La recherchiste de Radio-Canada a été la première à appeler, la première à avoir exhumé des articles sur le groupe Black Taboo dans nos archives en ligne. J'ai failli m'étouffer de rire quand elle s'est étranglée au moment de me demander si j'avais les coordonnées du porte-parole du collectif vidéo.
– Pouvez-vous me donner le numéro de Richard…
– Mangemarais? ai-je terminé pour elle, histoire d'alimenter le malaise.
– (rire) Oui, c'est ça.
Quelques secondes plus tard, c'est elle qui m'invitait à passer au tutoiement. Était-ce d'avoir partagé pareille vulgarité qui nous avait subitement fait franchir le bond vers la familiarité? Qui sait.
Ce dont je suis sûr, par contre, c'est qu'on peut reconnaître l'arrivée imminente de l'été à plusieurs signes qui ne mentent presque jamais.
Par exemple, dans les radios, les télés, et les journaux, il y a bien sûr l'ouverture du bal des remplaçants, événement rarement heureux, mais il y a aussi, et c'est là que cette saison médiatique prend tout son charme, la chasse aux sujets qui sentent le réchauffé.
Ras-le-bol du mont Orford, du conseil national du PQ, ou de l'imposition du bâillon, la nouvelle du jour, c'est la lettre de la sexologue Jocelyne Robert dans La Presse à propos de Black Taboo, et de sa chanson God Bless the Topless, parodie de gangsta rap à la sauce banlieue québécoise, parue il y a déjà plusieurs années.
Mais peut-être n'avez-vous pas suivi la petite histoire de ce mardi trop pauvre en actualités? Récapitulons rapidement.
Visiblement indignée, Jocelyne Robert a révélé au monde des adultes qu'un groupe d'humoristes avait écrit une chanson dont le refrain est "God bless the topless, écarte-toi les fesses, si t'es une bonne chienne, j'vas slaquer ta laisse", et que cette chanson tombait dans les mains d'enfants du primaire qui ne peuvent évidemment en faire une lecture au second degré. Madame Robert veut prendre l'exemple des haines raciales pour montrer que pareil discours ne serait jamais toléré s'il s'agissait de racisme, plutôt que de sexisme. Qu'il existe deux poids, deux mesures dans l'humour.
J'ai rencontré Jocelyne Robert, nous avons participé à un débat sur la même tribune l'hiver dernier, c'est une femme adorable dont je comprends parfaitement les préoccupations. L'hypersexualisation des jeunes, la porno qui fucke complètement leur rapport à la sexualité.
Mais bien qu'elle s'en défendait mardi soir au Point, ce qu'elle impose en réclamant le boycott, en se moquant de la liberté d'expression, c'est de fixer les limites du bon goût dans la création d'un sketch humoristique. Et encore pire, ce qu'elle dit ici, c'est que la rectitude politique qui nous empêche de montrer le racisme en le caricaturant n'a pas encore assez bien fait sa job, puisqu'il reste la misogynie et la violence sexuelle à éliminer, histoire de faire comme si ces paroles et comportements n'existaient pas. Comme si nier une réalité allait la faire disparaître.
Et surtout, elle refuse de banaliser. Pourtant, c'est exactement ce qu'il faut faire. Non pas pour balayer sous le tapis, mais au contraire, pour mieux comprendre le contexte.
50 Cent qui invite les filles à sucer son lollipop, Eminem qui traite son ex et sa mère de chiennes, Snoop Doggy Dogg qui est aussi producteur de films pornos, Dr Dre, ancien membre de NWA qui chantait "fuck the police", Ice Cube, Tupac, BIG (ces deux derniers sont morts assassinés), Puff Daddy, NAS, Cypress Hill, DMX, le Wu-Tang Clan (dissous, mais qui décline de nombreux rejetons) ne sont que quelques noms parmi les plus connus du mouvement gangsta, un mouvement qui n'a rien d'underground, qui se retrouve à MusiquePlus, à la radio, partout dans le Ouèbe. Et eux, ils ne déconnent pas. Des flingues, du crime, de l'argent facile, des pitounes, des chars et de la violence à la tonne. La culture des ghettos.
C'est justement ce dont se moque Black Taboo dans ce qu'on reconnaît comme une joke monumentale par la multiplication des clichés et la condensation d'un langage ordurier qui, à ce stade, n'a plus rien de choquant dans la mesure où l'accumulation renvoie au grossissement des traits, à la caricature.
En s'attaquant à Black Taboo, la sexologue aurait dû en profiter pour inviter les parents à regarder de plus près la discothèque de leurs enfants. Rappelant que c'est leur responsabilité, qu'il faut éduquer, que la censure n'est jamais une solution.
Mais à la place, on fait le procès d'humoristes.
