En route pour l'aéroport PET où je devais prendre le premier de deux vols me menant à la Nouvelle-Orléans, j'écoutais à la radio le promoteur d'un projet de condos à Sillery répondre à ses détracteurs qui, eux, craignent que l'érection de tours à logements n'entraîne d'abord une augmentation dramatique du flux d'automobiles sur le chemin Saint-Louis, puis aussi la disparition de l'un des boisés les plus anciens de ce secteur de la ville.
Il fallait l'entendre brailler, ce pusher d'immobilier, maudissant notre époque où plus rien ne peut se faire sans qu'un amant des grenouilles ou un fumeux d'écorce de bouleau ne s'interpose…
Impression de déjà vu, puisqu'à peu de choses près, on aurait cru se retaper le discours d'un Lucien Bouchard qui, la veille, déplorait lui aussi la morosité économique du Québec, citant l'échec du projet du casino Loto-Québec-slash-Le Cirque du Soleil à Pointe-Saint-Charles comme une autre preuve du pouvoir paralysant des groupes de pression.
Litanie de plus en plus populaire chez les disciples d'Alain Dubuc qui élèvent la création de richesse au rang de religion pour trotskistes défroqués à laquelle seuls les inconscients n'adhèrent pas, cela nous renvoie à une époque où le progrès faisait figure de vertu contre laquelle il était bien mal venu de s'opposer, de peur de subir l'anathème des dépositaires du "ce qui est bon pour nous et notre avenir".
Des bretelles d'autoroute qui se terminent dans une falaise et pour lesquelles on doit défigurer tout un quartier? C'est le progrès. Du béton sur les rives de la rivière Saint-Charles? Le progrès aussi. Des citernes tout le long du littoral du fleuve, depuis les ponts jusqu'au Vieux-Port? Encore ce putain de progrès. Un bunker gris digne de l'architecture d'un abri antinucléaire pour abriter le téléphérique de la chute Montmorency? Et vive le progrès! Le prolongement de l'autoroute du Vallon. Allez, tout le monde en choeur: Le! Pro! Grès! La vente d'une partie du parc du Mont-Orford? Attention, ça, c'est de la création d'emplois… et c'est aussi le progrès!
Mais je sens que vous me prenez pour un de ces licheux de crapauds dont je parlais plus haut. Ce qui n'est pas le cas. Au contraire, ceux-là m'énervent un peu aussi, surtout lorsqu'il leur arrive d'invoquer le caractère sacré de la nature avec une ferveur de preacher qui confine au ridicule.
Quoique, s'il est vrai qu'on peut reprocher à plusieurs d'entre eux le manque de profondeur du discours et la faiblesse de certains arguments, il faut admettre que l'âpreté et le dogmatisme de leurs interlocuteurs commande parfois que l'on simplifie au possible, quitte à user d'un vocabulaire réducteur et d'un alarmisme démesuré qui pourra agir comme frein au rouleau compresseur du sacro-saint développement.
Ce qui m'amène à poser une question. Voire deux.
Se pourrait-il qu'il faille chaque fois gueuler comme des perdus pour empêcher que soit fait le fatidique faux pas qui sépare l'inaction de la bêtise irréparable?
Et se pourrait-il donc qu'il faille emprunter un discours imbécile pour conjurer les imbéciles?
Si c'est bien le cas, ne voilà rien de trop reluisant pour une démocratie où le seul contrepoids efficace à une décision douteuse ne serait plus politique, et tiendrait plutôt du hurlement. Édifiant, non? Mais j'ai comme l'impression de radoter, je m'en excuse. Ceux qui sont abonnés à cette chronique me pardonneront, ils connaissent mes accès passagers de sénilité précoce.
Revenons donc au dossier des condos, dossier pour lequel il sera heureusement inutile de beugler. En fait, j'irais même jusqu'à vous susurrer à l'oreille de ne rien craindre, bonnes gens, puisque notre mairesse veille au grain.
"Ça peut être une tour à condos de 10 ou 12 étages, dit Mme Boucher. Quand c'est beau et bien fait, c'est loin de dévisager la ville", confiait-elle au Soleil-en-format-compact.
Vous voilà rassurés, non?
