Deux trucs dans l'actualité qui me font revenir sur des sujets dont je traite avec suffisamment de régularité pour que vous m'accusiez, à tort ou à raison, de toujours cogner sur les mêmes clous.
Tac! Tac! Tac! C'est reparti. Les lacunes en français des futurs profs pour commencer.
Nouvelles statistiques qui nous extraient de celles qui nous confinaient autrefois au désastre de l'Université Laval, et qui, du coup, nous permettent de nous consoler en nous comparant: parmi les étudiants en science de l'enseignement, ils sont 79 % à l'UQAT et 76,8 % à l'UdeM à échouer au test de français, contre 69,1 % à Laval (Journal de Québec, 21 novembre). Comme quoi, au royaume des aveugles…
Inutile de revenir sur la métaphore biblique du berger menant ses troupeaux à travers un pâturage dont il n'arrive pas même à lire le relief. Je vous renvoie plutôt à un sondage (SOM-Radio-Canada), commandé dans le cadre du 50e anniversaire des radios publiques francophones, et qui, lui, nous ramène à l'idée de la langue comme expression de sa culture. Puisque c'est là, semble-t-il, qu'est la véritable nature du problème.
Ce que nous apprend cette étude, c'est que dans la région de Québec, 32 % des répondants auxquels on a demandé quelle langue maternelle ils auraient choisie, s'ils en avaient eu la liberté, ont désigné l'anglais plutôt que le français.
La langue comme expression de sa culture, disais-je, et par culture, j'entends une structure, j'entends une sensibilité particulière, j'entends une manière d'appréhender le monde, j'entends le paysage dans lequel nous évoluons comme humains, comme citoyens.
Ainsi, le tiers des gens de Québec changerait volontiers de décor. C'est là tout le problème de notre langue: son mépris, qui va bien au-delà des piètres performances des futurs profs. Ce n'est pas nécessairement une haine de soi, mais peut-être une dérive de l'ouverture sur le monde, sur les autres cultures, qui nous fait négliger la beauté de la nôtre devant l'exotisme, le fonctionnalisme ou les paillettes de ses voisines.
La langue comme expression de sa culture, la langue comme un paysage, disais-je. Cela me rappelle cette citation que j'avais soulignée dans L'Accident nocturne de Patrick Modiano: "un homme sans paysage est bien démuni."
Alors que dire d'un peuple?
Mais je vous parlais de deux sujets, le second étant autrement sordide.
Comme à peu près tout le monde du milieu de la presse, j'ai reçu ma copie de la "biographie" de Nathalie Simard ou, si vous voulez, de l'atroce récit des abus répétés dont elle fut la victime, avec comme trame de fond le rise and fall de son improbable carrière.
Cela me ramène à un autre de mes habituels refrains: la mise à profit du malheur des autres.
En page 134 du livre de Vastel, le chroniqueur politique recyclé en biographe populiste écrit: "Comme toujours, il [Guy Cloutier] exploiterait ce nouveau filon avec un appétit vorace. En fait, Le Village de Nathalie allait devenir la vache à lait de son entreprise…"
Et ce livre, Vastel, c'est quoi? Et l'entrevue exclusive à Arcand, et la chanson à Star Académie, et les innombrables couvertures de journaux, de revues, c'est pas l'exploitation d'un nouveau filon, ça aussi? C'est pas faire preuve d'un appétit vorace? C'est pas la machine synergique d'un géant médiatique mise au service d'un produit people qui rapporte des masses de fric dont la majeure partie n'ira jamais à l'intéressée?
Comme je l'écrivais déjà quand la triste affaire a éclaté: se pourrait-il que dans cette cacophonie de commentaires indignés, il n'y ait finalement qu'assez peu d'empathie, mais plutôt un vampirisme crasse, souvent parfaitement inepte, qui a très peu à voir avec le désir de faire sortir les loups de leur tanière, mais surtout avec le besoin de faire sortir de la copie?
Aussi, on prévoit vendre des centaines de milliers d'exemplaires de ce bouquin. Tant mieux pour la fondation de Nathalie Simard, qui recevra un dollar par copie écoulée. Tant mieux pour toutes les victimes d'abus que cela encouragera peut-être à dénoncer leur agresseur, même si je n'y crois pas vraiment. Et tant mieux, surtout, pour Michel Vastel qui, en déchirant sa chemise une demi-douzaine de fois, se sera offert une superbe promotion, passant ainsi au rang de vedette du showbiz dont l'image se décline en page frontispice des magazines à potins.
Au fait, reçoit-il une piastre par copie lui aussi? Anyway, pour lui emprunter sa formule, je ne peux pas lui demander, pour la simple et bonne raison que je ne peux pas lui demander…
Et Nathalie Simard, elle? Que retire-t-elle de tout ce battage? En page 143 de son livre, on peut lire: "Nathalie et son Village étaient devenus un "produit" qu'il fallait proposer partout et toujours sous le même emballage."
C'est donc le retour à la normale pour cette chanteuse passée de produit à victime, puis de victime à produit.
Est-ce pour cela que me tenaille l'impression que, d'une certaine manière, son cauchemar continue?
Je crois qu’il est facile de devenir démagoge ici, mais il faut comprendre la motivation majeure pour Nathalie Simard et l’écriture de son livre. Je crois sincèrement qu’elle a fait ça pour se libérer d’un poids énorme qu’elle a traîné pendant plusieurs années. Jamais elle n’a pu dire que Guy Cloutier était un écoeurant qui a abusé d’elle avant sa dénonciation et son arrestation. Il a fallu qu’elle enfonce ces terribles réalités au fond d’elle, sans pouvoir en parler. Imaginez comment elle doit avoir envie de le crier, maintenant qu’elle le peut? Quand tu refoules quelque chose trop longtemps, il faut que tu en parles pour t’en sortir, il en va de soi. Bien sûr, il y en aura toujours qui essaieront de faire la piastre avec le malheur des autres, mais je ne crois pas que ce soit la motivation profonde de Nathalie Simard. Et c’est aussi important pour son public que ce dernier comprenne pourquoi elle a écrit un livre. Si vraiment elle aurait voulu faire une passe d’argent elle aussi, elle ne refuserait pas les entrevues, écrirait un scénario de film sur sa vie, et surtout, n’aurait pas partie de fondation afin de venir en aide aux autres victimes. Non, je crois vraiment qu’elle avait une bonne motivation au départ, et que nous ne pouvons pas laisser insinuer qu’elle fait ça pour l’argent.
Malheureusement, comme vous le dites, Nathalie Simard se voit devenir présentement un espèce de produit à la mode du jour par la force des choses, on s`arrache son histoire, on veut des détails, tellement de gens aiment beurrer leur pain avec la misère des autres.
Cependant, quand la poussière sera retombée, et c`est ce que je lui souhaite du fond du coeur, c`est en famille que son combat devra continuer sa route. Dans l`intimité de ses relations entre frères, soeurs, parents, enfants. Un jour à la fois, prendre du recul, voir les choses en perspective maintenant que la justice aura fait sa job.
Je reste convaincue que Nathalie Simard a fait ce qu`elle devait faire, de la bonne façon, et le prix qu`il lui en coûte présentement au plan personnel n`est rien comparé au prix que Cloutier lui a fait payé pendant des années.
Nathalie Simard est à mes yeux une femme qui a fait bouger bien des choses avec son histoire. Chapeau!
