Notez que pour les prochaines semaines, cette chronique prend la tangente de l'été. Tantôt vagabonde, tantôt consacrée à des portraits, selon l'envie, elle s'éloignera autant que possible de l'actualité. À moins que cette dernière ne la rattrape.
Les enfants ont enfin quitté l'école. Ils étaient toute une bande d'ados dans mon quartier l'autre soir qui partaient fêter la fin des classes et le début de l'été; cela m'a rendu vaguement mélancolique. Pas le genre de nostalgie stérile et paralysante qui vous fait haïr le présent, mais plutôt celle qui vous fait sourire et échapper un soupir: check donc comme sont beaux les p'tits cons.
Vous souvenez-vous de vos étés d'adolescence? La langueur des journées monotones dans l'abrutissante chaleur caniculaire, la bière froide dans la nuit lourde et humide, le goût de chlore des baisers échangés dans une piscine publique, en pleine nuit, excités à la fois par le désir et la crainte de se faire prendre par les flics?
Une liberté et du temps perdu dont on ne soupçonne pas, à ce moment-là, l'inestimable valeur. Ce qui fait de nous des p'tits cons.
J'étais toujours imbibé de cet agréable flux de souvenirs induit par le spectacle des étudiants en goguette quand j'ai rencontré Guillaume Fortier, un participant à la course Müvmedia (www.muvmedia.com). Est-ce pour cela qu'il m'a tout de suite plu, que m'a immédiatement séduit ce projet qui consiste, avec cinq autres participants (un total de quatre gars et deux filles, âgés de 23 à 28 ans), à parcourir le Québec pendant dix semaines pour produire dix documents sur le Web: texte, audio, photo et vidéo?
À 28 ans, Guillaume est le plus vieux de sa gang. Presque mon âge. Nous avons fréquenté la même école primaire, et un collège de même acabit. Mais disons que le bonhomme m'a plu, surtout, parce que j'aime sa posture. Une posture comme un angle de caméra, une décision éditoriale, le choix de ne pas nécessairement exposer le drame ou le malheur ou la bêtise et d'en faire un postulat anti-je-ne-sais-quoi.
Là où, moi, j'aurais cherché les bibittes pour les écraser à la gueule du monde, lui a pris le pari d'exposer l'autre versant des choses. Pas pour dire: youpelou-haï-haï, c'est donc beau la vie. Juste pour rappeler que les vraies questions n'appellent pas nécessairement des réponses sordides et des cataclysmes humains.
Dans son film de présentation, qui lui a valu d'être choisi parmi les dizaines de postulants à cette course autour du Québec, Guillaume était pourtant énigmatique, même plutôt sombre. Presque à l'inverse de ses films actuels.
Et son histoire demeure assez mystérieuse. Pourquoi fait-il des films? À cause d'un accident, laisse-t-il tomber assez laconiquement. Ingénieur de formation, parti travailler en Bolivie, il sera victime d'un crash d'autobus où, contrairement à la plupart des autres passagers, il aura au moins la vie sauve.
– Un face-à-face avec la mort qui a changé l'ordre des priorités, aussi banal que ça?
– Ben oui, avoue-t-il alors que nous descendons quelques bières, assis en terrasse. Au cégep, j'avais participé à une expo de photos, et j'avais vraiment aimé l'expérience, c'était la première fois de ma vie que je me sentais vraiment valorisé pour quelque chose que j'avais fait, mais je ne me voyais pas dire à mes parents que j'allais étudier la photo… J'ai atterri en génie forestier. Après l'accident, je n'ai pas vécu de gros traumatisme psychologique, mais ça ne m'intéressait plus du tout de faire ça. Je me suis inscrit à un cours en cinéma et télévision, je voulais faire du montage, mais après l'entrevue, les gens là-bas m'ont conseillé de me consacrer à la réalisation. J'en ai bouffé. J'y ai consacré beaucoup de temps, j'ai trouvé des contrats corporatifs qui me permettent de vivre un peu. Et là, il y a le concours, tout l'été.
En fait, je pense que si j'ai aimé ce gars-là, c'est parce qu'il m'a semblé franchement heureux, satisfait d'être ici, maintenant, mais sans le dire, juste dans sa façon d'être, de déplacer l'air, dans le débit de ses paroles. Et j'en suis presque jaloux: imaginez, son été se composera de tournages, d'aventures, de voyages, et il n'a presque rien planifié, à part ses destinations. Ce gars-là est tellement dans l'instant que c'en est épeurant. Pareil comme les ados que j'observais la veille, mais avec, en plus, cette conscience aiguë de la chance qu'il a.
