On fait bien mal la promotion du livre, et plus particulièrement, de la littérature.
Plutôt que d'en décliner les nombreuses vertus, comme s'il s'agissait de brocoli ou de poissons riches en oméga-3, on devrait en exposer les dangers, ce qui est nettement plus racoleur.
On parle bien de dangers ici, d'un sport extrême de l'intellect, car il est de nombreux romans et poèmes desquels on ne ressort pas tout à fait indemne. Parfois, ce sont des égratignures, et d'autres fois, des fractures ouvertes. Ils sont autant d'expériences qui, à la longue, tracent un profond sillon dans les esprits jeunes, influençables, et déterminent un parcours de vie difficilement réconciliable avec le conformisme ambiant.
Ça peut commencer avec L'Attrape-cœur, de Salinger, qui fout un cafard du diable, mais qui, surtout, commence d'instiller une forme de doute par rapport à cette vie que l'on traverse parfois en touriste, sans trop savoir si on a envie du forfait tout inclus qu'on nous propose. Puis vient Kerouac et son "madness of the world", auquel il répond par une fuite enfumée, jazzée et sexée à travers l'Amérique. Et vlan, Rimbaud dans les dents, de concert avec Blake, Aldous Huxley et même Jim Morrison, il t'aiguille vers le "dérèglement raisonné de tous les sens", et t'es là, comme un con, à chercher l'illumination dans ce court moment qui précède l'ivresse, un nano-instant dont la durée ne dépasse guère celle de cette lumière mauve qui tapisse le monde avant que ne s'éteigne le soleil mourant.
Un jour, tu finis par comprendre que ce dérèglement des sens se vit aussi à travers les mots, dans le texte, et pas seulement dans l'alcool ou la dope que tu prends. C'est là que tu te rends compte qu'on fait bien mal la promotion de la littérature à laquelle on devrait réserver le traitement alarmiste qu'elle mérite, puisqu'elle devrait être considérée comme ce qu'elle est vraiment: une drogue.
D'ailleurs…
On fait bien mal la prévention en matière de drogues.
Et c'est parce qu'on l'aborde encore avec une posture manichéenne. En prendre, c'est mal. Ne pas en prendre, c'est bien.
On évacue toute notion de plaisir, de découverte, et les rites de passage qui s'y rattachent, comme si, en démonisant la chose, en déposant le germe de la peur dans les consciences, on allait en venir à bout. Des risibles campagnes du reefer madness des années 30 où l'on avançait que la marijuana poussait au meurtre ou au suicide, jusqu'au navrant spectacle télévisuel de flics arrachant des plants de pot dans les champs de maïs, on considère la drogue comme un problème, alors qu'il s'agit plus souvent d'une solution qui se transforme en problème. Un inhibiteur de l'ennui qui finit cependant, si on en abuse, par alimenter le mal de vivre.
Je me demande si ce n'est pas la paresse plutôt que la morale qui nous empêche de tenir un discours sensé à ce sujet? Car au fond, il est bien plus ambitieux et fatigant d'inculquer des notions de responsabilité et de modération que d'interdire, non?
Chose certaine, l'erreur fatale, c'est de croire que l'on peut alimenter le climat de peur et d'ignorance propre à cette interdiction en faisant planer le spectre de la dépendance, de la prison ou de la misère sur des ados qui, puisque c'est de leur âge, se croient au-dessus de tout, même de la mort.
C'est là que la prévention devient un véritable appel à la transgression, un discours qui est à peine plus brillant que celui qui suspend au-dessus de la tête de ces mêmes "invincibles" la menace de maladies cardio-vasculaires pour les encourager à la pratique du sport.
D'ailleurs…
On fait bien mal la promotion du sport.
Et c'est parce qu'on tient ici aussi un discours erroné, soit celui des calculs comptables d'un gouvernement qui voit son système d'assurance maladie craquer sous le poids de la démographie et d'une épidémie d'obésité.
Comme on fait la promotion de l'art pour l'art, il faudra aussi faire celle du sport pour le sport. Pas seulement le sport contre la bedaine, contre les maladies, contre le cholestérol, contre la vieillesse, mais le sport pour le plaisir, pour l'adrénaline, pour le sentiment de s'extraire de la morosité du quotidien autrement qu'en s'effondrant devant la télé.
Le sport pour cette hyper-conscience de soi qui se déploie quand tu arrives au bout de tes forces à la fin d'une longue course à pied, concentré sur ta douleur, sur l'air qui te brûle les bronches, ou quand, en te propulsant à toute vitesse dans un sentier de vélo de montagne, tu entends ta pulsion de mort qui te cogne dans les tempes au même rythme que ton sang, et tu te sens tellement bien que tu ne peux faire autrement que de hurler.
On fait bien mal la promotion du sport dont on devrait nous dire qu'il nous rend plus vivant à force d'innombrables petites morts. Un peu comme certains livres, dans lesquels on plonge, comme en apnée, et dont on émerge en prenant une énorme inspiration.
Vous ai-je dit qu'on fait bien mal la promotion du livre?
On fait bien mal la promotion . C’est vrai.
Toutefois, l’idée de promotion en soi réfère au besoin de vendre quelque chose, fut-elle idéologique, dont le consommateur potentiel ne ressent pas d’emblée le besoin. Dès lors, il faudra semer le germe du bien-fondé de notre argumentation dans un océan de méfiance ou d’indifférence. Bonne chance !
C’est quoi encore la technique qui marche ?
Que l’on parle de lecture, d’alimentation, d’activité physique ou d’utilisation contrôlée des substances psychotropes, pour le consommateur, où se situe la différence avec la dernière pub en vogue ? On essaie de le faire adhérer à ce qui ne lui est pas naturel. Si son mode de vie génère un quelconque malaise, il pourra se montrer réceptif à notre proposition. Dans le cas contraire, inutile d’en rajouter. On ne ferait que l’écoeurer, ce qui irait nettement à l’encontre du but poursuivi.
