Un rutilant VUS pulvérisé. Aplati au fond du lit de la rivière. Avant de l'y propulser, son conducteur a appelé ses parents. Papa, maman, j'en peux plus, je m'en vais, je vous aime. Pardon. Un enfant mort-né, des ennuis financiers, et sans doute d'autres problèmes, ont poussé l'homme vers l'irréparable crash.
Ciao bye, don't call us we'll call you. Et quand bien même vous voudriez appeler, il n'y aura plus jamais de service au numéro que vous avez composé.
Qu'on le veuille ou non, dans l'interminable suite de faits divers et de tragédies qu'on nous sert quotidiennement, il s'en trouve qui nous touchent plus que d'autres. Est-ce parce que la malchance ou le désespoir de certains nous paraissent plus familiers? Ou dans ce cas précis, est-ce la manière, le spectaculaire, qui fascine nos curiosités morbides? Si je pose la question, c'est que je n'ai pas de réponse satisfaisante.
Ce que je sais, vous l'aurez peut-être d'ailleurs remarqué, c'est que cette chronique traite souvent de la vie, de l'amour, et beaucoup de la mort depuis quelques mois.
Sachez que cela n'a rien de fortuit.
Pour toute explication, je me contenterai de vous révéler que la Mort a emménagé tout près de chez moi récemment. Pourquoi mon quartier, pourquoi mon espace vital, dans quel contexte? Je pourrais vous raconter, mais c'est pas vos affaires.
Cela dit, la Mort et moi, nous ne nous sommes pas vraiment parlé depuis qu'elle s'est installée tout près, et fort heureusement, elle n'est pas venue sonner à ma porte, comme ce fut le cas de cet homme qui, épouvanté par ce face-à-face, s'est lancé du haut du parapet au volant de sa voiture dans un vrombissant fuck you à la vie.
De notre côté, tout en prenant soin de nous éviter mutuellement, ma funeste voisine et moi, nous nous regardons de biais depuis des mois. Elle avec défiance. Et moi, avec méfiance.
Je vous ai dit qu'elle vient tout juste d'emménager dans mon quartier, ce n'est qu'à moitié vrai. En réalité, elle y a toujours habité, je refusais seulement de la voir, et comme elle ne faisait pas trop de bruit, qu'elle se faisait discrète, j'étais parvenu à l'oublier.
De toute manière, pourquoi fréquenter la Mort, voire même y penser, quand on a à peine plus de 30 ans et qu'on est encore invincible, immortel?
Parce qu'elle ne vous donne pas toujours le choix, tiens. Et parce que c'est elle qui se réserve la surprise, qui calle les shots.
C'est donc soudainement et sans crier gare que ma voisine s'est mise à faire un tapage que je ne pouvais plus ignorer. Bien contre mon gré, j'étais désormais forcé de la regarder tondre son gazon et faire cuire des côtelettes sur son infernal BBQ. Si discrète depuis si longtemps, la voilà qui organisait de bruyantes garden-parties, comme pour me rappeler que nous partageons le même territoire, que nous nous endormons au son des mêmes pompes de piscines, ersatz mécanique que la banlieue a trouvé pour remplacer le rassurant grésillement des criquets.
Enfin, après quelques semaines d'une angoisse paralysante, je me suis finalement demandé: et si c'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver? Et si d'accepter sa présence pouvait me prémunir contre le désespoir des gens qui se jettent au fond des rivières au volant de leur truck? Et si le véritable bonheur dépendait justement de l'idée qu'il prendra fin, de cette prise de conscience?
Et si la vie, finalement, perdait son sens dans nos sociétés suicidaires parce qu'on a occulté la mort en fantasmant une jeunesse, puis une vie éternelles?
À ce sujet, mon confrère Martineau écrivait il y a deux semaines que l'un des plus détestables legs des baby-boomers était celui du romantisme de la dope, de l'autodestruction. Ce n'est à mon avis qu'un pan des conséquences de la mort de Dieu qui a, dans un bien étrange paradoxe, fait disparaître la mort de nos vies.
En faisant exploser la religion et le réconfort qu'elle apporte devant la finitude de l'existence, nous avons oublié de la remplacer par autre chose, comme la philosophie (1), par exemple, et cela nous place devant un vide froid, sidéral, que l'on tente de remplir de mille choses jetables. En vain.
Pourquoi risquer sa santé à pratiquer des sports extrêmes, pourquoi se jeter à corps perdu dans le sexe, la dope, pourquoi jouer sa maison au casino, pourquoi refuser de vieillir, pourquoi surfer sur sa vie dans l'angoisse perpétuelle de n'avoir pas fait le bon choix, de n'avoir pas choisi le bon mot, pourquoi tirer la vie par la queue si ce n'est parce que l'idée de la mort nous obsède d'autant plus qu'il est tabou d'en parler, et que cette peur nous paralyse, nous empêche de vivre dans le présent, dans l'urgence de ce présent?
Alors, pourquoi fréquenter la Mort, voire même y penser?
Parce que parler de la Mort, y penser, est non seulement une forme d'hygiène mentale qui nous permet d'endurer l'idée de notre inévitable fin, mais c'est aussi le plus bel hommage que l'on puisse rendre à l'existence.
Parce qu'admettre que la vie se termine, admettre la validité du cliché qui veut que toute bonne ou mauvaise chose ait une fin, c'est lui rendre sa véritable valeur.
Et depuis quand jette-t-on des choses précieuses au fond des rivières?
(1) Consultez l'excellent hors-série du Nouvel Observateur "Apprivoiser la mort pour mieux vivre", vous y trouverez de nombreuses pistes de réflexion qui ont inspiré cette chronique qui n'en résume que quelques-unes.
L’invincibilité, je l’ai vécue comme toute personne normale…mais avant la fin de la vingtaine, la mort est entrée dans ma vie et nous avons eu une bonne discussion. Et pour la première fois de ma vie, à cette époque, je n’ai pas eu le dernier mot.
De cette expérience il m’est resté un fils merveilleux qui, à l’occasion quand je flotte dans mes pensées en le regardant devenir un homme me ramène à la mort et à ses leçons…
Ça me permet de replacer les priorités au bon endroit et d’avoir la capacité d’endurer des voisins trop bruyant!
