Comme chaque année, on viendra sonner à votre porte, on vous sollicitera sur les ondes, au coin des rues, dans les allées des grands magasins, à la sortie de l'épicerie, on vous courra après jusque dans votre voiture, tout cela, afin que vous veniez en aide aux plus démunis pour la période des Fêtes. Il est aussi probable qu'on vous servira quelques accablantes statistiques sur la pauvreté, que seront mises en branle une panoplie de campagnes publicitaires visant la conscientisation; on vous rappellera que, d'une année à l'autre, on brise des records de participation dans toutes ces campagnes de charité pour Noël, ce qui sous-entend que l'on souhaite encore une fois surpasser les performances des années précédentes.
C'est ainsi que l'on parle de pauvreté une fois l'an en appuyant sur tous vos pitons, y compris celui de la compétitivité – donnez plus, donnez mieux, donnez encore -, avec force chiffres dont je concède volontiers l'exclusivité aux éveilleurs de conscience festifs. C'est une façon de faire. Ce n'est pas mal, au contraire, c'est même très bien.
Mais c'est un plaster sur une fracture ouverte.
Pire encore, et là, je le sens, vous allez me détester, me dire que je suis le plus salaud des casseux de party, mais tous ces chiffres sont une abstraction de la pauvreté, une représentation en forme de feuille de calcul qui a finalement comme unique objectif de vous faire sentir suffisamment cheap pour que vous donniez… et que vous puissiez ainsi alléger votre propre conscience avant d'aller faire exploser votre limite de crédit avec mille choses inutiles.
Une abstraction qui, trop souvent, demeure cependant la seule représentation que l'on peut se faire de la pauvreté dans une ville comme Québec, une cité qui cache très efficacement son indigence.
Alors qu'à Montréal, on en vient à ignorer les quêteux en raison de leur nombre affolant, et que l'on s'en sauve comme on le ferait des hordes d'enfants au tiers-monde qui vendent des Chicklets aux touristes, on oublie ici la pauvreté parce qu'elle se fait plus discrète.
Ils sont pourtant là, ces gens qui vivotent, même s'ils le font à votre insu. Derrière vous dans la file à l'épicerie. Assis dans les marches près du bureau. Reconduisant leurs enfants à la même école que les vôtres. Ce sont des pauvres moins glamour, moins fatigants par contre, on se dit donc qu'ils ne doivent pas être si mal pris, puisqu'ils n'en sont pas encore à piler sur leur orgueil pour quêter des sous.
Mais je déconne et j'oublie où je voulais en venir… Ah si: à la ponctualité de notre générosité, et aussi de notre conscience. Au fait que d'ici à Noël, vous remplirez la petite bulle de plastique de l'Armée du Salut, les bas de la guignolée et que vous irez porter vos jouets et vos cannages à la Saint-Vincent-de-Paul, ce qui est tout à votre honneur.
J'en venais à cette ponctualité qui fera cependant qu'à votre retour de vacances, vous n'aurez qu'un mot à la bouche, élections obligent: impôts. Les vôtres, bien sûr. Et que dans votre calcul mental où s'additionnent les services que vous recevez pour ces impôts, en ajoutant la facture des commandites et de la commission Gomery, vous aurez oublié que ce prélèvement de votre argent a aussi comme objectif de répartir un peu de la richesse.
Ça vous reviendra en allant chercher du lait au dépanneur. En fouillant dans l'étalage des gommes à mâcher, vous fixerez d'un œil mauvais le clochard qui, à la caisse, se paye le seul voyage à sa portée: une grosse canette de Wildcat. Dans l'auto, en revenant à la maison, vous songerez aux paiements dont il vous faut vous acquitter, à votre boulot de fou, aux enfants qui ont encore la guedille au nez, aux prochaines vacances d'été – à Old Orchard ou en Virginie? -, à la hausse du prix de l'essence, puis, l'image du clochard vous revenant en tête, à ce que coûte l'aide sociale et à ce qu'en font les maudits BS qui en abusent en se payant de la cochonnerie. Écrasés par la brutalité de votre quotidien, de votre réalité, vous en viendrez à vous dire que les clodos cherchent quand même un peu le trouble, à se saouler comme ça au lieu de se trouver une job, et que la pauvreté, c'est ben plate, mais c'est normal, qu'il faut s'en accommoder.
Sauf aux Fêtes, évidemment. Alors là, non, on ne laisse pas faire les pauvres, on les aide un peu, puisqu'ils en sont incapables.
Sinon, Noël serait bien trop triste.
Les médias commencent à nous rappeler que le moment de penser aux «petits pauvres» est arrivé et qu’il est temps de s’acheter un peu de bonne conscience. Les chefs d’antenne de la télé nous exhortent déjà à «donner généreusement», ce qui nous amène parfois à entendre de bien drôles de choses. À preuve, lorsque la station Quatre-Saisons de Québec a fait mention de cet événement, une animatrice a suggéré aux téléspectateurs d’apporter des denrées sous forme de conserves et. de pâtes alimentaires! C’était plutôt maladroit quand on sait que ces dernières font partie du quotidien de ces démunis (j’en sais quelque chose car j’ai déjà été l’un d’entre eux). Ce genre de bourde décrit admirablement à quel point ces gens sont déconnectés de la réalité.
Derrière cette gaucherie sans grande conséquence, se cache un immense besoin de calmer sa conscience, comme le dit si bien M. Desjardins. Centraide nous présente l’image d’un enfant devant une assiette vide, avant de nous demander de penser à lui en cette occasion des Fêtes. Si l’on était un tant soit peu cynique, on pourrait dire que c’est la pire période pour manquer du nécessaire et que ces pauvres se comportent comme de véritables «casseux de party» puisqu’ils nous rappellent notre comportement de consommateurs plus ou moins responsables, et ce, au moment même où nous n’avons pas besoin d’une telle évocation.
Afin de calmer sa conscience, la société hurle sa générosité. Elle le fait de façon vulgaire en donnant sous les feux de «follow spots» et en le criant sur toutes les ondes. C’est cette charité maquillée comme une guidoune qui m’écoeure le plus. Décrivez-la comme vous voulez, mais, pour moi, c’est une charité qui pue.
Lorsque j’étais plus jeune et plus influençable, je me suis moultes fois sentie coupable de ne pas donner aux pauvres petits sans abris (oui, il y avait une certaine dose de condescendance larmoyante). Puis, j’ai tronqué mon appitoiement pour le dynamisme.
Maintenant, je refuse, par principe, de donner à toute oeuvre qui pratique le chantage émotif et la culpabilisation. J’encourage donc Oxfam, qui a une optique beaucoup plus optimiste que la moyenne des oeuvres caritatives, Amnistie Internationnale, dont le titre de la revue, soit « Agir », représente bien leur esprit, et j’achète, à l’occasion, « L’itinéraire ».
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Petite anecdote : j’avais acheté, il y a de ça quelques années, une serviette de douche à 35$ à une organisation dont j’oublie hélas le nom, qui devait se charger d’envoyer un jeune aveugle dans un camp de vacances. J’ai bien reçu la serviette, avec le logo, et ensuite, je me suis faite harceler à tous les trois mois au téléphone, par un bénévole (ou employé ? Je ne sais trop) qui prenait toujours un ton exagérément dépité quand je lui disais que je refuserais désormais d’encourager leur cause, vue leur attitude irritante. Les appels ont cessé quand mon conjoint a décroché la ligne et leur a dit sa façon de penser.
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J’ai été bonne poire longtemps, mais comme le chante si bien Paul Piché « J’suis tannée de faire la poupée j’arrache les ficelles ».
