Vous n'apprendrez rien dans cette chronique, sinon que le cynisme politique n'est pas nécessairement une posture que l'on adopte par choix. Parfois, il s'agit d'un rêve qui dort très profondément, bercé par les obligations du quotidien. D'autres fois, c'est de l'idéalisme fatigué, voire brisé à force de se buter à une vision monolithique du monde, à sa lâcheté.
Ce cynisme, c'est aussi parfois de la mollesse, dites-vous? Vous n'avez pas tort. Cette mollesse qui engourdit la pensée vient inévitablement avec le confort que procurent les démocraties comme la nôtre. Celles des pays terriblement en paix, comme le dirait Wajdi Mouawad.
Vous n'apprendrez rien dans cette chronique, sinon que son titre provient d'un recueil de courts essais signés par Maxime-Olivier Moutier (Pour une éthique urbaine), que j'ai commencé à relire par plaisir, pour finalement m'apercevoir que certaines idées qu'il y exprime ont, au fil du temps, ressurgi dans cet espace dont je dispose.
Preuve patente que vous n'apprendrez certainement rien de neuf dans cette chronique, son auteur est un ruminant qui assimile puis régurgite la pensée des autres pour la remâcher à son tour, puis il la redigère pour enfin la vomir sur un écran cathodique qui lui donne des maux de tête, et un peu la nausée des fois.
Mais nous parlions politique, cynisme et désillusion. Et d'apprendre, aussi. Permettez une question: qu'avez-vous appris dans cette campagne électorale que vous ne saviez déjà? Par là, je veux dire, avez-vous, au fil des entrevues, des débats et des discours, retenu une seule idée qui n'aurait rien à voir avec l'économie, la finance, les impôts ou la péréquation, mais avec les aspirations des citoyens de cet étrange pays, bref, qu'avez-vous appris sur les raisons qui nous poussent à vivre ensemble?
Il y a bien le Bloc qui parle d'identité, de culture, dites-vous? Je vous trouve bien fins de lui trouver ces qualités, puisqu'il se trouve qu'il parle surtout de fric, le Bloc. Bien sûr, il cause d'indépendance, d'un autre "vivre ensemble", mais du bout des lèvres. Ce dont il parle surtout, c'est d'arnaque, et quand il le fait, ce sont les millions du scandale des commandites dont il s'indigne, plutôt que de l'entreprise visant à fabriquer une identité canadienne en carton-pâte.
Ce n'est pas du principe dont on use pour vous convaincre, ni même de cet autre "vivre ensemble", mais du montant soustrait de vos impôts. Car au Bloc, on n'est pas plus con que chez les autres partis. On sait que le fric, cette intangible suite de chiffres qui s'additionnent pour former des sommes parfaitement surréelles, c'est cela, et seulement cela, qui "drive" le discours politique. On sait qu'au Québec, ce qui compte, comme partout en Occident, c'est la taxation, le pouvoir d'achat, le commerce.
Sa devise du moment a beau être: "Heureusement, ici, il y a le Bloc", tout le monde sait qu'au fond, ce parti partage le même slogan que les vendeurs de liqueur brune…
Ici, c'est Pepsi.
"Je ne sais pas pour vous, mais moi, CRISS que j'ai envie d'y croire. À n'importe quoi, mais à quelque chose. Pas en Dieu ni en Raël, mais en quelque chose qui serait "nous". En quelques principes à travers lesquels on se reconnaîtrait", écrit justement Moutier dans ce même texte duquel j'ai repiqué mon titre. Preuve que je n'invente rien, que ce que j'avais lu il y a déjà quelques années avait scarifié ma mémoire, les phrases suivantes, écrites quelques heures avant de me plonger dans cette lecture: "Je veux croire. Mais en quoi? Que voulons-nous, collectivement? Quelqu'un pose-t-il encore ces questions? Est-ce le rôle des politiciens de les poser? Sinon, qui le fera?"
Après, plus rien. Le carré blanc de la page et la barre d'outils du traitement de texte, that's it. Comme si ces questions m'avaient paralysé, terrifié, par le vide sidéral qu'elles révèlent.
Ainsi, nous sommes sans doute des milliers, que dis-je, des millions, dans la même situation, à choisir la certitude du mépris pour la chose politique, au lieu de se suspendre au-dessus du vide idéologique.
Nous ne sommes pas violents. Nous ne descendons pas dans les rues, nous ne cassons rien. Nous allons même voter, la plupart du temps, mais sans conviction. Nous consommons, sans dégoût de la chose, mais sans avoir l'impression que c'est là que réside le sens de la vie non plus. Nous sommes dociles.
Non, ce n'est pas de la haine qui nous habite. Plutôt un sentiment d'impuissance. Ce n'est pas de la colère, mais de la nostalgie, de la tristesse. Une impression faussée par l'idéalisation d'un passé que certains n'ont pas même connu, mais dont on dit que les idées y tenaient une place importante.
Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je ne suis pas vraiment fâché de cet état de nos démocraties inconsistantes. Je suis surtout déçu.