Nous sommes là, 3e Avenue dans Limoilou, un de ses amis vient de faire son apparition, sa blonde s'en vient, un gars venu lui serrer la main fait tomber de la bière sur mes clefs d'auto. Il s'excuse abondamment, comme s'il venait de me piquer ma blonde.
Un ange passe. Suit une Harley qui pétarade.
Je me rends compte que ce qui m'a séduit chez Guillaume, c'est cette assurance qu'ont ceux qui font ce qu'ils aiment.
Et je suis soudain particulièrement heureux d'être là, de me rendre compte à cet instant que je fais aussi ce que j'aime: je raconte, je peste, j'écris. Cela absorbe les petits poisons de la vie. L'entrevue est terminée, nous parlons de tout et de rien, de son prochain film qu'il tournera le soir même, pendant le party de la Saint-Jean. Dans quelques minutes, je retourne à la maison, ma famille m'attend. Tout est bien.
ooo
Vous avez beaucoup ri cette blague sur le mouvement des seins pendant le jogging que je racontais ici il y a quelques semaines. Au lieu d'en être fier, je regrette un peu. Surtout quand je constate que le sein est en voie d'atteindre le summum du mauvais goût publicitaire, si ce n'est déjà fait. En route pour le lac Saint-Joseph dimanche dernier, ce panneau gigantesque aux abords de la 40 montrant une pitoune en bikini sur laquelle on a plaqué une carte routière, la flèche de la sortie pointant vers un teton. Le slogan: juste du vrai.
Le rapport avec ce commerce – Bourque Marine pour ne pas le nommer – qui vend des bateaux? Je cherche encore. À moins que leur publicitaire, en manque d'idée, y ait vu une bouée de sauvetage?
Quelques minutes plus tard, je passe devant l'ancien bar Satellite, à la limite de Sainte-Catherine et Fossambault. On l'a renommé le Double D.
Avant, il y avait un miniputt derrière le bar. Faut croire qu'on l'a remplacé par une allée de bowling.
« Slut, plotte, fuck et suck. »
Je viens d’en choquer quelques-uns.
« -Ça fait trois ans que tu n’as pas accouché, je crois que c’est l’enfer qui t’attend mon enfant…Je sais, le médecin dit que tu risque de mourir si tu met au monde un 15e enfant, mais tu dois bien ça au bon Dieu, son fils est mort pour toi ! »
N’est-ce pas plus choquant ?
C’est tout. Je n’ai pas de solution. J’en suis désolé. Seulement, ceux qui croît que la censure est une bonne chose, qu’il y a des meurtres et des guerres à cause de la télévision, dites vous qu’à l’époque de la puissante Rome, on tuait les gens pour vrai pour distraire le peuple.
Notre génération, on se fout du Pape et ses conneries. On a plus de « valeurs », on baigne dans le vice. Au Moyen-âge, les gens crevaient de faim pour construire des châteaux à un grand barbu qu’ils n’ont jamais vu mais il n’y avait pas de porno. Bref, à chaque génération ses bons et ses mauvais cotés. Moi je préfère écouter Black Taboo (même si c’est du hip-hop de très mauvais goût) et de soigner une migraine avec des « tylenols » que d’écouter un vieux schnok prier en latin et guérir un rhume avec une saignée.
Salut
Ça fait longtemps que je te lis, je ne t’ai jamais écrit et j’avais le goût ce soir. Je suis natif de Grondines, dans le comté de Portneuf et je suis à Calgary depuis deux mois et demi.
Ce qui frappe en arrivant, c’est le boom économique:10 à 15 000 personnes qui s’ajoute chaque année dans la ville, un nombre équivalent de grue de construction à Calgary qu’il y en a à New-York, l’augmentation moyenne du prix d’une maison d’environ 1150$ par mois, etc.
Ce qui frappe aussi, ce sont les véhicules, des VUS à profusion, de quoi faire tomber Steven Guilbault en dépression. Cet après-midi, j’ai vu quelque chose d’assez intéressant: une mignonne petite blondinette se remettant du rouge à lèvre à l’aide du rétroviseur de son Hummer. C’est un peu comme si Mom Boucher vous faisait un doigt d’honneur à bord d’une Kia Spectra.
