Qu'est-ce que vous pouvez m'énarver parfois.
Vous me gossez depuis des jours pour que j'écrive sur les caricatures de Mahomet. Des lecteurs, des amis, des collègues. D'autres qui m'ont entendu en parler à la radio et qui voudraient que je beurre encore plus épais sur la même toast que tout le monde. Z'en avez pas encore eu assez avec mon confrère Martineau, c'est ça? Vous en voulez encore? Eh bien, vous allez être servis, il remet ça cette semaine. Il le fait très bien d'ailleurs, au point où je n'ai pas grand-chose à ajouter à son appel au calme, que vous pourrez lire quelques pages plus loin, sinon peut-être une chose.
Il faut que vous le sachiez. Dans le lot des fameuses caricatures, il y en a de vraiment bonnes. Des mauvaises aussi, mais quelques bonnes. Pissantes, même. Dont une sur la pénurie de vierges au paradis des martyrs qui m'a fait hurler. Cela, très rares sont ceux qui l'ont dit, et s'ils l'ont fait, c'est du bout des lèvres, en se cachant presque pour sourire, de peur qu'on ne les prenne pour des intolérants, des racistes, des islamophobes.
Depuis des jours que tout le monde palabre sur la liberté d'expression, sur les limites du bon goût, sur l'autocensure, sur la menace extrémiste, et presque personne pour dire si elles sont bonnes ou non, ces caricatures.
Cela dépend de qui regarde, dites-vous? Pas vraiment, bien que tout le scandale parte justement de là, de l'oil de celui qui regarde, qui lit, de sa subjectivité, de sa sensibilité. Mais cette sensibilité n'a rien à voir avec la qualité de l'ouvre. S'il fallait s'y arrêter, il faudrait éliminer toutes les blagues sur les nains, Nathalie Simard, les athlètes paralympiques, les lesbiennes noires albinos qui pratiquent le sexe tantrique, voire les jokes sur les cols bleus et Jean Charest. Parce que, bon, il y a des gens qui aiment des gens qui sont cols bleus, et il se trouve que la moitié du Québec a voté pour Charest en plus d'avoir acheté le livre sur Nathalie Simard.
Plus sérieusement, si on parle beaucoup de la censure qu'imposeraient les communautés musulmanes, nous oublions que nous ne sommes pas toujours très loin de ce même esprit javellisant lorsque nous appliquons nos standards du bon goût et de la rectitude politique à ces mêmes humoristes, caricaturistes, chroniqueurs ou autres fanfarons qui critiquent à leur manière le monde dans lequel nous vivons.
Un monde bien schizophrène qui attend impatiemment que se dénouent les ganses des bikinis dans le spa de Loft Story pour ensuite dénoncer l'hypersexualisation de la publicité qui suivra.
Mais où voulais-je en venir, déjà? Ah si, au fait que ce qui compte, c'est si la caricature est bonne ou non. Même chose pour les blagues, pour les chroniques, les films. Et qui décide? Eh ben, c'est vous, c'est moi, c'est nous.
Mais au-delà de cela, à mesurer l'onde de choc qu'elles provoquent, les débats qu'elles génèrent, ces caricatures, drôles ou non, apparaissent finalement comme essentielles, et doivent donc être vues. Comme me le disait un collègue, elle font partie de l'Histoire maintenant, donc il FAUT les montrer.
Sinon, tous les fondements sur lesquels reposent nos sociétés ne seront plus qu'une immense hypocrisie; tout sera lisse, lavé plus blanc que blanc, parfaitement au goût des hygiénistes de la bonne morale.
Juste pour eux, d'ailleurs, j'en ai une excellente dont vous me donnerez des nouvelles. C'est l'histoire d'un imam à la très imposante barbe qui représente le Tadjikistan à la luge aux Olympiques, mais qui se fait prendre avec des traces de Propecia dans le sang…
***
Que de messages, de courriels et de téléphones concernant ma dernière chronique sur la Saint-Valentin. Quand je disais que vous m'énervez, parfois, c'est aussi dans ces cas-là: j'écris un truc, mais vous en lisez un autre.
Je vous parle de la Saint-Valentin qui est une figure imposée, plutôt chiante, certes, mais c'est en fait un prétexte pour vous révéler quelques-unes de mes passions du moment, éphémères, puis d'autres qui m'ont à jamais buriné le cour. Et vous, vous vous lancez dans une dénonciation déchaînée de la récupération mercantile de cette fête qui est, je vous le concède sans réserve, passablement nunuche.
Sauf peut-être pour Alice, au bureau, qui a reçu des fleurs pour la première fois de sa vie mardi dernier, et qui se fichait pas mal de la marchandisation de l'amour à ce moment-là.
Mais le pire, c'est quand vous me prêtez des propos que je n'ai jamais tenus, et m'accusez de moi-même m'adonner à cette dénonciation. "Je ne voudrais pas être votre blonde", a même écrit une lectrice dépitée, me traitant à demi-mot de triste sire, d'amoureux pitoyable.
Si vous saviez, chère Madame. Hier soir, j'ai laissé ma femme me piquer la télécommande. Résultat, une heure de curling à me taper les commentaires de l'ancienne joueuse qu'elle est, et comment elle était bonne pour faire tel ou tel truc, et comment la pierre fait ci ou ça. Arrrghhhgg…
Mais ça pourrait être plus pénible. Si vous étiez ma blonde, par exemple, je gage que pour cimenter notre bonheur, il faudrait que nous regardions main dans la main le patin de fantaisie. La danse en couple, genre, avec les commentaires atrocement sucrés d'Alain Goldberg en prime. Et là, en voulant me garder trop près de vous, vous m'auriez perdu. Physiquement, je serais juste à côté, mais dans ma tête, je me serais évadé vers un endroit bien, mieux. En rêve, je serais quelque part où je peux regarder le curling avec ma femme.