Des humoristes au goût douteux? Bien sûr. Ils pratiquent l'humour limite, l'un des seuls qui fasse avancer les choses et qui ne soit pas que pur divertissement.
Oui, vous avez bien compris, qui fait avancer les choses, parce que cet humour reproduit les traits les plus monstrueux de ce que nous sommes, de ce que notre société peut receler de détestable, de comportements que nous refusons de voir.
En ce sens, casser du sucre sur le dos de Black Taboo revient à fracasser un miroir parce que l'image qu'il nous renvoie nous dégoûte.
Car la culture, je le répète pour une millionième fois, est le reflet de la société. Pas l'inverse.
Personnellement, je ne connaissais pas Black Taboo ni cette fameuse chanson, qui selon moi, n’avait pas fait autant de remous que cela avant que cette femme décide de la dénoncer. Maintenant, depuis deux jours, c’est tout ce que j’entends partout. À la radio dans les journaux. Les fameuses paroles de cette chanson sont reprises partout. En fait, cette chanson est plus entendu maintenant et sucite de l’intérêt beaucoup plus en la dénonçant qu’avant. Et les ados réclacitrants, délinquants, vont vouloir plus que jamais l’écouter maintenant que les adultes la dénonce. Alors je crois que c’est l’effet contraire de celui espéré. Arrêtez dans parler et de lui donner tant d’importance, et elle va sombrer dans l’oubli.
Pour le reste, je suis d’accord, c’est à nous les parents de s’assurer de ce qu’écoutent nos enfants et s’ils se laissent influencer ou même convaincre par ces idioties ou non. Des chansons à caractères dégradants, ce n’est pas la première fois qu’on en a, et il ne faut tout de même pas leur donner plus d’importance qu’elles n’en ont vraiment. Si on donne de bonnes valeurs à nos enfants dès leur jeune âge, et qu’on est consistant avec nos valeurs dans la vie, on devrait les aider à ne pas embarquer dans ces stupidités.
Et pour les humoristes, laissez-leur donc un peu de corde. Rire des stupidités de la vie, c’est un échappatoire, une soupape pour enlever nos stress, et frustations quotidienne. Si on ne peut plus en rire maintenant….
Toucher au sexe, que ce soit par des humoristes ou autres, atteint directement nos aires biaisées, nos tabous, notre faiblesse généralisée. La distance prise avec les instincts provoque des marées et des excès surprenants, à en perdre la tête. Voilà, justement le dilemme, à trop vouloir se servir de sa tête et à force de négliger ses instincts, ils finissent par provoquer des tsunamis, en étant loin d’être des amis.
La société encourage l’intelligence, la pensée et bafoue le corps. Pourtant toute l’industrie pornographique underground fait fortune. À l’image de la sexualité, elle se camoufle pour mieux surgir. La sexualité est devenue un fantasme à réaliser, loin d’être intégrée et souple, un ensemble d’images souvent dénudées de toute dignité, de toute forme d’affection ou de complicité humaine. Une sexualité malheureuse coure les rues et se répand comme une norme sans fondement.
Les enfants écopent malheureusement des problèmes des grands. Des adultes en arrivent même à briser leur vie. On ne dénoncera jamais assez cette insoutenable légèreté de l’être. L’hyper sexualisation des enfants amène un nouveau son de cloche, qui démontre quel stade a atteint notre société, de plus en plus dégradante.
Que j’entende dire, après ça, que les Québécoises sont « trop féministes » ! Nous sommes en pleine régression, merde ! Nos prédécésseures suffragettes, Simone de Beauvoir, George Sand et compagnie sont toutes superbement méprisées dans notre société actuelle où les émissions de télé-réalité reproduisent au petit écran des scènes de harem (Occupation Double) pour le plus grand plaisir des téléspectatrices (comme quoi le pire ennemi du féministe, c’est souvent les femmes).
Chansons, publicités, cinéma : tout porte à réduire la femme au rang d’objet sexuel. Son rôle étant de donner du plaisir et sa valeur étant jugée en fonction de son efficacité à remplir cette tâche. Qu’en est-il de SON plaisir ? De SA jouissance ? Bof ! Quelle importance ?
L’accomplissement social de la femme n’a plus rien à voir avec son rang professionnel, car si elle réussit, on dira d’elle que c’est une hystérique, ou encore une femme frigide… ou encore qu’elle a dû écarter les cuisses bien souvent pour gravir les échelons.
Aujourd’hui, on considère que l’accomplissement social de la femme est directement relié à son pouvoir de séduction. Aussi se doit-elle d’être ni trop grosse, ni trop vieille, ni trop laide, ni trop traumatisée par des expériences passées telles que le viol ou l’inceste…
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Et dire qu’on entend les masculinistes affirmer qu’on « oserait jamais véhiculer de la femme une image aussi ridicule que celle de l’homme à travers les médias ». Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Allumez votre télévision, les gars, et on s’en redonnera des nouvelles !