Je ne suis pas du tout d’accord avec vous, lorsque vous parlez de Nathalie simard oui, elle va faire de l’argent c’est sûr mais même des millions ne rameneront son enfance. Trop de gens pensent qu’elle aurait dû se taire prendre la maison et l’argent , et rester tranquille dans son coin. Et qui profitait de ce silence , si ce n’est pas M. Cloutier lui-même. Maintenant , Nathalie sort de son cauchemar et essaye tant bien que mal de rêver à une vie plus naturelle pour elle et sa fille. Il ne faut pas oublier que Nathalie se retrouve presque sans famille, alors nous le peuple québécois ont devient la famille qui l’a délaissée en achetant son livre et en l’encourageant dans toute les démarches qu’elles fera. La meilleur thérapie que Nathalie peut avoir ses l’amours de nous…. Sans attentes ….
Mon cher Desjardins j’aurais été bien surpris de ne pas lire quelque chose de votre part sur la saga de la Famille Simard . Je dois vous dire que j’appuie entièrement votre point de vue , car comme le dit le proverbe : tout malheur à du bon . Rappelons nous cette malheureuse infirmière qui ne se souvenait des paroles de l’hymne américain et qui glissait sur la glace de l’aréna et dont les images ont fait le tour de la planète . elle a eu droit à son quinze minutes de gloire et a même été invitée à Good Morning America pour se reprendre . J’ai même su qu’elle fait maintenant partie d’une télé-réalité .
Je suis certain que Michel Vastel n’a pas écrit bénévolement la biographie de Nathalie et qu’il a du investir temps et argent pour la rencontrer et faire des recherches . On ne peut pas lui en vouloir de se faire payer des redevances , car il a besoin de manger comme tout le monde . On va donner un maigre $1 à la Fondation pour chaque livre vendu , car n’oublions surtout pas qu’il y a un éditeur , un imprimeur et un libraire sans oublier la principale intéressée qui vont se prendre une ‘cote’ sur chaque vente . Comme nous avons tous été mêlé de près ou de loin à la saga de la Famille Simard depuis l’Oiseau de René , en passant par le film J’ai mon voyage tout en mangeant des petits poudings en regardant le Village de Nathalie , il est normal pour le bon peuple de se lancer sur un livre qui devrait satisfaire nos besoins de voyeurs et de fidèles auditeurs de Bleu Nuit .
Daccord, dans un sens je comprends la population québécoise de vouloir se retourner vers l’anglais car cette langue comporte beaucoup moins de règles linguistiques que le français. Notre si merveilleuse langue a, pour elle, des tonnes et des tonnes d’exceptions. Juste à lire toutes les règles du participe passé : avec être, avec un infinitif, avec avoir, seul, avec deux verbes, avec le l’, avec un adverbe… wo!!! Et demandez leur après de réciter les règles des verbes accidentellement ou essentiellement pronominaux!?!
En plus, je comprend les professeurs d’être mêlés! Moi-même au secondaire, on m’a appris ce qu’était un cod (complément d’objet direct) et maintenant, pour moins mêler les jeunes étudiants, c’est plus un cod c’est un cd (complément direct). Mais s’il n’y a personne pour me le dire à moi, comment je fais pour m’ajuster?
Dans la nouvelle grammaire, il n’y aura plus d’accent circonflexe sur les u et les i, plus de trait d’union dans les nombres… faut le savoir sinon on se perd!
Par contre, d’un point de vue éducation, je ne peux concevoir qu’un professeur fasse des fautes de français! J’ai eu la crème des enseignants et je leur doit beaucoup pour mon français, je ne me verrais pas reprendre un enseignant… surtout au salaire qu’ils gagnent!!!!
Au professionnel, ils pouvaient enseigner avec un certificat et une carte de compétence qui nécessite un secondaire trois ou quatre… cherchez l’erreur? On s’ajuste par chance en leur demandant un bac fait petit par petit… mais une chance.
Chose certaine, le français est de l’ajustement pour tout le monde, comme pour l’informatique, on doit se mettre à jour pour réussir!
Les pauvres étudiants universitaires ne savent pas écrire correctement le français? À qui la faute? Il y a de ça quelques décennies, les décideurs publiques élus ont décidés que la façon de l’enseigner et donc de l’apprendre n’était plus adéquate et qu’on se devait de réinventer la roue qui, pourtant, tournait rondement et sans ratées de grands chemins. Toujours est-il que ceux qui ont écopés de ce remaniement pédagogique, écopent encore. La loi 101 a protégé la langue parlée mais sans se soucier de celle écrite, avec les résultats qu’on connaît. Y a bien des fonctionnaires qui se sont protégés les fesses.
Quand au sondage j’aurais aimé savoir dans l’article si ce 32% l’est en rapport avec 100 sondés ou 10,000. Là, ç’aurait été plus significatif à mes yeux. Les 32% d’on ne sait trop quoi, c’est brumeux! Je m’enorgueillis d’appartenir à ce fier et résistant bastion français. L’étroitesse d’esprit peut nous y confiner mais chacun aura toujours le choix d’enrichir sa culture de d’autres langues sans entacher pour autant sa langue maternelle.
Et pour en re-revenir à la saga Simard, je n’en peux plus ! Je souffre d’écoeurantite aigue d’en entendre parler de ce désolant drame qui s’acharne à tourner le fer dans la plaie de tous bords, de tous côtés. L’école Cloutier aura eu le mérite pitoyable d’avoir su enseigner comment exploiter habilement un filon payant de quelque nature que ce soit. De la victimisation à son paroxysme!L’élève et les médias sont-ils entrain de surpasser le maître?
Reste à savoir si les 2 nommés, Desjardins et Martineau ont folâtrés sous l’alcôve la semaine dernière pour nous entretenir d’un même sujet, avec collusion pour l’un dans le pathétique et l’autre dans l’ironique. Messieurs, un peu d’imagination pour la semaine prochaine, ça urge!
Je trouve que vous traitez Nathalie Simard comme si elle n’était qu’une imbécile qui n’a pas le droit de choisir hors je crois que ce livre c’est elle et rien qu’elle qui a décidé de l’écrire, c’est une adulte alors arrétez de la prendre encore pour une petite fille qui ne dit rien et qui subit. Nathalie Simard a souffert et Guy Cloutier paie en ce moment en prison pour ce qu’il a fait, elle de son côté devrait passer à une autre étape de sa vie si elle veut espèrer un jour s’épanouir et être heureuse. Je ne connais pas les motivations de Nathalie Simard quand au pourquoi de son livre mais pour ma part j’en ai assez d’entendre continuellement cette malheureuse histoire. Espèrons que la prochaine qu’on entendra parler de Nathalie Simard ce sera pour autre chose que l’affaire Cloutier.
Savoir vivre sa langue, voilà le fondement! Cette fameuse piété sémantique qui confère nos propos dans une structure alphabétique préconisée n’est pas un peu désuette? Il est certain que nous devons respecter certaine règle si nous voulons accorder une cohérence à nos propos. Mais ne pourrions nous pas l’imager avec quelques fleurs de patates? au lieu de pomme de terre? Ne pourrions-nous pas pouvoir moins avec un pourions avec un « r » unique? Je n’ai pas la réponse, mais s’acharner sur la langue française piteuse de nos prochains professeurs ressemble au comportement d’une bande de hyènes devant une carcasse encore chaude délaissée par le roi du vocabulaire!!!
Le fait NATAHLIE!! Diantre que de tergiversations que de mots utilisés pour éplorer cette petite fillette qui a fait partie de notre quotidien pendant des années!!! La soeur de l’autre! Franchement! Très franchement! Y a-t-il une personne qui n’avait jamais pensé à la possibilité de ces actes? Que jamais, vous n’aviez pensé que le Guy Cloutier soit sensible au douceur juvénile? Et bien moi oui! Parce que partout ou il y a du pouvoir sur l’enfant, il a ce genre de chose! Je parle ici de pouvoir autre que parental! Quoi que des fois??? Mais dans le fond c’est pour dire que le monde de Nathalie était abstrait, en dehors de la réalité quotidienne de la société, d’ailleurs ça ne vous rappel pas quelqu’un d’autre? Quand on a passé la moitié de sa vie étallée au grand jour, il est normal que l’autre partie vienne qu’a rejoindre la première afin de la vivre en totalité avec sa vraie famille soit, nous autres!