Une sorte d’invincibilité, quoi…
Il ne faut pas seulement parler de la mort dans ce cas-ci ! C’est le vide intérieur, les idées noires, le manque de ressources, cette aliénation mentale causée par un manque de solutions possibles perçus.
La mort flirt avec la dépression, et c’est souvent la dépression qu’on rencontre en premier ! Il faut apprendre à le connaître ce voisin là aussi. Il faut savoir que beaucoup de gens ont flirté avec ce voisin là, mais qu’ils ont réussi à mettre fin à la relation et à rester en bon terme, mais aussi que d’autres n’en sont jamais revenus.
Pour faire un bon voisinage avec elle, il faut sortir souvent, et contrairement à nos vrais voisins, elle aime mieux qu’on fasse du bruit. Faire du sport, rencontrés des amis, avoir des passe-temps qu’on aime, essayer de nouvelles choses, avoir une bonne hygiène de vie et parler, parler et surtout parler. De cette manière, notre voisine hypocrite restera chez elle.
En ayant un bon réseau social qui nous écoute, et justement en parlant, on réussi à trouver des solutions pour contourner ces montagnes qu’on croyait insurmontables. La perception est plus forte que tout, ça prend quelqu’un pour nous remettre les yeux dans le bon trou, celui de la réalité.
On a tendance à s’isoler quand on a les idées noires, mais il faut sortir, aller courir, aller au cinéma, aller faire des comissions, faire du vélo, etc. L’activité physique ça règle bien des choses.
Il faut aussi apprendre quand le moment est venu pour aller voir un spécialiste. Les psychologues sont accessibles et ils ne sont pas seulement là pour les « fous ». Ils sont là pour nous écouter et nous poser les bonnes questions, parce que les réponses c’est nous qui les avons.
Donc, comme M. Desjardins disait : pour contrer la mort, il faut parler d’elle, en bien ou en mal, mais en parler. Elle aime bien avoir l’attention sur elle et pendant ce temps, elle nous laisse tranquille.
Je trouve que la mort n’est pas quelque chose de facile à gérer. Sans rentrer dans les détails, j’ai appris il y a quelque mois que mon père avait un cancer très avancé. Sur le coup (avant l’opération et la chimiothérapie) les médecins étaient loin d’être optimiste. Disons que ce fût une grande épreuve. Maintenant il va mieux et ses chances de survies sont très bonnes mais il reste que dans la famille nous ne parlons jamais de cela, comme si la chance qu’il nous quitte n’existait pas. En fait, c’est beaucoup plus parce que nous ne savons pas comment l’aborder et que nous avons peur de ce qui arriverait. Je crois qu’on espère toujours retarder ces évènements tristes.
Il y a un moment que j’ai chassé la religion de mon parterre. Elle était plutôt encombrante avec ses idées de broches à foins. À me bourrer le crâne de toutes ses absolus j’avais vachement honte de mes imperfections. Enfin lorsque j’ai pu lever les yeux sur elle et constater toutes ses frasques et tout les malheurs qu’elle cause je l’ai abandonnée sur une voie de garage. Puis le temps fessant son oeuvre elle a finit à la cours à »scrape ».
Mais quand je pense à la mort je ne peux m’empêcher de trouver rassurante la conception religieuse de celle-ci. Quel réconfort que de se bercer du chant des anges dans une état de béatitude éternel.
La conception matérialiste est par contraste extrêmement angoissante. Naître, vivre, mourir, cette répétition jusqu’à l’absurde, jusqu’à l’extinction et puis le néant. Nietzsche y a vue le surhomme. Il avait sans doute raison parce qu’avec toute la conscience de sa finitude il faut encore à l’homme des motifs suffisant pour vivre.
L’Agnosticisme plus que l’athéisme me semblait une conception correcte de l’immanence. Puisque je ne peux appréhender la vie après la mort, laissons le sujet aux fabulateurs et autres prosélytes. À 30 ans, vivre et jouir de la vie, n’est-il pas le credo le plus psalmodié de notre société d’hyper-consommation. À tel enseigne que je vois aujourd’hui que les baby boomers en oublie leurs décrépitude et se pavane sur les plage du sud en »g string », tout en oubliant que la fontaine de jouvence n’existe pas.
Mais voilà le temps passe et mon »dead line » même aléatoire, se mire dans mon visage. On meurt autour de moi. Je me met à douter. Si dans toutes ses inepties la religion n’avait pas utilisé la souffrance pour promouvoir la transcendance, peut-être pourrions nous vivre au présent en se confortant avec cette idée de l’éternel.
Négation de ma finitude ou espérance pour éterniser mon existence, c’est un vrai tête-à-queue entre transcendance et immanence dans ma conscience.
Quand on est conscient de cette voisine, et qu’on ne sait jamais quand elle se décidera de frapper à notre porte pour nous faire sortir de notre maison à tout jamais (peut-être qu’elle viendra nous chercher ailleurs qu’à la maison), nous nous rendons compte qu’il faut avoir une vie intéressante. Pour moi, la mort de Dieu n’est pas la mort de la Mort: cela signifie que, puisqu’il n’y a rien après notre vie sur terre, c’est à dire ni enfer, ni purgatoire, ni paradis, nous devons bien vivre notre vie, faire tout notre possible afin qu’elle soit plaisante, sans nuire aux autres.
Les amateurs de sports extrêmes aiment défier votre voisine, certains prenant le plus de précautions possible car ils se méfient d’elles, d’autres oubliant toutes formes de sécurité car ils la croient innofensives.
La mort d’une amie à l’âge de 15 ans (en 1983) et d’une tante à l’âge de 48 ans (en 1990) m’a fait prendre conscience de la brièveté de la vie et que cela ne vaut peut-être pas d’épargner seulement pour la retraite et d’oublier de se faire plaisir avant, car on n’aura peut-être pas la chance d,atteindre cet âge de liberté. J’ai donc voulu, à ce moment-là, profiter de la vie selon mes moyens et ma tolérance au risque.