Il n’y a pas de bonne façon de procéder pour promouvoir les choix-santé (physiques et psychologiques). Il n’y aura de résultat potentiel que si l’on a la chance d’atteindre un individu qui, justement, se voit en quête d’un changement. On peut donc semer à tous vents en espérant qu’une graine s’arrêtera en terrain fertile.
Ça me rappelle la blague : Combien faut-il de psychologues pour changer une ampoule ?
Il n’en faut qu’un seul, à condition que l’ampoule veuille changer.
Quand je parle de culture de référence pour voir toute la limite d’une compréhension…
Salinger, Kerouac, Rimbaud, Blake, Aldous Huxley, Jim Morrison…
Drogue, nihilisme et philosophie du vide…
Suicide garanti ou argent remis !
Depuis qu’ils ont construit la Grande Bibliothèque, à côté de chez moi (c’est un complot!), je vous dis pas les tuiles qui me tombent sur la tête… En plus de ne pas être en sécurité avec tous ces cristaux qui vous explosent à la gueule, je remarque que ma vie se dégrade à un rythme accéléré.
D’abord, je ne travaille plus. Enfin oui, je « travaille », mais plus au même endroit, ni pour la même cause; Je travaille « autonome » comme on dit. J’ai eu ce printemps (à l’ouverture de la GB) l’ambition d’écrire. « Oh là là! Il se prend pour un… comment dit-on déjà… un auteur? ». Eh oui, et ce fut le début de longues journées interminables, face à l’écran, seul, à courir après les idées sans savoir qui voudra bien investir dans mes mots.
Secundo, je suis fauché. Ce que ça coûte cher les livres qui ne sont pas disponibles à la GB! Un Houellebecq, un Nothomb, un Dantec… et hop, plus d’argent dans le fond de tiroir! Une librairie, ça vous avale les sous plus vite qu’une pétrolière obèse. Et faut bien survivre: après l’avoir lu, faut admettre qu’un livre, même en croûte ou en sauce, ça goûte pas ben ben bon…
Enfin, cette prophétie: les livres tueront ma planète. Oui, oui, j’vous dis! Depuis que Potter a orchestré sa saga magicienne en sept volumes, on observe une progression fulgurante de la déforestation. Le Brésil devrait réclamer à Rowling des millions en dommages et intérêts pour cause de destruction du patrimoine amazonien!
Croyez-moi sur parole, ne vous approchez pas d’un livre. Vous pourriez voir apparaître Bissonnet… CELLE-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom! Frayeur, quand tu nous tiens… HAAAAAAA!!!
Oui, David Desjardins, j’abonde dans le même sens que vous. Les livres que je remercie de m’avoir tuée sont surtout 1984 de George Orwell et les Maximes de La Rochefoucauld.
1984, que j’ai lu pendant l’été entre la fin de mon CEGEP et le début de mon Bac. m’a fait réaliser que l’être humain (donc, moi aussi) portait en lui beaucoup plus de noirceur que je me l’étais imaginé, malgré une adolescence assez déprimée. La lacheté, l’opportunisme, l’égoïsme : ainsi est le héros de Orwell, et ainsi suis-je, dus-je admettre. Et ainsi sont bien des gens, dont la plupart refusent de l’admettre.
Les Maximes de La Rochefoucauld ont parachevé cette mort de mon idéalisme naïf pour me faire naître à la lucidité. Les fausses vertus, les masques que nous portons ! Plusieurs pensées me seyaient fort bien et je ne crois pas que j’aurais laissé un autre que La Rochefoucauld (donc, un philosophe mort et ne me connaissant pas personnellement) m’insulter de la sorte, car « peu de gens sont assez sages pour préférer le blâme qui leur est utile à la louange qui les trahit. »
D’autre part, monsieur Desjardins, j’ai appris à ne mépriser aucun style de littérature. Certes, je préfère les Astérix de mon enfance aux Dragon Ball de notre époque, mais bien peu de gens s’initient à la littérature avec du Balzac et si ce sont les Manga qui attirent les jeunes dans les bibliothèques, il reste l’espoir qu’une fois sur place, ils s’ouvriront à autre chose.
Et il y a aussi les films qui tuent. « Amores Perros » (Amour chiennes) a tué ma naïveté romantique et, en bonne masochiste intellectuelle que je suis, j’en remercie Guillermo Arriaga.
Pour conclure, si quiconque ici a envie de converser avec mon moraliste vitriolique favori, vous pourrez toujours vous amuser virtuellement ici :
http://www.dialogus2.org/larochefoucauld.html
Savoir faire connaître, diffuser, aviver les réactions, créer un envie soudain, ça c’est ce que j’appel de la promotion. Quand tu réussis ces étapes tu as visé juste!
Et ceci devrait être fait pour tout! La lecture, musique, sport, loisir, passe temps, théâtre etc etc. Car savoir créer l’ivresse dans les lignes d’un livres ou par l’interprétation magique d’un ou d’une comédienne ou se laisser flotter par les vagues musicales d’un accord parfait, sont tous des éléments de réussite à promouvoir! Dans le fond, le meilleur promoteur de ces bienfaits de la vie sont eux-même! Il faut connaître l’appaisement d’un repos après un effort extrême, la joie de partager des idées avec des amis ou tout simplement partager des moments intimes avec l’être chère pour connaître la valeur de ceux-ci!
La plénitude d’une marche en forêt, en cette saison, n’a t’elle pas tout le potentiel pour se vendre elle-même? Que faut-il de plus aux gens pour aller en profiter! Car c’est un profit un bénéfice pour soi-même! Et pas mal plus rentable que nos pauvres petits placements à quelques maigres pourcentages!
L’ensemble de ces activités devraient faire partie intégrante de notre vie! J’irais même jusqu’à dire que nos petites expériences, plus sensible à la morale. doivent être vécues aussi, car elles peuvent représenter une étape cruciale dans la vie!! C’est mauvais pour la santé me direz-vous! Mais est-ce pire que le maniaque qui prend des suppléments pour être d’avantage performant?
