J'ai eu cette étrange idée, il y a quelques années, de prendre de courtes vacances en mai. Juste avant le bordel de l'été et les festivals, me dis-je, bon an mal an, comme pour me convaincre que c'est une bonne affaire.
Mais voilà, pendant cette semaine qui passe toujours trop vite, je m'éloigne rarement de la maison. Et le problème, quand on prend des vacances chez soi, c'est qu'on vous rappelle sans cesse la brièveté de la parenthèse. Les amis, les voisins, les journaux, la radio, tout vous ramène à cette incontournable évidence: dans quelques jours, voire quelques heures, il faudra vous remettre au boulot. Pondre une nouvelle chronique.
Me voilà donc en route pour le bureau, lundi matin, chaleur d'été, le monoxyde de carbone concentré qui entre par les fenêtres ouvertes, je scanne les postes de radio en songeant à tous les sujets esquissés pendant les vacances, en prévision de ce jour-ci.
J'y pensais déjà samedi après-midi, en revenant du Mont-Sainte-Anne. Le soleil avait chassé la brume et séché la pluie, je revenais de ma première sortie en vélo de montagne, béat, et je vous voyais, ridicule farandole sur la piste cyclable de Beauport, en me disant: Dieu que c'est con, qu'il faudrait me payer cher pour aller faire le twit avec tout ce monde qui se suit bêtement comme dans un absurde bouchon automobile.
Bref, je trouvais que ça ferait un bon sujet.
Je songeais aux paysages, à quelques minutes de chez moi, qu'offrent les petits rangs de Saint-Augustin, de Neuville. Pas de voitures, sinon un vieux pick-up déglingué par-ici par-là, et le fleuve, et les terres qui s'étendent de part et d'autre, et cette grange dont on a peint les portes bleu aqua, comme le ciel d'un début d'été incertain.
Plus loin sur le chemin, à l'heure où je passe ces temps-ci, on rentre les vaches dans l'étable. Le troupeau insignifiant avance sagement, les bovins se tamponnent, bâillant d'ennui.
Pareil comme sur une piste cyclable finalement.
Parlant de sport, j'ai aussi pensé à la job quelques jours plus tôt, mais en courant cette fois. Je me tue à faire du jogging en me faisant croire que cela me permet de m'évader du boulot, du quotidien, mais c'est le contraire qui se produit. Je suis là, à regarder mon cardio-fréquencemètre pour vérifier que je ne me traîne pas trop les pieds, et qu'est-ce qui arrive à ma hauteur en gambadant? Cette putain de chronique, tiens. Et quand ce n'est pas elle, c'est la maison, les courses, les trucs du bébé… Voyez le genre.
Mais là, c'était bien la chronique. Et elle me disait qu'elle voulait parler de Boisclair.
Fuck! Avais-je croisé un agent d'assurance, un banquier ou un chic représentant pharmaceutique pour que vienne me hanter l'image chromée de ce rutilant politicien? Gageons que c'est plutôt un courant d'air qui m'a amené cette idée.
Boisclair comme une feuille qui tourbillonne dans l'air du temps.
Prenez sa sortie à propos du financement des écoles privées. Ou toutes ses récentes interventions, bêtes et maladroites, quand elles ne sont pas parfaitement vaines. Les chroniqueurs d'à peu près tous les journaux s'entendent pour dire que ce pauvre Boisclair est victime de l'aile gauche du Parti québécois, qui ferait pression sur lui, que ces sorties en sont le résultat.
Peut-être, mais cela ne change rien.
Cela ne change rien, en ce sens qu'André Boisclair est comme cette femme dans 2046, le dernier film de Wong Kar Wai, qui est d'ailleurs bien moins bon que le précédent, In the Mood for Love.
"Il ne lui importait guère que ses histoires aient une fin heureuse ou pas, il lui suffisait d'en être la vedette", dit le narrateur à propos de cette connaissance, trouvée morte, assassinée par son amant. Même chose pour Boisclair: peu importe où l'emmènera son parti, ou l'opinion publique, ou ce que vous voulez, l'important, c'est d'être la vedette. Jusqu'au jour, pas trop lointain, où son parti l'assassinera lui aussi, comme ceux qui sont passés là avant lui. Comme la fille dans 2046.