Dans la vie, nous avons besoin de relever des défis. Certains ont besoin de sports extrêmes, d’autres font de la musique ou du théâtre, et d’autres font d’autres activités.
Soez donc conscients de cette voisine et, je vous en prie, ne lui demandez de visiter d’autre personnes, que vous connaissez ou non, car elle vous obéira.
Votre sujet est noir cette semaine! Brrr! Et froid…La Mort vit en nous dès notre naissance. Paradoxal en chien! Wouf! Wouf! aboie-t-elle parfois. Qu’y pouvons-nous ? La vie est belle souvent, on l’aime avec acharnement, mais on oublie que fondamentalement si on aime tant la vie, c’est que l’on craint la mort et pourtant…personne n’y échappera. On ne peut pas jouer avec elle pour la tromper. On ne peut pas se maquiller pour qu,elle ne nous reconnaisse pas, qu’elle nous oublie. C’est inéluctable. Et en plus, c’est jamais le temps. À quatre mois, à dix ans, à dix-sept ans, à vingt-cinq ou à cinquante-trois, INÉLUCTABLE!!! Alors, un ballon de rouge, un bon repas, de la tendresse et de l’amour, un pique-nique au bois dormant et hop! Le grand voyage! Métaphore pour dire que Les Romains, les Grecs, Ronsard et le reste de la gang avait raison. Carpe Diem, cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Kétaine? mais tellement vrai.
Je suis allé samedi encore offrir mes sympathies à un ami qui a perdu sa mère, décédée d’un cancer. Deux heures de visite seulement avant d’aller à l’église, petite collation ensuite et la vie reprend d’un coup, fin du deuil. Dans l’ère du tout jetable, de l’instantané, incluant les moments les plus significatifs de la vie, nous en sommes rendus à considérer, comme Richard Martineau le disait dans une autre chronique, la mort comme le seul tabou actuel.
On doit donc faire son deuil au plus vite, redevenir un citoyen productif, consommer pour fuir le vide. Pourtant, comment peut-on apprendre à vivre pleinement si nous nions notre propre mortalité, notre propre fragilité? En rejetant la religion, aurions-nous par hasard jeté le bébé avec l’eau du bain? Aurions-nous rejeté des outils essentiels pour affronter des épreuves semblables? Peut-être. Il appartient à chacun d’en décider. Et de nous rappeler que ce que nous fuyons nous rattrape, tandis que ce que nous affrontons s’efface. Autant embrasser la mort que la fuir. Je ne dis pas que nous devons la chercher à tout prix, mais que nous devons admettre que sans elle, ma vie, et celle des gens qui m’entourent, n’a pas tout à fait le même sens, ni la même valeur.
Cette citation de Mauriac vient me chercher. La mort : une aventure. C’est comme cela que faudrait la voir et non comme une fin.
De nos jours , il est presque inconvenant et même indécent de pleurer nos morts. Il faut que tout soit vite fait , souvent pas de cerceuil qu’une petite boîte avec la photo de la personne la plus souriante possible.
Et après les angoisses surgissent et on se comprend plus , mais on n’a même pas eu le temps de faire nos adieux.
La mort fait parti de la vie , c’est le processus ultime , c’est notre apogée à tous, notre but, il faudrait l’apprivoiser. De plus je crois que nous devons la démystifier auprès de nos enfants.
Je me souviens que ma mère nous a parlé de la mort , de Sa mort très souvent et malgré le fait qu’elle est encore vivante à plus de 90 ans , cela a fait en sorte que lorsque je pense à la mort c’est moins dérangeant que ce que J’entends autour de moi. Je n’ai pas honte non plus de faire les deuils de mes proches.
En fait que de plus naturelle que la mort…
Je vous laisse sur un extrait de Réflexions sur la vieillesse et la Mort de Marcel Jouhandeau:
« On peut décréter et ressentir sa mort, sans attenter à sa vie. La mort est un état d’âme. »
J’avoue que cette chronique me fait réfléchir. Personnellement, j’ai côtoyé la mort de près au décès de ma mère, il y a six ans et demi. Et côtoyer la mort de si proche ne devrait avoir qu’un seul but : nous donner le goût de profiter de la vie. Car la vie est courte et on ne sait pour combien de temps on en a encore. Ca fait peut-être cliché, mais il reste qu’il faut vivre chaque jour comme s’il s’agissait du dernier, ne pas remettre au lendemain ce qui peut être fait aujourd’hui et, surtout, il faut essayer de faire la paix avec son passé.
Tout comme l’auteur de cette chronique, j’ai été choquée et troublée en apprenant le suicide de ce désespéré qui s’est jetté dans une rivière dans sa voiture. Il faut vraiment se trouver dans un cul-de-sac pour choisir un tel point de non-retour… Rendu là, après toutes ces épreuves, le malheureux était en droit de se demander si la vie valait vraiment la peine d’être vécue… On aurait eu beau lui dire que le meilleur est à venir, mais quand l’avenir est pire que le passé, on peut en douter aisément…
Dans un autre ordre d’idée, une chose me chicotte dans la mort et c’est le deuil, ou plutôt, l’acceptation du deuil par l’entourage. Je m’explique. Lorsqu’une personne perd un être cher, on lui accorde le droit de pleurer sur le coup (en fait, il faut impérativement pleurer dans l’immédiat, sous peine de passer pour un sans-coeur…); on lui donne le droit de pleurer quelques jours, voire même quelques semaines après le décès, mais c’est la limite! Après, on en parle plus, fini f-i fi n-i ni, fini! Pourtant, un deuil dure, en moyenne, de six mois à un an! Passé ce délai, on suggère de consulter. On est loin des quelques jours « acceptables »! Le processus de deuil prend du temps; c’est pourquoi il faut à tout prix respecter ceux qui le vivent et les écouter. Même si on en a pas envie. Car après tout, tout le monde vivra un deuil un jour où l’autre…
Il est bien de relativiser l’importance de la mort et de la voisine dans sa vie. On a tous un voisin désagréable, d’autres plus agréables et ce sont ces derniers, qui doivent garder notre intérêt et nos attentions, sinon la mort plane plus que jamais. Soyons positifs, ça vaut mieux!