Nous nous amusons ici, moi en tout cas. Nous causons gentiment, exprimant notre opinion en espérant soulever légèrement la poussière des idées. C’est un peu comme une façon de se garder bien vivant.
Voilà que vous vous plaignez d’être mal compris, interprété. Allez ! Avouez ! Vous nous provoquez un brin par ce genre de déclaration. Vous souhaitez voir de quelle manière nous allons réagir. Je ne vois pas autre chose. Vous êtes trop lucide pour que ce soit l’expression d’un réel cri du coeur.
C’est le propre des mots que d’avoir maintes significations, lesquelles se précisent en fonction du contexte. On a beau mettre un soin méticuleux à bien formuler notre pensée. Il n’en demeure pas moins que celui qui nous lit nous décode à partir de son propre schème de référence. Et c’est alors parti. Nos mots ne sont plus nôtres, enfin, plus tout à fait. Et cela stimule le tourbillon des idées, ce qui est généralement plutôt constructif.
Imaginez cependant les conséquences lorsqu’il s’agit du rapport d’un éminent spécialiste en matière de criminalité. L’auteur a beau se montrer aussi rigoureux que possible dans son argumentation, la même situation se produit. Le juge, les avocats, tous les autres intervenants décodent le message en le colorant des nuances de leurs convictions personnelles. Et c’est encore pire lorsque les médias s’en emparent pour publier un passage croustillant cité hors contexte et que, vu le manque d’espace, ils occultent la portion de la phrase qui nuançait le propos.
Le verbe a ses limites et c’est ce qui fait sa grandeur. En fait, je crois même que je me trompe tout à fait. C’est plutôt parce que, justement, le verbe n’a pas de limites qu’il ouvre la voie à tant de possibilités. Et n’est-ce pas là ce qui fait son charme inépuisable et sa richesse fascinante !
M. Desjardins,
J’aime bien votre réplique à celle qui par dépit vous aurait indiqué ne pas souhaiter être votre blonde…
J’ai cru que cette réplique s’adressait plutôt à moi pour le commentaire que j’avais posté (allez le lire et faites le lien)…mais bon voilà..vous avez soulagé ma conscience un petit peu en absorbant quelque peu le choc de sa réplique et surtout en lui répondant…mais je tiens à ajouter que moi je la prendrais comme blonde…mais jamais comme ma femme!
En ce qui regarde les caricatures, je crois que ce n’était qu’une occasion de plus pour se faire passer pour des martyrs car cela semble être la mode ces temps-ci.
Et en terminant, tant qu’à parler Propecia…il y en a qui nous prennent pour des valises en quelques part. Moi je ne connais personne qui à 22 ou 23 ans pense à prendre de la médication pour ne pas perdre ses cheveux, mais j’en connais une méchante gang qui pense à se doper pour performer…
Des athées qui s’en vantent et qui s’en font tout un plat de farces plates dans le blogue
de Martineau sont aussi bêtes que les islamistes qui tournent autour d’une roche noire
au nom d’un prophète sans visage.
Ce qui me scie,dans les deux cas,c’est l’assurance absolue d’avoir raison,c’est l’absence
de « tout doute raisonnable » devant la nature intempestive de ses propres réactions sur
un sujet aussi difficile que la foi religieuse.
L’athée qui rit,le croyant qui rage,les deux faces d’une même ignorance,d’une même
paresse crasse,d’un même fondamentalisme,au fond,celui de la négation préalable
de toute vérité hors de son entendement immédiat.
L’athée cherche à séduire,le fondamentaliste à faire peur.
Ce rire éthylique ne favorise pas,bien au contraire,la liberté de pensée,il l’endort dans une
sorte d’éjaculation précoce de tout esprit critique,et c,est bien là une des manifestations
les plus affligeantes de l’impuissance intellectuelle.
Devant un Dieu hypothétique,qui alimente depuis des millénaires,le genie de l’homme,
l’art,la musique,l’histoire,la philosophie,l’athée ne trouve rien de mieux à faire que
d’aller se branler le Moi dans le blogue à machin chose,avec,littéralement,une poignée
de clous(les braquettes,on sait ben,c’est pas tendance!)
Comment peut-on nier d’une manière aussi sotte l’existence d’une intelligence supérieure
dans un univers aussi vaste,et insaisissable, physiquement, qui nos échappe totalement.
Je ne crois pas en Dieu, celui des hommes.Ce Dieu-là m’apparaît trop prétentieux,trop minable en regard de l’immensité de l’univers.Et la résurrection est un leurre,le seul appat pour attrapper les innocents.
L’existence de Dieu est une énigme passionnante qui ne peut s’approfondir qu’en dehors
de toutes le religions.Elle est à la mesure de l’univers qui nous entoure,qui semble
infini.Il importe moins de trouver Dieu que de le chercher.Comme on le fait,en amour,
dans la recherche de l’âme soeur.
L’athée est un astre mort.
Je ne pratique plus depuis des lunes et je n’affiche aucune spécifité reglieuse, même pas au macaron de Loblaws. Pas de tiraillements de conscience non plus et c’est moi qui décide par moi-même de ce qui est bénéfique pour mon bien-être intérieur. Autour de moi on peut croire à tout ce que l’on veut du moment qu’on évite toute propagande sur les béatitudes prétendues de vouloir y croire. Je déteste souverainement le prosélytisme. Vivre et laisser vivre, tels sont ma devise et mon credo.