Avec Andrée Boucher comme juge du bon goût en matière d'immobilier (remember le Taj Mahal?), ne reste plus qu'à confier aux architectes de l'édifice d'Ameublements Tanguay, aux abords du boulevard de la Capitale, le soin de tracer les plans de ces condos, et nous serons entre bonnes mains.
Le boisé, lui? La mairesse a déjà rejeté l'idée de l'acheter afin de le préserver.
On la comprend. Quelle dépense inutile. D'autant qu'on sait bien que des arbres ne valent rien tant qu'ils ne sont pas encore couchés par terre.
L’on dénoncera bien le discours des « licheux de crapauds » autant que l’on veut, eux au moins, ILS FONT QUELQUE CHOSE. Remercions-les donc de lutter si fort contre ces projets anti-esthétiques de condominiums qui poussent comme des pissenlits. Nous avons besoin d’eux, ils sont la voix qui nous sauvera peut-être de nous-mêmes dans cette triste et grise ère du « progrès ».
Vive les crapauds !
Que puis-je opposer autre que mon coeur et mes sentiments face à l’impératif du progrès qui souvent par matraquage publicitaire s’entoure de la vertu? Qui n’a pas entendue tel promoteur dire: on crée de l’emploi, de la richesse, du bien être et quoi encore: de l’éthique, du bonheur!
J’aimerais faire simple comme dise les gens du lac (St-Jean)!!! Hélas, il ne suffit plus de faire simple mais de faire chorus pour gueuler à tu-tête notre indignation contre le développement aveugle. Ne craignez surtout pas de crier dans le désert car notre adversaire est d’une sécheresse Saharienne. Surtout quant on nous aveugles avec ce sable qui lie le pouvoir et l’argent.
Votre Mairesse de Québec n’est pourtant qu’un grain de sable dans le règne des élus vendu! Sous l’étiquette de ménagère Mme est engagée à récurer la maison de Québec sous prétexte que l’Allier s’est éparpillé. Entre ses ménages pourquoi pas vendre des petits pain chaud de condo. Les amies aiment ça!! On le sait, il y a plus de corruption dans la construction que partout ailleurs, d’ou l’importance de l’image de femme de ménage.
Parmalat, Enron, Commandites et quoi encore, des tonnes de copies ou son lié l’argent et la démocratie perverti. Faut-il faire des procès? Alors procédons, mais qui paye la note finale sinon encore ce cher contribuable. Et les méchants dans tout cela s’en tire avec un petit 6 mois de réclusion et un promotion garanti dans un petit paradis moins en vue. Jamais on ne lui a retiré son argent, il n’existe plus!
Dite moi j’hallucine! Quelque soit ma démarche j’ai toujours l’impression que c’est moi le contribuable moyen qui paye. Je procède, j’auditionne, je crie sur les tribunes mais la réponse m’est rarement favorable.
Alors que me reste-t-il, sinon gueuler comme un perdu avec un discours d’imbécile. Non c’est vrai! Qui sont les plus écoutés sinon les Doc Mailloux, André Artur, Jeff Fillion.
Le prolongement de l’autoroute 25 vers Laval avec la construction d’un pont risque de se faire sans audiences publiques du BAPE, le gouvernement du très démocrate Jean Charest ayant trouvé un moyen d’aider ses ami$ à contourner la loi et de placer la population devant le fait accompli. Quand on a un tel gouvernment qui se fout carrément de ses électeurs pour faire plaisirs aux promoteurs, grands donateurs au parti au pouvoir, il ne faut pas se surprendre que les opposants aux projets tombent dans le simplisme.
Dénoncer logiquement, avec de bons arguments, ne fait pas les nouvelles. On ne les entendra pas, ni ne les lira, et le gouvernement pourra ainsi tout faire à sa guise. Si les promoteurs et le gouvernement étaient si convaincus que le projet était bon pour la population environnante et pas trop néfaste pour l’environnement, pourquoi ne font-ils pas preuve de plus de transparence? Peut-être que les opposants « naturels » ne s’opposeraient pas autant, et ils amèneraient des solutions pour corriger les problèmes qu’ils verraient.