Un voisin m’a occasionné 7000 dollars de frais juridiques, afin de me défendre de ses attaques. Qui dit mieux? D’autres voisins m’ont choyé et gâté suite à l’incendie de ma maison. Ils ont changé ma vision du monde. Je ne perçois plus les autres comme avant cet évènement et, c’est tant mieux.
Quant à la mort, elle donne tout son sens à la vie. Au lieu de se traumatiser et d’angoisser tout au long de sa vie et que plus on se rapproche de la finalité, désespérer, il faut profiter de la vie, avant qu’elle ne disparaisse. Je crois que c’est la meilleure façon de vivre et de réussir sa vie.
Moi je ne veux pas mourir… tout de suite. Je veux avoir des enfants et les voir grandir, me voir vieillir et commencer à rattatiner et pendouiller. Plus tard on verra, mais pour l’instant j’ai d’autre chose à faire. Pourtant je sais que je vais mourrir un jour, comme me le rappelle sans cesse ma famille vieillissante, et je n’ai pas peur. Je sais simplement que la mort est un étape de mon existance et je crois fermement qu’il y a quelque chose après, je suis croyant. Quand je vois autour de moi les gens qui rejette la religion comme si c’était une maladie, je suis peiné. Pourquoi se rendent-ils la vie si difficile? N’est-ce pas plus simple d’avoir la foi en quelque chose de plus grand que soi? Certains trouvent que cela s’appelle de l’aveuglement… Mais oublier ça. Ma religion est un outil qui me fait sans cesse progresser. Je découvre de nouvelles choses sur moi, la vie, l’amour, le partage… à chaque jour. Au temps des hommes des cavernes, il y avait des rites et déjà une certaines forme de spiritualité. Chez les grecs aussi. En fait depuis que l’Homme existe il y a une forme de religion. Alors en pourquoi notre société »évoluée » rejette totalement les croyances, qui font a mon avis parties de l’être humain. C’est triste…
Pour en revenir à la mort, j’en discutais la semaine passée avec un ami et il me disait qu’il n’avait simplement pas la foi en quelque chose après cette dernière, il croit qu’une fois mort on existe plus. Moi je lui ai expliquer que je trouvais plus facile de croire à quelque chose car si cela me permets d’espérer. Et si ce n’est pas vrai ce que je crois (mais bon.. je sais que c’est vrai mais pour les septiques qui lirons ce commentaire!), je ne le saurai jamais, puisque je n’existerai plus… Je suis gagnant dans les deux cas… :p
Savoir accepter cette voisine étrangère constitue un absolue dans la vie!
Je me souviens de mes premières années inconscient de la fin de mon commencement! Toujours vouloir aller plus vite vers l’avant! mais l’avant c’est la fin….la mort! Pourtant, j’y courais avec frénésie sans prendre en compte les paroles de mes parents! Non! Vous ne comprenez pas vers ou je vais! Je pourrai l’éviter, passer au travers et réussir la ou vous pensez échouer!!
Mais dans le fond, je courrais vers ma perte, insconsiement, me direz-vous, mais le geste reste le même!
Aujourd »hui et depuis quelques années déjà! Ma course est un peu plus contrôlée. Car du sprint, je suis arrivé à la course de fond! Cette course dans laquel chaque pas est senti, ressenti et volontairement retenu afin d’apprécier les moindres dénivellations ou changements. Afin de bien ressentir la vie qui passe et ne pas en perdre une foulée! À chaque pas je souhaite pouvoir en faire un autre! Car cette voisine est toujours prête à me faire un croque en jambe et ainsi terminée ma course pour toujours! Alors je reste centré sur ma course!
Plus tard (que je souhaite très tard) je devrai commencer à marcher! La course ne sera plus accessible, car j’approcherai de plus en plus de mon but ultime. La seule chose que je veux faire c’est encore plus, être attentif à mes pas, pour apprécier ceux-ci avec l’expérience de mes courses folles et la joie de pouvoir encore en faire!
Et un jour, je suis persuadé que ma voisine si longtemps ignorée, viendra m’accompagner dans mon dernier sprint et je crois qu’il sera agréable car j’aurai profité de ma vie depuis mes premiers pas, jusqu’à mon dernier saut…avec « LA » voisine.
J`ai connu la mort très jeune:11ans. En l`espace de 10 mois, père et mère m`ont été ravis par la mort….La grafigne ne disparaît jamais, même 38 ans après.C`est le Bon Dieu qui m`aidait à m`endormir le soir durant plusieurs années.
Puis, adulte, l`histoire se répète, deux frères et une soeur autour de la quarantaine, par un bel après-midi, tous trois à quelques années d`intervalle…..Comme le Bon Dieu n`était plus aussi présent dans ma vie, il a bien fallu que je fasse vie de ces trois morts soudaines…..
J`ai su, avec de l`aide, apprivoiser la mort, accueillir les émotions qui viennent avec surtout lorsqu`elle est inattendue, brutale,affligeante.
Cela me permet aujourd`hui de vivre chaque jour pleinement, de ne pas craindre le matin qui se lève ou la nuit qui arrive.
De belles lectures inspirantes:Montbourquette,les étapes du deuil et dernièrement, le merveilleux livre de Josélito Michaud, Passages obligés.
Monsieur Desjardins, votre texte aujourd`hui m`a profondément touché. Merci.
Il est vrai que chaque hiver, nous les Québécois, sommes soumis à cette brume d’amertume qui nous couvre et nous donnerait le goût d’hiverner à jamais… Mais heureusement le printemps et l’été sont là pour nous redonner goût à la vie et nous montrer que ces périodes obscures de notre existence ne sont que passagères et ne nous font que doublement apprécier les périodes de clartés qui s’en suivent. Bien sûr, chez certains individus, cette vision négative de la vie perdure et en vient à effacer toutes traces de son charme initial. C’est pourquoi il faut sans cesse lutter pour garder ses yeux d’enfant et s’émerveiller devant chaque occasion qui passe. Car le sable mouvant de l’amertume est toujours présent et nous serons toujours vulnérable de nous y enfoncer si nous ne faisons pas attention!
