C'est Françoise Dolto, la célèbre psychanalyste, qui a popularisé le concept de l'enfant comme individu à part entière. Mais c'est nous qui, dans un mélange de culpabilité et de maladroite interprétation, en avons fait des princes, des princesses, qui ne demandent ensuite qu'à devenir rois et reines.
Dans les allées d'un grand magasin, ils étaient des dizaines de mini-souverains, dimanche dernier, pointant une chose du doigt pour se la faire offrir dans la seconde, ou sinon, hurlant jusqu'à ce que leurs parents cèdent enfin.
Le théâtre de ce triste spectacle que l'on reprend quotidiennement n'est ni un mail pour yuppies friqués ni un commerce de pauvres qui, de toute manière, ne peuvent s'offrir le luxe d'"acheter" la paix. On est ici dans la classe moyenne-moyenne des gens ordinaires-ordinaires, un échantillon de civilisation dans toute sa rutilante culture suburbaine.
Dans une étude sur la violence familiale publiée le lendemain, on apprendra que la plupart de ces gens-là considèrent pourtant les parents trop mous avec leurs enfants. Opinion précédée de statistiques concernant la violence physique mineure (en légère baisse) et la violence psychologique (en légère hausse).
Mais cette étude ne parle pas de ce que les parents semblent considérer comme la pire des violences, puisqu'ils la trouvent à ce point répréhensible qu'ils en sont bien incapables: dire non.
Ce que révèle en fait le document produit par l'Institut de la statistique du Québec, c'est que les parents s'avouent impuissants, complètement fuckés, incapables de s'inscrire en faux devant un discours qui prétend que tous les anciens modèles d'autorité parentale sont caducs, ne suggérant aucune alternative, sinon la discussion, la non-violence à tout crin, la négociation…
À leur décharge, disons que si les parents ont démissionné, c'est probablement parce qu'on leur réclame ce à quoi nul n'est tenu: l'impossible.
"Cette accusation [de démission] passe à côté d'une partie du problème, à savoir l'environnement culturel dans lequel grandissent aujourd'hui les enfants, propose un autre psychanalyste, Gérard Mendel, dans un spécial du Nouvel Observateur sur la paternité, paru en 2002. La marchandisation de la vie quotidienne sape les fondements de l'autorité en inversant les rôles: c'est l'enfant qui, souvent, impose ses modèles à ses parents. Il redoute davantage le jugement de sa classe d'âge que celui de son père. Celui-ci est de surcroît isolé, car il ne bénéficie plus du soutien du système social et religieux qui relayait auparavant son autorité."
Ça, on savait déjà: le boss, c'est l'enfant. À la lumière de cet extrait, ce que montre l'étude de l'Institut de la statistique, mais surtout, la petite morale qu'en tirent les experts en santé publique, c'est que non seulement le système social n'entretient plus le concept d'autorité, mais pire encore, il alimente un flou idéologique où les parents ne se retrouvent tout simplement plus, puisque cette même morale réprouve jusqu'au plus élémentaire coup de pied au cul, jusqu'à la plus essentielle injonction verbale, tout en demandant aux parents d'asseoir une autorité qu'ils ne parviennent pas à justifier autrement.
Alors ils négocient. Encore et encore, sans trop de succès, et se conforment finalement aux désirs de leurs enfants qui ne feront que croître, puisque tous les fondements de notre système reposent justement sur ce besoin d'avoir, de posséder.
Mais attention, ceci n'est pas le procès des parents, ou enfin, pas tout à fait. C'est plutôt celui des tenants de la bonne morale qui interdisent la violence en ne faisant que peu ou pas de distinction entre une tape aux fesses et les monstres des Voleurs d'enfance.
C'est aussi le procès d'une société qui, à force de ne plus savoir dire non, rend les enfants encore bien plus mous que leurs parents, mais ne s'en inquiète pas trop, préférant se conformer à cette nouvelle réalité, à commencer par les écoles où les programmes changent au gré des vents.
C'est le procès d'un phénomène social vieux comme le monde et qui nous pousse à nous dissoudre individuellement dans la "pensée" de la communauté: bonne par définition.
C'est le procès d'une société où la violence prend une autre forme que celles des insultes et des claques sur la gueule.
Celle de la normalité.
Cette mollesse parentale que vous dénoncez émergeait déjà il y a 15 ou 20 ans. Je serais tentée de conclure qu’elle n’est pas totalement indépendante de l’ère actuelle où, dans la très grande majorité des couples, les deux parents travaillent.
Chaque jour commence trop tôt, il faut préparer l’enfant avant de faire le détour par la garderie, et se termine trop tard parce qu’il faut récupérer l’enfant, l’alimenter convenablement dans un délai raisonnable, assumer les courses à faire, la petite brassée de lavage, quand ce n’est pas le support aux devoirs et leçons.
Les parents développent le sentiment de n’interagir auprès de leur progéniture que pour l’encadrer et le pousser. On a beau clamer que la qualité vaut mieux que la quantité, la majorité se sent vaguement coupable de ne pouvoir offrir ni l’un ni l’autre à travers le tourbillon quotidien. C’est donc, d’abord, par une inconsciente et vaine tentative de ramener l’équilibre qu’ils éviteront de trop brimer petit. Après tout, il faut bien que le peu de temps passé ensemble comporte également quelques moments de paix.
Si, dans un premier temps, les parents omettent de réagir ou cèdent afin de préserver leurs trop courts moments de relation avec l’enfant, un autre facteur non négligeable vient se conjuguer à la situation. Au terme de ces journées, toutes aussi crevantes les unes que les autres, il ne leur reste ni temps, ni patience, ni énergie. Il devient alors tellement tentant, tellement plus facile et rapide de céder, de fermer les yeux en se disant que ce n’est pas si grave après tout.
Que celui qui a des enfants et n’a jamais péché lance la première pierre.
Comment arrêter la violence, empêcher sa prolifération et ramener la paix dans notre environnement? Dès notre jeune âge, nous sommes encouragés ou dissuadés d’être violent. Innée ou apprise, peu importe, il faut agir afin d’éviter la violence.
Tout comportement agressif doit être dissuadé. Même les discussions trop émotives et déraisonnées méritent d’être calmées. Quand la paix revient, on poursuit les échanges sur un ton plus amical. Avant le geste, l’intention et elle s’annonce avant de frapper. Loin de la légitime défense, on ne peut prétendre sa justification.
On doit se sensibiliser à la violence, à la détecter et intervenir pour y mettre fin. La violence, étant de plus en plus banalisée, on finit par croire qu’elle est inévitable. Tant par le cinéma que la télévision, on nous la présente, presque drôle. Tant de personnes, brisées par de tels gestes inacceptables, marquées pour la vie, il faut être chanceux pour ne pas la connaître et la subir pendant sa vie. Évitons donc d’être normaux, soyons d’abord humains.
À mon sens, donner une tappe aux fesses à un enfant équivaut à le conditionner. Si des parents souhaitent privilégier cette approche, grand bien leur fasse ! Je ne suis pas de ceux qui comparent le coup de pied au cul aux voleurs d’enfance, mais je ne privilégie d’aucune façon cette approche qui m’apparaît plutôt innefficace.
Élever un enfant est exigeant. S’asseoir avec son enfant pour lui expliquer les conséquences de ses actes demande de la disponibilité, de l’ouverture et beaucoup de patience. Dans le contexte de nos sociétés modernes, hausser la voix, envoyer l’enfant dans sa chambre ou lui donner une bonne tappe sur les fesses, s’avère une solution fast-food fort efficace à court terme. Mais ne croyons pas qu’elle soit sans conséquence.
Les parents doivent savoir dire non, c’est vrai. Mais ils doivent aller bien au-delà de ce non. Cessons de crorie que les enfants ne peuvent pas comprendre. Amenons-les à comprendre les impacts de leurs décisions et à faire, eux-mêmes leurs propres choix. Le concept d’autorité doit demeurer mais ne doit pas s’apparenter à celui d’un maître envers son chien.
Contrairement à ce que vous dites, M. Desjardins, l’idée n’est pas de négocier. L’idée est d’exposer une lecture d’une situation que l’enfant n’est pas nécessairement en mesure de faire. Il pourra par contre en faire une appréciation personnelle et assimiler cette lecture une fois que vous lui aurez partagé. Mais une telle approche est drôlement plus exigeante que de lui dire non et de lui foutre un pied au cul s’il insiste trop.
C’est peut-être davantage pour se déculpabiliser de ce manque de présence, de temps et de disponibilité, que les parents d’aujourd’hui semblent incapables de dire non. Car s’il y a une chose qui saute aux yeux, c’est que nous n’avons plus le temps, en 2005, d’élever nos enfants !
Je trouve aussi qu’au Québec, le boss, c’est l’enfant de la famille moyenne.
Je n’ai pas d’enfant.
Je peux par contre comprendre que la famille n’est plus ce qu’elle était.
Avec une majorité de 2 enfants par famille, ce n’est pas les même famille qu’il y a 20-30 ou 40 ans.
Dans ces temps-là, il y avait tellement d’enfants pour une même famille que les parents n’avaient pas le temps de s’occuper de chacun.
C’était plus souvent qu’autrement les plus vieux qui s’occupaient des plus jeunes, qui s’occupaient de d’autres plus jeunes….
Et l’argent?
Oubliez ça.
Pensez seulement à la cristie d’orange qu’ils reçevaient pour Noël et dont on se fait saouler de cette histoire depuis tout ce temps.
Alors qu’aujourd’hui, la femme travaille autant que l’homme et même en ayant qu’un seul enfant, ils n’ont pas nécessairement plus le temps que les parents d’avant.
Sauf qu’au lieu d’en faire vivre 10-15, ils payent pour un.
Ils peuvent donc se déculpabiliser en gâtant celui qui se fait garder à la semaine longue.
Essayer de dire non à un enfant qu’on voit 2h le soir avant qu’il se couche doit être très difficile.
Pourtant, dans la majorité, ce sont de très bons parents.
C’est plutôt le coût de la vie et la société qui les embarque dans ce cercle vicieux.
Les couples qui font le choix de laisser papa ou maman à la maison pour s’occuper du petit on très peu d’aide du gouvernement.
Donc moins de sous pour tout.
On comprend donc que dans la vie il faut payer le coût de la vie mais il faut aussi se gâter un peu.
À un seul salaire, au québec, ça relève de l’impossible.
Alors non seulement, on pourrit nos enfants mais en plus, se sont probablement les plus gros consommateurs qui existe avec leurs t-shirts gap, les jeans tommy hilfiger et les espadrilles nike pour ne nommer que ceux-là, parce que leurs amis tout aussi pourris ont ça eux aussi.
Je ne crois pas que tout cela ait un rapport à la violence, seulement à la culpabilité.
Mon cher Desjardins , n’oubliez pas qu’être parent un jour c’est être parent toujours . On se posera toujours la question à savoir si on a fait le bon choix il y a longtemps avec notre enfant vu qu’il lui arrive telle ou telle chose dans sa vie d’adulte .