On voit de plus en plus se rapprocher des villes les coupeurs de bois. Comme si tout ce qu’il y avait d’arbres à couper dans les endroits perdus avait été fait. Il semble cependant que la population des villes, plus considérable, y voit son lot de détracteurs plus volubiles.
On remarque aussi, ces jours-ci, que les entreprises forestières ont rendu public un document audiovisuel en réponse à l’Erreur boréale de Richard Desjardins. Se ventant du reboisement d’une terre qui a servi au reportage de Desjardins, sans parler de toutes celles qui ont été victimes de coupes à blanc et laissées à elle-même par la suite.
On ne criera jamais assez fort pour dénoncer les actions entreprises pour l’économie (de qui?) au détriment de l’environnement. Nous n’avons plus les moyens de détruire la planète. Sous aucun prétexte, on ne peut mettre la hache dans notre espérance de survie, puisqu’elle diminue de plus en plus.
Je suis l’une de ces grenouilles. J’en ai plus qu’assez de ce gouvernement qui n’entend rien à ce que la population hurle. Je me demande même et la question n’est pas banale, comment débarquer ce gouvernement avant son terme; avant qu’il ne fasse encore plus de mal, avant que le mal ne devienne irréparable. Je suis respectueuse de la démocratie, je veux aussi respecter le choix de la majorité. Mais là…les idioties n’ont pas arrêté depuis que ce gouvernement est au pouvoir. Peut-être que les péquistes aussi ont gaffé, mais de façon aussi majeure ? J’en doute. La population demande à ce que l’on respecte l’environnement, le territoire et effectivement, c’est une valeur toute nouvelle. L’on privilégie la nature plutôt que l’argent. C’est pourtant pas dur à comprendre ça. Oui, un développement même sauvage amène de l’argent. On le sait, mais là, ce n’est pas ça que l’on veut. On veut protéger, respecter la nature, l’environnement. Orford, c’est juste le début; la pointe de l’iceberg.
COUACCCCCCCCCCCCCCCCCCCCC! Si la grenouille pouvait mordre.
Le bon ministre Claude Béchard , le seul qui comprend et croit à son projet du Mont Orford , laisserait sous-entendre que l’île d’Anticostie pourrait bien être vendue pour servir de cour à bois pour de grandes papetières . L’erreur boréale de Desjardins dénoncée par les grosses compagnies qui preuves à l’appui nous montre une belle foret boréale en train de se regénérer . Alors il est où le scandale .
Vous avez raison mon cher Desjardins , tout cela c’est la faute à ces ‘foutus écolos’ qui vont tout faire pour arrêter le progrès sous prétexte de sauver un bouleau ou un sapin quand ce n’est pas un nid de canards ou une mare à grenouilles .
Habitant le Sud-Ouest de Montréal , je me suis vu privé d’avoir une belle salle de spectacle et un casino sous prétexte que trois ou quatre joueurs compulsifs de Pointe Saint-Charles auraient été dépenser leur chèque d’aide sociale dans les machines à sous . Une chance que les promoteurs ont pu acheter ces vieilles usines désafectées et abandonnées depuis longtemps pour les transformer en loft somptueux sur les bords du Canal Lachine qui lui aussi était un réservoir d’eau contaminée servant de dépotoir aux voitures volées .
Quoi que l’on fasse , il y aura toujours des gens pour se plaindre et d’autres pour nous féliciter .
Est-ce que les crapauds payent la taxe de Bienvenue ???
Justement, hier soir j’écoutais le film Grey Owl…
Archie Belaney, beaucoup mieux connu sous le nom de Grey Owl était selon certains, ni plus ni moins qu’un imposteur… Pourtant, on se demande parfois qui sont les vrais imposteurs dans notre monde comme dans l’histoire de la planète, l’histoire des États-Unis, du Canada, du Québec !!!
Moi je dis toujours que tu es ce que tu fais et ne fais pas… alors je ne crois pas me tromper en affirmant que Grey Owl étant en avant de son temps lorsqu’il parlait de respecter la nuture, la forêt et l’importance des animaux dans l’équilibre de la nature ETC (il parlait par exemple de l’importance des castors).
Est-ce que les crapauds achètent des condos ???