Je pense que de penser à la mort c’est n’avoir rien de mieux à faire de son temps. En attendant, il est préferable de mieux vivre. Je lis souvent le nouvel observateur, mais pour l’article en question, j’ai préféré m’abstenir. Certains diront que je ne fais pas façe à la réalité, moi je me dis que j’ai mieux à faire dans la vie, tout simplement!
La mort n’a pas de sens c’est pourquoi il faut donner un sens à la vie avant de mourir. Le vide laissé par la disparition de la religion est ce qui fait que dans cette société individualiste et matérialiste on ait autant de mal à s’y retrouver. Le paraître au détriment de l’être est de toute évidence une voie alléchante puisqu’autant d’individus l’empruntent. Le bonheur n’y semble toutefois pas en être la finalité. Tellement d’énergies sont consacrées à correspondre aux stéréotypes véhiculés et basés en partie sur la beauté, le sexe, l’argent, qu’il ne reste plus de temps pour s’arrêter à l’essentiel, c’est-à-dire les sensations que nous donnent notre corps à froid. En vivant selon ces valeurs artificielles, on a perdu le contact avec notre corps. On recherche désormais les sensations autrefois naturelles dans toutes sortes de paradis artificiels, le travail, les drogues, la recherche illusoire de la jeunesse éternelle. Le taux de suicides élevé va devoir un jour nous sensibiliser que le bonheur est peut-être davantage dans les faits banals du quotidien que dans cette course absurde contre la montre. On n’a tout un chacun qu’une vie à vivre. Si on la rate il n’y aura pas de seconde chance. Il ne faut pas trop s’attarder à la voisine qui fait du bruit , le bruit fait partie de la vie mais il ne fait pas partie de la mort.
Ce n’est pas la mort en tant que soi qui nous fait peur, mais bien le fait du grand vide qu’il laisse derrière soit. Les morts qui partent en nous laissant seule avec les souvenirs, nous laissant seule avec notre peine.La mort d’une personne peut prendre beaucoup de temps a digérer, et parfois la mort reste encré dans notre mémoire, elle est la , elle nous quettes prête a nous faire un signe mais qu’on refuse de voir, la mort nous rappelle combien on est pas éternelle, mais combien on voudrait l’être…
Il n’y a qu’une seule chose qui me tracasse dans le fait de mourir. C’est qu’une fois mort, peu importe la façon de partir puisqu’il faut partir, je me demande si tout ce que l’on nous a dit ou forcé de croire est bien vrai. Selon l’enseignement reçu, la béatitude céleste consisterait à contempler Dieu pendant toute l’éternité. Il faut sous-entendre par là, qu’il faudra le louer et même l’adorer pendant TOUTE L’ETERNITÉ.
C’est tout un bail ça, les amis! La beauté de Dieu serait-elle donc aussi exceptionnelle qu’on nous l’a seriné si lontemps? Trop longtemps? Peut-être, parce qu’à présent ici au Québec personne ne veut plus en entendre parler. Peut-être aussi que les autorités religieuses de l’époque doutaient elles-mêmes sur la question d’éternité, qui chacun le sait veut dire tout le temps, sans jamais s’arrêter, beau temps mauvais temps.
Encore aujourd’hui on essaie parfois de définir ce qui est divin par rapport à ce qui est humain, peu importe la croyance à laquelle on adhère. Le paradis ne serait pas le même pour tout le monde alors que tous les hommes sont égaux devant Dieu justement. Ces balivernes sont un non-sens quand on les compare à la logique des choses de la nature.
Rassurez-vous les amis je ne suis pas en période de crise mystique. Mon frère est décédé en mars dernier et je l’envie un peu, parce qu’il est désormais fixé sur tout ce qui se passe de l’aut’ bord comme on dit. Le chanceux va!
Pour en revenir au sujet du jour, il faut savoir que la mort est l’ultime détachement à tout ce qui nous entoure, autant les choses, les projets que les amis. La peur de mourir est intimement liée à la peur de vivre. Pourquoi ne pas vivre avec optimisme et sérénité? Tout le temps dépensé aux appréhensions relatives à la mort, souffrances, handicaps de tous ordres etc ne devraient pas être toutes négatives. Il y a quelque chose de grand à apprendre de la mort. C’est un cheminement personnel qui doit être exempt de toute pensées noires ou de dépression.
La mort est un cadeau de la vie. Elle fait partie intégrante de la vie. Elle est son sens ultime. Car sans elle, pas de repères, pas de distance, pas de fin et de recommencement. Juste la suite, de la suite, de la suite. La mort est ce qui fait que la vie est si importante. Si fragile et si précieuse.
Ceux qui croient à la vie après la mort, peu importe sa forme ou sa raison, en arrivent à nier la vraie vie. La seule que l’on connaisse. Celle qui se termine par la mort et qui laisse derrière elle une trace parfois infime et d’autres fois, une marque plus preignante.
Seuls ceux qui ne croient pas, connaissent la vraie valeur de la vie. Les autres lui préfèrent une idée de la vie qui n’a rien à voir avec la vie. Un rêve, une utopie peut-être, mais pas la vie. La foi dénature la vie et lui confère une immatérialité qui détourne sons sens intrinsèque.
C’est pourquoi, lorsqu’elle frappe, la mort vient poser la question de la vie dans sa réalité, dans sa finitude et non comme une abstraction, une simple partie d’un tout inaccessible.
J’ai vu des gens mourir autour de moi. J’ai parfois eu le goût de me réfugier dans la foi pour empêcher cette idée de cheminer en moi. Mais c’eut été me priver de cette réflexion existentielle qui m’a réconcilié avec la vie. Qui m’a mené à faire la paix avec elle et qui m’a donné cette sérénité qui vient avec l’abandon de l’idée d’éternité.
L’éphémérité est si troublante… et à la fois réconfortante.