Imposer une croyance universelle à une divinité ne respecte pas l’individu, c’est de l’asservissment. Cela s’appelle le monopole de la suprématie religieuse, et en poussant plus loin à la dictature absolue. C’est à ce moment-là que la chose devient intolérable et qu’il convient de s’en départir au plut tôt pour ne pas se sentir floué ou coïncé de part en part. Sinon il n’y a plus de liberté d’agir et de penser. Tout cela bien sûr est strictement contrôler afin de mieux servir le pouvoir de celui qui veut le détenir à tout prix. C’est une guerre pour accèder à la puissance et la domination, point à la ligne.
Allah ne veut que le bonheur de ses sujets. Il ne prône ni la violence ni la haine pour y aboutir. Les Dieux sont tous jaloux entre eux, mais le temps des sacrifices humains est révolu depuis belle lurette. Toutes ces histoires ne sont que l’inventin de l’homme pour se grandir dans sa petitesse. Ce sont eux qui ont forgé les dogmes afin de sacraliser le pouvoir unificateur à la cause respective des ulémas, rabbins, monseigneurs, raël etc. En fait, c’est de la politique hypocrite à l’état pur.
Allah est Grand, autosuffisant et Il n’a donc pas besoin de nous. Je n’ai jamais crû aux dialogues échangés entre Moïse et Celui qui est. Ni non plus à Gabriel et Mahomet à propos du Coran. Quant se mettrons-nous dans la tête que ce ne sont que des métaphores primaires pour la compréhension des gens du temps? Hé! Les amis nous sommes en 2006! Réveillez-vous et ne tardez pas trop!
Cher monsieur, je maintiens que je ne voudrais pas être votre blonde. D’abord, vous en avez une de blonde avec laquelle vous semblez très bien. Attention toutefois, le curling, ce sont des pierres qui glissent et parfois, on glisse avec elles…et patatras on casse ou on gèle ou on se les gèle;)
J’aguis le patin et j’ai déjà été une super bonne joueuse de curling. Métaphoriquement parlant, bien évidemment.
Parlant des caricatures de Mahomet, l’immense danger à ne pas les reporduire est la perte de la liberté d’expression dont certains disent qu’elle s’arrête où celle de l’autre se termine. Dilemme de deux civilisations et de milliards de personnes. Conserver toute notre liberté occidentale sans blesser une autre civilisation. Méchant problème.
Mais ne faites-vous pas comme eux en interprétant mon texte comme étant une critique acerbe de votre personne alors qu’il se voulait rigolard.
Ah pis, après tout, j’vous donne une pincette sur la joue. Ça vous changera du patinage…
Je n’ai jamais écouté Loft Story de ma vie et c’est pas demain la veille.
Cette histoire d`imam prouve la facilité avec laquelle vous vous amusez à avoir le dernier mot. Moi, je m`assume et je la trouve bien bonne votre histoire d`imam…..
Pour ce qui est de la St-Valentin, c`est fini, j`haïs çà mais comment se fait-ils que les roses soient si belles ce matin dans leur vase….
En passant, laisser la zapette à sa conjointe un soir de St-Valentin démontre une grande sensibilité de votre part compte-tenu que cette dite zapette est considérée comme un objet sacré par la gent masculine d`une façon générale. Ce geste vous honore!
Dieu qu’on est bête !
Et certains de comprendre que je traite dieu de sale bête……C’est ainsi que ça commence et que ça dégénère par la suite. On en arrive où on est là, à voir du monde détruire et tuer pour quelques lignes de crayon dans un journal. Si nous partions tous du fait que tous ce qui ne nous porte pas atteinte physiquement ne peut nous blesser, personne ne grimperait dans les rideaux pour un dessin ou une parole. Ce serait le principe de cause toujours ou dessine ce que tu veux, ça ne m’atteint pas.
Lorsque je pense à cette histoire de caricatures, un dessin dans un journal qui à fait d’innocentes victimes, je m’aperçois qu’on est bien loin de la paix dans le monde. Détruire des vies et des biens par une gang de fanatique qui vivent encore au moyen âge, je me dis qu’on est pas sorti de l’auberge auquel on vient de mettre le feu.
Faudrait leur parachuter notre surplus de p’tits coeurs de Saint-Valentin non vendus, ça mettrait peut-être un peu de baume sur leurs humeurs et du pardon sur ce qu’ils considèrent un mauvais coup. Ça marche avec nos blondes après tout !
Ce que j’ai hâte de voir, c’est la réaction que les Juifs vont avoir à la sortie des premières images du concours de caricatures sur l’Holocauste lancé par un journal Iranien. Est-ce que les Juifs vont sauter sur l’occasion pour relancer/continuer la violence.
Je sais bien qu’assise au chaud chez-moi je peux regarder ça d’un oeil curieux et désabusé. Je sais aussi que je ne lèverais même pas le bout du sourcil en signe d’un début de commencement de désapprobation si je voyais une caricature sur Jésus.
Pour moi ces guerres de religion, c’est comme si je regardais des enfants dans la cours du voisin. Ils se chicanent, ils savent à peine pourquoi, on ne saurait trouver une suite logique à leurs chamailleries et on veut surtout pas s’en mêler.
Alors chers extrémistes de tous les extrêmes, j’ai beaucoup de peine pour vos enfants, vos souffrances et vos morts et je ne compatis pas du tout à vos combats.