Mais bon.
Me voilà toujours en route pour le bureau, lundi matin, chaleur d'été, la touffeur du monoxyde de carbone concentré qui entre par les fenêtres ouvertes, blablabla.
Et là, je syntonise un poste où le ministre Couillard répond aux questions des auditeurs concernant la nouvelle loi sur le tabac. "Y aura-t-il un numéro de téléphone pour dénoncer les contrevenants?" demande une limace qui frétille déjà à l'idée de moucharder son prochain. "Heu, oui, il y en aura un, mais on ne doit pas baser une société là-dessus…" zigzague le ministre, comme pour dire: vous allez pouvoir stooler, on vous donnera tous les moyens possibles pour le faire, mais sachez que ce n'est pas bien beau la délation.
Quelqu'un a dit: schizo?
Concluons donc sur une question: doit-on préférer une époque ridicule où les gens rêvaient d'être poètes à une époque désolante où les gens rêvent d'être flics?
J'ai comme mon idée sur la question, car aucun flic n'écrira jamais: "J'ai observé un homme dans un café qui pliait une tranche de pain comme si c'eut été un certificat de naissance ou comme s'il regardait la photo d'une maîtresse morte."(1)
Quant à cette chronique, vous pourrez toujours en faire des tartines si ça vous chante.
(1) In a Cafe, de Richard Brautigan, que j'ai maladroitement traduit, à défaut de trouver la traduction officielle.
André Boisclair est la réincarnation du roi Midas. Tout ce qu’il touche par contre, ne se transforme pas en or, mais en bourdes phénoménales, en cataclysme sismique de grande intensité. S’il est comme une feuille qui tourbillonne dans l’air du temps, c’est que cette feuille s’est décrochée de l’arbre et que justement, elle tombe en tourbillonnant. Vous semblez dire qu’il lui arrivera la même chose qu’aux autres chefs péquistes. Je ne pense pas. Parce que lui, même pas encore aux commandes, suscite déjà le grenouillage. On a hâte qu’il s’en aille. Il est un personnage que l’on ne comprend pas. Hystérique quand il ne le faut pas, calme quand il ne le faut pas, joualisant maladroitement, absent où il devrait être, présent où il ne devrait pas. Bref…désolant. Peut-être n’est-il pas tout à fait lui-même, peut-être l’est-il trop, allez savoir…
Quant aux vacances qui s’en viennent, oui, je pense qu’il faut s’évader si on peut. Ne serait-ce que quelques jours pour décrocher du quotidien pour perdre nos repères et nos repaires habituels. Pour faire le vide pour mieux refaire le plein. Pour oublier un peu qui nous sommes et pour prendre conscience que nul n’est une île …de la Madeleine..
1-800-STOOL-A-SMOKER, Bonjour !!
Au moins ça va créer de l’emploi cette recherche active de fumeurs illégaux. Peut-être même qu’on va engager des détectives pour savoir si nos employés fument à 7 mètres ou 9 mètres de la porte d’un pavillon universitaire quelconque.
Cette vague là va durer quelques semaines, quelques personnes vont recevoir des amendes par courrier, les dénonceurs chroniques se sentiront utiles à la société, puis tout redeviendra comme avant. Quand on verra quelqu’un fumer dans un lieu où cela est interdit, on n’aura seulement qu’à lui dire « Hey buddy, j’aimerais ça que la nourriture dans mon assiette goutte autre chose que le goudron » ou encore » Scuse moi, vas-tu me payer le nettoyeur demain pour enlever l’odeur de ta cigarette sur mes vêtements ? ». Y’a pas personne qui va dire « Arrêtes de fumer, sinon je te stool !!! »
Sauf qu’il y aura toujours des gens qui n’ont rien à faire dans la vie à part de surveiller les faits et gestes des autres, le nez collé dans la fenêtre avec de la petite buée en forme de bouche, et qui ont le doigt au-dessus du téléphone prêt à composer pour dénoncer. Ça il y en aura toujours, que ce soit pour une voiture qui arrose un piéton sur le bord de la route, ou un voisin qui fait du « tappage » à 22h59 en échappant la télécommande par terre. « Oui? M. L’agent ? Y’a du grabuge chez le voisin d’en haut ! »
Bref, ne stoolez pas, c’est mal ! Dites-le simplement à la personne. GBS, gros bon sens !