Dans le fond, la promotion commence par soi! J’aimerais préciser qu’ici on ne parle pas de publicité, mais de promouvoir les actions telles qu’elles sont! Il est vrai qu’un livre peut causé de effets secondaires important, mais ne doit-on pas se bousculer à l’occasion pour se sentir en vie ?
J’ajouterais, M Desjardins, que nous faisons mal la promotion….de la vie simplement!
Il semble que la mode de devoir aller à Paris pour écrire UN livre persiste toujours. On se sent plus inspiré, l’inspiration est meilleure qu’ailleurs. Le temps passant, les tenants de cette mode démodée et archaïque ne pondent pas aussi spontanément qu’ils le croyaient. Quand on leur demande ce qu’ils font à Paris, certains rétorquent qu’ils visitent les musées à la recherche justement de l’inspiration, d’autres s’inventent des raisons pour faire la fête. Faut-il absolument aller à Paris pour trouver l’inspiration ou faire la fête? De là, je suppose que sort le fameux génie de la lampe magique!
Si c’était pour trouver le mot juste je ne dis pas (les puristes n’ont pas d’histoire). Au Québec notre vocabulaire est tellement vulgaire et inepte qu’il faut se déplacer pour une immersion totale dans LA GRANDE CULTURE FRANÇAISE. C’est-à-dire qu’on se laisse influencer par les us et coutumes de là-bas. Sans compter qu’on apprend à mieux perler avec la bouche en cul de poule, c’est gratis! Voir Paris et mourir! A ma connaissance, je n’ai jamais entendu dire que la chose fut vraie.
Le Québec a de grands auteurs. Parce qu’ils le sont devenus, se sont-ils laissés submergés par des courants culturels autres que les leurs? Je ne crois pas. Quand je lis un roman ou un essai québécois, je suis content de me retrouver à travers les lignes qui raccontent une vraie histoire, même si heureusement le mot juste n’y est pas toujours. Cela fait contraste avec tous ces pédants de l’écriture standard de l’Hexagone.
Au Québec, lire n’a pas la même portée qu’ailleurs. Le Québec est distinct jusque dans les moindres fibres de l’âme québécoise, et on le retrouve partout dans le monde de l’édition d’ici. En plus, on peut très bien apprendre quelque chose sans se déplacer jusqu’à Paris pour satisfaire notre goût du savoir. Surtout que le choix est vaste et qu’il y a plein de trésors qui font notre bonheur. On peut y réfléchir, se faire une opinion ou penser autrement, ça nous améliore.
Plus facile de comprendre un ensemble de sacres québécois, que des mots recherchés, qui demandent un plus grand effort. Plus facile de mourir que de vivre, mais nous finirons tous par mourir, veut, veut pas. On choisit plus souvent qu’autrement la facilité, malheureusement.
Les mots et la pensée ne font qu’un. L’aisance d’une personne, à bien les utiliser, démontre des signes certains d’intelligence. Sans rendre l’intelligence inaccessible, puisqu’il s’agit d’une capacité d’adaptation, il reste que la littérature, à travers un ensemble de moyens de communication, demeure discrète.
Plus dur de demeurer en santé, que de tomber malade, que voulez-vous? Malgré toute notre bonne volonté, à conserver un style de vie sain, un cancer peut nous pendre au bout du nez.
Quant à la littérature, la côtoyer apporte sûrement un grand plaisir, une grande richesse abordable et valorisante, mais la choisir dans un monde qui bouge à toute vitesse, devient un geste extraordinaire et chanceux. Nous n’avons pas tous cette chance. La culture ne devrait pas être muette.
Bien que cherchant désespérément où vous vouliez en venir avec Salinger et Blake , j’ai bien saisi le message en m’attardant sur les autres exemples . Effectivement la lecture est une drogue au même titre qu’un mordu du jogging va courir jusqu’à sa mort . Pourquoi ? Parce qu’on devient si accroché à sa passion que d’oser imaginer ne pas faire sa course le matin ou ne pas avoir un bon livre sur notre table de chevet nous entraînerait directement au fond d’un gouffre . Pourquoi alors ce n’est pas tout le monde qui est accroc à la lecture ? Par paresse mentale , au même titre que la paresse physique pour le sport . Je ne connais personne dans mon entourage qui n’ait lu un bon roman sans le dévorer littéralement . Alors pourquoi ne pas avoir continué ? Toutes les excuses sont bonnes , manque de temps , le travail , les enfants ….. Alors comment promouvoir la lecture? Aucun autre moyen que d’imposer la lecture de classique de la littérature à nos étudiants . C’est le seul moyen de développer leur goût pour cet art .
Le coeur de l’idée dans votre chronique se trouve dans l’abus potentiel qui risque d’alimenter le mal de vivre.
Il faut comprendre ici que les campagnes de sensibilisation ne visent pas monsieur et madame tout le monde. On « sensibilise’ la masse en espérant toucher les plus vulnérables. C’est légitime, c’est comme de vacciner l’ensemble de la population contre la grippe alors qu’une fraction seulement y sera exposée…
D’ailleurs l’idée reçue que « les ados, puisque c’est de leur âge, se croient au-dessus de tout, même de la mort » est dépassée depuis longtemps monsieur Desjardins.
Il est démontré depuis le milieu des années 80 que ce concept est dépassé. Les jeunes réalisent de plus en plus jeunes qu’il ne sont pas omnipotents et à l’abri du mal.
Le tissu social n’est plus assez hermétique pour que la conscience de soi puisse de nos jours être maintenue à un niveau élémentaire comme dans les années 60-70. Déjà au primaire ont parle du SIDA, au secondaire de la grossesse. Les jeunes grandissent dans un environnement ultra informatif et confrontant et ne peuvent faire autrement que d’être conscientisé dès le début de l’adolescence.