Et il y aura toujours des vautours pour en connaître d’avantage et s’en sustenter et soumettre sa digestion à la populace affamée, telle des oisillions, de reste encore digérable d’une vie qu’ils ont savourés comme leurs derniers festins!
Je souhaite bonne chance et surtout anonyma à cette jeune femme qui ne rêve que de vivre…avec nous!
Je ne crois pas qu’elle se voit présentement comme un objet ou produit. Elle a pris des décisions qui ne font très certainement pas l’unanimités et elle semble les assumer très bien. À 36 ans, après tant d’années de douleurs, elle a eu tout le loisir de penser à la façon dont elle souhaiterait que le tout soit dévoilé. Ce qui se passe présentement aura très certainement un impact positif sur bon nombre de gens qui sont passés par le même calvaire. La façon dont Québécor s’empare de l’affaire ne me réjouit certainement pas, mais je me plais à penser que Nathalie Simard, a, comme elle l’a laissé entendre, pris toutes les décisions, en étant très au courant de se quelle signait et de se qu’elle décidait. Si elle a choisi Michel Vastel comme biographe, pourquoi aurait-il dû abdiquer sa cote auteur? Par ce que c’est une histoire moche et triste? La plus grosse part ce n’est pas l’auteur qui l’a, mais plutôt l’éditeur même principe que pour les disques. Si on a si peur que quelqu’un s’en mette plein les poches avec cette histoire, nous n’avons qu’à ne pas acheter le livre ni les revues qui en parle et à ne pas regarder TVA quand elle y passe en entrevue, POINT Si les gens achètent le livre et qu’elle en tire un revenu, PARFAIT, Si elle est à l’aise avec ses décisions et ces résultats PARFAIT Si tel n’est pas le cas, l’histoire nous le dira, nous vous inquiétez pas.
Désolant que 32 % de la population de la ville de Québec choisirait une autre langue. En fait, ça reflète assez bien une des cordes sensibles des Québécois « pure laine » : le peu de fierté qu’ils ont d’être francophones en Amérique. Une corde sensible que savent très bien exploiter les démagogues de nos radios et de nos municipalités. « Y’a juste au Québec qu’y a des tarlas de même ! » : André Arthur. « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais . » : paroles de J. Kennedy reprises par Mme Boucher. Depuis le jour où l’on a pissé sur les genoux du Père Noël, les géants nous impressionnent. Pierre Falardeau a eu cet éclair de génie lorsqu’il a porté à l’écran ce Québécois complexé dans son triste personnage d’Elvis Gratton. J’en riais quand j’avais vingt ans, mais je ne pensais jamais en pleurer un jour.
On ne me consulte jamais quand il est question de sondages. Je n’y crois pas du tout et je suis capable de m’assumer devant des fumisteries de la sorte.
Il n’a jamais été dans mes intentions de vouloir parler anglais plutôt que le français qui est ma langue première. J’ai voyagé autant que j’ai voulu et j’ai toujours été capable de me débrouiller en français même quand j’étais au bout du monde. Jamais fanfaronné ni injurier personne non plus et on m’a toujours très bien respecté.
Cependant même aujourd’hui j’avoue que le français est une langue pas facile. Sophia Loren est du même avis, nous sommes donc deux à le penser car c’est la vérité pure. Je comprends mal les motivations des gens qui font le 254-2011 pour suivre des cours d’anglais. C’est leur droit et je le respecte totalement. Est-ce uniquement pour se trouver un job qu’ils le font? Dans ma tête je reste encore persuadé qu’il y a une bonne part de snobisme quelque part. Une raison politique? Fichez-moi patience avec ça bon yeu? Toute ma vie j’ai évolué dans un « melting pot » où j’ai su mener ma galère à bon port.
A mon sens, il faudrait mettre encore plus d’emphase sur les tentatives d’immersion. Parce que dans cette façon d’apprivoiser une langue (le français) il y a possibilité de rester soi-même sans perdre son identité propre. C’est là où le bât blesse et que le joug peut faire mal. Dans le fin fond des choses j’ai parfois l’impression que l’on veut créer de toutes pièces une paranoïa collective qui n’a pas sa raison d’être. Depuis maintenant des siècles que le Québec résiste à l’envahisseur et le français s’en est tout de même bien tiré.
Westmount, Pointe-Claire et Cie ne sont pas le centre du monde. Qu’on cesse de les porter aux nues par des exemples bouffons et négatifs. Le fait français est majoritairement installé depuis plusieurs siècles ici on n’en parle prsque pas. On préfère saper ce qui est le plus profondément ancré et sacré dans l’âme québécoise.
Je ne suis pas coupable!
Une fois encore je ne suis pas derrière vous, Monsieur Desjardins. Vous supposez que Michel Vastel s’est payé un coup de pub avec sa biographie sur Nathalie Simard. Comme il s’agit ici de la pierre d’assise de votre article, il faut se demander si votre assertion est logique. Qu’avait vraiment Vastel à retirer d’un livre qu’il savait dangereux et doté d’une charge polémique d’où il ne ressortirait pas nécessairement indemne ? Pas grand-chose, si ce n’est de faire comme vous, frapper sur un clou déjà bien enfoncé. Mais contrairement à vous, ce clou mérite non seulement qu’on l’enfonce encore, mais, s’il le faut, qu’on casse la planche en le faisant.
Quand Robert Gillet a été au centre de la pathétique histoire de prostitution juvénile à Québec, les médias ne l’ont pas lâché une seconde. À ce qu’on sait, Gillet n’avait pas abusé plusieurs fois d’une petite fille de 12 ans. mais payé pour des services d’une prostituée de 17 ans, qui lui avait dit – et elle l’a répété en cour – être majeure. J’ai été d’ailleurs en première ligne pour dénoncer ceux qui voulait un bûcher AVANT même un procès équitable.
Guy Cloutier a violé plusieurs fois une petite fille de 12 ans. Pas une prostituée, mais une enfant qui lui avait été confiée ! Il a plaidé coupable en reconnaissant la totalité des gestes dont il était accusé. Guy Cloutier mérite d’être banni de l’espace public à jamais, mais en attendant, il faut qu’il fasse son chemin de croix et récolte ce qu’il a semé.
Je conçois que toute cette affaire est surmédiatisée, que plein de gens font une piasse sur du sordide, mais en écrivant un article sur le sujet, même pour le dénoncer, non seulement vous jouez le jeu que vous dénoncez, mais en plus vous aller vendre de la copie de Voir – comme Martineau à Montréal d’ailleurs – en utilisant vous aussi, cette misérable histoire de violeur pédophile.
Très bonne action, entreprise par Nathalie Simard, que de publier son histoire troublante. Sortir au grand jour et à la lumière de tous, les abus vécus, me semble une bonne façon d’exorciser ce mal intérieur, qui devait la ronger. On connaît le sentiment de culpabilité, souvent ressenti, par les personnes agressées, comme si elles étaient provocatrices de ces évènements.
Quant à l’aspect financier de cette démarche, on sait déjà que son organisme cherchant à aider en profitera un peu et, c’est tant mieux. Pour ce qui est de l’écrivain, la relation qu’il a établie avec madame Simard m’apparaît convenable. Les battages médiatiques semblent correspondre à l’ampleur des gestes posés.
Suite à cette histoire, une autre petite fille sortira probablement de son sac un autre cauchemar, qui l’empêche de dormir. Tout le monde mérite le sommeil, calme et paisible.
