Je n'ai pas vu le docteur Chicoine s'énerver à Tout le monde en parle. Je lisais. John Fante, Demande à la poussière. On en a fait un film, et je voulais me retaper ce bouquin génial pour être mieux déçu par son adaptation cinématographique. Du pur masochisme, quoi.
J'avais déjà vu le doc dans une autre émission où il faisait les mêmes hystériques simagrées, anyway. Et le lendemain, j'ai pu lire des extraits de son bouquin que cosigne Nathalie Collard. Des extraits, dis-je… C'était imprimé gros comme ça dans La Presse de lundi, même si, en réalité, ce n'était pas écrit tel quel: Desjardins, comme père, t'es vraiment à chier.
Fuck… Ce con est parvenu à me faire filer cheap pendant au moins 10 minutes. Le temps que cela me prend pour mener ma fille à la garderie. Puis, youpelaï yéyé, dans ma radio d'auto, on parle d'élections en Israël, du journaliste emprisonné en Biélorussie, du bientôt défunt zoo, et l'imbécillité concentrée de la politique aspirant ce qui l'entoure comme un trou noir, j'en oublie que je suis un salaud.
Parenthèse: vous ai-je dit que ma fille "fréquente" la garderie depuis qu'elle a 1 an, soit 12 mois trop tôt pour Le-Grand-Docteur-Chicoine-de-Sainte-Justine, aveuglant phare de nos consciences?
Avec un sens du timing que ne renierait pas la responsable du marketing de Star Académie, ma bestiole furibonde choisit évidemment ce lundi matin pour péter les plombs à la garderie. Pendant des heures.
De retour à la maison, re-crise du bébé – mauvaise journée, faut croire -, ma femme tombe sur le journal, toujours ouvert sur la table, il est encore écrit sans que cela soit vraiment écrit: tu es un mauvais parent, ton mari aussi, si vous vouliez avoir une vie et une carrière, z'aviez qu'à pas faire d'enfant.
Plus portée sur la culpabilité de par son état de mère – puisque les pères, c'est bien connu, vivent mieux avec leur statut de salauds -, elle rumine en silence et beaucoup plus longtemps que moi ce sentiment d'avoir abandonné son enfant et d'en avoir ainsi fait un monstre.
C'est d'ailleurs tout ce qu'aura réussi à faire la crise du docteur Chicoine: culpabiliser les milliers de parents qui envoient leurs enfants à la garderie sans que cela pose problème, les faire passer pour des criminels, montrer du doigt des innocents, faire d'exceptions ramenées au rang de statistiques hautement discutables une autre tare de nos sociétés toujours plus malades de leurs mioches.
Nous négligeons nos enfants au profit de notre boulot? Peut-être. Un an, c'est trop jeune pour les domper à la garderie? Ça se peut. La question se pose. Mais tout est dans la manière.
Avec une sortie aussi assassine que celle du pédiatre, tout ce que l'on récolte, c'est l'indignation, la culpabilité, le ressentiment, la honte, et mettez-en encore.
Bref, tout le contraire de la réflexion que l'on souhaiterait.
Alors vraiment, pour l'art de susciter le débat, on repassera.
Ce qui m'amène au sujet suivant, incontestablement dérisoire en comparaison des questions familiales et, par extension, sociétales, qui occupent ici le haut du pavé.
Cela se passe dans la microsociété de la littérature québécoise. Le 16 mars, Le Monde publie dans son supplément consacré au Salon du livre de Paris un papier de l'écrivain David Homel qui critique la littérature québécoise.
Notez que le thème du salon est la francofffonie*, et qu'au moment où plusieurs s'interrogent sur l'arrogance de la France qui s'exclut de cette francofffonie pour mieux régner sur elle, Homel soumet que la littérature québécoise n'est simplement pas exportable, puisque trop tranquille en raison de la paix sociale qui règne dans notre pays. Ajoutez à cela un cours pour les nuls sur la situation politico-linguistique du Québec dans le Canada, une constatation navrante sur le marché littéraire d'ici et une thèse voulant que la seule culture véritablement exportable du Québec soit celle du geste (cirque, danse, théâtre, chanson), puis attendez l'explosion.
Explosion qui ne s'est pas fait attendre.
"Il est temps que la littérature québécoise soit accueillie partout sur la planète, à commencer par la France. Sinon, sans cette reconnaissance de l'extérieur, elle étouffera. Le temps de l'ignorance et du mépris est terminé", a réagi Madeleine Gagnon dans les pages du Devoir, traitant Homel d' "écrivain mineur", son papier de "minable", et condamnant Le Monde au passage, lui reprochant d'avoir publié un tissu de mensonges.
Passons sur le fond, où Homel a parfois raison et d'autres fois tort, et regardons plutôt la réponse.
Hystérique, démesurée, dénuée de véritable argument – puisque si on dit que quelque chose est entièrement faux, encore faudrait-il le prouver.
Madeleine Gagnon réagit en colonisée alors même qu'elle dit souhaiter sortir notre littérature de ses chaînes. Elle dit l'importance d'exporter nos auteurs, surtout en France, et cela sonne comme une soumission devant l'infinie grandeur de la métropole.
Mais pire encore, elle oppose au discours de Homel une défense qui a comme seules forces la colère, la violence inutile, et répond au mépris par le mépris. Ce qui fait sourire plus que réfléchir.
Tout ça pour dire que, dans ce cas comme dans l'autre, on évacue le débat au profit du spectacle de nos minables emportements, et donc qu'aussi noble soit la cause, on la défend bien mal.
*L'erreur orthographique n'est pas de moi, c'est ainsi que l'on a décidé d'écrire francophonie pour ce salon. Un chroniqueur du Nouvel Observateur supputait en riant que c'est parce que cela fait plus funny.
D’accord, y’a les nombreux membres de la petite classe moyenne fragilisée et précarisée par vingt années de stagnation économique et qui ont également , selon une estimation conservatrice d’un ami actuaire, perdus environ 22% de leur pouvoir d’achat en 6 ans à cause du boum immobilier, coût du logement et de transport (char,gaz), ces membres donc qui ne peuvent se permettre de cesser de travailler longtemps sans tomber dans le sous-prolétariat.
Mais il y a aussi un grosse gagne de couples relativement à l’aise, qui prétendent n’avoir pas le choix de cesser, mais deux chars de luxe, la grosse cabane au dessus de leur moyen, le linge de carte de mode, la grosse tv au plasma, le ipod à 700$ pour flasher au bureau, mais hé que là vie est donc rendue chère pis c’est tu dommage d’être obligé d’envoyer les enfants si jeune à la garderie…. Quoi, le docteur machin OSE parler des besoins du jeune enfants, éléments vérifiés et vérifiables scientifiquement, que de toute façon confirme le gros bon sens ? Gros méchant culpabilisateur de pôôôvre petite madame, sûrement un gros macho qui veut renvoyer les femmes à la maison….