D’après ce que je comprends de votre conclusion, « doit-on préférer une époque ridicule où les gens rêvaient d’être poètes à une époque désolante où les gens rêvent d’être flics? », j’ai l’impression que vous trouvez ridicule l’idée de vouloir être un poète. Êtes-vous un vieux de mon groupe d’âges (la quarantaine)? Ou faites-vous de groupes d’âges plus jeunes (vingtaine et trentaine) où l’ironie et le cynisme ont remplacé l’idéalisme et l’utopisme.
Être poète signifie rêver, vouloir un monde meilleur, vivre nos émotions. Être flic signifie vouloir imposer ses idées aux autres, les contrôler, les empêcher de faire ce qu’il veulent.
Peut-être que pour vous, être poète signifie faire tout ce qu’on veut, sans respect et avec mépris pour les autres. Alors, je peut compednre que vous trouviez ridicule l’idée d’être poète. Mais comme je ne suis pas vous, je ne fais que tenter de vous comprendre, ce que je ressens à la lecture de votre texte. Aie-je raison? Aie-je tort? Seul vous pouvez me répondre. En tentant de bien comprendre l’autre, alors les discussions deviennent intelligentes et intéressantes.
Ce qui est formidable dans l’écriture, surtout quand elle est faite par des hommes ou femmes de talent, c’est qu’elle peut réussir a vous maintenir jusqu’à la fin du texte même si celui-ci sonne creux?
Car actuellement, je suis encore perplexe envers la compréhension que j’ai du ou des sujets?? (vous voyez ma confusion) J’ai un peu de difficulté à faire un lien entre Boisclair et le fait de mal choisir ses semaines de vacances et la tartine??? Mais dans le fond, je cherche peut-être à donner une cohérence à ce qui ne peut ou plutôt ne doit pas l’être?
Enfin bref, je me contenterai de poursuive l’impoursuivable pour démontrer que Boisclair est effectivement victime des flatteries qu’il reçoit. Il est vrai de dire que ses sorties publiques sont empruntes de gauchiste en mal de souverainneté! Je suis pas certain que sa position soit stable?? Alors je sens que sa victoire surprenante, n’a pas la couleur qu’il espérait. Vous savez le souverainisme semble s’essoufler au rythme des marées! La croyance en politique est à son plus bas! Et rien de semble vouloir bousculer notre léthargie! Je dois dire qu’un peuple endormie est un peuple soumis!!!
Pour vos vacances, M Desjardins, je crois que le meilleur remède, serait de partir dès la première journée afin de contrer votre entourage! Le fait d’être chroniqueur, vous oblige a demeurer alerte à votre entourage afin de solliciter votre plume! Soyez aussi virulant envers vous même qu’envers autrui, et vous serez surement loin de chez-vous dans les heures qui suivent le début de vos vacances!!! (profitez-en)
La cigoune!!! En passant soyez assuré qu’il y aura des délateurs avec écumes aux lèvres pour dénoncer les fumeurs crapuleux!! Les grenouilles de bénitié sont partout et rêve de frapper sur les autres par l’intermédiaire d’une loi! Le pouvoir d’être représentant de la loi demeure une drogue très forte chez des individus sans envergure!
Non non, je ne fume pas!! (accusateurs!) ;-)
À peine le temps de décrocher, d’entrevoir qu’il existe autre chose et le fait que, justement, ce genre d’autre chose vous fait du bien. Cette balade à vélo hors des sentiers quotidiens et la vague illusion de liberté qu’elle distille au passage. Ce moment à contempler ceux qui, sous le joug du seigneur travail, prennent à peine conscience de leurs chaînes. Le sentiment d’accéder à un autre stade, à un niveau presque supérieur où l’on quitte l’état d’existence pour accéder à la vie, à la vraie vie.
Une semaine de vacance. Juste le temps d’effleurer sans pouvoir s’imprégner. Prendre conscience de tout ce qui, tout le temps, nous échappe, sans disposer du moyen d’en profiter à satiété. Et si le monstre du quotidien fait semblant de s’éclipser pendant deux ou trois jours, voilà son ombre qui s’immisce puis s’impose, de plus en plus grosse, de plus en plus forte à chaque jour qui s’achève.