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Heureusement qu’il existe encore des Françoise David et des Manon Massé.
Monsieur Desjardins votre édito de la semaine mérite de des précisions. Savez-vous ce qu’est, au juste, le gangsta rap ? Je ne vous parle pas de celui présenté à Musique Plus, un hip-hop formaté qui ne cherche qu’à satisfaire les besoins des banlieusards, qui constitue le paradigme de Black Taboo, et qui semble être votre base de référence. Je parle de véritable mouvement gangsta, celui qui à germé à L.A. à la fin des années 80 et qui se définit comme une mise en abîme de la condition de la jeunesse afro-américaine en plein coeur d’un régime républicain délaissant toute forme d’investissement socio-économique dans les quartiers affligés par la pauvreté.
L’assertion du gangsta rap ne constitue pas une glorification du sexisme, de la violence et de l’hédonisme, comme le postulent l’ensemble des médias en manque de sensationnalisme. Ce que disent les Ice Cube et Tupac, c’est quel est l’avenir d’un jeune de 20 ans, né en banlieue de L.A., en pleine récession économique, où il n’y a aucun investissement dans les infrastructures scolaires et récréatives et pleine période d’Apartheid ? Entre faire des dollars rapides en vendant de la dope et arracher toute sa vie en flippant des burgers, y a-t-il vraiment un choix ?
À ce sujet je vous invite à écouter l’excellent documentaire « Hoop Dreams » ou le film « Boyz in the Hood », vous verrez qu’entre vivre dans un ghetto américain à la fin des années 80 et habiter en banlieue de Québec en 2006, il y a une marge.
p.s. Cypress Hill et Wu-Tang ne sont pas, mais vraiment pas, des représentants du Gangsta rap. Lisez un peu leurs textes, vous verrez qu’ils parlent de mondes imaginaires, et non de la réalité du ghetto.
Avec cette crise d’urticaire de madame Robert, on vient de remettre au monde un groupe qui ne faisait que s’amuser à dénoncer toutes sortes de choses et ça se faisait localement…
Grâce à madame Robert, ce band va peut-être devoir remonter sur les planches encore ou bien se remettre à l’écriture…
Je voudrais juste dire à madame Robert qu’elle devrait plutôt dénoncer toutes les stations de télé qui diffusent des images franchement dégeulasse sur la misère humaine ou sur la guerre qui sévit à la grandeur de la planète. Elle devrait plutôt faire des pressions sur tous les parents de la province pour que ceux-ci réduisent les heures de télé, de jeux vidéos violents ou d’Internet. Elle devrait faire des pressions sur les « puritains » qui sévissent sur des images qui ne montrent qu’un bout de sein alors que l’on montre sans retenue des corps disloqués par des attentats ou par des agressions armées.
Qu’elle questionne ceux qui ont fui leur patrie à cause de la guerre pour connaître leurs priorités dans la vie…bannir une chanson québécoise ou bien les images sanglantes reprises de partout à travers le monde?
Selon le peu de paroles qu’on a pu entendre de la chanson, ce groupe semblait plus dénigrer les femmes que les groupes de gangsta-rap: on s’habille comme eux, on chante les mêmes paroles qu’eux, en français, mais aucune parole pour les ridiculiser.
Dernièrement, aux nouvelles, on nous montre un marine américain qui chante qu’il a pointé une fusil sur le front d’une jeune fille irakienne, et que, quand le sang s’est mis à giclé, il a ri comme un maniaque. La foule, composée de ses collègues, a ri elle aussi. Ce vidéoclip s’est retrouvé sur internet. Ce « chanteur engagé » a dit qu’il ne s’agissait que d’une farce et que ce viédo ne devait pas se retrouver sur Internet. Considérez-vous cette incartade comme une simple blague ou un mépris vis-à-vis la population irakienne que l’armée américaine doit supposément protéger?
L’humour permet-il de dire n’importe quoi? n’importe comment? Si oui, alors arrêtons de critiquer Dieudonné. Sinon, que les humoristes, les vrais comme les faux, accpetent, eux aussi, la critique et la remise en question.
« Viens ici mon Youpin, tu vas goûter à mon Zyklon B »… « À genoux, mon négro, si tu es docile, je vais slaquer tes chaînes ». Quoi, le B’nai Brith et la communauté noire ne trouvent pas ça drôle? Mais c’est qu’ils n’ont rien compris, parce que c’est de l’humour. De l’humour limite qui, si l’on en croit votre logique, fera beaucoup « avancer les choses »… Ces communautés n’auront qu’à s’assurer que leurs enfants n’achètent pas le disque de ce groupe d’humoristes blancs antisémites et racistes, et le tour sera joué!
