Forget Quebec, our crisis is multicultural, titre le mensuel canadien-anglais The Walrus.
Quoi? Le multiculturalisme canadien, qui fait l'envie du monde entier et sert de modèle de cohabitation pacifique entre les ethnies, serait en péril? Ben kin. Même que nous sommes assis sur une poudrière à en croire ce papier.
Tout un article, j'vous jure, j'en suis encore flabbergasté. De loin la chose la plus efficace et solide que j'aie pu lire à propos de l'élargissement du fossé entre les minorités visibles et la majorité blanche du plusse-meilleur-pays-avec-un-gouvernement-conservateur-du-monde.
Si vous prenez la peine de lire ce long dossier de 10 pages, votre réaction ressemblera peut-être à la mienne, et se fera alors en deux temps. D'abord, un gros "Wow!", avec l'envie de faire une petite génuflexion devant le remarquable travail de synthèse et d'analyse sur les aléas du multiculturalisme canadien réalisé par le journaliste Allan Gregg. Puis, un gros "merde". Comme dans: on est dedans, et jusqu'au cou, les amis.
Pour exposer l'étendue du désastre à prévoir, ce papier revient sur les attentats à la bombe de Londres, commis par des "immigrants de seconde génération", puis sur les émeutes des banlieues parisiennes, puis sur la mouvance néo-facho australienne, le journaliste y déclinant les différents modèles de politiques d'immigration pour ensuite constater la faillite de chacun d'entre eux. La France? Trop intégrationniste. La Grande-Bretagne et le Canada? Pas assez.
Sauf que… Sauf que quoi? Nous n'avons pas encore connu d'émeutes ni d'attentats ici, dites-vous? On est gentils, nous, avec les immigrants, y peuvent même porter un poignard pour aller à l'école, voudriez-vous ajouter?
On ne perd rien pour attendre, vous répondrait Gregg.
Multiplication des ghettos (on comptait 6 enclaves ethniques en 1981 dans tout le Canada, on en compte maintenant 254), perte d'identité et du sentiment d'appartenance au pays d'accueil chez les secondes générations d'immigrants, appauvrissement général et pour le moins délétère de la population de ces enclaves, montée du racisme chez la majorité blanche, qui croit à 69 % que bon, c'est ben beau l'immigration, mais me semble qu'il y en a assez là… À coup de chiffres, d'études et de comparaisons, Gregg nous écrase à la gueule la mort du mythe multiculturel à la canayienne. La fin des illusions sur lesquelles repose l'idée même de ce pays aux ambitions démesurées.
Le principal problème du Canada, selon Gregg? L'absence d'un but commun, d'un objectif. D'un futur vers lequel nous pourrions tendre, collectivement. Ajoutons à cela, et là c'est moi qui parle, l'absence d'une idée unificatrice: un genre de nationalisme civique qui se baserait sur le droit, sur l'égalité, sur une intransigeante laïcité des institutions qui permettrait une véritable égalité citoyenne dans l'indifférence de la culture d'origine de l'autre.
En ce sens, je comprends bien les immigrants de ne pas sentir d'attachement particulier au Canada. D'autant que je n'en sens pas tellement moi non plus.
Attention, ce n'est pas là un discours nationaliste québécois en soi, mais plutôt une constatation culturelle. Une question posée avec une certaine mauvaise foi si vous voulez: y a-t-il une culture canadienne? Qu'est-ce que j'ai de canadien, moi, à part la moitié d'un rapport d'impôts, un passeport, le Globe and Mail et le National Post, la Molson Canadian et le bonheur d'avoir au moins un bon analyste de ski à la CBC pendant les Olympiques?
Être un Canadien, est-ce autre chose que ne-pas-être-un-Américain?
Si le multiculturalisme canadien est miné, il l'est de l'intérieur. Car comment voulez-vous demander à de nouveaux arrivants de s'adapter à une culture, de se plier à certaines de ses exigences quand cette culture est à peu près inexistante?
Le titre de cet article résume d'ailleurs parfaitement le problème actuel: la prochaine crise identitaire ne se fera probablement pas dans une logique opposant le Québec au reste du Canada. Elle aura lieu à Vancouver, Calgary, Toronto, Montréal. La fracture s'étendra aux centaines d'enclaves ethniques qui vivent sous vide.
