire? L’entreprise, si elle veut redonner l’an prochain, elle doit faire des profits. Et oui, des méchants profits (wach!). Elle veut donc tirer le meilleur de ses ressources. C’est une situation « gagnant-gagnant ». Ainsi, tout le monde est content… À part bien sûr le petit journaliste qui n’a rien à donner…
Un tournoi ici, un téléthon la, une histoire vachement triste, peu importe la raison l’argent demeure la clé. Encore et toujours l’argent apporte avec elle la solution à tout les maux. Le montant n’a aucune importance, s’agit d’avoir de gros filets pour avoir le plus de poissons possible et le tour est joué, la grosseur importe peu tant qu’on a la quantité.
Ce qui est encore plus odieux c’est que des gens malades et des familles éprouvées par les épreuves ils s’en trouve à peu près partout autour de nous. Mais médiatisation obligeante, on laisse ceux-ci de côté et on se concentre sur le nec plus ultra du moment dans le genre. La pauvre femme mono-parentale qui se retrouve à la rue avec 5 enfants deviens du jour au lendemain la malheureuse de service. On laisse de côté les 200 autres dans la même situation et on se donne bonne conscience en envoyant quelques dollars.
Ta raison David quand tu dis que plusieurs s’enorguillissent d’être les instigateurs du bonheur à venir. Que veux tu, plusieurs savent se grandir du malheur des autres. La moralité aussi c’est pas donné à tous, ça demeure une question d’opportunité avant qu’elle ne bascule dans le passé.
Ici je ne fait aucunement le constat des gens dans le besoin mais bien des gens qui donnent à ceux-ci et s’en trouvent soulagés. Il est trop facile d’envoyer quelques dollars suite a la parution ou la télé diffusion d’un malheur.
Je suis peu être mal fait mais le malheur affiché est il plus malheureux que l’enfant en face de chez moi qui ne mange pas à tousles jours ?
Au lieu de regarder la télé ou les journaux…faudrais de temps à autre regarder dans sa cour arrière. Vous seriez surpris de voir ce que vous pourriez y trouvé.
Qui fait vraiment preuve d’intégrité lors de téléthons, de fonds recherchés pour telle ou telle maladie…Sans blagues, si ce n’est pas déductible d’impôts ou s’il n’y a pas un bienfait pour le donateur, rares sont ceux qui le font de leur plein gré sans rien attendre en retour.
Juste au téléthon, combien d’artistes ou plutôt vedettes y vont vraiment parce que la cause en question leur tient à coeur? Certes, il y en , mais pas en majorité. La plupart sont parce qu’ils le doivent s’ils veulent bien paraître auprès de leur public. Qu’est-ce qu’on dirait si un artiste qu’on aime ne participait à rien pour aider ceux dans le besoin? On le traiterait de cheap, de sans-coeur, de snob, bref nommez les qualitatifs, il y en a en masse!
Ensuite on peut se demander si notre argent va bel et bien dans l’achat de nouveaux lits pour l’hôpital…du moins si elle y va en totalité. Bon c’est un peu extrémiste comme pensée, mais il reste qu’il y bel bien des gens sur Terre qui sont des hypocrites et qui font en sorte de donner l minimum d’un maximum. On a qu’à penser à l’UNICEF, une cause qui tient à coeur plusieurs enfants lors de l’Halloween, mais qui, plus ils vieillissent, gardent le peu de fonds récoltés pour eux…tout comme les présidents des pays sous-développés qui gardent eux aussi comme de petits garnements l’argent qui pourraient aider un peuple à s’instruire, à se développer et à vivre décemment.
Bref, si on veut vraiment aider, commençons par être honnête envers nous-même.
Les téléthons sont tous animés par des artistes convaincus que leur bénévolat rapportera à la cause défendue, il y a les dons individuels et ceux des personnes morales, soit les banques, les caisses, les agences immobilières, les quincalliers, les pétrolières, les fabriquants d’automobiles, les chaînes d’alimentation, la bouffe-rapide et les marchands de meubles, et j’en passe. c’est flagrant de publicité gratuite de voir la parade des cravatés venir exposer en plein écran un immense chèque bidon représentant leur générosité en concurrence avec celle des autres loups en exposition, on donne en masse puisque la masse viendra déposer ses économies dans nos commerces, vous en aurez pour votre argent et nous pourrons ainsi récupérer la nôtre. À la télé quotidiennement, toutes sortes de fondations pour un nombre incalculable de maladies s’adressent à nous directement pour demander des dons anomymes et spontannés, jouissant de la santé on se laisse attendrir et on contribue, mais combien de corporations font parvenir leur chèque en sourdine sans caméra même si le montant est déductible d’impôts, pas besoin de calculatrice les doigts suffisent. Si comme d’habitude il pleut durant le week-end de la Fête du Travail, regardez le téléthon. donnez et observez les concurrents de la générosité qui rapporte, quand c’est vu et su donner c’est un placement déguisé en bonne intention, c’est drôle ce manque de sincérité et heureusement çà permet d’atteindre les objectifs fixés pour soigner les vrais malades.