Avant , pas de problême . Tous les rôles étaient bien définis . Je sais qu’il y avait des abus , mais il y en a toujours eu et il y en aura toujours . La mère restait à la maison à élever ses enfants en faisant son possible , le père était la figure d’autorité parentale avec le : Attends que ton père arrive . Le professeur avait la délégation d’autorité par son rôle et la police faisait peur .
De nos jours , tout a changé . Si çà fait pas je te dénonce à la DPJ ou à la police pour cruauté mentale vu que tu m’as dit non . Ne riez pas c’est vrai . Je me rappelle un cas où un jeune avait volé l’automobile de son père et que celui-ci en colère lui avait ‘donné une claque sur la gueule’ . La police arrive et qui s’est ramassé en prison ? Pas le jeune délinquant bien sûr .
Je comprends qu’il ne faut pas tomber dans les excès et faire de nos enfants des Aurore , mais une bonne tape sur les fesses n’a jamais fait mourrir personne mais la négociation qui devrait faire des gagnant-gagnant ne produit souvent que des gagnant-perdant et vous vous doutez bien qui est le perdant , le pauvre parent qui ne veut pas passer pour un monstre .
Est-il possible de démontrer à l’enfant que ce n’est pas lui le « boss » tout en ne faisant preuve d’aucune violence. Moi, quand mes parents m’empêchaient d’écouter la télévision, m’envoyaient dans ma chambre, m’interdisaient de sortir ou m’obligeaient à aller me coucher, je respectait leur décision et je me sentais suffisament puni. Non, la tape sur les fesses n’est pas permise, à moins que l’on veuille apprendre à nos enfants que la violence est une belle façon de régler un problème. Parce que pour un enfant, une tape sur les fesses est un geste violent et douloureux. Oui, l’autorité parentale n’est plus ce qu’elle était, mais il y a moyen d’éduquer son enfant sans le frapper.
Utiliser les punitions pour chaque situation est une très bonne façon de fabriquer des personnes n’ayant aucune morale mais respectant les règles seulement pour ne pas être puni. Ce n’est pas comme cela que la société fonctionne! Il faut inculquer de bonnes valeurs aux enfants et leur expliquer les conséquences de chacun de leur geste, non les punir sans explication. Bien entendu, il faut parfois se montrer ferme et autoritaire, mais qu’en cas de besoin. La punition doit être utilisée en cas de dernier recours et la violence physique doit être tout simplement bannie. Alors, peut-être vivront nous dans un monde ou les gens n’obéiront pas aux lois par peur, mais par respect. C’est utopique, mais on si on peut améliorer un tant soit peu la société, tant mieux!
Les grandes familles n’existent plus ou se cachent dans le fin fond des campagnes. Les couples unis n’existent plus qu’à moitié. Les enfants se retrouvent donc dans des familles éclatées et ils sont souvent l’enfant unique de la famille. Quel beau jeu! Ils peuvent faire chanter les parents: « Si tu ne me le donnes pas, je vais demander à maman. A veut, elle! » Avec la culpabilité dont les parents séparés sont affligés, les enfants obtiennent tout ce qu’ils veulent.
Dans les foyers unis, c’est encore la culpabilité qui donne le beau jeu aux enfants. Les parents laissent les petits à la garderie le matin, les ramassent en vitesse le soir, préparent le souper à la course, se dépêchent de coucher les marmots. Pour acheter l’amour de leur enfant avec lequel ils ne passent pas suffisamment de temps de qualité, ils lui achètent de beaux cadeaux pour leur montrer à quel point ils les aiment.
C’est pas un cadeau d’être parent de nos jours!
À l’instar de d’autres personnes, je ne crois pas que le phénomène de l’enfant-roi a commencé il y a une vingtaine d’années. J’ai 25 ans, et je viens de la campagne, du Lac St-Jean pour préciser. J’ai eu mon premier Nintendo quand ce n’était plus à la mode, soit quand j’ai eu 15 ans peut-être. Et je me suis payé moi-même mon premier super Nintendo il y a deux ans. Je n’ai jamais eu d’ordinateurs à la maison, ni d’autres sortes de console de jeux.
Ne vous méprenez pas, j’ai eu une très belle enfance, même si elle était sans «machine», car j’avais le plus grand terrain de jeux autour de moi: la campagne. À chaque fois que l’envie me prenait de vouloir une bebelle quelqueconque, ma mère me répétait: va jouer dehors! Et je suis très contente qu’elle l’ait fait, car quand je suis arrivée en ville, j’ai remarqué une très grosse différence entre moi et les autres, qui avait été élevé avec des machines. J’ai été très gâtée, mais d’une autre manière: j’avais mon petit ski-doo, ma petite moto, et ce, dès l’age 6-7 ans. Je ne vous dis pas ceci pour vous attendrir, mais bien parce que je me demande si les enfant-roi ne sont pas plus en ville, où le rythme de vie est plus effrené? J’ai pas souvenir d’avoir vu des enfant-roi par chez-moi… Qu’en pensez-vous?
Je lis cet article et plusieurs sentiments viennent m’habiter!!!
Disons que lorsque j’étais plus jeune, une bonne tape sur un fesse me ramenait vite à l’ordre. On avait assez peur de se faire serrer un bras qu’on écoutait et c’était pas long. Maintenant, lorsqu’un enfant écoute pas, on lui dit : arrête ou tu n’auras pas ton 5 minutes avant d’aller te coucher. J’en ai passé moi, des après-midi en punition dans ma chambre, je ne trouve pas mes parents comme sévères, mais j’ai souvent écouté. J’ai travaillé dans le public longtemps et j’en ai vu des enfants-roi dirent à leurs parents : là écoute-moi, tu vas m’acheter cela ou bien sinon… et en rageant par en dedans, je ne disais rien à voir le parent obéir à son enfant! Ce qu’on peut avoir peur d’être jugé par les autres, on a peur du regard d’autrui! Au lieu de lui dire : écoute, c’est moi l’adulte, tu m’écoutes on dit daccord, seulement pour cette fois-ci… en espérant avoir pas trop un look de méchant parent. Je regarde les professeurs dans les écoles (mon milieu de travail) j’en ai vu se faire mordre par des étudiants et on ne peut même pas leur toucher, les amener par le bras dans le bureau de la direction. Ce ne sont pas tous des enfants roses, certains sacrent, se battent et en première année! Si ils leur laisse une miniscule marque, ils perdent leur job, sont poursuivis par les parents souvent aussi pire…
Quel monde fou!!!
Les voleurs d’enfance nous rappelle combien il y a d’enfants encore maltraités aujourd’hui. Je pense que si on regarde notre propre enfance, nous avons tous subit de la violence morale, au moins une fois. que ce soit par nos parents maladroits où par notre entourage. Vous savez, au temps où nos parents étaient jeunes, ils recevaient des coups de règle sur les doigts, devaient travailler très fort et avoir un respect inconditionnel des adultes. Bien sûr, ils étaient dans un moins moins technologique que nous mais ils trouvaient lemoyen d’être heureux, en général. Depuis que le monde est monde, la violence fait partie de la vie. On dirait que c’est l’équilibre qui va avec la paix. Aujourd’ui, la violence est tout aussi néfaste mais parfois différente. Je suis d’accord avec le fait que les parents d’aujourd’hui ne donne pas l’essentiel à leurs progéniture.il ne faut pas généraliser mais vous admettrez avec moi que l’enseignement est plutôt matérialiste. Un peu de temps de qualité et d’amour véritable, ça ne ferait pas de tort!
Vous savez, il y a diverse forme de violence et il ne faut pas les banaliser quelles qu’elles soient! Par contre, il faut avancer pour faire un monde plus heureux et en paix et non pour se venger du passé. C’est à nous de changer les choses et d’arrêter ce fléau! Retrouvons les vraies valeurs et attardons-nous à ça au lieu de se défouler sur nos petits amours. Dans le fond, c’est eux qui seront là demain et qui nous remercierons de nos efforts et de notre amour. Le travail en vaut la peine, vous ne croyez pas!
J’ai parfois des sueurs froides, la nuit.
Je me demande si je ne suis pas en train de devenir une «radicaliste», une «extrêmale», bref, quelqu’un de pas trop fréquentable.
J’en ai marre de la sainteté à tout prix, du règne de la psychanalyse à tout crin, de l’auto-examination de la conscience sur trois générations.
J’en ai marre de la mollesse idéologique qui s’appuie sur les intérêts des vendeurs d’assurances. De cette santé qu’on m’enfonce dans le gosier à coup de «c’est pour ton bien mon enfant». Moi, l’expérience m’a montré que mon bien, peu de gens s’en soucient, surtout pas ceux qui s’en réclament.
Je suis plus capable de ces parents qui n’en finissent plus de psalmodier les «Non, Pierre-Christophe-Alexandre, non, ce n’est pas bien ce que tu fais, tu sais ce que maman-papa t’a dit dans l’auto avant de partir. Non Pierre-Christophe-Alexandre, non, je ne réagirai pas même si tu te roules pas terre en plein milieu du centre d’achats. Non Pierre-Christophe-Alexandre, qu’est-ce papa-maman t’a dit.»
C’est ma coche à moi qui va péter. Devant les saintes-ni-touche de la bonne morale qui jamais ô grand jamais! ne serreraient le bras de leur enfant pour le ramener à l’ordre. C’est pas beau la violence! C’est sale la violence!
La violence, la vraie, je l’ai vue dans les yeux de toute une famille, réunie autour d’un alcoolo fini qui menaçait son monde à la pointe d’un fusil, qui battait femme et enfants jusqu’au sang. Famille qui n’a jamais parlé de ses drames. Famille qui gardait le sourire en toutes circonstances.
Mais surtout, famille qui n’a jamais levé la main sur ses propres enfants. Famille stigmatisée, traumatisée, oui. Mais pas une famille violente. Il y a peut-être eu un ou deux coups de pied au derrière. Mais aucun syndrome de « je te varge à mon tour ».
D’un extrême à l’autre.
On se dirige tout droit vers une société de frustrés, de mal baisés, d’inaptes à se bâtir une vie.
«Non Pierre-Christophe-Alexandre.»
Il est un peu facile de porter un jugement sur les parents et sur la manière dont ils élèvent leurs enfants. Je suis certain que les parents font dans la majorité du mieux qu’ils peuvent. Il faut dire qu’il n’est pas facile d’être parents, ils passent leur temps à courrir après le temps, il faut s’occuper d’une maison, des enfants, des devoirs….
Il est certain aussi qu’il est plus facile de dire oui à un enfant que de dire non même si je sais très bien qu’il faut dire non. Il est très important de donner des limites à des enfants et ce pour leur avenir, ils doivent savoir que dans la vie on ne peut pas tout avoir et qu’il faut travailler pour gagner ce que l’on a. Cependant il faut dire que le temps que l’on passe avec nos enfants n’est pas très grand et on veut que ce temps là soit un temps de bonheur et de joie et ou les disputes n’ont pas leurs places.