Oser parler d’investissement affectif, d’engagement, hou, que ça fait mal ce mot là, dans notre belle société d’éternels adolescents, de célibataires et divorcés nombrilistes.
Me semble que ça tombe sous le bon sens, même mon arrière grand mère, avec un troisième années, dirait que ça a pas d’allure de garrocher des enfants même pas sevrés en garderie, pas besoin d’avoir un doctorat pour se rendre compte qu’y va y en avoir une bonne gagne de poqués sur l’ensemble !
Oui, des cas comme Véro, pleine de cash, mais 7-8 semaine après, de retour, pis y faut pas que ça paraisse, faut avoir déjà reperdu le poids, comme si c’était une honte de faire des enfants et de s’en occuper. Oui, il y a une déresponsabilisation des parents.
Faire un enfant, c’est un engagement, un choix, tu t’en occupes, où t’en fais pas.
Non, je n’ai pas vu le pétage de plomb du docteur Chicoine à « Tout le monde en parle », mais j’ai vu cet éminent médecin à bien d’autres émissions et à l’instar de doc Mailloux, il m’a chaque fois paru plus fasciné par la caméra et par lui-même que par le sérieux de sa profession.
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Quant à vos enfants, ce serait RI-DI-CU-LE de vous sentir coupable, monsieur Desjardins. Et carrément inadmissible de la part de votre femme, qui doit certes s’émanciper. Prenez le bon vieux dicton de Jean Chrétien :
« Quand on se regarde, on se désole, quand on se compare, on se console. »
Outre le nombre de parents négligents, violents ou abusifs qui existent encore de nos jours, pensez que durant des siècles, c’était la nourrice qui s’occupait des marmots et ce, dès leurs naissances.
Il serait bon qu’on relativise un peu les chose et qu’on cesse de larmoyer pitoyablement en parlant de « ces enfants qui ont la clef dans le cou » (tiens, ça ferait un bon titre pour un ouvrage de psycho-pop, ça : surtout avec le pronom démonstratif en tête ! Un projet pour doc. Mailloux et Chicoine ?)
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Évidemment, c’est encore un bonne technique de chantage émotif pour garder bobonne au foyer, là où sa place devrait être. Entre ces discours-ci et les arguments pro-vie, je perçois une nette ressemblance.
Pas vous ?
Cette semaine, vous livrez un bel exemple d’interprétation à partir de descriptions et citations reprises hors contexte. N’ayant plus d’enfant à la maison, mon émotivité n’était pas interpellée. Je me suis donc arrêtée à l’essence du discours.
Dans un premier temps, rappelons que M. Chicoine est pédiatre, pas spécialiste en relations publiques. De toute évidence, il était nerveux, malhabile à passer son message. Il a expliqué simplement qu’il traite tous les jours des «enfants problèmes». Il s’est donc penché sur les différentes étapes du développement physiologique et émotif de bébé, ainsi que sur les conséquences prévisibles lorsque bébé ne peut les compléter dans un climat propice.
J’ai ainsi compris que l’enfant devrait pouvoir demeurer avec son parent jusqu’à 18 mois, âge clé, idéalement jusqu’à 2 ans.
Le Dr fait valoir, entre autres, qu’à 1 an, l’enfant est enfin prêt à développer graduellement sa confiance envers une autre personne que la figure parentale première. Or, en garderie, il arriverait que trop de gens s’occupent de lui. Cela serait particulièrement vrai lors des vacances. Le médecin déplorait que l’enfant y trouve une certaine confusion émotive, qui influera plus tard sur son niveau de confiance en soi, en la vie.
Le médecin souhaitait expliquer, sensibiliser, afin que nous soyons mieux outillés pour offrir à nos enfants des racines émotives solides. Il ne blâmait pas les parents. Il espérait instaurer un débat de société qui inciterait un jour les dirigeants à donner aux parents les moyens de mieux respecter le rythme d’évolution de leur progéniture. Il dénonçait d’ailleurs fortement la présence obligatoire de l’enfant à la garderie, pour ne pas perdre sa place.
En bout de ligne, il est possible de réagir comme vous le faites, de lui jeter la pierre et de jouer à l’autruche. Pourquoi ne pas plutôt tirer profit de son expertise, essayer de mieux comprendre et de poser, ici et là, de petits gestes qui amélioreront le futur de bébé.
Même si je n’ai pas d’enfants, je pense comme vous, qu’on culpabilise les parents qui travaillent tous les deux et laissent leurs enfants trop jeunes dans les centres de la petite enfance. Je suis d’accord avec le docteur Chicoine qu’il y a des problèmes avec certaines règles et lois concernant les CPE, mais on ne devrait taper sur les parents. De plus, la fiscalité n’encourage en rien les familles: quand la femme prend un congé de maternité, sa pension, autant celle provenant du gouvernement (RRQ) que des compagnies privées, sera diminuée: cela signifie-t-il qu’en tant queu société, nous décidons de pénaliser, à leur retraite, les femmes qui décident d’avoir des enfants et de s’en occuper? Nous chialons que notre taux de natalité est trop bas, mais ne faisons rien pour encourager, surtout financièrement, ces mères et pères qui veulent s’occuper de leurs enfants: on les pénalise soit maintenant, soit plus tard. Avant de taper sur la tête des parents, regardons ce que nous faisons pour les aider.
Ma mère a eu onze enfants ;c’était son travail à temps plein.Elle a maintenant 94 ans et dit qu’à ce temps elle se sentait souvent comme une esclave…Mais aujourd’hui elle mange bien ,dort bien ,va à la messe chaque jour…et est heureuse.
Pour notre premier enfant mon épouse avait droit à deux semaines de congé de maladie (Dix jours). Si elle en prenait plus ;elle devait recommencer son année universitaire au complet. Nous avons fait ce qu’il fallait faire.Elle a pris deux semaines et j’ai pris deux jours…et deux ans après elle était totalement épuisée. Elle a du démissionner comme enseignante.Après un an de congé elle est revenue à l’enseignement. Notre fils a changé de gardienne plus d’une demie douzaine de fois en cinq ans.
Pour notre deuxième, cinq ans après,nous somme déménagé. Jai changé d’emploi et mon épouse à pu recevoir l’assurance chômage pendant six mois et ensuite enseigner à demi-temps pendant deux ans avant de revenir à temps complet. Nous avons été chanceux de pouvoir garder la même gardienne pendant quatre ans pour notre fille. Notre fille a maintenant 33 ans.Pour ses deux filles (3 et 6 ans)elle a pris six mois de congé parental et son mari a pris six mois aussi.Il pouvait le faire parce qu’il travaillait au gouvernement…et les temps avaient changés.