La littérature, un danger ? On ne doit sûrement pas choisir les mêmes bouquins, M. Desjardins ! Depuis l’âge de cinq ans, je sais lire. Ma mère avait vu en moi une future intello. Et pourtant, je ne lis pas un livre si, dans les trente premières pages, je n’y vois pas l’intérêt. La lecture, c’est davantage un loisir qu’un sport, on s’entend. Alors pourquoi se forcer à lire quelque chose qui nous dégoûte ? Ou qui nous déprime ou qui va à l’encontre de nos valeurs et idéaux ? Pour avoir l’air plus cultivé ? Excusez-moi, mais j’ai toujours eu du mal à causer avec des gens qui citaient des titres et des auteurs obscures seulement pour avoir l’air « cultivé ». Des snobs, voilà ce qu’ils sont. J’aime diversifier mes lectures, apprendre, comprendre, mais pas de là à haïr le genre humain à cause d’un livre qui a été écrit par un ermite dans sa caverne qui en voulait à la terre entière. Je viens de terminer mon premier roman, ma plume s’est fait aller pendant trois ans et ça y est, c’est fait. Je ne forcerai pas les gens à le lire, tout simplement parce que c’est une question de goût. La promotion d’un livre vise à vendre, dans notre société de consommation. Mais la valeur d’un livre diffère d’une personne à l’autre. Par exemple, je n’ai jamais réussi à terminer « 1984 » parce que je n’y voyais pas l’intérêt. Par contre, « La grosse femme d’à côté est enceinte » de Michel Tremblay m’a beaucoup appris, autant sur les différents styles littéraires que sur notre société québécoise et sur le genre humain. Question de goût. Un conseil, tapez-vous les Harry Potter. Ça va peut-être vous descendre de votre pseudo piedestal de lecteur snob et vous ramener à l’amour d’une lecture qui vous plaît réellement.
Faire la promotion d’un produit est d’essayer de le vendre, de montrer aux gens qu’ils ont besoin de ce produit. Qu’il va changer leur vie. Je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise promotion. Pour moi, ça n’existe pas. Ce qui est important, c’est que le produit se vende. C’est tout. Par contre, je suis d’avis que certaines personnes ont de la difficulté à tracer une ligne entre ce qu’elles croient et ce qu’elles doivent croire. Mais, je ne pense pas qu’il faut pour autant empêcher quelqu’un d’exposer ses idées ou de vendre n’importe de quoi. Il y aura toujours des gens suicidaires, malheureux et à l’esprit fragile. Il ne faut pas changer la façon de promouvoir, mais il faut apprendre à connaître nos besoins réels et ce que nous sommes vraiment.
Pour la promotion de l’alcool et la drogue, et bien ce n’est pas trop compliqué. Ces produits ont le même effet négatif sur nous. Je m’explique. Ils affectent notre jugement, nos sens et notre perception. Il nous ait pratiquement impossible de bien fonctionner après avoir bu ou consommé.
Je ne suis pas une anti-drogue ou contre l’alcool, mais pensez-y, est-ce normal qu’une substance qui nous affecte autant, peut importe ce qu’elle est, soit légale ?
C’est simple, l’argent. L’argent de l’alcool va directement dans les poches du gouvernement.
Présentement, la drogue est illégale parce qu’elle profite au marché noir. Donc, notre cher gouvernement va sûrement légaliser la drogue pour évidemment en profiter. Alors là elle sera légale. Mais n’en demeure pas moins qu’elle est nocive, autant que l’alcool, pour nous. Mais ça ne compte pas, l’important est que notre bon gouvernement fasse de l’argent plutôt que de ce préoccuper de son peuple.
De notre inculture promue par tous les curés Labelle du Québec en passant par la forge de la révolution tranquille, le chemin de la connaissance a germé dans nos cours de »frogs ». Fallut passer par de la petite bière et assouvir notre soif sur de légère comtesse de Ségur afin de trouver »La vie devant soi » et comprendre »l’insoutenable légèreté de l’être ». On s’est réveillé au lendemain de la 2iéme horreur pour constater qu’on était plus des coureurs des bois et qu’il fallait sauter dans le train des espoirs et de la culture. Des écorchés vifs tel Romain Gary et Milan Kundera nous ont montré la force de vie qui réside en chacun de nous. Dans le Meilleur des mondes et en 1984 on a entrevu les subtilités de la dictature de l’esprit qui peut égaler tous les Mugabe, Pol Pot, Hitler et autre Pinochet de ce monde. Avec Aldous Huxley et George Orwell on a commencé à entrevoir ce qu’est la paranoïa. On a pas besoin pour cela de faire un psychose.
De fil en aiguille on s’est affranchi de notre passé. »Au nom du père et du fils » nous a fait comprendre le poids de la religion sur nos coeurs rebelles. Avec le »Feu » on voit le mal que nous avons fait aux premières nations. Et L’humiliation des autochtones que nous montre Francine Ouellette, on se la voit infligée par une autre dictature dans Le roman de Julie Papineau de Micheline Lachance.
Pour un aperçu de l’avenir afin de comprendre et peut-être se prémunir de la dictature que nous impose des organes tel L’OMC, Le FMI, L’OCDE, Les Gestionnaires de l’Apocalypse nous intègre au cour du monde. Jean Jacques Pelletiers est un visionnaire de chez nous et s’inspire d’une réalité qui n’a parfois rien à envier à la fiction.
Et j’en oubli equ’ils soient philosophes, romanciers, comédiens, réalisateurs. La culture, mais surtout la lecture, c’est pour moi des milliers de mondes ouverts sur l’autre.
En littérature comme ailleurs les goûts et les choix sont en fonction de la personnalité
des individus. Il y en a qui trouvent leur pied dans les Romans Arlequins, d’autres dans
les biographies de vedettes et aussi les témoignages styles » Ma vie avec Untel fût un enfer ».
Pour ma part je préfère les Bukowski, Beaudelaire , Rimbaud et cie. J’aime les auteurs un
peu noircis par le vie. Mais le plus important demeure la promotion du livre tout azimuts,
car de plus en plus de gens préfèrent le Net et les magazines a potins et bien entendu la
» Tivi « .