Ce qui me frappe ici, c’est l’inscousciance. Ça me fait vraiment penser à une époque que je n’ai pas vécu, ou les hommes se promenait avec des Novas 350, à l’époque du culte du char.
Malgré qu’il y ait beaucoup de pauvreté dans la ville, ce qui ressort c’est la richesse. Ça frappe et moi, avec ma petite conscience sociale, ça me désole un peu.
J’ai vu une statistique comme de quoi, au Canada, c’est le Québec qui a la plus grande conscience environnementale et que ceux qui en ont le moins sont les albertains. Le premier réflexe émotif est évidemment de condamner les albertains. Quand on parle de la croissance économique, les résultats sont inversés.
Je me pose la question: Si on inversait les rôles et que ce serait le Québec qui possèdait l’or noir et toute la richesse qui vient avec, je me demande si le Québec aurait la même conscience environnementale?
Est-ce que c’est parce qu’au Québec, nous sommes profondément bons que nous sommes conscients ou alors c’est notre pauvreté relative qui nous pousse à être conscients?
Je n’ai pas vraiment de réponse. Je cherche seulement d’autres points de vue.
Salut et merci.
Le chroniqueur David Desjardins se calme, c’est l’été, il n’y a pas de visite du baquebot Queen Mary en vue, pas d’embouteillage de curieux en direction du quai, pas de vedettes controversées au Festival d’Été de Québec ». la mairesse Boucher est à to loose, pardon à Toulouse, à l’opéra, à l’opération tramway, alors un peu de nostalgie s’instale, entervue nostalgique avec des cyclistes cinéastes, et puis le chroniqueur apaisé passe par son jardin en rentrant au bercaille voir sa famille qui l’a tant qu’il reste calme.
Être dans son élément procure un bonheur certain et durable. Entrevoir une perspective de vie, qui nous convient, vaut mieux que de bonne intentions débranchées de notre réalité. Aimer demeure un leitmotiv prioritaire et donne le goût de poursuivre la vie et de mieux l’apprécier.
Forcé à réaliser la portée de mes gestes, un changement de travail m’a été imposé récemment, ma santé allait flancher. N’ayant plus le feu nécessaire à poursuivre un travail devenu routinier, n’y voyant plus l’intérêt et surtout réalisant les remises en question provoquées, l’alarme a sonné. Ou on change ou on casse. Un nouveau travail me permet maintenant de mieux me réaliser et d’obtenir satisfaction de mes journées travaillées.
Une baisse de salaire, mais un bonheur accentué, une meilleure estime de moi et un rayonnement dans mon réseau social, qui devenait de plus en plus nécessaire. Aucun regret du passé mieux rémunéré, que des anticipations d’un futur bonifié. La vie est courte, vaut mieux en profiter. Si notre vie se termine sur une insatisfaction rétroactive, on ne lui aura pas donné la chance d’être agréable et intéressante. C’est un choix. On doit cesser d’être une victime et s’affirmer, personne ne peut le faire à notre place.
Si un vieux con peut se permettre de donner un conseil aux jeunes, en sachant que certains de ces jeunes cons vont l’envoyer promener (rares sont ceux qui ne le font pas, ayant été jeune con moi-même), c’est de ne pas répondre aux sirènes qui tentent de vous vendre des cartes de crédits et, si vous en avez, utilisez-les le moins possible. Parce que quand vous serez un vieux con endetté et qui aimerait changer, les dettes vous empêcheront d’effectuer le virage que vous auriez envie de faire dans votre vie professionnelle. Par contre, le plaisir que vous vous serez permis vous permettra d’oublier les conneries qui vous ont amené à vous endetter.
C’est drôle que vous parlez de cela, parce que j’ai vu son film sur l’accident, du moins je crois.
C’était en octobre, je crois, peut-être en novembre, pendant le kinö (une présentation de film amateur qui se fait chaque moi). Sérieusement, si il se rend compte de la chance qu’il a, son film (qui était vraiment réussi) peut nous aider à faire de même.
Bonne chance à lui dans ces projets futurs. C’est un gars qui a de l’avenir.