À propos de la Saint-Valentin, aujourd’hui j’ai vu l’exemple le plus concret de ce qu’est cette fête. Je suis passée devant un Dollarama et toutes les bizounneries de la Saint-Valentin étaient en train d’être remplacées par une tonne de bizounneries de Pâques. Mais vous allez me dire que vos bizounneries à vous elles ont de la classe parce que vous les avez payées cher…ok, bon magasinage pour Pâques…
…Je n’ai jamais appris autant de choses sur l’histoire du Moyen-Orient qu’avec les reportages en direct de la guerre du golf… et finalement je me retrouvais aussi mélangée qu’avant…
Je n’ai jamais appris autant de choses sur la psychologie et les valeurs socio-religio-culturelles et tout et tout à propos des musulmans qu’à travers le prétexte du scandale des caricatures, et pourtant… Je comprends encore moins…
Quand j’étais un p’tit bout’ , je me régalais avec les histoire de Sinbad, d’Ali Baba, et la fantastique histoire du ‘Voleur de Bagdad’… Sans être nostalgique j’ai encore un p’tit goût de tapis volant qui me revient de temps à autres, et j’ai peine à imaginer que la majorité de ces musulmans réagissent avec les facultés qui pourrait frôler les -500 ans d’age mental…
On devrait nommer Plume à l’ambassade en place pour donner des conférences intituler « Faut sawoir rire de soi-même… »
Et comme le genre humain semble avoir un malin plaisir a trouver un point noir ET à le montrer, laissez-moi faire cette prédiction… caricaturale: À l’halloween prochain, vous allez en voir des Mohamed…
Salam Malicoum…
Je ne sais plus trop quoi penser surtout que je n’ai toujours pas vu de caricatures, pour mieux juger du problème…
En fait, lorsque je vois l’ampleur que prends la question des caricatures, je me sens privilégiée de vivre dans un pays comme le Canada. J’ai toujours trouvé que notre liberté d’expression était un bon indicateur du niveau démocratique de notre société. C’est donc important de conserver cette liberté en donnant le droit aux gens de s’exprimer, mais peut-être que parfois on va trop loin et c’est peut-être qu’à partir de là, tout devient une question de respect…
Mais, quand je vois qu’il y autant de censure dans bien de pays à travers le monde, et que la censure s’exerce souvent par la violence, par la prison et par la mort, je pense qu’il est donc important de s’attarder un peu sur l’importance de conserver notre liberté d’expression et d’aider ceux qui en ont moins ou pas du tout…
Je n’ai pas vu les caricatures en question, sauf celle de Mahomet au turban garni d’une bombe que je trouve d’une féroce efficacité. Les publier serait devenu une affaire de liberté d’expression en Occident. Avons-nous pour autant le monopole de la vérité ? Sous des cieux laïcs, sans doute. Du respect ? Pas sûr. Richard Martineau se sent obligé cette semaine de calmer le jeu qu’il a enflammé sur son blogue et sur toutes les tribunes où il est intervenu ces derniers jours.
Comme une caricature vaut mille mots, à mon avis, le débat n’est pas autant de savoir si les caricatures en question sont drôles ou pas, mais si elles sont efficaces. Elles doivent l’être pour que des milliers de musulmans soient sollicités à vociférer dans la rue leur indignation.
Ce qui m’interroge cependant depuis le début de cette affaire surréaliste, c’est de savoir si je dois me sentir concernée par les croyances qui ont cours dans une partie du monde soumise à l’obscurantisme et à la manipulation d’une poignée de mollahs égarés en plein XXIe siècle. Les publier est dorénavant considéré par certaines personnes comme une opposition à toute forme de cléricalisme, pour d’autres, en faire l’apologie correspond à bafouer la sensibilité offensée d’une grande partie du monde musulman et à attiser inutilement les risques de débordements dangereux. Ces caricatures, qu’elles soient bonnes ou pas, qu’on le veuille ou non, représentent donc désormais, à notre corps défendant, l’expression de la culture et de la tradition occidentale qui, même si elle s’égare elle aussi parfois, défend ce à quoi nous tenons le plus : l’indépendance d’esprit.
Je ne suis pas certaine cependant que cette attitude qui nous est si chère puisse être comprise par tous ceux dont la réalité est balisée par le Coran. J’espère naïvement que les islamistes modérés, sauront se faire entendre. Ils sont les seuls à pouvoir calmer le jeu des extrémistes.
Les fameuses caricatures, les pubs hypersexualisées, les émissions des Bougons, les paroles grossières au SuperBowl ou l’accident de Janet, les monologues des humoristes ou d’un Jeff Fillion ou encore d’un Gilles Proulx.
Tout ceci sont maintes et maintes fois discutés, dénoncés, argumentés, défendus, selon les limites de bon goût, de sensibilité et de censure ou autocensure de chacun. Et c’est pour cela que ça fait jaser ou monter aux barricades. Chacun a son seuil de tolérance à la blague qui n’est pas la même pour tout le monde. Certains sont plus sensibles sur certains sujets que d’autres. Il y en a que les blagues sur les criminels, les mulsulmans, les noirs c’est correct, mais ne touchez pas à nos artistes, nos enfants, nos proches. C’est de la sélection qui est fait en fonction de nos valeurs, de nos prises de positions, du fait qu’on se sente proche ou pas du problème qui est pris à la blague.