Si nos amis politiciens en arrivent là, je ne crois pas que ce soit voulu même je dirais qu’ils veulent problablement dire le contraire mais qu’ils n’y arrivent pas! Ils aimeraient peut-être dire la vérité aux gens? Mais ils ont un fusil sur la tempe.
Quel métier ingrât, parsemé de pièges dissumulés, d’argent sale traînant par terre dans le bureau, que dire des comptes de dépenses! Vraiment dur le métier de politicien.
Je vais vous dire la vérité, le pire c’est que je vote moi aussi! Ils peuvent même venir me chercher en automobile! Mais je me déplace parceque je le peut.
Merci et que le meilleur l’emporte!
Je me demande si le cynisme en politique est du au fait que je sois trop idéaliste? Peut-être est le cas! Enfin je ne suis pas simplement déçu mais vraiment en colère. Vaine colère direz vous! Et c’est vrai car tout ce que cela m’apporte n’est que frustration..
Non mais c’est vrai, ceux pour qui je vote sont supposé défendre mes intérêts. À tout le moins, doivent-ils promouvoir une juste dose des intérêts mitoyens de la populations. Est ce que c’est parce que je ne pense pas comme la majorité? Est ce que le français, la paix, l’écologie, la justice, l’égalité, sont des valeurs qui ne valent pas la peine d’être défendues?
Ce ne sont certainement pas les valeurs de ceux qui bientôt vont faire les lois en mon nom. Le sujet principal de leur déboire c’est l’économie. Si débattant d’argent ils parlaient aussi de la meilleure façon de l’utiliser pour faire justice cela irait avec ma pensée. Non on parle de PIB et de dette, de production et d’attrait fiscaux, mais de la main d’oeuvre on en parle le moins possible. On veux enrichir le pays au moindre coût possible. Business is business! Stephen Harper l’a bien compris lui qui veut accroître la dimension de notre armée. Qui dit armée dit industrie de l’armement, donc une des plus gros foires annuelles pour homme d’affaire à l’appât du gain facile.
Ceux qui vont me représenter ne vont, de toutes évidences, pas défendre les valeurs qui me tiennent à cour. Mais s’ils sont élus cela, dans notre démocratie molle, (J’aime l’inconsistante que vous utilisez), veut dire que leurs valeurs sont celles de la majorité! Donc mes valeurs sont minoritaires!
Ainsi dois-je me plier au désir de la majorité! D’aucun diront qu’ils y a manipulation de la démocratie. Les gauchistes qu’il faut éduquer la masse pour qu’elles fassent des choix éclairés. Et moi je dis vive la démocratie pour sauver ma peau.
Cynisme: n.m. (du gr. kuôn, kunos, chien). Attitude cynique, qui brave ostensiblement et brutalement les principes moraux et les conventions sociales. (Petit Larousse illustré 2006, page 324). Si plusieurs Québécois aiment à être baveux, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’opinions. La bravade est un signe de peur de chien battu, un défi qui ne conduit nulle part. Se sachant incapables (ou à peu près) et responsables (si peu) d’agir pour le bien commun, ils se vengent en restant ambivalents.
Les Québécois ne savent pas grandir parce qu’on ne leur a pas montré comment le faire. On ne leur a pas montré parce qu’ils ont été rattrapés par les injustices subies à travers leur Histoire. Je ne suis pas historien, je veux seulement dire que nous avons vécu sous deux régimes politiques et que le pouvoir local du temps penchait toujours du côté des plus forts, la très glorieuse Eglise catholique. Quand les curés montaient en chaire, c’était pour chanter des Te Deum d’action de grâces pour les sauveurs de la colonie, française et anglaise. Les livres sont pleins de ces bassesses politico religieuses.
Subissons-nous encore les relents d’une époque perdue? Depuis la Révolution Tranquille, nous devrions avoir un peu grandi compte tenu que nous avons tout foutu en l’air. Fini les carcans et les devinettes scabreuses sur le ciel et l’enfer! Au lieu de cela, nous piétinons toujours parce que nous avons toujours vécu comme des éternels indécis. On a déjà dit de nous deux choses discutables: ou on veut garder la chèvre et le chou, ou on ne sait pas encore ce que l’on veut politiquement parlant.
Je ne crois pas vivre assez longtemps pour connaître l’Indépendance du Québec, à moins bien sûr d’un revirement majeur important dans notre mentalité collective. Je crois que nous vivons par anticipation, c’est-à-dire que nous anticipons des craintes qui ne nous arriveront probablement jamais. Les Québécois ressemblent à Don Quichotte de la Mancha qui se battait contre le vent.
Je vous trouve bien triste et même désabusé cette semaine . Vous me faites penser à tous ces jeunes qui ne vont pas voter justement parce qu’ils en ont ras le bol de tous ces ’embrasseurs de bébé’ et ‘serreux de mains’ qui se souviennent que les électeurs existent et qu’il est temps de leur rappeler leurs bons souvenirs et non les magouilles qui ont nourri leur quotidien .
Ceux qui me font plus rire ce sont ces candidats des partis bizarres qui peuplent notre univers électoral . Est-ce que ces gens sont aussi convaincus qu’ils le disent ? Je serais enclin à le penser .