Est-ce que les crapauds font rouler l’économie ???
Moi, je pense qu’on a de sérieuses questions à se poser au sujet de l’avenir que nous voulons… Je prend juste l’exemple de la ville où j’habite : c’est fou le nombre d’arbres qui ont fait place à l’humain depuis 15 ans… complètement fou… Ils ont développés qu’ils disent !!! Tout ça pour quelques emplois, une tonne de maisons, des commerces et des condos mais surtout un déluge de nouveaux comptes de taxes !!!
C’est vrai que j’ai rien contre le progrès et rien non plus contre une économie qui roule dans le bons sens… Mais là où je me fâche, c’est de voir qu’on a toujours tout massacré et que l’on semble continuer à le faire sans trop réfléchir… parce qu’il faut que ça roule…
Vivement la construction de condos à la place des arbres inutiles sur le mont-Royal, le mont Saint-Hilaire, le mont St-Bruno, le mont Brome, le mont Rougemont et j’en passe !!! C’est tellement niaiseux d’être en faveur de la sauvegarde du mont-Orford !!!
Et en passant, pendant que j’y suis… Vivement le retour des tramways…
T’es vraiment pas gentil David avec une mairesse qui devient de plus en plus sénile.
C’est pas grave d’avoir des édifices a étage qui massacre ce secteur, car pour mamme Boucher, ce n’est pas dans son secteur ou dans son ancienne ville.
Elle va faire son terme, au neutre comme d’habitude, et par la suite sa place est retenue dans un foyer pour personnes agé. Elle va surement avoir des moments de lucidité et rire de ce qu’elle a accomplie, telque le TajMahal, défigurer l’ancienne ville de Québec, le pire est a venir.
Devrions-nous dire merci a toutes les personnes qui l’ont élue?
Notre bienheureux gouvernement libéral vient de déposer son projet de loi sur la vente d’une partie du parc du mont Orford à des intérêts privés. Quelle merde! Nos ancêtres nous ont légués des sites formidables qu’ils nous ont demandé de protéger afin que nos petits enfants puissent un jour en jouir eux aussi. Voilà un geste noble qui réflète toute la grandeur de certaines personnes pour qui il existait autre chose que le moment présent et le criss de développement sauvage. Pour être bien certains qu’ils ne se feraient pas enculer par des développeurs tous azimuts, ils ont bien pris soin d’inscrire la protection de ces lieux exceptionnels dans une loi…Naifs les aïeuls? Peut-être… En tout cas, ils n’avaient certainement pas prévu qu’un illustre minus de petit premier ministre à la con aurait le culot d’ajuster les lois en fonction de ses intérêts particuliers. Et que le bon peuple le laisserait faire sans protester.
Parce que c’est ce que fait Charest depuis qu’il est en poste. Une loi l’empêche de faire ce qui lui plaît? Pas de problème…On a juste à changer la loi! C’est pas plus compliqué que ça. Et nous on regarde ça, la bouche grande ouverte, les yeux agards, comme les débiles profonds pour qui ils nous prennent. Quand on aura compris que le développement dont parle Charest et ça bande de vendeurs de chars usagés, c’est le développement de LEURS affaires, il sera trop tard. On aura rasé une bonne partie de la montagne, construit un tas de condos pour les richissimes citadins amis du parti et le nouveau proprio exigera des subventions démentielles pour éviter la faillite. On sera bien avancés. Si c’est ça le développement durable, moi, je vais me contenter seulement d’un développement endurable… Ça me suffira pour l’instant, en attendant que quelqu’un réussisse à pondre un projet qui nous fera vraiment avancer comme collectivité et pas seulement ceux qui veulent s’en mettre plein les poches! Il doit bien y avoir encore au Québec quelques visionnaires?
Oui à ta première question. Non à la seconde. Quant aux propos parfois trop empreints de «ma mère la Terre» et de «héritage à laisser à nos enfants», et à la faiblesse des arguments de certains batailleurs antibéton…. serait-ce que ces gens-là sont comme toi et moi parfois à court devant la bétise crasse et le progrès à tout prix? Tandis que les promoteurs à la Mont-Orford-inc prennent des mois pour concocter leurs savantes déprédations, les opposants, eux, n’ont parfois que quelques jours pour y réagir. Alors, c’est vrai qu’on gueule tout croche, qu’on prend des raccourcis, qu’on n’est pas toujours au fait des rapports de l’un et des arguments de l’autre.