Chose certaine, je suis bien contente d’avoir votre point de vue sur ces fameuses caricatures, même s’il a fallut vous tordre un bras pour le faire. Et pour la Saint-Valentin, je dirais, je ne suis toujours demandé de quoi avait l’air ceux qui écoutaient le curling à la télé…Maintenant je sais.
Mon cher Desjardins , bravo . Vous dénoncez tout haut ce que la majorité pense tout bas . Si on se met à être trop politiquement correct , que le monde va devenir ennuyeux . Non , il y a des tribunaux pour admonester ceux qui dépassent vraiement les bornes et qui tombent littéralement dans le libelle diffamatoire et qui salissent ou même tentent de détruire une personne .
Je me rappelle une vieille blague de Rock et Belles Oreilles où Guy A. Lepage en Jésus frappe le romain qui le fouette avec sa croix en disant c’est assez ou quand Marie-Madeleine lui essuyant le visage on voit le Saint-Suaire avec le logo : Xerox une crisse de bonne machine . Est-ce qu’il a été excommunié ? Est-ce que le pape a envoyé les Gardes Suisses ou les Zouaves Pontificaux comme commandos de tueurs pour éliminer tous ces infidèles blasphémateurs ?
Non , arrêtons de nous croire plus catholiques que le pape et vivons dans notre réalité bien de chez nous . Nous ne débaptiserons pas les rues Sainte-Catherine ou Saint-Joseph parce que cela heurte la sensibilité religieuse de certains pour les rebaptiser rue du Calife de Bagdad et rue du Prophète .
Quand à votre blague sur l’iman à la luge , et bien le test était faussé , car c’était des infidèles racistes et membres de l’Opus dei qui ont fait les analyses et tout cela pour discréditer l’Islam .
Je crois que je n’ai pas tout à fait compris. Il me semble, voyez-vous, Monsieur Desjardins, que le problème n’est pas de savoir si les caricatures sont bonnes, mauvaises, «pissantes», révoltantes; mais plutôt s’il fallait les publier ou pas.
«… Tout le reste est chimère.» (Alfred de Vigny).
Chaque personne aura toujours son opinion, mais chaque personne ne pourra pas toujours la répéter ou la caricaturisé dans le cas présent. Il y aura toujours quelqu’un de fâcher, quelqu’un de triste ou etc. qui concentrera ses efforts à brimer les droits des perspnnes qui l’aurait « brimé » dans sa perception des choses.
« Tous les goûts sont dans la nature », disait-on.
Il faudrait appliquer cette phrase à chaque perception de chacun. Mais l’être humain est un être qui égoïste, il le sera toujours. Donc ce qui fait rire certains est outrageux pour d’autres.
« Un cycle indéfini et sans fin », dirait mon père
Personnellement, je ne pense pas que cela m’énerverait du tout que quelqu’un publie des caricatures de Dieu en Europe ou en Afghanistan. C’est aussi vrai que je ne suis pas le catholique le plus convaincu au monde non plus, alors peut-être que mon opinion sur le sujet ne vaut pas grand chose.
Ceci dit, pourquoi aller brûler des ambassades à cause de quelques dessins ? J’aurais compris l’énervement si les gribouillages en question avaient été aperçus dans un journal musulman. Mais pourquoi faire autant d’enfantillages pour quelque chose qui provient de l’extérieur ? Tiens, s’ils veulent se venger tant que cela, ils n’ont qu’à prendre leurs plumes et à dessiner des caricatures grotesques de notre Dieu. Ce serait une vengeance logique.
En tout cas, je ne sais pas si le gars qui a dessiné les caricatures pensent de tout cela. S’attendait-il vraiment à générer un tel grabuge ? Il doit être aussi recherché que Salman Rushdie à l’heure qu’il est.
En tout cas, on voit bien que les musulmans ne sont pas les personnes les plus tolérantes au monde. D’un autre côté, je me demande s’il n’y avait pas un extrémiste quelque part qui attendait un prétexte pour se lancer dans une croisade et qui l’a trouvé avec cette histoire loufoque des caricatures ?
Le proverbe est peut-être vrai. La plume est plus forte que l’épée.
Toute cette histoire autour des caricatures en aura fait couler des larmes, des cris, des états d’âme, des hystéries, des profanations, des mises à prix ..bref toute la folie humaine déversée sur un seul événement. Tout un tour de force! Tout ça pour des dessins! Et 3 semaines après la 1ère réaction fanatique, idem, le jeu de dominos »rides again » sous des cieux différents mais toujours musulmans, encore en sacrament! Hier soir »Au Point », on en traitait. Comme invités : François Massicotte, Nabila Ben Youssef femme musulmane et humoriste et un prof de religions (?) de UdeM d’origine arabe et musulman de religion (dont j’ai oublié le nom). Tout était relax jusqu’à ce que le prof ouvre la bouche, clairement m’a-t-il semblé habité ici de corps mais ayant l’esprit tout entièrement habité par ses origines mais non intégré à son pays d’adoption. Y en aurait pas fallu ben gros pour que les esprits s’échauffent. Heureusement, les autres n’ont pas embarqués dans son jeu. J’ai bien apprécié l’intervention de Nabila qui, tout en étant fière de ses origines et religion (avec raison) avait l’ouverture d’esprit de celle qui a su s’intégrer. La libre-expression est d’autant plus précieuse pour elle.
Mais on aurait avantage à plus de rectitude quand on voit des émissions aussi nulles que »Loft Story ». Quel intérêt à voir quelqu’un qui se brosse les dents à la TV, hein? Pis la St-Valentin est finie, on n’en parlera pus avant l’année prochaine, yé!