En ce qui concerne votre vision de la consommation de drogue, j’avoue que votre réflexion
» la drogue est une solution ( a l’ennui ? ) plutôt qu’un problème » me laisse peplexe. la
drogue n’est jamais une solution et je ne suis pas une dame de St-Anne. A la limite elle
elle peut-être récréative pour les gens qui n’en seront jamais dépendants. Ils y a plein de
jeunes qui vont se « shooter » aujourd’hui et demain , les gîtes comme le Refuge et La Maison
du Père sont pleins et les groupes d’entraide pour les toxicomanes plus populaire que jamais.
Pour ces gens la notion de plaisir est une chose du passé, et la modération et le sens des
responsabilités sont des concepts d’un autre monde.
Qu’est-ce qui fait qu’on aime quelque chose? C’est que nous l’avons essayé, par choix ou non et que nous avons apprécié. Qu’on parle de drogue, de sport…et même de lecture, tout peu nous rendre accroc. Trop c’est comme pas assez!
Je connais des gens qui aiment lire, partout ils ont un livre en main; autobus, métro, au bureau. Aussitôt qu’ils ont un moment de libre, ils se distraient en lisant.
J’en connait d’autre qui pratique un sport intensivement, si il ne faudrait pas travailler pour gagner de l’argent…il pratiquerait leur sport tous les jours, toute les semaines, toute l’année.
Il y en a d’autre qui se drogue, des drogues douces, des drogues dures, mais aussitôt qu’ils ont besoin de s’évader, ils ne vont pas courrir ni même lire un bon roman mais vont fumer un joint.
On rejoint tout ici. Comparer le sport et la lecture à la drogue peut peut-être sembler inapproprié, ils n’ont pas les mêmes effets sur le système et tout, mais le but étant le même, s’évader!
De la à dire qu’on s’y prend mal, peut-être pas! Mais on oublie surtout d’ajouter des éléments essentiels à la promotion, que ce soit des sports et de la lecture et de même que pour la prévention de la drogue.
Les essais et erreurs, il n’y a rien de mieux dans la vie pour apprécié ou haïr quelque chose. Si on essaie pas, on ne le saura pas.
On a beau écouter tous les documentaires possibles, lire tous les articles possible sur le sujet, tant qu’on a pas les deux pieds dedans, on ne connait pas le feeling qu’un sport peut apporter, qu’un livre peut procurer, qu’une drogue peut donner.
En parler est un début….mais on en parle depuis des années et qu’est-ce que cela nous donne. Plus de personne obèse, plus de drogué, mois d’intellectuel!!!
Peut-être serait-il bon de trouver une formule différente qui pourrait faire changer le poid dans la balance…c’est à espérer.
C’est pas grave les fautes de français.
C’est pas grave les fautes d’ortographe.
Quand on a la faculté de penser.
N’importe quel correcteur patenté peut tout rectifier.
Oublions les poètes obscures.
Oublions les écrivaines obscurs.
Nous avons déjà tout garroché dans la poubelle.
Je pense, je suis , j’écris, je peins, j’existe.
Et qui a dit que
Ce qui se conçoit bien s’exprime clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément
Le flacon et le parfum!
Les rivières et les diamants!
Mais je suis cryptique. Et nu en même temps. Hors sujet. Right in the Bull’s eye!
Mon cher David , je ne peux vous donner qu’entièrement raison sur quelques uns des sujets abordés dans votre chronique . Qui disait : je n’ai pas lu ce livre je vais attendre qu’il sorte en DVD . Sûrement quelqu’un qui n’a pas lu le Code Davinci et qui devra patienter encore .
Avez-vous lu Le monde selon Garp ? En avez-vous vu le film avec Robin Williams ? J’adore Williams mais il ne rend pas justice au livre . Je dirais que nous sommes rendus dans un genre de paresse intellectuelle qui nous fait préférer la facilité . On oublie qu’on peut apprendre la vie et surtout l’Histoire dans les livres . Rappelons-nous Zola et son combat pour faire rendre justice à Dreyfus . Les Misérables de Hugo nous apprenant les dures conditions de vie dans cette France du dix-neuvième siècle .
Dans la pièce Mars et Vénus , Sonia Vachon demande Sylvain Larocque si il est un sportif de Playstation ? Le sport en est rendu là , surtout pour les jeunes . À qui la faute ? Probablement à tous ces professeurs d’éducation physique qui nous forçaient à pratiquer des sports que nous détestions . Nous sommes devenus des sportifs de salon avachis devant la télévision et nos enfants n’ont fait que nous suivre .
La drogue même chose . On a perdu la guerre mais on continue la résistance . Je suis contre la drogue , car ce lucratif traffic ne fait qu’engraisser le crime organisé . Je ne comprends pas pourquoi notre bon gouvernement qui cherche même à taxer l’air que nous respirons ne s’est pas emparé de ce commerce .
Et puis au fait au lieu de fumer un gros joint ou de regarder le hockey à la télévision , pourquoi ne pas sortir pour s’aérer et revenir lire un bon livre .
J’abonde d’emblée dans le sens de votre propos sauf que, qui dit promotion dit clientèle cible. Et si on mettait un budget Pepsi vs Coke au service de toutes ces denrées culturelles et sportives, ce serait comme de faire une vente d’éléphants blancs dans une ville surpeuplée.
Bien sûr que les oméga-3, l’exercice physique et l’apport intello-calorifique méritent d’être promu avec tous les moyens possible mais, la clientèle visée n’a pas les moyens économiques de cette salade. Comment espérer offrir comme produit le bien-être maximum à un salarié minimum ?
Que d’augustes poussées d’adrénaline me procurent ce combat contre le vent à bord d’un dériveur. Quel sentiment de plénitude lorsque je me fonds au milieu d’ouvres d’art qui m’intègrent comme partie moléculaire de leur unité.
Et que dire de ces délicieux mets aussi exotiques que santés qui m’enivrent et me rassasient dans un jardin de délices où l’absinthe coule d’une source intarissable et les murmures des oiseaux dansent sur les portées du vent.
C’est alors que je me réveille.