À force d’encourager les entreprises qui font fabriquer leurs produits dans d’autres pays, où le salaire mensuel est plus bas que notre salaire horaire, car il est très important d’économiser à l’achat, les gens participent non seulement à la mise à pied des travailleurs d’ici en encourageant la fermeture de leur employeur (ou leur déménagement à l’étranger), mais ils empêchent aussi d’anciens travailleurs à se trouver un emploi et les maintiennent sur l’aide sociale.
Puis ces mêmes personnes qui veulent économiser à court terme ne se rendent pas compte que cette économie finit par coûter cher et chiâlent contre les personnes qu’ils contribuent à maintenir sur l’aide sociale.
Serait-il possible que ces gens réfléchissent et fassent preuve d’un peu de cohérence? Payer un peu plus cher pour garder nos concitoyens au travail plutôt que dans la misère? Cette réflexion devrait se faire à l’année longue, pas seulement à Noël.
Ces manifestations de décembre qui ont pour but d’amasser denrées et $$$ sont devenus le téléthon de la bonne conscience, un beau show de TV .
Bien sûr qu’il faut développer cette conscience collective qui nous ramène à notre état d’humain parmi d’autres humains en mettant de l’avant ces valeurs d’empathie, d’entraide, de partage, d’altruisme et d’un réel amour du prochain. Nous nous devons de les cultiver au plus profond de notre cour. Honorons le travail de tous ces bénévoles et tous ces artistes qui se donnent à cette noble cause.
Mais que trouvons nous de l’autre côté de la médaille? N’y a-t- il pas un danger? Un hic?
Il y a de tout dans notre société. Il y a des pauvres et des pôvres. Les pauvres sont ceux qui, je le crois, vivent des situations de vie difficiles et qui ont peu de moyens à leurs dispositions malgré un bon vouloir . Le coup de pouce social leur est d’un grand secours et, apprécié, est souvent le souffle pour que la voile se tende .Il y a aussi les pôvres, ceux-là même qui pourraient à l’évidence se sortir de leur cycle mais qui s’y vautrent inexorablement. Malgré toute l’aide apportée, rien n’y changera rien. Aides-toi et le ciel t’aidera!
Y a-t-il une bonne et une mauvaise charité?
Ce n’est pas tout de donner et de recevoir. Il y a aussi la conscience de la responsabilisation. Donner nonchalamment et recevoir un dû, c’est l’habitude, dans les deux cas, qui fait tourner la roue du hamster : beaucoup d’efforts déployés pour du surplace à court terme mais ne réglant rien à long terme.
Enrayer la pauvreté, réalité ou utopie?
Les itinérants sont là à longueur d’années, pourquoi juste à Noël devont devenir plus généreux, durant toute l’année devont nous pas aidés notre prochain. Les quéteux sont partout, les enfants qui ont faim n’ont pas juste faim à Noël mais à longueur de l’année. Que fais le gouvernement pour les jeunes et les autres …. Rien, alors c’est encore nous peuples québécois et aimable qui aidont les autres, ont payent de l’impôt pour aider notre gouvernement en retour ils devraient savoir retourné l’appareil, on lieu de se fermer les yeux sur les gens pauvres. Et vous, que faites-vous dans l’année pour eux ?????????
Cet article sent étrangement le vomi.
S’il n’était qu’une vision personnelle et plus ou moins fondée, on se dirait qu’il ne s’agit que d’une montée de lait et on continuerait notre journée en donnant par-ci à la guignolée, par-là à l’Armée du Salut. Mais ce qui pue autant dans cet éditorial, c’est qu’il découvre toute la pourriture qui est ensevelie dans chacune de nos maisons, sous le tapis, sous les lubies de notre bonne conscience.
Autrement dit, cet article révèle simplement trop bien le nihilisme ambiant, le passage d’une solidarité chrétienne millénaire à un individualisme qui est encore incapable de s’assumer et que les humanistes, malgré leur bon vouloir, ne parviennent pas à enrayer. Nous sommes fondamentalement égoïstes, mais il nous est encore trop difficile de s’en apercevoir.
Existe-t-il quelque solution que ce soit à l’hypocrisie plus ou moins consciente qui flotte dans l’air? Peut-être la seule chose à faire est-elle de brasser les tapis poussiéreux de notre bonne conscience et d’en balayer le mensonge.
Mon cher Desjardins vous n’êtes pas un casseux de party , mais vous écrivez noir sur blanc ce que nous pensons tout bas et que nous taisons pour ne pas passer nous aussi pour des casseux de party politiquement incorrect .
Oui nous ne voyons plus ces clochards , robineux , sdf , sans abri appelons les comme on veut , tellement nous sommes sollicités à tous les coins de rues par le traditionnel : un petit peu de monnaie ou encore en attendant au feu rouge par ces gobelets de styrofoam .
On va faire vibrer notre fibre charitable , car c’est Noël pour tout le monde et même les pauvres qui ne peuvent que se permettre de rêver face à ces vitrines ont droit de manger autre chose que de la dinde farcie au Kraft Diner . C’est pourquoi dimanche après-midi , comme beaucoup d’autres bénévoles je ferai du porte-à-porte pour la Guignolée , vieille tradition bien de chez nous , afin de recueillir des dons pour confectionner des paniers de Noël .
Par expérience je sais qu’il y en a qui profitent du systême et même en abusent , mais malgré cela , il faut penser à ceux qui pilent sur leur fierté et sur leur orgueuil pour quémander de quoi manger en cette fin de mois . Je connais quelqu’un qui travaille comme secrétaire dans un presbytère et je ne pouvais m’imaginer le nombre de personnes qui vont frapper à la porte , durant toute l’année , pour du lait et du pain pour leurs enfants .
Vous voyez mon cher David , la pauvreté existe et existera encore et malgré tout ce qu’on dira contre les BS , il faut continuer à être généreux , car avec tous ces emplois perdus à chaque jour on ne peut qu’espérer ne pas être obligé d’aller nous même se chercher un panier de Noêl l’an prochain .
Bravo pour votre article Monsieur Desjardins. Vous illustrez une réalité fort triste: on donne un peu d’argent pendant le Temps des fêtes mais le reste de l’année, on retourne à notre train-train quotidien et à nos habitudes de consommation effrénées. Vous démontrez également une autre réalité qu’il ne faut pas oublier: même si on donne un peu pendant cette période, lorsque vient le temps de voter: on s’en fout totalement. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, c’est la réalité. Ces mots sont peut-être durs à lire mais il faut que nous arrêtions de croire que tout va bien alors que c’est faux. Nous sommes pris d’une soudaine charité, malheureusement temporaire, pendant cette période mais la seule chose à laquelle nous pensons lorsque nous votons est si le parti qui sera porté au pouvoir va réduire nos impôts. Nous ne prenons pas le temps de se demander quels sont les services que l’État peut fournir aux plus démunis avec l’argent de nos impôts. Malheureusement, nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez. Si nous pourrions ouvrir nos esprits trop souvent fermés, nous pourrions enfin voir pourquoi tant de gens vivent dans la pauvreté. Nous devrions profiter de la période des fêtes afin de nous questionner sur les conséquences de nos choix politiques sur les plus pauvres de notre société mais aussi sur ceux vivant ailleurs dans le monde. Et appliquer les résultats de ces réflexions 365 jours par année. Si chacun s’y mettait, peut-être que le « plaster » pourrait ne plus être nécessaire car ces personnes pourraient enfin accéder à un niveau de vie acceptable.
Ça fait partie de nos vies ces campagnes spécifiques au temps des fêtes pour nous rappeler notre cruauté à ne pas donner quand on nous en demande…
C’est vrai qu’il y a des pauvres un peu partout et ils semblent plus en évidences en ces temps pseudo émotifs de fin d’année…mais en ce qui me concerne, toutes ces campagnes ne font que contribuer à la déprime que m’apporte déjà les chants de Noël…et cela ne me pousse pas à donner plus, plus souvent ou à chaque fois que l’on me quête.