Surtout, comme dans le dossier Orford, si on nous assène en outre l’assurance que ces petites boîtes en ciment vont régler la question du chômage dans la région concernée. Alors, discours imbécile? Je n’en suis pas certain. Mais mobilisation rapide est parfois synonyme de slogans emplis de bonne-volonté mais sonnant un peu creux.
Genre celui que j’ai fièrement écrit sur ma pancarte du Jour de la Terre : Des cours d’eau, Des p’tits oiseaux, pas des condos! Si imbécile il y a, j’assume, car imbécile heureux, heureux et demi.
Ça me rappelle l’ancien maire du Beauport des années 70 qui traitait « d’oiseaulogue » ceux qui s’opposaient à la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency dans le lit du fleuve St-Laurent. Évidemment, dans la bouche de ce grand lettré, dont l’histoire a oublié le nom, le terme « oiseaulogue » se voulait des plus méprisants. Quelque 30 ans plus tard, quel bilan pouvons-nous faire de la présence de cette autoroute sur les battures du fleuve? Oui, c’est beaucoup plus rapide pour aller sur la côte de Beaupré, mais à part ça?
Je suis né dans le quartier Montmorency, à l’époque où c’était une ville. Au tournant des années 1950-60, j’ai connu le temps de la pêche à l’éperlan qui commençait vers la fin de septembre jusqu’à l’arrivée des grands froids. Après l’école, ou plus tard en soirée, selon les marées, c’était la ruée jusqu’au quai pour s’assurer d’une bonne place pour pêcher. Le quai était plein à craquer et c’est à plein panier que nous ramenions des éperlans à la maison. Aujourd’hui, le quai est enterré sous un remblai et, quelques dizaines de mètres devant ce qui était le quai, il y a une autoroute qui bloque l’accès au fleuve. Non seulement, il n’y a plus de pêche à l’éperlan, mais il n’y a plus d’éperlan dans le fleuve aux environs de Québec. Aujourd’hui, pour pêcher l’éperlan, il me faut aller à Cap-à-l’Aigle, dans Charlevoix, trajet d’une heure trente pour l’aller, et autant pour le retour. Et la pêche? Je suis toujours revenu avec plus de doigts dans une main que d’éperlans dans mon panier. Compter le nombre d’éperlans qui restent dans le fleuve, c’est mesurer la pollution et les dégâts que nous avons causé à l’environnement.
La pêche en ville, la vraie, j’ai vraiment connu ça. Mais c’est fini. Les « oiseaulogue » ont eu beau crier, ils n’ont pas été entendus. Je souhaite aux gens de Sillery d’être entendus. Un parc de plus dans une ville, ce n’est pas un luxe. On appelle ça « la qualité de vie ».
Le progrès pour le progrès, est-ce vraiment un signe de progrès? Associer le mot progrès à n’importe quel projet et le peuple est censé faire des incantations pour le soutenir. Et si le progrès était de voir ce qui nous attend au-delà des 10 prochaines années. Et si le progrès ne se calculait pas uniquement en pouvoir économique.
Je lisais récemment un article dans un journal français qui comparait le taux de connection des foyers européens à l’Internet. Les français ne se classaient qu’au 10e rang des pays européens. Et la litanie se faisait entendre. On ne serait heureux que quand on augmenterait le taux de connection qui tourne en ce moment autour des 50%. Sans se poser la question: Est-ce vraiment nécessaire que chaque foyer soit connecté? Aura-t-on une société plus progressiste, plus évoluée quand tous pourront pitonner pendant des heures? Comme si on calculait la force d’un pays par le nombre de téléviseurs se trouvant dans les foyers.
Et si les pays les plus respectés étaient ceux où on protège le plus grand pourcentage d’espace vert. Et si les pays les plus respectés étaient ceux où on ne visait pas le profit (et le progrès, souvent deux termes synonymes) à court-terme mais où on visait des décisions réfléchies et des projets planifiés.