Sérieusement, je ne sais plus qui croire, et je suis rendue au point ou c’est le dernier de mes soucis! C’est plate et dommage ce qu’e Nathalie Simard a supposément vécu, mais elle exploite la machine à fond ce qui l’a mènera à ne plus avoir aucune crédibilité. Je ne dis pas que je ne la croit pas, au contraire, mais elle exagère. C’est une has-been qui sort de la poussière finalement. Je sais que certains seront d’avis contraire, mais je n’en peux plus de ces artistes qui nous prennent pour des caves…
Non je ne parlerai pas de Nathalie Simard car j’en fais une indigestion malgré le sérieux de l’affaire . Comment peut-on en vouloir aux jeunes qui ont de la difficulté à écrire leur français . Est-ce qu’on les a vraiment aidé ? Y a t-il un gouvernement qui s’est levé debout et qui s’est attardé au problème ? Est-ce qu’on a déjà offert un programme intelligent aux jeunes pour faciliter leur apprentissage de notre langue ? Même le Parti Québécois est passé au côté du sujet . On augmente le nombre d’heures de cours en éducation physique , un esprit sain dans un corps sain , mais on oublie également l’essentiel . Je fais partie des derniers survivants de l’ancienne méthode d’enseignement à qui on offrait une méthode efficace pour apprendre à écrire et à lire . On nous montrait , les voyelles , les consonnes , comment assembler ces lettres pour en faire des mots et on nous enseignait ensuite les règles de grammaire . Quelques années plus tard on chambardait tout le système avec la méthode sablier . On apprenait aux jeunes à écrire et à épeler au son . Pratiquement personne de cette cuvée ne sait écrire son français . Si on prend les cours offerts aujourd’hui , on apprend à reconnaître les mots . Des mots étiquettes qu’ils appellent ça , les jeunes regarde le mot et le mémorise . On a également tout changé les appellations , on est rendu au groupe sujet , groupe complément …….????? Même les parents les plus puristes de la langue en perdent leur latin . Souvent les professeurs sont eux-mêmes dépassés . On connaissait nos règles de grammaire sur le bout de nos doigts , on analysait des textes complets mot par mot . On haïssait ça pour mourir mais le résultat en a été éloquent , on comprend pourquoi tel mot s’écrit de cette façon et comment accorder un participe passé . On a développé des trucs et on en fait profiter nos enfants même si ça va à l’encontre de la méthode enseignée . Donc revenons à la base et forçons les plus jeunes à apprendre . Il est encore temps!!!
Primero : je possède un bac. ès lettres concentration grammaire, ce qui fait donc de moi une correctrice en bonne et due forme. L’anecdote est la suivante : ma mère n’a pas terminé son secondaire, et quand elle regardait les exercices de Français que j’avais à faire à l’Université, non seulement elle était en mesure de me donner la réponse exacte, mais m’en récitait aussi la règle.
C’est donc dire que la langue de Molière était jadis considérablement mieux enseignée qu’à notre époque, et ce, surtout parce que le Ministère de l’Éducation n’était pas encore atteint de la frénésie de nivellement par le bas.
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Secundo : Mais qu’est-ce donc que cette manie que vous avez d’entrecouper les thèmes de votre collègue, monsieur Martineau ? Un peu d’originalité, que Diantre ! D’autre part, je suis entièrement d’accord avec vous et je ne saurais quoi ajouter à votre commentaire aussi pertinent qu’éloquent, si ce n’est que je remplacerais votre analogie aux vampires (êtres sensuels et romantiques) par une aux parasites (un tantinet plus cinglante, je vous le concède).
Je soulignerais peut-être aussi qu’hormis les parasites, il y a également toute une horde de badauds hébétés qui stagnent autour de cette femme meurtrie.
Je ne comprends pas la réaction générale face aux résultats des tests de français des aspirants enseignants. Ce que j’en ai entendu à la télé et à la radio est désolant. D’entendre cette bande de débatteux de salon s’égosiller, criant à l’exorcisme, voyant dans ces résultats, la fin des HÂRRICAUX…Branchez-vous bordel! Allo! Ce ne sont pas les résultats des test des finissants. Ce sont ceux de ceux qui veulent s’inscrire en science de l’éducation. C’est quoi le problème? Si on en recale tant, c’est signe qu’on ne laisse pas tout passer, non? Alors le message est clair. Vous voulez enseigner, vous devez connaître votre français. Et si vous ne le connaissez pas, alors vous devrez suivre des cours supplémentaires pour vous mettre à niveau. C’est fini le temps où on pouvait enseigner le français sans le connaître. Là, ce sont les élèves du CEGEP qui devront se réveiller avant d’arriver sur le portique des universités. C’est leur responsabilité après tout!
Quant à savoir si le français se perd, je sais pas trop. J’ai 50 ans et dans mon temps, il y avait aussi pas mal de cancres en français. La preuve c’est que les profs de mon âge n’écrivent quère mieux que les plus jeunes. Je bosse dans une école secondaire et vous devriez lire les messages que je reçois des profs. Et les plus jeunes ne sont pas les pires. Alors, est-ce à dire que ça s’améliore? Je n’irais pas jusque là, mais il ne faut pas trop cracher dans la soupe. Le français, il faut le faire aimer. Et je voudrais pas paraître téteux, c’est en écrivant comme vous le faites, mon cher Desjardins, en soignant votre écriture et en peaufinant de si jolies phrases que vous défendez le mieux notre langue. Pas en varlopant continuellement le milieu de l’éducation. La langue n’est trop souvent qu’une chose utilitaire pour beaucoup d’entre nous. C’est quand elle devient une expression juste de nos idées et de nos émotions qu’elle se révèle. Et ça, c’est pas l’école qui vous l’apprendra. Vous devez le faire vous-même.
Ah la pauvre Nathalie… C’est le sujet chaud des médias de notre triste société. Je suis totalement à bout de souffle de voir encore et encore chialer sur son passé.
Bien que de vouloir dénoncer des abus soit une chose admirable, cette sordide histoire de famille qu’on nous présente (gracieuseté de tous les médias en manque d’histoires plus captivante) est vraiment une insulte à notre intelligence.
Cette compassion qu’avait réellement inspiré l’ex-diva était pourtant assez pour nous démontrer qu’elle est une victime et non une ex-star en manque d’attention, chose qu’elle inspire malheureusement maintenant. Mais réellement, je sais pas trop quoi penser de cette pauvre p’tite victime et de son retour dans la lumière.
Pour dénoncer cette abjecte violence commise trop souvent chez les enfants?
Pour illustrer que tout le monde (même une vedette) peut être une victime potentielle de ces actes barbares?
Toutes ces raisons sont bonnes et nobles pour sortir un bouquin de sa vie.Et elle a le dernier mot en receuillant tout ce fric. Espérons qu’il ira pour une cause lié au traumatisme vécu par la jeune femme…
Mais est-ce le cas ? Et si c’était simplement pour se défouler…? C’est triste et vraiment pathétique.
À quoi est-ce que ça aide la population de ce pays de savoir tout ces petits détails vulgaire de ses sévices? À quoi bon est-ce que de voir ces deux membre de même famille se disputer la véracité de toute l’histoire?Ne sommes-nous pas dans un monde assez indifferent, morôse et laid pour voir un autre triste spectacle de télé-réalité?
Je propose qu’enfin on tourne la page, pour en finir.
1er temps:
Simplement dit on pourrait parler de Johanne, Jennifer, Simon, Joelle ou tout autre nom que ca demeurerait la même chose, un enfant abusé. Vous aimeriez vous voir cette symphatie galactique envers une seule personne alors que votre enfant aurait été victime d’abus.