Et l’on ne sait plus trop si l’on doit se réjouir des instants bénis qui ont ponctué l’intermède ou se laisser sombrer dans la désolation de se retrouver plus conscient du carcan qui nous emprisonne.
Une semaine de vacance. C’est trop sans être assez.
Êtes-vous sûr que c’est une bonne idée ?
Est-ce les nouvelles en continu ? Est-ce le manque d’inspiration ? Dites-moi, cette chronique raconte quoi ? Ennemi numéro 1.. ca manque.. de punch ? On divague on divague OUPS on a trouvé un sujet au 3/4 de l’article.. pour reprendre un peu ce que tous les autres journalistes ont déjà tous dit.. Boisclair le dieu n’a pas encore fait de miracles !! Grosse nouvelle.. je me demande dans le fond ce qu’ils attendent de lui. Je ne suis pas un grand fan de l’homme, mais entre Marois et lui.. soyez honnête ! Vous auriez préféré le style maîtresse d’école ? Il est fraîchement élu, chef d’une opposition en restructuration, peut-on lui laisser le temps de faire ses preuves ? Il a tout à prouver c’est vrai, mais doit-il le faire chaque fois qu’il ouvre la bouche ? Est-ce qu’on a jugé votre style d’écriture M. Desjardins à votre premier article ? En espérant qu’il était meilleur que celui-ci. Je trouve cela un peu facile de votre part et de la part de tous ceux qui cherchent encore un René Lévesque ou un Jean Lesage. Donnons-lui le temps qu’il faudra, on le jugera bien assez sévèrement à la prochaine élection.
L’évasion…dans mon cas elle se fait au milieu de la foule alors que ma réserve de vacances se dépense durant le Festival d’été…
Je préfère être seul dans la foule avec moi-même que de croiser quelqu’un trop creux dans le fond de la forêt alors que je m’attend justement à ne voir personne…ça me cause un cruel retour à la réalité et ça me fait chier.
Boisclair? Je m’en fou…en fait, la politique ces temps-ci me donne un drôle de goût et me rappelle la chute du communisme comme si le capitalisme en était à ses derniers pas…si ni l’un ni l’autre ne fonctionne…que reste-t-il?
Une bonne cigarette? Pas de chance, j’en suis à mon sixième mois d’abstinence…et la délation ce n’est pas mon « bag »…à moins que ce ne soit quelqu’un qui me fait chier…
Je suis d’accord avec toi quand tu dis qu’il faut partir de la maison pour apprécier davantage ses journées de vacances tant mérités. C’est bon d’être chez-soi mais on a toute le reste de l’année pour en profiter pleinement alors pourquoi ne pas quitter cet havre de paix pour mieux l’apprécier au retour. Quand on reste chez-soi, on trouve toujours quelques petites réparations à faire ici et là et on perd se temps pour relaxer, profiter de la vie qui passe. Alors la prochaine fois, ne fait pas ni un ni l’autre et part à l’aventure découvrir ces beaux coins de pays qui sont comme des oeuvres d’art…
Moi je trouve ça bien dommage qu’on ne puisse apprécier Boisclair à sa valeur. Je suis persuadée que c’est un grand homme qui a besoin de temps pour se créer une bonne basse autour de lui afin de montrer en flèche quand le bon temps sera venu. Je serai là pour l’encourager, c’est promis.
Le scandale qui s’est échappé lors des dernières élections n’est jamais vraiment disparu, c’est comme un fantôme qui l’habite sans cesse. Ici au Québec, on est pas tellement rendu loin dans notre évolution en ce qui concerne l’homosexualité. On commence seulement à accepter de voir les gais se rassembler sur la place publique sauf que ça ne doit pas être trop proche de nous, pas dans la famille proche et surtout pas en première place en politique. On veut continuer à jouer à l’autruche en se cachant bien la tête dans le sable. J’espère vivre assez vieille pour enfin voir un jour, notre peuple s’ouvrir davantage à la différence.
