Comme cette chronique se conjugue plus souvent qu'à son tour à la première personne, de nombreux lecteurs s'adressent directement à son auteur. Soit pour l'enguirlander, le féliciter, réclamer plus de rigueur de sa part, lui rappeler l'importance de la tribune dont il dispose parfois bien mal, ou encore pour lui dire qu'il écrit magnifiquement comme s'il s'agissait d'une routine de patin de fantaisie (ce sont presque toujours des filles), qu'il se prend pour plus intelligent qu'il ne l'est (autant de gars que de filles) ou qu'il devrait cesser, séance tenante, d'écrire n'importe quoi.
D'autres s'adressent au rédacteur en chef plutôt qu'au chroniqueur, espérant voir leur commentaire publié, leurs événements publicisés, ou, plus simplement, que l'on parle d'eux. Cela va de l'émule de Zamfir à la relationniste qui m'invite à une conférence de presse avec le ministre de l'Opportunisme – lire du Développement économique -, Raymond Bachand, au Cercle de la garnison.
En tout, cela fait au moins une centaine de courriels par jour. Je ne le dis pas pour me vanter, seulement pour que vous compreniez pourquoi je donne parfois l'impression de faire de la plongée en apnée juste au-dessus d'un abysse de débilité.
Comme maintenant, tiens, quand je lis ce courriel d'André M., qui écrivait pendant les Jeux de Turin: "Le jeune skieur acrobatique qui s'adonne aujourd'hui à cette compétition de "ski à bosses" aurait grand intérêt à consulter un orthopédiste avant d'augmenter cette pratique. L'épreuve des bosses me semble beaucoup trop violente pour les articulations sensibles du corps humain. Le nombre imposant d'opérations qui sont aujourd'hui nécessaires pour des hanches et des genoux devrait nous faire tous réfléchir, avant d'encourager ce sport très spécial qui, à l'instar de la boxe, peut très bien contribuer à détruire son homme plutôt qu'à le construire. (…) Il me semble que les responsables de notre santé devraient s'empresser de prévenir le public et ces jeunes athlètes."
C'est gentil de nous avertir comme cela. Merci. Mais vous oubliez d'autres pratiques sportives à risque. Avez-vous déjà entendu parler du "pétanque elbow"? Les bonhommes qui jouent du cochonnet devant l'Hôtel Belley savent bien de quoi je parle: tu pointes, tu tires, tu bois, tu pointes ou tu tires pis tu bois encore; bref, t'arrête pas de répéter les mêmes gestes, et au bout de quelques semaines à jouer chaque soir, non seulement t'es tout le temps un peu chaud, mais en plus, tu t'es complètement fucké le coude. Vraiment, comme vous le dites, où sont donc les responsables de notre santé quand on a besoin d'eux?
Blague à part, un ancien collègue m'écrivait l'autre jour pour me signifier une erreur plutôt bête dans un de mes textes récents. J'y parlais de jolis cumulonimbus. Mais voilà, écrit-il: "Un cumulonimbus, ce n'est pas les petits nuages cutes qui décorent un beau ciel ensoleillé, tu faisais référence à des cumulus… Un cumulonimbus, c'est l'aboutissement du beau petit cumulus, mais on a tout intérêt à s'en tenir loin car c'est le nuage qu'on voit lors d'un orage."
Merci P., je ne recommencerai plus, promis. D'autant que tu viens d'offrir un argument de plus à ma femme afin de prouver que je ne suis pas parfait. Salaud.
Toujours la perfection. À l'ASULF (Association pour le soutien et l'usage de la langue française), on a envoyé le message suivant à 1400 personnes (médias, organismes, syndicats…) pour les prévenir d'une chose grave: nous prononçons mal le titre du film de Jean-Marc Vallée qui a récolté les prix telle une moissonneuse-batteuse ces dernières semaines.
"Depuis un an, on parle du film "Crazy", mot que l'on prononce en anglais depuis son lancement. On fait comme si le titre du film était le mot anglais signifiant "fou". Il est vrai qu'il s'inspire du titre d'une chanson fétiche de l'un des personnages. Mais on a d'abord affaire à un titre formé de la première lettre des prénoms Christian, Raymond, Antoine, Zacharie et Yvan. (…)
Un redressement s'impose dans le cas du film C.R.A.Z.Y. (on peut prononcer "Crasi": c'est plus naturel et plus facile que "Krézé" pour un palais francophone). Si l'opération réussit, la société québécoise pourrait peut-être accorder à l'oeuvre et aux artisans qui l'ont réalisée une citation ou un mérite de plus, cette fois au titre de la défense et de l'illustration de la langue parlée."
Et si l'opération réussit, notez que ce sera aussi une victoire pour tous les enculeurs de mouches qui confondent respect de la langue et intégrisme. On les félicite d'avance.
ooo
Terminons sur une invitation. Le Salon du livre de Québec arrive à grands pas, et bien que je n'aime pas trop l'événement, tous les prétextes sont bons pour parler de bouquins. Aussi, j'aimerais que vous m'écriviez à propos de vos livres favoris, vieux ou flambant neufs, d'ici ou d'ailleurs. À moins que vous ne me citiez Le Survenant, je ne me moquerai pas, juré. Vous pouvez m'écrire à [email protected] ou soumettez vos commentaires en réagissant au présent article.
Aussi, ne lésinez pas sur les détails. Vous pouvez même m'en citer un bout. On se fera une petite chronique littéraire collective, vous voulez bien?
Tout d’abord, je me demandais bien où vous vouliez en venir avec votre article. Je crois bien que vous vous êtes défoulé un peu envers les diverses plaintes reçues.