Bref, ne blâmons pas trop vite les parents qui font comme ils pevent la majorité du temps.
Quand on dit qu’une personne de 20 et plus fait comprendre à son enfant que ce qu’il fait n’est pas correct en fessant cet enfant de 4,5,6,7 ou 8 ans, il ne faut pas qu’il ait trop de jugeote. Je n’en crois pas mes yeux. Elle croit que par la peur elle va pousser son enfant à être tranquille. Et qu’en sera t-il de cet enfant quand il aura à son tour 20 ans et plus ? A son tour, il ne s’exprimera pas dans notre société, il prendra son trou et fera le mouton. Le seul moyen qu’il trouvera pour vaincre sa peur, sera de l’imposer à nouveau à son enfant, un être faible qui entrain de se développer.
Un enfant, on le fait pour s’en occuper, le cajoler, l’éduquer, L’AIMER. Pas lui faire comprendre à coup de claques que ce qu’il fait n’est pas correct. Apprenez à discuter avec vos enfants, eux aussi ont le droit de développer l’esprit critique et plus tard, ils seront plus fort pour affronter et argumenter contre les batteurs d’enfants qui se croient tout permis…
Être parent de nos jours, ce n’est pas facile car on a de plus en plus de gens qui se mêlent de la façon d’élever les enfants. Il y a des livres et des livres sur le sujet, des émissions de télé qui ne traitent que de cela. Ce qu’il faut faire, ne pas faire, dire, ne pas dire. En fin de compte, le parent se sent tellement «poche» à travers tous ces conseils qu’il abandonne. Il va au plus facile. Dire oui, laisser l’enfant mener, donner la responsabilité à l’enfant de s’élever tout seul finalement.
À mon avis, un enfant a besoin d’encadrement, de limites. Si l’enfant sait ce qu’il peut et ne peut pas faire, s’il connait les limites à respecter, il suffit ensuite de discuter avec lui pour le reste, soit la compréhension du pourquoi de la règle. Mais l’autorité doit toujours exister. Même si on argumente, on discute, on négocie avec notre enfant au lieu de lui sacrer une bonne claque, il n’en reste pas moins qu’au bout du compte, si la discussion ne mène à rien, la décision finale en revient au parent : «J’ai dit non parce que c’est non et c’est tout. Tu décideras quand tu auras l’âge et la sagesse pour le faire». Par la suite, les enfants savent à quoi s’attendre.
Restreindre nos enfants dans les achats de tous ce qu’ils veulent, permet de montrer à l’enfant que l’attente, l’anticipation est aussi intéressante que d’obtenir l’objet. La valeur de l’argent également est plus facilement appréciée lorsqu’on fait payer l’enfant lui-même ce qu’il veut avec son allocation, et même lui faire mériter son allocation. Depuis l’âge de 7 ans que mes enfants doivent gagner (mériter leur allocation) et qu’ils s’achètent leurs petites gâteries. Ils ont envie de pas mal moins de choses quand c’est eux qui doivent payer. Ça responsabilise aussi l’enfant lorsqu’il connait la valeur de l’argent, et ainsi, lorsqu’il sera sur le marché du travail, il saura un peu à quoi s’attendre.
Enfant-Roi égale parent clown du roi, et ceci n’est pas une très bonne idée.
L’ère des claques sur la gueule et des coups de pied au c…. gratuits est révolu et c’est très bien ainsi . La violence gratuite faites aux enfants n’a plus sa place et on fait bien de sévir envers les abuseurs . Le système d’aujourd’hui est le plus permissif , je l’admet , mais l’ancien permettait aux parents et aux adultes d’abuser à volonté du pouvoir d’autorité qui leur était conféré . Où est le juste milieu ? C’est à nous de faire la part des choses . La vie de couple est différente d’il y a 30 ans , les deux ont maintenant une carrière et qu’on le veuille ou non , les enfants passent beaucoup de temps en garderie et les parents ont moins de temps à leur consacrer . Si c’était possible certains parents exigeraient des garderies que leurs enfants aient pris leur bain et aient les dents brossées et qu’ils soient prêt à aller au lit en arrivant à la maison . Pour eux , dans cette société de consommation , la famille passe premier mais…… La plupart des familles n’ont qu’un ou deux enfants , et pour eux c’est normal qu’on les gâte pour compenser au peu de temps qu’on a à leur allouer . On achète la paix . Est-ce bon ? L’avenir va nous dire ce que la génération d’enfants rois va nous donner . Plus d’efforts , on a qu’à demander et tout arrive cuit dans le bec . On a atteint les deux extrêmes , l’abus d’autorité et le laxisme absolu . Le juste milieu , c’est aux parents de le trouver . Une tape sur les fesses ne fait pas de tort de temps en temps . Ça ne fait pas mal mais ça fait réfléchir . Le respect de l’autorité commence à la maison . Si aucune règle n’est respectée chez nous , comment voulez-vous que ces jeunes en respectent ailleurs .À partir du moment ou les enfants ont des responsabilités dans leur demeure , travaux ménagers , sortir les vidanges , garder les plus jeunes , on leur donne des outils pour mieux réussir dans la vie . Tout n’est pas gratuit et on doit gagner nos privilèges . Donc parents soyez à l’affût !
Je ne comprends pas les parents d’aujourd’hui qui utilise la violence physique pour expliquer à un enfant les interdits et les normes sociales. Selon de nombreuses études réalisés auprès des enfants, l’enfant battu va toujours continuer à aimer ses parents… donc l’enfant qui s’est faite dire non va les aimer aussi. Lorsqu’on éduque un enfant, ce dernier va se créer ses propres limites, ses propres interdits par identification par amour aux parents. Donc, si les parents se montrent attentifs à ses besoins, renforcent ses bons coups et punis par la perte de certains privilèges, l’enfant va internaliser les demandes et les interdits parce qu’il va vouloir faire plaisir au parent, parce qu’il l’AIME. Ce n’est pas en le frappant qu’il va s’identifier par amour, quoique qu’il va toujours avoir un lien affectif, aussi faible soit-il.
La violence amène la violence et fait juste développer chez l’enfant des pensées cognitives que c’est bien, puisque mes parents l’utilisent ! Si j’ai seulement un conseil à donner aux parents c’est de renforcer les bons coups, valoriser l’enfant sans le considérer comme le roi et utilisez l’ignorance de certains comportements inadéquats, vous allez voir, avec le temps ceux-ci disparaîtront. Bien sûr cela demande cohérence et constance du parent, mais au moins on aura évité la violence comme moyen d’éducation.
Je n’en reviens juste pas que la fessée soit encore permise au Canada, mais attention pas au visage et selon un certain âge… c’est quoi ça ?? Je comprends que certains parents peuvent être débordés, mais on peut tu leur donner des ressources comme société… ??? Je crois que oui, c’est un choix que nous devons faire comme société, pour l’avenir de ces enfants!!!
Je suis une mère heureuse de trois beaux enfants cependant c’est le rôle le plus dur et le plus compliqué que j’aurais à remplir dans ma vie. Il faut savoir doser, toujours doser sauf l’amour, il faut être juste entre ses enfants, savoir les écouter mais aussi les punir, savoir les faire travailler mais ne pas le faire à leur place, bref il faut leur apprendre à grandir en leurs apprenant à devenir des adultes responsables mais capables de donner et d’aimer. Tout ceci est si compliqué, je ne sais pas si je fais, je ne sais pas si je suis une bonne ou une mauvaise mère, tout ce que je sais c’est que je les aime et que je fais de mieux et ce augré de mes humeurs et de ma fatigue. Je ne crois pas cependant que tous les parents soient irresponsables et que lorsqu’ils cèdent à leur ils sont de mauvais parents. Il est certain qu’acheté des cadeaux à nos enfants entraine obligatoirement que nos enfants nous aiment, je pense que lorsqu’on est convaincu que l’amour ne s’achète pas les parents se laissent moins entrainé dans ce cercle vicieux.
Bonne chance à tous les futurs parents!
Le parent qui achète la paix avec son enfant ne fait que repousser au lendemain une responsabilité qui lui incombre : faire de son enfant un individu social. C’est-à-dire conscient des limites de la vie en société, et respectueux des règlements qui garantissent la liberté de tous par le « surmoi » de chacun. Et quand on travaille 40 heures par semaine, qu’on en passe 5 dans la circulation, 5 autres à faire des courses, 10 à préparer lunchs et repas, 10 autres à faire du lavage et du ménage… je comprends qu’un parent pourrait manquer d’énergie pour faire de la discipline pendant les quelques moments qu’il lui reste avec son enfant! C’est l’impasse. Mais un fait reste : c’est au parent que revient le devoir d’apprendre à son enfant la discipline, le contrôle de soi, le partage, etc. Toutes des valeurs qui font de notre société – une société, justement. Il est grand temps que le gazon vert, l’automobile et la maison « spic’n’span », les heures de magasinage et les soirées au travail prennent le bord, au profit de la vie de famille. Augmenter le temps en famille, augmenter les situations de communications familiales (ne serait-ce que souper ensemble!), c’est aussi augmenter les possibilités d’intervention auprès d’eux. Pas pour étirer les négociations, plutôt pour intervenir vraiment, de façon plus disciplinaire, et avoir le temps de désamorcer la colère (naturelle) de l’enfant pour en arriver à une véritable communication. «Non, c’est non, même si tu boudes ou cries pendant une heure : j’ai le temps! Après ça, viens me voir, et on reprendra notre activité où on en était, sans ton comportement indésirable.» Bien sûr, ce que je dis là est un idéal qu’il n’est pas si facile d’atteindre, et les parents plus « mous » autour de vous auront tôt fait de vous critiquer… C’est peut-être justement sur eux qu’il faut travailler d’abord, au profit de nos enfants, ces adultes de demain. Des adultes qui auront eux-mêmes des enfants, et qui nous reprocheront peut-être notre laxisme…
Difficile aussi de juger les parents, sans connaître le contexte. À mon humble avis, les parents font, pour la majorité, du mieux qu’ils peuvent. Ils aiment leurs enfants. C’est certain qu’il y aura toujours des gens qui mettront des enfants au monde simplement pour « faire comme tout le monde », ou par accident, mais, généralement, ces petits sont ardemment désirés. Et, comme on le sait, ces petits êtres ne viennent pas au monde avec un mode d’emploi. Et les parents font leur possible.
Il y a eu plusieurs courants en matière d’éducation. On est passé d’un cadre extrêmement rigide à un environnement laxiste dit « démocratique » où l’enfant est roi. Mais j’ose espérer un retour du balancier.