Seul les noms changent, pire, les abuseurs qui jouissent d’une certaine notoriété paient leurs crimes alors que ceux qui demeurent inconnus n’en ont que pour quelques semaines … allez comprendre.
2ième temps:
Le Francais est malade ? (oui je met une majuscule car je respecte ma langue), alors vous me verrez ici en total désaccord, pire, je suis à me faire les dents sur un petit Larousse.
C’est le Latin qui en prends plein la gueule ici. Celui-ci demeurait pourtant un langue qui aura su donner naissance à plusieurs autres, on pourrais parler d’évolution non. Idem pour mon Francais, on à beau vouloir protéger notre langue il ne faut pas non plus qu’elle suffoque dans un passé lointain.
Notre langure demeure ce qu’elle est à un certain moment dans le temps, on ne peut en parler ni au passé ni au futur. Une langue c’est pour moi une plante, elle se doit de grandir et d’être le témoin de son moment.
Plusieurs mots utilisés aujourd’hui n’étaient pourtants pas écrits de la même facon, ils sont pourtant aujourd’hui de noble défenseurs de notre langue ! La segmentation du Latin aura permise à plusieurs autres langues de naitres au sein de celle-ci, le portugais, le roumain et plusieurs autres, c’est pas joli ca ?.
Va pour les erreurs d’écritures (j’en suis un bel exemple) mais de dire que notre langue est malade il y a un monde.
Le Francais se doit d’être représentatif de son temps, rien de plus, rien de moins.
Et à ceux qui condamne celui-ci, adhuc sub judic lis est…et il devrait y demeurer encore longtemps…question d’évolution.
Ils sont nombreux les bergers de la langue parlée et écrite par les québécois. Refusant de mettre la tête sous l’eau qu’ils croient bien calme de notre culture qu’ils assimilent à un long fleuve tranquille, ils négligent pourtant l’essentiel, soit l’histoire de cette langue en territoire québécois et canadien qui en a à ce point remué les fonds qu’elle est encore toute troublée des limons qui ont raviné ses fonds marins. Eh oui, son histoire a été celle du mépris, de celui des premiers nobles du régime français d’abord qui méprisaient le peuple des colons, puis de celui des envahisseurs britanniques qui ont tout fait pour qu’elle disparaisse, et enfin, celui des classes émergentes des québécois francophones pour qui cette langue représentait un fardeau qui les marquait socialement et culturellement et dont ils essayaient de se distinguer par des études faites dans un réseau privé duquel ils espéraient tirer la preuve de leur affranchissement. D’ailleurs, le choix de la langue maternelle anglaise exprimé par un tiers de la population de Québec ainsi que sa propension à vouloir fréquenter les écoles du réseau des écoles privées va dans ce sens du rejet de ses origines trop longtemps méprisées.
D’autre part, il n’est pas sans raison le fait que ce soit les étudiants en sciences de l’éducation qui éprouvent le plus de difficultés avec la langue française. Sans que cela soit méprisant pour eux, il faut savoir que c’est dans ce domaine-là des études que les origines des étudiants sont les moins bourgeoises, c’est-à-dire qu’ils sont issus de parents qui ont une scolarité moindre, des revenus plus faibles et surtout, des professions autres que celles de professionnels ou de techniciens. En somme, là où le français parlé et écrit est différent. L’insistance avec laquelle on parle de cet échec relatif à l’entrée en faculté procède donc du même mépris que celui que j’ai souligné plus haut.
Bien que je comprenne votre réaction M. Desjardins, je pense qu’il faut être réaliste : Nathalie Simard ne pouvait penser dénoncer Guy CLoutier et le poursuivre sans devenir la star d’un cirque médiatique dont le contrôle lui échapperait. Je pense qu’elle a agi du mieux qu’elle pouvait à l’intérieur de cette réalité incontournable.
D’une part, le plus important pour elle était de se décharger de ce poids qu’elle traînait depuis trop longtemps et que le coupable soit puni. Bien qu’on puisse critiquer la sévérité de la peine, je pense qu’elle a atteint ces deux objectifs.
D’autre part, elle a certainement voulu profiter de l’événement pour donner une nouvelle orientation à sa vie. Elle souhaite s’engager auprès des jeunes abusés et c’est ce qu’elle a annoncé notamment par la création de sa fondation. Peut-on lui reprocher d’avoir voulu faire un peu d’argent au passage?
Le livre, c’est certainement pour elle une façon d’exposer plus intimement ce qu’elle a vécu sans passer par le filtre peu nuancé des médias. C’est seulement le choix de son biographe que je n’arrive pas à comprendre. Une décision d’affaires sans doute.
Mais je ne crois pas que nous puissions aller beaucoup plus loin dans l’analyse de ce qui se passe entre elle et son frère. La phrase de Vastel expliquant pourquoi il n’a pas rencontré René Simard laisse place à toutes les spéculations. D’autant plus qu’on n’a pas entendu parler depuis des lunes de la deuxième victime.
J’ai bien l’impression que cette histoire n’a pas fini de faire jaser au grand plaisir des nombreux journaux à potins mais également des chroniqueurs qui, comme vous M. Desjardins, s’en inspirent…
À force d’avoir peur de tout ce qui demande le moindrement d’effort, pas surprenant que la langue française ait si mauvaise presse. Il ne m’est pas rare d’entendre des francophones parler en anglais parce que c’est plus facile, disent-ils. Pourtant, les erreurs sont aussi nombreuses que s’ils parlaient français. Mais comme on ne leur répète pas sans cesse que l’anglais est difficile, ils en viennent à croire qu’avec un minimum d’efforts, ils pourront le parler. Comme on ne leur répète pas que l’anglais se meurt, ils se croient comme faisant partie de la terre entière en parlant anglais.
Quand on voit dans les classes que les dictées sont reléguées aux musées, que les notes de passage se sont transformées de pourcentage en acronyme vide, il ne faut pas se surprendre qu’on le parle et l’écrive de moins en moins et de plus en plus mal. Quand nous en prendrons une fierté qui va au-delà de l’acharnement, nos enfants auront envie de s’y mettre. Quand nous cesserons de nous faire croire que chaque enfant doit réussir une année scolaire même si cela implique niveler le tout par le bas, nous donnerons une raison d’être aux cours qui sont offerts
Tout ce battage médiatique entourant l’histoire de Nathalie Simard est à mon humble avis un mal nécessaire. Je suis un tantinet irritée que l’on en parle dans tous les journaux à potins mais au moins on en parle! Des histoires d’horreur comme celles-là il faut que ça cesse une fois pour toutes.
Quand à l’histoire des étudiants recalés à l’examen de français ça ne me surprend pas le moins du monde. Ce n’est pas d’hier que l’on sait que les jeunes ne savent pas écrire leur français. C’est bien simple quand un étudiant en secondaire I n’est même pas foutu de savoir sans faire de fautes eh bien c’est pas normal. C’est bien simple ça me fait mal aux yeux de lire un texte écrit plein de fautes. A qui la faute? Peut être à cause du phénomène de chatter sur Internet de par la déformation des mots écrits au son. J’ai lu récemment un texte écrit par un ado sur internet et vraiment ça ne ressemblait à rien au français!
Question de langue:
Je fais partie des deux tiers restants: je ne changerait pas de décor. Loin de moi, l’idée de mépriser ma propre langue. En fait, je ne pense pas que se soit une question de mépriser une langue plutôt qu’une autre, je pense que c’est plutôt une question de facilité…
Question Nathalie Simard:
C’est évident que j’ai trouvé la nouvelle sur l’affaire Simard-Cloutier tout à fait révoltante, inhumaine, horrible et injuste. Je compatis mais n’irai jamais lire le livre en question car je ne vois pas le but de lire des horreurs pareilles…
D’abord la langue française. Je l’adore cette langue si belle, riche et colorée. Mais également complexe, remplie de règles et d’exceptions à n’en plus finir. Cependant, je dois l’avouer, même si à l’école je décochais des «scores» (oups!) en français, je serais dans le 32% des gens qui préfèreraient avoir l’anglais comme langue première.