Quand un bonhomme croit qu’en étant élu il pourra faire léviter le Canada , les Rocheuses comprises , alors je lui dit : lâche pas mon homme , tu en fumes du bon . L’autre qui voudrait faire un genre de république chrétien où le chapelet sera obligatoire à sept heures chaque soir . L’autre qui ignore que les marxistes ne sont plus au pouvoir depuis quinze ans et que l’URSS n’existe plus . Le candidat vert qui annonce fièrement que chaque vote leur donne $1.75 pour la prochaine campagne . Même André Arthur pourra aller gueuler à Ottawa si on se fie aux sondages .
J’ai beaucoup de respect pour ceux ou celles qui se présentent dans des comtés vendus d’avance . La nouvelle maman May Chiu qui se présente contre Paul Martin qui lui dispose d’une machine très forte dans son comté et qui a même l’audace de nous dire , lui qui n’a jamais habité le comté de Lasalle-Émard qu’il est premier ministre grâce à nous . Finalement tous ceux qui auront tout le moins à défaut de leur quinze minutes de gloire au moins de voir leur photo sur un poteau de téléphone .
Le problème que vous soulevez, Monsieur Desjardins, où en est la source? Les médias, qu’ils soient télévisuels, radiophoniques, sur papier ou en ligne, semblent nous donner le moins d’information possible, préférant l’information spectaculaire à l’analyse des programmes des partis politiques. À qui la faute? Aux politiciens? Aux dirigeants des médias? Aux journalistes?
Serait-il possible que ce soit notre faute, nous, les contribuables, les électeurs? Voulons-nous vraiment être bien renseignés? Voulons-nous vraiment prendre le temps de réfléchir? Voulons-nous vraiment prendre la meilleure décision possible? Il semble que nous souffrons de paresse intellectuelle et nous préférons que quelqu’un d’autre, de préférence un animateur démagogue, à la télé ou à la radio, nous dise quoi penser plutôt que de nous dire comment penser.
Que peut-on faire, me direz-vous? Pourquoi ne pas commencer par se procurer le programme des différents partis politiques? Puis les lire et s’en faire une idée. Mais non! C’est plus simple de penser que tous les politiciens sont des pourris! Et ça fatigue moins nos pauvres petites neurones!
Citoyens! Citoyennes! Vous pouvez amener le changement! Comment? Allez chercher vous-mêmes les renseignements! C’est plus difficile, mais vous allez voir que l’effort en vaut la peine, surtout l’effort intellectuel! Peut-être aurons plus plus de députés Verts, UFP et Option Citoyenne!
Je jase avec mon fiston qui sera éligible à voter dans moins d’un an…par malheur, il s’intéresse à la présente campagne et de toutes ses tentacules scandaleuses qui jonchent les journaux depuis quelques mois…
Question: À quoi a servi l’enquête Gomery?
Réponse: À rien…
Question: Pourquoi il n’y a pas d’accusation au criminel?
Réponse: C’est de la politique…
Question: C’est ça le pouvoir?
Réponse: Ça ressemble pas mal à ça…
Question: Ça veut dire que si je fais de la politique je suis au dessus des lois et du peuple?
Réponse: T’as tout compris…
Voilà l’image que nos politiciens et notre système donne aux générations qui s’en viennent…et on pensent qu’on est sorti du bois en changeant de parti politique à chaque élection…Oh my god…
Comment peut-on encore croire en quelques chose qui n’existe pas? Nous avons eu, et avons encore, pour quelques uns, la croyance d’un dieu omniprésent! Ensuite la politique nous a démontrée toute l’étendue de son pouvoir et enfin l’argent a pris la place de choix en finançant les prochaines croyances!
S’avouer vaincu ! C’est évident! Comment peut-on se battre contre rien! Car c’est de ça qu’il s’agit ici! De vide absolue ! L’incapacité morbide des politiciens à s’extrairent de la « glue » monétaire! La volonté falsifiée par les besoins financiers! Les regards vident de sens courant vers la somme la plus riche! Il est normal que je sois déçu! Je regarde passer la parade! Et oui! Vous avez raison de me calomnier de rester passif et de laisser faire! Mais je n’ai pas la force ni le goût, je suis désanchanté !
J’opte pour l’outrecuidance de mes idéaux et j’invente un monde idéal dans ma sphère! Non! Je ne suis pas fou ni parano! Je suis las de ces faux débats, de ces fausses promesses teinté de signes $$$$! Je préfère utiliser des sacs en tissus pour mon épicerie, covoiturer et espérer revoir un jour une force caractère restimuler ma fibre de combat afin de participer d’avantage à ma vie sociale!
Nous sommes si immuables dans notre léthargie économique, que les araignées des finances nous aspirent le $ang comme la sangsue! Mais eux ce n’est pas pour survivre, mais simplement pour s’enrichir d’avantage! Ce n’est pas du cynisme M Desjardins, c’est un texte crieur qui dérange par sa passivité!
Je crois en l’humain et en son potentiel, par contre, je sais que nous en sommes encore très loin!
Alors j’attends ma délivrance!
Ne pas aller voter dans une démocratie est une faute grave qui enlève au coupable toute
crédibilité politique,quand bien même il irait hurler le contraire sur toutes les tribunes.