Il est vrai que certaines choses se font difficilement dans la vie. Ëtre généreux entre autre, comment pourrait-on être généreux quand on travaille 50 heures par semaine pour avoir la toute nouvelle télévision ? La société nous écarte, nous sommes un amoncellement de petits points singuliers, lesquels sont rattachés par la société, mais le moins possible.
Les médias ( bien que je ne leur prête pas toujours l’intention vénérable d’informer le public dans un état d’objectivité nécessaire ) peuvent rapprocher le peuple, ainsi, le jeune cycliste a eu de beaux cadeaux, un mère a retrouvé sa fille et un artiste malade a pu rentrer chez lui.
Mais revenons aux habitudes du dimanche, on se sent mal de ne pas être victime, on fait tout pour régler le cas, comme si on reglais le nôtre et que ca allait bien aller, le jour où ca nous arrivera. Il y a aussi ceux qui se sentent obligés par eux ou quelqu’un de faire quelquechose, juste pour bien paraître, de la même façon que certains ne déterrent pas de vieilles disputes de famille à un enterrement, d’autres iront par conventions, obligations ou obstination porter des gestes secoureurs à autrui, esperant que cela leur offrira le salut, ce qui n’est p-e pas fou dutout, quelle joie y a-t-il à vivre si ce n’est d’être heureux, et quelle action peut-elle amener le bonheur plus que de rendre le sourire à quelqu’un qui l’avait perdu ?
L’autre jour à la radio, un animateur raconte l’histoire d’une personne qui se fait voler son vélo. Il n’avait pas pris la peine d’installer son cadenas sur le vélo avant d’entrer dans un dépanneur… Banal. Il est toutefois vrai que c’était un Québécois atteint d’une maladie musculaire faisant du tourisme dans une autre province. Quoi qu’il en soit, au bout d’un moment, l’animateur nous apprend qu’un fabricant de vélos X offre gratuitement un tout nouveau vélo haut de gamme pour dépanner l’infortuné. « Restez en ligne (sic), Monsieur Y, on va prendre vos coordonnées… »
Le don en lui-même est tout à fait honorable. Ce qui l’est moins, c’est le bloc de quelques minutes uniquement consacré par la suite à l’homme d’affaires pour parler de son entreprise. À mon sens, c’était pire que du publi-reportage ou de la publicité voilé. Dans ce dernier cas, il y a au moins un avertissement: attention, ce que vous allez lire est une publicité payée, alors que ce qui s’est passé à la radio versait davantage dans une sorte de radio-réalité de bas étage.
Je suis franchement écoeuré des soupers bénéfices, des téléthons et de tous ces dons médiatisés où la plupart des intervenants viennent se faire voir, comme pour dire: « Regardez, je viens de donner ce montant pour la cause Z. Je suis fier! » Combien de chanteur(se)s n’ont pas profité de cette exposition gratuite? Combien de citoyens ordinaires, juste pour avoir leur 15 minutes de gloire? On essaie de s’expliquer une telle démonstration de charité intéressées en se disant qu’au moins il y a eu contribution pour la cause. Ce genre de calcul m’exaspère. On donne ou on ne donne pas, il me semble.