David Desjardins dit ci-haut: »tout sera lisse, lavé plus blanc que blanc, parfaitement au goût des hygiénistes de la bonne morale. » Et bien c’est exactement ce qui se passe à mon avis. Tout le monde veut se blanchir de telle ou telle opinion en tentant de les justifier au sein de chaque groupe en amenant des raisons adaptées à chacun de ceux-ci…Mais alors là devient transparente la raison même du travail qui a été fait, soit la qualité des caricatures…J’ai vu les caricatures car un ami a pris soin de les faire circuler dans sa liste de contacts, et sincèrement, je ne vois pas en quoi plusieurs personnes méritent de mourir!!! Définition de caricature: »CARICATURE. n. f. Image satirique dans laquelle l’artiste représente d’une manière grotesque, bouffonne, les personnes qu’il veut tourner en dérision. » Avouez quelles ont quand même rempli leurs critères! Mais reste que tous les débats qui se déroulent autour sont justifiés, et méritent d’être entendus…et réfléchis…
C’est pas la première fois que je le dis, et je ne suis d’ailleurs pas le seul à le dire. Le problème des caricatures est là à cause de l’intoélrance religieuse. Faites des caricatures de n’importe quoi, sauf sur la religion, et il n’y a en général pas de problèmes. Mais dès qu’on s’attaque (façon de parler…) aux croyances d’un groupe, même si c’est pour rire, alors là ça ne passe plus. Peut-être encore si on est dans des pays civilisés. Mais quand on touche à Mahomet, c’est comme si on voulait crucifier tout les musulmans de ce monde.
Faudrait peut-être que les musulmans, du moins les plus fanatiques d’entre eux, respirent un peu par le nez, se donnent le temps de se calmer un peu, et de se rendre compte que ce ne sont finalement que des caricatures! On en voit tout les jours dans les journaux, à la télé, et à ma connaissance, il n’y a personne au Québec qui a brûlé quoi que ce soit à cause d’une caricature.
Franchement, si on ne peut accepter qu’on se moque un peu de soi, c’est parce que l’intolérance à pris le contrôle de notre vie. Et pour tout dire, je ne veux pas vraiment rien savoir d’une religion dont les membres ne veulent pas admettre qu’il valent au moins un sourire. Car si on ne vaut même pas un sourire, on ne vaut pas vraiment grand chose…
Mahomet ou un autre… Les caricatures sont, ici, socialement acceptées. On en rit car rire des autres est sacré, c’est le témoignage de la libre expression. D’un autre côté, nous sommes réputés être un peuple mou, sans conviction, peu ou pas nationaliste. Alors une caricature, ça ne change pas notre monde de notre point de vue. Pour les concernés, c’est l’injure, c’est toucher l’inviolable, c’est démontrer que les miracles ou la bonne oreille du tout puissant n’est pas tout à fait ce que l’on croyait. Et le peuple ne doit pas voir ou comprendre cela. Tout est question de perception. Tout peut être utilisé pour contrôler une foule, pour la diriger, la crinquer. La situation est triste, prétexte pour quelque chose de pire. En fait, nous devrions prendre leçon de la situation et apprendre à être fier de nous, de nos idées et de les respecter. Un peu comme dans les années soixantes où on luttait pour préserver notre langue, le français, dans les rues de la métropole.
Il faudrait bien finir par en finir! Dans notre société où tout est réglementé, de la barre sur le T et les points sur le I, il ne nous reste que la pensée et l’expression de celle-ci. La caricature transpose une certaine réalité et parfois c’est exquis pour l’oeil! Sommes-nous vraiment si différents de ces hommes et femmes emprisonnés par l’Islam (extrémistes ou pas!)? Bien sûr aujourd’hui, ce n’est pas la religion qui nous étouffe mais plutôt du monde élu démocratiquement qui guide le moindre de nos pas, qui balise nos vies à coup de lois et de règlements, qui nous disent quoi faire et comment être. Vous rendez-vous seulement compte du nombre d’interdits et d’obligations auxquels nous devons faire face à tous les jours? Ceinture de sécurité obligatoire, virage à droite interdit entre telle heure et telle heure, entre tel jour et tel jour, animaux interdits dans ces lieux de plaisance, baignade interdite en tout temps, freins moteurs interdits sur cette route, accès interdit par cette voie, défense de jeter ses ordures, limite de vitesse minimum et maximum, interdit aux jeunes de moins de 18 ans, interdiction de fumer dans tous les endroits publics, dépassent interdit sur ce chemin, impôts et taxes obligatoires, ça n’en finit plus! Certes, j’admets que le manque de jugement de bien des citoyens oblige à certaines restrictions mais ce que je veux démontrer, c’est que notre liberté est bien relative et que nous n’avons pas de quoi pavoiser! Des carcans, nous en avons, à quand la muselière? Déjà que nous sommes impuissants face à la bêtise humaine, il ne faudrait quand même pas nous empêcher de la dénoncer! Les mots comme les caricatures sont une forme d’expression capitale, utilisés de façon intelligente, ils éloignent l’asservissement et l’inertie. On peut vouloir abolir l’ignorance et aimer recevoir des fleurs à la Saint-Valentin, l’un n’empêche pas l’autre!