Je suis de ceux qui aident tout au long de l’année de toutes sortes de manières et qui tente d’intéresser d’autres à faire de même…je me sens beaucoup plus efficace que de donner un dollar sur le coin de la rue ou au centre d’achat pour me sentir moins coupable le temps de quelques secondes pour ensuite me gaver de ce que ma vie m’apporte de succès matériel si cher à certains en cette période de fausses réjouissances et de pardons hypocrites…
Comme je le mentionnais la semaine dernière, je ne donne plus une cenne noire à personne ni a aucun organisme, autrement c’est moi qui devrai faire le trottoir quand j’aurai l’esprit étroit ou encore la rue quand je l’aurai plus large. Je reviens aux fameux $20 000, seuil de la pauvreté tel que le cite les statistiques et Cie. Combien de personnes âgées parviennent à vivre ou même à survivre avec de pareils revenus!
Dernièrement je me suis fais demander carrément de vendre ma carte de crédit pour une petite fortune sonnante. Mais cela aurait été tellement compliqué pour canceller la carte et tout le tra la la la qui vient avec que j’ai refusé net. Surtout que cette scène se passait dans une salle d’urgences en attendant mon tour! Moi aussi je pourrais faire plus noble et ajouter comme Michel Vastel: « Malheureusement, je ne peux pas vous dire son nom »!
Pourquoi n’ai-je pas fait le 911 sur place? Parce que celui qui m’a proposé la chose était un trou de cul de la pire espèce! Son raisonnement était absurde et sa flagornerie puait à plein nez! Voilà où on en est rendu avec la tolérance, la patience, la politesse et tout ça au nom de la pauvreté!
Aujourd’hui un trou de cul peut du jour au lendemain prendre « le misérabilisme » comme métier. Par exemple à Noël et à Pâques ce sont leur meilleures journées, parce que ces jours-là les gens les prennent en pitié et pour soulager leur conscience se scient en deux ou se fendent en quatre pour les aider un peu. Mon oeil sur toute la ligne!
Lorsque qu’un clochard se promène avec son chien gras comme un ballon, il y a une dichotomie là-dedans. Oui je sais, le chien pour combler la solitude du bonhomme et devant le tableau d’une telle piéta, on gémit on se lamente on se prive. Ces gens-là je les fuis comme la peste, je les sens des milles à la ronde. Finie la culpabilité à outrance.
Suis-je cruel? Absolument pas!. Je suis simplement réaliste tout en résitant au chantage émotif des p’tits morveux de cette espèce.
La réaction des contributeurs de Voir, à ce texte traitant de don et de pauvreté, me semble partagée. Le texte, suscitant le partage, stimule aussi la pensée capitaliste et celle humaniste. Dissonance cognitive, donne-t-on assez, injustice sociale, mouvement de solidarité, les cloches sonnent fort.
La période émotive, générée par cette période de l’année, la bouche pleine ou l’estomac vide, la comparaison devient inévitable. La bourse s’ouvre pour donner ou pour recevoir, mais à cette période, elle vaut son pesant d’or. Les magasins font une bonne partie de leur chiffre annuel, la folie du magasinage bat son plein.
Des sentiments entremêlés de culpabilité, de grand besoin et de paix profonde, se côtoient et s’alimentent, sans identité, mais facilement reconnaissables. C’est comme ça que ça se passe dans le temps des fêtes!
Il est beaucoup plus facile de donner que de recevoir n’est-ce pas? Il est étrange que notre conscience se sent si bien après avoir donné «un p’tit deux» malgré un salaire de 30 000$ par année. On est si bien vu après avoir donné une partie de notre avoir, aussi infime soit-elle. Puis, on se retourne et achète une bébelle «Made in China» pour ajouter à la montagne de jouets de nos enfants et on jure en regardant ceux qui vivent d’aide sociale en se disant que l’on est tanné de payer pour des gens qui ne savent pas gérer leur argent…
Il est vrai que tout le monde semble plus conscientisé à Noël. Cela nous fait rappeler «le p’tit deux» que l’on a donné et l’on peut ainsi se bomber le torse en oubliant toutes les autres conneries que l’on a fait durant l’année; la paix d’esprit pour deux dollars, ce n’est pas cher, ça demande normalement des heures de térapie… Effectivement, être conscientisé c’est plus difficile… Cela demande des efforts, ce que le p’tit deux ne demande pas vraiment… Il reste alors à faire un choix entre les deux… La balle (ou la puck) est dans notre camp.
David Desjardins a vraiment raison dans son article. C,est vrai que le reste de l’année ont se fou pas mal de la pauvreté. On se dit qu’on fait nos petits efforts mais ce ne sera jamais suffisant de toute façon. On ne peut pas non plus être en ginnolé toute l’année non plus. Les bénévoles seraient épuisées. L’important est évidemment de donner à l’année mais s’eforcer de considérer que notre consommation et nos déchets ont un impact sur les populations pauvres du Québec et de la planète. Recyclez, valorisez, réemployer, n’achetez pas chez Wall Mart. Vous avez jamais pensez qu’un service à vaisselle usagé peux aussi bien faire l’affaire qu’un neuf!!! Vous pourriez donc donnez la différence aux pauvres!!!
Ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à trouver un peu ridicule la fausse compassion dont font preuve plusieurs personnes à l’aube de Noël. La raison de ce phénomène particulier est fort simple : les gens ont besoins d’exemples concrets. En donnant à des oeuvres de charité, ils savent où ira l’argent, tandis qu’en payant des impôts prélevés de leur salaire, ils se disent qu’ils envoient tout ça à des politiciens corrompus, à un état mal géré, à un gouvernement trop gros, à des fonctionnaires lâches et ainsi de suite. Peut-être ont-ils raison, mais ils oublient que le moyen le plus efficace d’être certain que tout le monde fait sa juste part est de collecter les impôts. Comme ça, pas d’égoïstes qui gardent leur argent pour eux. Bon, dans les faits, ils peuvent facilement contourner la loi et se servir de ces bons vieux paradis fiscaux, mais c’est le meilleur moyen quand même.
Cependant, est-ce que les personnes qui contribuent aux oeuvres de charité sont les mêmes qui se plaignent de payer trop d’impôts? Je ne sais pas, mais j’espère que ceux qui donnent généreusement aux téléthons et organismes de toutes sortes sont assez intelligents pour comprendre qu’une bonne partie des impôts qu’ils versent au gouvernement sert à la même chose. Donc, si ces personnes paient des impôts sans rechigner et en plus, donnent de l’argent aux plus démunis, cela les honore et je crois, ou du moins j’espère, qu’ils sont plusieurs. Parce que si ce sont les mêmes personnes qui donnent et qui se plaignent ensuite, alors là il faut se poser des questions. De sérieuses questions.
C’est extrêmement désolant de réaliser que plusieurs familles qui vivent dans la pauvreté sont condamnées à passer une période des Fêtes sous le signe de la tristesse. Quel dommage aussi de constater à quel point Noël est une occasion en or pour les commerçants, qui en profitent pour se remplir les poches! À mon avis, nous ne sommes pas assez sensibilisés aux vraies valeurs puisque nous semblons préférer acheter une tonne de gadgets inutiles plutôt que de venir en aide aux plus démunis d’entre nous en cette période de réjouissances. J’ai l’impression que plusieurs Québécois font preuve d’égocentrisme en refusant de contribuer au bonheur de ceux pour qui le temps des Fêtes est synonyme de morosité.