Il y aura toujours deux côtés à la médailles, c’est à vous de choisir! Lire est bon pour l’esprit mais tout dépend de ce qu’on s’entre dans la tête avec les lectures. Ce n’Est pas tous les livres qui sont bons et qui nous font grandir,. Il y en a plusieurs qui disent des absurdités. C’est comme dans tout chose, il y a du bon et du mauvais. C’est à nous de choisir notre route et de vivre avec. Ce n’Est pas tout blanc ou tout noir et il faut être assez ouvert pour le découvrir et assez humble pour se l’avouer. Même la drogue peut avoir de bons côtés mais il faut voir ce qu’on veut vraiment. Oui, les livres sont promotionnés mais on ne nous dirige pas nécéssairemetn sur ce qui est réellement bon pour nous. Alors, on doit s’informer et regarder les choses objectivement afin de faire nos propres choix. Le bouche à oreille est une bonne façon de promotionner mais il faut penser que nous sommes uniques et que ce qui est bon et juste pour un peut être mauvais pour l’autre. alors faites vous seul juge mais sachez ce que vous voulez faire entrer dans votre esprit!
La promotion de ceci ou de cela est simple dans le fond. Vous savez, tout revient toujours à la case départ : la famille et l’éducation. S’il n’y a aucune stimulation pour la littérature, les mathématiques, le sport, la culture, etc. vous aurez beau investir des millions de dollars et promotion mais ça ne fonctionnera pas.
Je ne veux pas dire qu’il faut oublier de parler de littérature. Non, au contraire. La case suivante à celle de départ est l’école. Comment expliquer qu’au secondaire on nous imposait de la littérature étrangère ou de vieux romans québécois écrit dans la langue de bois? Vous tuez dans l’oeuf tout espoir d’intérêt futur.
En fait, il faudrait que le Québec ait un Daniel Penac dans chaque école, dans chaque classe. Et pas seulement en littérature.
Et la prévention en matière de drogue? Il n’y a aucune volonté et c’est trop payant. D’une part, les élus ne considèrent pas cet avenu à long terme puisque cela ne dorera pas leur blasons lorsqu’ils ne seront plus là et, d’autre part, il faut toujours un ennemi dans la société… principe de base (lisez Globablia de Ruffin). Grave! Il est impératif de semer aujourd’hui pour voir les effets dans vingt ans. Exactement comme les REER – là, je le sens, vous comprenez très bien.
Ouf, le sport… merci à papa et maman de m’avoir embarré dehors pour prendre l’air lorsque j’étais gamin. Aujourd’hui, ça serait un cas de DPJ. N’empêche que j’ai pris quelques kilos ces dernières années et la promotion, le battage commercial, n’y a rien changé. Il devrait y avoir une pause obligatoire au boulot pour se dégourdir. Pas une pause comme bon nous semble. Non, une pause supervisée avec des exercices simples sans avoir à se changer. Encore une fois, c’est une question de prévention et d’investissement pour l’avenir. Qu’est-ce que ça serait 100 M$ par années pour sauver peut-être dix fois plus au cours des prochaines années? Cela mérite réflexion.
Monsieur Desjardins,
J’ai déjà pensé lancer un mouvement : les « «Lecteurs Compulsifs Anonymes (LCA) », afin de leur venir en aide dans leur dépendance littéraire. Bien sûr, je pensais à une thérapie qui serait d’abord bénéfique pour moi-même.
J’avais élaboré un petit programme sur le modèle des « AA ». D’abord la prière, ensuite l’identification des différentes formes de dépendance littéraire. Suivait le programme personnalisé pour chacun selon son type de dépendance.
Vous devinez bien, mon cher Monsieur Desjardins, que cela tout cela était de la plaisanterie. Je me suis amusée comme une petite folle avec ça.
Votre article, me fait penser quelque peu à mon histoire de lecteurs compulsifs. car c’est justement ce qu’il y a de merveilleux dans le monde du livre. On y retrouve de tout. Et, tant mieux si on en ressort différent. N’est-ce pas, justement fantastique de pouvoir y vivre toutes ces émotions ? Que ce soit de l’attendrissement, de la révolte, un bouleversement, un serrement de cour. Et cela sans compter tous les apprentissages qu’on peut y faire.
Peut-être n’ai-je pas bien compris le sens de votre article. Pour moi, il ne fait pas de doute que c’est pour en rire, mais de lire les commentaires apportés par les autres participants, je doute de la compréhension que j’en ai eue.
Monsieur Desjardins vous vous plaisez à semer à tous vents votre idée que l’on peut devenir « accro » des livres. Bien moi je suis de ceux-là. C’est bien simple si je n’ai pas un livre à lire je me sens intellectuellement en état végétatif!
Pourquoi me direz-vous? Eh bien ce que la lecture m’apporte c’est d’abord et avant tout une forme de voyage, de libération mentale contre tout le stress que la vie nous apporte au quotidien. Je peux vous dire que j’ai toujours entendu parler que les livres forment la jeunesse. Je pense également que si les jeunes ado, aujourd’hui se donnaient la peine de lire il y aurait bien moins de délinquance et de chute dans le monde de la drogue.
Je me plais à lire des livres d’auteurs québécois et d’ailleurs qui ont un talent certain comme Jean-Jacques Pelletier, Jacques Côté, Henning Mankell, Marie Laberge, Diana Gabaldon, Ken Follet, Michael Konnelly et j’en passe. Ce sont tous des noms d’auteurs qui évoquent quelque chose pour toute personne qui s’intéresse à un bon roman. Ce ne sont pas des personnes qui divaguent de par leurs écrits bien au contraire. Au moins, si vous citiez en référence des auteurs qui ne sont pas tombés dans la potion magique de la drogue ou de la folie un jour et que cela a affecté leur matière grise ça pourrait toujours aller.
Je ne pense pas parce que j’aime lire je suis pour autant une personne qui fait du sport de salon!