Grand Dieu! Que les paradoxes sont nombreux! Les caricatures, en mots comme en images, sont l’expression même du paroxysme des paradoxes, de ces signifiants qui expriment tout et leur contraire. Prenons cet exemple du manque de vierges en paradis de la caricature en question. D’un côté, elle peut être vue comme étant la désignation de la naïveté qu’il y a de croire en la présence de vierges en paradis pour satisfaire des appétits sexuels de personnes qui ont laissé sur terre tout ce qu’il leur fallait pour en apprécier les services. Ce point de vue désignerait alors la vision du rationalisme occidental opposé à la spiritualité affective d’une autre partie du monde, musulman ou non. D’un autre côté, cette même caricature peut aussi être l’expression d’un conservatisme occidental refoulé qui y trouve des compensations pour le fait qu’il ne trouve plus assez de vierges sur terre du côté occidental. Ce serait alors l’expression d’une toute autre opposition, mais à l’intérieur même des oppositions du monde occidental, soit celle entre la vision des conservateurs d’ici qui regrettent le doux temps des vierges et la vision des rationalistes réalistes qui ne la regrettent aucunement. Le paradoxe dans ce cas est à son comble puisqu’on prend le prétexte des visions étrangères en la matière pour épancher ses propres tourments. Enfin, elle pourrait aussi signifier cette même caricature l’opposition des visions à l’intérieur même du monde musulman, soit la vision des modérés d’une part opposée à celle des extrémistes d’autre part, la confiscation par des extrémistes des paroles du prophète. Comme quoi, il ne faut pas sauter trop vite aux conclusions.
Dans nos sociétés occidentales et modernes, la libre expression est une des libertés fondamentales. Comme elles sont la manifestation de notre liberté d’expression, les caricatures de Mahomet ont autant le droit de cité que nimporte quelle autre caricature. Par ailleurs, comme elles provoquent d’âpres débats, nous devrons d’autant plus les apprécier qu’elles contribuent à la vitalité du débat politique. Plus précisément, je crois que ce qui est en jeu ici relève du débat sur le pluralisme de nos sociétés contemporaines. Au sein de ces sociétés, je crois qu’il importe de ne pas tomber dans un relativisme des valeurs qui aurait pour effet d’enfermer le débat politique dans une perspective bien navrante. En effet que peut-il nous attendre d’autre que le fait que « (…) tous les fondements sur lesquels reposent nos sociétés ne seront plus qu’une immense hypocrisie; tout sera lisse, lavé plus blanc que blanc, parfaitement au goût des hygiénistes de la bonne morale ». En cela je crois que Desjardins à TOUT À FAIT RAISON.
Que ceux qui ne peuvent tolérer de simples caricatures, qu’elles soient offensantes ou non, ne viennent surtout pas nous donner des leçons de démocratie, car rappelons ceci : notre constitution prévoit le respect du multiculturalisme, le tout dans une perspective libérale garantissant une liberté d’expression dont ils jouissent sans réserve.
Voilà ce dont il est fondamentalement question. Il ne faudrait surtout pas l’oublier ni tolérer que l’on tente de nous dicter une ligne de conduite donnant libre cours à la censure en matière religieuse. Il n’y a là qu’un pas à franchir et nous nous retrouvons dans une société qui n’a plus rien de laïque, ce qui ne promet rien de bon pour une socité nécéssairement pluraliste, dont l’une des caractéristiques fondamentales est la capacité de vivre ensemble en tant qu’égaux, mais différents.
Bonsoir M. Desjardins,
Moi aussi vous m’énarvez, des fois.
Comme présentement, alors que pour vous, maintenant déjà, les caricatures du prophète Mahomet font partie de l’Histoire – en majuscule à part ça !! – et qu’elles sont essentielles.
Ne trouvez-vous pas que vous y allez un peu vite, et un peu fort ?
Essentielles ? Mais essentielles à qui, je vous le demande ? Y a-t-il quelque chose qui m’a échappé ? À qui tout ce sacré bordel peut-il bien être essentiel ?
Et l’Histoire dans toustça, c’est quoi cette histoire ? Me semble que pour le moment, le témoin privilégié n’est autre que l’actualité, pas l’Histoire.
Bien sûr, quelqu’un pourrait dire – même plus : quelqu’un a assurément déjà dit que l’histoire est l’actualité du passé. Ce qui est vraisemblablement le cas, si je sais compter. Mais aujourd’hui, vous m’apparaissez un peu prompt à conclure. Tenez, pour ma part, me semble l’apercevoir en regardant par-dessus mon épaule, là-bas, loin derrière, patiente et pragmatique, peut-être même un peu paresseuse, à jauger et à attendre que les choses se calment, s’éclaircissent, question de bien distinguer les cicatrices que l’humanité aura peut-être encore une fois – hélas ! – laissées derrière elle.
En tout cas.
Concernant M. Goldberg, j’emboîte votre coup de patin. En fait je dirais (sans malice envers qui que ce soit, juste pour faire une blague) qu’il est le Rodger Brulotte du patinage artistique !
C’est clair que tous ne vibrent pas dans la même ambiance sur cette planète. Les droits de l’homme sont bafoués pas mal partout ici bas, et l’ONU ne servant que les intérêts mercantiles et aussi de façade à son pays hôte, voilà qui n’aidera en rien le bien être de tous. Vous savez, l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme se lit comme suit:
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
C’est assez idéaliste, mais ça mérite tout de même qu’on se batte pour ça non?
Néanmoins, malgré quelques grands principes sur les limites de la liberté d’expression et le fait opposé qui dit que ce n’est pas censurer une opinion mais s’opposer à un acte déviant lorsqu’on censure une telle opinion que lorsqu’elle invite à la violence ou au racisme, je ne crois pas que la religion peut faire partie de ces sujets qui incitent à la violence.