Une liberté et du temps perdu dont on ne soupçonne pas à ce moment-là la valeur inestimable! Pour que le souvenir de ces moments d’insouciance nous remplisse d’une douce nostalgie, la condition première est que la vie nous ait été favorable. Ainsi pour la plupart d’entre nous la réminiscence de cette tranche de vie a laissé une trace indélibile qui n’aurait pu perdurer sans que nous ayions été conscients du moment présent. C’est plutôt qu’à cet âge on mord dans la vie avec une sensibilité encore intacte. Bénis soient ceux qui ont été de p’tits cons à l’adolescence! Parvenus à l’âge adulte ces souvenirs les inciteront à penser différemment le moment présent. Les moments de grâce peuvent surgir de scènes les plus banales de la vie quotidienne. Il suffit de savoir les saisir comme nous savions si bien le faire à cet âge. On ne peut décrire les choses aussi bien que vous le faites, M. Desjardins, sans avoir su préserver son coeur d’enfant. Vous lire c’est une bouffée de fraîcheur!
D’abord, au risque de passer pour une téteuse, je confesse que j’ai adoré votre façon de décrire vos adorables petits cons d’ados. Les années ont beau avoir coulé à profusion sur ma vie, je me suis sentie en contact avec l’émotion vécue jadis naguère et ça, à mon sens, ça mérite d’être salué. Bravo !
Vous nous parlez ensuite largement de Guillaume Fortier qui, par son attitude bien plus que par son propos, vous a incité à goûter de manière un peu plus consciente votre moment présent, à réaliser que c’est un peu la prémisse d’un bonheur tout simple mais combien tangible. Nous avons effectivement besoin, au fil du temps, de rencontres, de circonstances qui nous remettent en contact avec cette réalité pourtant évidente mais qui nous échappe continuellement. Pour cela, merci !
Quant aux seins, avez-vous visionné cette émission d’information télédiffusée, il y a de cela quelques semaines, peut-être quelques mois en fait. Elle nous montrait l’apparence de prothèses mammaires qui ont passé un certain temps dans le corps humain. En guise de protestation, pour tenter de se défendre contre ces intrus, l’organisme sécrète une substance qui finit par former une capsule rigide autour de la prothèse. La pauvre femme porteuse risque en permanence que, sous le choc d’un impact, cette capsule éclate. La rigidité de la substance menace alors de perforer la prothèse. Les explications et images à l’appui étaient fort éducatives et tout aussi dissuasives. On a beau avoir envie d’arborer de beaux tétons, j’ai peine à croire que l’on puisse jouer ainsi avec sa santé. Et pourtant ! La demande ne cesse de croître. Comme si des seins plus gros ou plus fermes pouvaient favoriser le contact avec l’instant présent et ouvrir pour vous la porte du bonheur..
J`en ai deux jeunes à la maison.
Des filles. 15 et 19 ans.
Oui. Ce sont des belles filles. En dedans comme en dehors.
On est pas riches mais on vit le moment présent.
Leur jeunesse, leur fougue, leur spontanéité font qu`on est obligés de se tenir à jour.
Vous nous présentez Guillaume. Il me rappelle La Course Destination Monde qui me rappelait mes voyages en Europe.
Ma fille part en voyage elle aussi seule, comme je l`ai fait à 18 ans. La roue tourne.
Je les apprécie chaque jour toujours un peu plus.Davantage encore lorsque j`apprends que deux jeunes filles se sont tuées la semaine dernière dans un accident de la route la nuit après leur bal de finissants….elles allaient à l`école tout près de l`école de ma plus jeune.
Bon voyage Guillaume, bonne chance, reviens-nous avec de belles images mais de grâce, reviens-nous.