Noël est devenu commercial et dorénavant, tous ceux qui possèdent un peu d’argent se laissent prendre au jeu. Comme il est difficile d’entrer dans un centre commercial en plein mois de décembre sans acheter un ou deux ou même plusieurs produits qui semblent si attrayants sur les tablettes dans les magasins! Et quoi de plus irritant, après avoir dépensé toute notre fortune, qu’un petit monsieur qui nous sollicite pour la guignolée à la sortie du commerce où nous nous trouvons!
À mon avis, ceux qui ramassent des fonds pour certains organismes ont une mission très ardue. Pas facile de convaincre les Québécois de donner généreusement alors qu’ils savent qu’après les Fêtes ils devront se serrer la ceinture pendant plusieurs semaines afin d’être capables de joindre les deux bouts. Voilà pourquoi je crois sincèrement que les divers organismes à but non lucratif devraient être totalement actifs durant toute l’année et non pas seulement durant le mois de décembre.
Je souhaite un joyeux Noël et une bonne année 2006 à tous ceux et celles qui sont dans le besoin et j’espère qu’ils pourront, eux aussi, passer des moments magiques même s’ils ne reçoivent pas en cadeau le jeu vidéo le plus hot de l’heure!
Je ne me souviens plus où j’ai lu en acquiesçant qu’il fallait une bonne dose d’hypocrisie à TOUS les individus pour continuer de vivre. Si nous étions incapables d’être hypocrites, à tous les jours de notre vie, qui pourrait réellement profiter des avantages de sa vie remplie de richesses de toutes sortes sans se sentir coupable ? Chaque jour, la plupart d’entre nous font semblant que des enfants ne meurent pas dans le monde dans des conditions atroces, que des femmes ne se font pas violer et lapider pour avoir commis la faute d’être femme, que l’on n’exploite pas un tiers de la population humaine pour gaver les deux autres tiers comme des cochons… Les autres, ceux qui ne font pas semblant, sont déjà partis dans tous ces coins du bout du monde où il ne fait pas si bon vivre ou oeuvrent à plein temps dans leur collectivité pour venir en aide à ceux d’ici qui vivent comme là-bas.
En somme, vous avez raison : le temps des fêtes et toutes ces collectes altruistes sont bien hypocrites. Mais c’est que l’hypocrisie est notre pain quotidien et quand le gavage devient phénoménal comme dans ce beau temps du « tit Jésus qui arrive », les consciences n’en peuvent plus et doivent trouver un exutoire qui cadre bien dans la tradition même qui irrite leur bonne conscience.
Joyeux temps des fêtes !
Alors, qu’est-ce qu’on propose? Arrêter les campagnes de Noël? Pour les rapporter à quand? Jamais? Ne pas donner pour ne pas paraître hypocrite? Eh oui, c’est bien mieux! Je suis cheap et je m’assume! Voyons donc! Si nous sommes envahis de demandes à Noël, c’est justement parce que les gens (plus riches, disons) sont fébriles et ont le goût de partager. Quand on dépense 500$ pour des cadeaux de Noël, un petit 2$ a l’air bien insignifiant, donc on le glisse plus facilement dans la petite cacanne qu’à d’autres moments de l’année, c’est tout. Si les organismes qui s’occupent des moins nantis ne profitaient pas de cette vague de solidarité (appelons la idéologiquement comme ça!), je me demande bien quand il pourraient le faire mieux! Alors à tous ceux qui râlent contre l’hyprocrisie, l’éphémère, la bonne conscience et les larmoiements, je dis : soyez cohérents avec vous-même et donnez encore plus, et tout au long de l’année. Pour les autres, continuez votre bon travail, il y a toujours quelqu’un pour avoir besoin de vous et qui appréciera votre geste pour ce qu’il est : un geste gratuit, peut-être trop rare, mais généreux quand même. C’est vrai que c’est dommage qu’une telle solidarité ne se manifeste qu’au temps des Fêtes, mais il faut savoir en tirer profit plutôt qu’à la dénoncer. Trop de gens n’ont que cette période de l’année pour se réjouir un peu.
Je ne connais pas la motivation des gens qui donnent.C’est peut-être pour se débarasser des quêteux fatigants ou se faire bonne conscience des autres dépenses du temps des fêtes. C’est peut être pour expier des péchés passés,présents ou même à venir!
Mais je sais que cela fait du bien à ceux qui reçoivent autant qu’à ceux qui donnent…
Parfois pas mal plus à ceux et celles qui reçoivent parce qu’ils ou elles en avaient vraiment besoin de ce petit coup de pouce à ce temps précis là.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’abus de certains et qu’il n’y a pas de gaspillage mais je sais qu’il y a des mercis qui sont sincères et que parfois le don est vraiment apprécié.
Ceci étant dit je crois qu’il est aussi sage d’avoir chacun et chacune ;une bonne oeuvre ou deux auquelles on contribue toute l’année. Pour éviter la fraude il suffit d’aller sur le site de Revenu Canada et de vérifier le pourcentage des revenus de l’oeuvre considérée qui est dépensé pour l’oeuvre de charité et le pourcentage des revenus qui vont à l’administration.Limitez-vous aux oeuvres qui consacrent au moins 80% de leurs revenus aux euovres.(Je sais que cela élimine toutes les églises qui concentrent maintenant leurs revenus à rafistoler leurs vieux édifices dont elles devraient se départir!)
Aujourd’hui notre prochain qui a besoin d’une aide d’urgence peut aussi bien se retrouver à Québec qu’à Hanoï ou au Tibet. La seule façon d’être vraiment éfficace à longs termes comme donnateur c’est de passer par une institution.
Même s’il faut être plus prudent;il faut encore donner!
Et que ça fait donc de bien…à tous!
Je suis peut-être un peu naïve, mais je crois en la bonne conscience sociale des gens. Oui, c’est important de donner aux plus démunis à Noël, mais pendant le reste de l’année aussi. Selon moi, notre société doit prendre des décisions et opter pour de la prévention massive contre la pauvreté, les problèmes de santé mentale, les toxicomanes, etc. Toutes ses problématiques sont souvent concomitantes et semblent arrivés au plus démunis. C’est vrai qu’en étant généreux qu’à la période des fêtes, les gens mettent seulement un plaster sur le bobo, mais au moins cela aura peut-être redonné le sourire à des enfants victimes de la pauvreté des parents.
Avec le gouvernement actuel, les mesures prises pour venir en aide aux plus démunis sont quasi absentes. C’est par des organismes communautaires de toute sorte qui en passant ont peine et misère eux memes à arriver, que les gens peuvent être sensibilisés à la cause. Noël étant une fête de rassemblement, les gens sont plus généreux et selon moi, c’est bien correct comme ça. Il faut juste avoir conscience que ces problèmes sont à l’année et garder un esprit de solidarité du mois de janvier au mois de décembre.
Pour avoir déjà fait l’expérience d’aller distribuer des cadeaux de noël chez les plus démunis, croyez moi un sourire rendu par ces enfants prouve très bien la pertinence de solliciter les gens. Il faut arrêter de ce regarder le nombril et donner à l’année à ces gens. Par contre, si c’est trop difficile donner à l’année, la période des fêtes est très idéale pour le bonheur de tous!
J’encourage beaucoup les organismes communautaires dans leurs démarches, je sais que les nombreux intervenants travaillent souvent fort… pour un petit salaire.
Bravo pour votre bel article.Malheureusement vous avez tendance , comme bien des journalistes à mettre tout le monde dans le même bateau. Ce n’est pas tout le monde qui donne une fois l’an pour se soulager la conscience comme vous dites. Nous donnons régulièrement durant toute l’année et pourtant nous ne sommes pas bien riche. Mais vous savez que plus que l’argent , ces gens ont aussi besoin , de se sentir valoriser et aimer. Il ne faut pas avoir peur de donner un coup de mainà ses amis, sa famille ,,des connaisances. Des gen spauvres il y en a partout autour de vous, regarder bien et demandez-vous qui vous pourriez aider aujourd’hui!!!