Si nous avons une certitude dans la vie (!!) c’est que nous mourrons tous un jour. C’est à peu près la seule justice qu’il y a sur terre: que vous soyez riche ou pauvre, médecin, avocat ou itinérant, tous nous mourrons. Bien sur, la mort, c’est la peur de l’inconnu. Survivons-nous? et sous quelle forme? Et qu’en est-il de la réincarnation?
Remarquez à quel point toute notre société est faite pour nous faire oublier la mort! On n’est tellement absorbé par notre travail, la famille, les loisirs, etc que nous n’avons plus le temps de nous questionner sur ce phénomène normal et, parfois, inquiétant. Ce n’est que lorsque la mort nous menace, nous ou une personne connue, que nous commençons à y penser. Et plus nous vieillissons, plus nous voyons collègues, amis et famille partir, et plus nous nous interrogeons.
Anciennement, les gens avaient plus de temps pour réfléchir, alors qu’il n’y avait ni télé, ni ordinateurs. Mais paradoxalement, la religion apportait une forme de réconfort en nous convainquant de la présence d’un lieu de paix et de sérénité, appelé « Paradis » pour ceux qui respecteraient les préceptes religieux. Mais maintenant que la religion fout le camp, il n’y a plus rien de cela pour nous réconforter. Et donc, nous angoissons.
Tout ça pour dire que chacun, à notre tour, nous y passerons. Et nous saurons alors si nous aurions du nous inquiéter ou non de ce phénomène, lors de notre passage sur terre. Malheureusement, il sera trop tard pour venir le raconter aux autres.
Un jour tous nous aurons ce destin, mais pourquoi ne pas profiter de la vie présente car le temps viendra a son heure. Avant la mort il y a la vie fesont a sorte quelle soit pleine de joie et de bonheur. Moi depuis mon combat contre un cancer je pense plus à la vie qu’a la mort. Vivons vivons ce moment present.
Je crois au divin et à la continuité de la vie après la mort, mais la religion me répugne, car ses symboles me rappellent trop la quête de pouvoir de trop d’hommes, quête qui a brisé trop de vies.
La religion était un mode d’emploi pour vivre, ou enfin, pour s’assurer que le temps passé avant la mort a été bien passé, et apaiser ainsi nos âmes angoissées avec la promesse d’un meilleur au-delà de la mort.
Et c’est récemment, aux funérailles de mon grand-père, que j’ai pleinement pris conscience de ma propre finitude. Et je me suis demandée… Que faire de sa vie? Que faire de son âme? Qu’est-ce que ça veut vraiment dire : profiter de la vie? Moi aussi, j’ai plein de projets, je veux faire plein de choses et, oui, je veux mourir. Pas tout de suite, mais si c’est tout de suite… Je ferai avec, coudon.
Et quand je mourrai, qu’est-ce que je veux, comme funérailles? Comme tant d’autres, je me déclare détachée de la religion, mais je me rends compte que malgré tout, on a encore besoin d’un guide pour apprivoiser l’inconnu, et je ne me vois pas offrir un autre rituel de deuil à ceux qui m’aiment et qui m’aimeront qu’un service à l’église!
Je souhaite aux parents de ce jeune couple le courage de surmonter leur chagrin. En effet, ça frappe un tel geste. Quel gâchis !, se dit-on.
Mais je vous trouve bien jeune, mon bon monsieur Desjardins, pour ne pas tasser cette voisine importune. Si à votre âge, en pleine santé, une petite famille autour de moi, on m’avait prédit les épreuves qui m’ont assiégée, je ne l’aurais pas cru, j’aurais pris mes jambes à mon cou ou alors.tiens, pourquoi pas.je serais morte sur le champ, foudroyée de terreur.
Et pourtant, j’ai survécu.
Élevée à coups de maximes, de proverbes et de préceptes chrétiens, j’ai toujours retenu une leçon de vie qu’un jour de grande révolte enfantine m’avait apprise ma mère. Une fois, Jésus ployant sous la charge de sa croix demanda à son père de l’échanger contre une autre plus légère. Toujours est-il, comme disait ma mère, après plusieurs essais, il en trouva une qui lui convenait. «Comme elle est plus légère !,» s’exclama alors Jésus. «Mais c’est celle que tu portais» répliqua le Père.
C’est naïf, cette comptine symbolisant la «grâce d’état». Traduit en termes contemporains cela signifie que nous possédons en nous les ressources nécessaires pour affronter les épreuves qui nous sont destinées. Mais.la faille existe. Et la mort en est une. Peu importe qu’on l’envisage tel un prolongement surnaturel de la vie, extension de la nature ou tout autre version mystique.
J’envisage la mienne positivement. Je visite le cimetière où les grands arbres du Mont-Royal balaient le terrain où j’irai rejoindre mes chers disparus. Si j’avais une parole d’encouragement à offrir à tous ceux qui, comme moi, aime trop la vie pour vouloir la quitter et tant de jolies choses qui en font aussi partie, donc, me dis-je, lorsque le temps viendra, peut-être serai-je capable de reconnaître que ma croix est la plus légère. Comme à chaque jour suffit sa peine, j’espère à cette minute ultime ne pas savoir ce qui m’arrive. C’est là ma faille.
Si il y a une seule chose dont on peut être tout à fait certain, sûr à 100 pourcent dans notre vie, c’est que nous allons tous mourir un jour. À moins bien sûr que quelqu’un invente une recette pour devenir immortel, mais ça ce n’est pas demain la veille que ça va arriver. Alors autant s’y faire, la mort, ça fait partie de la vie. Tout ce qui vit va mourir un jour.
Malgré que ce soit inévitable, il ne faut pas pour autant hâter la chose. Ou bien s’en pré-occuper tellement qu’on ne vit plus vraiment. Il faut tout simplement se faire à l’idée, et apprivoiser cette idée. Pas la mort elle-même, car la mort ça ne s’apprivoise pas, mais le fait qu’elle existe et que l’on va mourir un jour, oui.
Et le désir d’apprivoiser l’idée de la mort ne devient vraiment un besoin que lorsqu’on a eu affaire à celle-ci de proche. Que ce soit parce qu’elle nous a frôlé personnellement, qu’elle a frôlé une personne proche, ou bien, et c’est le plus souvent le cas, parce qu’elle a emporté un proche.