Un tiers des électeurs,au Québec ne vote pas.L’Histoire nous apprend que cet absentéisme
favorise rarement,au fédéral comme au provincial,les intérèts supérieurs de la nation
québécoise.
En Australie,le vote est obligatoire,et 90 % des électeurs ,en moyenne,vont voter lors
d’une élection.Il faudrait de toute urgence instaurer cette loi au Québec.Cela forcerait les
citoyens à s’intéresser à la chose politique,et les débats entre les partis et les candidats
seraient beaucoup plus passionnants,et incarnés dans la vie réelle.Le vote obligatoire
favorise aussi la solidarité sociale,et la liberté d’expression puisqu’il met en scène la tota-
lité des citoyens,peu importe leur allégeance,en les obligeant,à la fin,à poser tous ensem-
ble,et sans exception,le même geste:choisir.
Aller voter dans un pays démocratique,c’est d’abord se choisir soi-même,face à tous les
autres électeurs,c’est dire « présent ».Ne pas aller voter,c’est s’annuler soi-même dans
l’isoloir de l’abstention.
Et le plus bête consiste à ne pas aller voter parce qu’on est déçu ou en colère.Alors que
c’est là que le vote à le plus de poids,de valeur.Aller voter et annuler son bulletin de vote
pour protester,c’est une autre façon de dire « présent »,en démocratie.Imaginons tous les
mécontents qui vont annuler leur vote,le 23 janvier.Cela donne quoi en poucentage du
vote populaire?20,30% au total? La balance du pouvoir,au vote protestataire?Je ne connais
aucun parti politique,aucun politicien qui pourraient alors se vanter de posséder le pouvoir
sans de disqualifier auprès de L’ENSEMBLE de la population.
Le citoyen qui se donne la peine d’aller en personne exprimer sa dissidence sur son
bulletin de vote,je l’imagine aussi plus heureux que celui qui a choisi un parti,plus libre
parce que redevable qu’à lui seul.
Qu’elle est la différence entre acheter un billet de loterie et aller voter? À la loterie tout le monde ne peut gagner au même tirage. Ainsi, à chaque année, il y a des millions de dollars en lots non réclamés.
Lors du dernier scrutin fédéral, tel un lunatique qui a égaré son billet chanceux, les électeurs n’ont pas compris que la vraie démocratie n’est à son meilleur qu’avec un gouvernement minoritaire, bref qu’il à gagné.
Par un coup de chance aux infinitésimales probabilités. Le peuple a divisé pour mieux régner. Alors, la gauche de Layton a obligé le sinistre des finances de pailles à partager l’argent du beurre entre les riches et les autres, s’assurant ainsi que tous auraient peu, plutôt que du tout ou rien.
Ce n’est pas pour rien que tant de réticences animent les partis forts lorsque vient le temps d’instaurer le scrutin proportionnel. La versatilité légendaire des positions des partis du centre, de droite, de gauche ou extrême surfant sur le large spectre de la vague d’une opinion publique poussée tel une épave sans gouvernail, par les vents du lobbying, aurait à respecter des balises d’un extrême à l’autre.
Voilà pourquoi nous devons retourner aux urnes prématurément. La situation de minorité gouvernementale oblige le parti au pouvoir à considérer la différence des citoyens, il perd alors ce qu’il y a de plus important à ses yeux, LE POUVOIR. Il se voit obligé de travailler pour le peuple, au lieu de simuler le faire.
La majorité absolue dans une démocratie n’est rien d’autre qu’une dictature légitimée par le peuple. Vivement un autre gouvernement minoritaire.
En France, nous portons, telle une « Liberté guidant le Peuple », une éthique du verbe bien singulière : la particularité réside à n’appeler surtout pas un chat un chat, prélude dramatique à des comportements et des engagements qui iront de paire : tant que je ne l’ai pas dit, son contraire est possible et inversement … Nous aimons les paraphrases, les symboles, les mots chocs et surtout tocs. À chacun son discours. Pendant que les médias se déchaînent sur une « racaille » sarkozienne, qui ne font plus la Une ( comme son nom ne l’indique plus..une Une fait minimum huit jours de tirage ! ) , les voitures brûlent, les jeunes sont en mal d’existence dans une société qui se repaît à plus soif aux journaux télévisuels de ces dirigeants « licenciés » avec des primes dont les chiffres dépassent les capacités numériques de ma calculette. Gueule de bois assurée. Et pour les solutions , elles ne peuvent être qu’aqueuses….
Rien de nouveau sous le soleil, donc, hormis que son réchauffement nous inquiète, le temps de garer le 4×4…
Que nous apprennent des élections ? que les campagnes de communication qui auront le privilège de financer les partis ne pourront pas se servir de ma calculette ! trop courte !
Que reste-t-il à faire ? Tout. À imaginer surtout. Pouvoir vivre dans des sociétés vivantes, pour tous. Ne pas s’accomoder d’un « terriblement en paix » qui cachent des inégalités criantes entre les gens. Bizarrement, les pauvres de nos pays n’ont pas le sourire radieux. Arrêtons d’être déçus…concevons.