La bêtise de vos propos me dépasse, franchement.
Vous êtes fan de rap gansta américain ou simplement de musique dans une autre langue que la votre? J’ai un exercice à vous proposer! Allez sur n’importe quel moteur de recherche et demander la traduction de votre hit préféré. Je peux vous assurer que dans la plupart des cas il va décaler de plusieurs positions.
La loi de la vitesse toujours plus rapide et celle de faire toujours mieux que son voisin détruit le processus de création qui fait qu’une chanson est bonne. Des textes intelligent, touchant ou drôle, ça ne s’écrit pas en criant LAPIN! Mais pourtant les grosses machines musicales américaines sortent des pocheté de disques, sortent hit sur hit, comme si c’étais si facile.
Je fais partis des gens qui aime chanter, devant l’oridnateur ou sous la douche et j’aime me renseigner sur les paroles que je chante, parce que des paroles grossière, injurieuses ne sont pas obligatoires à la musique. Rappelez-vous en avanat d’acheter le prochain 50 CENT!
J’ai effectivement lu cette histoire dans La Presse, à propos de Black Taboo. Cela m’a franchement amusée. Comme je ne les ai pas encore entendus, il m’est difficile d’évaluer la clarté sonore de leurs allégations provocatrices. J’avoue que cela a toutefois titillé ma curiosité,,, et un brin de réflexion.
Je l’ai déjà mentionné, je n’ai plus de jeunes enfants. Je me rappelle pourtant une époque où je croyais important de filtrer les références à la violence et au sexe. Détrompez-vous, je ne suis aucunement puritaine. Il faut cependant demeurer conscient que, lorsque l’adolescent(e) commence à s’intéresser à la chose, il n’a pas encore établi son schème de référence en fonction de la réalité. La subtilité de la parodie risque alors de lui échapper. Dites-moi, en tant que parent, comment vous sentiriez-vous si, à l’âge de 10- 11 ans, votre fille et ses petits copains, turluttaient ce genre de chansons?
Je crois que pour accéder à une vie sexuelle satisfaisante, les jeunes doivent d’abord l’expérimenter de manière affective, simple et spontanée. Si, à ce moment, ils ont plutôt en tête des images à caractère pornographique, il y a fort à parier qu’au moins l’un des deux partenaires en sortira déçu.
Si la jeune fille tente de se montrer à la hauteur des images véhiculée par la porno, elle aura de la difficulté à se centrer sur son propre corps pour en jouir vraiment. Sa perception d’elle-même en souffrira. Quant au jeune homme, où trouvera-t-il l’attitude qui favorisera le réel abandon de sa compagne, lequel ne saurait être dissocié du plaisir. Dans ce contexte, comment les amants pourront-il intégrer la prémisse selon laquelle la sexualité est simple, naturelle et agréable? Ce concept est pourtant d’une importance primordiale. Le sentiment de sécurité émotive qu’il instaure permettra ensuite aux partenaires d’expérimenter, dans le plaisir, d’autres jeux sexuels, de déterminer s’ils leur conviennent et ce, sans avoir l’impression d’être dysfonctionnels.
Jocelyne Robert? C`est bien l`auteure des livres sur la sexualité que je trouvais la meilleure? Ainsi, ce sont ses livres qui se sont retoruvés entre les mains de mes jeunes à la maison.
Et bien j`ai de la suite dans les idées parce que je suis entièrement d`accord avec elle surtout que je sais qu`elle est capable de s`assumer.
Y a toujours bien une limite à ce que l`on peut accepter sous le titre de liberté d`expression.
Cependant, bémol. Je suis parent. Le rère est également toute là! On est pas trop de deux pour veiller au grain. C`est notre responsablitlité d`éduquer notre progéniture et l`éducation ne s`arrête pas le jour des menstruations. Il y a encore un bon bout de chemin à faire.Le mot RESPECT est à l`rdre du jour quotidiennement chez nous mais le mot ÉCOUTE également.Le mot disponibilité aussi. Finalement, nos enfants sont souvent notre portrait au niveau des valeurs.
Bravo madame Robert.
Il est vrai que certains humoristes dépassent certaines limites et sont plutôt vulgaires. Nous vivons dans un monde libre et le rôle de parent est quelqufois plus que difficile dans cette jungle qu’est la vie. Néanmoins je ne crois pas que c’est en les isolant et en les excluant du monde extérieur qu’ils seront prêts à l’affronter. Nous devons leur inculquer des belles vlaurs et leur apprendre que de tels propos haineux ou sexistes sont innaceptables. L’humour doit se garder de blesser qui que ce soit et être de bon goût.