Car comme le conclut Gregg: "Le jugement de 1954 de la Cour suprême des États-Unis dans sa décision concernant Brown vs The Board of Education montre que l'égalité ne peut être atteinte dans la séparation. Aussi, l'histoire de la ségrégation nous apprend que la notion de citoyenneté ne peut survivre dans des sociétés libérales atomisées."
Parce qu'au fond, l'immigration, ce n'est pas seulement accepter l'autre dans sa différence. Et ce n'est certainement pas vivre un à côté de l'autre, en parallèle.
Au contraire, l'immigration, c'est vivre ensemble.
Cela dit, quelqu'un, quelque part, aurait-il le mode d'emploi?
Serons nous un jour capable de vivre en harmonie avec nos voisins? Vous pensez M. Desjardins que pour y arriver il nous faudrait un but commun, d’une idée unificatrice: un genre de nationalisme civique qui se baserait sur le droit, sur l’égalité, sur une intransigeante laïcité. Mon avis est qu’il nous faudrait plutôt quelques misères communes pour nous unir dans une même direction. Je ne pense pas au patriotisme, l’idée même me dégoûte, mais plutôt à quelque chose d’impondérable qui ne viserait pas un ennemi donné mais un quelconque tsunami, qui on l’a vu, a soulevé la sympathie même des États voyous. Là nous nous sommes tous unis sans tenir compte de nos différences pour faire pleuvoir les milliards. Vous souvenez vous du verglas? un impondérable! Hé bien! cette événement a fait que des voisins qui ne se parlaient jamais ont commencé à s’entraider.
Il me semble que plus on peut être indépendant moins on s’efforce d’avoir des contacts avec les autres. Plus les femmes peuvent être indépendantes moins elles sont contraintes de rester dans une relation. Bien! c’est peut-être notre indépendance qui fait qu’on tolère moins les différences des autres. Ce qu’on fait maintenant c’est de se réunire dans des maisons, des cartiers et des clubs qui attire du pareils, enfin on crée des ghettos. Cela est d’autant plus évident dans les classes aisées et moyennes aisées car ils sont plus indépendants. Les plus indépendants vont même plus loin en ayant leurs quartiers et leurs polices.
Alors ce qu il nous faudrait c’est un impondérable! Bon! sous toute réserve quand même! Il ne faudrait pas que ce soit une guerre, celle-ci étant le fait des hommes ne crée jamais l’unanimité. Non quelque chose comme la main de dieu mais pas comme la main invisible Adam Smith, car celle de l’économie est pour ainsi dire partisane. Peut-être qu’un déluge nous obligerait tous à s’embarquer sur la même arche de Noé! Le réchauffement de la planète peut-être? Encore la!!!
J’aime votre avant-dernière phrase: « Au contraire, l’immigration, c’est vivre ensemble. » Mais voulons-nous vraiment vivre ensemble? Je veux manger des mets mexicains, pas épicés, mais je ne veux pas cotoyer de Mexicains. Où est la cohérence, merde? Malheureusement, il semble que le problème de non-mélange ne touche pas seulement la société d’accueil, mais aussi les immigrants qui ne veulent pas se mêler aux autres ehtnies afin de préserver la culture. Contrairement à la théorie du méchant mâle blanc québécois francophone qui n’a que des défauts, il semble que la xénophobie soit un problème partagé par tous. Tentons de comprendre les autres pour mieux les accueillir. Expliquons-leur aussi nos différentes façons de vivre, car les Québécois ne sont pas tous pareils et ne pensent pas tous de la même façon.
Il est possible que certaines facettes d’autres cultures nous causent un malaise: ce n’est pas une raison de rejeter totalement ces ethnies, surtout si on en apprécie la majorités des dites facettes. Peut-on croire que nous sommes parfaits, que nous possédons la science infuse? Certains de nos moeurs peuvent déranger ces gens, mais on accpeterait difficilement qu’ils nous rejettent pour quelques petits accrocs.
je suis probablement utopique, mais si acceptait de mélanger les bons côtés de chacun en tentant de se débarasser de nos mauvais (qu’on peur croire bons), alors la société, et le monde, ne pourra que s’améliorer.