Le cynisme n’est pas une catégorie servant à classifier le réel pour mieux l’appréhender. Ce n’est donc pas à proprement parler une catégorie de l’entendement. À partir de celle-ci, nulle information nouvelle n’est disponible pour mieux comprendre sa situation. Il n’est pas non plus un état d’âme en tant que tel servant à saisir sentimentalement notre stuation dans le monde. Il n’est donc pas non plus une catégorie de la sensibilité. Il lui reste donc seulement l’absence pour combler le vide qu’il laisse. Au fond, cette attitude revient à se détourner du monde pour ne plus considérer que la petite place qu’on y occupe. Mais encore là, il manque une dimension pour que cette attitude plutôt narcissique ne soit pas que le commencement de la sagesse, ce qu’elle peut permettre si la démarche ne se bloque pas sur ces seuls paramètres de départ, sur cette béance de l’Étant plongé au coeur de l’existence. Il faut de plus qu’un idéalisme trompé vienne s’y greffer pour qu’elle se transforme en véritable cynisme, pour qu’elle acquière cette charge négative venu du surplus d’idéalisme positif qui lui a donné naissance. Alors, il est tout à fait vrai de dire que cette attitude nait d’une déception profonde.
Appliqué au plan politique, le cynisme résulte donc de l’absence de perspectives objectives d’arriver au pouvoir pour des visions qui sont condamnées à n’être qu’idéalistes. Or il s’avère que toutes les visions politiques aujourd’hui dominantes ont d’abord commencé par être cyniques à force d’être rabrouées, jusqu’au jour où elles ont triomphé de ceux qui les rabrouaient, lesquels se sont alors réfugiés dans les catégories du pire des cynisme, soit celui qui est le propre des visions dépassées et à jamais promises aux marges de l’Histoire. L’heure du cynisme finit toujours par sonner quelque part.
Depuis des semaines, sur toutes les tribunes, c’est à qui sera le plus débiné par les discours creux, c’est à qui sera le plus écoeuré par les débats vides d’idées, c’est à qui sera le plus dégouté par la politique.
Mais que font-ils donc, ces hommes politiques navrants, en ce moment? Ils se vendent, ils raccolent, ils essaient de nous convaincre qu’ils sont les meilleurs.
En période électorale, c’est peut-être le seul moment où les hommes politiques font tout ce qu’on leur demande, disent tout ce que l’on veut entendre, et ils ont une machine électorale assez rodée pour savoir exactement ce que l’on veut entendre.
Et à les voir faire ce qu’on leur demande, à écouter ce que l’on veut entendre, c’est plutôt nous, les électeurs, qui devraient inspirer du cynisme.
M. Desjardins,
Etrangement, c’est au delà du politique (auquel vous reprochez une ‘culture de fric’, avec raison) que votre texte m’a amené: cette mollesse, ce fatalisme nous fait accepter ce fric partout: Votre « ici, c’est pepsi » se retrouve dans tout: le Carnaval « Christie », l’opéra « Hydro », la scène « Desjardins »…C’est à vomir! Avez-vous entendu beaucoup de critiques de ce phénomène? Moi, peu… Et vous voudriez que nos politiciens soient différents de nous? Et vous voudriez qu’ils soient différents de la population qui dans sa majorité accepte et encourage ce mercantilisme débilitant?
Les voudriez-vous plus purs que nous?
S’il y a des questions à poser, c’est à nous de le faire; s’il ya des idées à avoir, c’est à nous de les avoir! Et à eux de suivre, ou de perdre leurs élections…
Au delà du fric, il existe encore des gens qui se les posent, ils sont peu entendus, certes. Mais il vaut mieux crier dans le désert que de se taire, non?
Bonsoir M. Desjardins,
Vous ne nous avez rien appris, et alors ? À elle seule, l’image de votre mémoire scarifiée valait que votre article soit lu. Sans flagorner.
Je serai honnête. Il est tout à fait possible que je l’utilise un jour, je ne sais quand, un quand possiblement lointain, et que je le fasse à mon compte, sans vouloir mal faire, avec pour seule excuse, si je suis chanceux, que je l’aurai servie avec une nuance dans la formulation, un je ne sais quoi de suffisamment subtil qui fera que je n’aurai pas à m’excuser.
D’ailleurs, personne ne devrait avoir à s’excuser de cela. C’est comme ça. On lit, on écoute, on analyse, on passe à autre chose et puis – pouf ! – une idée jaillit, gonflée de ce qui nous a marqué ! C’est comme ça.
»Tout a été dit, tout a été écrit » m’a dit ma mère un jour, »mais il n’y a pas là raison de se taire » a-t-elle ajouté, parfaitement consciente qu’elle n’inventait pas là la roue.
Mais qu’en est-il de ces démocraties qui vous déçoivent ?
N’êtes-vous pas conscient que le confort qu’elles procurent, elles le procurent parce qu’elles le produisent, le mettent en marché et l’offrent à un prix qu’elles souhaitent le bon ?
Et cette mollesse qui semble si coupable sous votre plume, n’avez-vous pas le sentiment que seuls certains personnages d’histoires – ces héros si intangibles – n’en font pas preuve ?