Dans la mesure où ici même et partout en Occident on se moque d’un peu tout, et tous et chacun peut de toutes façons relativiser, il ne faudrait pas tomber dans un excès qui conduit à la censure parce qu’on a pu en fâcher quelques uns à des milliers de kilomètre de chez soi! D’autant plus que quand il s’agit d’une question comme la religion qui relève, dans nos sociétés laïques, de la sphère purement privée…
Certaines réactions musulmanes peuvent se comprendre quand elles ont trait à ce dessin particulier, les autres concernant la représentation pure et simple du prophète démontrent un glissement radical peu souhaitable organisé par des organisations extrémistes.
Cette histoire fait réfléter à mon avis que les éléments radicaux des pays islamiques sont plutôt contents de la controverse, qui les aidera à garder leur emprise sur des gens manipulables…
Loin du Petit prince, des extrémistes religieux montent aux barricades et crient à la honte. La religion sur un piédestal, on ne peut que se pencher devant Dieu. Comme si la vie était parfaite et magnifique.
Les guerres de religion ne datent pas d’hier. Musulmans, chrétiens, protestants et autres, prônent la conquête et le respect. Pour le pouvoir avant tout, sans le reconnaître, on s’impose et règne pour le meilleur et pour le pire.
Le fanatisme et la divagation abrutissent avec le temps et dérangent le recueillement. Les images religieuses ne peuvent être salies, elles le sont déjà trop. Moins de religion, moins de guerre dans le monde, on devrait le réaliser.
Aucune religion n’est meilleure que l’autre, elles nous éloignent toutes de la réalité et ne la rendent pas plus belle, loin de là. Prendre des dessins au sérieux ne semble pas très réfléchi, mais quand on perd la tête, tout devient majeur. Quant au monde arabe, il serait temps qu’on le laisse en paix. Notre indifférence, notre absence de réaction, peut finir par cesser d’encourager les actes qu’on leur reproche.
J’aimerais bien ca savoir pourquoi tout ce boucan. Malheureusement, grace aux grands courages de nos grands médias nord-Américain donneur de leçon, je ne le puis pas. Je ne sais strictement pas pourquoi nos « amis » barbus sont si fachés.
Personne à part un obscur journal de l’Alberta a montré les diffaments dessins du fabuleux Mahomet. Grace a ce boucan j’ai fini par apprendre que ce n’est pas gentil de montrer le prophète. Ah oui? Ah bon! J’ai aussi compris que la tyrannie de la religion est sur le point de gagner sur les gens qui n’ont pas envie de vivre avec une morale digne du moyen âge.
Alors a tous les intégristes de la terre voulez vous bien nous sacrer une petite patience avec vos promesses de paradis et voulez vous bien vous calmer? Vous pourriez pas arrêter de baser vos vie sur des livres écrits il y a fort longtemps?
Je vous souhaite simplement de vous forger une personnalité.
Le monde informel, c’est le monde du politiquement correct. Mais le politiquement correct maintenant c’est de ne plus l’être justement, correct.
Tout le monde se défoule sur tout le monde à propos d’un peu n’importe quoi et n’importe qui.
Vous parliez de Richard Martineau, qui, selon vous, a assez parlé de la religion. Richard Martineau, le prophète de Voir. Mais les gens en demande encore car ce qu’ils veulent, c’est lire vous et Martineau mettre de l’huile sur le feu, lancer des insultes d’adolescents attardés pour épater la galerie, une galerie de sous-sols (caves)
Au moins, si vous réussissez à transformer la religion en mythe et en secte, ce sera une bonne chose de faite. Comment les gens croient plus facilement l’idée de Jésus et Mohamet que l’idée des Dieux et Déesses de la mythologie grecque par exemple? La naissance de Vénus d’un coquillage est tout aussi crédible que Jésus qui ressuscite d’une grosse brosse au vin rouge ou Mohamet qui entend des voix provenant de Dieu en personne parce qu’il a trop fumé d’opium.
Ce qu’il faut changer, c’est la définition de mythe, religion et secte. Par exemple, les Musulman ne reconnaissent pas Israel. Donc, selon le dictionnaire, la religion juive n’est pas une religion, mais plutôt une secte. Tout comme le christianisme, qui est une secte. En fait, parce que Mohamet est apparu le dernier, le Musulman croit que les autres religions sont devenues des mythes ou des sectes.
Enfin, je vous annonce que maintenant, aujourd’hui, le 21 février 2006, Dieu vient tout juste de m’appeler pour me dire de ne pas m’en faire, qu’il s’excusait de m’avoir fait naître avec une bande d’imbéciles et que dorénavant, je devais me cacher avec de l’huile et m’aimer le plus fort que je peux, car, qui d’autre que soi-même pour s’aimer?
Ainsi, je déclare l’absurde religion d’état, la raison un crime passible d’emprisonnement, l’éducation un luxe… surtout, dès la maternelle, il faudrait que tous les enfants soit habillés en Ke
Cette histoire sur les caricatures de Mahomet a finalement pris des proportions démesurées. Une caricature, ce n’est que drôle. Dire que les médias n’ont pas osés les republiés car ils craignaient des émeutes dans leurs pays. Il faudrait à moment donner qu’on arrête d’avoir peur des activistes. C’est justement en cela qu’ils réussissent à gagner leur causes. Un exemple de cela est le drapeau Mohawks qui est encore sur le pont Mercier. Personne n’ose aller le décrocher pour ne pas mettre le feu aux poudres. Non mais, le jour où il va tomber sur les automobilistes il me semble que cela ne sera pas mieux !