Effectivement, le secondaire, les cégeps, et les universités sont terminés. Quoique, seulement, les écoles secondaires soient vraiment en congés, les autres ont toujours possibilités, de faire des cours d’été. Donc, laissés à eux-mêmes, sans aucune activité, que vont-ils donc faire? Sinon, des mauvais coups! D’une époque à l’autre, ce fut toujours la même problématique! Il ne faut se béatifier vous savez? Ou, alors, attention, quand on commence, à ne plus se souvenir? Ou, à croire, penser, que dans notre temps, et blablabla! Hum, mauvais signe cela! Chaque génération a connue, ses délinquants, ses drogues et quoi encore? Il y avait, les «NUS VITES, LES PEACE AND LOVE» et bien d’autres choses, que je n’oserais divulguer! NON et NON!!! J’ai confiance aux jeunes! Ils ne sont pas plus niaiseux, ni ridicules, ni moins intelligents, que leurs parents! Ils ont peut-être bien, plus de facilités, à tous ridiculiser! Ah, c’est autre chose, ce serait en fait, une autre chronique. Pour ma part, je crois, qu’il suffit, qu’ils soient suffisamment occupés. L’oisiveté, est la mère de tous les vices, n’est ce pas? Changement de sujet. Très brièvement, j’aborderai dans le même sens, qu’un autre commentaire, c’est-à-dire, au niveau de la censure. Oui, oui, et oui, il existe bel et bien, une véritable censure, mon cher ami! C’est comme dirait l’autre, deux poids et une mesure! Le problème, est de bien comprendre, qui est dans la bonne mesure, voilà! S’il faudrait, écrire nos commentaires, avec la même vulgarité, de certains chroniqueurs. Hum, je ne suis, absolument pas, certaine, que cela passerait? Vous avez parfaitement, raison! S’exprimer avec des anglicismes est une chose, s’exprimer en voulant choquer, en est une autre! Mais, voilà, il faut discerner, comprendre, analyser et se restructurer, s’il le faut! Et, que souhaiter de mieux, que notre belle jeunesse apprendre, du moins essaie, de parler la belle langue de : «MOLAIRE»! COOL MAN! ALLRIGHT…
Faire ce que l’on aime est une chose mais derrière l’on retrouve une participation à la socitété de demain par le biais d’un travail en est une autre. Je trouve rafraichissant de voir des jeunes exprimer à travers l’oeil de la caméra ou sa plume sa vision de la société. Contrairement à ce que l’on entends la critique n’est pas une fin en soi mais plutôt un début vers l’évolution, vers une meilleur démocratie. Quoi qu’on en dise, hier la direction était programmer et imposer aujourd’hui la liberté, la diversité d’expression nous laisse croire en ces jeunes cons…ciences plus responsables, ouverts et respectueux de l’autre par la liberté d’être ce que nous sommes. Vive 2006 avec tous les acquis que malheureusement plusieurs oublient. Les moules c’est bons pour les gateaux…
l’insouciance ou l’incohérence associée au comportement des ptits cons d’ados est, je crois, tout à fait valable, et, selon votre point de vue, tout à fait enviable.
chez une femme, l’insouciance peut être sexy, pensez à Marylin qui pas un instant ne s’inquiètera de foutre la marde dans le couple Kennedy en miaulant un petit bonne fête à M. le Président devant tout le monde. au Clamence de Camus dans La Chute, avant sa prise de conscience, qui dégage une assurance de dandy-lettant non-coupable et ainsi lui donne un charme fou.
le fait de vivre comme ceusses-là, ou bien comme ces ptits cons d’ados est enviable.
ou encore, comme les handicapés mentaux…
étant une fervente utilisatrice du transport en commun, je cotoie tous les jours ces fous d’autobus, et puis, souvent, en revenant de travailler ou de l’école, je me surprends à les envier. au même titre que ces ptits cons d’ados. être un fou d’autobus: quelqu’un a pensé à vous faire une collation, vous êtes habillé de façon sécuritaire (ils portent tous des bottes d’hiver à longueur d’année), vous avez des sujets de conversation avec vos amis fous qui sont absolument, délicieusement ridicules, vous vous complaisez dans un univers de pomme dans un sac à lunch et de mémorisation de trajets d’autobus.
imaginez une vie sans cette grande lucidité qui vous fouette le dos et salope votre journée, vous dit que le Père Noel et ben il existe même pas. une vie sans cafard, sans conscience. un carpe diem continu, du flou, de la guimauve.
comme le ptit Jérémy avant qu’il comprenne qu’il a été vachement utilisé par un coup de marketing. ou avant qu’il devienne un ptit con d’ado lui aussi.
Être présent dans son existence peut parraître simple. Pourtant il n’y a pas plus difficile concept que de se regarder vivre et surtout d’être conscient de celle-ci! La seconde qui court ou simplement l’ange qui passe (que j’aime cette expression) dénote que l’on existe. Faut-il toujours que je sois à la course? Peut-être si je l’apprécie! Ces p’tits cons! Que vous dites si affectueusement, ben j’en suis encore un! Et fier de l’être! Bien sûr, je dépasse largement l’âge permise (selon les standards) mais dans ma tête (et le reste aussi) je frolâtre avec l’insoussiance consciente! Parradoxe me direz-vous? Oui et après? Je travail, mon quotidien m’y absorbe, je crois être efficace, par contre, je me conserve cette liberté instantannée de nos années jeunes! Alors, sortie du bureau….ben sortie des responsabilités et vogue au gré de mes fantaisies! L’avantage que j’ai, sur ces « p’tits cons » c’est que mon terrain de jeu est encore plus grand avec mes quelques capacités financières supérieurs aux leurs….quoi que??? Mais dans le fond, je retrouve tout les jours le plaisir de faire se que je fais! Actuellement j’écris et je suis très conscient du privilège que j’ai de pouvoir le faire en toute liberté.