Mais bon, en ce qui concerne mes préférences littéraires, je dois d’abord penser aux livres de Michel Tremblay. Lesquels ? Tous. Autant les chroniques du plateau, le coeur découvert, le coeur éclaté, Bonbons assortis que la série plus récente des cahiers (Noir, Rouge, Bleu). J’en suis rendue à lire le dernier «Le cahier Bleu», qui met en scène, comme les deux autres, Celine Poulin la waitress naine du Restaurant Select devenue réceptionniste au BOUDOIR (endroit présentant des spectacles de drag Queen entre autre chose). Elle habite avec des drag queen, comme Jean-Le-Décollé. On découvre un univers complètement unique et des personnages extrêment colorés. C’est ce qui fait la force des livres de Tremblay. Être capable de nous amener à voir son univers en trois dimensions et à aimer ses personnages.
Une autre sélection de livres que j’affectionne particulièrement, ce sont les trois tomes des livres des DAMES DE BEAUCHESNE écrit par la Sherbrookoise Mylène Gilbert-Dumas. Ça se passe dans les derniers mois précédant la bataille des plaines d’Abraham et prend fin avec les premières heures de la révolution américaine. ON y suit les péripéties d’une famille, soit une femme et sa fille, dont le père est mort à la guerre. Et également, la soeur de cet homme. Ces trois femmes traverseront les guerres, les invasions, devront se battre pour sauver leur peau. Et ils rencontreront l’amour à travers cela. Ce que je trouve intéressant dans ces livres, ce sont justement la reconstitution historique mélangé à l’histoire d’une famille hypothétique. C’est un peu comme Titanic. L’histoire du naufrage est vrai, mais on la mélange à des personnages fictifs qui tombent en amour.
Bien que ces trois livres sont assez volumineux, je n’ai pas eu l’impression que cela a été tellement long à lire.
Ici, au Québec, on aime l’approximation. On ne s’embarrasse pas de détails. A quoi bon; personne ou à peu près ne s’en soucie. En effet, qu’est-ce que ça donne à un jeune de comprendre qu’il peut se péter la gueule et devenir paraplégique en faisant du ski à bosses ? Hein ? Il fera de la chaise roulante toute sa vie. Y’a rien là. Et à quoi ça sert de connaître la différence entre les différents types de nuages ? On n’est pas des météorologistes. A quoi ça sert qu’un organisme vienne nous rappeler que CRAZY, c’est pas fou en anglais, je vous me le demande ? Hein ? Si on aime mieux le dire en anglais nous autres, kessé ça peut ben faire hein ? Bref, on ne veut pas le savoir. On aime l’à peu près.
Que les ayatollahs de la précision aillent se faire voir ailleurs. On est incultes pis on aime ça.
Ensuite, on se demande à coup d’études comment il se fait que les jeunes n’arrivent plus à passer un examen d’entrée à l’université…
Je sais qu’il est platte de se faire rectifier ses erreurs et de lire des courriels de centaines Monsieur et Madame je sais tout mais que voulez-vous ? On ne peut pas toujours être d’accord avec vos textes à tendances parfois douteuses. Parfois ils sont très bien alors on essaie de vous prendre en défaut par de bêtes erreurs. De plus, « Voir » nous permet un droit de réplique qui expose parfois des points que vous avez omis ou fait exprès d’omettre. Vous savez certaines personnes sont facilement influencables et il ne faudrait pas qu’ils aient votre seul point de vue. Continuer de nous faire rire, choquer, divertir et surtout réfléchir.
Pas sûr du tout voir où vous voulez en venir…Que quelqu’un m’arrête si je me trompe, que quelqu’un me réveille si je n’ai pas vu dans votre éditorial le sens caché qui traite de l’esclavage dans le monde ou peut-être même de la mortalité à la hausse chez les aborigènes australiens. Vous croyez vous si supérieur à tout le monde pour écrire un texte sur la débilité de vos lecteurs, ceux qui prennent le temps de réagir à vos textes, au nombre d’une centaine par jour? Forcément, à ce rythme, les courriels reçus ne doivent pas tous être pertinents. Pourquoi alors exposer les pires? Aurait-ce été si difficile d’exhiber avec fierté les bons coups de vos chers lecteurs? À moins que le but recherché était d’écrire un édito sensationnel, choquant, parce que vous n’aviez rien d’autre de bon à dire, et qu’il faut bien qu’il y ait quelque chose de poignant à la deuxième page du journal…Étais-ce donc par pur sensationalisme ou étais-ce simplement votre ego démesuré qui a coulé sur votre feuille?
Bien que la série Harry Potter m’a bien impressionné puisque qu’elle peut rejoindre petits et grands. Tout autant que mon auteur préférée depuis belle lurette est Virginia C. Andrews surtout pour le sujet de ses textes. Le dernier livre que j’ai feuilleté avec intérêt vient d’un jeune auteur M. Maxime Chattan et se surnomme l’âme du mal. J’ai adoré cet ouvrage quelque peu scientifique. J’ai ai beaucoup appris dans le domaine des crimes et même des autopsies tout en restant palpitant du début à la fin. Combien de temps faut-il à un être humain qui commence aujourdhui par 1 de finir de compter jusqu’à un milliard ? Vous le saurez en lisant cet excellent livre…..
Désolé pour les gens de la ville de Québec, mais mon oeuvre littéraire préférée est l’ensemble des Chroniques du Plateau Mont-Royal. Pourquoi? Après avoir écrits des pièces sur différents personnages à l’âge adulte ou à leur vieillesse, il revient, plus tard, écrire sur leur jeunesse afin de nous faire comprendre pourquoi et comment ils en sont rendus là (En pièces détachées, surtout). De plus, il semble vouloir nous rappeler comment l’Église catholique a pu empêcher une famille de se sortir de sa misère, autant humaine que financière, sans le dire trop ouvertement, mais sachant aussi faire la pert des choses (Thérèse et Pierrette à l’École des Saints-Anges, tome 2).