Je ne suis aucunement » puritain » , je suis même très » ouvert » et moderne dans mes pensées et mon attitude , mais est ont obligé de tout laisser passer , pouvons nous tout dire publiquement en raison de la liberté d’expression . Moi j’aime les artistes engagés , j’aime aussi le sarcasme , l’ironie et même a l’occasion les jokes de culs . Mais j’aimerais savoir ce qu’il peut y avoir de drôle ou de subtil dans » écarte toi les fesses , si t,es une bonne chienne , j’vas slaquer ta laisse » . Je cherche , je cherche et je ne trouve pas !
Tant qu’a moi les » veudettes » Rap et Hip-hop comme Eminen et Snoop Doggy Dog sont de grands ados attardés et les laisser dégueuler leurs niaiseries sur la place publique est-ce bien ? Est-ce mal ? Je n’en sait rien . Par contre, moi je n’écoute jamais cette diharrée verbale !
« En s’attaquant à Black Taboo, la sexologue aurait dû en profiter pour inviter les parents à regarder de plus près la discothèque de leurs enfants. Rappelant que c’est leur responsabilité, qu’il faut éduquer, que la censure n’est jamais une solution. »
« …cette chanson tombait dans les mains d’enfants du primaire qui ne peuvent évidemment en faire une lecture au second degré. »
Avez-vous visité des écoles primaires dernièrement? Pas sur le « Plateau », mais une en milieu défavorisé? Avez-vous discutez avec des enseignants? Mieux, avec des parents?
Vous me reparlerez de « la liberté d’expression » versus la censure quand vous aurez eu à dire à un parent irresponsable que son enfant de 8 ans a apporté à l’école un film classé 18 ans et + (sexualité explicite, horreur et/ou violence)?
Pour bien des parents, il n’y a pas de « second degré ». Si vous trouvez les paroles de chansons exagérés, vous seriez surpris d’entendre les énormités qu’un parent peu dire en présence de ses enfants!!!
Sortez un peu M. Desjardins! La censure n’est peut-être pas toujours une mauvaise chose!
Je suis dans la vingtaine et je travaille auprès des adolescents depuis quelques années. Je trouve que l’intention de Black Taboo est bonne mais que le moyen choisi n’est peut-être pas le meilleur…
Il y a deux ans environ, j’ai entendu, pour la première fois, à la radio et sans contexte, ces paroles très crues. Comme plusieurs, j’ai été choquée de tels propos.
Quelques mois plus tard, un ami m’a fait entendre une autre chanson de ce groupe (que je détestais) où la parodie était plus évidente….
Ahhhhhh!!!! Ils ne sont pas sérieux!!!!
Sachant cela, leurs paroles, quoique toujours d’un goût douteux, prennent un autre sens, ou du moins, font un peu de sens.
Par contre, je suis toujours décue lorsqu’un jeune arrive, heureux de me chanter un extrait de cette chanson, la plus vulgaire et dérangeante qu’il a entendu (ce, bien sûr parce qu’il ne comprend pas les paroles de ses rappeurs américains). Mais, le plus déstabilisant, c’est la surprise (ou parfois la déception) dans ses yeux lorsqu’on l’informe que Black Taboo veut dénoncer cette façon de penser, pas l’inculquer.
Donc, ce qui me fait beaucoup douter de la portée de leurs actions, c’est l’effet pervers, que je trouve plus présent que l’effet recherché. Les gens ne sont pas informés du but de ce groupe et, malheureusement, certains s’identifient à ces propos. J’ai trop souvent entendu des jeunes chanter fièrement et à tue-tête ces paroles, croyant détenir un peu de vérité.
Avouons que la parodie n’est pas si évidente dans « God bless the Topless », si on la compare par exemple à « Les Goules » avec leur chanson « Dynamite » (qui touche sensiblement le même sujet) ou n’importe quel autre groupe qui fait dans ce genre. Une parodie, c’est supposé être drôle, mais je n’arrive pas à rire dans « God bless de Topless ».
Malgré tout, je suis convaincue que l’information est plus profitable que la censure. Mais, il est évident que c’est un travail de plus longue haleine…
La vulgarité c’est de mauvais goût c’est choquant, les propos extrêmes quand on s’y arrête ca soulève la répulsion. Combien parmi ces jeunes se laissent davantage porter par l’amalgame des rimes sur fond de musique déchaînée sans approfondir le sens des propos crachés. C’est comme un défoulement collectif qui leur permet d’évacuer un mal de vivre bien compréhensible dans une société où l’individualisme règne en maître. Je pense qu’être jeune en 2006, face aux stéréotypes hors d’atteinte véhiculés par des technologies informatiques sans code d’éthique, ce n’est pas une situation enviable. C’est un symptôme d’une société qui a mal à l’âme et ces jeunes en sont davantage les victimes. On serait dû pour un examen de conscience collectif. Condamner les jeunes c’est justement refuser l’image insupportable d’une réalité que nous refusons de voir. Miroir, joli miroir dis-nous que nous sommes toujours jolie comme société!