Et c’est aussi désolant de voir que certains se précipite dans les bras de la mort volontairement. Probablement parce qu’il ne la connaisse pas vraiment, et n’ont naturellement pas appris à apprivoiser ce qu’elle représente. Car lorsqu’on réalise vraiment ce qu’est la mort, et surtout sa conséquence pour les vivants qui restent, on est prêt à attendre son tour, qui viendra le plus tard possible, on le souhaite…
Je répond à une de vos questions très pertinente, cher M. Desjardins, pourquoi fréquenter la Mort, voire même y penser, quand on a à peine plus de 30 ans et qu’on est encore invincible, immortel?
Le problème, si tel en est un, on peut le prendre avec bien des niveaux de débat, mais je crois que ce que vous dites c’est bien que notre vie à nous, les jeunes, est fait d’instanné, d’immédiat et que l’avenir, hormis celui qui est relativement tangible, le moyen terme, n’existe pas.
Et voilà le grand drame dans ce contexte; nous sommes en train de vivre d’une manière où on pense que pour -notre- petit bonheur simple, et avec l’obsession que cette préoccupation en apparence annodine exige, on devient flegmatique (noté bien que je ne vous accuse pas d’insensibilité, cher M. Desjardins, avec vos chroniques vous faites preuve du contraire).
J’ai tout de même vu, en lisant votre texte sur le jeune Jérémie, que oui certain cynisme s’installe tranquillement dans l’esprit de la jeunesse, peut-être est-ce le transfert de responsabilité des baby-boomers, peut-être pas.
Quoiqu’il en soit, ça demeure triste. Nous avons perdu, d’une certaine manière abandonné ce petit mystère qui donne du carburant à nos relations, et qui les rends si surprenante et ultimement suprêmement belle.
C’est encore toujours simple de critiquer.., trop.
Soyons, soyez plus tough…:
Comme toutes personnes lisant votre texte répondrait: allez donc vous inviter pour un bbq chez cette voisine, apportez une bonne bouteille de rouge et un bon film (je vous conseille l’Assassinat de Richard Nixon, avec Sean Penn)… Laisser certaines choses sans réponses.
Pis coudonc, décrochez un peu de la vie, elle finira par vous tuer.
La mort n’est pas une expérience car jusqu’à la dernière minute de sa vie c’est toujours une expérience vécu d’une vie qui décline que nous avons, passer cette frontière est-ce qu’on peut appeler ça expérience, je ne crois pas. La connaissance de la mort n’est donc pas possible dans un sens positif. La réflexion sur la mort est un cheminement personnel puisque la question ne concerne que celle qui la pose, et chaque individu est déjà intimement impliqué dans SA question (Rejoingnant le concept d’angoisse chez Kierkegaard, repris chez Heidegger).
C’est pourquoi je rejoins Wittgenstein et Kant sur ces questions. À savoir que cette question est mystique et non scientifique, qu’elle ne concerne nullement le savoir mais la foi, qu’elle que soit la foi que l’on ait. Je laisserai Wittgentstein conclure
1- Le monde est tout ce qui a lieu
1.1- Le monde est la totalité des faits, non des choses.
….
7- Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence.
Méditer autant que vous voulez, mais de grâce garder votre réflexion pour vous-même si vous ne désirez pas engendrez des malentendus qui peuvent être sanglants dans certains cas. Passer notre temps à guerroyer sur des questions qui ne concerne nullement le savoir , ce n’est pas vivre sa foi mais plutôt vivre un doute par rapport à sa foi. Discuter de théologie ne pose pas de problème en soi, en autant que notre discours s’efforce de dépasser la sphère subjective pour rejoindre une forme d’intersubjectivité. La véritable foi ne peut pas engendrer des croisades et défendre le sang qui coule, seulement celui qui doute de sa foi se sent ébranler devant des croyances qui diffèrent des siennes.
Bravo monsieur Desjardins, vous abordez dans cette chronique de sujets vitaux dont on devrait parler plus souvent. En effet, je pense qu’on ne vit pas de la même manière si on considère que notre existence à une fin que si on la voit sans fin. Il faut profiter de la vie et pour réussir à le faire il faut réaliser qu’elle n’est pas éternelle et malheureusement on le réalise souvent trop tard… ou bien de manière brutale lorsqu’un de nos proches nous quitte…. Bref, parlez de la mort, faites vous à l’idée et votre vie sera bien meilleure ;)
(La poésie est à la fois une science et une passion:)
A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
Gémir, pleurer, prier est égalemnet lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t’appeler.
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Le pire des mutismes n’est pas de se taire, mais de parler (Camus).
Est magna res tacere (Nietzsche).
La mort est la fin de la vie: nous sommes tous condamnés à mort, à plus ou moins brève échéance. Le clonâge apparemment nous rendrait pérennitaires. Mais qui voudrait vivre aussi longtemps que Mathusalem et revivre ad infinitum les mêmes événements? Certains hommes, pour des raisons absconses, flirtent quotidiennement avec la mort. Puisque la vie nous a été infligée, pourquoi ne pourrions-nous pas, nous-mêmes, y mettre un terme? Choisir l’heure et le jour est divin. Il n’y a qu’un seul problème philosophique: c’est celui du suicide! (Camus).
Et si on regardait les choses d’une autre manière. Si on voyait la mort comme une amie au lieu d’une ennemi, une chose qui ne nous lachera jamais et quipeut survennir a tout instant. Tout le contraire de la vie qui peut partir a tout moment. Peut-être qu’en apprivoisant la mort, nous réapprendrions a vivre, vivred ‘une maniere plus simple en appreciant tout les moments heureux de notre existence. Alors pourquoi repousser la mort quand elle peut nous aider a vivre?