Mon fils et ma fillle sont deux jeunes adultes en bonne santé et heureux.
Et les grands parents aussi.
De tous ces livres de recette pour avoir des enfants parfaits ;on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a dans la société où l’on vit.
On en jase avec les autres et puis on se trouve pas pire!
Il est dommage d’entendre des idioties comme si vous voulez faire carrière ne faites pas d’enfants. Pourquoi devrait-on se priver de la joie d’avoir un enfant simplement parce qu’on veut aussi réussir dans notre travail ? Les statistiques sur les garderies sont dépassées et vont seulement décourager les futurs parents d’avoir des enfants et cela nuira grandement au Québec qui, on le sait tous, est vieillissant. Le choix d’envoyer son enfant à la garderie revient aux parents et l’enfant ne sera pas handicapé si ses parents lui donnent ce dont il a besoin entretemps: de l’amour, un foyer chaleureux et les besoins fondamentaux.
Bien sûr, je ne comprends pas ici les parents qui n’élèvent pas bien leur enfant ou les laissent 7 jours par semaine à la garderie puisqu’il doit y avoir un juste milieu comme dans toutes autres choses. Il faut arrêter de ne donner en exemple les extrêmes qui choquent la population et se fier au bon jugement des parents. D’envoyer son enfant à la garderie, c’est un choix parental du même ordre que celui à savoir si une mère allètera ou non son enfant !
Oui, j’ai vécu les mêmes réactions que votre épouse. Je dirais même d’autant plus fortes que je suis moi-même professeure de psychologie et maman d’une petite de 12 mois, placée à la garderie depuis l’âge de 10 mois. Donc: une écoeurante, incompétente qui n’a même pas le privilège de se dire ignorante.
Je crois qu’il y a effectivement un débat à avoir autour du fait de placer nos bébés à la garderie aussi tôt. Un débat sur les conditions que l’ont peut offrir aux jeunes parents pour qu’ils puissent choisir autrement; mais aussi sur les changements à apporter au système de garde actuel pour le rendre plus adéquat. Je suis prête à porter une partie du blâme, mais pas tout le blâme. J’ai aussi besoin de sentir que les gens savent que je fais tout ce que je peux pour ma fille, mais que j’ai aussi des limites humaines, normales. Je ne la laisse pas à son éducatrice pour m’en débarasser!
D’un côté, je vis la culpabilisation du milieu du travail qui me dit que je ne suis pas assez disponible, trop souvent malade, tellement compliquée et dispendieuse à gérer parce que je demande le privilège d’avoir un congé de maternité, le congé parental, puis de revenir à temps partiel. De l’autre côté, la culpabilisation de ne pas passer suffisamment de temps avec l’être que je chérie le plus au monde, que je lui fais du mal, que je vais brimer son développement et que le tord causé aujourd’hui sera irrécupérable et monstrueux.
Je suis toujours coupable, jamais correcte, jamais au bon endroit… Ajouter à ça la pression de devoir donner à ma fille une éducation parfaite, une alimentation toujours saine et variéee, quelle ne soit jamais dérangeante quand je sors avec elle ; le poids que j’ai pris, les chairs tombantes, la fatigue continuelle et le ménage pas fait… Vous aurez peut-être une idée de la pression que je vis comme jeune maman.
Arrêtez s.v.p. la coupe est pleine!
Vous pensez sincèrement que l`heure devrait être à la réflexion quand les études, les reponsables d`enfants dans les C.P.E., les classes, les hôpitaux, les centres jeunesse prouvent et disent haut et fort que ça n`a plus de bons sens, que les enfants n`ont plus de fun dans leur vie d`enfants…Monsieur Desjardins, vous pensez sincèrement que l`heure est à la réflexion????
Bravo aù docteur Chicoine qui a fait sa montée de lait, il était temps, Mailloux l`avait fait bien avant, mais lui aussi on essaie de le crucifier sur la place publique parce qu`il ose se porter à la défense des besoins des touts-petits et des responsabilités des parents.
Avoir des petits coûte de l`argent. Les bonnes vieilles gardiennes au noir faisaient très bien leur job mais on les a rendus coupables et responsables de la dette provinciale parce qu`elles ne payaient pas d`impôts.
Ex-enseignante chez les petits durant 28 ans, j`ài vu leur comportement changer pour le pire, oui le pire quand les garderies scolaires sont entrées en fonction: les enfants se sont trouvés à faire des journées à l`école de 11 heures!!!!
On a perdu notre crédibilité les profs à ce moment -là.Nos élèves étaient de plus en plus fatigués de jour en jour.Ils voyaient en moyenne 7 intervenants semaine, des fois plus.
Vous dites que l`heure est à la réflexion? Bien réfléchissez donc là-dessus ce soir en vous couchant monsieur Desjardins.
Pour moi, le docteur Chicoine est devenu mon idole!
C’est drôle mais il y a quelques années seulement, des livres pour nous dire comment élever nos enfants n’existaient pas.
Je propose la solution élever nos enfants du mieux que l’on peut selon les valeurs que l’on cautionnent dans la vie et surtout avoir le droit de se tromper.
Nos parents l’ont eu ce droit ce qui nous a amener à dire: moi je ne ferai pas ses erreurs-là pour ensuite, quand vient notre tour, courir demander à Maman comment elle faisait:).
Peut-être que je me trompe, mais autant ce genre de livre est disponible depuis 15-17 ans, autant cette génération n’est ni pire ni mieux que toutes celles d’avant.
Le gros bon sens, c’est simplement ça!!
On éleve pas une série de robots mais des individus distincts qui n’ont rien à voir les uns aux autres.
La généralisation très peu pour moi.
Si vous tenez à lire des livres pour vous aidez à éduquer vos enfants, libre à vous mais dites vous que les auteurs de ces oeuvres ont peut-être, eux aussi, autant de difficulté avec leurs ados que chaque parents québecois.
Prenez ce qui vous plait et rejeter le reste.
Soyez authentique.
Vous avez raison. On est souvent portés à l’hystérie, aux débordements. Mais peut-on se faire entendre autrement qu’en gueulant, en asticotant ? Ça paraît réducteur, mais au moins ça fait bouger, réfléchir. Ça mène à des débats. Vous-même êtes parfois hystérique, mais votre rôle de provocateur rest ainsi bien rempli puisque nous vous écrivons. La garderie pour les enfants? La société a tellement changé radicalement en quelques années que je ne sais pas quoi penser. Dans un monde idéal, les deux parents resteraient à la maison chacun leur semaine, ensuite tous les deux avec l’enfant et ensuite, l’enfant irait à la garderie pour socialiser un p’tit peu, mais on est loin du monde idéal. Les parents doivent travailler. Si la femme veut s’épanouir, souvent elle le fait en se réalisant au travail. Bien sûr que le travail de maman à temps plein est merveilleux, mais il n’est pas reconnu à sa juste valeur et il fauit bien le dire, place la femme en situation de vulnérabilité. Alors que l’homme…Bon…crise féministe passée.