Au moins, je suis fière de cette nouvelle loi pour les fumeurs, notre société a enfin compris à quel point c’est dommageable pour nous tous. C’est à mon avis, le meilleur pour moyen pour aider ceux qui se sont faire prendre à ce jeu de cesser et d’écraser au lieu de les punir par des contraventions. Good luck….
Concernant Boisclair je dois avouer qu’il ne fait pas très » charismatique » mais il est a l’image des poilticiens d’aujourd’hui !
Quel politicien ou politicienne dans le Québec » d’ici maintenant » dégage le charisme que les gens recherchent dans un chef d’état ! Charest le » frisé » , Mario Dumont » le p’tit parfait , Harper le faux » Kennedy » ne sont pas très attirants eux non-plus n’est ce pas ?
De moins en moins les politiciens auront une image de sauveur du peuple , la société a évoluée et les politiciens auront a améliorer leurs imgages qui n’est plus aussi éloquentes quelles l’a déja été .
Concernant les » stools » et notre époque , je vous ferez remarquer que cette « manie » fut pratiquée bien avant aujourd’hui . Le » stool » le plus célébre est sans contredit » Judas » qui dénonca son chum Jésus , et l’holocauste fut une époque très active en terme de » stool » . Alors ce sport est pratiqué par les êtres humains depuis des lustres !
La plupart du temps, mon chum et moi on co-voiture pour aller au travail. C’est plaisant, on économise de l’argent, on peut passer une heure de plus ensemble à chaque fois qu’on le fait.
Mais j’adore aussi faire le trajet toute seule. C’est à ce moment, à l’aller, que je planifie ma journée, et qu’au retour, je fais une rétrospective de ces heures qui se sont évaporées trop vite. J’aime réfléchir, seule; j’organise, je trie, je révise, j’apprends l’espagnol. Même si mes collègues trouvent que j’habite loin du travail, je me rends souvent compte que je suis arrivée trop vite au boulot.
Oui, je me parle toute seule. Pis après ? C’est un moment de la journée où je peux m’entendre.
Des fois, c’est quand même bon ce que j’ai à dire…
Les coupures avec le monde du travail sont nécessaires pour nous le faire apprécier, comme pour tout d’ailleurs, pour nous rendre plus objectif devant la tâche à accomplir, mais d’abord pour se recharger les batteries. Anciennement, les hommes qui ne se réalisaient qu’au travail, mouraient au début de leur retraite, leur vie n’avait plus de sens. Heureusement, les temps ont changé.
Quant à Boisclair, politicien comme un autre à ce que je sache, ses déclarations politiques, donc plus enclines à une partie de la population sinon la politique n’existerait pas, il peut choquer, sûrement être analysé et possiblement rejeté. Le pouvoir se joue de la sorte, il ne fera pas exception à ces règles. Aimé ou pas, avec affinité ou intérêt, peu importe, il est devenu l’image d’un parti en quête d’identité.
Étant fumeur, la période de rejet vécue par la cigarette actuellement me désole énormément. L’ampleur accordée à la pratique et ses effets me désenchante. Il demeure que bien des gens demeurent conscients de l’absurdité du phénomène et ne s’empêchent pas de vivre pour autant. L’adaptation a bien meilleur goût et demeure un signe d’intelligence, donc on devra s’axer sur cette orientation, plutôt que de déblatérer des propos agressifs sans teneur.
Parler des pistes cyclables, des vaches qui rentrent à l’étable, de Boisclair, de « stooler » les fumeurs et réussir à plaquer là-dessus une allusion à « 2046 » et une citation (traduite par dessus le marché) faut le faire. Bravo!
La prochaine fois, pourquoi ne pas parler des tops de cigarettes le long des pistes de ski-doo, des jeunes qui se tuent à rouler trop vite avec dix verres dans le nez et de Fontaine qui revient en Elvis. Ou prenez la page 3 du Soleil et concoctez un embrouillaminis avec les articles qui s’y trouvent.
Je ne sais pas si je dois vous applaudir ou bien vous huer…
Vous partez de bien loin pour finalement ne pas dire grand chose…comme d’autres lecteurs, on dit c’est un tour de force de commencer avec des vacances pour terminer avec notre fabuleux Boiclair!
Il reste néanmoins que je trouve que vous n’avez pas songé assez longtemps aux divers sujets à exploiter avant de pondre cette… cette chose!