Pourquoi ? Car c’est avec cette langue qu’on peut être compris presque partout. Je dois avouer que maintenant je suis parfaitement bilingue et que j’en profite pleinement. Pour mon travail, ça m’a permis de voyager à Toronto, par exemple. Tous les manuels d’informatiques sont généralement plus complets et à jour en anglais. Le commerce international se fait majoritairement en anglais. Les sites Web sont beaucoup populeux en anglais. Pour voyager, il est préférable de parler anglais, dès que vous quittez le Québec (sauf en France). Mais il faut dire aussi que je suis très contente de bien parler et écrire en français aussi. Ça ouvre bien des portes de connaître plusieurs langues. Et l’espagnol ? J’y pense.
Pour ce qui est de Nathalie Simard, je suis entièrement d’accord avec vous. Cette jeune femme a été une victime de Guy Cloutier ainsi que sa vache à lait. Et maintenant, elle est toujours une victime et la nouvelle vache à lait de TVA et Michel Vastel. Je trouve cela très dommage qu’on se serve d’elle, mais le pire dans tout cela, c’est qu’elle ne doit même pas s’en rendre compte qu’on l’utilise. C’est une bonne fille Nathalie, et on abuse souvent des bonnes filles. Comme elle n’a connue que de l’abus, elle ne sait peut-être même pas faire la différence entre l’aide réelle et l’abus. Je croyais au départ que ce serait une bonne chose pour Nathalie d’en parler, mais maintenant, avec le cirque médiatique que cela a généré, et les chicanes de famille que cela a engendré, je ne suis plus certaine que c’était une bonne idée. Et tout cela, fait en sorte que Guy Cloutier et ses abus sont maintenant relégués au deuxième rang.
Je lis, à travers tout ça, que de plus en plus de gens ne maîtrisent plus le français parce qu’il est maintenant mal enseigné. La faute au gouvernement et à tous les penseurs de l’éducation? S’il fallait qu’on enseigne aux enfants de 2005 de la même façon que dans les années soixante, la DPJ se pointerait. Mémoriser, mémoriser, des règles, des exceptions, faire des dictées tous les jours, se faire un peu gronder pour chaque erreur, être étiqueté premier, deuxième, troisième ou « Travaille encore! ». Aujourd’hui, oser prétendre qu’un élève ne réussit pas un petit test, c’est de la persécution. Exiger qu’un enfant maîtrise une application grammaticale, serait du barbarisme! Je suppose qu’on enseigne maintenant de la façon la plus politiquement correcte aux enfants qu’on a ! Vous savez, les petites victimes de l’Éducation que papa et maman chouchoutent…
Aux enfants gâtés pourris, on enseigne le « français-gâté-pourri » !! Ça va de soi. Pourquoi s’en étonner? C’est du sur-mesure dans une société du sur-mesure. C’est du « français-moindre-effort » dans une société du moindre effort. Quand les parents voudront autre chose, ils n’auront qu’à faire en sorte que leur progéniture puisse le recevoir! Mais c’est vrai, les parents sont aussi les « victimes » de la société…
Vous savez, lorsque enfant, je pratiquais inlassablement des gammes et des arpèges, j’entendais les amis jouer dehors. Alors quand, souvent au cours de ma vie, on m’a dit d’un air faussement abattu: « Tu es chanceuse toi! Tu as appris le piano! « , je souriais, me souvenant du sacrifice de toutes ces années pour y arriver. Me souvenant aussi que mes parents m’ont soutenue du mieux qu’ils pouvaient.
À la lecture du livre « Briser le silence » de Michel Vastel, ce qui me préoccupe ce n’est pas la victime et son lourd passé… Ce qui m’indigne c’est la piètre qualité du produit que le journaliste d’expérience a donné. En effet, et cela me surprend que personne ait passé de commentaires là-dessus, le livre est rempli de fautes!
On entend à la télévision des professionnels qui s’inquiètent du niveau de français des futurs enseignants alors que les journalistes eux-mêmes ne maîtrisent pas la langue! Je ne peux pas croire qu’il n’y a pas eu d’équipe de correction derrière ce que Michel Vastel a écrit… Des fautes et des fautes simples en plus! (les terminaisons en é, er, les marques du pluriel, les accents aigus, des phrases dont la syntaxe est douteuse) Entre vous et moi, la sortie du livre aurait pu prendre un mois de plus afin de s’assurer de donner un produit digne de ses lecteurs. J’espère d’ailleurs que la deuxième édition du livre, puisqu’il y en aura sûrement une, sera corrigée.
Ce qui m’indigne le plus d’ailleurs c’est que dans le livre on mentionne que Nathalie Simard est une perfectionniste de nature… à quelque part ce n’est pas l’aider que de composer un livre qui ne réflète aucun souci du détail, aucun souci de produire un document de qualité… On constate simplement que l’objectif était de livrer le plus rapidement la marchandise afin d’assurer un nombre considérable de ventes durant la période des Fêtes!
Je partage votre opinion, monsieur Desjardins, en ce qui concerne Nathalie Simard… de victime elle est devenue produit!
Habituellement, la surprise s’accompagne d’un certain scepticisme. C’est tellement invraisemblable qu’on n’ose y croire. Mais pas dans ce cas-ci. Les gens sont surpris par les résultats de ces fameux tests de français qu’on impose aux futurs enseignants, mais personne ne les remet en doute.
Vous croyez vraiment qu’il s’agit d’un test sur les notions de base en français? Vous croyez vraiment que le fait d’échouer ce test signifie qu’on ne connaît pas sa langue?
Vous l’avez passé, ce test?
Vous croyez vraiment que les universités font passer ces tests pour s’assurer de la qualité du français de ses étudiants en enseignement? Pourquoi ne pas simplement hausser la note de passage dans leurs cours de français? Parce que, aux étudiants qui coulent le fameux test, l’université peut se permettre de faire suivre un cours supplémentaire de français «de mise à niveau». C’est près de 200$ de revenu par étudiant! Vous êtes surpris qu’il y en ait autant qui échouent?
Moi, je m’interroge sur la validité de ces tests. Je serais curieux d’en passer un.
Personne ne connaît sur le bout de ses doigts TOUTES les règles du français. Si on veut, on peut faire un test de français que personne ne réussit. Il suffit de le faire assez difficile. Il suffit que ça en vaille la peine.
Je ne dis pas que le français de nos futurs enseignants est sans failles, mais je pense que ce test n’est peut-être pas aussi facile que vous pensez.
M. Desjardins, on vous lit souvent, on connaît la qualité de votre français. Ça ne vous tenterait pas d’aller passer ce test et de nous en donner des nouvelles?
Lorsqu’on dit que le niveau de la langue française est en baisse dans la province de Québec… c’est un peu voire totalement ridicule puisqu’il n’a jamais été très bon…
Effectivement, non seulement les gens ne savent pas parler leur propre langue, mais en plus ils savent à peine l’écrire. C’est réellement déconcertant !
Je comprends tout de même pourquoi cette langue reflétant de plus en plus la minorité linguistique la plus vulnérable au Canada soit la plus mal maîtrisée ; non seulement elle est devenue un prétexte pour souligner une soit dis-en « différence » entre les canadiens, mais, de plus, elle est enseignée par des personnes qui ne connaissent même pas toutes leurs règles, et je ne parle en ce moment que des plus basiques. Je ne parle pas là des professeurs qui m’ont enseigné, quoi que je ne les exclus pas tous non plus.