La crise Homel? Effectivement, il m’apparaît peu gratifiant pour ceux qui ont consacré leur vie à l’écriture dans un contexte de survie de la langue de se faire dire que leur littérature n’est pas exportable. C’est qui ça ce Homel ? Je suis très fière de la littérature québécoise.
Ça m’a pris d’abord avec Tremblay et depuis, mon amour ne s’est jamais démenti. Par ailleurs, je lis aussi la littérature étrangère. Ça me permet de mieux comprendre l’univers. Que les Français fassent de même.
Voilà un livre qui suscite pas mal de réactions et de prises de position !!! Il y a ceux qui poussent un soupir de soulagement parce qu’on ose enfin dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas, et les autres, ceux qui font le plus de bruit, qui attaque la théorie du docteur Chicoine et même, le traite d’hystérique, probablement pour se déculpabiliser. Personnellement, je fais partie du premier groupe et je m’intérroge, monsieur Desjardins, pourquoi hystérique ? Pour oser proclamer haut et fort qu’on fait fausse route ? Pour oser critiquer un système qui semble fontionner si bien ? Sans se ronger les sangs en se culpabilisant, pourquoi ne pas simplement réfléchir et même, oui pourquoi pas ?, lui accorder, a ce bon docteur, le bénéfice du doute ? Oui, il gesticule et crie fort. Mais peut-être est il seulement exaspéré par tout ceux qui font la sourde oreille, qui ferment les yeux et refuse de voir, peut-être que le sort des enfants lui tient VRAIMENT à coeur et qu’il tente de secouer les esprits ? Moi, maman de deux et bientôt trois, j’ai compris par moi même qu’un enfant a besoin de sa maman et de son papa, besoin de se sentir aimé, oui, mais aussi de ne pas apprendre a parler avec une éducatrice, faire ses premiers pas dans une salle de jeux et se sentir balloté, du matin au soir, pris dans le tourbillon de parents qui n’ont pas le temps de mettre leur travail au deuxième pour lui offrir la stabilité. En dépit de tous les discours féministes, de la supposée évolution des moeurs et de la place de la femme dans la société, moi je pense que la vrai place d’un enfant est à la maison, avec sa maman et la place de sa maman est à la maison, avec son enfant. Et d’après moi, ceux qui crient le plus fort sont ceux ceux qui tente de faire taire la petite voix coupable, dans leur tête…
Quand on cherche à critiquer autrui, il faut savoir le faire avec élégance. Rien ne sert de s’emporter, on peut avancer sa position et diverger de l’opinion d’autrui, mais pour étayer notre raisonnement il faut amener des éléments pour asseoir son opinion. Sinon que reste-t-il: du bitchage. Ton père est plus fort que le mien, et autres enfantillages qui, à part d’élever des barricades, ne mènent à rien. Quand les sentiments enflamment notre discours c’est parfois beau, question poésie, mais les dérapages sont fréquents et quand on s’emporte à tort et à travers, on dit parfois n’importe quoi. A trop vouloir défendre la cause parce qu’elle nous tient à coeur, on se tire parfois dans le pied.
Une critique se doit de demeurer logique, énumérant les points forts de notre position et les points faibles de celle de notre opposant. Par un discours qui ne verse pas dans le mélodrame des émotions, on ne peut que souligner la rectitude de notre propre opinion. Mais voilà que l’observation analytique, froide et posée, n’est pas vendeuse en ces temps de télé-réalité. Ce que le public veut, c’est de la bataille, assister à de véritables échauffourées, on veut du sang! comme quand on regarde attentivement une partie de hockey. Reste à savoir maintenant si les envolées des 2 journalistes, autorisés, cautionnés et publiés (car il y a toute une équipe de vérification, d’éditorialiste et autres qui supervisent les articles avant leur publication) par leur journal respectif ont été « commanditées » par la direction, pour renchérir, enfler les egos, mousser la discorde afin de sortir cet article où les qualificatifs à l’emporte-pièce se manifestent.
Dommage que le discours prennent la seconde place avec le spectacle. Mais business is business, le showbusiness aussi c’est de la business. Le lecteur qui hoche la tête en signe de dédain va lire autre chose de plus cohérent.
Plusieurs parents, dont je suis, mettent leurs enfants en garderie par la force des choses et non par choix ! Vous savez, nous ne touchons pas tous des traites de la RAMQ, il faut souvent que les deux parents travaillent pour survivre. À qui la faute : Notre mode de vie, l’insuffisance des salaires, les coûts astronomiques des biens de consommation ?
« Anyway », nos enfants qui fréquentent la garderie, quand nous continuons à jouer nos rôles de parents, ne sont ni meilleurs ni pires que ceux qui sont élevés par leur mère. Le problème vient de la déresponsabilisation du parent au seul profit de l’éducatrice de garderie. Alors là il y a danger, sinon ?
Par ailleurs, comme les idiots n’ont pas le monopole de la bêtise, le bon docteur devrait réfléchir sérieusement à ses positions qui ne serviront à rien d’autre qu’à culpabiliser des parents qui, soit dit en passant, ont au moins autant d’instinct maternel et paternel que leurs ancêtres qui vivaient simplement dans une société faisant de la vie familiale un idéal, la cellule structurant toute la vie sociale. Or, la précarisation du monde du travail, l’étalement des heures de travail et la professionnalisation des femmes vient changer la donne. Est-ce si tragique ? Permettez moi de douter.
Religieusement ou pratiquement, les meilleures façons d’agir pour l’éducation des enfants ne sont pas toujours déterminées et similaires, sans considérer de quel enfant il s’agit. Non à la violence évidemment, mais oui à l’autorité, sans pour autant signifier un règne de pouvoir et d’écrasement, les petits ont besoin d’être orientés et sécurisés.
Les approches populaires, impersonnelles et dictées, comme des recettes de cuisine, ne sont pas toujours de bon goût. De libres enfants de Summerhill où tout était permis, bien des pluies sont tombées et les nouvelles approches ne cessent de changer de camp, dépendamment des catastrophes rapportées.
Établir une bonne relation avec son enfant, le protéger, voir à sa sécurité, m’apparaissent comme des lignes directrices suffisantes pour orienter une bonne éducation. Quant aux problèmes concrets, on consulte en temps venu avec une description suffisante des faits et des essais pour corriger la situation. L’analyse me semble plus prêt de la solution, qu’une page de livre sur laquelle on tombe. Et le bonheur, bordel!
