Après toutes ces années, vous avez un peu l'impression de tout savoir sur le(s) conflit(s) au Proche-Orient.
Sinon, si les détails de l'infatigable conflagration finissent par s'évanouir, le temps d'une détente, et qu'ils sont remplacés par d'autres guerres, plus nouvelles, plus fraîches, ou par des catastrophes naturelles d'ordre tsunamiesque, suffit que le conflit là-bas se réactualise, à son tour, pour qu'on vous repasse la cassette à laquelle on ajoute les derniers développements.
C'est ce qui se passe en ce moment.
Ainsi, depuis quelques semaines, une pile de journaux, la consultation de quelques bons webzines et une écoute distraite de CNN suffisent à vous remettre dedans, à une vitesse étourdissante. Les Américains appellent ça un crash course. Une leçon collision, rentre-dedans.
Si vous aviez oublié, maintenant, vous savez le Hezbollah et ses tentacules communautaires, politiques. Vous savez la Syrie, l'Iran. Vous vous rappelez l'OLP. Vous savez Ehud Olmert, pris dans une impasse idéologique. Vous savez aussi pour une autre impasse, qui s'appelle Hamas. Vous savez les jets israéliens qui fracassent les fenêtres et les vitrines en brisant le mur du son au-dessus des villages palestiniens. Vous savez les quartiers en ruines au Liban. Vous savez bien sûr les soldats israéliens enlevés. Vous savez qu'il est impossible d'avoir une opinion tranchée quand tous les partis en cause se rendent coupables de meurtres, de violences, de destructions. Vous savez les roquettes envoyées au pif sur Haïfa. Vous savez le mur de la honte. Vous savez les prisons. Vous savez la torture. Vous savez le sionisme et l'intifada. Vous savez les extrémismes. Vous savez que le Conseil de sécurité de l'ONU ne vaut pas très cher la livre.
Vous savez la Terre promise, et toute la haine qui paraît sourdre de son sol désertique.
Vous savez que même les colombes israéliennes ne savent plus sur quel pied danser, et que leur recherche d'une solution qui mènera à une paix durable prend des airs de farce dont personne n'a envie de rire.
Vous savez que la seule raison pour laquelle on s'attarde à ce conflit, en ce moment, et avec un telle intensité, c'est entre autres parce qu'il se transporte dans l'un des pays les plus occidentalisés de la région, parce qu'il confirme que la politique de retrait d'Israël qui laisse derrière elle le chaos est un échec, parce que le Hezbollah est une organisation terroriste dans la mire de Washington, parce que la riposte à l'enlèvement des soldats est, pour employer un euphémisme, sacrément musclée, et aussi, parce qu'il y a des intérêts géo-politico-économiques qui frétillent en arrière-plan. Ce qui n'est pas le cas en Somalie, par exemple. Et donc tout le monde s'en fout.
Évidemment, vous savez que vous ne pouvez pas prendre pour du cash tout ce que vous lisez et entendez, ce qui ne vous empêche pas de songer que l'histoire se répète au point de radoter.
Aussi, comme je le disais, après tant d'années de ce radotage, vous avez l'impression de tout savoir.
Pourtant, vous ne savez pas la peur. Vous ne pouvez pas deviner son intensité, sa puissance. Vous ne savez pas l'endoctrinement, et comment cette bête se multiplie comme un couple de souris lubriques dans le fertile terreau de la pauvreté, de l'oppression et de la violence au quotidien. Vous ne savez pas non plus le moment d'angoisse qui vous submerge pour vous avaler tout entier quand, à bord d'un bus à Tel Aviv, ou sur une terrasse à Jérusalem, vous songez à la possible présence d'un martyr bourré de C4 à vos côtés.
Vous ne savez pas les mots que l'on doit dire aux bambins pour qu'ils s'endorment quand la terre tremble.
Vous ne savez pas la tristesse des enfants de la guerre libanais qui, devenus adultes, avaient presque oublié le cauchemar avant qu'on ne les y replonge.
Vous ne savez pas le courage de recommencer à vivre, même à faire la fête, et à aimer, pendant que les restes d'une citerne incendiée brûlent dans la ligne d'horizon, laissant s'échapper une fumée noire et opaque comme le créosote et qui donne l'impression qu'il fait nuit en plein jour à Beyrouth.