Le problème avec nos voisins est que lorsqu’ils viennent nous déranger: ils sont chez nous, pas dans un endroit public, chez nous. Bien évidemment, les voisins ne sont pas toujours dérangeant. Certains sont là pour nous aider ou tout simplement pour jaser et communiquer… Mais quand le comerage de quartier commence: attachez vot’tuque! Et c’est tout autant valable pour les banlieue que la campagne! En ville: c’est une autre paire de manches. On dirait qu’on connaît moins notre voisinage, c’est plus anonyme comme endroits. Mais il ne faut surtout pas oublier un fait indéniable: nous aussi, pour nos voisins, nous sommes des voisins… Peut-être nous considèrent-ils des ennemis, qui sait? Alors, il faut tout de même demeurer sympathique avec nos voisins…
Dès l’instant, de votre naissance, le compte à rebours est commencé. Juste une question de temps. Il faut se faire, une raison, nous mourrons tous, sans exception! Seule, justice encore ici-bas. Personne, n’a réussi à se payer ($$$) l’éternelle jeunesse.
D’une part, il y a un certain déterminisme, c’est-à-dire, un point de départ (naissance), et une fin précise (mort)! D’autre part, il y aurait, des accidents de parcours : accident d’automobile, noyade, suicide dépressif, etc. Et le pire, le suicide rationnel : celui qui le décide, avec une logique implacable! Maintenant, est-ce du déterminisme totale, ou du libre arbitre, au niveau du suicide?
Avant tout, il y la «VIE»! Savoir l’apprécier, d’avoir la santé, le plaisir de faire du sport, la joie de savourer un repas entre amis! Je sais, que cela fait plutôt cliché, mais, je le crois vraiment! Or, profiter de sa jeunesse, apprécier la maturité, accepter de vieillir!!!
La chirurgie esthétique, n’a jamais été aussi populaire. Cela, est valide autant, du côté, des hommes, que des femmes. Ne serait-ce pas, une tentative de repousser la mort?
La philosophie (métaphysique, celle qui transcende, et non celle qui s’enfonce dans l’ésotérisme), ainsi que la bioéthique et l’épistémologie, nous fait réfléchir, à bien des questions, mais cela va bien, au-delà de la mort! Et, ce n’est surtout pas une question de croyance ou pas, ou de foi, ou de religion. Cela, c’est de la théologie catholique seulement, très négative. Ce qui n’est pas le cas, de la théologie oécuménique, toute une nuance! Personnellement, je crois en une foi humaniste, et non à une révélation divine. À chacun, son choix. Et, si on y songe bien, pourquoi donc s’en faire avec la «VIE», puisque personne, ne s’en sort «VIVANT»!
La mort fait partie du processus de notre vie, on vit avec, parfois dans la crainte, surtout parce qu’on a peur de savoir quand le faucheur peut bien passer, on s’interroge si on sera prêt, dans un état où après une vie bien remplie, on accepte que la fin soit arrivée; on a souvent peur parce qu’on ignore si une mort apportée par la maladie sera précédée par la souffrance; on a peur parce qu’on laisse dans le deuil des êtres chers; on a peur parce qu’on ignore tout de ce qui peut se passer après..
Mais il reste qu’il faut accepter l’inévitable, l’important reste de vivre le moment présent pour ne pas s’inquiéter inutilement des circonstances qui échappent à notre contrôle.. dans 10 ans, 20 ou 40.. qu’importe si dans l’immédiat on est heureux.Je me souviens du film de s-f de John Boorman « Zardoz » où Sean Connery est le primitif qui va forcer la mort des immortels,considérés comme des dieux,qui sont blasés de ne pouvoir mourir.S’il n’y avait jamais de fin, on serait aussi peut-être écoeuré et fatigué.L’inconnu fait peur mais aussi son imprévisibilité est ce qui pimente l’existence.
Question théologique, je ne pense pas qu’il y ait de religion qui puisse décrire adéquatement le processus post-mortem.Personnellement,je pense que l’au-délà nous résèrve des surprises que notre imaginaire actuel ne peut décrire adéquatement.C’est sûr que je réfute que la mort soit une fin finale.. dans le casse-tête cosmique,j’ai peine à croire que la fin de la vie biologique soit la cessation complète.Avec une certaine arrogance,toutes les grandes religions revendiquent la vérité absolue et que leur interprétation divine soit la bonne.Au contraire,je pense que la réalité ne peut être décrite dans des termes concrets.Mais je suspecte que la vision bouddhiste se rapproche davantage.L’esprit se réincarne un certain nombre de fois jusqu’à ce que les expériences vécues fassent de l’âme un esprit supérieur.
La mort pour moi, c’est une aventure qui amène le conscient en Terra Incognita.
En lisant toutes les réactions de ces gens aussi différentes les unes des autres, j’ai vu à quel point, nous réagissons tous à notre propre façon face à cette amie ou cette ennemi:La mort.
Oui, la mort me fait peur…pour moi? Un peu mais c’est plus pour les gens qui m’entourent. Je regarde les autres qui doivent faire le deuil de personnes chères à leurs yeux et j’aimerais avoir leur force, leur courage. Mais nous sommes tous unique. Oui pour certain, le deuil peut se faire rapidement, mais pour d’autre, ce n’est pas le cas. Souvent, notre entourage nous dit que l’on ne doit plus pleurer le fait qu’un membre de notre famille est mort, mais personne ne sait ce que l’on peut ressentir au plus profond de soi. Il faut vivre son deuil à son rythme même si cela prend plus d’un an pour y arriver.
On n’a peut-être tous déjà eu le goût de ne plus continuer, voir de disparaître. Certains le font et d’autre se battent, se disent qu’ils doivent travailleur pour leur bonheur et ils réussissent. Mais entre la réussite et l’échec, le chemin est très difficile, voir même infranchissable. On pense qu’on n’y arrivera pas et c’est dans cette traversée que nous avons besoin de soutient, de personnes à qui parler pour nous aider et nous supporter.
Quelqu’un m’a déjà dit un jour: «Fais du mieux que tu peux. Ris si ça te chante, pleure si tu en as envie… Vis ta vie comme tu le peux. Sors le «méchant» qui te ronge. On s’en fout si des fois ça l’air bizarre. Les gens normaux sont très peu nombreux. Moi je n’en connais pas beaucoup. De toute façon mieux vaut savoir qu’on est un peu fêlé que de se ‘croire’»