Maintenant nous sommes portés à croire que la charité ne vient jamais sans la reconnaissance des écrans télévisés, des ondes radio ou du papier imprimé. Le plus étonnant, ce sont les commentaires de la plupart des contributeurs qui n’y voient presque rien à redire. C’est cela qui m’étonne le plus…
Souvent les sentiments altruistes qui nous habitent parfois nous font voir une équation parfaite entre les donateurs d’une part et les donataires d’autre part, entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Quelle belle équation ce serait si cela pouvait exister, comme dans une publicité gratuite faite aux uns et aux autres. Il n’y aurait plus qu’à donner ici et là et la communauté de tous les semblables serait rétablie comme par enchantement, toutes les différences seraient pour ainsi dire gommées, ou en attentes de l’être, jusqu’au prochains donateurs qui rendraient la chose bien réelle. Mais la réalité est tout autre. Non seulement il y a un fossé qui sépare les donateurs des donataires, mais il y a aussi des intentions souvent tordues qui écartent encore davantage la flèche de sa cible. Il y a d’abord les calculs des donateurs qui leur permettent de faire figurer des chiffres illusoires dans leurs états financiers et par conséquent, dans les calculs de leurs impôts, transformant ainsi les contribuables ordinaires en généreux donateurs sans même qu’ils le sachent puisque ces dons s’apparentent aussi à de l’évasion fiscale. Comme si cela ne suffisait pas, il y a aussi les calculs qui s’additionnent dans la colonne des dépenses publicitaires, celle dont un des items est réservé pour les calculs des dépenses en publicité sympatique et qui est un investissement à long terme plutôt qu’à court terme comme l’est la publicité ordinaire. Et par-dessus tous ces calculs, il y a ceux qui ne se chiffrent pas mais que se partagent les possédants et qui consistent à faire croire que la charité et les dons sont la seule forme de redistribution des revenus qui soit vraiment humaine, ce qui s’apparente au plus pur néolibéralisme, celui dont même Adam Smith n’aurait pas rêvé dans ses rêves les plus fous. Et la vraie générosité dans tout ce cirque, elle n’occupe que la portion congrue.
Des propriétaires d’entreprises se font de la publicité par leurs participations à des soirées bénéfices, à des téléthons… et alors? Aussi bien qu’ils dépensent leur argent ainsi, car entre le don en privé et sans éclats ou la publicité clingante sur une page du Journal de Québec, je me demande bien lequel ils auraient choisi s’ils n’avaient pu les jumeler!
Mais c’est la fin de l’article qui retient particulièrement mon attention.
Plusieurs causes méritent notre appui. Peut-être même trop! Il y a tellement de solicitation qu’on ne sait parfois plus où donner de la tête. Et ce qui est navrant, c’est que certains en protifent alors pour nous soutirer de l’argent défendant une pseudo-cause juste et respectable, alors qu’il n’en est rien. Comme vous dîtes, on en vient à douter, au détriment des causes louables et véritables. Et tout ce qui pourrait arrêter ces fraudeurs, ce sont leurs remords de conscience ou une enquête de la SQ… Continuons donc de vérifier deux fois plutôt qu’une la solvabilité des organismes de charité que nous encourageons. Mais continuons à encourager, svp…
Nous sommes dans l’ère des médias , ou le journalisme dans plusieurs cas, n’en est pas un d’information mais d’opinion. Dans notre monde d’aujourd’hui, pose toi la question es-tu monnayable ou pas. Les gens heureux n’ont pas d’histoire, cette forme de compassion autour des gens qui par leurs histoires peuvent faire la manchette, attire les vautours qui derrière leur semblant d’atttention et de sois disant altruisme se cache une forme d’hypocrisie , regarde je m’implique auprès des démunis. On gravite autour des gens qui peuvent nous rapporter ,l e geste simple sans arrière pensée, dénué de j’attends quelque chose en retour n’existe que dans très peu de cas.
Avec les téléthons, les levées de fonds, les gens qui mendient sur la rue (un type qui a son « commerce de quête » sur la rue Sainte-Catherine Ouest m’a déjà dit que les journées d’été lui rapportaient 150$ par jour. Oui… par jour !)
Je ne dis pas ici que nous ne devons pas soigner les enfants malades, les vieillards abandonnés, ni aider les gens de la rue.
Je dis soyons intelligents… Plutôt que d’envoyer un 50$ au téléthon du gros astre chaque année, prenons ce 50$ et allons acheter de la viande pour 2 familles pour une semaine. Mettons nos baskets et marchons jusqu’au foyer du coin voir des personnes agées et seules et piquons leur une jasette.
Plutôt que de regarder la télévision et se dire que ça n’a donc pas de bon sens qu’un si petit bébé soit malade, agissons.
C’est vrai que ça n’a pas de bon sens, mais en avez-vous déjà vu quelqu’un guérir après être allé suivre un de ces traitements miracle suite à l’échec de la médecine québécoise ?