Ainsi, vous ne savez pas qu'à travers les décombres réels ou psychologiques, il y a la beauté.
Vous ne savez pas parce que l'absence de terreur, ici, vous a fait oublier cette beauté qui jaillit de ce qui est fêlé, brisé.
Vous ne comprenez pas vraiment quand Leonard Cohen chante: Theres' a crack in everything, that's how the light gets in.
Et au fond, vous n'êtes pas tout à fait sûr de vouloir comprendre.
Remarquez, si cela peut vous rassurer, j'en suis à peu près au même point que vous.
Monsieur Desjardins, vous me rappelez un grand acteur français décédé il y a plusieurs années, Jean Gabin. Un 45-tours sur lequel Monsieur Gabin récitait, sur fond musical, ce qu’il savait de la vie quand il a eu vingt ans, trente ans,…. À la fin de la chanson, donc dans les dernières années de sa vie, il se rend que que « finalement, on ne sait rien ».
Comme beaucoup de gens ici, la réaction démesurée de l’armée israélienne pour récupérer ses soldats en visant trop grand, tuant beaucoup de civils libanais, dont des citoyens canadiens, m’a fait rejeté Israël. Heureusement, plus tard, en entendant divers intervenants, j’ai tenté d’être plus rationnel, malgré que ce soit presque impossible en temps de guerre, cette situation faisant ressortir nos émotions, parfois les plus laides.
Même si j’ai connu et je connais encore quelques personnes de ces communautés, je ne peux comprendre ce que ces gens vivent et ressentent. Quand je vois une des personnes, je ressens un trouble à l’intérieur de moi en tentant d’imaginer ce qu’elle peut ressentir, mais je ne suis pas à sa place. Je ne peux que compatir et souhaiter que le pire n’arrive pas à sa famille, dans ce pays.
Comme vous dites, mes émotions et mes réactions ne sont rien comparées aux leurs: je ne peux qu’imaginer leurs situations, je ne la vis pas. Voulons-nous le comprendre?
Faire l’autruche permet de recevoir l’obus dans le postérieur plutôt que sur la tête et évite de prendre trop conscience de ce qui se passe. Beaucoup moins difficile à ingurgiter, plus facile à maîtriser, la situation semble au beau fixe, même si les murs tremblent. Dans notre confort et notre indifférence, on peut mieux profiter de la paix et la garder pour nous.
La terre promise n’est pas un jardin de roses, elle devient de plus en plus un nid d’épine, dont les jardiniers perdent de plus en plus le contrôle. Si la tendance se maintient, l’importance accordée à la guerre devrait tous nous y confronter un jour.
Avoir la chance d’éviter la violence dans sa vie n’a pas de prix. Les séquelles, de cette forme tordue d’humanité, marquent à jamais et ne laissent qu’une parcelle du bien-être total et disponible.
Les tapis volants devraient reprendre du service dans le monde arabe. La magie de la vie semble avoir perdu des plumes dans ce coin de pays. On devrait lancer l’offensive des messages de paix dans le monde, afin de compenser pour les actes guerriers de nos gouvernements. Si nos barrières linguistiques limitent notre compréhension, il faudra dessiner des moutons et reprendre le message du Petit prince. Une chose est sûre, on doit agir. À chacun de trouver le moyen qui lui est accessible.
M. Desjardins, je dois féliciter votre plume car vous livrez ici un texte qui démontre la complexité du conflit. Votre éloquence exprime bien comment l’hyper-médiatisation de notre société nous bombarde et combien le Nord-américain ou l’Européen qui ne se trouve pas plongé dans cette affreuse réalité du conflit se sent comme engourdi, non-concerné par ce qui se passe loin de sa petite réalité banlieusarde. L’individu moyen est chamboulé par la situation des populations des affligés, mais il se forge une carapace pour s’insenbiliser au drame. Parfois il ne se sent pas concerné parce que ça se passe loin de chez lui, de son quotidien, il refuse d’y penser et de se laisser affecter puisqu’il ne peut rémédier directement à la situation.
Moi, ma compassion je ne peux pas la mettre à « off », les morts de toute part du conflit me dérangent grandement, je peux très bien me mettre dans leurs souliers et imaginer la souffrance des êtres chers perdus, la douleur et la peur de ne pas connaître de répit. Je pense aux familles, aux enfants, victimisés dans un conflit qu’ils n’ont jamais choisi consciemment.