Mon cher Desjardins vous nous mettez devant un fait accompli : le Canada n’a pas de culture et c’est donc difficile pour quelqu’un qui émigre dans le plus beau et meilleur pays du monde de s’intégrer dans une culture qui n’existe que sur papier .
Vous nous dites que nous sommes tellement ouverts que nous permettons à un enfant de porter un poignard à l’école et c’est pourquoi nous n’avons pas eu d’émeutes ou d’attentats . Par contre la journée où cela arrivera , je me demande si nous serons encore si gentil et tolérant et nous ‘tendrons l’autre joue’ .
Les statistiques nous montrent qu’il y a maintenant 254 ghettos , donc 254 petits pays qui se considèrent comme ‘canadien à temps partiel’ et souvent juste pour prendre le meilleur et au diable le reste .
Il faut apprendre à vivre ensemble et je ne sais plus qui doit faire les premiers pas et surtout qui doit apprendre la tolérance , car la question à $164,000 est bien simple : C’est qui qui doit s’adapter ? La réponse est difficile , car elle engendrera beaucoup de débats et reste à savoir si les gens veulent bien s’intégrer et cela j’en doute souvent .
Depuis longtemps nos gouvernants ont perdu de vue le fait que le Canada EST une confédération et non pas le lieu d’une dictature déguisée en démocratie… Personne ne se reconnaît dans nos élus et leur gestion. Tous décrient le style du gouvernement mais peine perdue… Ceci amène un désintéressement total des citoyens face au système qui les a perdus de vue…
Nous retrouvons maintenant avec une nouvelle réalité qui est là pour rester. Il y a maintenant 3 régions importantes avec des objectifs différents. Ce sont: La région de Vancouver / Calgary, avec une mentalité typique des gens de l’ouest. Ils ont leurs façons de voir la vie et la justice. Il y a la région de Toronto qui est devenu un pôle majeur dans les décisions du gouvernement fédéral. Il y a la région du Québec avec ses objectifs et ses contradictions perpétuelles.
À partir de maintenant, le Canada sera toujours gouverné par un parti minoritaire dû à cette nouvelle réalité géographique et politique. Il faudra faire avec. Les autres n’auront maintenant plus qu’à se rattacher à l’une de ces régions. On devra donc négocier dans une confédération de 3 régions. Ceci est devenu la nouvelle carte politique du Kanada suite à la chute du parti libéral fédéral. Tous les partis vont devoir apprendre à négocier pour réussir à garder le pays dans un même état d’union. Sinon, il éclatera et cette fois pour de bon !
C’est un mythe que de croire que le Canada est le symbole du multiculturalisme. C’est un peu comme se répéter, lorsque qu’il fait moins 40 sous zéro, « il faut chaud, il fait chaud, il fait chaud ». À force de se le dire et de se le répéter, on fini tous par avoir chaud. Et bien, je crois que c’est la même chose qui est arrivé avec notre beau Canada.
Pourtant, nous avons des problèmes incessants avec les amérindiens et il y a encore environ 50 % des Québécois qui veulent se séparer du pays. Mais non seulement les Québécois, mais aussi l’Alberta et la Colombie-Britannique.
Pour un but commun, c’est évident, il n’y en a pas. Le Canada s’est transformé dans l’histoire, sur deux plaques tectoniques, soient le colonialisme français et britannique. Depuis toujours, le Québec a été malheureux avec le Canada. Pourtant, pour les Canadiens anglais, le Québec est pour eux ce que Paris est pour la France. Mais ça, il ne l’avoueront jamais.
Et puis, un but commun, comment en tant que Québécois, puis-je avoir un but commun avec un pays qui ne parle même pas ma langue. Sans véritable communication, la seule relation que l’on peut avoir c’est une relation conflictuelle et superficielle. Pour ça, il n’y a aucun doute, c’est le cas.
Aussi, le Canada, ce sont les loyalistes britanniques qui sont montés au nord pour éliminer les Québécois, ce sont des Écossais et des Irlandais chassés par les Anglais qui ont émigré au Canada. Et puis, ce sont les Italiens au début du siècle, puis les Chinois, les Grecques, les Vietnamiens, puis les Roumains, les Kosovars, les Haitiens, les Libanais, etc. C’est ça le Canada. Avec des Québécois qui se font manger la laine sur le dos, qui ne demande une chose, peu importe d’où l’on provient, pour se comprendre, on doit parler la même langue.