Et pourquoi les entreprises qui font des dons au téléthon du gros astre ne vont pas directement faire leurs dons dans les hôpitaux ? Pas d’hôtel à payer pour les artistes, pas de cachets, pas de décors, pas de pas de …. et si vous avisez de dire que tout ça est offert gracieusement par des compagnies, et bien je leur dirai, plutôt que de donner des billets gratuits et des chambres d’hôtel, faites-donc un chèque à ceux qui en ont directement besoin.
Pourquoi ne pas faire celà ? Et bien…Où serait l’exposure ? Nulle part, je vous le concède, en moins qu’on ne décide de mettre une plaque en votre nom à l’endroit où vous aurez contribué.
M.Desjardins… je suis tout à fait d’accord avec vous… tout ceci est devenu ridicule.
J’aurais du vivre à l’époque ou tous les voisins se réunissaient pour reconstruire la maison d’untel qui avait brûlée.
Le pire dans tout ça … c’est que les gens, trop de gens ne veulent pas qu’on les aide … on s’enferme dans nos bulles, devant nos télés.
Il est certain que lorsqu’on scrute tout à la loupe, on peut remettre beaucoup de choses en question. Prenez la campagne Centraide, qui est sur le point de commencer. Encore là, chaque compagnie ou presque a son représentant, dont le nom sera certainement publié dans le petit journal local. Et là-dessus, combien s’envolent en frais d’adminsitration? Mais dites-vous bien une chose! C’est que malgré les frais d’administration qui tournent souvent autour de 15%, malgré le vedettariat local qui en résulte… une bonne partie de l’argent ramassé retourne à des organismes qui en ont de besoin et qui défendent des causes nobles!
C’est la même chose avec les téléthons! Ce sont de grosses machines à ramasser des sous, mais c’est peut-être aussi ce qui permettra d’acheter un équipement dispendieux, dans un hôpital pour enfant, qu’on n’aurait pu obtenir autrement.
Il est certain qu’à force d’entendre les gens remettre en question les organsimes de charité et leur façon de recueillir des fonds, on n’osera plus donner à personne. Résultat: plusieurs associations qui jouent un rôle essentiel ne pourront plus survivre et personne n’aura rien gagné à tout ça.
Plutôt que de critiquer, je vous propose l’exercise suivant: prenez votre salaire brut (avant impôt) et calculez 1% de ce salaire. C’est le montant minimum que vous devriez donner en don de charité chaque année. Le faites-vous? Si non, je vous propose de choisir vous-mêmes, selon vos critères et vos moyens, un certain nombre d’organismes auxquels vous attribuerez à chacun un don. Comme vous aurez « analysé » chaque don, vous aurez vous-même jugé de la pertinence de la cause et vérifié que c’est un organisme légal au montant de frais d’administration acceptable. À partir de ce moment, vous pourrez dire non à toute autre collecte, puisqu’au moins, vous aurez fait votre part!
Les gens ont toujours eu ce besoin de sensationalisme, le malheur des autres est excessivement vendeur pour un journaliste ou un organisme de charité. Tout dépend du but recherché.
Personnellement j’ai bien de la misère à concevoir que l’on mette au premier plan un enfant malade et parfois à quelque jours de son décès, dans l’unique but d’émouvoir le public afin que ce dernier pige dans son porte-feuille et contribue à la cause des enfants malades. Il s’agit ici de personnes humaines qui ont des droits dont celui à la dignité. On est pas dans un cirque où pour le soir de la générale, l’enfant doit performer comme s’il en était à son dernier show, sa dernière apparition à vie, histoire de remplir les poches des organisateurs.
De plus donner parce que cela nous tente d’être généreux est une chose mais sentir que l’on se fait manipuler carrément dans un but de soulager notre conscience en est une autre!
Il est vrai que beaucoup de gens donnent en attendant le retour du pendule…
Mais ce sont eux les grands perdants dans tout cela. Car leur « générosité intéressée » ne leur apportera strictement rien. Le don de soi et le don sans aucunes attentes opèrent de grands bienfaits sur notre personne car ladite action vient de nous au départ donc est symbole d’une certaine volonté à aider et de se mettre au second plan en valorisant un démuni à son propre détriment est très humble en soi. Donc que de belles qualités qui ressortent de cette aide inconditionnelle que l’on apporte à son prochain.
Les gens devraient réfléchir un peu plus là-dessus et laisser de côté toute la superficialité des choses au profit de petits gestes posés qui viennet directement de notre coeur.
La mode n’est plus au valeurs traditionnelles telles que la famille, l’honnêteté, le partage etc. Mais est-ce vraiment mieux aujourd’hui?