Je souhaite, pour chaque municipalité du Québec, d’avoir un citoyen écrivain avec un aussi bon talent que lui pour raconter l’histoire, vraie ou fictive, d’une famille de sa rue, son quartier, sa ville ou son village, qu’on puisse essayer de trouver ce qui est vrai, ce qui est faux, la réalité ou le fantastique.
Agonie de Jacques Brault : C’est le livre qui m’a apprit à lire d’une autre façon… De voir la littérature différemment… La forme est intéressante (chaque vers du poème au début correspond à un chapitre) et c’est très lyrique… Il faut dire que Jacques Brault est aussi poète! Ce livre m’a aidé à me débarasser des préjugés que j’avais face à la littérature québécoise.
Pedro Paramo de Juan Rulfo : C’est compliqué à expliquer mais c’est excellent. Il faut le lire pour comprendre. Vive la littérature sud-américaine !
Fictions de Jorge Luis Borges : Ce recueil de nouvelles est un classique. Ma nouvelle préférée est La Bibliothèque de Babel. Certains disent que c’est trop intellectuel mais je ne vois pas comment on peut être «trop» intellectuel.
J’invite tout le monde à continuer à lire de la littérature québécoise car elle est très bonne… Et je vous invite aussi à découvrir la littérature sud-américaine !
Les plaintes demeurent une expression populaire, ici comme ailleurs, mais ne représentent pas un signe de santé sociale. Cette culture donne plutôt lieu à un affaissement du bien-être et à un air malsain, pire que la cigarette. À moins de répondre à des attaques, qui peut se faire sans alimenter l’agressivité, les formes négatives que prennent les plaintes étouffent le climat social.
Les solutions de problèmes axées sur la recherche de solutions m’apparaissent plus saines que de se morfondre et d’étendre le malaise ressentie par leur objet.
Mes amies françaises me racontent que la France a une longueur d’avance sur nous. Moins positives, elles trouvent que notre pays comparativement au leur dégage meilleure odeur. En espérant que les cent courriels par jour reçu par M. Desjardins comprennent également de beaux mots doux, au moins avec un pourcentage significatif.
Si vous voulez soumettre des reproches en anglais, faites le 1, sinon faites le 2.
Sans blague, où est le but d’un article sur les plaintes ? On sait tous qu’il y a une file longue comme le bras de gens qui se plaignent dans notre société et qu’à chaque chose que quelqu’un écrit un autre pense tout à fait le contraire. J’ai beau relire votre article, je n’y vois rien de pertinent à part quelqu’un qui se sert des phrases des autres pour remplir une page, un peu comme s’il n’avait rien à dire ou manquait d’inspiration pour trouver un sujet.
Bien que je sois d’accord avec certaines situations ridicules (le film Crazy et les bosses par exemple), je n’ai qu’à éplucher les commentaires dans le bas des articles pour trouver des perles du genre.
Pour répondre à votre question, disons que je terminerai sur : Aujourd’hui, maman est morte !
En vous lisant ce matin je pense à Sartre qui a écrit à l’époque « les mots » et que j’avais lu d’une traite. Tout le monde le sait à présent Sartre est le pape de l’existentialisme et cela fait encore BCBG de faire partie de sa gang. Votre texte parallèlement est une suite de mots incompréhensible à cause probablement du contenu que vous leur avez donné. Bref, c’est un petit bric-à-brac d’intellectuel mais pas à la hauteur de Sartre.
Ne vous offensez pas Monsieur Desjardins. Généralement vos textes sont logiques et presque toujours pertinents. Aujourd’hui cependant vous me semblez distrait, on dirait que vous avez voulu trop en écrire et n’importe comment. Oh je sais, l’angoisse de la page blanche ce doit être atroce surtout quand il faut se renouveller sans cesse, compte tenu que l’actualité ne comporte pas toujours nécessairement matière à broder.
En fait je vous trouve sacrément débrouillard. Comment garder l’intérêt d’un métier qui j’en suis persuadé ne doit pas toujours ronronner sous le signe du feu sacré? Moi, c’est ça qui m’a conduit à la routine parce que je redoute trop la performance. Le problème n’est pas de l’atteindre, mais de la conserver. Et là, ici même, je suis déjà épuisé parce que je suis du genre O.C., et je doute que vous l’êtes un peu vous aussi. En psychosomatique O.C. signifie: obsessif compulsif. Ne le prenez pas mal, Richard Martineau l’est lui aussi. Pour faire le métier que vous faites tous les deux, il faut être O.C., autrement cela devient répétitif.
Je suis, tu es, il est, nous sommes tous O.C. et heureusement, sans quoi notre vie serait dépouvue de sentiments! Nous mènerions une vie sans âme, nous serions des nullités, des poids morts, bref, des êtres sans créativité aucune.
C’est bizarre mais la lecture m’a fait débouler tout cela à cause de vous. Savez-vous quoi? Jamais il ne m’aurait été permis de vous écrire tout cela justement avec autant de spontanéité. Prenez la chose en riant, et au plaisir de vous lire bientôt.