Donc, le but commun, au Canada, y en n’a pas, et le bilinguisme, c’est idéaliste, non réaliste.
Malheureusement, à cause de gens comme Trudeau, Chrétien et Martin, notre pays est en crise latente.
Oui, vivre ensemble et partager des valeurs, une culture, des objectifs communs.
Le multiculturalisme ne favorise pas le «vivre ensemble», plutôt la ghettorisation. Ni une culture commune, chacun protégeant la sienne et la faisant perdurer sous un ciel poutant différent. Des objectifs, oui, particulièrement cette de consommer et d’accumuler des objets…
On est loin du «Terre des hommes» de St-Exupéry que je viens de relire. Pas mal loin et, c’est aussi vrai pour les pures laines… Solidarité, responsabilité et conscience. Des mots qui n’ont pas tellement la cote.
Sans prétentions, je dirais quelques trucs sur le sujet d’une identité nationale !!!
Si pour des raisons de libertés, on n’impose pas le service militaire obligatoire avant l’âge de 20 ans (6 mois d’entraînement et 1 an de service militaire pour un total de 1 an et demi), que l’on impose un service «civil» alors…
6 mois de formation sur divers sujets sociaux (formation d’intérêt public, immersion linguistique ETC.) et 1 an de services à la communauté (5 jours sur 7).
Ou ça pourrait être au choix, service civil ou sevice militaire !!!
Autres idées : augmenter de façon importante le nombre d’activités multiculturelles dans nos villes respectives, distribuer plus de drapeaux (oups… y en a qui ont déjà essayé ça !!!)…
Ouin… pas facile, je croyais être en mesure de proposer une dizaine d’idées mais je me rends compte que j’ai faim, que c’est l’heure du dîner et que l’identité nationale n’est pas chose facile… Il ne suffit pas de dire : quand nous aurons notre pays, nous ferons et nous serons !!!
Je propose que l’on commence à y penser très sérieusement, tous ensemble…
Et si l’on envoyait nos idées à Ottawa et pourquoi pas à Québec aussi… Votre député est supposé être à l’écoute alors ne vous privez pas de cette opportunité de faire quelque chose pour votre pays !!!
Être américain, c’est vivre en Amérique, sans pour autant s’appeler états-unien. Notre rêve permet à chacun, en l’absence de monarchie, de familles nobles et d’héritage familiaux exorbitants, d’arriver au sommet, d’être reconnu parmi tous, en provenant de nulle part.
Sans être du nombre, des parvenus au top de la hiérarchie, on peut quant-à-moi vivre convenablement, supporté par des régimes sociaux aux honorables vocations. Peu de tensions raciales animent le pays habituellement. Il en arrive parfois, lorsque l’occasion fait le larron, mais peu de généralité habille le décor.
La richesse du multiculturalisme nous ouvre des portes sur le monde. Dans nos assiettes, par des objets décoratifs, par des idées nouvelles, les compléments de nos vies se colorent et pigmentent le quotidien. Bienvenue aux échanges internationaux, à la grandeur de la planète et aux trésors de l’humanité, la vie a ainsi plus de sens et d’espérance.
Identité culturelle, mondialisation, politically correct, discours d’ouverture, de tolérance. Mais la peur de l’étranger est là, tapie au fond de nous. L’incompréhension aussi. L’intolérance mijote. Pourquoi ? Parce qu’on en fait trop. Vouloir enlever le sapin de Noël à l’Hôtel de Ville de Montréal pour ne pas heurter les autres cultures, c’est ridicule. Interdire les chants de Noël religieux pour les enfants du primaire, c’est ridicule. On en fait trop; et les immigrants croient finalement qu’ils sont dans un no man’s land et ils refont leurs racines ( on ferait la même chose ), tissent leur propre toile culturelle et s’isolent de nous. Et nous en avons peur et le racisme est latent; prêt à exploser. L’identité canadienne ? Où ça ? Ça n’existe pas. On a tenté à Ottawa de devenir une ville unilingue…dans un pays bilingue…Y’a tu kèke chose que j’ai manqué ???