À toutes les années c’est la même histoire. Les quêteux sortent de leur noirceur pour prendre un bain de lumière, dans la froidure hivernale, sous les haut-parleurs en tôle qui crachent leur infernale zizique de No-Well. C’est leur gala. Leur festival à eux. On devrait le décréter ainsi. Le festival des quêteux du Québec, du 1er au 25 décembre. Venez en grand nombre admirer la misère, la vraie, sortie de son trou à rat, exposée sans pudeur pour la plus grande joie de la classe moyenne supérieure et de nos bons riches de service.
Bullshit! Tout ça c’est de la merde. Tous ces spots, soudainement allumés, braqués droit sur les coquerelles qui, pour une fois ne se sauvent plus. Ce n’est que feuilleton à deux sous. Une gigantesque mise en scène qui ne sert qu’à remplir le vide de nos indifférences chroniques. Encore un télé-toton qui veut nous faire pleurer sur notre sort en faisant croire que c’est sur celui des autres. Parce qu’au fond, si on veut plaindre les pauvres, si on veut se faire croire qu’une vieille canne de bines toute bossée changera quoi que ce soit à leur drame, c’est nous qu’il faut plaindre. C’est nous qui faisons pitié de tomber dans ce piège à con.
Et je fais partie du lot de cons qui se font piéger à chaque fois. Moi aussi je donne des cannages, de la sou-soupe, et des cossins en pensant surtout à ces familles, à ces enfants qu’on ne voit jamais mendier. En me disant qu’en offrant un petit peu d’essentiel, il restera peut-être un peu d’argent sur le chèque d’aide sociale, pour des cadeaux. Je suis peut-être naïf, mais je sais que ça fonctionne quelques fois. Et ça , je n’ai pas besoin des médias pour le faire. Je n’ai pas besoin de cette énorme campagne de pub dont se servent certains bonzes pour se faire valoir et légitimer leur fortune. C’est ça, moi, que je trouve indécent. C’est toute cette pétarade médiatique, ce m’as-tu-vu de circonstance qu’on érige en spectacle. C’est pas le fait de donner qui m’énerve, c’est le show qui vient avec.
Je considère la pauvreté non pas comme la privation des choses nécessaires à la vie mais comme une insuffisance d’accès à quelques uns des biens, des services et des conditions de vie qui sont accessibles à tous les autres et qui sont tenus indispensables a un minimum acceptable de condition d’existence. Se sentir pauvre consiste, notamment, à se sentir contre son gré, en dehors de la société. Nous découvrons des hommes et des femmes diminués de leur dignité et une société dangereusement handicapée. Et le problème prend des allures particulièrement odieuse sdans cette société d’abondance que les hommes d’affaires et les gouvernements ont eux-mêmes édifiée. A mon avis, cette pauvreté grave peut et doit être éliminée et cette éradication devrait constituer l’un des grands objectifs du Québec. Nous avons trois raison de penser de la sorte. 1. Notre pays est l’un des plus opulents que le monde ait jamais connus et il ne peut aspirer au titre de société juste sans se fixer un tel objectif ( pas juste voté une loi mais agir en conséquence et prouver sa valeur). 2 La pauvreté est coûteuse, coûteuse d’abord pour les pauvres eux-mêmes mais aussi pour le reste de la société. 3. Ces coûts comprennent une insuffisance de productivité et une perte de production. Je qualifie le problème de défi à notre sens moral. Je rappelle que matériellement autant que spirituellement, une société affligée par la pauvreté prive tous ses citoyens de sécurité et de bien-être. Notre siècle d’abondance nous a fait oublier quelque chose, la clé qui peut libérer nos frères et nos soeurs prisonniers de cette solitude. Il s’agirait pour nous de la chercher, de la trouver et d’avoir enfin la détermination et le courage de l’utiliser.
Des pauvres, il y en aura toujours. Ils sont peut-être là pour susciter notre générosité au lieu de notre morgue envers ces Cr*** de BS. Est-ce qu’on ne se sent pas mieux après avoir soulagé notre conscience et un petit peu de notre porte-feuille. De toute façon, ça ne paraîtra pas à la fin du mois ( sauf peut-être à la fin du mois de décembre, mais pas nécessairement à cause de notre générosité envers les gueux).
Joyeux Noël quand même!
C’est connu de tous notre société de plus en plus de consommation pense d’abord et avant tout à son humble personne. Moi quand je vois des gens quêter je me dis qu’ils sont courageux d’être capables de le faire, que ce n’est pas de gaieté de coeur si ils en sont arrivés là, du moins pour la plupart. Bien sûr certains ont la corde du coeur longue et préfèrent la facilité.
Dans mon livre à moi oui c’est important de donner des $$ aux plus démunis et je le fais. Quand je vois le camelot vendre des copies du journal La Quête je me donne la peine d’arrêter et lui remettre le 2$ pour lire justement ce que ces gens pensent. Ne vous méprenez pas ce n’est pas parce qu’ils ont moins de biens matériels qu’ils sont pour autant dépourvus de sentiments et d’intelligence!
Dans la vie c’est facile de juger quand on a eu une enfance dorée entourée de nos parents, vivant au chaud à tous les soirs. C’est depuis que je fais du bénévolat de mon temps et de mon argent que je suis à même d’apprécier ce qui devrait être pas mal plus important que le matériel qui nous hante tous mais plutôt converger vers la race humaine.
Vous savez, c’est difficile de donner en se sentant la conscience tranquille! Ce que vous écrivez fait beaucoup réfléchir!
Juste avant de lire votre article, j’étais en train de faire un don. Ca sonne cliché mais je le jure que c’est vrai! J’ai reçu des cartes de noël par la poste, gratuitement, en demandant un don en retour. J’ai donné 10 $…et je me sens cheap.
Mais je me met à réfléchir à toutes les fois, en sortant de l’épicerie, de la pharmacie, des magasins ou je donne à des fondations. Surtout que nous payons de l’impot qui est redistribué aux organismes. C’est pas jsute à moi à faire ça et je fais la part du voisin en même temps!!!
Je vais toujours me rappeler qu’étant jeune, j’allais à une fête en ville et j’avais donné des sous à un jeune homme qui mendiait dehors en plein hiver… et je l’ai vu arriver au party, avec sa bière et quand il en a manqué, il a dit : je vais retourner cehrcher de l’argent dans la rue, j’ai plus de bière. Je sais qu’il ne fait pas généraliser mais ca me fait peur de donner comme cela à n’importe qui.
Oui pendant le temps des fêtes on a l’âme en paix, on se sent généreux et on veut rendre le monde heureux. Expliquez moi don pourquoi aux téléthons, les artistes sont payés? Leurs lunchs sotn fournis, ils ont de l’argent pour faire ca??? Moi dans mon salon, je donne aux enfants malade, pas au gars qui va chanter une chanson!!
En tout cas, c’est un gros débat…mais je vous dit:
Choisissez-vous une cause qui vous tient à coeur, aidez les autres et si vous n’avez pas les moyens, faites une bonne action pendant le temps des fêtes, aidez votre voisin à pelleter, une vielle dame à traverser la rue et vous serez mieux!
C’est le temps des cadeaux , des tourtières , de la dinde , des fromages et des vins fins, des spiritueux et à travers toute cette effervescence et cette abondance il y a : LES PAUVRES .
C’est curieux comme en décembre, on les trouve beaucoup moins dérangeants qu’en mars, juillet ou septembre . Parce que les pauvres en décembre ça nous fait penser à la petite fille aux allumettes , le noel de M. Scrooge et tout cela les rends comme par miracle plus sympathiques, on a presque qu’envie de les prendre dans nos bras et leurs faire un ptit calin.