… qui vous ratrappe, le millepertuis serait-il sur le rebord de votre pharmacie, voire de votre clavier d’ordi…
Cela me surprend qu’un homme tel que vous, ayant un poste public, écrivant de plus pour une chronique éditorialiste, se laisse prendre dans le tourbillon des imbécilités quotidiennes…. Écrire pour le plaisir de donner son opinion, transparaître dans le but d’édulcorer la vie de bien des gens amorphe et sans but, sinon de critiquer pour rien dire. pourquoi alors entrer dans leur jeu, manque de soleil. Pression pour relever votre narcissisme(dans le bon sens du terme) en perte de profondeur, avec la fonte des neige peut-être…
Pourquoi pas un défoulement technique, mettre l’ancre à la plume, décocher de son tire poid à idée, pour se relever d’un marasme personnel… Oû bien simplement pour provoquer pour faire couler l’encre et l’amertume surement de ceux qui se sentiront visés par vos écritures vénéneuses…
Je comprends très bien pour avoir écrit moi aussi, dans un passé certains et pas trop loin… Parfois le contact de la réalité plèbienne, nous rappelle qu’il ne faut pas avoir la tête `papineau pour se prononcer sur tout, sur rien!
Prenez soin, mon cher prenez soin… Le soleil et la chaleur s’en viennent à grands pas!
Cela est bien de mettre au parfum les quelques personnes qui croient peut-être encore que vous les ignorez parce que vous ne répondez pas ou ne réagissez pas à leurs courriels.
Ce la doit être joyeusement emmerdant que d’avoir à déceler les courriels les plus importants et ensuite devoir se taper le reste en diagonale. J’imagine que c »est ce qu’on appelle les tâches connexes…
Ce serait trop parfait que de se contenter d’écrire un point c’est tout…mais que voulez-vous!
Il y en a beaucoup, mais je tenterai de choisir autre chose que ce que tout le monde connaît déjà :
1-« Opéra » d’Éléna Botchorichvili, publié aux « Allusifs »
C’est vraiment une oeuvre poignante, autant au niveau des images que de la réflexion.
Les thématiques abordées sont principalement la mort, la guerre, le deuil, l’amour, l’amitié et l’art.
Une écriture très poétique, toute en subtilité, très intelligente.
C’est vraiment un gros coup de coeur et je vous le suggère fortement, d’autant plus que ça ne vous prendra pas plus qu’une heure ou deux pour le dévorer…
http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/Opera,426.html
2-« La Princesse de Mantoue », de Marie Ferranti, publié chez Gallimard
Pour lecteurs avertis, selon la cote SDM. (comprendre « roman pour intellos »)
http://www.evene.fr/livres/livre/marie-ferranti-la-princesse-de-mantoue-7571.php
3-« Les misères de Banane », de Jésus K, publié chez Lanctôt éditeur (avant que celui-ci ne soit racheté par « Les Toucheurs ») Je vous avertis : la côte est très mauvaise (2/5) et on dit que « L’absurde a bon dos ». Toutefois, j’ai ri comme une petite folle de cette satire sociale si rocambolesque ! Bien des livres se voient attribuer des cotes plus élevées alors que personnellement, je les trouve « pourris ».
http://gulliver.ville.montreal.qc.ca/manitou.dll?0=&banque=+&0=BM&depot=0&format=html&8=V4N1&M=mot+1&0=tous&C=ti%3D&Z=les+mis%E8res+de+banane&A=%5Btous%5D&O=FIN&9=&tri=&synthese=&6+=chercher_conserver
Vous m`avez fait rire un bon coup ce matin et j`en avais grand besoin. La ligue des orthopédistes du Québec, les joueux de pétanque et la meilleure parmi les meilleures, la prononciation de titre du film C.R.A.Z.Y..
Je vous comprends d`avoir voulu partager ces perles avec nous.
Pour ce qui est de livres remarquables, personnellement Bonbons assortis de Michel Tremblay, parce que j`ai grandi dans ces lieux, j`y ai connu de tels personnages dans ma propre famille et que des histoires semblables nous sont arrivées.
Également, de Claude Jasmin , le roman Mon enfance à Villeray, on dirait que ce livre raconte les souvenirs de chacun de mes frères et soeurs.
Parlant de livres, à quand le troisième livre de Yves Beauchemin qui parle de Charles le tméraire?
Votre invitation tombe à point. J’acquière ces temps-ci les livres qui, au fil des années, m’avaient étonnée et ravie.
Je n’ai donc pu résister au Grand cahier D’Agota Kristof, à La petite fille qui aimait trop les alumettes, de Gaétan Soucy, au Parfum de Patrick Süskind et à La musique du hasard, le plus tordu des Paul Auster (mes autres préférés étant Léviathan et le voyage d’Anna Bloom. J’avoue ne pas avoir lu son dernier).
Je me suis également procuré Les Catalinaires, d’Amélie Nothomb. J’avais lu ce court ouvrage à l’occasion d’un voyage effectué avec mes sours, ce qui déjà constitue un évènement mémorable. J’avais donc amorcé ma lecture et, sans doute transportée par le bonheur de ces vacances inespérées, je rigolais franchement. Cela eut tôt fait de piquer la curiosité de mes acolytes. Nous avons donc procédé à une séance de lecture à voix haute, soir après soir et à tour de rôle. En fait, c’était tellement fantastique qu’il m’arrive de me demander si ce livre est aussi bon que me le suggère mon souvenir.
Je veux enfin vous parler d’un dernier coup de cour : Poupée anale nationale de Alina Reyes. C’est indubitablement le plus sauté de tous. Écrit dans un français parlé on ne peut plus incorrect, il nous présente l’irrationnel rationel d’une femme qui parvient à établir une relation entre données scatologiques, contrôle et pouvoir. Incroyable !Coeurs fragiles s’abstenir. Voici donc le début du livre, reproduit à la lettre près, pour vous donner une idée du ton.
«Dieudemerde, j’ai lanus qui me démange. Encore un coup du thermo. Faudra que je dise à Monmari mets de l’huile, au bout.