Ce n’est pas cette semaine que vous aller nous surprendre. Remarquer, si vous vouliez créer un effet littéraire et bien… ce n’est pas réussi du tout…
Vos transitions sont affreuses,
vos images ne sont pas pertinentes,
Métaphore… vive le troupeau de vaches!
Comparaison…Boiclair et la feuille… heu, c’est quoi ça?
Finalement, je pense que je vais vous huer!
A Québec,ils ont des Plaines D’Abraham trop bien peignées à mon goût pour le peuple
de défaits que nous sommes.Des parterres de fleurs,des haies d’arbustes savamment
dispersées avec des vallons et des côtes aussi géographiquement correctes dans les
montées que dans les descentes.Tout cela totalement prévisible et ennuyeux,quand on
court dedans,après quelques semaines.C’est en courant deux ans sur les Plaines,à
Québec que j’ai réalisé jusqu’à quel point j’étais un coureur montréalais.
A Montréal,je cours sur le Mont-Royal.Petite montagne,peut-être,mais montagne tout
de même,quand on la court.Une montagne ,ça monte comme ça descend:tout le temps.
Pas de fausses espérances,de descentes rassurantes dans la montée,pas d’alibis ni
d’excuses,pas de bavardages pédestres ou autres pour se faire des accroire.
Tu montes,tu fermes ta gueule et tu respires fort par le nez.Tu descends,tu retiens ton
soufle et tes humeurs,du haut jusqu’en bas sinon tu te pètes la face sur le chemin des
calèches.
Moi aussi je pense à Boisclair quand je cours sur la Mont-Royal.Ou est-ce la montagne
qui le pense avec moi.Maudite côte à remonter,en effet,alors voulez-vous bien me dire
pourquoi je l’aime encore plus quand il pleut et qu’il fait froid,comme samedi dernier,
pendant cent minutes?
Parce que c’est différent,parce que ce sera plus difficile,parce que je l’aime cette
montagne-là,forcément c’est la seule que j’ai dans ma ville,parce qu’en amour,tout
ce qui est beau est difficile.
Et surtout parce que je veux pas finir en chroniqueur fatigué qui court en rond sur des
Plaines entourées de Remparts aussi édentés que prétentieux dans leurs victoires
illusoires.
J’aime bien ces chroniques, détours empruntés par les chemins de traverse quand rien ni personne n’ont encore réussi à polluer les instants de répit que procurent les vacances.
Se souvenir d’André Boisclair en traversant un courant d’air relève d’un flou artistique propice à la réflexion. Ça peut même décoiffer si un certain espoir avait animé ses partisans. Tellement décevant de constater son inaptitude à exercer la fonction de chef de parti, même pas capable de transformer en intentions de vote les mesures impopulaires d’un parti élu sur un programme qui n’a jamais fait consensus dans la population. Dire que certains ont cru que Pauline Marois n’était pas la personne de la situation. On ne sera pas libérés des libéraux avant longtemps avec un chef qui virevolte selon l’air du temps.
Contents les non fumeurs ? Et on va tu leur dire si y’en a un qui ose en allumer une devant moi. La loi est de leur bord. Ils ont raison. C’est un problème de santé publique. Et de vertu. Parce que seuls les parfaits vont être en santé dorénavant. Ça existe des parfaits qui consomment de l’alcool modérément, mangent santé, font de l’exercice régulièrement et habitent un rang de campagne exempt de pollution pour pratiquer leur jogging. Pas soumis aux GES et au gaz carbonique. Ça existe, mais ils devront continuer à subir les effets des produits chimiques industriels sur la santé ou à respirer les produits toxiques contenus dans les pesticides, fertilisant ou lisier de porc. Sans compter savon, shampoing et autre déodorant et produit cosmétique contenant du glycol. Enfin, sachez que les coûts des soins reliés à l’obésité sont plus élevés que ceux consacrés aux dommages causés par la nicotine. Que les grosses personnes non-fumeuses commencent à perdre du poids parce que ça va nous coûter cher. Et pas de substitut au glucose, c’est cancérigène.
Heureusement que j’ai cessé de fumer et que je maintiens mon poids santé. Personne ne va me dénoncer. Ouf !