Je n’ai pas vu les articles et émissions qui ont été diffusés récemment à ce sujet! Mais pour avoir vu performer à quelques reprises ce groupe sur scène, je peux vous assurer qu’il ne s’agit là que d’un spectacle et que lorsqu’ils arrivent avec leurs déguisements devant la foule, il ne peut y avoir de méprise. Même pour un jeune adolescent, ce n’est que du divertissement, de la parodie pur et simple. Aucun des membres ne se prend réellement au sérieux. D’ailleurs, on a juste a visionner quelques uns de leurs courts métrages en tout genre (et oui, ils font aussi des films..) pour s’apercevoir que derrière toute cette provocation qui semble futile et gratuite ce cache une réflexion et une technique un peu plus approfondies que le simple pipi, pénis, caca dont les médias semblent les accusés. D’accord à l’inutilité de mouvement ou de spectacle du genre Jackass, mais de là à condamner toute critique de la basesse sociale. D’ailleurs, ces artistes sortent à peine de la moyenne d’âge du public qu’il imite et qui les écoute, et je peux vous dire que si l’on écoutait les conversations d’un groupe de gars (et même de filles croyez-moi!) qui ont pris un verre de trop, la teneur des propos s’en rapprocherait surprenamment. Je fini donc en disant, il faut les voir ‘live’ pour comprendre et juger le caractère réel de l’oeuvre de Black Taboo et c’est justement les médias qui alimentent le bouche à oreille malsain faisant qu’un jeune procède à l’écoute des chansons avant même d’avoir pu apprécier la gestuelle qui complète le portrait dressé par les auteurs.
Castigat ridendo mores. Corrigeons les moeurs en riant disait le sage. Cette maxime tirée tout droit de l’antiquité n’est donc pas nouvelle, mais encore faut-il que ce soit de l’humour qui soit mis à contribution dans cette délicate opération de la sagesse et de la conscience pour vaincre l’impavide crétinisme de ceux qui pratiquent de telles mours. Cet humour n’est pas accessible à tous et bien rare sont ceux qui peuvent se permettre de l’exercer car il demande une grande dose d’intelligence et de maturité. Est-ce que ce sont vraiment les attributs de ceux qui ont commis cette chanson qui ne mérite vraiment pas d’attention de la part du public ? En douter, c’est y répondre. Faute de pouvoir faire de l’humour intelligent, ceux qui prétendent en faire ou pire, qui se targuent de pouvoir dire n’importe quoi au nom de leur licencieuse liberté seraient mieux soit de se taire, soit d’être réduits au silence par notre imperturbable renoncement à en écouter ne serait que le début du commencement d’une parole. Si tant est qu’il faille les écouter pour les qualifier comme elles le méritent, il faudrait alors les nommer pour ce qu’elles sont, soit comme des avatars d’une extrême droite mafieuse qui profite de sa position de force dans des quartiers défavorisés pour faire régner son commerce de base et de surcroît, pour l’exporter avec des profits sur les ondes vers les beaux quartiers dont des résidents tout aussi marqués politiquement qu’eux y verront des paroles qui expriment leurs visions du monde à eux. Ce genre de dérives est tout sauf de l’humour, leur contraire plutôt.
À ma connaissance, la porno en général est réservée aux adultes, c’est à dire 18 ans et plus. Comme la vente d’alcool. Mais quand on parle de langage ordurier et de propos franchement réservés aux adultes, sous prétexte que c’est de la musique, alors on peut passer ça à la radio sans que personne n’ait un mot à dire. Me semble qu’il y a quelque chose qui cloche dans tout ça.
Pas que je veuille restreindre la liberté d’expression de quiconque, mais les stations de radio et de télévision ont quand même la responsabilité de veiller à ce qu’ils diffusent respectent les règles du CRTC. Ou sinon les règles de la morales socialement acceptée.
Les groupes de musique, d’humoristes et les rapper peuvent raconter ce qu’ils veulent et de la façon qu’ils le veulent. Mais quand leur propos s’addressent à un public mature, il faut que quelqu’un, et pas nécessairement les artistes, s’assure que l’auditoire de tels propos sera en mesure de le comprendre.
Certains diront qu’avec l’Internet, les jeunes ont accès à bien des choses qui ne leur sont pas destinés, alors pourquoi se restreindre ailleurs. La réponse est simple: il faut commencer par quelque part. J’amvoue que le problème d’Internet n’est pas simple à régler, mais avec la technologie qui s’améliore constamment, on finira bien par trouver la solution. À condition que les autres médias donnent l’exemple…
La chose la plus importante à avoir été dite dans cette chronique c’est :
« En ce sens, casser du sucre sur le dos de Black Taboo revient à fracasser un miroir parce que l’image qu’il nous renvoie nous dégoûte.