Nous devrions tous et toutes avoir une part de « p’tits cons » qui reste en nous afin de ne pas être vieux avant son temps, mais de rester alerte à sa propre existence! Comme, nous pourrions peut-être faire attention d’avantage à ceux qui nous entourent???
À partir d’aujourd’hui, si un(e) de mes amis me dit que je fais le « p’tit con »! Ben je le prendrai comme un compliment!
En bon « p’tit con » Bon été!!! Mes ados préférés!!!
On dirait que la vie, quand on ne comprend pas ce qu’on doit vraiment faire, nous donne une chance. On ne saisit pas toujours qu’il s’agit d’une chance; parfois, c’est un divorce, parfois, une maladie grave, parfois, un chum qui décroche, le suicide d’un étudiant. Des chocs que l’on doit absorber, qui nous montre qu’on doit changer, que la vie est courte, que c’est important d’être heureux. Bref…qu’être soi-même, c’est capital.
Guillaume s’en-va- t’en bicycle faire un film ? Il aime ça ? Ben tant mieux! Il roulera vers sa destinée pendant l’été. Dans le fond, parfois, c’est une roue de bicycle qui nous fait prendre conscience de plusieurs choses importantes.
Je viens de rencontrer sur le traversier des îles de la Madeleine, ce groupe qui a roulé de Montréal à Cap aux Meules pour ramasser des fonds pour envoyer des enfants en vacances. J’étais tout près d’eux à écouter leurs conversations. Ils étaient cinq à jaser de tout et de rien. J’ai « écorniflé ». Mais au-delà de tout ce que j’ai entendu, quelque chose m’a frappée: oui, ils semblent avoir aimé accomplir cet exploit. Ça n’a pas toujours été facile qu’ils ont dit entre eux. Mais ils étaient là, sur le bateau, objectif atteint, fiers d’eux et en même temps, ils avaient fait bouger des choses. Ils avaient changé l’univers à chaque coup de pédale. Un choc pour moi? Peut-être. À tout le moins, une réflexion importante.
Vous souvenez-vous de votre adolescence?
Certe oui!
Et il me seble qu’elle était plus intelligente que celle des jeunes de notre jour.
Je ne généralise pas, plusieurs ont de l’esprit et du cerveau… mais ouch!
Regardez-les, avec leurs habits de travail du québec broue! Et ils osent venir à l’école habillés de la sorte. Vous ne me croyez pas? Je suis certe bien placée pour en parler car je travaille avec eux. Entendre des ados crier : »mon ostie de plote » je peux vous le dire, plusieurs fois par jour. Bien non, ce ne sont pas de vos enfants que je parle, ce sont de ceux des voisins. Il me semble que je respect était plus inculqué dans nos valeurs. Le directeur ne s’appellait pas chose, l’autre, le bonhomme mais bien monsieur de directeur.
D’accord, que quelqu’un me dise que nous avons été jeune et que nous avons vécu nos trips, que nous n’étions pas sages, pas roses… mais pas si pire!
Un face-à-face avec la mort et la valorisation de Guillaume Fortier sont certainement les vecteurs qui lui ont permis d’être ce qu’il est devenu aujourd’hui.
De découvrir sa véritable mission n’est pas donné à tout le monde. Il faut parfois « Être confronté à » pour réaliser quelles sont nos véritables priorités. On a souvent plus de choix qu’on pense. Alors de dire que si c’était à recommencer, on ferait pareil ou on prendrait un virage à 180 degré signifie qu’il y a sûrement plusieurs chemins possibles.
Il n’y a pas de bons et de mauvais choix.
Il y a seulement l’expérience de la vie qui nous guide tout au long de notre périple terreste et le destin fait le reste. Guillaume Fortier a eu l’illumination qui fait qu’il s’est enligné là où il devait aller.
Ainsi ce qui émane de ces êtres, c’est un étrange pouvoir de nous fasciner et de nous faire réfléchir. Que ce soit un regard ou une rencontre, ces moments privilégiés viennent souvent nourrir notre besoin de vérité et de dépassement.
La Sagouïne dit que sa saison préférée est le printemps, car au printemps, on sent la vraie belle saison de l’été arriver et c’est l’attente, le chemin qui mène à son but, à son bonheur, qui est vraiment le bonheur en définitive.