On fait bien mal la promotion de la culture. Au lieu de calculer en nombre de visiteurs, de billets vendus, de disques platines, on devrait donner la parole au créateur, leur demander d’expliquer, de donner un sens à l’oeuvre qu’ils ont produite, leur demander d’expliquer le contexte, la source de leur inspiration. Car il n’y a rien de pire que de ressentir sans comprendre. J’ai lu des livres qui m ont jeté à terre. Vous savez quand on s’identifie à un personnage qui abandonne tout sans qu’on comprenne la raison, le pourquoi de ce bouleversement.
Il y a des films aussi qui nous bouleversent. Il y a ces instants troublants quand le scénario qui se déroule sur l’écran semble en synchronie avec notre propre vie. On voudrait comprendre mais le temps s’accélère. On manque de temps pour comprendre.
Même chose avec la musique. Nous vivons dans un chaos confus. Il faut l’écoute attentive pour faire jouer sa capacité sélective. Lorsqu’on prend le temps d’écouter les textes et de s’imprégner du rythme, on peut en apprendre un peu plus sur nous même.
On fait mal la promotion de la culture. Les médias d’aujourd’hui, en vertus de toute la gamme perceptive de ses supports devraient s’intéresser à l’humain et à ce qui’il vit intérieurement.
Plus terre à terre, j’aime bien cette publicité destinée aux jeunes qui fait la promotion de la musique pour compenser les effets nocifs des la drogue. La musique peut combler des vides, des trous.
On ne devient pas dépendant de la culture. La culture est d’abord et avant tout une ressource pour se situer face au monde. En se frôlant aux autres et en interagissant par-de-là les frontières, on découvre toujours un peu mieux notre identité.
Ce qui constitue la beauté de la littérature c’est, selon moi, sa faculté de
créer un univers pour en décrire un autre. Du roman à la poésie en passant par
la nouvelle, de la fiction à la philosophie, les univers qui s’y forment sont
infinis. Parfois un fantasme excentrique d’auteur, parfois une profonde
réflexion sur la laideur où la beauté de la vie, souvent une expérience unique
pour le lecteur qui, s’il désire s’en imprégner, en ressortira différent.
Mais il peut être dangereux de s’aventurer dans une oeuvre littéraire si on ne
sait discerner la métaphore de l’observation, la satire de la description,
l’ironie de la réflexion. Nous sommes spécialement vulnérables au bouleversement
à l’adolescence, où nous avons tendance à prendre les choses au premier degré,
confondant ainsi des peintures pour des réalités, des réflexions pour des
vérités. La littérature est un art subtil qui amène à suivre un parcours
particulier, avec pour seuls repères des indices indirects, afin d’engendrer un
exercice intellectuel et d’orienter le raisonnement vers des recoins inexplorés
ou des sentiers encore trop peu battus.
Aussi n’est-ce pas la littérature qui est dangereuse, mais l’interprétation que
le lecteur effectue, ce qu’il y voit. Ainsi, un adolescent peut bien décider de
suivre la même déchéance mentale que Jim Morrison, ébloui par ses perceptions
insolites de la réalité; un autre pourrait s’enfoncer dans la misanthropie et le
nihilisme après la lecture de 1984, ou encore contracter un intense mal de vivre
selon Les Fleurs du Mal.
Personnellement, ces oeuvres n’ont fait qu’élargir ma vision du monde et grandir
ma raison. Les « Maximes » de La Rochefoucauld constituent une excellente piste de
code moral; « Candide » de Voltaire comporte une réflexion intéressante sur la
vie; « L’insoutenable légèreté de l’être » par Milan Kundera offre une philosophie
existentielle comparable à celle de Georges Orwell.
C’est ce que j’appelle dire la vérité que de nuancer ses propos. Autant sur la drogue que sur le reste. il est vrai qu’une campagne serais beaucoup plus efficace si elle ne cachait pas la moitié des éléments.
Mais selon moi le problème principal de la drogue est le cynisme. Avant on prenait de la drogue parce qu’on voulait planer ou on voulait avoir l’air rebel. Aujourd’hui on prend de la drogue par cynisme. Quoi faire d’autre dans un monde aussi laid et affreux. Qu’es-ce qui vaut la peine. tout est rendu ridicule. Tu ramasses tes déchets tu te fait traités de hippy. Tu parle de politique on e prend pour quelqu’un de plate. On parle de musique tu n’est qu’un jeune écervelé. tu es avocat ou politicien tu es necessairement corrompu. Tu es soudeur tu es certainement inculte.
Alors nous ne nous en sortons pas de cette roue de catégorisation des individus ou tout le monde finit par etre un salaud ou un imbécile. Alors il reste uqoi dans un monde comme celui la?
la drogue, Ce qui te fait décrocher et oublier que de toute facon tu vas finir comme un de ceux qui était avant toi et que tu ne respecte pas plus indépendamment de sont emploie.
Alors si tu fais de la drogue ben c’est parce qu’il n’a rien d’autre qui vaut la peine. Avec la drogue tu ne risque pas de te faire traité d’intellectuelle ( la grosse insulte). En fait quand tu prend de la drogue la seule chose que tu te fait traité c’est de drogué. Mais plus ousvent qu’autrement les gens qui prennent de la drogue ne sont pas voyant.
Selon moi, la meilleur facon de s’attaquer à la drogue c’est de s’attaquer au cynisme.
Il est vrai que la littérature doit en prendre un coup ses temps-ci, mais ce n’est peu être pas la fin du monde non plus. En fait ce sont deux choses bien différentes et je pense que d’un côté comme d’un autre cela joue une influence positive sur notre culture. D’un côté nous avons un intérêt basés sur des mots, l’autre sur des images ; ce sont là deux choses (et systèmes d’expression !) bien différentes, mais tout de même intéressant dépendant du choix que l’on fait car mieux vaux voir un bon film que de lire un livre stupide (et vice versa)..