Il n’y a qu’un seul moment où l’on ressent la fierté d’être canadiens ( du moins pour ma famille), c’est pendant les Jeux Olympiques quand les filles gagnent.
On est dans la ville de Québec. On reçoit moins de 3000 étrangers par année on l’agglomération urbaine de Québec compte 720 000. Je pense bien qui a de la place en masse pour nos amis qui recherchent une seule chose. Le bonheur, faire vivre leur famille et travailler.
Qu’on arrête donc de se faire croire que l’intégration ça existe… Dans toute l’histoire de l’humanité, quand un groupe, une espèce, une race ou whatever se déplace d’un endroit à l’autre…il se regroupe naturellement dans son nouvel environnement…donc ils forment un ghetto.
Et de ce guetto, ils fait perdurer sa culture, son identité et ensuite se heurtent à tous ceux qui ne font pas parti de ce guetto et ça crée des conflits qu’on a nommé « racisme ».
Le racisme c’est la nature de l’homme et croire que ça ne doit pas exister c’est contre nature…
C’est pas compliqué…faut vivre avec ça!
J’ai lu les commentaires de certaines personnes et je n’ai qu’une seule chose à dire : » Je veux absolument garder notre poutine chez nous » Je suis prêt à vivre en harmonie avec tout le monde, mais ma poutine sauce traditionnelle avec fromage qui fait squich-squich et frites maison je ne pourrai jamais m’en débarasser… Je tiens à mes racines….
Je lis des réactions par rapport au racisme et aux ghettos qui me tordent le ventre.. Il faut se mettre en tête que la pluspart des immigrants recherchent une herbe plus verte et n’ont pas le désir de former des ghettos et se retrouver dans le même bain qu’avant le départ. Etant donné la sélection drastique par le gouvernement pour le droit à l’immigration ou l’auto-importation (on doit payer très cher pour s’installer ici, n’avoir aucun casier judiciaire, aucune maladie – radio des poumons imposée, une profession en demande, de l’argent de côté, relevé de banque des deux dernières année etc..), on est très très loin des jeunes des banlieues parisiennes ou des ghettos de L.A. Il y a aussi un côté qu’il ne faut pas dénigrer, le racisme crée ses propres guettos et pas l’inverse! La préférence nationnale à l’emploi (même si cela est interdit) existe vraiment. Il faut à mon avis faire une distinction entre l’immigration de « bon vouloir » et celle d’asile politique. Il faut faire un grosse différence entre les gens qui viennent ici pour le Canada et ceux qui viennent ici pour fuir leur pays.
Justement, moi j’ai lu et entendu autres choses à ce sujet dans le contexte des rébellions des banlieues en France à l’automne. On disait tout à fait le contraire. Que justement le manque d’identité commune serait plutôt un point fort de la politique « intégrationiste » au Canada, à l’encontre des tentatives larvées du modèle français, voir même du modèle européen. au Canada, nous nous considérons tous, d’une certaine façon, comme des immigrants. Il n’y aurait pas ici de tare à être d’une culture parmi d’autres cultures. Ma culture francophone, et pour d’autres anolophones ou même slaves ou germaniques, sont pour ces cultures émergentes au pays, un ou des ajouts de plus dans un monde sans culture totalement prédominante. Mais le sens de ceci ne se situe pas dans les ajouts, mais dans le fondement même des premières cultures qui s’y sont installées un jour. Donc moins de risque pour notre société de se retrouver en conflit les unes par rapport aux autres. Ceci serait notre garantie de paix sociale. Et nos populations, qui ne sont pas trop populeuses, ne forment pas trop de ghettos. En fait, la question ne relève pas de, ce que l’on suppose être la faiblesse de ce pays en ce qu’il manquerait d’une image unificatrice, mais plutôt d’une force fondatrice dans ce pays parce que nous sommes tous, sauf les premières nations bien sûr, des immigrants venu un jour peupler cet immense territoire. Tout simplement, le coq n’étant pas un symbole ici alors qu’en France il trône, nous ne prenons pas nos spécificités pour des Vérités, peut-être parce que notre symbole, à nous, est davantage un symbole de travail, en ce castor que nous nous sommes choisie.