De ma faible lorgnette, le problème ne provient pas tant de la démocratie que du manque d’humanité. De cette humanité si difficile à définir et, partant, si difficile à appliquer.
Chose certaine, tout mou que je puisse vous paraître, je préfère tenter d’y parvenir dans un contexte démocratique.
Pas vous ?
Quelle campagne ridicule que cette actuelle campagne électorale. La pire que j`ai connue. Les magouilles ne sont pas pires que dans mon jeune temps, rappelez-vous Duplessis……
La différence c`est que tout est tellement médiatisé , les chefs étant suivis à la trace, le moindre pas de travers est connu avant le bulletin de 6 heures et c`est tant mieux pour nous.
Alors peu importe le résultat final, comme électeurs notre job c`est de les suivre après les élections et de crier quand ils feront des bêtises, dénoncer, participer aux débats des lignes ouvertes, des tribunes de lecteurs, d`assister aux réunions dans notre quartier, bref de se tenir au courant. Parce que connaître son ennemi est déjà un avantage.
Vous avez raison de dire que c’est l’argent qui «drive» le discours politique. Et pour cause, car c’est précisément cet outil qui détermine le vote de plusieurs. Mais s’il s’agit d’une affaires de gros sous pour certains, c’est bien plus souvent une histoire de petite monnaie pour d’autres.
On a longtemps hésité entre Elizabeth II et le caribou. Pour plusieurs, c’est le temps d’avoir un peu de changement. On troque donc son 25¢ pour un 10¢. Bien que notre chère Reine reste dans le décor, on sent que le Bluenose profite soudain d’une forte vague de popularité.
S’il est vrai que face change parfois de visage selon les époques et les régions, tous ne s’entendent pas sur le bon pile à adopter. Sur ce sujet, je m’étonne que M. Harper n’ait pas cru bon de rappeller au Bloc que René Lévesque lui-même suggérait l’adoption d’une monnaie commune avec le reste du Canada.
La solution réside peut-être dans l’adoption d’une monnaie cubique, à six faces! La Monnaie royale canadienne, qui passe son temps à émettre des pièces à effigies spéciales de collection, jubilerait sans doute d’avoir six faces pour explimer sa créativité. Le temps des élections à deux partis serait alors révolu. Mais on m’objecterait sans doute que ça n’aurait ni queue ni tête, no heads nor tails.
Voilà ce qui me rend cynique. Cette impression que trop de gens sortent de l’argent de leur poche lors des élections. Que faire, quand on a cette impression que notre vote, qu’on prend le temps de faire de façon réfléchie, sera noyé par des gens qui votent en fonction des sondages, de leur couleur préférée, de la coupe de cheveux du candidat ou des opinions politiques de leur joueur de hockey préféré?
J’ai envie de changement en politique. Mais pas seulement au niveau du gouvernement.
Ce qu’on peut constater c’est que la scène politique actuelle n’a rien de réjouissant. Presque à vour dégoûter d’aller voter. Mais il faut se forcer pour faire son devoir de citoyen, même si on se dit que dans le fond, ça ne changera pas grand chose. Mais si tout le monde se dit la même chose, personne n’ira voter, et le gourvernement qui prendra le pouvoir sera celui qui possède le plus de supporters « actifs » (un petite clique d’inconditionnels qui se font accroire toutes sortes de choses me direz-vous, mais eux au moins, ils sont convaincus).
Alors que ça nous plaise ou non, il faut faire un choix. Même si on pense que ça ne changera pas grand chose, il faut se forcer et aller faire notre « X » pour le candidat, ou parti, qui nous semble le plus représenter nos valeurs… ou ce lui qui a le plus de chances de gagner!!!
Car malheureusement, depuis quelques élections, on ne vote plus pour un candidat ou un parti, mais contre un parti. Cette fois-ci, c’est contre les libéraux… La prochaine fois, ce sera probablement contre les conservateurs…
Je maintiens qu’on ne devrait élire que ceux qui ne veulent pas du pouvoir. Mais en attendant, même si on pense profondément que notre vote n’y changera rien, il faut aller voter: pour n’importe qui si il faut en arriver là, mais il faut voter.