Tous les matins, et depuis des années que ça dure. Quand le réveil sonne, il est pressé, ou de mauvépoil, ya toujours quelque chose. Résultat, il melenfile à la vavite, et ça m’égratigne le nanus. »
Je pourrais, bien sûr, poursuivre encore un moment, passer par les John Irving, Patrick Sénécal, Anne Rice et St-Exupéry, mais tout ça, c’est une autre histoire.
Il ya pire que les plaintes; ce sont ces commentaires mesquins et méchants qui causent toujours nullité, bravades. rodomontades. «La critique est aisée, mais l’art est difficile.» Vivent les matamores; ceux qui savent et qui ne doutent pas. Epargnez le messager. Attaquez-vous au message!
Tout être le moindrement doué d’intelligence sait mesurer l’ennui et la malhonnêteté qui se dégagent d’un texte, surtout journalistique. Et un des premiers indices sera la façon dont l’éditorialiste s’attaquera au vif du sujet.
Si celui-ci parle de sa femme, de sa mère, des cumulo-nimbus ou de son chien pendant la première moitié de sa chronique, c’est soit qu’il n’a rien à dire, soit qu’il s’en contrefiche comme de sa première chemise de ses lecteurs. L’autre option est, et c’est là que peut apparaître une brèche pour le lecteur allumé, de dénicher la grande vérité que celui-ci veut nous communiquer dans un style bien personnel parmi les mensonges et inepties qu’il aura asséné hebdomadairement à ses lecteurs pendant des mois, pour ne pas dire des années, comme dans votre cas Mr. Desjardins.
Vous savez, le papier journal n’est pas comme le papier cul, mais il termine au même endroit (je recycle mon journal mais bon, pour la figure de style…), seulement, vous avez la chance de faire sourire ou réfléchir des gens qui prendront semaine après semaine et ce malgré la vie effrennée que tous mènent, le temps de vous lire. Je suis même certain que plusieurs vous liront en premier, en se disant, « qu’a t-il encore trouvé à nous raconter cette fois-ci!? ». Pour notre plus grand plaisir, vous trouverez souvent l’occasion de briller dans les campagnes de Propagande pacifisto-sociétale, tout en alignant perle sur perle. Bref, vous m’amusez beaucoup, et votre chronique colorée est essentielle à ce journal, rien de moins.
Aillant l’esprit ludique, je me prête à votre jeu, en citant un premier bouquin qui m’a donné un orgasme (sic…) en le lisant, 100 ans de solitude. Nul besoin de citer rien dans ce livre, 10 millions de copies vendues dans le monde, si vous ne l’avez pas lu, y’a une copie près de chez vous. Un autre, Brief History of Time, de Stephen B. Hawking, sur l’histoire de l’univers, qui fait surement pas l’unanimité chez les intégristes en ce moment…
Moi je dois dire que je ne comprends pas vraiment le but de cette chronique qui en fait disons-le n’en ai pas vraiment une. C’est un ramassis d’idée de quelqu’un qui n’avait pas vraiment de sujet et cherchais quoi dire à moi que le message qui doit passer s’adresse à ceux qui vous écrives dans votre email personnel pour leur dire de vous laisser tranquille et que vous avez autre chose à faire que de lire leur courriel et que s’ils veulent donner leur opinion qu’ils le fassent dans cette chronique et non dans votrer boite de courriel et bien je pense que le message est passer mais pas besoin d’en écrire si long pour que les gens comprennent que vous êtes quelqu’un d’occuper…… à moins qu’ils y en aient des moins vite que je pense…..!!!!!
En tout cas pour moi il n’y a pas grand chose dans votre texte cette semaine je ne vous reconnais pas vraiment!!
Que vous le vouliez ou non mon cher Desjardins vous êtes rendu un personnage public . Qui dit personnage public dit aussi cette cohorte de bien ou mal pensants qui vont s’agglutiner autour de vous pour pouvoir profiter eux aussi du fameux quinze minutes de gloire que Warhool prédisait à chacun de nous .
Il y a aussi l’internet qui facilite l’envoi de missives et ce à peu de frais . Plus besoin de prendre la plume d’oie et espérer que le coursiers à cheval du Poney Express livrent votre commentaire dans les deux ou trois semaines . Non vous n’avez qu’à regarder autour de vous et trouver un motif de vous plaindre et surtout trouver quelqu’un à qui se plaindre .
J’ai bien aimé votre exemple de sport extrême . Que pouvez-vous faire pour le ski acrobatique . Lancer une polémique à la docteur Chicoine qui fera parler de vous pendant un jour ou deux permettant à un illustre inconnu de pouvoir se flatter la bedaine de contentement en se disant qu’il était le seul homo sapiens à avoir su détecter ce grave problême .
Pour terminer ne vous en faites pas avec les cumulonimbus , on avait tous compris que vous vouliez parler des jolis petits nuages floconneux .
M. Desjardins, si je peux me permettre, cessez donc de « brailler » sur votre sort!
Vous ne vous rendez pas compte de la position de choix que vous occupez. Moi qui suis un lecteur assidu du quotidien « Voir » je me dois de vous rappeler que recevoir des milliers de courriels et surtout de TOUS LES LIRES…fait partie de vos responsabilités, mais surtout de vos privilèges. En lisant votre article, j’ai eu l’impression d’écouter les ragots d’une vieille mégère désabusée de la vie! Par ailleurs, j’aimerais profiter de ce commentaire pour vous parler du Livre « Un roi sans divertissement » de Jean Giono. Voilà sans doute un des meilleurs livres que j’ai lu de ma vie. Tout au long de la lecture on y découvre toutes les beautés de la vie, les descriptions sont parfaites et elles nous permettent de bien saisir le message de l’auteur. Voyez-vous, un roi qui possède tout, qui a atteint l’ultime position c’est-à-dire la richesse, la gloire et l’accomplissement peut finir par s’ennuyer et laisser ses démons s’emparer de lui pour se divertir. Tout comme vous Votre Majesté,… vous n’avez pas trouvé de sujet intéressant cette semaine? Vous aviez besoin de vous divertir? Rien de mieux que de faire souffrir la plèbe!