Car la culture, je le répète pour une millionième fois, est le reflet de la société. Pas l’inverse. »
Et elle est belle notre société. Nous avons des politiciens corrompus quand ils ne sont pas tout simplement incompétents, un système de justice qui fait rire les criminels, des prisons qui ressemblent à des condos, de la drogue en pleine cours d’écoles, les gangs de rues, une police qui à force de vouloir être gentille fait rire d’elle par les criminels, un marché du travail de plus en plus difficile d’accès pour les jeunes, un taux de suicide à faire frémir Émile Durkheim, etc.
J’aurais pu continuer pendant des heures, mais notre société c’est aussi :
Une démocratie, bien qu’elle se fasse régulièrement bafouer ; des programmes sociaux pour assurer l’éducation de nos enfants, bien qu’elle soit parfois de piètre qualité ; des hôpitaux accessibles, bien que les docteurs soit fâchés contre notre imbécile de premier ministre ; des bénévoles qui soutiennent les bonnes causes, etc.
J’aurais aussi pu continuer pendant des pages.
C’est à croire que notre société ne va pas si mal que ça, non ?
En fait, moi, comme bon nombre de philosophes dits modernes j’opte pour la vision suivante : « la démocratie n’est pas le meilleur système politique, c’est le moins pire. »
Ainsi, ce régime est propice à nous révéler les deux faces de l’Homme, qui n’est pas le bon sauvage de Rousseau, mais pas plus un loup pour l’homme comme l’entrevoyait Hobbes.
Nous continuerons donc d’entendre de la belle et bonne musique, mais aussi celle remplie d’obscénités du « gangter rap ». J’aimerais mieux ne pas entendre ce genre musical, mais le prohiber reviendrait à en faire la promotion.
Moi, je combattrai cette musique, tout comme le sexisme par l’éducation.
C’était l’excuse de Jeff Fillion. Il a été ramené à l’ordre. Si les propos qu’il tenait ont été jugés inacceptables, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à entendre déblatérer sur les femmes par des groupes musicaux gangsta rap. Pas plus que je peux endosser vos propos que ça fasse avancer les choses. Un groupe qui se cache derrière sa musique pour dénoncer des propos sexistes, c’est juste pas de la parodie, ni du deuxième degré, ni pédagogique.
La culture rap, dans tout sa violence, possède des fondements indiscutablement socio-économiques. Que l’on aime ou pas, il y a une forme d’authenticité. Mais le sexisme, ce n’est pas une réponse aux injustices, c’est tout simplement de la haine.
Prétendre que les propos véhiculés par tous ces groupes musicaux idéalisés parce que soit-disant porte-étendard d’une culture née de la violence et de la misère se justifient, c’est oublier qu’il s’agit d’une industrie. Je ne vois pas non plus en quoi répéter les mêmes propos dégradants pourraient au seul prétexte de la liberté d’expression se métamorphoser en deuxième degré utile à la société.
Qui d’autres que des personnes immatures ou «brainwashées» apprécient ce genre de propos ? Sur quelle planète vivons-nous pour attribuer une connaissance du deuxième degré à des ados ?
On n’arrête pas le progrès, dit-on, alors pourquoi se gêner pour affirmer que le miroir que nous tendent certains groupes rap est le reflet d’une réalité qui ne fait rire que ceux qui ne comprennent rien ou qui sont eux-mêmes sexistes.
Personnellement, je m’oppose à la censure mais lorsque l’on parle de ce groupe, je crois que l’on ne devrait pas permettre à ce groupe d’exister. Non, ils n’ont rien à dire et ils ne font que contribuer à ce que les jeunes voient la femme comme un objet sexuel. Non, je ne crois pas que les jeunes vont avoir des relations sexuelles plus tôt en écoutant ce groupe mais je crois qu’ils n’ont pas à être exposés à de telles chansons. Les parents ont un rôle primordial à jouer dans l’éducation de leurs enfants mais ne devrait-on pas les aider un peu et faciliter leur travail?
« White people like me but don’t like them / I don’t hate whites, I just gotta death wish for motherfuckers that ain’t right »
Ce sont les paroles du chanteur Ice-T dans une chanson appellée Race War. Suis-je profondément déboussolé par ces paroles dirigées contre les blancs? Bien sûr que non, et ces paroles semblent beaucoup plus sérieuse que « Tu vas manger notre marde, tu vas boire notre flu / Ta mère les genoux à terre a va nous manger l’cul. ». Mais je suis un fan de Ice-T, particulièrement de Bodycount. Tout comme j’aime bien Black Taboo.