Car si un jour nous perdons notre droit de vote, alors là on pourra se rendre compte combien il était important « notre » vote…
Rien ne se perd, rien ne se crée! On ne réinventera pas la roue! C’est pas la tête à Papineau! Au plus fort la poche! De toutes petites phrases, insipides, bien enveloppées de platitude, comme celles de nos politiciens. Tout ce qui va changer, si on change de gouvernement, ce sont les faces! Même les regards ne changent pas: regards de convoitise, de suffisance, d’hypocrisie, d’absurdité. Ne changeons pas de propos surtout, pourquoi innover quand on peut répéter? Pourquoi se casser la tête quand on peut ressasser? Pourquoi offrir de nouvelles idées quand on peut se contenter? Toujours les mêmes rengaines, les mêmes promesses non tenues, les mêmes discours vides mais combien prétentieux! Au fil du temps, des siècles, des scandales, la politique est devenue une ironie, une raillerie, nécessaire en démocratie direz-vous, mais qui apporte quoi au juste? Certes, il y a bien des hommes et des femmes, par ci par là, qui se démènent pour une cause, qui tentent l’impossible mais ils croulent sous la masse inerte, ils s’abîment jusqu’à en perdre la foi! Evidemment, bien assise sur ma chaise, qu’est-ce que je fais moi pour changer les choses? A force de monter aux barricades, d’essayer de rallier un monde qui ne veut plus se battre, on finit par abandonner. Tout ce qu’on entend aujourd’hui, c’est le mot argent: pour les hôpitaux, pour les routes, pour le Zoo de Québec, pour les CLSC. Mais de l’argent, on arrête pas d’en donner: au fédéral, au provincial, en taxes, en surtaxes, en assurances, en cotisations. Qu’est-ce qu’ils font avec tout notre argent? Cela fait des décennies que ça dure et on est quand même dans le rouge! La vérité, c’est qu’on se déshabille pour mieux en habiller d’autres, on se ruine pour enrichir les gestionnaires de notre société, on se met au régime pour en engraisser d’autres. Oui, je vais le faire mon devoir de citoyenne avec la tête ailleurs, en rêvant que peut-être existe-t-il un homme ou une femme capable de sortir des sentiers battus!
Regarder le train passer. Voilà. On nous sert ce que l’on demande, c’est-à-dire rien. Choquant? Tout à fait. Ce que M. Desjardins explique c’est qu’il n’y a pas de passion dans le discours des futurs maîtres du Canada, et ce, depuis belle lurette. De plus, il n’y a pas quoi que ce soit pour que l’on puisse se reconnaître – je ne parle pas spécifiquement du Québec mais aussi des autres provinces. Quelle est l’image du Canada? Le pays où il fait bon se faire passer des sapins? À peine exagéré.
Mais où flotte donc les magnifiques drapeaux patriotiques du Canada. À part les politiciens, quand avez-vous entendu un ami, un parent, un étranger s’exprimer haut et fort « je suis fier d’être canadien »?
Oui, il a de quoi d’être déçu. Cette longue campagne est vide de sens. Le peuple est blasé des fourreurs professionnels – les politiciens. J’entendais justement les prouesses d’un de nos élus. il a plagié un mémoire entier pour sa maîtrise et il s’est fait prendre. c’est beau la vie de nos élus, cette belle crasse tout sourire. Comment croire en eux, comment leur remettre la destinée de notre pays?
Tout comme toi, M. Desjardins, je ne suis pas fâché mais amèrement déçu.
Vous voulez être dirigés par l’aile d’extrême-droite du parti conservateur ? Par un chef qui musèle ses candidats et qui refuse de répondre aux questions des journalistes deux jours avant l’élection de peur de prononcer un mot de trop qui pourrait le trahir sur sa lancée vers le parlement ?
Avez-vous réfléchi 5 minutes que tout ce que la nation québécoise a construit depuis les trente dernières années, le financement public du système de garderie et de santé, la loi sur les jeunes contrevenants, notre absence de fanatisme sur les choix que sont l’avortement, le mariage gai et notre refus de privilégier l’intérêt des corporations au détriment de la collectivité seront remis en question par des politiciens aux valeurs obscures ? Que les ex-réformistes qui se terrent et que l’on tient à distance des caméras depuis 2 mois, piaffent d’impatience de démolir l’entente de Kyoto, de voter pour le bouclier antimissile et à la participation canadienne à la guerre en Irak ? Que l’administration Bush n’attend que ça pour crier hourrah ! ? Que le déséquilibre fiscal et la représentation du Québec sur la scène internationale c’est au Bloc que les Conservateurs ont piqué l’idée ?
M. Desjardins, vous avez raison d’être déçu, mais encore plus d’être en colère. Permettez-vous ce soulagement face à l’inconscience de nos concitoyens égarés et aveuglés. Si certains d’entre eux favorisent le maintien du Québec dans la confédération canadienne, ils n’ont qu’à voter NPD ou Parti Vert. Voter conservateur n’est absolument pas un vote stratégique au Québec. N’allez pas envoyer à Ottawa des représentants qui ne feront qu’appuyer les voix corporatistes et fondamentalistes de l’Alberta, des marionnettes qui n’ont aucune idée des conséquences d’une politique conservatrice à la sauce réformiste sur la dynamique sociale du Québec.
Et je ne parlerai pas d’André Arthur comme backbencher, c’est votre chicane. Là, ce n’est plus de la stratégie c’est du masochisme.
Oui, je suis amer. Cet ouragan de bêtises qui déferle sur le Canada. Le Bloc a fait le plein aux dernières élections. Que veut le Bloc de plus, en abatant le Libéraux de Paul Martin? Que veut Layton alors que les Libéraux de P.Martin ont accepté son budget de 5,6 milliards de dollars pour son calendrier social. Je suis amer. Le Bloc et le NPD ont avec le PCC renversé les Libéraux de P. Martin. Ils sont différents, que vous le vouliez ou pas, de ceux de l’autre. Ses déboires sont siens, pas ceux de P. Martin.
Faites ce que vous voulez. Votez votre âme et conscience. Moi ce sera Libéral!