Ça va, j’écoute. Assis sur une poudrière! De quessé? J’en ai-tu perdu un bout? Bon, encore un intello qui veut faire parler de lui. Serait-on en face d’un alarmiste, un genre de témoin de Jéhovah un dimanche matin, notre dernier selon lui, avant la fin du monde.
Le Québec en tous les cas, me semble vivre dans un calme relativement plat. Le canada est-il devenu si grand qu’on ne puisse pas détecter les desseins qui s’y trament?
Je n’ai pas lu le dit-rapport de Gregg mais je me méfie de ce genre d’analyse où l’on nous garroche des pourcentages de ci, de ça, statistiques-machins, qui peuvent si facilement servir une idée directrice quel qu’elle soit. Si Gregg est un pessimiste fini peut-être aura-t-il mieux valu qu’il gobe son Prozac au lieu de pondre ce chef d’ouvre où il semble bien que pas l’ombre d’un Canadian s’y retrouve. Moi aussi je pourrais dire que l’augmentation du nombre d’enclaves ethniques a décuplé mais en tirant la conclusion que c’est parce qu’il y a plus d’immigrants qu’en 81. La mienne vaudra tout aussi bien la sienne. Selon lui, on manque d’un but commun. Et pourquoi en aurait-on besoin d’un alors qu’on vit dans le meilleur pays du monde, dans le calme, le bon voisinage, dans un racisme minimal, dans le confort de l’individu et de la collectivité. Ce tour de force national est plus qu’un but à atteindre mais un mode de vie bien établi, ancré à l’intérieur de nous. Nul besoin de brandir un drapeau à l’américaine d’une main et un gun dans l’autre avec un taux d’utilisation barbare. Nul besoin d’être un Français condescendant devant une suffisante supériorité linguistique en se laissant envahir par l’anglais. Nul besoin d’être Irlandais pour qu’un protestant et un catholique se la pète. Des exemples, il en pleut alors peut-être que la solution c’est de ne pas avoir de but. Comme ça, on ne risque pas d’en choisir un mauvais.
Effectivement, on est un peu surpris lorsqu’on lit cet article, mais en même temps, si on ose se l’avouer, on se dit que dans le fond, on le savait un peu. En effet, ce n’est pas si facile que ça en a l’air, le multiculturalisme. Oh, tant que les autres cultures demeurent des petites minorités, il n’y a pas de problèmes. Mais lorsque que ces minorités commencent à prendre de la place et à déranger, c’est une autre paire de manche. C’est particulièrement évident dans les grandes villes où se côtoient le plus grand nombre de cultures.
Et ici, je ne veux pas mettre la faute ni d’un côté, ni de l’autre. Car tout le monde a ses torts. Mais la vraie question, c’est de savoir comment on va faire pour s’en sortir. Car qu’on le veuille ou non, le multiculturalisme est là pour rester. À moins qu’on décide de mettre tout les immigrants dehors? Même ça, ça ne règlerait rien du tout car bon nombre de canadiens (soit de naissance, ou naturialisés) font partie d’une autre culture. On ne peut tout de même pas mettre des canadiens dehors de leur pays!
Alors quoi faire. Je crois sincèrement qu’il va falloir que tout le monde mette de l’eau dans son vin si on veut arriver à quelque chose. Et qu’on ait une vision commune si on veut s’en sortir. Qu’on soit beaucoup plus tolérants les uns envers les autres. Qu’on s’intègre mutuellement…
Ou bedon, on assigne une culture par province. Mais pour ça, je ne suis vraiment pas sûr. Ça fait longtemps que le Québec tente de faire reconnaître sa culture distincte, alors imaginez si on essaie de le faire avec 10 provinces…
Ce cri d’alarme lancé par Allan Gregg, il faut le décoder bien autrement que de la manière dont cet auteur l’explique. Si celui-ci en fait une histoire citoyenne en direction de l’opinion publique anglophone pour l’inciter à mieux accueillir les immigrants, ce n’est pas d’abord parce qu’il craint les conséquences néfastes d’un manque d’intégration des communautés culturelles au Canada anglais, mais parce qu’il prend conscience que ce manque d’imntégration met en péril le concept hypocrite de l’assimilation qui tend à rendre tous les occupants de ce pays semblables à ceux qui se voient comme les seuls dépositaires de la culture Canadian. Il se rend compte que le projet d’assimilation des Québécois francophones qui a occupé le gros des efforts des pouvoirs politiques, économiques et sociaux des anglophones depuis des lustres est maintenant assorti de celui tout aussi difficile d’assimiler des immigrants qui ont un passé encore plus marqué culturellement que celui des francophones qui n’en finissent plus de tergiverser sur leur avenir. Il en vient à comprendre qu’il ne suffit pas aux immigrants de parler l’anglais pour cela fasse d’eux des citoyens complètement moulés par les mêmes valeurs que celles dont sont issus les Canadians de souche.