J’imagine qu’on n’appellerait plus ça le progrès. J’imagine qu’on appellerait ça un retour en arrière.
Une chance qu’on l’a elle !!! On ne serait pas dans le droit chemin sinon… Parlez-moi de ça une opinion comme celle-là, tranchée au couteau (je devrais dire à la machette…)
D’un côté, Québec et moi, c’est l’amour-passion. J’aime cette ville pour son charme historique, son aspect unique. Ça c’est-tu une assez bonne raison pour ne pas construire des condos gris de moins de 12 étages ?! Je ne pense pas. Je n’ai pas été payée grassement pour sortir cet argument-là.
D’un autre côté, j’aime la nature. C’est aussi moi la licheuse de crapauds folle. C’est parce que j’ai hâte qu’on bon prince en sorte pour aller diriger cette ville…
.Si au moins, nous nous trouvions devant des discours désintéressés de la part de ceux qui se font les propagateurs des projets immobiliers, nous pourrions débattre honnêtement de leurs arguments, en leur laissant le poids de rationalité qu’ils auraient. Mais à moins d’être aveugles force est de constater que les dés sont pipés et que ceux qui se font les promoteurs de ces projets immobiliers le font uniquement pour des raisons de gros sous. Alors, tous les arguments qui contrarient leurs visées vénales sont rabattus du revers de la main par le recours à des caricatures qui dénaturent les propos de leurs adversaires. Ce sont aussi des retombées financières dans l’escarcelle de leur budget ou dans celle de leur parti qu’espèrent aussi ceux qui s’en font les défenseurs sur le plan politique. Cela, tout le monde le sait. Alors, le débat se durcit et c’est normal qu’il en soit ainsi parce que nous sommes en face de gens qui sont sourds à toutes les revendications légitimes de ceux qui considèrent que les beaux espaces naturels ne sont pas la seule propriété des mieux nantis dans la société, mais qu’ils appartiennent démocratiquement à tous les citoyens, sans égard à leur fortune. Le parc du Mont Orford ne saurait être confisqué par des gens fortunés pas plus que celui de Sillery à Québec. Ceux qui nient ce constat pourtant si facile à faire se font les défenseurs de ceux qui confisquent la démocratie à leur seul usage personnel et la majorité des citoyens frustrés par leurs décisions seront là pour le leur rappeler au moment opportun et ce faisant, ce ne seront pas des oiseauxlogues avisés qui s’exprimeront, mais bien des politicologues avertis.
Projet de condos à Sillery… si seulement il n’y avait que celui-là. Il y en a pleins de condos qui poussent depuis environ 5 ans dans Ste-foy- Cap-Rouge- Sillery. Avez-vous passé récemment près du ministère du Revenu à la pointe Ste-Foy (rue DeMarly) au bout de Quatre-Bourgeois. Rappelez-vous ce gros édifice doré était, il fut un temps, entouré de boisé. Plus maintenant. Il n’en reste que deux petites parties de boisé. Le reste a été rasé pour faire place à des projets de condos. Et les panneaux publicitaires pour mousser la vente de ces condos citaient : «Gros condos de luxe dans un magnifique boisé». Par contre maintenant, il faudrait plutôt dire «Gros condos de luxe qui a pris la place du magnifique boisé». Une vraie farce. La multitude d’édifices à condos qui a poussé dans le coin (et qui pousse encore), se font face et se regardent mutuellement. Plus de boisé à regarder. C’est misérable.
Je ne suis pas nécessairement pro-arbre, et écolo nature au maximum. Je tends plutôt à un équilibre viable entre la nature et l’édification humaine.
Et je repense à ces événements des derniers jours, où les entreprises forestières ont rendu public un document audiovisuel en réponse à l’Erreur boréale de Richard Desjardins, se ventant du reboisement des terres du film de Richard. Et bien, si L’erreur Boréale n’avait pas existé, ces terres ne se seraient pas reboisées ainsi. La nature aurait bien tenté de faire quelque chose, mais sans l’intervention humaine pour redonner à la nature, cela ne serait pas arrivé. Richard Desjardins a ouvert des yeux et si maintenant ça va mieux dans quelques endroits ciblés, ça ne veut pas dire que c’est aussi beau partout. Il faut rester aux aguets.