Et pourtant, la vie continue. Léo Ferré chante dans l’Espoir:
Dans le ventre d’une Espagnole
Il y a l’Espoir qui se gonfle et qui gonfle
Et qui attend… Et qui attend…
Malgré la souffrance omniprésente,ces gens vivent aussi des bonheurs (même si menacés et parfois éphémères):des couples tombent en amour, des enfants naissent, des projets d’avenir prennent naissance.La craque d’où la lumière jaillit.C’est terrible par contre de se dire que peut-être la mort vous guette, que la vie permet aussi des injustices..ce n’est pas une vie de tranquilité agréable.Les adultes et les enfants qui traversent ces épreuves ne peuvent en ressortir indemne.Leurs blessures psychologiques sont profondes et vont être difficiles (sinon impossibles) à vraiment cicatriser.
Ce que l’aide internationale doit apporter, c’est l’amour, la compassion et les ressources pour établir la paix.
En effet, nous voyons bien tout ce que la télé nous montre ainsi que les magasines, les journaux, les sites web et les discussions de bureau. Chacun raconte les atrocités qui se vie à l’autre bout. On ne voit que des bombes, des chars d’assaut, des mitraillettes, des gens gisant dans les décombres. Comme si la seule et unique chose qui subsiste dans cette partie du monde est la violence et qu’il s’agit de quelque chose de normal pour ces gens là. Et ensuite, on nous montre qui pointer du doigt.
L’humain en soit est capable de tellement de sentiments et de valeurs différentes. Les gens n’apprécient pas la souffrance en soit. On cherche à s’accomplir, à être meilleur, à chercher un sens à sa vie, à vivre. Lorsque notre environnement est hostile, tout cela est mis sur arrêt. On ne vie plus. On survie. Sans jamais savoir quand est-ce que ça finira et encore moins comment. L’espoir devient la seule source de lumière. Et on retient son souffle pour ne pas l’éteindre pendant que tout se détruit autour de nous.
Je ne peux pas écrire en connaissance de cause, mais je peux faire le choix de voir au delà de ce que l’on veut bien me montrer.
C’est vrai qu’on tente, de par tous les moyens possibles -internet, les médias, les analystes, les militants- de s’informer… Or, comme vous le dites élogieusement, d’être ici, dans notre maudit comfort craceux, on comprend rien. C’est tristement vrai, je n’ai ni plus que mon voisin ni plus que les twits à la télé lisant des nouvelles sur un écran, une idée de la vraie réalité, celle qui ferait frémir même le plus invétéré des soldats.
Par contre, ceci étant dit, de la compassion, même si on est pas dans le bourbier, dans le feu de l’action, c’est pas totalement interdit d’en avoir. Contrairement à notre cher « yes-man » préféré, Stephen Harper, le peuple canadien et québécois sait qu’il a le droit de se poser des questions, de mettre en doute, remettre en question les actions draconienne d’Israel, de s’indigner façe à cette situation qui, invariablement donnera lieu, un jour, à un conflit d’ordre mondial, si cela n’est déjà fait…
Je me souviens d’un discours prononcé par un de nos dirigeants, un à qui on attribuait l’éloge d’homme qu’on aime détester, Jean Chrétien, qui disait : « Nous n’avons pas été sollicités et nous n’avons pas l’intention de participer à un groupe volontaire… ».
Il m’a semblé que, pour un bref instant, le Canada avait mis ses culottes, indiqué au monde entier sa position envers la perverse situation qu’une (autre) guerre au proche-orient aurait donné. Il est donc profondément dommage, honteux et même scandaleux que Harper n’ait pas la même « consistance canadienne », si je puis dire.
On ne peut pas totalement l’accuser d’obscurantisme, les intérêts de nos voisins font, malgré tout ce que l’on dira, partie des nôtres, des siens en tout cas. Il fait sa job, c’est tout… dommage que ce soit fait au nom des 20 000 000 de canadiens qui l’ont mis au pouvoir et qui ne partagent pas son point de vue militariste.
Tout ce que j’espère, encore et toujours, c’est que notre image ne deviennent pas une méritant retributions des « terroristes ».