Il faut comprendre que toute personne désirant étudier et obtenir un diplôme provenant d’une université reconnue, Laval ou autres, doit nécessairement, ou du moins favorablement, avoir un bon niveau d’anglais ou énormément d’argent à « gaspiller » dans les fournitures scolaires. N’oublions pas qu’un livre peut coûter jusqu’à trois plus cher seulement en avoir une traduction française.
Le pays dans lequel nous sommes parle majoritairement l’anglais ainsi que le seul pays ayant une frontière commune avec nous. De plus, cette langue est beaucoup plus facile à apprendre et à maîtriser que le français puisqu’elle est beaucoup moins « subtile » et beaucoup moins (pardonnez l’expression) « téteuse » sur bien des détails.
Que certains viennent se plaindre de la décrépitude de la langue française au Québec est une chose, que d’autres croient que cette situation est nouvelle alors là c’est complètement ridicule…
Et oui, les futurs professeurs ont de la difficulté à réussir les épreuves de français. Et c’est évident que si on veut que ça s’améliore dans le futur, il faut améliorer la qualité du français des enseignants… Un cercle presque vicieux. Mais selon moi, la solution est relativement simple. Les futurs professeurs qui se réussissent pas à obtenir un résultat qui démontre qu’ils maîtrisent correctement le français, doivent tout simplement refaire leur classes en cette matière. Ils doivent être obligés à suivre des cours de perfectionnement en français, jusqu’à ce qu’ils démontrent qu’ils peuvent maintenant le parler, l’écrire et l’enseigner correctement. À partir de là, ils se doivent passer ces connaissances de notre langue à leurs futurs élèves, et aussi exiger d’eux qu’ils l’utilisent correctement. Petit à petit, la qualité du français devrait s’améliorer, et on ne devrait plus voir une telle quantité d’échecs à ces épreuves de français. Si on ne connaît pas un sujet à fond, il est plutôt difficile de l’enseigner aux autres; ou alors on l’enseigne tout de travers, avec les résultats que l’on connaît…
Comme tous ceux qui s’informent le moindrement, j’ai vu les chiffres sur le taux d’échec de l’examen de français à l’université; je dois vous dire que ça ne me surprend pas le moindrement. Moi la première je sais que la qualité de mon français laisse parfois à désirer, sauf que jamais je n’envisagerais d’enseigner mes connaissances à de jeunes enfants. Je crois par contre que tout ceci a une explication.
Dans mon temps (et avec seulement un quart de siècle je ne me considère pas très vieille) on nous enseignait selon la bonne vieille méthode du b+a=ba, b+e=be et non pas à mémoriser les mots dans leur ensemble. Selon moi cette méthode avait l’utilité de nous aider à lire TOUS les mots d’une phrase pour la décoder. Avec la globalisation, l’enfant n’a qu’a reperer les mots qu’il connais pour déchifrer la phrase donnée.
J’aurais donc quelques solutions à proposer pour, peut-être, aider nos futurs professeurs dans leur français:
-Revalorisez la lectures de livres complets: je sais que lire des bandes dessinées est mieux que de ne rien lire du tout mais quand même, ce n’est pas dans ces albums que les enfants apprendrons à construire des phrases complètes
-Incitez les enfants à éviter le langage SMS: ce nes pa en écrivan kom sa que lé jeun von pratiké leur fransai. c sur que ca va + vit mè kom on di: c en forgen kon devien forgeron
-C’est bien beau les analyse de livres mais faudrait peut-être penser à continuer d’enseigner les principes de base de la grammaire même un peu plus tard. Comme je l’ai déjà dis plus haut, la pratique est le meilleur moyen d’approfondir les connaissances.
-Enlevez des points pour les fautes d’orthographe et de grammaire : ce n’est pas en laissant passer les erreurs dans les cours autres que ceux de français qu’on va arriver à éduquer les jeunes! Soustrayez les points et pas seulement un maximum de 10%!
Peut-être qu’en applicant ces conseils, la génération future finira par savoir écrire! Et je vous dis: VIVE LA LANGUE FRANÇAISE!!!
Mon opinion sur Nathalie est bien simple et pourtant un peu complexe à la fois mais je me demande vraiment qui tire les ficelles car je ne suis pas sure qu’elle agisse seul et en pleine conscience de ce qu’elle fait. Je suis prête à croire que de dire tout ce qui c’était passé lui à fait du bien mais en même temps en annoncant à tout le monde qu’elle est naïve à ce point je me demande si ce n’est pas attiré la racaille qui n’attendent que du monde comme ca pour faire leur fortune. Et plus ça avance et plus je me dis que j’ai raison. Elle ne voit que les profits pour sa fondations et je crois qu’elle ne regarde pas ce qui se passe tout le tour et j’ai bien peur qu’elle se fera anarquer une autre fois mais dans combien de temps s’en rendra-t-elle compte?? Pourquoi a-t-elle décider de donner son identité quand la deuxième personne à décider de garder ça secret et pour cause!!?? Finalement je pense que ca aura eu ces avantages et ces inconvénients mais malgré tout ce qu’elle fait je me demande si elle n’aura pas été mieux de garder son identité secret mais il est certain que le gain l’appatait elle qui vivait de vache maigre depuis des années. Je la comprend, je compatie mais je me demande si c’était la bonne chose à faire pour elle.
J’ai connu au cours des derniers mois une finissante en enseignement du français. C’est une personne charmante, polie et bien élevée mais il y avait un petit quelque chose qui me semblait louche car elle n’avait pas l’air d’aimer la langue française. Pourquoi je dis ça? Elle portait des t-shirts avec des mots en anglais, elle n’écoutait pas de musique francophone et ne lisait pas de littérature québécoise ou française. Or, je crois que pour enseigner une matière quelconque, il faut avoir un minimum de passion et d’intérêt pour celle-ci. C’est la logique, non?
Comment enseigner une matière lorsque celle-ci ne nous passionne pas? Comment est-ce possible de faire aimer la langue française si celle-ci ne nous intéresse pas ou très peu? Comment transmettre des références concrêtes à ses élèves sans même avoir en tête des références personnelles?
C’est bien parfait que les futurs enseignants doivent maîtriser le français, peu importe la matière enseignée. Il ne faut surtout pas que ça change, il faudrait même augmenter les exigences à ce chapître. Selon mon point de vue, enseigner est une vocation. Minimalement, ne devrait-on pas mesurer l’intérêt que les futurs enseignants ont a enseigner une matière? Serait-ce envisageable de questionner ces bacheliers en devenir sur leurs véritables intentions ou sur leurs connaissances générales concernant une matière en particulier?