Drôle mais il me semble que je n’arrête pas de lire que la population est en déclin. c’est à se demander pourquoi il y autant de construction dans les grands centres urbains.
Bien que les protecteurs de la nature m’énervent un peu avec leur revendications à chaque fois qu’un nouveau projet qui pourrait nécessiter la destruction d’un arbre ou d’un bout de parc, je comprends et partage un peu leur point de vue. À force de nouvelles constructions, on se saura plus où aller pour promener son chien ou aller se promener en vélo.
Peut-être est-il temps que les municipalités désignent des endroits où on ne peut plus cosntruire. Mais encore, imaginez ce qui arrivera lorsque les espaces de construction seront saturés : la nouvelle mode sera de construire par-dessus des immeubles existants. On devine que ces immeubles seront sûrement des appartements qu’on loue aux plus pauvres de la ville et alors les pauvres ne sauront plus où aller. à chaque idée son débat !
Attendez encore une dizaine d’années, il y aura eu tellement de nouvelles constructions et tellement moins de population que les maisons et condos seront devenues de belles aubaines et là, les gens seront indignés parce qu’on détruira l’économie et des immeubles à condo pour faire des parcs.
Notre mode de vie nous achemine dans un bouleversement de débilités profondes ça c’est certain! Par contre ce qu’il est moins, c’est de savoir de quel côté sont ces débilités??? Hum! That is the question?
Les moineaux ou les condos? L’autoroute ou la pêche en ville?? Le ski en nature ou la nature des condos? La vente d’un parc ou l’achat d’un vote? Que de questions me direz-vous? Et bien oui! Que de questions et si peu de réponses!
Je suis un peu blasé de toutes ces tergiversations plus ou moins consistantes qui demande tellement de débats que j’en suis malade!!
Le texte de M Desjardins soulève à peine la notion de plénitude cérébrale, mais je crois que nous pourrions parler ici de vide total de conscience! Je dois l’avouer, nous sommes encore pire que les Américains en matière de chef au pouvoir!!!
J’aimerais faire mon pèlerin pour une fois et de dire! Seigneur remplit cette cruche s.v.p.!
C’est vrai que quelquefois des projets d’aménagements urbains se sont révélés des vrais fiascos. L’exemple de la bretelle de l’autoroute Dufferin à Québec en est probablement l’exemple le plus frappant. Ce qui fait que les groupes de pressions ont leur utilité. Sauf que je dois avouer que je pense comme bien des gens que ces groupes dépassent de plus en plus les bornes. Je prend pour exemple le projet du casino au centre-ville de Montréal. Ce projet avec le mérite d’être un bon développement pour la ville de Montréal, surtout au niveau touristique. Et avec la quantité de video pokers qu’il y a dans les bars, pensez-vous que les personnes qui ont des problèmes de jeux n’ont pas déjà un endroit ou aller ? Qu’un casino est pire ? Et pour ce qui est des condos, il reste qu’il faut bien faire du développement. S’il y a trop de traffic sur le chemin St-Louis par la suite, on avisera !
D’autres formes de violence.
P.S. Ceci n’est pas une incitation à la violence mais une invitation à l’éviter.
Il faut peser, le pour et le contre, de l’émergence, de ces tours à logements. Sont-elles indispensables? Sinon nécessaires? Si tel est le cas, est-il possible de sauver, une partie du boisé? Il serait, alors possible de trouver un terrain d’entente!
Je crois, que ce genre de débat alimente, plus souvent qu’autrement, des dialogues de sourds. Pire, ils servent de terrain de jeu à se gargariser, la voix dans le seul but, de donner un bon show!
C’est malheureux, que l’on en soit rendue ainsi. La loi, du cri de la jungle, et du plus mal engueulé triomphe! Vraiment déplorable, de constater, que cette façon d’agir, devient de plus en plus populaire, dans tous les médias! Il y aurait tellement de discussions intéressantes, à entendre et à voir! C’est un vrai plongeon dans : «la conjuration des imbéciles.» Parfaitement d’accord!