Certains vous diront que c’est ça le bonheur, peiner en vue d’atteindre son objectif. D’autres vous diront que le bonheur, c’est l’objectif atteint. Et d’autres vous diront que le bonheur est un peu des deux alors que, finalement, d’autres vous diront qu’il n’existe pas.
Chacun sa perception du bonheur. Ce qui est difficile, c’est de trouver votre définition. Un coup que vous l’aurez trouver, appliquer votre formule et voilà votre bonheur trouvé. C’est pourtant si simple !
Moi aussi je me souviens de mon adolescence. De ce temps où j’avais hâte d’être adulte pour toutes les possibilités que cela pouvait m’apporter. Et j’avoue que l’âge adulte arrivée, la période de huit années d’adulte où je suis restée chez mes parents, j’en ai profité à son plein. Une fois partie, avec toutes les obligations que la vie rangée implique, je me suis prise à rêver du jour de la retraite et à toutes les possibilités que cela pouvait m’apporter. Il est le long le chemin qui mène à partir de 26 ans à la retraite !
Au contraire de l’adolescence, j’ai donc décidé de réduire mes rêves de retraite pour en profiter un peu plus tous les jours qui m’y rendront. Chacun sa définition du bonheur et chacun sa façon d’en profiter.
Ce qu’ils sont vraiment des p’tits cons les adolescents qui n’apprécient pas le moment présent !
La chanson de Léo Ferré « Vingt ans » le dit si bien:
Pour tout bagage on a vingt ans
On a des réserv’s de printemps
Qu’on jett’rait comm’ des miett’s de pain
A des oiseaux sur le chemin
Quand on aim’ c’est jusqu’à la mort
On meurt souvent et puis l’on sort
On va griller un’ cigarette
L’amour ça s’prend et puis ça s’jette
Quand on est jeune, on réalise souvent peu l’importance de faire les bons choix de vie, de réfléchir à nos actions présentes qui vont orienter notre futur. Une erreur est vite arrivée. L’important ensuite c’est d’apprendre de celle-ci, d’en tirer la bonne leçon, afin de ne plus se remettre en face d’un mauvais pas similaire. La jeunesse donne une myriade de possibilités, et donne une illusion de temps infini pour agir, mais ne garantit pas le succès. L’important demeure que peu importe notre situation actuelle, qu’on soit encore jeune ou qu’on soit plus vieux, la vie réserve mille-et-une surprises. Il faut être vigilant, saisir la chance qui parfois s’offre à nous, et réaliser les bonheurs quotidiens qui nous pendent au bout du nez.
Sans être trop utopiste, en restant réaliste, il faut reconnaître nos avantages de vivre dans une société égalitaire qui permet l’épanouissement socio-économique de l’individu. Des contraintes il y en aura toujours, s’agit de louvoyer entre, de ne pas s’imposer des oeillères pour s’empêcher de voir les opportunités, de ne pas accepter les limites qu’autrui voudrait imposer. Avec détermination, on peut vaincre à peu près tous les obstacles.
Il faut prendre la vie comme elle vient et avec philosophie, le bonheur est à nos portes. Dans notre société où on course souvent trop, on cherche à performer toujours plus, ok si on se sent à l’aise, mais la « rat race » n’est pas pour tout le monde et il faut savoir quand s’arrêter pour « stop and smell the roses », avoir la présence d’esprit pour apprécier les bienfaits que l’on a et de savourer avec délice l’extase du moment présent.
Moi… ce que j’admire chez certaines personnes, jeunes et moins jeunes, c’est cette capacité à générer du bonheur en qualité et en quantité poue eux-même et pour les autres…
Quand j’étais ado, je croyais avoir toute la vie devant moi, du temps en masse pour pour plein de beaux projets et du temps en masse pour être le plus heureux des jeunes hommes…
Et puis j’ai perdu beaucoup de temps, d’argent, d’énergie pour des trucs sans importance… des trucs qui n’avaient pas autant de valeur en fin de compte…
Pour ne pas entrer dans les détails… Je dirai simplement qu’un jour, elle m’a dit qu’elle me quittait. C’était ma première rupture parce que c’était ma première blonde et c’était encore plus difficile parce qu’elle était ma blonde depuis dix ans…
Aujourd’hui, 3 ans plus tard, je n’ai pas eu d’autres blondes parce que j’ai décidé de m’aimer moi !!! J’ai choisis de faire des choses juste pour moi…
J’ai 32 ans et je n’ai eu de relations sexuelles qu’avec une seule fille de toute ma vie, mon ex-blonde. Je ne dis pas que ça va rester comme ça… Je dis ça parce que c’est ma réalité, en ce moment.