Je suis éducatrice en milieu familial depuis plus de dix ans. Des enfants et des parents, j’en ai vu défiler. De toutes les sortes. Du parent ultra-sévère au parent mou. Parfois, je me retiens à deux mains pour ne pas leur demander qui est le parent. Toutefois, je mets un bémol à tout ça. Les parents se sentent souvent jugés, évalués quant ils interviennent auprès de leurs enfants. On a tellement vanté l’éducation démocratique et rejeté tout ce qui s’appelle répression qu’il est désormais difficile pour un parent de savoir sur quel pied danser. Quand un enfant dépasse un peu trop les bornes au départ le soir par exemple, il suffit que je m’éloigne pour que le parent bien souvent, « mette ses culottes ». Mais hélas, la culpabilité l’emporte souvent, car le parent veut se racheter de passer si peu de temps avec son petit. Comment lui reprocher ça? Des fois, il faut arrêter d’expliquer et de négocier.
Moi aussi je suis une maman et ce n’est pas facile de voir le jugement des autres lorsqu’il faut éduquer son enfant. Le pire? Se faire culpabiliser, se faire dire qu’en donnant une tape ou en chicanant trop fort son enfant on va « briser son estime de soi. » À cela moi je réponds : « Et que fait-on de l’estime de soi des parents? »
Souvent, les enfants réclament des bébelles parce que cest tout ce que les parents sont capables de leur offrir. Leur attention? Ils sont trop préoccupés par leurs propres problèmes pour écouter leur enfant. Leur temps? Les employeurs attendent de plus en plus de leurs employés, qui doivent couper dans le temps passé avec leur famille.
Un enfant aurait-il le courage de dire à ses parents: ‘Écoute-moi!’ C’est comme balancer dans la face du parent son incompétence. L’adulte n’est pas prêt à prendre ça. Par contre, acheter des jouets, ça, il peut, s’il a de l’argent.
Par ailleurs, personne ne peut être un bon parent. On ne peut être qu’un parent suffisant. Les gens se mettent trop de pression, peut-être que c’est une raison pour laquelle les gens font moins d’enfants.
Il est important de poser des limites aux enfants. Ça fait partie de leur développement de tester leurs parents, ainsi ils apprennent où sont les frontières et en retirent un sentiment de sécurité: Papa/Maman s’en occupe, il/elle est assez solide pour ça, je n’ai pas à le/la ménager.
J’imagine que c’est plus facile pour quelqu’un d’être conciliant avec son enfant ou le chicaner au gré de son humeur plutôt que d’avoir des semblants de principes, mais c’est pas comme ça qu’on fait un être humain équilibré.
Avoir des enfants, demande beaucoup de temps et le temps quand les deux parents travaillent, on en manque souvent. Avoir des enfants s’est aussi notre responsabilité de leur donner tous les outils nécessaires à devenir, dans un avenir pas si lointain, des adultes équilibrés.
Demeurer à la maison comme travailleur autonome ou travailler à temps partiel, peut s’avérer une alternative plus qu’intéressante. Voir mes petites frimousses arriver de l’école en se demandant qu’elle est la collation qui sent si bonne, ouvre la porte à des conversations tantôt passionnantes, tantôt surprenantes mais toujours enrichissantes. La libération de la femmes ne m’a pas imposée d’avoir une carrière à l’extérieure à tout prix, elle m’a donné la liberté de choisir. Choisir de rester à la maison ou de quitter pour le travail. Mais savez-vous quoi? Notre vie est mauditement moins stressante. Nous sommes beaucoup plus patients, sans être mous. Le résultat, s’est que nous avons misé sur nos enfants (4) et par la même occasion, sur notre couple. Beaucoup de discussions et d’entraide. Chez nous il ni a pas de coups, mais les enfants savent qu’il y a des conséquences quand il font des niaiseries. Tout est une question d’équilibre.
En tant que parents, la pire des violences à mon avis, est de ne pas être responsables de nos devoirs. Nous avons le devoir d’éducation. Il faut donc être suffisamment mature et responsable soi-même en tant qu’adulte pour être conscient qu’à la seconde où nous mettons au monde des enfants, la longue épopée de leur éducation vient de poindre. Nous devrons dès lors garder le focus sur un but : en faire des adultes responsables. Ce n’est pas de tout repos mais quel défi gratifiant s’il en est un. L’éducation demeure un domaine vaste et accaparant dans nos responsabilités envers eux. Ils doivent être préparés à affronter et surmonter tous les obstacles qui seront mis inévitablement sur leurs chemins. Céder à tous leurs caprices et demandes, c’est le pire abandon parental que l’on puisse leur faire.
Il faut que l’enfant sache et accepte les limites imposées. Encadré de bonne façon, il deviendra un être équilibré et son bonheur n’en sera que plus accessible.
Ce ne sont pas tous les parents qui ont rendus les armes. Ceux-là ne font pas les »front page » de journaux. Ce ne sont pas tous les enfants qui sont des rois et reines. Ils n’attirent pas l’attention comme ceux qui sont décrits dans cet article. Le gros bon sens vaut mieux que bien des théories bien intentionnées. Dans le quotidien, avec toutes les émotions et pressions, c’est là que la »game » se joue, sur le terrain, sans perdre de vue le focus, au meilleur de nous-même et sans culpabilité .
Ces enfants-roi sont le pire fléau qui pouvait arriver à notre société, à part la grippe aviaire. Et ces « p’tits criss », pardonnez l’expression, ne sont même pas à blâmer. Au fond, le parent mou a peur de se faire dire qu’il est un mauvais parent et, par déduction, se dit que s’il donne tout à son enfant, il gagne sur tous les plans. Erreur ! En fait, il est bien plus mauvais parent que le voisin, qui lui donne une petite tape sur les fesses de son gamin qui vient de l’envoyer promener. Essentiellement, la tape ne sert pas à faire mal, mais à attaquer l’ego un peu trop développé de l’enfant. Cette partie de lui qui lui dit qu’il est le maître et que ses parents ne vivent que pour lui. Dire non n’est pas priver son enfant de quelque chose, c’est lui inculquer que, dans la vie, on n’a pas toujours ce que l’on veut, qu’il y a des règles de société à suivre ou qu’il faut parfois mériter quelque chose pour l’obtenir parce que l’argent ne pousse pas dans les arbres ou bien parce que l’on n’a pas toujours du tout cuit dans la bouche en grandissant. Les enfants-roi sont souvent ceux qui, au premier échec, ont des pensées suicidaires. Commes ils ont toujours eu ce qu’ils voulaient, ils ne comprennent pas pourquoi à l’âge adulte, ils doivent « travailler » pour obtenir quelque chose, ils doivent faire un effort. Mes petites tapes sur les fesses m’ont appris la politesse, le respect des autres et des règles et surtout, que je n’étais pas le nombril du monde. Je pleurais plus souvent par dépit que par douleur. Et je suis sûre qu’en lisant ces lignes, vous vous dites la même chose. Et lorsque c’était non, je savais que c’était pour une bonne raison, pas seulement pour m’énerver. Finissons-en avec ce mythe de l’enfant traumatisé par des parents qui disent non, je ne suis pas traumatisée et personne ne l’est d’ailleurs. Ça serait plutôt le contraire, à mon avis.
Arrêtez! Je vais pleurer. Si vous pleurnichez en évoquant l’impuissance que vous subissez l’acharnement d’un monstre à la maison, je vous rappel que c’est vous, en tant que parent, qui l’avez créé cet enfant roi. Oui, de toute pièce.
La société (c’est moins personnel) a créé l’Enfant-Roi-Intouchable. Avez-vous remarquez que l’avènement coïncide avec : la famille qui est passé de 10 enfants et plus à un ou deux roi(s) par couple, l’innovation extraordinaire du Ritalin, l’accélération des cas de séparation, l’accentuation de la société de consommation. bref, presqu’au même moment où la religion catholique prenait le bord. Grâce aux petits bonhommes du samedi matin, tels que Le roi c’est moi! ou Le petit roi Macius, on tente subliminalement de corriger la situation. Hum. vous me croyez? Non, il ne faut pas car j’exagère à peine.
Le cas de l’enfant roi est simple et provient de la base même de la société. Telle une magnifique fleure que l’on chérie et entretien, l’enfant à besoin de soins. La famille est la solution. Je ne dis pas d’avoir 10 enfants ni même deux ou trois. Dès que vous avez un enfant, c’est aux parents de l’éduquer, de lui donner de l’affection, de l’aimer, de l’encourager, de l’écouter, de lui inculquer des valeurs. Un enfant et une fleur c’est très similaire. Nul besoin de lui fesser dessus. Nul besoin de lui crier après.
L’enfant roi a peut-être été créé par des parents voulant plaire à n’importe quel prix à leur progéniture. Croyant que leurs petits réussiront mieux ainsi. Faux. Vous savez, l’enfant roi existe car vous voulez qu’il existe. Il n’y a pas de solution magique. La solution vient de votre cour, de votre amour pour lui.
Certes, si vous le considérez comme un briseur de party qui vous empêche de faire ce que vous pouviez faire avant sa naissance, vous ferez tout pour ne pas le voir et le consacrerez Enfant Roi. Malheureusement, l’enfant est devenu un objet car, selon la société, il nous en faut 1.4 par couple…
Je n’y crois absolument pas! Les parents trop mous? Un manque d’autorité? L’enfant-roi? Selon moi, c’est encore et toujours la réthorique des parents qui veulent avoir un plus grand controle sur leurs enfants.
Le concept d’éducquer ses enfants c’est complement caduc et tant mieux. Personnellement, les gens qui selon moi tente à tout pris d’éducquer leur enfants selon leur valeurs personnelle et ce toujours en demandant à l’enfant de ne jamais etre critique et d’accepter ses valeurs sans les remettre en question ce sont des despotes.
La vérité c’est que l’on apprend à vivre en vivant et en pensant. Malheureusement, trop de parents décourage les enfants à vivre des exprériences. Ils veulent trop les protégé de toute. Dix milles protections pour faire du vélo, il se brosse les dents avec le dentifirce tester dans l’espace, mais aucun parent encourage leur enfants à expérimenter ce qui les interresse. Trop peu de parent ne réflechissent même pas par eux même ( probablement qu’il ont été conditionné à ne pas le faire comme ils tentent de le faire à leur propres enfants ).
Nous vivons dans un société ou l’autorité est valorisé bien au contraire que ce que vous penser. Si la majorité des parents pense que les parents sont trop mous avec leur enfants ne signifie pas que les parents sont trop mous mais signifie que les parents valorise l’autorité comme une valeurs fondamentale, ils en veulent plus.
Selon moi, c’est despotique que d’imposé une vision de la vie à un enfanst trop jeune et inscouciant pour faire la part des choses. Rappellez-vous que la plupart des génie de ce monde n’ont pas été ceux qui suivait dogmatiquement les ordres des autres.
Je ne suis pas pour qu’on batte un enfant pour lui faire comprendre quelque chose, je ne suis pas non plus pour la violence psychologique avec un enfant. Mais je crois que quand un enfant commet une betisse, le parent doit lui montrer que ce n’est pas correct. On doit y aller avec le caractère de l’enfant, voir ce qui lui ferait comprendre que ce qu’il a commis n’est pas bien!