J’ai de la difficulté à citer un des livres de Werber comme étant mon favori mais je vais, pour le bien de la cause, en sortir un du lot: Les thanatonautes. J’ai découvert cet auteur et ses oeuvres à tout hasard alors qu’il était déjà lu par des millions de lecteurs. J’errais à la Bibliothèque Gabrielle-Roy espérant trouver quelques lignes pour rehausser l’intérêt bas que je portais à la vie cette journée là lorsque j’ai été attiré par ce titre qui a premier coup d’oeil semble ne rien vouloir dire. La racine thana pour thanatos voulant dire mort m’avait-elle attirée en cette journée sombre? Peu m’importe, il y a des événements de la vie dont il faut se laiser profiter et non comprendre. Or ce livre est une exploration par deux docteurs (à la base mais à qui se grèfferont plusieurs comparses) du continent de la mort. Rien de nouveau me direz-vous? La qualité avec laquelle tout le conte est amené à nos cerveaux fait toute sa magie. Werber nous décrit à travers les nombreux essais et les diverses péripéties de l’équipe des thanatonautes la géographie, le fonctionnement, les difficultés qu’ils retrouvent sur le continent des morts. Le tout se couronnant par un dernier territoire où les anges procèdent à une pesée de l’âme comparant nos bons et mauvais coups à l’intérieur d’un système de pointage qui nous donne l’occasion (dépendamment de la qualité de notre « score ») de choisir notre type de réincarnation. Complètement capoté cet auteur et la magie dans tout cela c’est que j’ai appris beaucoup grâce à divers petits clins d’oeil à tous les type de religions et leur vision de la mort de grandes lignes de la sociologie humaine à travers les âges. Werber fait ce qu’il est le seul à faire de façon aussi compétente: il vient aggrémenter sa fiction d’une science réelle qui a comme effet que l’on finit par se perdre entre la fiction et le conte.
Merci pour tes oeuvres et cherchez n’importe quel écrit de Bernard Werber. Vous ne serez pas déçu.
Encyclopédie du savoir relatif et absolu – Bernard Werber
Maktub – Paulo Coelho
Ils sont simple, accessibles, universels et intemporel. Constitués de courtes anecdotes (d’une demi-page à 2 ou 3 pages pour la plupart) ces deux livres nous offrent de nouvelles perspectives et nous poussent à d’interessantes remises en question. Bonne Lecture!
Cher Desjardins! Je vous soupçonne en fait, de pure provocation dans votre chronique de cette semaine, devant tant de plaintes et de complaintes, vous semblez vous être dit :
En voulez-tu une chronique sans âme, sans sujet, sans suite dans les idées, insipide, sans odeur et sans saveur? En v’là une drette là!
Je vous vois devant votre écran, à nous lire tout en jouissant de l’effet provoqué sciemment par nos réponses geignardes, d’aucuns ignorant l’absence de liens pour y aller de lectures préférées purement nombrilistes et voir même coquines à souhait, des autres les évitant pour s’insurger contre, tout contre votre indécence crasse à nous déverser ces mots imberbes, ces paragraphes niais à souhait pour les amener à vous montrer la moutarde qui leur monte au nez. Je vous entends vous trémousser de plaisir sur votre chaise ergonomique vous faisant envelopper de compassion par tous ces empathiques de la page blanche ou à l’encontre, par tous ces lanceurs de première pierre virtuelle.
Je vous soupçonne de vous être gentiment moqué de nous- mal est pris qui croyait prendre- vous sachant trop brillant pour donner dans l’incompétence mais par contre, user des apparences pour arriver à provoquer l’ire et la confusion, ça, je vous l’accorde volontier. Provocateur, va! et si tel est le cas, je m’en amuse autant que vous.
À mon avis il ne sert à rien de pondre une chronique pour donner de l’importance à tous ces chialeux qui n’ont d’autres sports que de chercher des poux dans la tête des autres . On vit dans une société négative ou tout ce qui intéresse le monde sont les scandales , les petits comme les grands . Quelle importance de savoir que MacDonald utilise du savon à vaisselle qui n’est pas bio-dégradable alors que de l’autre côté du comptoir il y a un jeune de 12 ans souffrant d’embonpoint qui se tape 3 BigMacs avec une poutine et un chausson . « Notre usine de filtration ne pourra traiter cette mousse dangereuse…..et patati et patata !!! » Ben non le jeune va devenir obèse , improductif , malade , complexé mais on le voit pas ! C’est juste le savon qui compte ! Enlevons le caillou qu’on a dans les yeux avant de regarder la poussière dans ceux de notre voisin ! Quand on s’attarde aux banalités on ne s’occupe pas des problèmes sérieux et on n’avance pas comme société ! Qu’on promouvoie plus les choses positives au détriment du négativisme anodin et vous verrez la différence d’attitude chez les gens . C’est comme se lever le matin avec quelqu’un qui a le sourire aux lèvres , ça vous met de bonne humeur et ça vous aide à passer une bonne journée . Si votre conjoint se lève en chialant sur ses toasts qui sont légèrement brulées , sur son café trop fort sur les enfants qui sont trop bruyants votre niveau de stress va augmenter et vous allez vous en ressentir toute la journée . Je vous comprend mon cher Desjardins de vous élever contre tous ces courriels tendentieux que vous recevez mais est-ce vraiment pire, ce que vous vivez ,qu’une coiffeuse qui est obligée de se taper tout le memérage de ses clientes à longueur de journée sans rechigner . Flusher donc les messages négatifs et aidez nous à passer une bonne journée avec une dose de positivisme . Vous en avez le pouvoir !!!!