Il ne faut pas voir d’avance que le fait de postuler la présence d’un plan militaire dans l’invasion du sud du Liban pourrait être le résultat d’une thèse passe-partout qui fait de la présence d’un complot l’explication de tous les actes politiques. Cependant, il est très tentant de voir dans cette attaque le premier moment d’une série d’événements visant à piéger les forces occidentales, au premier rang desquelles les États-Unis seraient en première ligne, dans l’évolution d’un conflit auquel elles seraient amenées à participer un peu malgré elles. Le deuxième moment de la série imaginé par les stratèges israéliens pourrait être de provoquer la Syrie jusqu’au moment où celle-ci embarquerait dans le conflit armé en dépêchant des troupes et du matériel en renfort aux forces du Hezbollah. Les États-Unis seraient alors tentés de prendre cette perche tendue pour envahir la Syrie et tenter de passer pour des libérateurs aux yeux de la communauté internationale. Le troisième moment et non le moindre serait d’attendre que des forces en provenance d’Iran se mêlent aussi de la partie pour tenter d’asséner un coup de grâce à cette puissance atomique émergente. Ce scénario de l’Apocalypse, je suis certain que les stratèges israéliens l’avaient en tête au moment des attaques massives contre le Liban. Pourtant, il semblerait que la suite des événements ne correspondra pas à leurs attentes puisqu’ils commencent à réaliser que les États-Unis ne se laisseront pas entraîner dans une autre guerre d’Irak pour permettre aux Israéliens de se débarrasser de tous leurs ennemis pour toujours. Les militaires israéliens sont tombés sur la tête et il ne faudrait pas non plus perdre la nôtre pour tout cela.
On ne peut se mettre la tête dans le sable et faire comme si rien de tout ça ne nous touche mais malheureusement c’est bien loin de la vérité . Dans les discussions qui se tiennent dans les chaumières on se fait l’avocat du diable en tentant de trouver un coupable . Le plus absurde dans toutes ces incessantes guerres c’est que c’est toujours Israel qui est impliqué et ils sont appuyés par tous les pays industrialisés . Allez donc comprendre pourquoi ! Allez comprendre également comment un Premier ministre d’un pays comme le Canada puisse déclarer qu’Israel a le droit de se défendre alors que ses propres compatriotes reçoivent des bombes sur la tête . Que ses soldats déployés pour maintenir la paix se font tirés comme des lapins . Allez comprendre pourquoi Israel a vu son territoire mis en danger alors que ce sont seulement (sans banaliser ) deux de leurs soldats qui se sont fait enlever . Allez donc comprendre pourquoi un événement si courant peut justifier le bombardement de civils innocents qui en arrachaient déjà pour oublier leur dernière confrontation avec leurs voisins . On n’avait pas encore tout reconstruit qu’on redémolit et on tue de nouveau . Veut-on être certain que chaque génération de libanais connaissent l’horreur d’une guerre injustifiée et veut-on s’assurer de se faire hair par toutes les populations limitrophes . Allez donc comprendre pourquoi Israel a toujours été entouré d’ennemis jurés ! Sont-ils vraiment aimables pour justifier une telle haine . Allez comprendre pourquoi des terroristes sont prêts à mourir pour tuer quelques Israéliens . Moi j’y comprends rien de toute façon pourtant je ne suis pas un imbécile ! Dans le fond je n’ai jamais rien compris aux imbéciles ! Je suis peut-être normal après tout!
Cher M. Desjardins,
Tout au long de ma lecture de votre texte, je fulminais : Mais pour qui y se prend, lui ? Ose-t-il prétendre posséder la vérité, la voie, la vie tant qu’à faire. Et voilà qu’avec votre conclusion, selon laquelle vous en êtes au même point que nous, vous éteignez d’un grand sceau d’eau froide la flamme naissance de ma frustration.
Je recouvre alors peu à peu mes esprits et, force m’est d’admettre que vous avez tout à fait raison.
Mais vous savez, le constat s’articule tout autant dans le quotidien de chacun de nous. Le conjoint, la soeur, l’ami a mal au ventre, au dos ou n’importe où. Nous le plaignons sincèrement l’espace d’un bref instant avant de reléguer, bien inconsciemment, sa douleur au plus profond des oubliettes de notre mémoire. Après tout, c’est tellement facile quand c’est pas notre petite personne qui a mal, tellement humain.