L’étape suivante de ce raisonnement serait que l’auteur en vienne à croire que la souveraineté du Québec réglerait tous les problèmes des Canadians. D’abord, ils n’auraient plus à payer pour ces francophones récalcitrants. Ensuite, ils pourraient concentrer tous leurs pouvoirs assimilateurs sur les communautés culturelles hors Québec. Qui plus est, ce projet pourrait se voir assorti d’une entente de collaboration avec le Québec. Mais cette conclusion, je ne suis pas sûr que son auteur la partagerait…
Je dirais même qu’une immigration réussie, c’est d’accepter de co-vivre dans la différence. Je pense que, en tant qu’immigrante, l’intégration est une chose difficile, quel qu’en soit le pays d’origine, mais d’autant plus difficile lorsqu’il y a certains préjugés qui subsistent. Aussi j’espère juste que la nouvelle génération fera la différence, et qu’avec le temps, l’ignorence de certaines personnes s’éffacera…
Paix, prospérité, harmonie entre les nationalités, ouverture, multilinguisme, système scolaire.
Voilà en quelque mots ce qui attire les étrangers chez nous.
La Canada abrite déjà le Québec, 25% de sa population qui défend fièrement sa différence culturelle et réussit très bien à le faire. Cela donne tout un exemple. On tolère ouvertement un mouvement séparatiste depuis 40 ans ( le bloc a déjà été l’opposition officielle à Ottawa). La deuxième génération d’immigrants s’intègre très bien, ce n’est pas encore parfait, mais je crois que vous exagérez sur les ghettos. Les commentaires ironiques sur le »plus meilleur pays du monde » ne viennent jamais des immigrants mais plutôt des souverainistes frustrés du succès du Canada.
Nous partageons une citoyenneté avec les Canadians mais pas une nationalité, car nous nous sentons Québécois avant tout ( sauf peut-être Marc Garneau!). Mais dans le fond, le Canada nous accommode très bien et les immigrants s’en rendent compte et l’apprécient.
Sommes-nous parfaits? Personne ne le croit, mais notre modèle est regardé de près par beaucoup de pays.
Au Kanada tout le monde il est beau il est gentil…eh! oui, tant que la majorité va payer les soins de santé physique et psychologique pour les minorités issues des contrées sauvages où la vie d’un humain ne vaut pas plus que celle d’une chèvre ou d’un mouton…tout ira très bien…
Tant qu’on va permettre aux immigrants de vivre au KANADA pendant des années sans apprendre l’anglais ou le français, ça va! ça va!
Tant qu’on va permettre aux immigrants de l’est europe ou de l’asie de continuer ici leur petit trafic de merde et de polluer notre société qui il faut le dire était encore dans les années 80, assez propre et naïve.. tout va très bien madame la marquise!
Tant qu’on va permettre aux intégristes musulmans de s’installer doucement, en douceur dans les diverses mosquées du KANADA…ça va bien aller!!!
Puis, un jour ils en voudront plus et là il sera trop tard et le plus beau, ils utiliseront la CHARTE DES DROITS pour obtenir des privilèges spécifiques au détriment de la majorité…
Mais Au Kanada tout le monde il est beau il est gentil… BOUM! BOUM!
Le pluralisme des sociétés occidentales modernes, dont le Canada, ont mené à l’édification de plusieurs modèles de cohabitation et de traitement des identités culturelles. Il y a certainement plus que les QUÉBÉCOIS francophones à assimiler, et ce constat n’est pas bien nouveau.