Pourtant la pauvreté ne s’arrête pas en décembre , la pauvreté elle, sévit à longueur d’année et en d’autres temps , on a peine à les regarder sur la rue ,on lève le nez sur eux à l’épicerie ou à la pharmacie.
Non je n’ai pas de solution à cette pauvreté que je vois autour de moi, je n’ai que cette refexion et je me dis que comme résolution cette année et bien je devrais porter un regard plus chaleureux sur ces concitoyens et ne pas réserver ma générosité qu’en décembre pour soulager ma conscience …
Comment fait-on pour ramasser des sous si on ne quête pas aux gens? Comment fait-on pour les rendre au courant de ce qui se passe si on ne leur sort pas de chiffres? Car, dans la société individualiste dans laquelle on est, si on ne fait rien de tout ça, tout passe inaperçu. Et si on mentionne aux gens une situation sans avoir les chiffres pour les prouver, ils ne nous croient pas, car ils ne vivent pas dans ce monde-là! C’est peut-être fatiguant de se faire harceler partout pour que nous donnions aux plus démunis, mais on n’a pas le choix! Ce ne sont pas nos impôts qui vont servir à enrayer la pauvreté, car entres vous et moi, combien de mesures fiscales favorisent les pauvres ou les gens à revenus moyens? Pas énormément. Ou les montants accordés sont si minimes… Ou encore, on est pas assez pauvres pour pouvoir bénéficier de telle mesure… Qu’est-ce qui reste dans ces moments là? Les organismes à but non lucratif, qui eux répartissent les sous à ceux qui en ont de besoin et qui dirigent ceux qui à un moment de leur vie perdent tout, dont leur propre route. Et je crois sincèrement qu’il faut encourager ces organismes, car on ne sait jamais quand on en aura de besoin.
Appellons-le Jean-Pierre, nom fictif, pour respecter son intimité. Jean-Pierre a un Bac en philo. Un jour, ses neurones se sont mises à déconner. Il a été diagnostiqué schisophrène. Pas jojo comme maladie. Jean-Pierre avait déjà presque 45 ans lorsque tout d’un coup la maladie s’est déclarée. Mais comme tous les skisos, JP ne sais pas qu’il est malade. Alors… de fil en aiguille, il a descendu les marches vers l’enfer, une à une. Sa maman a plus de 85 ans. Ses frères et soeurs sont, comment dire, sur les rotules. Aujourd’hui, JP fait la rue. Il est seul, hurle et pleure dans la rue. Parfois, il se prend pour Salvator Dali, d’atres fois, pour Maurice Mom Boucher. JP n’a que nous (mon chum pis moué) pour l’aider. Mais nous ne pouvons rien faire de bien bien grandiose car nous ne sommes pas une institution, non plus. Aucun CLSC ou Hopital ne veut de lui: on ne s’occupe plus des squisos. On les crisse dans la rue! JP mange… une fois par semaine, les bonnes périodes. Il ne quête même pas: il est trop perdu! Nous, on est sans ressources, on fait ce qu’on peut, mais on n’est pas docteur. La seule place que JP trouve, c’est à « L’armée du Salut » ou à « Jeunesse au SoleilZ » (même s’il n’est plus jeune, il est aidé pareil). JP se promène d’organisme en organisme qui offre un peu de linge et parfois un peu de nourriture… Ces organismes vivotent. LA plupart du temps, leur seules sources de revenu, c’est… la GUIGNOLÉE DU TEMPS DES FÊTES. Eux, ce qu’ils se disent à la GUIGNOLÉ, c’est : on sait que c’est juste un plaster, mais on peut tu au moins l’avoir ce plaster là… C’est mieux que Zéro, me faisait remarquer une bénévole l’an passé! Elle a raison. C’est mieux que zéro. Puis je voudrais demander à David Desjardins : combien qu’il donne par année pour les itinérants? À qui donne-t-il, s’il ne donne pas à la Guignolée. Ça m’intrigue de savoir où donnent-ils leur argent, ceux qui sont CONTRE la GUIGNOLÉE???
En considérant les différentes manières qu’ont les gens de se comporter durant le temps des Fêtes, il serait d’occasion de se demander, tout comme les autres nous quémandent, si l’objectif est d’aider les autres, de s’enlever un peu de responsabilité sur le sort qui les accable ou, carrément, de donner parce que c’est le temps des Fêtes, mais que de toute façon la pauvreté existe et existera pendant encore des sièces et des siècles… Amen ! (pour être bon chrétien bien entendu…)
À la limite, puisque certains colporteurs du partage des richesses affirment qu’il faut donner peu importe ce qui est donné (ce que plusieurs dont je fais partie approuve en passant…), bien j’aimerais rappeler qu’il n’y a pas uniquement des fonds financiers qu’il est possible d’avancer puisque, même si des millions de dollars sont disponibles pour les plus démunis, il faut sans cesse de plus en plus de bénévoles (et non des « bénévoleurs »…) pour assurer une répartition équitable de toute cette fortune qui ne soignera que la pointe de l’iceberg de la triste déchéance humaine.
En effet, donner du temps est autant sinon plus à votre honneur que de donner de l’argent puisque nous savons tous que le temps est une ressource de plus en plus en demande et rare.
En plein dans le mille. Cela n’est pas très populaire comme propos, mais de dire que la générosité ponctuelle n’est qu’une façon de tenter de soulever le couvert de la marmite sociale en essayant de prouver, surtout à tous ceux qui seront l’objet de cette générosité si peu efficace, que la société est juste et qu’il ne faut surtout pas la faire évoluer d’un iota pour en changer les règles, est exact même si cela est dérangeant. La condition humaine est ainsi faite qu’il n’y a de générosité efficace que celle qui nous est imposée par des règles et des règlements, ceux des impôts progressifs sur les revenus et encore davantage, ceux des profits corporatifs, ceux-ci étant les seuls qui jusqu’à présent en démocratie aient été capables de redistribuer la générosité institutionnalisée. Devant les réactions à ce constat si facile à faire pourtant, force est de constater qu’il y a d’une part ceux qui tels de véritables bergers allemands grognent à l’approche de quiconque voudrait leur enlever la moindre parcelle de leur os. Je laisse pour les qualifier les épithètes qui nous viennent pourtant si facilement à l’esprit. Il y a d’autre part ceux qui sont capables de compassion, plus ou moins feinte, et qui ne comprennent pas ou qui ne veulent pas voir que cette générosité ponctuelle de surface est complice du laisser faire qui suivra. Il y a enfin ceux qui ont la fibre compatissante authentique, soit parce qu’ils sont croyants et qu’ils n’ont pas besoin pour autant se compter leurs actions en indulgences pour après leur mort, mais ceux-là sont somme toute peu nombreux et ils fréquentent rarement la mese. Il y a enfin ceux qui possèdent cette même fibre, mais qui ne sont même pas croyants, qui ont mal aux autres mal pris comme celà, sans raison, et qui sont encore moins nombreux.
Je considère cet article comme un reflet très juste de la réalité Québécoise mais aussi mondiale sur la malheureuse condition des pauvres. Mais premièrement, faudrait-il savoir pourquoi y a t-il autant de pauvres ? Es-ce la faute de nous les citoyens ?? Vous voyez déjà mon résonnement ! Par contre je ne dis pas qu’il faut négliger ce problème parce que ce n’est pas de notre faute. Non, absolument pas ! Donnez est humble et généreux et, vous en conviendrai, il y a encore beaucoup de place a l’amélioration !