La situation que vous décrivez n’en va pas autrement. Il ne faut y lire aucune malice ni ignorance crasse. J’oserais même avancer que les habitants du Proche-Orient se contrefoutent royalement de ce qui fait suer ailleurs sur la planète.
Cessons d’alimenter le syndrome des gens biens qui doivent, envers et contre tout, demeurer de bonnes personnes. L’inconscience, non. L’ignorance, non plus. Mais la culpabilité n’a pas davantage sa place.
Je ne pense pas qu’il faille vivre là-bas, pour éprouver de l’empathie envers le peuple Libanais ou Israëliens qui sont tués par une folie démen »ciel ». La terre est en cela maintenant si petite qu’il s’agit du village d’à côté. Il s’agit aussi d’humain comme moi, qui souffrent et pour lesquels j’aimerais pouvoir faire quelque chose. Consolé, sécurisé, rassuré. Le problème n’est pas que je ne soit pas assez près, mais que je ne peux rien y faire. Là, est ma plus grande tristesse.
Leonard Cohen, que vous citez, disait dans The Stories of the Street: « The cities they are broke in half and the middle men are gone ».
Cohen dépeint là une vraie vision de désespoir. Car l’espoir dépend de ceux qui refuseront de choisir leur camp. Je ne parle pas de rester neutres devant les massacres. Il faut être critiques, dénoncer les atrocités, tout en sachant qu’il est fort possible que les atrocités deviennent plus nombreuses d’un côté plutôt que de l’autre, pour un temps du moins. On peut accuser des individus, des organisations…
Mais au fond, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il ne faut jamais se rabaisser à haïr tout un peuple, quel qu’il soit. Un peuple, avec ses racines lointaines, son riche passé, ses individus multiples, ses possibilités d’épanouissement plus multiples encore si seulement on lui en laisse la chance, n’est jamais réductible à quelque stéréotype que ce soit. Un peuple est aussi diversifié que l’humanité, et tuer un peuple, c’est tuer l’humanité.
Croire en la paix, promouvoir la paix, c’est véhiculer le message que les peuples en présence ont droit à l’existence, et que ce qui importe, c’est prendre les mesures nécessaires pour qu’ils continuent à exister dans la dignité. Lorsque l’on stigmatise un peuple, sans nuance, on dit en quelque sorte: « le monde se porterait mieux sans ces gens ». C’est le contraire de la paix.
Aucun de ceux qui disent manifester pour la paix, mais qui portent la haine de l’autre dans leurs cris et qui réduisent tout un peuple à un stéréotype, ne devrait être pris au sérieux.
Mauvais timing que cette guerre pendant nos vacances d`été n`est-ce pas?
C`est drôle, moi je trouve que ça tombe bien.
Pas moyen de se défiler qu`on n`a pas pu écouter les nouvelles à la télé où à la radio, pas moyen de dire qu`on est trop crevé pour parler de ces enfants qui crèvent l`écran avec leurs yeux appeurés parce que leur maison vient d`être bombardée, pas moyen de faire comme si on ne savait pas que les épidémies sont en train de galoper allègrement par manque d`eau potable et conditions d`hygiène impossibles puisque la une du Journal de Montréal en fait état chez Tim Horton où on s`arrête pour déjeuner sur la route de nos vacances.
On est tous au courant, celui qui fait l`autruche mériterait un caillou là où le dos perd son nom.
Je ne prétend pas comprendre mais je peux tout au moins me renseigner et apprécier mon quotidien ordinaire. Je reprendrai la direction de mon camping deux jours plus tard.
Je ne pense pas que les intérêts géo-politico-économiques frétillent en arrière-plan, je pense qu’ils se dandinent et se brassent le cul de manière obscène à l’avant plan. Je pense que les gros puissants s’amusent, qu’ils vendent des armes et des systèmes de sécurité et de biométrie et qu’en prime ils s’abreuvent de la peur dans tous ses états.
On en est au même point que lorsque le sorcier du village faisait la danse de la pluie pendant une sécheresse. Quelques « initiés » « connectés en direct avec le tout-puissant » ont le contrôle total des illuminés prêts à tout.