Les tests de français ne sont que le reflet d’une situation généralisée depuis les bouleverse- ments pédagogiques issus de la Révolution Tranquille. Le débat n’est pas la piètre qualité du français, non, le débat reste, la piètre qualité de l’enseignement. C’est une résultante. Ne cherchons pas des explications savantes et byzantines en marge des tenants de la langue de bois. Ce sont eux les coupables. Le vrai visage de l’échec, c’est celui du Ministère de l’Éducation, le seul titulaire du désastre. Quand on pense que ces gourous vendent des libellés indigestes du genre, l’enfant se déplace bien dans l’espace, note A +, qu’il taxe les étudiants, faibles ou forts, en leur faisant valoir qu’il s’agit d’une mesure incitative à la réussite (taxe à l’échec MAROIS), eh bien, ce colosse bureaucratique qui préfère les pieds de ciment aux pieds d’argile ne cherche qu’à défendre la perénnité de ses émissaires bien en selle sur des Étoiles filant droit vers Sirius. De réformes en programmes, de voeux pieux en échecs successifs, ceux qui font les frais des expériences hallucinantes, voire psychédéliques, de ces chamans, que dis-je, de ces terminators de l’éducation, ce sont TOUS les étudiants du Québec, et TOUTE la société québécoise. La culture publique étant ce qu’elle est, la dérive restera constante et symptomatique tant que nous refuserons de nous attaquer à l’imputabilité de ce système qui a évacué de l’école, le sens de l’effort, la rigueur dans l’étude, la discipline dans l’organisation académique, la recherche de l’excellence et la réussite par l’affirmation. On aura beau accuser cette vision de passéiste, il n’en demeure que malgré de faibles moyens et une pauvreté consacrée par l’histoire, nos parents ont appris à lire, à écrire, et à penser sans le sou. Et ils auront à ce jour saprement mieux réussi! Les élites publiques prétendront ce qu’elles veulent, l’histoire du Ministère en témoigne, la préoccupation première de ses occupants, ce sont les champignons magiques
Bonne analyse de la mise à profit du malheur des autres…qui n’est pas juste appliqué dans le cas Simard. Il me semble que tous bon bulletin de nouvelle et tout journaux avec J majuscule ou pas se vautrent dans le malheur des uns et des autres pour faire mousser les ventes. Je concède qu’il y en a dont c’est presque la totalité du pain et du beurre, mais il reste que chacun tire le consommateur de son bord pour satisfaire ses publicitaires.
En y réfléchissant vite comme ça, je souhaiterais qu’il y ait une loi, qui interdirait de mettre à profit tout malheur. Vu que nous sommes dans l’ère du sondage et de la pronostic précise où tous font quantifier les revenus possibles, il pourrait y avoir un système de surveillance qui verrait à ce que tous les revenus (à tous les niveaux) provoqué par l’exploitation des dits malheurs, serviraient les causes et non ceux qui les moussent. Idem pour les biographes et cie qui s’imposent comme défenseur de la veuve et l’orphelin.
Nous pourrions alors faire la part entre les profiteurs promoteurs de leur propre profit et ceux qui ont vraiment de la compassion.
Actuellement, le français arrive 12e au chapitre des langues parlées dans le monde avec 125 millions de locuteurs. Veuillez noter les mots-cléfs : langues parlées. Des 125 millions de locuteurs, combien peuvent réellement se vanter de savoir l’écrire? Et bien l’écrire?
« ils sont 79 % à l’UQAT et 76,8 % à l’UdeM à échouer au test de français, contre 69,1 % à Laval ». Considérant que ces statistiques découlent d’une évaluation sérieuse des capacités intellectuelles de notre « élite » universitaire, il prime de se poser des questions. Défaillance de notre système d’éducation primaire? Manque d’intérêt pour la lecture? Indifférence par rapport à la qualité de la langue? Ignorance crasse? Complexité de la langue? Qui sait?
La langue que nous parlons, que nous écrivons, c’est ce qui nous définit, nous, le 2% de francophones dans cette mare plurilinguistique de l’Amérique du Nord. Soyons fiers de notre perpétuel combat. Entretenons la cette langue qui nous appartient, qui nous différencie. Car la différence est davantage une qualité qu’un défaut.
Toujours niveler par le bas ne sert l’intérêt de personne. Sachez que ce que nous tenons pour acquis ne tient qu’à un fil.
Cela dit, j’encourage tout le monde à prendre conscience de l’importance de sa langue. Dans un contexte de mondialisation, de transformation environnementale, de changements sociaux, il devient essentiel de se définir et de prendre une position claire sur des enjeux majeurs. Comme la pensée structurée ne s’articule que par un message clair, commençons donc à raffiner nos moyens de communication primaires : l’oral et l’écrit. En définitive, celui ou celle qui sait bien écrire et bien parler possède un net avantage dans notre société. Et les plus scolarisés devraient donner l’exemple. La seule idée d’imaginer mon pays gouverné par des illettrés fonctionnels me fait frissonner.
La culture francophone peut s’ennorgueillir d’une richesse dans son vocabulaire, ses adjectifs, ses noms dont la particularité indique souvent une distinction subtile pour décrire adéquatement l’image, par exemple: la pluie, l’averse, la bruine, le crachin.. tous des différences qui prouvent cette diversité. L’anglais est plutôt morne quand on le compare. Alors oui pour celui qui maîtrise le français, les difficultés du vocabulaire, syntaxe, accord des verbes et exceptions grammaticales, deviennent relativement simples pour celui qui a appris correctement. Malheureusement la nouvelle éducation a souvent prouvé qu’elle ne réussit pas à inculquer aux jeunes les rudiments de l’orthographe correcte, et quand il y a eu du laxisme à la base, l’adolescence ou le début de la vie adulte exigent des efforts considérables pour ré-apprendre à bien parler/écrire.
La faute première incombe au ministère de l’éducation qui a bouleversé la vieille méthode efficace. Les futurs profs ne réussissent pas à combler leurs lacunes. Triste constatation. Personnellement, c’est la lecture qui est l’outil primordial à préviligier, qui permet d’apprendre presque de façon subconsciente.
Contrairement aux statistiques qui semblent indiquer que plusieurs changeraient volontiers pour l’anglais et dénigreraient la culture francophone, je pense que toute notre diversité culturelle serait remise en question, toute notre identité historique qui souligne notre réalité contemporaine. Et nombreux seraient ceux qui se rallieraient à la défense et à la sauvegarde d’un français menacé.
Personnellement la révision grammaticale et dans l’orthographe du français par nos cousins français est un pas dans la mauvaise direction. Le nivellement par le bas ne servira qu’à affaiblir les lacunes au lieu d’identifier les raisons et de combler les manques institutionnels.
Le souci de bien parler et écrire ne sera que la seule panacée pour résoudre le problème. Un défi personnel que tous doivent relever.
Je ne m’étonne plus des résultats des futurs enseignants! Cependant, comment peut-on exiger d’eux ce que l’on n’exige plus de la société en général, tous issus du même système d’éducation. Victime des gouvernements, les ministres développent de nouvelles réformes. Ils se font un nom sur le dos de l’avenir. Ce qui n’empêche pas les enseignants de réussir leur test de français.
D’un autre côté, certains diront qu’ils se foutent joyeusement que les profs d’anglais aient certaines difficultés dans les règles des participes passés ou que l’enseignant de maths ne maîtrise pas parfaitement les éléments du texte d’opinion… le problème, c’est qu’aujourd’hui, les enseignants sont pratiquement les seuls modèles positifs face à notre langue: les radios et les télés nivellent par le bas, l’humour grand public ne vole pas très haut, internet et ses blogs sont devenus des outils de référence (!!!), on consomme de la culture rapide et surtout américaine et l’effort n’est plus à la mode.
Les profs sont les exemples d’un enseignement du français pourri et d’une jeunesse qui cherche son identité. Mais ne blâmons pas les enseignants! Ils ne sont que que le fruit d’un système d’éducation malade où la culture n’est plus. On bourre les jeunes d’informations et on ne cherche plus à les faire réfléchir… on se demande pourquoi ils décrochent.
Qui sont les responsables? Les enseignants? Ces personnes qui croient en la jeunesse. En fait, peut-être croient-ils à la «jenesse», mais ils y croient tout de même! Ce sont eux qui sont au front lorsque vient le temps de trouver des coupables, alors que les dirigeants sont cachés dans leur tour d’ivoire.
Les réformes ont modifié les méthodes d’enseignement de la grammaire et où la découverte est plus importante que la règle. Je ne sais qui a élaboré cette méthode, mais il doit être à la veille de découvrir (!) ce qu’il cherche.
C’est inacceptable pour un futur prof d’échouer le test, mais c’est compréhensible!