Les enfants sont rendu gaté et sont de vrai p’tit rois, je me souviens que moi si je n’écoutais pas… ou je faisais de quoi de vraiment pas correct… je craignais d’avoir une tappe sur les fesses… j’avais peur et sa fonctionnais…. et je l’ai testé…. Je dis pas que c’est nécessairement correct… mais j’ai appris à respecter mes parents.
Je trouve qu’aujourd’hui les enfants ne respectent plus leur parents… et ses ce qui est dommage…
Les enfants imposent à leur parent de la minute qui commence l’école, le rythme de la génération, la mode, il veut être comme les autres et non différent… et les parents qui n’ont pas nécessairement les moyens se retrouve pris au pièges… et les enfants jouent le role de l’enfant qui fait pitié…. combien j’ai vue de parents tout donner à leur enfant?
Regarder quand vous magasinez combien d’enfants vont réussir à convaincre leur parent de leur acheter tel ou tel trucs et regardé s’ils dissent MERCI!!
Peu disent merci!!
J’ai hâte de voir les 3-4 générations futurs à la mienne!
Je n’ai reçu qu’une seule tape sur les fesses quand j’étais jeune. Et je m’en rappelle encore. Pas qu’elle fut extrêmement douloureuse. Non plus que je sois actuellement traumatisé par cette expérience. Mais quand c’est arrivé, en plus d’une petite teinte d’humiliation, j’ai compris une chose : j’avais vraiment dépassé les bornes ! Et à mon avis, ce qui fait que j’ai appris de cette expérience, c’est le reste de l’éducation et de l’encadrement que m’ont fournis mes parents. La clé, elle est là. Le dialogue, oui. La négociation, également. Responsabiliser le jeune, effectivement. Mais si vraiment, alors là vraiment s’il fait tout pour prendre le contrôle et qu’un soir de grande fatigue, la main doit une seule fois heurter relativement fort son postérieur, je n’ai rien contre. Et je dis bien « relativement fort »… et une seule fois. Sinon, l’exercice est futile et je crois qu’on parle alors de violence.
Mon enfant a 7 mois. Pour le moment, il ne comprend rien. Il ne sait pas encore ce que veut dire « non ». Un jour, il comprendra. Et plus tard, il testera ma patience. J’espère sincèrement ne jamais avoir à lui donner la classique tape sur les foufounes. Mais si un jour, je dois le faire, je le ferai de manière réfléchie, une seule fois, en espérant que l’expérience sera utile et non traumatisante pour lui, comme elle le fut pour moi…
Je suis père d’un fils de 2 1/2. Il est vrai que lui faire comprendre en mots simples les conséquences de ses gestes répréhensibles tout en lui indiquant la bonne chose à faire et pourquoi et patati et patata soit la bonne chose à faire et je le fais. Mais la réalité ben ordinaire, c’est qu’un petit gars qui a du caractère, qui gueule et tape sur ses parents, jette des objets à bout de bras et fait une sainte colère a d’abord besoin de rencontrer un mur, le mur de l’autorité et du « ça passera pas ». Ça fait partie de la job. Je n’ai strictement aucun regret à l’asseoir indélicatement sur sa chaise de réflexion à l’écart en haussant le ton tout en lui serrant les bras (modérément) quand, après avertissements clairs, nets et simples, au lieu de modérer ses transports, il se met à hurler. Les boss, chez nous, c’est moi et ma conjointe. On travaille très fort à le lui faire comprendre, et, ma foi, on obtient graduellement son respect. En équilibre de cette fermeté, on lui donne du temps et de l’affection, tout plein, souvent. Dans la vraie vie en société, mon fils n’aura pas toujours la chance de tomber sur un gamin de son âge qui parlemente avec lui après avoir reçu une de ses claques sur la gueule. Dans la vrai vie, il va en manger une, ou se faire punir par l’autorité en présence (j’espère). Alors je veux bien adopter les méthodes d’éducation les plus évoluées, mais tant qu’elles restent ancrées dans le RÉEL. Merci.
Le paternel ne bénéficie plus du soutien d’un système social et religieux qui relayait son autorité comme l’a noté avec justesse Gérard Mendel, et c’est tant mieux. En d’autres termes plus prosaïques, cette réflexion revient à dire que c’en est bien fini du patriarcat et de la société traditionnelle qui faisait de la famille et du père, son seul représentant autorisé et légal, le centre et la fin de la société. S’il y en a encore pour se plaidre de ce fait, tant pis pour eux. Le pendule ne reviendra pas sur ces marques du bon vieux temps. Il n’y a plus pour se plaidre mainteanant de cette époque du passé que des vieux ringards qui osent à peine lever la voix.
Il y a bien aussi des littéraires qui reprennent sur un autre registre les mêmes visions, mais cela passe complètement inaperçu pour la plupart des analystes. On ne comprend pas que les cadres sociaux puissent influencer à ce point les visions du monde que des artistes reprennent à leur façon.
Par contre, il est exact que l’excès contraire qui consiste à abandonner tout rôle parental quand on a des enfants est aussi une aberration. C’est le signe certain que l’on s’est réfugié derrière des modèles de consommation qui sont censés régler tous les problèmes de l’existence. Acheter la paix avec son enfant en ayant recours à des modèles de consommation montre que cela est pour nous la valeur essentielle, celle qui structure nos comportements.
Cette façon d’éduquer les enfants ne peut pas leur apprendre ce qu’est l’autonomie et la responsabilité. Elle ne peut que conduire à la création de citoyens amorphes et irresponsables qui ne sauront pas dire non lorsqu’il le faudrait. Ce modèle est celui que des sociologues américains ont identifié comme étant celui de la classe moyenne, cette catégorie de citoyens qui prendraient leurs modèles de comportement à l’extérieur de leurs valeurs et s’y conformeraient.
Voici un article qui nous laisse perplexe. En fait, lorsque je lis tout cela je me demande si l’on ne devait pas passer une sorte de licence de procréation (un peu comme on passe notre permis de conduire !). Si vous ratez votre examen (écrit !!!), vous repartez à la case départ.!
Car d’un côté, nous avons les gens tels que vous décrivais : les tenants de la bonne morale interdisant toute sorte de violence. Des parents qui ne donnent plus grande discipline à leurs enfants. Des parents qui baissent les bras devant tant d’impuissance. Des parents qui ne prennent pas le rôle de parents au sérieux (ou qui ont démissionné !), soit un rôle d’éducateur, de psychologue, d’éclaireur, de pourvoyeur etc…
Un rôle de parents qui ne devrait pas être pris à la légere!
D’un autre côté, nous avons une laisser aller au niveau de l’éducation faites à l’école. Des enseignants fatigués ou pire encore, des enseignants qui s’en foutent!!!
Pour ce qui concerne les gens violents tels décrits dans le film d’aurore ou Voleurs d’enfants (un sujet bien différent !), on parle là de crimes commis contre des enfants (inadmissible !) qui devraient être punissable par la loi, en tout temps !!!
Avoir des enfants, c`est avant tout en arriver à les aimer. Mais pour aimer un être, il faut qu`il nous interpelle par ses qualités de coeur, de corps et d`esprit. Or, pour que nos enfants développent ces qualités, nous devons faire en sorte de l`encadrer en étant présent dès ses premiers jours, d`avoir soi-même une certaine discipline de vie qui respectera les besoins des ses enfants tout cela en donnant beaucoup d`amour autour de soi parce que justement, les enfants ça apprend de nous.
Chaos dans les familles, les CPE et les écoles dites-vous????? Discipline, encadrement, présence et exemples d`amour ont-ils été donné à ces petits lorsqu`ils étaient petits????Dormons là-dessus ce soir……
Moi je pense que la généralité c’est bien beau mais dans la réalité combien il y a d’enfant qui se ressemble et à qui on doit donner la même éducation de la même façon??? Moi je sais que dans la même famille les deux enfants sont différent et qu’on ne peut pas si prendre de la même façon. Le premier comprend du premier coup avec un non sec et des explications et le deuxième me pique une crise parce qu’il n’a pas ce qu’il veut même s’il sait pourquoi car lui ce qui lui importe c’est d’avoir ce qu’il veut et le reste ne lui importe peu pour ne pas dire qu’il s’en fout carrément. Et vous allez me dire que je dois les élever de la même façon???? Non moi je n’y croit pas, je pense qu’il faut y aller avec notre logique et notre savoir faire ainsi que le caractère de chaque enfants!!!!! Souvent le deuxième il faut que je lâche un cris ou que je le saissise un tout petit peu pour qu’il réalise qu’il est temps qu’il arrête sa crise se que je ne fais jamais au premier mais je ne maltraite pas mon deuxième pour autant et il est très heureux avec nous mais si je veux qu’il se calme c’est la seule façon alors je fais quoi si je ne veux pas que ca ressemble à de la violence je le laisse crier et piocher pendant des heures????? Est-ce vraiment mieux??? Et là on dira de moi que je ne m’occupe pas de lui mais si je lève le ton ou que je lui serre légèrement le bras pour le saisir on dira que je suis violente alors quoi faire???? Moi je pense que je fais le mieux pour son entourage et pour lui car pleurer pendant des heures ce n’est pas réconfortant pour lui car il se sent abandonner à lui même alors moi je pense qu’il faut en prendre et en laisser dans tout ce qui se dit et faire ce qu’il nous semble bon d’être fait en prenant ces responsabilités de parents.
On ne fait plus d’enfant et les quelques uns qu’il y a sont toujours trop tapageurs. Nous aurions le choix nous édicterions une société sans enfants. Pouf! pas de zéro à vingt ans, des adultes tous éduqués, fonctionnels et déjà inscrits dans le système productif pour le meilleur des mondes.
Dolto et le Dr Spock nous ont entraîné dans un laisser faire qui à ces failles mais ce qui est le plus triste c’est l’intolérance qu’on développe aujourd’hui envers les enfants. On en veux pas dans les restaurants, ni dans les centres commerciaux, ni comme voisin encore moins comme locataires.
Lorsque tu te promènes avec un enfant qui par nature est tapageur, cherche à découvrir, est curieux il y a bien sûr du bruit. Un enfant ça gazouille, ça crie, ça parle fort, ça rigole, ça pleure, toutes choses pour perturber la tranquillité de l’adulte. Et que fait le papa ou la maman pour ne pas soulever l’hostilité des grandes personnes. Shut! tranquille! Tiens écoute la TV, joue au play station, prend un bonbon mais shut! Faut pas faire de bruit, le monsieur ou la madame ne seront pas content! Et de fil en aiguille d’une matière subtil on enseigne à nos enfants l’effacement plus que l’affirmation, La passivité plus que la révolte, l’ordre établit plus que l’innovation.
Oui ça nous tombe sur les nerfs un enfant. C’est normal tout est à faire et pour cela ça prend de la patience, du temps mais surtout de l’amour. Mais, qu’on est dont rendu intolérant. C’est beau un enfant mais pas dans ma cour. Hey! M. Desjardins?