Mon cher monsieur Desjardin, je voulais vous faire observer que dans votre chronique vous oubliez un petit détail…chialer est le propre de l’homme. Et désolée si je heurte les fragiles principes de certaines personnes, mais les Québécois chialent plus que la moyenne globale. Ne me pensez pas discriminante, je suis moi même une Québécoise pure et dure, mais au Québec, on n’agit pas, on chiale. Personne ne réagit de voir le prix de l’essence grimper à un débit plus qu’inquiétant, mais ce petit peuple expectant n’hésite pas à se plaindre à la petite caissière de la station service, payée au salaire minimum. Peut-être que ce chialage collectif a comme source le manque de ressource ou l’ignorance, mais bref, chialer pour chialer, c’est chialer pour rien. Donc cessez de geindre que les ronchonneurs de ce monde vous harcèlent et agissez.
Dernièrement dans un commentaire,je vous soupçonnais de couver une petite déprime et la lecture de votre chronique de cette semaine me le confirme.Elle a un aspect de désabuse-ment en rapport avec votre travail qui est un peu normal et qu’à peu près tout le monde -peu importe le métier qu’il exerce- connaît à un moment donné dans sa vie.Par contre, elle accuse une apparence cynique qui me semble aller davantage de pair avec l’époque qu’avec le spleen et dans votre cas M.Desjardins,je trouve ça inexcusable.Se moquer des personnes qui prennent la peine de vous écrire est impoli.J’ai pour mon dire qu’une personne qui prend la peine de manifester une opinion quelle qu’elle soit,mérite qu’on lui accorde de l’attention.Elle a posé une action au lieu de bêtement demeurer assis devant la télé à s’abrutir.Et puis tout le monde ne possède pas vos qualités littéraires,de même que votre esprit « éclairé ».
Je préfère de loin la dernière partie de votre chronique et j’ai décidé de répondre à votre invitation puisque de plus,vous nous jurez vos grands dieux que vous ne vous moquerez pas.Je vous propose donc un auteur britannique reconnu pour son humour caustique,un peu intellectuel peut-être mais intéressant et un peu féroce:David Lodge.J’ai lu tous ses romans et j’ai apprécié entre autre sa trilogie consacré au monde universitaire.Si vous ne le connais-sez pas,je vous suggère de commencer par un tout petit livre de nouvelles publié en 1997 dont l’une me semble convenir parfaitement à votre état d’esprit actuel.Titre: »L’homme qui ne voulait plus se lever » et je vous en cite un petit passage:
« En réalité,il n’avait plus aucun amour de la vie.À cette idée,il tressaillit d’une sorte de désespoir exquis.(…)Il n’y a plus rien qui me procure du plaisir.Sauf ça:rester couché.Et le fait de savoir qu’il faut me lever me gâche ce plaisir là.Alors,pourquoi ne pas renoncer simplement à me lever? »
Espérons que le beau temps vous remontera le moral et en attendant,bonne lecture!
Bravo à monsieur David Desjardins d’avoir fait assez de diversion dans son article, pour nous faire oublier peut-être que le monde ne tournait pas rond.
La loi 25 dans le secteur de la santé et services sociaux a sonné la mort de la majorité des CLSC au Québec. Elle a obligé aussi la fusion d’accréditations syndicales. Les personnes directement concernées semblent déjà avoir abdiqué, malgré leur slogan militant « On n’a pas voté pour ça. » Mais le rassemblement contestataire syndical et communautaire de l’anniversaire de l’arrivée du gouvernement Charest aura tout de même lieu au printemps.
Dans les années 90 il y a eu fusion de deux CLSC dans ma ville. Les médias faisaient diversion en s’inquiétant de savoir où le nouveau CLSC fusionné prendrait racine. Les journalistes ne questionnaient pas le fait qu’une grande partie de la population perdait un centre de services de proximité de santé, mais ils se demandaient si l’entité en mariage obligé, logerait dans un environnement où le stationnement serait suffisant. Quand je lisais ces articles, je serrais les dents.
Les journalistes n’ont pas questionné le risque de changement de culture de cette nouvelle entité, au profit d’une approche curative plus que préventive. Les médias ne sont pas revenus 10 ans plus tard, vérifier si les objectifs « administratifs » présentés pour fusionner ces deux CLSC, avaient été rencontrés et quels étaient les réels gains citoyens. Ça ne faisait plus la nouvelle. Et nous croyons être bien informés ?
Si nous devions analyser chaque loi matraque du gouvernement Charest, nous serions horrifiés de constater les nombreux reculs que ces dirigeants politiques ont imposés au plan des acquis sociaux et de l’expression démocratique citoyenne.
Monsieur Desjardins préfère écrire sur les plaintes qu’il reçoit ? Et certains de ces lecteurs et lectrices se diront peut-être qu’il fait bon vivre dans un pays où il y a la liberté d’expression. OUF!
Merci de l’invitation.
Je ne fais pas dans la nouveauté, mais bon. Découvrons des auteurs d’ici qui m’ont fait frissonner ces dernières années.
Ying Chen: je lis tout ce qu’elle écrit, depuis mon coup de foudre avec Les Lettres Chinoises.
Sylvain Trudel: cet auteur aux jeux de mots subtils (comme vous les aimez sûrement).
Jacques Poulin: qui m’a fait voyager quand j’étais cassée au CÉGEP.
Louis Caron: avec sa trilogie se déroulant sur plus de 100 ans.