Desjardins affirme à la suite de Gregg que » L’absence d’un but commun, d’un objectif. D’un futur vers lequel nous pourrions tendre, collectivement ». Fait défaut au Canada. Voilà un constat qui était déjà évoqué par Neil Bissoondath dans la Marché aux illusions paru dans les années 90. Desjardins affirme qu’il faut ajouter à cela : « l’absence d’une idée unificatrice: un genre de nationalisme civique qui se baserait sur le droit, sur l’égalité, sur une intransigeante laïcité des institutions qui permettrait une véritable égalité citoyenne dans l’indifférence de la culture d’origine de l’autre ». Là il se trompe quelque peu. C’est justement le fait que l’identitaire, le culturel se trouve folklorisé qui cause problème avec le multiculturalisme. Un multiculturalisme auquel se lie un nationalisme civique, justement. Or, ce nationalisme laisse en plan les revendications identitaires de l’un des peuples fondateurs, ce que le Québec n’accepte pas, tout en ne rencontrant pas pleinement son objectif de s’offrir comme projet de la collectivité canadienne.
Si le multiculturalisme ne tient pas la route, peut-on penser que la ligne dure fonctionnerait ? Car un projet qui ne tienne pas compte des cultures d’origine, cela ressemble drôlement au modèle Républicain. N’est-ce pas ?
On le voit bien, il n’ya pas de solution magique et cela se comprend aisément quand nous l’analysons en tenant compte de l’une des tensions fondamentale du politique moderne, soit la tension entre particularisme et universalisme. Cette tension est indépassabe et nous ne pouvons que l’aménager. Pour l’instant, nous avons choisi la voie du multiculturalisme et il me semble que nous ne nous portons pas trop mal
Votre texte ne m’a pas beaucoup étonné.
C’est ce qui ce passe quand un pays n’a pas de culture assez forte. Pour un Canadien anglais, sa culture se résume à Don Cherry, au hochey et aux rocheuses. Le canadien moyen passe son temps a se définir comme étant le contraire du américain.
Pas étonnant qu’un émigrant, voyant cela fait sa place en se regroupant avec ses semblables émigrants.
J’exagère surement…
Si je comprends bien l’idée de solution est non pas de vivre en parallèle, mais de vivre avec les différences des autres ethnies qui viennent vivre avec nous. Comme un grand quartier chinois à l’échelle canadienne. Bonne idée! À moins de seulement en être capable. Réfléchissez un peu, juste un peu! Rappelez-vous l’époque ou vous étrenniez votre premier appartement avec vos colocs. Rappelez-vous des différences de points de vue concernant la nourriture ou le nettoyage de la salle de bain qui vous énervait tant. Vous, vous êtes donc mis à vivre en parallèle en évitant le problème.
Avant de régler les problèmes de multiculturalisme, commencez donc par vivre avec les différences des gens autour de vous.
Nous n’aurons pas connu la joie de vieillir ensemble
Nos deux coeurs séparés n’iront plus jamais l’amble
Car lorsque parvenu à la croisée des chemins
J’ai pris le raccourci Infortuné destin
J’aurai passé une vie dolent écartelé
La peur de te perdre ne m’a jamais quitté
Qu’importe aujourd’hui si avecques la brisûre
Mon âme ne bat plus que d’ahan la mesure
Et maintenant pensant à toi le soir venu
Le remords immanent à ces amours perdues
Est comme le tison d’un retours à ces temps
Où nos deux coeurs gémeaux
Prenaient le même rythme vibraient à l’unisson
Pour se fondre comme dans une communion
Je suis en couple avec une « immigrante de seconde génération » comme vous les avez appellés. Toujours est-il qu’elle s’est admirablement bien adaptée au Canada. Bref, tout est une question de contexte et le fait que ses parents aient choisis de s’établir dans une région du Québec (Abitibi) au lieu de dans un ghetto en ville y est certainement pour quelque chose. Cela dit, il reste que c’est vrai qu’on encadre très mal les immigrants. Je prends pour exemple les articles qui sont parus il y a quelque temps dans un journal sur les appartements insalubres de Montréal. La plupart de ces appartements étaient habités en grand majorité par des immigrants. Je veux pas être méchant mais il me semble que ça a fait un pas si gros scandale que ça. Bref, il est très important de trouver un moyen de les intégrer à notre société. Sinon, la situation risque de devenir explosive.