L’enfant d’aujourd’hui n’est pas élevé. Il est éduqué mais pas élevé. Les parents n’ont plus le temps d’élever leurs enfants. Ils croient à tort, que l’éducation peut suppléer à ce fait. Alors ils s’imaginent que les éducatrices de la garderie et ensuite les enseignants à école feront le travail. Mais rien n’est plus faux.
Un enfant a besoin d’être élevé avant d’être éduqué. Élever un enfant, c’est l’amener à fonctionner dans le monde qu’il découvre, lui donner des repères et des valeurs. L’aider à fonder son individualité et développer sa personnalité. Ce n’est pas le travail d’une éducatrice de garderie ou d’un professeur d’école. Trop de parents ignorent cette distinction et pensent que c’est le rôle de ces intervenants de faire le boulot d’élever leurs enfants.
Les éducatrices et enseignants déplorent tous ce phénomène. Ils se plaignent que les enfants arrivent à la garderie ou à l’école sans avoir acquis dans la famille l’essentiel de ce que ça prend pour pouvoir apprendre. Quand les enfants sont laissés à eux-mêmes pour s’élever, se développer en tant que jeune personne, il manque quelque chose de nécessaire. L’estime de soi, la confiance, la sécurité, l’autonomie, sont autant de facteurs qui se développent en très bas âge naturellement au contact de la famille. Là, les enfants sont parqués le plus tôt possible, parfois encore à la couche, pour permettre aux parents de gagner leur croute. On ne peut pas les en blâmer, mais peut-on chercher des solutions qui amèneraient les parents à être plus disponibles pour leurs enfants? La conciliation famille-travail est un enjeu important d’une bonne politique familiale. Et ça commence dès la naissance. À quoi sert d’augmenter le nombre de spécialistes à l’école pour faire face à ces carences que présentent de plus en plus d’enfants quand on sait qu’il est parfois trop tard pour agir. On peut faire autrement que d’essayer de corriger ce qui a mal été parti. On peut partir comme il faut, si on s’en donne les moyens.
Ben voyons donc ! Faudrait quand même pas comparer une simple tape aux fesses à un enfant battu, il y a une marge et une énorme.
Je suis d’accord avec le fait qu’il faut corriger un enfant et il faut le faire là où ça va rentrer. Oui, je suis aussi pour les discussions et les corrections verbales mais des fois, une petite tape sur la cuisse fait réfléchir. Un enfant n’est pas raisonnable comme un adulte, il oubliera très vite.
Seulement attention ! L’enfant DOIT savoir pourquoi on l’a tapé et je pense que c’est là le problème. Il ne faut pas punir un enfant pour la simple raison qu’il est un enfant. Ça court un enfant et ça en a besoin. Ça crie aussi et ce n’est pas toujours la fin du monde. Mais lorsqu’il fait quelque chose qui doit être réprimandé, alors je pense qu’une petite correction physique suivie d’une explication compréhensive est la meilleure solution.
Dans la biblio Robert Bourassa,à Outremont,les parents laissent courir et gueuler leurs
enfants comme des veaux.A Outremont,ma chère,ce soi-disant sanctuaire des écrivains
québécois.
L’autre jour,dans un marché d’alimentation de Côte-des-Neiges,un mini-morveux
nous a donné le spectacle d’un hystérique en crise d’apoplexie parce que sa mère refusait de lui acheter la palette de chocolat qu’il avait dérobée à son insu.Roulements par terre,convulsions en tous genres et cris à faire s’écrouler les murs de la bâtisse,tout le
palmarès y a passé,si bien que la mère,épuisée par tant de terreur enfantine,a fini par
céder.
Et je pourrais continuer ainsi des heures et des heures…
Je n’ai pas d’enfant et je suis encore aujourd’hui le même cancre que j’étais
à dix ans.Je n’aime pas les préfets de discipline et je me suis fait mettre à la porte de
toutes les écoles .
Seulement quand j’entre dans une bibliothèque,je ferme ma gueule,par respect pour
les écrivains qui m’ont déniaisé quand j’étais jeune.Et je n’aime pas les bibliothèques,
un lieu où »les morts sont serrés verticalement »(Comte-Sponville)
Le rock-and-roll est la musique de ma vie mais je l’écoute avec ma tête,pas avec mes tripes.Cela me vient de mon père,qui détestait cette musique mais qui jouait des Nocturnes
de Chopin avec un respect qui m’a marqué et m’a fait aimer toutes les musiques.
Mon père.LE PERE.Voilà le mot.
Le père ,qui vous ouvre les portes même quand il vous enferme dans votre chambre,
le père qui vous prive d’ordi ,ce qui vous force à aller voir l’infiniment petit de l’aile de mouche dans le microscope qu’il a eu l’intelligence de vous donner à Noël.
L’intelligence,voilà l’autre mot-clé.
L’intelligenre d’un de mes amis qui a inscrit son ado turbulent dans le club de football de
son école,un sport ou les coups que l’on donne sont proportionnels au génie que l’on
met à éviter ceux de l’adversaire.Un sport d’équipe avec critique obligatoire.
Le père,l’intelligence….
D’emblée je suis plutôt d’accord avec le fait que les enfants d’aujourd’hui sont des enfants rois. Ils ont pour la plupart tout ce qu’ils veulent. Les 2 parents souvent travaillent à l’extérieur ou vivent séparément avec chacun un nouvel(le) conjoint(e) et l’enfant est trimbalé de la garderie à la maison. Pour un enfant c’est déjà difficile de conjuguer avec 2 parents qui ont une identité propre, un caractère différent, une personnalité différente et lui essaie de composer avec cela. Moi je trouve que les parents d’aujourd’hui achètent trop souvent la paix par l’achat d’un bébelle qui va faire que l’enfant va finir par gagner sur les parents. Il aura gagné 1 fois et recommencera de plus belle. Il ne faut pas oublier qu’un enfant est fort manipulateur et qu’il ne cesse de pousser constamment les limites de l’autorité parentale. Eh vlan dans les gencives!
Moi ça m’inquiète de voir évoluer la société de demain avec tous ces enfants qui n’apprennent que trop tard à devenir de réels citoyens. Je ne pense pas parce qu’un enfant reçoit une petite claque sur les fesses qu’il en restera traumatisé à jamais. A ce que je sache nous y avons survécu!
Tout au long de ma tendre tendre jeunesse, ma mère m’a frappé. À raison d’une fois par mois, plus si j’étais chanceux, je recevais une claque sur la gueule, mes fesses affichaient douloureusement une tâche rouge à cinq doigts, mon bras un tatoo rosé temporaire, etc. Aujourd’hui, je profite de cette tribune un peu improvisée pour sortir du placard et me vider le coeur sur ce sujet de plus en plus sensible.
Maman, merci infiniment! Je n’affirmerai pas avoir mérité ces corrections autant qu’en avoir eu besoin, inconsciemment.
C’est quoi, une claque? Selon le ti-boutte que j’étais, c’était le mur de brique. Implacable, inconfortable, il était la fin abrupte d’une fausse route, le rappel à l’ordre, la preuve irréfutable que lorsque cette grande dame frisée me disait non, elle savait de quoi elle parlait.
Il y a deux jours de cela, j’attendais en ligne à la S.A.A.Q. qu’on me permette à nouveau de voir un médecin aux frais de la reine. Devant moi se trouvaient une petite famille: Une jeune maman, un jeune papa, un bébé adorable… et un petit morveux. Et quand je dis morveux, c’est aussi approprié que de dire de Ben Laden n’est pas « très gentil ». Il criait, sautait, riait visiblement dans le seul but de se faire entendre… Le gardien de sécurité a tenté d’avertir les parents qu’ils n’étaient « pas dans une garderie ». Réaction: « Ça parait que vous êtes pas parent, vous! » Oh, maman a bien tenté de le contrôler en répétant son prénom deux ou trois fois, sans hausser la voix, lui confirmant du coup qu’il pouvait continuer sans s’inquiéter des conséquences. Puis, l’idée de génie! Elle se penche et susurre à son oreille qu’il doit se calmer, sinon le gros gardien méchant va se fâcher!
Soudainement, plus rien! ZZZzzz…
Claque ou autre, sans abus évidemment, ça importe peu. L’important, c’est qu’il y ait des « nons » fermes, et des conséquences concrètes ET déplaisantes à les outrepasser.
Sinon, il ne vous reste qu’à trouver un gardien de sécurité lugubre…
À mon avis, la plupart des parents (dont je ne fais pas partie, en tout cas pas encore) commettent une erreur monumentale: ils prennent leurs enfants pour des cons. Ça peut vous sembler méchant comme remarque, mais j’ai l’impression que c’est vrai.
L’enfant, même à 4 ou 5 ans, est assez intelligent pour percevoir le monde autour de lui et se bâtir des références pour l’évaluer. Prenons un exemple: j’ai eu une voisine, il y a quelques années, dont les deux filles (à peu près 10 ans) braillaient tout le temps. Tout le temps. Même l’hiver avec les fenêtres fermées on les entendaient hurler. Les petites étaient violentes l’une avec l’autre. Pourquoi? Voici une autre fait: la mère accourait (après 20 minutes de cris et de pleurs) en chouchoutant ses pauvres ti-bébés, qu’est-ce qu’elles ont les petites chouettes, gili-gili… Discours infantilisant 101. Bébés gâtés pourris.
Morale: traitez vos enfants comme des bébés et ils vont agir comme tels. Un enfant répond à son environnement: la famille et l’école lui servent de repères pour définir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Alors si l’école et la famille lui apprennent par l’exemple que c’est en faisant le bébé-lala, en criant, en pleurant qu’on obtient ce qu’on veut, devinez qu’est-ce que votre rejeton préféré va faire?
L’enfant ne pleurniche pas parce qu’il est un enfant. Il pleurniche parce que ça fonctionne.
Il est donc plus brillant que vous le pensez.
Alors, si le même enfant apprend que c’est en parlant calmement, en donnant des raisons valides pour sa demande, qu’il obtient ce qu’il veut; si lorsqu’il s’est exprimé de la sorte et que le parent dit non quand même, on lui explique intelligemment la raison du refus, quel intérêt aurait-il à crier, à frapper?
Alors la prochaine fois que votre enfant pleurniche pour avoir quoi que ce soit, dites donc non. Peu importe la demande. Dites seulement: « Si tu pleurniches tu n’auras pas ce que tu veux. Explique-moi pourquoi tu veux ça. » Résultats garantis.
Pas évident d’élever des enfants lorsqu’on veut y accorder LA priorité. Coincé entre un agenda professionnel, intolérant aux exigences de la vie de famille, nos besoins qu’on désire satisfaire (tant soit se peut), les occasions de sorties de plus en plus limitées avec des amis célibataires ou ayant de grands enfants.
Et lorqu’on s’investit dans le dialogue, voilà qu’émerge une nouvelle mode dans les relations parent/enfant ou enfant/enfant, à la limite culpabilisante. Pourtant, la modération a bien meilleur goût! J’aime bien le coup de gueule de Falardeau contre la mentalité de »ti n’ami ». A un moment donné, il faut aussi apprendre aux enfants à mettre les points sur le s i aux »ti n’ami » tortionnaires. La mienne, alors qu’elle était en 3e année, a commencé des cours de karaté… et »curiosement » les grands de 6e ont cessé de la bousculer et la regardent un peu plus respectueusement.