Je ne suis pas vraiement surpris des propos du Docteur Chicoine qui a la chance de pouvoir s’exprimer sur toutes les tribunes pour pouvoir ‘ploguer’ son futur livre , car l’Amérique du Nord entreprend de plus en plus un virage à droite pour être tenté de revenir à un mode de vie plus traditionnel , plus conservateur .
Nous avons un premier ministre conservateur collé sur Georges W Bush qui lui s’en remet à Dieu pour prendre ses décisions . L’économie va mal . On entend plus parler de fermetures , de coupures de postes que de création d’emplois . On déménage dans des pays du tiers-monde , car la main d’oeuvre n’est pas syndiquée et ne coûte pas cher .
Pour moi il n’y a qu’un pas pour revenir dans les années cinquante où ‘les mères restaient à la maison pour élever les enfants et s’occuper du ménage et de faire à souper au bon mari , fidèle et fier travailleur ‘ . C’est donc le message que le bon docteur Chicoine veut peut être essayer de nous faire passer en nous faisant sentir coupable d’avance des futurs psychopates meurtriers qui seront engendrés par les trop longues comptines apprises dans les garderies .
On en a parlé beaucoup entre Orford et le Zoo , mais le sujet est pratiquement déjà oublié jusqu’à la prochaine théorie du Doc Mailloux .
Il y a un école de pensée qui promouvoie le fait que non seulement nos parents nous laissent des caractéristiques génétiques, mais aussi des caractéristique psycho-génétiques. Il s’agirait du fait que tous les traumatismes subis par les membres de notre famille, peu importe leur nature, finiraient par jouer sur des générations plus ou moins éloignées.
Par exemple, si notre grand oncle a abusé de sa soeur, il se pourrait que nos parents ne soient pas très enclins à favoriser la proximité entre frère et soeur, ce qui pourrait bien en bon québécois fucké nos relations suivantes. L’exemple est gros, mais il peut s’appliquer à bien des situations, et ce, même si ça s’est passé il y a plusieurs générations. Car, toujours selon ces mêmes spécialistes, cela laisse vraiment de grosses traces émotionnelles dans la famille et la personnalité de celle-ci par la suite.
Est-ce que cela pourrait s’appliquer au présent cas, soit que les enfants arrivent trop tôt en garderie? Je ne sais pas, mais je crois que ça porte à réfléxion. Il y a des phénomènes de société qui méritent qu’on s’y attarde, et je crois que celui-là en est un. Peu importe les opinions qui sont avancées sur la place publique, elles méritent toute que nous lui accordions un peu de temps, car cela pourrait avoir des conséquences assez importantes sur l’avenir de notre génération et les suivantes.
Le Dr Chicoine, pour l’avoir déjà vu comme chroniqueur sur certaines émissions dites féminines il y a de ça bien des années, a toujours fait 40 degrés de fièvre de passion. Je ne nie pas qu’il abhorre de prescrire du Ritalin puisque geler les enfants les rendent zombies et dans »la norme » dans l’immédiat, mais n’apporte aucun règlement du problème réel. Mais d’affirmer que la solution serait de fermer la porte des garderies publiques afin de les laisser sous la gouverne de maman ou papa tient de la plus pure utopie. Et de prétendre que des recherches récentes prouvent ceci ou cela me laisse perplexe puisque la prochaine pourrait tout aussi bien arriver à des conclusions contraires. Il y a quelques décennies tous juraient par les affirmations d’un certain Dr Spock en matière d’éducation, ce qui eût pour résultante de »perdre » une génération d’enfants, devenus complètement fuckés par cette éducation laxiste.
Je connais des couples où les 2 parents travaillent à l’extérieur, envoient leurs tout mignons en garderies. Lorsqu’ils sont à la maison avec eux, ils leur offrent du temps de qualité et une éducation encadrante. J’en connais d’autres étant à la maison, qui sont on ne peut plus présent mais avec une qualité parentale fort douteuse. Et y a des mères à la maison qui envoie leurs petits en garderie pour avoir la paix, et ce, au frais de la princesse! Tout comme pour les parents adoptants, on devrait peut-être faire l’évaluation d’aptitude pour les futurs parents naturels.
À toutes les mamans et papas, n’embarquez pas aveuglément dans cette histoire qui risquera d’en rajouter sur votre culpabilité. Faites de votre mieux et avec tout votre amour.
J’ai beaucoup de difficultés à croire que tous les enfants qui vont en garderie avant 18 mois en soient traumatisés au point qu’ils risquent de devenir des ados puis des adultes perturbés. Combien d’enfants de la génération précédente ont été élevés par Passe-Partout et toutes les autres émissions jeunesse qu’ils écoutaient pendant que les parents les «parkaient» devant le téléviseur pour être plus tranquilles? Combien d’enfants passaient des journées complètes à l’intérieur parce que leurs parents n’aimaient pas sortir? Combien d’enfants jouaient dans leur parc toute la journée pour ne pas être dans les jambes de leurs parents? Et ça, c’était mieux que la garderie d’aujourd’hui? Ne me faites pas rire.
Je n’ai pas d’enfants. Je n’en ai pas eu parce que je n’avais pas le moyen d’arrêter de travailler et que j’aurais préféré demeurer à la maison avec mes enfants. C’est mon choix. Je ne condamnerai jamais les femmes qui désirent travailler (un droit gagné de hautes luttes) et avoir des enfants. Parce que c’est toujours de la «maman» dont l’enfant a besoin pendant les premières années de sa vie. Ce serait donc à la «maman» à demeurer à la maison.
Des enfants seront traumatisés d’être demeurés à la maison avec une maman qui aurait aimé se voir ailleurs, d’autres seront traumatisés par la garderie, tout comme certains enfants ont été traumatisés d’avoir été enfant unique, alors que d’autres ont été tramautisés d’être issus d’une famille nombreuse.
Chaque enfant est unique et ce qui convient à un ne conviendra peut-être pas à un autre. Alors, arrêtons de généraliser et surtout arrêtons de vouloir vivre dans un monde parfait. Ça n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais.
Je suis tout à fait d’accord avec le fait que l’on doive cesser d’accepter l’impérialisme français comme allant de soi. Ce complexe d’infériorité me fait dresser les poils sur les bras, car je crois fermement que ce n’est pas la qualité des oeuvres littéraires québécoises qui laisse à désirer, mais bien la bonne volonté française qui est déficiente. Le nombril de la francoffffunny commence dangereusement à enfler et risque de se retrouver submergé par ses propres replis…
Ceci dit, je crois aussi qu’il serait temps que les écrivains québécois guérissent de leur tendance perverse à l’autofiction et à la description des longs après-midis d’hiver à regarder monter puis redescendre la vapeur de la tasse de thé. Un brin d’imagination, de folie et des personnages colorés, voilà ce qui ferait du bien à notre littérature. L’apitoiement sur soi et l’égocentrisme dégénérescent n’ont plus leur place sur les tablettes de nos librairies !