Bref, le fait est ici, de savoir qui est le mieux placer, organiser, financer pour régler ce genre de problème ? Le gouvernement peut-être ? Pourquoi es-ce aux citoyens qui travail 40 heure semaine et qui s’arrache la vie et non pour vivre mais bien pour survivre, de régler tout les problèmes de la terre entière ? La pollution, qui es-ce qui sont les perdent a cause d’une négligence donc nous les citoyen ne pouvons rien ? Est-ce notre faute a nous si les voitures polluent ?? Est-ce notre faute si toutes les autres formes de potentiel énergétique pour nous faire avancer sont bafoués par les gros du pétrole ? Et bien qui es-ce qui paye pour ça aujourd’hui ?? C’est identique pour les pauvres ! Ce n’est pas a NOUS de réglé le problème, on peut l’allégé serte, mais où est l’utilité si lui le gouvernement n’en a rien a secouer. Je vais vous dire pourquoi il s’en fou éperdument. C’est clair, c’est que les pauvres ne représentent aucune source de revenu potentiel, juste des dépenses… Je suis d’accord sur le principe de se tenir les coudes tous ensemble pour un but précis, car de tout évidence nous sommes plus fort. Mais laissez moi vous posez cette question : qu’es-ce qui serais le plus efficace pour enrayer, une partie, du moins, du problème ? Donnez aveuglément ou faire pression au gouvernement ?
Sur ce, cher ami(e)s joyeux Noël !!!
Beau texte qui m’a fait réaliser à quel point beaucoup de gens si près de nous ont besoin d’aide mais nous ne les voyons même pas ou plutôt nous n’en tenons pas compte, c’est malheureux de constater cela alors que tout le monde célebre, certains n’auront rien à célébrer et seront seuls, tout seuls et peut-être même au froid sans nulle part où aller. Pensons-y et faisons notre part, par exemple en achetant un cadeau de moins et en donnant l’argent épargné à une oeuvre de charité, un aussi petit geste pourrait faire chaud au coeur à quelqu’un quelque part…
Ne pas la voir serait mieux, l’ignorer c’est déjà ça, mais imposer par la dictat ronéotypé des placards publicitaires on jette la monnaie. Sauf qui peut, la redondance du sujet »pauvre » fait blêmir notre conscience qui nous fait rafler les fonds de tiroir. Dans notre ghetto on se fait nos banlieues de Paris, t’ignore le voisin un grade plus bas, tu reluques ce que tu peux gruger un grade plus haut. C’est la dictature du rêve américain. Tu n’y peux rien! Tu tires la couverte et au plus fort la poche. Liberté surtout! L’impôt sture et la taxo manie qui pige dans ma poche brime mon pouvoir consommateur, cette main invisible du marché distributeur des classes solvable. A bas l’État qui impose et qui dépose des bilans négatifs, toujours pas rentable. Santé: bilan négatif a privatiser! Éducation: sélection alpha et bêta, deux classes c’est assez! Service social: trou noir, gouffre sans fond a biffer absolument!
L’utopie pervertie se nomme fusion, délocalisation, omniprésence, spectre omnipotent et placardé au antipode de la planète disant la liberté est mon produit. Achète pour te libérer, vend ta conscience ce n’est rien, ton corps moins que rien, y a des brevets déjà. Achète, vend et si tu n’arrive plus, la banque-route mondiale te fera une rallonge de crédit FMI sur un plan d’ajustement structurelle qui pompera ton sang s’il t’en reste, sinon…
Au sud jadis était la misère! Acheter un petit chinois ou ces mal nourris extrêmes, poétiquement appelé kwashiorkor, au ventre proéminent, éthiopien surtout, c’était vite fait pour la paix mondial de la bonne conscience. Là maintenant elle est au porte de notre palais qui tranquillement se fait des favelas au couleur nordique. Vite au bunker! Regarde en haut c’est toujours plus beau et avec de la chance tu seras encore solvable.
IL est important de donner durant cette période des fêtes, car il y a des enfants qui n’auront pas de cadeaux à Noël. On a beau jurer contre les BS comme vous le dites si bien, mais ce n’est pas la faute des enfants de ces familles sans emploi, sans argent et ce sont souvent eux qui paient pour. Donc donner de l’argent pour que ces enfants puisse déjeuner à l’école, grâce à l’organisme qui procure des déjeuners aux enfants, cela est très important. Ce n’est pas la faut des enfants, si le parent boit, ou se paie des cigarettes au lieu d’habiller ses enfants ou de faire l’épicerie convenablement. Alors donner généreusement ses denrées non périssable est un bon moyen pour aider ceux qui ne mangeront pas à leur faim. Et participer en reclyclant ses jouets en bons états et les faire donner par les pompiers, pourquoi pas. Si ça peut profiter à un enfant qui est dans la misère pour des raisons hors de son contrôle.
Pourquoi on donne durant les fêtes plus qu’à d’autres périodes, parce qu’on a le coeur joyeux et on veut en faire profiter les autres également. On se rend compte de la chance qu’on a d’être privilégié et oui, on met un plaster sur un bobo, mais au moins avec un plaster, il y a moins de risque d’infection, donc au moins on n’aggrave pas le bobo. C’est déjà cela !
«Il y aura toujours des pauvres», prétendrait la Bible. Il y a aussi beaucoup d’argent. Ce n’est pas une fatalité, mais une observation. Comment pourrait-il en être autrement si les possédants refusent de partager avec les plus démunis ?
Dans un pays où pourtant les gouvernements se vantent de surplus budgétaires et de croissance économique rapide la question de la pauvreté se pose toujours. N’est-ce pas indécent ! Quelle autre conséquence tirer de cet égocentrisme, de cette accumulation de richesses qui relève de la névrose ?
Le capital humain n’est pas non plus partagé équitablement. Derrière chaque assisté social se cache un handicap une déficience ou une malchance. Si on considère qu’il existe un très léger pourcentage de fraudeurs, je vois mal comment on pourrait s’en offusquer alors qu’à l’autre bout du spectre se trouvent des prédateurs et des rapaces bien vus socialement qui fraudent le gouvernement en déplaçant leurs capitaux vers des cieux plus cléments, privant ainsi les caisses de l’État de revenus importants. Se gênent-ils, ceux-là, pour profiter de subventions gouvernementales ?
Sans excuser les uns pour blâmer les autres, je comprends mal le concept du deux poids deux mesures qui colore le discours dominant empreint de suffisance. Car, soyons honnêtes; combien d’entre nous voudraient mener le train de vie d’un bénéficiaire de la gignolée ?
En attendant un monde équitable dans lequel une plus juste répartition des richesses verrait le jour, l’industrie de la pauvreté demeure une option qui offre à chacun, selon sa conscience, la possibilité de court-circuiter le système l’espace d’un don. Les choses étant ce qu’elles sont, les plus généreux .non pas les plus généreux.les justes et les compatissants, eux, considèrent favorablement le rôle de l’État pour assister de façon décente l’existence des moins nantis.
De quoi ? C’est quoi le problème ? Qu’on donne pas assez aux pauvres pendant l’année ? Qu’on donne pas assez pendant les fêtes ? Qu’on donne trop ? Trop sporadiquement ? Les pauvres sont pas assez riches ? Les riches se départissent pas assez spontannément de leur bien ? Notre conscience sociale se socialise trop quand Noël arrive alors qu’on s’en fout à Pâques ? Qu’il est péché de se soulager la conscience ? Qu’il est péché de n’avoir pas de conscience ? Franchement je ne vois pas le problème… Noël ou la journée internationnale de ci ou de ça c’est bien là pour faire justement marquer d’une croix un problème, une valeur… Il nous faut des penses-bêtes à longueur d’année, parce que les gens relativement heureux n’ont relativement pas d’histoire et ont du mal à se représenter la misère des autres … Sans cela ils ne feraient pas partie des gens relativement heureux car ils seraient relativement angoissés et malheureux.. Ils ne fonctionneraient pas dans notre belle société fonctionnelle de fourmies et il y aurait personne pour faire ce que Noël est, c’est-à-dire une fête de la consommation. Jouons aux hypocrites jusqu’au bout et donnons une pointe de tarte au pauvre type qui nous le demande quand c’est la fête. Nos programmes sociaux s’occupent tellement bien d’eux… les cigales n’ont qu’à danser aux célébrations proclamées par… les fourmies tiens… je vais dire les fourmies tiens… comme ça personne ne se reconnaitra, personne ne se sentira vexé et tout continuera dans l’indignité mais dans l’honneur. Joyeux Noël ! De quoi ?