La discussion respose sur une valeur de respect de soi et de l’autre… mais elle n’est pas absolue. A l’ouragan du »c’est pas juste » et du »pourquoi », il est sain occasionellement de se réfugier sereinement derrière le barrage du »parce que… ».
En aparté, j’ai de la difficulté à adhérer à la responsabilisation des enfants. Et ce n’est pas faute de comprendre et intégrer cette approche: je travaille dans un milieu où elle est mise en valeur… auprès de jeunes adultes. Mais elle est devenue un dogme »fourre-tout » qui ne sert qu’à se déresponsabiliser nous-même: »c’est ta responsabilité de ramasser tes cahiers, ta chambre, de ne pas laisser traîner tes jouets ou ta vaisselle, de faire ton lit…. ». Y a -t-il tellement urgence à en faire des adultes conditionnés avant le temps. Un peu de laxisme ne perturbera pas le bambin :-)
Selon moi, elle exprime beaucoup plus à une »fuite vers l’avant » devant les différentes pressions que nous vivons avec soumission et que nous nous plaisons à nous y revaloriser (le boulot, la socialisation, etc…).
Bonjour M. Desjardins,
Parlant de la violence normale, voici une anecdote :
On était en 82, ma fille avait deux ans et demi. Sortant de l’épicerie elle zieute une distributrice de boules de gomme où quelques gamins de 8, 10 ans se sucrent le bec. Elle me dit qu’elle en veut. Je lui dis non, d’abord parce que nous venons d’acheter plein de bonnes choses et ensuite parce qu’à deux ans et demi on peut facilement s’étouffer avec une boule d’un centimètre de diamètre. Nous sortons sur le trottoir et là, elle pique une crise, se couche par terre, crie et pleure en faisant des pieds et des poings sur le béton. je laisse passer l’orage, sachant bien qu’il ne durera que le tepms de se vider le coeur. Et déambulent les badauds, vieux et jeunes et entre les deux, qui émettent leurs commentaires : Pauvre petite, c’est clair qu’elle manque d’affection; Moi, je lui flanquerais une tape au derrière; On voit qu’elle est gâtée pourrie; Les enfants de nos jours, sont pas élevés; La mère s’en fout, je serais pas surpris qu’elle la batte, etc… Il y en avait pour tous les goûts, comme vous voyez, on ne peut contenter tout le monde et son père, n’est-ce pas?
Au bout de quelques minutes, ma fille s’est relevée, m’a pris la main et nous sommes rentrées chez nous. Elle avait compris que Non veut dire Non et elle ne s’en porte pas plus mal à vingt-cinq ans.
Aujourd’hui, les jeunes sont rois et maîtres jusque dans les écoles où, si les notes sont un peu trop basses pour les contenter, on leur rajoute un 10%. Ça vous en met dans la tête ce 10% n’est-ce pas? Pauvres petits, on va faire les examens plus facile la prochaine fois. Et tant pis si vous n’apprenez rien, au moins, vous aurez de bonnes notes. Ça se glisse bien dans une conversation une bonne note à défaut de connaissance et de culture. À trop les gâter, à niveler par le bas pour ne pas les contrarier, qu’est-ce qu’on fait de notre jeunesse? Comment, eux, vont-ils éduquer leurs enfants? Y aura-t-il retour du balancier?
Il n’y a pas de violence normale, il y a violence tout court. Autrement cela permet une progression constante et on ne s’en sort plus. Cela devient une question de domination et de pouvoir comme l’a maintes fois répété Jeannette Bertrand et dont je partage entièrement l’opinion.
Il n’y a aucune excuse pour justifier un acte de violonce aussi minime soit-il. Même un regard inquisiteur sur un enfant est de trop, cela peut le traumatiser et le fragiliser pour le restant de ses jours. Ce scénario pourtant classique et hyper répandu ne devrait plus se répéter de nos jours. Cela équivaut à banaliser la chose même si au fond, la portée du geste peut devenir tragique au niveau de l’enfant.
L’autorité traditionnelle d’autrefois est prend pour son rhume et c’est tant mieux. Combien de gens de ma génération ont souffert de ces gestes physiques instantannés qu’on a posé sur eux pour des peccadilles? Les pères alcooliques du temps ressemblaient à ceux d’aujourd’hui; ils pouvaient être brutaux et souvent castrateurs en détruisant la capacité de confiance que l’on pouvait avoir en soi. On a connu « la strappe » mon jeune frère et moi. Je me souviens encore de cette fois où aux temps des framboises…
Toutes les formes de violences sont interdites; qu’elles soient verbales, psychologiques, mentales, physiques et surtout sexuelles. Il devrait y avoir sanction chaque fois qu’une telle chose est dénoncée à l’attention de qui de droit. Garder le silence là-dessus, c’est criminel. Cela équivaut à être complice d’un système ou la démesure peu encore se manifester à tout moment.
Tolérance zéro à la violence et qu’on se le tienne pour dit une fois pour toutes.
Non, ce n’est pas toujours facile d’être parent. D’un côté, on veut toujours donner ce qu’il y a de mieux à nos enfants. Et d’un autre côté, il faut se montrer ferme et ne pas céder à leurs caprices. Mais qu’on le veuillent ou non, la plupart des enfants d’aujourd’hui sont gâtées (et même pourris dans bien des cas), et ce de toutes parts. Quand ce ne sont pas les parents eux-même, ce sont les grand-parents (mais là j’avoue quand même que c’est un peu leur rôle…), les oncles et les tantes… Et quand on a affaire à des familles reconstinuées, ce qui devient de plus en plus courant de nos jours, il y a les nouvelles maman et nouveau papa, et les nouveaux grand-parents, et les nouveaux oncles et tantes… Pas surprenant qu’ils se pensent les rois lorsqu’il y a tant de monde qui sont presque prêts à tout leur donner!
Mais le plus beau cadeau qu’on peut donner à un enfant, c’est de dire non de temps en temps pour qu’il apprenne que dans la vie, on a rarement ce que l’on désire, simplement parce qu’on le veut. Il faut en général travailler pour obtenir ce que l’on veut. Et si on réussi au moins à faire comprendre cette leçon à nos enfants, je crois qu’on peut dire qu’on a assez bien réussi notre rôle de parent. Ça et ur donner de l’amour, tout simplement…
Comme me dit une collègue de travail: » Les enfants, ça ne se fait pas avec la tête mais avec le cul »… (pardonnez mon langage vulgaire en guise d’introduction). C’est bien beau vouloir un enfant mais encore faut-il être prêt à prendre tout ce qui vient avec! On parle ici d’amour mais aussi d’un engagement envers un petit être qui n’a pas demandé, lui, à venir au monde. Avoir un enfant, ce n’est pas comme le jeu si populaire qui nous rappelle que gagner le million ça ne change pas le monde, sauf que… Oui, ça change le monde, ça change une vie et les gens qui désirent devenir parents doivent être conscients des sacrifices qu’ils devront faire et de l’énergie qu’ils devront mettre pour former une famille. Tout cela, récompensé bien-sûr par l’amour inconditionnel de leurs petits
Malheureusement, nous vivons dans une société qui valorise l’individualisme. On pense à soi et à son petit nombril et certaines personnes veulent une belle progéniture en autant que cela n’affecte pas trop leur standing de vie. On valorise le travail, l’argent et tout ce qui vient avec, au détriment des enfants et du temps qu’il faudrait leur consacrer. Certains parents se font pardonner leur manque de disponibilité en achetant tout ce que leurs enfants demandent et surtout en évitant de leur dire NON. Pourquoi s’en faire puisque les éducatrices en CPE sont payées pour les élever! D’autres parents pensent, au contraire, qu’une petite tape réglera tous les problèmes et qu’il pourront, par la suite, retourner à leurs occupations. Entre tout permettre à l’enfant et lui donner la petite tape sur les fesses, il y a un juste milieu. Aimer un enfant, c’est avant tout lui offrir un encadrement sécurisant et stimulant, lui permettant de se développer et de s’épanouir dans le respect de sa personne. Cela demande beaucoup d’efforts et surtout un engagement à long terme qui ne peut être révoqué, et c’est ce à quoi il faut penser avant de procréer!
Je suis d’accord, l’enfant est un individu à part entière… Cependant, il doit apprendre à vivre comme tel et accepter les mêmes restrictions qui oppriment chacun des êtres de cette planète.
S’ils sont habitués d’avoir tout ce qu’ils désirent, c’est de la faute des parents.
S’ils sont habitués de tout vouloir de ce qu’ils voient, c’est de la faute des parents.
S’ils sont habitués de manipuler pour obtenir, c’est de la faute des parents.
Ont-ils réellement une responsabilité dans tout ce qu’il demande et dans ce qu’ils sont dès leur naissance ? Non !
Tout enfant préfère manger à sa faim et « jouer » avec ses parents même si ce n’est qu’avec une boîte en carton et un peu d’imagination… cependant, en ce qui concerne les parents, ils préfèrent acheter la paix (ou plutôt subir l’éloignement de leurs enfants) plutôt que de passer un peu de temps avec leurs petits.
Bref, si les enfants sont devenus de petits empereurs, c’est de la faute des parents…
Alors, payez pour votre erreur !… croyez-moi vous allez payer cher si vous continuer à céder à tous leurs caprices…
On a souvent blâmé le docteur Spock pour la génération d’enfants gâtés et indisciplinés, parce qu’il s’était fait l’avocat d’une discipline sans violence, se basant sur le fait que la violence engendre la violence (la plupart des grands tyrans de l’histoire humaine, dont Hitler, ont été victimes de violence dans leur enfance. Imbriquée dans la personnalité, elle est reproduite par modélisation). D’aucuns ont pris Spock au pied de la lettre, n’imposant aucune limite à leurs enfants.
Maints spécialistes affirment que l’être humain connaîtrait la période la plus violente de sa vie vers l’âge de 2 ans, donc dans l’inconscience. Les enfants irritables, impulsifs, hyperactifs, qui ont de la difficulté à traduire leurs émotions, qui accusent un retard de langage, donc vivent des frustrations, sont exposés à la violence, etc. seront plus enclins à la violence. Dès les premiers signes, une vigilance particulière s’impose d’autant qu’elle est déterminante pour l’avenir. On naît tous potentiellement agressifs. Ce qui n’est pas mauvais en soi, l’agressivité étant un des moteurs de l’existence lié notamment à l’affirmation et à la création. Le problème, c’est quand on l’utilise à des fins de contrôle, d’abus, d’intimidation physique ou mentale, au lieu de la canaliser à bon escient. Elle sera donc positive ou négative selon l’orientation qu’on lui donnera, idéalement tôt dans la vie.