C’est sûr que ce serait préférable que tous les dons et toutes les bonnes actions soient désintéressées. Mais en même temps, je préfère voir qu’une compagnie participe à une levée de fond pour la recherche contre le cancer du sein, même si on voit son logo partout plutôt que de voir ce même logo en face de moi quand je suis aux toilettes.
C’est triste, mais les gens qui s’affichent comme donateurs ou les vedettes qui acceptent de devenir le visage d’une fondation attirent l’attention sur les causes et incitent les gens à donner. Au bout du compte quelle que soit la raison pourqupoi les gens ont contribué à une cause, l’argent va profiter à des gens qui en ont besoin.
Un don intéressé n’est pas un don ; c’est un achat. Mère Teresa achetait son ciel en soignant les malades de Calcutta (et c’est très bien). McDonald’s achète le droit de vendre de la mal bouffe avec sa fondation Ronald McDonald’s (c’est cheap). Walt Disney achète le droit de faire de l’argent et de la propagande idéologique sur le dos des enfants en les empiffrant de bons sentiments pseudos humanistes (c’est dégueulasse)? Acheter sous le couvert du don, c’est la langue de bois du monde politique qui veut asseoir son pouvoir. Une langue qui se retrouve aussi dans nos relations intimes. Dans le mot « amour » du père qui inceste sa fille. Dans le « C’est pour ton bien . » de la mère surprotectrice.
Parler de ça en rebute plus d’un car nous buvons tous à la source. Qui n’essaie pas de cacher ses vraies intentions sous le couvert de bons sentiments ? C’est le mensonge qui nous indigne le plus. Nous fermons les yeux sur le mensonge d’autrui en exigeant la même chose de sa part. Nous achetons le silence sur notre indignation. Ce n’est pas tout le monde qui a le don de l’indignation.
En 2005, la compassion anonyme des grandes sociétés n’existe plus ou si peu, je suis d’accord avec vous. Mais la compassion humaine ressentie par l’individu même, j’espère qu’elle existe encore. Sous votre plume, vous jeter un regard sur la compassion humaine d’une manière triste et décourageante. C’est certain lorsque le malheur atteint les enfants, ça touche plus les gens.
Mais pourquoi justement ne pas utiliser les moyens de communication actuel pour faire connaître les causes importantes aux yeux de celui que veut donner?
Vous direz sûrement qu’il y a du voyarisme, mais la société d’aujourd’hui est devenue une société de voyeuse réalité. Pourquoi les émissions de télé-réalité ont-elles autant de succès? Pourquoi avoir besoin de regarder dans l’appartement du voisin?
Je présume que ce phénomène est également dans la compassion. De nos jours, tout est prétexte, comme vous dites à utiliser les kodaks et les journalistes.
Mais j’ose croire que la compassion est et reste une émotion saine et pure.
C’est certain que celle ressentie par les grandes entreprises égale souvent déduction d’impôt et grande publicité.
Mais aujourd’hui, pour vouloir faire avancer les causes, ils ont besoin de beaucoup de sous.
Donc, les sous se trouvent dans les grandes entreprises.
J’espère encore que la compassion est une émotion saine pour les individus et aussi pour les grands chefs d’entreprises.
¨Ca m’enrage *&?% »)(+>$?£/
Effectivement, ce n’est pas inné pour tout le monde d’offrir généreusement avec simplicité et bonté. Monsieur le dirigeant d’entreprise fier comme un paon d’aller se pavaner devant la télé avec un gros chèque du genre format d’une feuille de PLY WOOD 4 pieds X 8 pieds avec de très gros chiffres et de très grosses lettres afin que nous voyons bien le montant. Une certaine forme de mesure de générosité que je dois qualifier de douteux.
C’est tout de même vrai que les $$$ profitent à ceux qui en ont besoin, mais quelque part cette vrai générosité est perdu dans une quelconque case d’un rapport d’impôt.
Après tout, nous en profitons aussi et c’est bon pour l’image: surtout pour l’image
Je suis encore enragé %$/)_+ »>
Je n’ai jamais été capable de souscrire à des individus, des familles ou « whatever » qui se servent des médias pour se procurer des fonds pour sauver un être cher.
Je déteste ce manège qui est repris par les médias pour s’en faire du capital…surtout en période BBM.
Il y a tellement d’organismes qui existent pour aider quelque peu, le temps de mourir dignement, si c’est de la mort que l’on veut s’esquiver évidemment.
Il faut savoir s’incliner!