Alors, mon message est le suivant : ce qui est important dans la vie c’est de se respecter soi-même et ensuite d’être heureux comme individu avant de chercher le bonheur dans les bras d’une autre personne (aussi belle et charmante soit-elle).
Je dis aussi que le bonheur ce n’est pas d’avoir… le bonheur c’est pas quelque chose qu’on doit rechercher… le bonheur ne se trouve pas, il doit se créer…
Bref, au risque de me répéter inutilement… Moi… ce que j’admire chez certaines personnes, jeunes et moins jeunes, c’est cette capacité à générer du bonheur en qualité et en quantité poue eux-même et pour les autres…
Pour moi c’est important, maintenant, de vivre juste du vrai !!!
Je n’ai pas tant cherché les bibittes dans ma vie mais c’est vrai que les bibittes ont été en grand nombre sur mon chemin… Il faut regarder droit devant !
Toujours je commente sur le contenu, mais là, en lisant David Desjardins je n’ai pu faire autrement que de remarquer sa belle plume.
J’y était. J’étais assise dans ce même café; la bière froide me faisait oublier l’humidité qui pesait à l’extérieur.
J’observais ces deux anciens étudiants; en tirant l’oreille vers eux, je pouvais écouter les souvenirs qu’ils se racontaient…
Ça riaient, ça gesticulaient, ça faisaient tourner les têtes dans leur direction, ça faisaient sourire et même rire autour d’eux. Ça mettait de la vie, ça s’entourraient de couleurs d’arc-en-ciel, ça captaient toute l’attention, assez que je n’ai pas vu mon chum s’approcher. Faut dire qu’il avait tout fait pour, pour m’observer en silence, pour voir l’étincelle dans mes yeux…
Les images des films défilaient dans ma tête et je les ai trouvées très belles et ça m’a fait voyager à travers le Québec et ça m’a rappeler comme il est acueillant ce coin de pays où j’ai le bonheur que mes ancêtres viennent s’installer.
Je vous ai tous lus, ou presque, ici-bas… Vous parlez avec un brin de nostalgie dans vos mots de vos belles années. Vous êtes encore et toujours heureux, mais vous n’êtes plus de ces p’tits cons que David Desjardins dépeint avec humour et brio. Vous ne regrettez rien, mais c’est fini…
… et vous aimeriez bien que ce ne le soit pas. Ou alors je me trompe? Peut-être.
Toujours est-il que je fais probablement partie de cette bande d’ado. 18 ans. Ou alors suis-je trop vieille? Merde, il me semble qu’hier j’avais 16 ans. Bah c’est pas si loin, non? Peu importe, je le sais, moi, que je fais bel et bien encore partie des insouciants, des heureux qui ne connaissent pas leur bonheur.
Je suis heureuse où je suis, comme je suis. Ou presque, mais ça va. Je sais que ça restera toujours ainsi. Tout le monde a son lot d’emmerdes, on avale la pilule et on passe à un autre appel. Enfin, la plupart du temps.
Je vous lis, et je me dis merde… je veux pas que ça change. Je veux pas un jour « me rappeler de quand je faisais ce que je voulais, comme je le voulais ». Je veux jamais avoir à me rappeler un temps qui était mieux.
Ce Guillaume a l’air plus que sympa. Il a la fougue des voyageurs, l’envie de mordre dans la vie. Moi aussi. Je suivrai ce Guillaume, il m’intrigue.
Et de grâce, abstenez-vous de déblatérer au sujet des jeunes qui ont perdu leurs valeurs. Pourquoi les jeunes? Pourquoi pas la société au complet? Ha voilà qui est mieux. Non encore mieux: certains n’ont pas de valeurs. Voilà. Pourquoi toujours généraliser, pourquoi tout mettre sur le dos des jeunes, la déchéance et la descente aux enfers de la planète au complet, la perte des bonnes valeurs et l’ignorance du respect.
Au fait, c’est quoi, des bonnes valeurs? C’est quelque chose qui se discute, vous ne croyez pas? Bon, voilà.
Vivez le moment présent. Demain, c’est quelque chose qui n’arrivera peut-être jamais. Divaguez, amusez-vous un peu…