Je commence presque à aimer ces articles de desjardins qui semblent écrits toujours un peu en vitesse parce que c’est une commande hebdomadaire qui s’ajoute à plusieurs autres tâches. Il y ressort au moins plusieurs points sur lesquels on peut réfléchir et on peut y voir une structure déficiente mais une étonnante capacité à faire des liens.
Pour ma part, simplement sur l’aspect des stooleux qui se prennent pour des flics, il y a du stock là pour réfléchir. Une des choses qui a bien changé depuis le siècle dernier, c’est qu’il est beaucoup plus simple et non-effractif de jouer au héros aujourd’hui. On n’a qu’un appel à faire, un email à écrire et on peut mettre en branle un processus vengeur. Notre sadisme peut facilement s’exprimer…au service de l’axe du bien, en sécurité à l’autre bout de la ligne ou derrière l’ordinateur. La délation a-t-elle de bons côtés? Oui parce qu’elle permet à la justice d’être mieux au courant de ce qui se passe dans la société, c’est une forme de collaboration…et non parce que cela contribue outre mesure à un sentiment de méfiance collective, à une fixation sur l’apparence physique et sociale des gens et à la loi du silence puisqu’en tant que criminels potentiels, mieux vaut en dire le moins possible et ne pas brasser de marde. En ce sens, la dénonciation abusive devrait être un crime, cela pourrait nous donner le meilleur des deux mondes.
Je suis membre du parti québécois et j’ai voté pour André Boisclair à la dernière course à la chefferie. Je trouvais qu’il était rafraichissant, qu’il était moins à gauche que les autres membres du PQ (sans pour autant tomber dans la droite..). Je pensais donc qu’il pourrait rafler quelques votes au parti libéral et surtout à l’ADQ et que de cette façon il aurait des chances de gagner un futur référendum. Il faut bien se rendre à l’évidence que je me suis trompé. Tout d’abord, il a fait une grave erreur en refusant d’aller siéger à l’assemblée nationale. En plus d’un manque de visibilité, il y a bien des gens qui vont voir ça comme un acte de lacheté ou un manque d’expérience. En plus, on se demande encore quel est son programme. J’espère qu’il va s’améliorer pour les prochaines élections.
Pour David Desjardins
C’est ça, moque toi des pauvres twits qui font la file sur la piste cyclable au lieu de prendre leur voiture pour aller au Mont St-Anne. Au moins, sur la piste cyclable, on risque moins de se faire ramasser par un pauvre con en voiture, pressé d’aller faire du vélo de montagne dans la nature. Et puis au moins ils se bougent le cul. Pour le reste de ta chronique, on voit que ce qui importe pour toi c’est de te sentir supérieur aux autres. Et le meilleur moyen pour ça c’est d’en ridiculiser le plus possible, de parler de ton cardio-fréquencemètre et de citer Richard Brautigan. Alors ta chronique, elle va aller rejoindre les circulaires dans mon bac à recyclage. Si c’est tellement plate à Québec que tu trouves rien d’autre à dire dans ta chronique,déménage donc à Montréal, là tu auras encore plus de monde à snobber: tous les banlieusards de Longueuil, Laval et les provinciaux conservateurs de Québec.
Rendez-vous à l’évidence monsieur Desjardins, vous avez drôlement de la difficulté à décrocher du travail. Vous avez passé votre semaine de vacance à imaginer vos prochaines chroniques??? Les vacances sont faites pour se reposer, s’amuser, sortir, rester chez-soi, se promener..bref tout sauf travailler. Comptez sur moi que durant mon mois de vacance je ne penserai pas au boulot une seule fois.. hum hum..bon ok, peut-être bien une fois mais j’vous dis que ca ne durera pas longtemps.