Gil Courtemanche: pour avoir passé un dimanche à la piscine à Kigali avec moi.
Gaston Miron: l’homme, le poète, la poésie vivante à l’état pur.
Il ne s’agit que d’un bref top 6, mais ça vient du coeur. On oublie trop souvent que la lecture est d’abord une affaire de coeur et non pas des triples axels (prononcez-le comme vous le voulez) d’intellectuels…
Certaines personnes pourraient croire que les lettres du titre du film de Jean-Marc Vallée s’adonnent par le plus grand des hasards à former le mot crazy, mais ce serait se méprendre quant ay processus de création. C’est le débat de la poule et de l’oeuf! Jean-Marc a forcément trouvé les noms de ses personnages à partir du titre de la chanson et nom en découvrant par hasard que les noms qu’il avait choisi correspondait miraculeusement au titre d’une chanson qui caricature à merveille la famille d’où provient ses personnage. Pour ma part, c’est un débat stérile, mais il m’a fait plaisir d’y participer. Ma contribution se résume à dire que pour rendre justice à l’oeuvre de Jean-Marc Vallée, il faut prononcer Krayzee!
J’arrive un peu tard. Mais je ne saurais taire ces mots qui meurent d’envie d’être lus!! Car je suis convaincue que les irréductibles de l’univers de Daniel Pennac, que les mordus du «petit Nicolas» et que ceux qui se sont délectés de «Bonbons assortis» de Michel Tremblay, seront ravis de savoir qu’existe «Chroniques d’une petite enfance»; qui a fait ses débuts au récent Salon du livre de Québec. Pierre Bureau, qui en est l’auteur, est licencié en histoire, en ethnographie et en littérature. À cinquante ans, devenir père allait bouleverser sa vision du monde. Presque vingt ans plus tard il nous donne rendez-vous avec cette façon singulière et tout à fait délectable qu’il a de parler des choses et de la vie. Ses textes sont sensibles, touchants, étonnants, ils se laissent lire comme on écouterait une musique familière. et pourtant inédite.
En 4e de couverture on y dit : «Les Chroniques d’une petite enfance rapportent, en scènes brèves, le cheminement d’un père et de son petit garçon (.). Instantanés lumineux du quotidien (.). Pierre Bureau, esquisse d’une plume légère et drôle, mais sait aussi décrire le drame et l’angoisse, les tribulations d’un petit d’homme; et saisit d’un regard lucide l’expérience lucide du sentiment paternel.»
Éditeur : Septentrions
Collection : Hamac
132 pages
EXTRAIT : «Il a réussi. Mon fils a réussi. Une nuit sans se mouiller. Il est très fier. Comme d’habitude nous avons applaudi. Il n’en continuera pas moins de coucher avec son vieux toutou distendu et fripé, près de la rupture, et ses voitures miniatures en métal qui lui égratignent le visage, le nez surtout (on ne couche pas impénumément dans le trafic), mais au moins le voici délivré d’une entrave primitive. Mon fils se civilise, n’en déplaise à ceux qui ne croient pas à la civilisation, mais n’ont pas à changer ses draps.»
Quand on a la chance d’écrire un simili-éditorial dans un journal gratuit comme Voir qui est par définition même un journal qui attire des gens avec des idées variées il est très normal de s’exposer à la critique. Je pense cependant que même si vous écrivez dans un style qui est là pour faire réagir, vous restez dans le respect des personnes ce qui est tout en votre honneur. Il reste que vous ouvrez l’esprit de bien des gens sur des injustices, ou des choses immorales (je pense par exemple à votre texte, osé il faut bien l’admettre sur le petit Jeremy). Continuez votre bon travail !
Le salon du Livre, c’est un peu les marchands du temple.
Mais chaque année je me fais avoir, comme si dans ses allées moins tripantes que les poussièreuses bibliothèques de mon enfance, je pouvais dénicher la perle rare, le livre introuvable.. Même si j’ai plus de chance de parvenir au Nirvana dans une bonne vieille bouquinerie ou chez Pantoute !
Ne pas jouer le jeu du livre unique (lequel j’emporterai dans une ile déserte) tellement j’en ai aimé.
Mais en citer un pour déjouer la sacro-sainte échelle de valeur best-sellers du mois, meilleurs vendeurs chez R..B.., prix Goncourt et autres raz de marées commerciaux. Un qui ferait à peine de bruit, comme un doux clapotis de lac le soir à la tombée du jour.
Marie Rouanet, « Mémoires du goût »
Elle ? Une septuagénaire en vie, sensuelle, plume raffinée, amoureuse de la vie sous toutes ses formes, féministe non guerrière, cuisinière émérite.
Le bouquin ? La madeleine de Proust, en plus vrai. Ou comment le souvenir de tout ce qui est entré dans notre bouche est résolument lié à notre histoire et vice-versa.
Découvrir ce talent inouï avant que ses ouvrages ne deviennent introuvables…
Quand, on devient chroniqueur journalistique, il faut savoir assumer, autant les éloges, que les mépris.
Certes, il n’est pas facile de se faire corriger par courriel, j’en conviens.
La critique, même négative peut s’avérer positive, en sachant lire entre les lignes.
Pourquoi pas?
Ou, si cela semble trop pénible, il faut peut-être songer à une autre profession?
Mais, j’en doute!
Une dernière réaction au sujet du film : «C.R.A.Z.Y. ».
Qu’importe, sa prononciation, en anglais ou en français!
Bizarre tout de même, que ce titre coïncide avec celle de : «Crazy for you, de Patsy Cline».
Il faut dire, que chanter à pleins poumons : «Christian, Raymond, Antoine, Zacharie et Yvan», aurait pu donner, une belle chanson à répondre!
Alouette…ah!