Donc vous pensez tous que les membres de Black Taboo détestent les femmes? Je doute fort que les vrais mysogines perderaient leur temps à écrire des tounes dirigées contre les femmes. Je doute également qu’une femme menant une belle vie et ayant une bonne confiance en elle-même s’offusquerait à des propose si peu sérieux.
Bon, et s’ils étaient sérieux… Si les membres de Black Taboo ont réellement une haine dirigée sur tout ce qui a un vagin. Et alors? Ça voudrait dire que ce ne sont que des cons. Ça resterait quelque chose de drôle. « Birth Of A Nation » est un film qui me fait particulièrement rire, et on y dépeint les noirs comme des animaux et on présente les membres du Ku Klux Klan comme des héros. Suis-je un raciste qui déteste les noirs? Ben non. C’est simplement drôle de voir que quelqu’un, quelque part, puisse penser d’une façon aussi ridicule. Tout comme les paroles de Johnny Rebel peuvent être drôles: « A mule earns his livin’ by the sweat of his neck / While a nigger sits down and draws a gov’t check / The nigger should be smarter, as a general rule / But in a spelling contest, I’d pick the mule! »
Oui il y aura des noirs offensés par de tels propos : ceux qui craignent déjà le racisme et qui ne côtoient aucun blanc. Un noir ordinaire, plein d’amis multicolores, trouvera surement ça ben drôle.
C’est complètement insensé de prendre les paroles d’une chanson comme une attaque personnelle.
De dénoncer de pareilles imbécilités peut s’avérer nécessaire. Après tout, aucun dénigrement n’est acceptable. Mais de pareilles dénonciations ne font qu’entraîner une publicité gratuite. Je ne connaissais pas Black Taboo et ne l’aurait jamais connu n’eut été de cette volonté de les dénoncer. Et bon nombre d’enfants et de parents auraient pu ne jamais en entendre parler si on n’en faisait pas autant la promotion (parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, mais parlez de moi).
Nous le voyons avec les films. Tous les ‘Passion du Christ’, ‘DaVinci Code’, ‘Eyes wide shut’ et autres ‘Basic Instinct’ n’ont fait qu’engranger davantage de fric pour les producteurs. On appelait au boycott mais ce que l’on créait, c’était une plus grande demande. C’était une plus grande médiatisation des phénomènes.
L’éducation est moins spectaculaire mais plus efficace à long-terme. Elle cherche à nous rappeler que toute forme de discrimination est inacceptable. Qu’elle se base sur des propos offensants contre les femmes, les asiatiques, les gais, les personnes handicapées, rien n’est acceptable si ce n’est basé sur le respect. Entretemps, nous créons des phénomènes médiatiques et surtout, les censeurs se placent eux-mêmes dans le feu de l’action en se donnant des airs des défenseurs des droits des plus petits. Tout le monde a passé à la télé mais personne n’a rien réglé. Encore une fois: un peu d’éducation quelqu’un?
Le problème, serait de savoir, où commence, la liberté d’expression, et où elle s’arrête?
Quand, l’humour es,t acceptable ou pas?
On dit, très souvent, que pour conserver ses amis, il ne faut jamais parler : «de sexe, de religion, ou de politique.» Ah bon!
Et, voilà, que les trois piliers sacrés, du Québec, sont ébranlés!
Par une chanson!
Par une visite de : «Dieudonné»!
Par, une caricature, de religion, et quoi encore??
Bien sûr, que : «l’extrême droite montera au barricade».
Sous, la pseudo bannière, des défenses des droits, de la personne, il va s’en dire!
Effectivement, nous vivons, dans une société, très permissive, (en théorie).
Pratico-pratique, ce n’est pas le cas!
Les exemples, ne manquent pas. Croyez-moi.
Pensez, seulement à : «DIEUDONNÉ»!
Il est sur le bûcher de l’inquisition, des bien-pensants!
«On fait le procès des humoristes»!
On ne les juge pas, on les condamne!!
C’est : « oui ou non »!!
Très manichéens, n’est ce pas?
Savoir, articuler, parfois, les raisons pour lesquelles, nous ne sommes, pas d’accords?
Savoir, décortiquer, sans se cacher, sous le drapeau des droits, des défenses de, etc.!
Prendre positions! Être, capable d’assumer! Voilà!
Le coup, de la pendule à sonner!
Le TIC-TAC!, Des Religieux, triomphent, sous, le bien paraître : COOL!!!
Un vieux fond de «grenouilles de bénitiers», sommeil, encore au Québec!
Et parfois : «P-A-F!!!»
Ils se réveillent.
Ils n’acceptent pas, le miroir, de la réflexion hideuse, de leur être-en-soi!