Il ne peut pas y avoir une véritable opposition politique quand les partis d’opposition misent uniquement sur les erreurs des gouvernements en place pour tenter de les défaire. C’est vrai qu’à la longue et qu’à ce jeu, les partis au pouvoir finissent toujours par le perdre pour laisser la place à ceux qui reprendront à leur tour le même rôle que ceux qui le jouaient avant eux. Ces jeux de chaise musicale peuvent ressembler à de l’alternance mais il n’en est rien, le centre de cette joute se déplaçant imperceptiblement en direction des intérêts de ceux qui possèdent le plus de pouvoir dans la société où ce jeux durent depuis suffisamment de temps. C’est le cas pour la société états-unienne et c’est aussi maintenant de plus en plus notre propre cas au Québec. Il y a donc un glissement graduel et certain vers la droite qui amène à une perte de pouvoir de plus en plus prononcée pour les simples citoyens, ceux qui n’ont pas suffisamment de ressources pour profiter de cette table qui ne sert en définitive que les plus puissants d’entre eux. Mais lorsqu’il s’agit de souder ensemble des fractions politiques plutôt divergentes, il se peut que la fibre nationaliste ne soit pas suffisante pour jouer ce rôle unificateur surtout quand la conscience d’une menace touchant la langue maternelle échappe à la plupart d’entre eux, particulièrement dans les zones de population qui vivent à l’écart des empiétements sur son aire vitale. Il faut donc que le consensus se forme ailleurs et c’est seulement sur le terrain social qu’il peut alors se former. La droite au parti québécois a perdu d’abord de vue cet élémentaire constat. L’opinion populaire est venu le lui rappeler par la suite. De là cette valse hésitation que l’on constate maintenant dans les propos de son chef. Il lui faudra avoir le courage de dire non à tous ceux qui nous empêchent de dire oui à la souveraineté.
Maîtriser l’art de bien dire des riens n’enlève rien à la perception personnelle de chaque individu devant les scènes de la vie quotidienne. Notre béatitude vaut bien la vôtre.
Sur votre question, de préférence d’une époque ou l’autre?
Avons-nous un choix? Nous ne possédons pas encore de : «machine à voyager dans le temps»?
Ou de «télé transporteurs» ? Peut-on reculer, le chronomètre de la vie?
Alors quoi faire?
Sinon, vivre intensément le «PRÉSENT»!
Il est certain, que nous sommes, à époque du paraître, de l’avoir, du faux-semblant, et quoi encore?
Ah oui, des débats!
Dénoncez, ou pas les fumeurs en cachette?
Suivre, ou pas la mode vestimentaire?
Allez, ou pas dans le club branché?
Allez, ou pas dans les lancements de livres?
Certes, ce n’est pas le choix qui manque, n’est ce pas?
Sommes-nous, obligés de faire les moutons, d’imiter tout le monde?
Vivre et laissez vivre : voilà!
Faire le discernement, de tout ce méli-mélo!
Évaluez, nos propres principes, nos normes et nos valeurs!
Cela répond, plus souvent qu’autrement, à notre mode de vie.
Et, s’il le faut : vive la marginalité!
Vive, l’anarchie des «cols montés» !
Vive, le contre sens des «biens pensants»!
Vivre!!!
Facile à dire, il s’agit de le faire maintenant!
Les vacances ressourcent, mais encore faut-il réussir à décrocher vraiment et se concentrer sur l’instant présent. L’important n’est pas de sur-planifier le temps de demain, mais bien de tenter de maximiser le temps actuel. Le bonheur nous guette à tous les instants, il s’agit d’ouvrir l’oeil et de profiter du présent. On peut s’inquiéter du syndrome de la page blanche pour l’auteur qui doit rédiger sa chronique, mais pourquoi devrait-on s’en faire pour rien. L’inspiration, elle arrivera bien sans qu’elle soit commandée. D’ailleurs, à quoi sert de se questionner trop sur les succès et bévues de Boisclair.. c’est son boulot. Il n’a pas eu la chance de vraiment briller encore, c’est son entourage du parti, ses conseillers, ses ministres, ses alliés qui doivent le conseiller davantage.. L’image, c’est bien, mais c’est les résultats qui vont compter.
Rien ne sert de courir, il suffit de partir à point.
Les vacances.. les vacances.. et on se promet d’avoir de belles vacances la prochaine fois. Mais parmi le tohu-bohu du boulot, faut pouvoir s’amuser aussi. Un stop de temps à autre pour voir que les autres aussi s’énèrvent trop, un instant pour prendre du recul, et voir que le temps d’un 15 minutes pour se faire plaisir, c’est aussi satisfaisant que le baigneur à la plage qui regarde la mer bleue se livrant à lui dans son immensité.