Il y eut une époque plutôt noire, pas vraiment très éloignée de nous dans le temps, où c’étaient bien les dangers de la littérature qui étaient mis de l’avant. C’était en fait cette époque tordue où l’Index pointé du Vatican sur la littérature en désignait plusieurs aux gémonies. Pour se procurer ces livres, il fallait passer par l’enfer des libraires, comme l’on nommait alors cette petite réserve de livre tenus à l’abri des regards indiscrets et dans laquelle on pouvait puiser les oeuvres de ceux qui dérangeaient cet ordre établi d’une autre époque et qui n’avait en fait plus d’autres établissements que ceux d’un clergé vermoulu par trop d’années de papisme borné. Pourtant, ce n’est certainement pas cette période des visions dangereuses de la littérature qui a fait germer le plus grand nombre de lecteurs au Québec. Soit, ce n’est pas une raison pour en confier maintenant la promotion à Annie Brocoli, mais cette réflexion sur les aléas des passions obtues nous amène cependant à vouloir compter sur d’autres ressorts pour intéresser à la littérature, et parmi ceux-ci figure certainement en bonne place l’intelligence qui consiste à vouloir se situer dans le monde et la culture en empruntant des chemins tracés d’avance par des personnes qui ont fait de leurs vies une éternelle recherche. Ce ne sont plus des pushers qui se pointent alors à l’hiorizon intellectuel de qui les voit ainsi, mais des guides, des passeurs, des penseurs et des poètes qui vous invitent à les suivre pour que vous ne vous sentiez plus isolés, mais comme des vivants faisant partie d’une humanité en marche, peu importe le destin qui l’attend. Les seuls dangers qu’il y a alors ne sont plus pour l’individu libéré grâce à eux, mais pour tous les autres, souvent ignares, qui y voient là des menaces pour les places de dominants qu’ils usurpent grâce à leur ignorance de ces chemins de liberté par trop de gens pressés.
À mon avis, il est faux qu’on fait bien mal la promotion du livre. En effet, la littérature est très présente au Québec… le hic est que la majorité des gens ne s’y intéresse pas.
On a un magnifique salon du livre à chaque année, ou les écrivains peuvent venir présenter leurs romans, et ou les lecteurs ont la chance de découvrir de nouveaux auteurs.
Il existe un grand nombre de concours encourageant les jeunes ayant un talent en écriture à produire un texte et à le soumettre afin de gagner différents prix (publication, prix en argent, etc)
Il existe aussi des émissions de télévision qui parlent de littérature, et qui sont en ondes chaque semaine!
En plus, la lecture est imposée tout au long des études (primaire, secondaire, cégep, université), et aussi fortement conseillée!
Je crois donc que le problème se situe au niveau de la population, qui a un goût prononcé pour le tout-cuit, pour ce qui ne demande pas trop d’efforts! C’est bien beau faire la promotion du livre, mais il faut quand même que les gens démontrent un moindre intérêt… on peut leur vanter les vertus de la littérature, mais on ne peut pas les forcer à lire un dimanche soir, il faut que l’effort vienne d’eux aussi!
J’ai trouvé l’article ci-dessus particulièrement intéressant. Je trouve qu’il est très intéressant de constater comment la société nous lance maladroitement des messages parfois. J’ai été frappée par l’exemple des livres; je pense que c’est tout à fait vrai. Certains jeunes qui sont influençables à la base pourraient être très affectés par certaine lecture, nul besoin d’en nommer. La lecture c’est bien certes pour plusieurs niveaux; apprentissage, culture, imagination, etc. Cependant, il n’y a pas que des livre roses dans nos bibliothèques, il faut se l’avouer.
Cependant, je suis en déssacord en ce qui concerne les drogues. Si on l’interdit; ce n’est pas parceque c’est extrêmement dangereux. Honêtement, si tous ceux qui ont fumé un joint en était mort, il ne resterait plus beaucoup de gens au Québec, ou tout autre endroit. Si on l’interdit c’est pour une raison bien simple; c’est illégal! On dirait que les gens oublie ce détail puisqu’ils sont persuadés dans leur esprit que consommer de la drogue c’est tout à fait banal. Et bien non, ca ne l’est pas justement. Essayer de la drogue, c’est déjà s’exposer à un danger au niveau de la santé, et ca ouvre la porte à l’indépendance. Je pense que le pourcentage de personne qui n’ont jamais « essayé un joint » et qui sont aujourd’hui toxicomane doit être très faible!!!!!
Pour ce qui est du sport, je pense que cela peut sembler maladroit d’invoquer toute sorte de maladie cardiovasculaire, cancer, etc. Cependant, même dire aux gens que « Faire du sport c’est l’fun » est aussi innutile. Les gens qui ne font pas de sport, savent déja que le sport n’est pas l’fun. Sinon pourquoi se priveraient-ils d’un tel plaisir?
Lorsqu’un livre me lorgne, insiste et me tend les pages, soit, je suis prête à lui laisser la chance de me charmer et cette chance se limite en une cinquantaine de pages. S’il réussit à captiver mon attention peu importe le sujet, je suis d’attaque pour continuer à me faire chanter la pomme. Par contre, s’il présente un aspect autre, s’il s’enfarge dans les fleurs du tapis avec une tonne de détails qui m’empêche de laisser mon imagination se mettre en branle, s’il faut relire une phrase pour réussir à en saisir le sens, s’il est condescendant, ou qui laisse un arrière-goût à l’âme et bien je le porte à l’index, le mien!. D’ailleurs, on crie facilement au génie devant certains écrivains devenu à la mode mais non moins emmerdant fondamentalement.
Tout comme pour la drogue, l’alcool, le sport et que sais-je encore, c’est vrai que la notion de plaisir se doit d’être le facteur premier, mais le plaisir immédiat qu’ils semblent apporter doit avoir également comme conséquences.le plaisir, comme de siroter une bonne bière fraîche lors d’une journée de canicule ou un bon rouge devant une bonne bouffe. Lorsque l’on s’en tient à la modération, elle a bien meilleur goût ( me semble l’avoir entendu quelque part celle-là).Pour le sport aussi, suer pour perdre des kilos est moins motivant qu’être pour l’énergie qu’il redonne au corps.
Tout est dans l’attitude face au plaisir, le plaisir d’être plus vivant!