Québécois, à vos claviers !!!
Bon, bon, bon ce cher docteur Chicoine a brassé la famille québécoise et tout ceux qui ont «abandonné» leurs enfants à la gerderie dès l’âge de 12 mois se sont sentis coupables de grave négligence… quoi dire… il avait malheureusement raison.
Il est important de se remettre en question, de se demander si les décisions que l’on prend sans réfléchir pourraient avoir des conséquences. Évidemment, dans la vie, on n’a pas toujours le choix… on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a! Cependant, ce qu’il tentait d’exprimer derrière cette hystérie, c’était que nos enfants étaient parfois repoussés en arrière-plan, des boulets à la carrière, de futurs actifs pour la société que le gouvernement oublie.
Ce qu’il disait, c’était qu’il n’était pas obligatoire de retourner au travail après un an si c’est possible… mais surtout que l’on est pas obligé de «droper» nos enfants dans un CPE 7h00 et revenir les chercher à 18h30. Les CPE, ces Club Price de la garderie avec ces 40 morveux qui se transmettent la varicelle et la gastro en se foutant les mêmes jouets dans la gueule… parce que ce matin, leur jeune vomissait, mais ce n’était pas une bonne journée pour prendre congé!!! L’éducatrice s’en occupera.
Peut-être que le système de Marois n’est pas tout à fait au point. Peut-être que ces systèmes sont froids et impersonnels. Peut-être que nos enfants n’ont plus d’attachement à une figure importante parce qu’elles changent constamment.
Évidemment, tout le monde n’a pas les moyens d’envoyer ses enfants dans une garderie familiale ou de faire venir une gardienne à la maison, mais que faisaient nos parents à l’époque lorsque les CPE n’existaient pas? Beaucoup n’ont pas plus le temps de lire une histoire à leur jeune, prendre le temps de parler avec eux ou préparer des soupers, c’est pourquoi ceux qui en ont les moyens doivent offrir ce qu’il y a de mieux à leurs enfants… voià simplement le cri d’alarme lancé par le docteur Chicoine!
Je viens d’endormir mon p’tit bonhomme d’amour, ma tranche de soleil, mon loustic éclectique et fantastique. Depuis dimanche passé, je le regarde en m’excusant, me demandant quel genre d’homme fucké je vais en faire. J’ai écouté doc Chicoine les larmes aux yeux en me donnant des coups de « remote » sur le crâne, devant mon chum qui tentait de me rassurer tant bien que mal… Il va avoir 8 mois bientôt mon gros lion. Mon congé de maternité tire à sa fin. Dans 2 ou 3 mois, il devra aller en garderie. Juste à temps partiel, parce que je ne serai jamais capable de me résoudre à ne passer que mes fins de semaine avec lui. Je me sentais déjà assez cheap de devoir le faire garder, après cette entrevue, je me sentais minable. J’ai bien tenté de calculer de toutes les façons possibles pour trouver moyen de rester à la maison plus longtemps… impossible! Mon chum est au cégep et nos dettes d’études sont passablement gigantesques. Attendre avant d’avoir des enfants? On a déjà 27 ans, ciarge! Si j’avais attendu de rembourser mon prêt étudiant pour avoir un bébé, j’aurais sûrement atteint ma ménopause! Votre texte m’a fais du bien. On a bien beau se dire qu’on est pas si terribles que ça comme parents, on dirait que c’est plus vrai si c’est écrit dans la gazette!
Moi, une mère horrible juste bonne a domper son bonhomme à la garderie? Peut-être! Mais, bon, après 8 mois, j’allaite toujours. Depuis 8 mois, je passe mes journées entières assise par terre à jouer aux camions, à lancer la balle, à lire des histoires, chanter des chansons, inventer des comptines, donner des bisous, faire des coucous et des guili-guilis, je me fais un devoir de montrer le monde à mon loustic, de lui apprendre le bonheur, de le faire rire, de lui donner tout l’amour du monde, de lui montrer ma fierté quand il rampe, ou roule, ou gazouille, de ne jamais montrer le moindre signe d’impatience à son égard. Bref, je fais mon possible… C’est déjà bien, non?!
Si aujourd’hui, il n’y avait que les couples qui peuvent se permettre de ne pas travailler pendant deux ans qui se mettaient à faire des enfants, le taux de natalité descendrait en flèche, déjà qu’il n’est pas bien élevé. Il y a, certes, des gens qui ont les moyens de le faire, eux devraient se questionner sur la question, mais, c’est loin d’être la majorité.
Je respecte l’opinion de M. Chicoine et la partage en quelque sorte. Un enfant ne devrait pas être élevé par la garderie et on devrait attendre le plus longtemps possible avant de l’y envoyer. Toutefois, je connais des gens bien équilibrés et heureux aujourd’hui, malgré le fait qu’ils se sont retrouvés en garderie à 6 mois.
Je suis aussi d’accord avec M. Desjardins sur la manière d’émettre cette opinion. Faire culpabiliser les gens n’est certainement pas une manière de les amener à percevoir positivement sa théorie.
Bref, on fait ce qu’on peut avec les ressources qu’on a. Peut-être que M. Chicoine sortira dans son prochain livre la solution au problème.
Le docteur Chicoine est venu donner un spectacle qui a conforté tous les conservateurs viscéraux dans leurs préjugés, à savoir que la garderie est une infâme machination de gens sans scrupules qui ont imaginé ce moyen démoniaque pour se débarrasser de leurs enfants, comme si la presque totalité de ceux qui y ont recours n’y étaient pas contraints par les exigences de la vie professionnelle quand ce ne sont pas pour des raisons économiques de base. Et que propose ce docteur miracle comme formule de remplacement si ce n’est des accommodements que seuls peuvent se permettre les plus fortunés avec des gardiennes privées ou bien ceux qui ne se gênent pas pour exploiter le labeur des autres en se rabattant sur des parents fatigués. Du coup, il assimile le réseau des garderies à un mal nécessaire pour les enfants plus âgés et il conforte dans leurs opinions conservatrices ceux qui mettent des bâtons dans les roues à l’extension des garderies pour tous. Mais ce docteur Wilby qui pense que maman a toujours raison ne tient compte que des conclusions d’un type d’études qui privilégient à outrance la place de la mère au foyer pour le développement de l’enfant et se garde bien de considérer que le petit bambin confié aux garderies pourra aussi en retirer des expériences qui faciliteront son développement social ultérieur en allant y chercher des patterns de socialisation. Enfin, le docteur Chicoine croit-il vraiment que les poupons sont en garderie vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que leurs parents se sont volatilisés lorsqu’ils retournent à la maison, que leurs parents refusent de s’en occuper durant le temps qu’ils passent avec eux. Croit-il vraiment que les garderies sont la solution finale de l’enfance. Je pense que la personne qui a eu le dernier mot dans l’entretien avec lui à la fameuse émission est celle qui lui a demandé quelle sorte de mère il avait eu, ce qui l’a laissé sans voix.