Je suis en faveur de la « Grande Guignolée des médias » en cette période qui devrait être une période d’amour et de réjouissance pour tous.
Malheureusement, il y a, dans notre société actuelle, trop de gens qui ont faim et qui ont grandement besoin de notre générosité.
Décembre à peine entamé que voici les « Party de Noël » vont de l’avant. Qui de vous n’aurez pas de party de bureau ou de société ? Et pour ce beau gros party vous aurez un superbe et succulent buffet qui vous sera servi. Une fois l’incroyable soirée terminée vous ferez quoi des restes de ce superbe buffet ? Le mettre sans aucun remord à la poubelle ?
Dites-vous que bien des gens aimeraient beaucoup pouvoir se régaler eux aussi, tout comme vous la veille, alors que diriez-vous de remettre les restes encore bien frais et comestible à des organismes qui se déplacement même pour cueillir les denrées ?
Voici deux organismes qui pourront allé quérir ces denrées pour les offrir à des itinérants qui se régaleront eux aussi.
La Maison du Père (514) 845-0168
Old Brewery Mission (514) 866-6591
Ayez un peu de conscience sociale et morale et faites un geste de générosité en cette période de festivité et offrez leur un bon repas.
J’entre chez Wal-Mart, une dame m’accoste pour me quêter de l’argent pour les maladies du coeur.
– Désolé Madame, je n’ai pas de monnaie!
Je sors du Wal-Mart, un aveugle me prie de donner pour sa fondation, ne serait-ce que quelques dollars pour former un chien-guide ou deux. Je brasse son pot de monnaie, juste pour lui faire croire que j’ai mis une bonne poignée de pièces et je continue ma croisade.
Un peu plus loin, ailleurs dans le centre commercial, un jeune cadet de l’armée m’approche avec l’idée de me vendre un billet de loterie, pour financer son béret, ou je ne sais trop quoi.
– Ah! Tu tombes mal mon garçon, je viens juste de donner toute ma monnaie à l’aveugle chez Wal-Mart.
Aussi déconcerté qu’à la rencontre du premier mendiant, je poursuis ma route. Non pas sans embûches. Je passe devant un café, je brille sous les feux rouges d’un Zellers et j’atterris dans la cour d’un magasin de musique, à l’entrée duquel trois vieillards en fauteuil roulant me barrent la route. Je ne sais pas s’ils paradaient ou s’ils manifestaient, mais enfin, ils étaient en file, avec chacun une jarre d’argent à demie remplie entre les jambes. L’un d’eux me tend sa jarre. Je lui réponds aussitôt avec un visage de compassion qui veut dire «je n’ai rien à donner» et «je ne veux rien donner» à la fois. Vous comprendrez que c’est un visage assez difficile à faire, mais j’y suis parvenu et j’ai finalement pu entrer chez mon disquaire. Rendu là, je tourne en rond et j’épluche les étalages jusqu’à ce qu’un vendeur m’approche avec ses petits airs de vendeur, justement.
– Si vous achetez ce disque, m’sieur, vous allez donner 1$ pour sauver la candidate régionale de Star Académie.
À grand coup de sollicitations, les causes nous donnent mal au coeur, au lieu de nous tenir à coeur. En tant que bon citoyen, n’ai-je pas le droit de voguer paisiblement sans être accosté avec des bas de Noël plein de monnaie? Je suis loin d’être cheap, mais il y a sûrement un juste milieu
Je suis tout à fait d’accord avec vous, M. Desjardins. Pendant la période des fêtes, on a plus d’une occasion de donner à plus pauvre que soi et il est aussi vrai que le reste de l’année, bon nombre d’individus en viennent à oublier ou à condamner les pauvres de chez-nous.
Tout à fait de votre avis aussi sur les cartes de crédit qui sont « loadés ».
C’est triste qu’il en soit ainsi, mais au moins, on peut toujours se consoler en se disant que pendant la période des fêtes, au moins certains ont la « décence » de donner un peu.
Personnellement, je ne donne pas aux mendiants au coin de la rue. Je préfère remettre de l’argent et être bénévole dans des organismes de charité qui, eux, encadreront ces gens qui sont souvent sans moyen et pas en état de gérer le peu d’argent qu’ils pourraient obtenir de nous.
Ceci dit, j’ai trouvé intéressant d’apprendre, il y a quelques années, que personne ne meurt de faim dans les grandes villes du Québec, parce qu’il existe plusieurs organismes qui, à l’année longue, offrent des repas chauds à tous les gens qui en ont de besoin. L’accueil Bonneau est l’un de ces endroits, à Montréal. Il y en a aussi à Québec, j’en suis convaincu. Et je vous incite fortement à offrir un peu de votre temps à l’un de ces organismes de charité. Vous aurez ainsi l’occasion réelle d’aider ceux qui sont dans le besoin, tout en vous assurant que ce que vous offrez (votre temps!) sera utilisé de la façon la plus optimale possible afin d’aider les personnes dans le besoin.
Je suis bien consciente que le problème de pauvreté mondial est autant présent dans le temps de fêtes que dans tout le reste de l’année. Cependant, est ce que tous ces bénévoles qui travaillent énormément pour récolter ses aliments non périssables et ses sous pourraient le faire toute l’année? J’en doute fort. Ils leur faut vivre eux aussi. C’est pourquoi je pense que toutes ces guignolées et collectes de fonts pour les plus démunis est une bonne chose. Le temps des fêtes est un temps où l’on met un peu de côté nos vies stressantes et qu’on pense un peu aux autres. C’est dans ce sens que je pense qu’il est plus facile de donner à des organismes à Noel. Dans le meilleur des mondes, il faudrait donner toute l’année pour rayer le problème de pauvreté, au Québec du moins. Ailleurs dans le monde cela devient très compliqué. Mais tout d’abord, il faudrait trouver les causes de la pauvreté au Québec pour éviter qu’il « naisse de nouveaux cas ». Un peu comme une maladie, il vaut mieux trouver l’origine avant de tenter de trouver le remède miracle…
C’est à pleurer de savoir ce que nous savons tous et que nous acceptons, à savoir que si tous le monde voulait, il n’y aurait plus de pauvreté demain matin. Façon de parler oui, mais quelque chose de bien réel et faisable, comme nous le savons aussi.
Alors comment se fait-il que nous n’y arrivons pas ?
Il faudrait sûrement enlever le mot « bonne » avant conscience, afin d’amener vraiment à l’avant scène de notre conscience que c’est réalisable. Le problème est d’y arriver collectivement. Qui va nous proposer quelque chose de concret ? Nos gouvernements ? Les organismes privés ? Les religions ?
J’ai parfois que chacun y va de son propre intérêt et que personne ne veut se rallier à l’idée de l’autre. Pendant ce temps des gens et principalement des enfants meurent de faim à chaque minute.
Pourquoi ça ne viendrait pas des médias ?
Je crois que les médias aujourd’hui ont un pouvoir immense. C’est d’ailleurs eux qui mènent le bal de la grande guignolée. Pourquoi ne pas étendre l’action toute l’année et ainsi se servir du grand pouvoir d’influence qu’ils ont et qui pourrait facilement traverser les frontières ?
Nous sommes un peuple inventif, prouvons-le encore une fois !