La Société canadienne de pédiatrie a émis un avis s’opposant à l’utilisation de la punition corporelle, proposant plutôt une démarche disciplinaire saine : usage de la période de réflexion à raison d’une minute par année d’âge pour l’enfant préscolaire; constance dans l’application des règles de vie et des conséquences s’il y a manquement; respect mutuel entre les parents et leurs enfants (l’autorité parentale est plus facilement acceptée si l’enfant se sent respecté); reconnaissance et valorisation des comportements positifs, plutôt que négatifs… un programme qui me semble bien inspiré.
Je n’en reviens tout simplement de voir l’état actuel des choses. La plupart des enfants mènent leurs parents par le bout du nez et ces derniers ne s’en rendent même pas compte. Je ne suis pas pour la violence, mais je pense sincèrement qu’une petite claque sur les fesses peut faire du bien quand l’enfant dépasse les bornes. Je ne parle pas de frapper les enfants à la moindre crise de larmes ou dès qu’ils n’écoutent pas, mais comme quelqu’un l’a mentionné dans son texte, les enfants sont intelligents, souvent beaucoup plus qu’on le pense et ils connaissent les limites à ne pas dépasser. Ce n’est pas une punition à utiliser fréquemement, mais parfois c’est la seule possible pour éviter d’envenimer la situation. Les enfants ont besoin parfois de se faire rappeler qui détient l’autorité.
Actuellement, les adolescents (et les enfants qui suivent seront pires) ont tout facilement. Par conséquent, ils ne sont pas intéressés à se forcer. Ils veulent avoir de l’argent facilement et rapidement, une petite job pas trop difficile, pas le soir, pas la fin de semaine et où ils peuvent rentrer quand ça leur tente. Ils n’ont pas compris que dans la vie on n’a pas tout facilement et qu’il faut se botter le derrière pour obtenir ce qu’on veut. Ils n’ont pas compris que lorsqu’on travaille durement pour avoir quelque chose on l’apprécie beaucoup plus. Ils veulent une voiture? Quelle couleur ils l’a préfère, elle sera devant la porte pour leur anniversaire. Ils n’aiment pas l’école?: qu’ils arrêtent d’y aller! Cette situation me fait peur. De quoi va avoir notre société dans 10-15 ans quand ce seront ces jeunes qui seront sur le marché du travail? Comment va rouler l’économie avec soit des ‘bollés’ qui sont surspécialisés ou des jeunes qui n’ont pas leur secondaire 5? Et surtout, comment vont-ils être en mesure de prendre des décisions profitables à toute la société eux qui n’ont fait que penser à leur nombril depuis qu’ils sont nés???
Je nous souhaite bonne chance!
Quand mon père dit non, je vais voir maman et elle dit oui. Je sais qu’elle va dire oui, sinon je me mets à taper du pieds. Si ça ne marche pas, je me mets à crier et à pleurer. En dernier recours, je peux aussi me jeter par terre et faire une vraie crise. C’est fatigant, mais ça marche à tout coup.
Si mon père ne veut pas me donner ce que je veux, je peux lui donner des coups de pieds et des coups de poings. Ce n’est pas grave, je n’ai que 4 ans et il ne peut rien faire contre moi. Tout au plus, il peut m’envoyer dans ma chambre, mais je n’ai qu’a en ressortir aussitôt car il ne peut pas barrer la porte, c’est trop dangereux en cas de feu.
Mais la nuit, je fais des cauchemars. Je rêve qu’un méchant entre dans ma chambre et que papa le regarde m’enlever sans rien faire. Il n’a pas le droit de rien faire, il ne peut pas l’attaquer et le frapper. Il ne peut pas crier pour lui dire d’arrêter, de me laisser…
Parfois quand je suis au magasin avec ma mère et que je m’éloigne un peu, j’ai très peur. Je suis complètement perdu. Ma mère ne me retrouve plus, elle est en train de discuter avec la vendeuse pour savoir quel serait le meilleur moyen de me retrouver sans déranger tous les clients. Elles discutent… discutent… négocient… et moi j’ai peur. Je ne sais pas où sont mes limites, ni celles des autres, des lieux, de la vie.
J’ai maintenant 25 ans et j’ai reçu en héritage de mes parents la peur : de m’engager, de m’avancer, de m’affirmer, de décider, de me tromper… Alors pour la cacher, l’enfouir très loin je fanfaronne, je sais tout, je connais tout et je possède tout. Je n’ai jamais eu de vraies limites, maintenant je m’impose trop de limite, j’étouffe, je m’enlise et je n’arrive pas à m’en sortir.
Il y a une phrase qui résume bien une attitude inhérente à l’être humain que nous sommes tous et ce, la majeure partie du temps:
« Ce que l’homme désire, en fait, ce n’est pas la connaissance, c’est la certitude. »
N’est-ce pas là ce que la population dont je fais fièrement partie a tendance à faire? On flaire un problème de société (l’éducation des enfants) et on cherche les coupables (ceux qui battent leurs enfants).
Et vlan! On se sent mieux… Non pas parce que l’on sait avoir trouvé la véritable solution au problème, mais parce qu’on en a trouvé une sur laquelle miser, qui ne demande pas trop de réflexion et qui nous permet à nouveau de libérer nos esprits de la mauvaise conscience.
La vie, contrairement à ce que ça peut parfois sembler à première vue, n’est pas noire ou blanche. Elle est toujours d’un gris bien égal. Ceux qui frappent ne sont pas nécessairement des mauvais parents ni ceux qui ont troqué la baffe par la négociation ne sont la bonne évolution, preuves en sont les récents ratés dans le domaine de l’éducation de nos enfants qui sont à l’origine du texte ci-dessus.
Sans vouloir m’avancer et sortir fièrement de ma poche l’explication à tous nos problèmes, je crois quand même fermement à ce qui suit. L’enfant est, si on veut, programmé pour admirer ses parents. Ils sont ses premiers modèles, ses premiers héros. Or, au fils des années, l’enfant ressentira le besoin de se prouver que son admiration est fondée. Ainsi, il testera les parents, constamment, observant leurs réactions pour voir s’ils sont à la hauteur de son respect. Plus ces derniers s’en montreront dignes, peu importe la méthode utilisée, l’enfant alimentera son respect pour eux. Ceci dit, comme c’est le cas pour bien des histoires de violences conjugales, les coups et la violence traduiront une faiblesse dans leur leadership, rapidement perçue par l’enfant qui perdra, en vieillissant, son respect pour leur autorité chancelante.
Et une fois qu’il s’est évanoui…
Si parlementer avec un bébé de 2 ans qui ne sait même pas parler a fait ses preuves, on a pas la chance d’en observer souvent les résultats! Y aurait-il des parents qui manquent d’écoute et d’affection au point d’avoir besoin de l’approbation de leur petits pour se rassurer? Je crois que ça peut être très lourd à porter pour un bout’chou! Lui faire porter ce fardeau là, moi j’appelle ça de la violence. Sans compter cette incapacité de dire NON et de se faire écouter qui tous les jours fait la preuve de l’incapacité du parent à protéger son enfant. Les urgences des hôpitaux en savent quelque chose! Mais cette violence là, on préfère l’ignorer…
NON. Ce mot fait frémir certaines personnes aussi fortement qu’un juron bien senti. On entend chacun et tout le monde parler de son intimité partout dans les journaux et à la télé mais entendre parler de refus est devenu inacceptable. Le refus est inacceptable pour certains face à leurs enfants mais il est aussi devenu inacceptable dans toutes nos autres relations.
On dit non au patron. On se fait rabrouer et on dénonce notre manque de loyauté, notre manque d’ambition. On nous montre en exemple le collègue qui, lui, a accepté de faire du temps supplémentaire pour une 10e semaine consécutive sans rouspéter. Le collègue qui aura accès à la promotion et qui demandera la même abnégation de soi à ses futurs employés.
On dit non à un ami. On se fait traiter d’égoïste et on se fait remettre sur le nez toutes les fois où on nous a dit oui. Comme si le fait de refuser quelque chose à quelqu’un était une marque de haine, de rejet. Comme si le fait de se permettre de ne pas avoir envie ne venait que confirmer à quel point notre société est individualiste.
On dit non à l’enfant. On se fait regarder avec des gros yeux par les passants qui assistent à la crise. On se fait croire que l’enfant en gardera une marque indélibile. On oublie que de dire non à son enfant n’est pas comme refuser chaque chose que cet enfant nous demande. Comment lui enseigner autrement le respect de lui-même si de notre côté nous ne nous respectons pas dans nos valeurs.
Refuser lorsque nous en avons envie (et non à chaque demande qui nous est faite), c’est s’accorder du respect. C’est aussi un cadeau à faire à l’autre. C’est lui enseigner que lorsque nous lui disons oui, c’est que nous en avons vraiment envie. Ce n’est pas à contrecoeur, de peur d’être disputé ou honni. Refuser, c’est permettre à l’autre de mieux nous connaître et de lui donner la permission de refuser à son tour lorsque la circonstance s’y prêtera.
La violence n’a pas sa raison d’être dans la société, qu’elle soit minime, tel qu’une petite claque sur une fesse en signe d’autorité ou celle mise en évidence dans le film les Voleurs d’enfance. On n’élève pas les enfants par la violence, mais bien par la discussion… Ce que les parents devraient améliorer dans la relation avec leurs enfants c’est la discussion! Les parents ne discutent pas assez avec leurs enfants. L’explication est en fait le terme juste de cette bonne relation enfants- parents. Il n’y a pas bien longtemps que j’étais considérée encore comme un enfant, peut-être environ seulement 4 ou 5 ans… Mes parents, enfin ma mère, a toujours priorisé les paroles plutôt que la violence. Lorsqu’elle m’emenais dans un magasin quel qu’il soit, le dollorama par exemple, elle me disait de bien regarder le prix et qu’il ne devait pas dépasser plus qu’un montant »x » qu’elle voulait me distribuer.Elle me faisait payer et bien souvent, mes besoins était très bien comblé!! Le fait d’avoir » un ptit quelque chose » me comblais. Bien sur, ce cas fonctionne surtout lorsque l’enfant est très jeune, 3, 4, 5 ou 6 ans. Lorsqu’on n’a affaire à de préadolescent de 10, 11 ou 12 ans, c’est un peu plus compliqué! C’est compliqué, mais c’est faisable et cela sans fesser!!! Les besoin augmente avec l’âge , c’est pourquoi l’explication aussi devrait suivre. Expliquer à votre jeune que cette semaine il n’aura droit qu’à un seul montant »x » disponible… Confier lui l’argent et rappeller lui bien qu’il n’a que ce montant, et svp ne soyer pas trop généreux avec le montant, et qu’il devra en prendre bien soin parce qu’il en aura plus d’autres. S’il le dépense tout en un jour, c’est son problème! Vous verrez, les enfants sont plus intelligent qu’on le pense, ils seront faire avec..Et puis, c’est quoi le fait de payer les enfants pour faire leurs lits le matin ou faire la vaiselle??Je n’ai jamais été payer et je l’ai toujours fait, alors ne commencer pas, c’est pas une bonne chose..