Premièrement, petit commentaire concernant votre article. Tenez-vous en donc à un seul sujet la prochaine fois et garder l’autre sujet pour une autre fois. C’est du coq à l’âne et le deuxième sujet tombe comme un douche froide dans le texte et m’enlève tout intérêt de le lire.
Pour ce qui est de votre réaction par rapport au Docteur Chicoine, je la comprends, j’ai eu une réaction un peu similaire (culpabilité, questionnement suis-je un mauvais parent), mais cette réaction ne dura qu’un moment pour moi. Car, en me questionnant, je me suis rendue compte que non, je ne suis pas une mauvaise mère. J’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais. Nous n’allions pas crever de faim pour que mes enfants restent avec moi pendant 2 ans. Et maintenant, moi mes enfants sont grands, et ils ne sont pas si mal foutus que cela alors…
Mais je crois qu’il faut voir dans les hystéries du Dr. Chicoines (comme vous les appelez), un passion des enfants chez cet homme. On sent et on voit que tout ce qu’il recherche, c’est le meilleur environnement pour que les enfants aient le meilleur du monde. Oui, il s’emporte, oui il exaggère sûrement, mais il ne fait qu’expliquer ce que serait un monde idéal. Mais comme ce monde idéal n’existe pas, alors on tend à s’en y approcher du mieux qu’on peut. Alors il faut en prendre et en laisser. Mais pour lui, le fait de monter ainsi aux barricades et brasser les parents ainsi, ça pousse les gens à se questionner, à discuter (à la radio le lendemain, il n’y avait que cela dans les lignes ouvertes). S’il était resté calme et gentil, on n’en aurait probablement pas parlé autant.
Et dites-vous bien monsieur que vous n’êtes peut-être pas un si mauvais parent, si vous vous en souciez autant. Le vrai mauvais parent, c’est celui qui le bat, le laisse se faire abuser, le délaisse même le soir après l’avoir ramené de la garderie. Ce sont ceux qu’on a vu dans les voleurs d’enfances par exemple. Nous sommes des parents qui faisons de notre mieux.
Ce que le bon docteur ne semble pas comprendre, c’est que le coût de la vie a bien changé. Dans le temps de mes parents, on pouvait avoir 3 enfants et n’avoir que le père au travail, et il était possible de très bien s’en tirer. Aujourd’hui, on n’a plus le choix. Il faut absolument que les deux parents travaillent s’ils veulent avoir des enfants. Ce n’est pas par méchanceté que les parents agissent ainsi. Ils n’ont tout simplement pas le choix. C’est à eux désormais de s’assurer de pouvoir passer un peu de temps avec leurs enfants malgré leurs horaires de travail. C’est peut-être compliqué mais c’est certainement faisable.
Je n’ai aucun remord d’aller porter ma fille à la garderie et cela depuis l’âge de 18 mois. Je trouve que pour mon énergique fille, elle peut aller se défouler tout en s’amusant avec des jeunes qui sont de son âge. Pensons à elle, ok c’est tripant d’être avec papa et maman, mais un moment donné, c’est plate ! Lorsqu’arrive une journée de congé, -quand j’en ai une- ménage, lavage, épicerie et etc… s’impose. En restant à la maison- personnellement, je suis restée les 18 premiers mois à la maison tout en gardant un boulot à temps partiel- je m’ennuyais à mourir et ma fille aussi. Ça ne me tente pas toujours de rejoindre l’univers de ma fille. Tandis que, maintenat losque je vois ma fille, c’est uniquement dans son monde que je vis et cela ne me dérange pas, c’est même plus fort. Je peux bâtir une magnifique relation avec ma fille, tout en sachant que dans la journée, elle a vécu avec des amis de son âge.
À mon emploi, j’ai pu observer deux réactions différentes. Une mère qui a ressenti la grande colère devant une tentative nouvelle (nouvelle, vraiment?) de culpabiliser la mère. Une autre, qui a choisi de réfléchir à ce débat que l’on tentait d’instaurer. En tentant de résister à la grande fauche de la culpabilité devant une tentative nouvelle (nouvelle, vraiment?) de démontrer que les mères seront toujours plus à blâmer que les pères. Enfants fuckés, mères incompétentes, c’est une réalité connue de tous.
C’est l’absence de nuances qui rend le discours inintéressant. Dans le cas de Chicoine comme dans le cas de Homel ou de Gagnon. L’absence de nuances fait qu’on a envie de rejeter en bloc ce que ces pseudo-intellectuels sont censés nous apprendre sur la façon de vivre et gérer nos vies. Si Dr. Chicoine avait voulu vraiment éclairer les parents, il aurait nuancé ses propos. Il aurait été conscient que de culpabiliser les gens n’aide en rien. Par contre, il n’aurait pas fait la une des journaux le lendemain, on en n’aurait point parler autour de la machine à café et surtout, surtout, il n’aurait pas vendu autant de bouquins qu’il le fera avec sa sortie à l’emporte-pièce.
« Avec une sortie aussi assassine que celle du pédiatre, tout ce que l’on récolte, c’est l’indignation, la culpabilité, le ressentiment, la honte, et mettez-en encore. »
Si c’est seulement cela qui en est retiré, alors c’est que réellement, rien n’a été compris. On se dit « boaf, trop tard, je n’y peux rien… » mais bordel! Sortez donc de votre bulle! Oui on peut y changer des choses! Et si, réellement, il est trop tard pour agir, ce ne l’est pas nécessairement pour d’autre qui viennent tout juste d’avoir leur enfant. Vous n’êtes pas le nombril de l’univers ; vous n’êtes pas le seul parent sur terre et tous les autres parents ne sont pas comme vous. Il y en a qui réagiront, d’autres qui feront attention, qui changeront leurs habitudes…et d’autres, comme vous, qui se contenteront de « feeler cheap » sans même lever le petit doigt. Et ensuite on se demande où est le problème? Avec tout le respect que je devrais avoir, je ne peux néanmoins qu’être dégouté. « Facile à dire! Facile à dire! ». On ne parle pas ici d’un animal de compagnie, on ne parle pas d’une peluche ou d’un adulte capable de se débrouiller, nous parlons d’un enfant, de nos enfants! Nous parlons de ce qui est sensé être le plus précieux à nos yeux, ce n’est pas n’importe quoi!!!