« Je ne sais pas pour vous, mais moi, C**ss que j’ai envie d’y croire. À n’importe quoi, mais à quelque chose. Pas en Dieu ni en Raël, mais en quelque chose qui serait « nous ». En quelques principes à travers lesquels on se reconnaîtrait »…
Nos grands parents et nos parents ont voulu et cru à l’état providence. Que l’argent ne tombe pas du ciel est encore un principe bien vague pour la majorité d’entre nous. À grands coups de manifestions, nous leur demandons la gratuité de tout, des subventions pour tout et leur concédons par conséquent, le droit de légiférer nos vies. Nul besoin de se prendre en main, l’état le fera pour nous ! La gratuité n’existe pas, mais on continue de la demander. On subit donc des hausses de toutes sortes, tout en se plaignant de la mauvaise gestion. N’est-ce pas en cela qu’on se reconnaît ?
Lorsque nous considérerons l’endettement scolaire comme étant un placement pour demain, lorsque les fonctionnaires mécontents de leurs conditions de travail iront travailler ailleurs, lorsqu’un cancéreux aura le privilège d’aller en clinique privée, alors peut-être naîtra-t-il un parti susceptible d’être élu, reflétant l’image des jeunes Québécois beaucoup plus généreux, ouverts et conscients que vous ne le croyez.
Mais tout ça est impossible, car les Québecois sont non seulement réticents, mais ne tolèrent pas le changement. Ici, tout changement est nécessairement qualifié de « capitaliste »! Comme si revendiquer pour s’enrichir au détriment des autres ne l’était pas…
Au fait, est-ce que le peuple québécois différencie bien sa droite de sa gauche ? C’est peut-être la raison pour laquelle nous sommes si désorientés…
N.B. Ceci est un clin d’oeil, car peu importe la marionnette au pouvoir, elle ne répondra toujours qu’aux ploutocrates.
On dit ce que sont les indécis qui feront sortir le vote!
Mon copain a sa manière bien a lui de voir cela… il me dit :
aller voter, c’est décider par quel trou du #$ »%$ on décide de se faire arnaquer!
Dans un sens, je le comprends car je suis mêlée. Je suis allée voter et j’ai quand même hésité! Je me dis que chacun a des points que je n’aime pas… j’ai donc choisi celui que je détestais le moins…
Supposé être cela la politique?
Le libéral nous passe un sapin pour se faire élire et paie tout le monde pour être sur, le bloc ne peut pas faire grand chose au fédéral même s’il y a plus de 40 députés ils sont encore vraiment minoritaires alors quoi faire pour que nous soyons bien servis??? Et le NPD bien il ne fait même pas y penser car c’est presque pire que le bloc!!! Alors que le conservateur est à droite alors quel choix nous reste-t-il??? On vote pour le moins pire de la gagne et on espère que ça nous rapportera quelque chose!!! En espérant que Harper gardera notre langue française mais de toute façon ce n’est pas de lui que ça dépend pour ça mais bien de nous qui voulons la garder.
Non, sincèrement, je ne suis pas d’accord. « Je ne suis pas fâché, je suis déçu! »
Allons-nous être déçus si quelqu’un viole notre mère? Vous croyez que j’exagère? C’est encore la vieille rangaine judéo-chrétienne qui commande d’aimer nos ennemis, de tendre l’autre joue, de porter sa croix…Mais vous rappellez-vous quand Jésus entre dans le temple des Pharisiens? Il n’est pas déçu Jésus, c’est la colère de Dieu qui s’est emparée de lui!
Si il avait pris un numéro pour aller se plaindre de sa déception, la Bible n’aurait probablement jamais été écrite! Jésus était un révolutionnaire. Il ne se laissait pas faire. Il n’était pas de ces moutons qui font la file sans savoir pourquoi ils attendent. Il provoquait les événements! Bon d’accord, Jésus est mort. Et pour nous en plus! Pour nous faire voir à quel point nous sommes lâches! Les gens se lamentent que rien ne va changer. Il y a des façons de faire avancer les choses, et la déception n’en ai pas une. La déception, c’est regarder un beau vase tomber en se disant qu’il va casser de toutes façons. La déception empêche l’état d’alerte, la déception c’est un sentiment peureux, sans envergure, passif. Tant qu’à moi, ce sentiment ne devrait même pas exister. C’est se déresponsabiliser complètement. Un maître zen a déjà dit qu’il valait mieux un coup de poing sur la gueule à 20 ans qu’un cancer a 40 ans. La colère est un sentiment normal et valable. Si on lui dit à notre colère « non, je suis maître de moi, je ne démontrerai pas ma faiblesse et je ne perderai pas l’estime de mes pairs si je ne montre pas ma colère » on pourra toujours se reprendre en disant que l’on est déçu… Parce qu’un sentiment doit pouvoir s’exprimer, sinon, il nous domine. Je n’ai pas d’attente, je ne suis pas déçue. Mais je suis en tabarn… Pas seulement contre le gouvernement, mais aussi contre tous ceux qui sont seulement déçus. C’est pas avec de la déception que l’on va changer les choses! Soyez honnêtes!