Les enfants n’ont pas besoin de jouets, ils n’ont pas besoin d’une maison joliement décorée et encore moins des jeux videos ; ils ont besoin d’un parent et de personnes autour de lui qui le considèrent comme un être vivant, unique, et important ; il ne demande, finalement, que la reconnaissance de ce qu’il est vraiment. Et nous préférons une poignée de billets que de s’occuper de notre petit bébé ; beaucoup moins difficile, et ça nous rapporte plus à NOUS. Ça me donne le goût de vômir…
Il ne s’agit pas de « notre choix en tant que parent » ; le choix, on le fait lorsque l’on décide ou non d’avoir un enfant ; ce n’est pas après que l’on doit revenir en arrière et se dire « boaf, je vais le lancer à quelqu’un d’autre! »
Je suis sincèrement désolée de le dire mais on peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Bien sûr, pour le docteur Chicoine et Mme Collard, il a probablement été assez facile d’avoir des congés parentaux; ils ne sont pas dans une petite entreprise privée. Monsieur Chicoine, allez voir dans les entreprise voir si les parents peuvent prendre des congés parentaux pendant deux ans, non mais, faut pas rêver en couleur.
Les parents ne peuvent pas nécessairement arrêter de travailler pour deux ans, c’est un luxe que beaucoup ne peuvent se permettent. Alors, je vous en prie, est-il réellement nécessaire des les faire culpabiliser.
En outre, la garderie est-elle réellement mauvaise? Je peux comprendre qu’un enfant ait besoin de voir des visages familiers, mais je ne crois pas qu’envoyer un enfant à la garderie le dérange mentalement au point de le rendre socialement attardé comme on le suggère dans l’entrevue de tout le monde en parle avec le docteur Chicoine.
Pauvre Docteur ! Ne sait-il pas qu’il est des propos que l’on ne peut pas tenir dans notre bonne société ? Il eut mieux fait de dénoncer les méfaits du tabac ! Car, on le sait trop bien, on n’a pas le droit de dire que mettre un enfant au monde n’est pas un droit mais un privilège qui vient avec des obligations. Surtout si ces obligations entrent en conflit avec la sacro-sainte réussite sociale, avec l’immaculé carriérisme que tout citoyen moderne est en droit d’attendre.
Qui est-il pour clamer les mains en l’air qu’un nouveau-né a besoin de la présence de sa mère dans les 12 premiers mois et d’une personne significative (lire son père) dans les 12 mois qui suivent, quand il y a tant de papiers à trier, de téléphones à faire, de dossiers urgents à classer, de postes à convoiter, d’acquis à conserver et, enfin, d’argent à faire ou à espérer ? Pour qui se prend-il en demandant à des mères et des pères de se comporter comme des mères et des pères, quand ils n’ont pas le choix, les pauvres, de réussir leur carrière ?
Car il s’agit bien de cela, ou du moins c’est ce que je retiens du discours de tous ceux qui dénoncent le livre maudit. « Pauvres nous, les parents, débordés par les obligations parentales qui alourdissent encore plus nos journées déjà bien lourdes. » Mais ne le savaient-ils pas avant, les « pauvres », qu’être parent allait transformer leur vie en une expérience où l’altruisme allait être le fondement, où il faudrait sacrifier certains acquis de leur vie de célibataires pour accomplir le miracle d’éduquer un enfant, au sens étymologique du terme ?
Ce serait drôle, comme disait l’autre, qu’il y ait un jour, triste retour d’un balancier à la mode, des foyers pour personnes âgées à 5 $ par jour. Il y aura certes encore d’importantes carrières à mener, en ce temps où les parents d’aujourd’hui seront devenus gris, tremblants et bavants.
Qui y a-t-il de commun entre un docteur et un avocat? C’est pareil, ils sont de bons acteurs plantés avec des arguments convaincants et ils font de l’argent comme de l’eau. Ce qui sous-entend qu’il ne faut jamais, au grand jamais les condredire car souvent ceux-ci ont tendance à se prendre pour Dieu le Père Lui-même. Je parle surtout des spécialistes en milieux médical et juridique. Une fois que l’on sait cela, on peut passer à autres choses.
Depuis Eve les mères sont toujours coupables. D’abord c’est elle qui a tenté son homme et on connaît la suite. Par la suite justement, le bonhomme n’étant jamais là, c’est donc elle qui a forcément toutes les responsabilités des enfants issus de leur rencontre. Je parle de rencontre et non pas d’union comme plus tard on a voulu que la chose soit ainsi. A travers les siècles les femmes se sont débattues comme elles ont pu. Plusieurs parmi elles ne se sont pas toujours fiées sur le père pour les besoins de la famille et heureusement. Récemment encore, le père une fois son rôle de pourvoyeur rempli en général à la quinzaine, s’en va à la taverne dans un milieu généralement d’hommes.
Dans l’Histoire des femmes, les hommes sont souvent absents pour ne pas dire tout le temps. Dans le monde animal souvent, dès que le mâle a fait son affaire, ce dernier est honni pour le reste de la gestation. C’est la mère seule qui va mener à terme tout le bataclan généralement dans un monde de femelles qui la surprotègent momentanément.
Il faudrait absolument que les femmes apprennent à se déculpabiliser. Comment se fait-il que le féminisme ne leur a pas appris les mesures à prendre pour se sortir de ce cercle vicieux? Mais il est vrai aussi que certaines femmes se sentent choyées par leur rôle de mère; cela les grandit et les valorise au moins jusqu’à 45 ans. Après, quand la maison se vide peu à peu par le départ de ses ouailles, elles se retrouvent seules à nouveau comme au lendemain du paradis terrestre. Elles n’ont jamais la paix?
J’ai écouté cette émission de Tout le Monde en Parle et j’ai été pas mal révolté de ce que le docteur Chicoine disait. Surtout en plus qu’il s’était adjoint l’aide d’une femme comme pour dire que son message visait les deux sexes. C’est dommage à dire mais il y a bien des gens qui préféreraient rester à la maison pour s’occuper de leur enfant en bas âge mais qui sont obliger d’aller travailler quand même pour joindre les deux bouts. Si le gouvernement faisait comme dans certains pays européens (comme la Suisse) et donnerait des vrais incitatifs pour les femmes/hommes au foyer, peut-être que la situation changerait. Mais d’ici là, comme société on ne considère pas nos enfants comme notre plus grande richesse. Donc cessons de jeter la pierre aux parents. Ils font leur possible dans un monde qui leur donne de moins en moins de temps pour la famille.