Je pense que le Canada est en train de se putasser effrontément en se prononçant en faveur d’Israël dans ce conflit. Le Canada devrait condamner la violence. Point. Le Canada achète des armes, on dit que c’est parce que ce qu’on a est désuet. Mais contre qui doit-on utiliser ces armements? Est-ce qu’on a des ennemis? Oui, maintenant on en a. De plus en plus. À force de prendre position dans des conflits qui sont tellement inextricables qu’ils sont étrangers à notre culture le Canada est en train de se placer encore plus dans une position de dépendance envers les États Unis. Faible, endetté et dépendant, voilà ce que le Canada est en train de devenir.
Mon pays est en train de devenir une petite entité belliqueuse insignifiante à la remorque d’un voisin chicanier et arrogant et dont une grande partie du budget passe en achat d’armement. Usagé de plus. On achète les rejets des autres. Je rêve d’une armée qui va aider, non tuer.
Et je pense aussi que plusieurs ont beaucoup beaucoup de peine pour l’horreur que toutes les victimes de toutes les guerres vivent. Et non je ne comprends pas quand Leonard Cohen chante: Theres’ a crack in everything, that’s how the light gets in. L’image est bien cute, mais je ne vois pas comment l’appliquer à ce qui se passe présentement. J’en ai assez de chercher le quark de beauté dans les mégatonnes d’horreur. Ce que je veux, c’est que l’horreur arrête. Point.
Merci pour votre article, M. Desjardins. Il illustre parfaitement bien le fait, que même si nous croyons tout savoir au sujet de ce conflit, bien souvent nos connaissances ne sont que la pointe de l’iceberg. Il y a effectivement une partie, vraiment plus sombre et noire, dont nous ne voyons rien la plupart du temps. Que savons-nous des familles détruites ? Des morts et des deuils ? Nous pensons tout savoir et malheureusement, cela entraîne son lot de préjugés et de jugements fait à la va-vite. D’ailleurs, comment se faire une idée claire et objective du conflit, alors que la majeure partie des pays occidentaux semblent se ranger du côté d’Israël ? On nous présente ce conflit comme une lutte du bien contre le mal, sans se questionner sur les agissements (de manière équitable et objective) sur les agissements d’Israël et du Hezbollah. Comme si l’un était tout blanc et l’autre tout noir ! Je ne souhaite pas être particulièrement pessismiste dans ce commentaire, mais je crois que ce conflit risque de perdurer jusqu’à tant que les principaux chefs politiques occidentaux mettent un peu d’eau dans leur vin. C’est peut-être alors après la fin du conflit (qui j’espère arrivera bientôt) que nous saurons alors toute la vérité. Si nous désirons nous ouvrir les yeux et la regarder bien sûr.
Oui, nous savons, qu’il y a au moment même où je vous écris, des atrocités! Oui, nous savons, par le truchement, des médias la problématique du Liban! Nous assistons, presque, en direct au conflit! «Si vous aviez oublié, maintenant, vous savez le Hezbollah et ses tentacules communautaires. Vous savez, la Syrie, l’Iran.. » Nous sommes horrifiés, par le peu, que voyons, qui est déjà trop! Mais, nous ne pouvons choisir aucun camp!!! Enfin, personnellement, cela, m’apparaît impossible de faire un choix, pour ou contre, d’un côté ou de l’autre! Car, à la guerre, il n’y a que des perdants! La plupart du temps, ce sont, les plus démunis : «civils, femmes, enfants»! Et, d’un côté, comme de l’autre : «UNE MORT, EST UNE MORT DE TROP»!!!
Peut-être, suis-je naïve, mais, le problème, n’est pas de savoir, qui a commencé??? Ou encore qui a tard ou raison??? Trop tard!!! Le mal est fait!!! Et les enjeux politiques, sont jusqu’ici, plutôt, à mon avis, clairs-obscurs, sinon nébuleuses??? Je ne comprends, qu’un seule langage, et c’est celui de la : «PAIX»!!! Je voudrais posséder, un pouvoir, une clé, ou même ou baguette magique, pour cesse, la folie meurtrière!!! Je n’ai pas rien de tout cela!!! Et comme plusieurs, je ressens un profond malaise, ne sachant pas quoi faire! Sinon, espérer? Méditer? Prier? Envoyer des énergies positives? Et souhaitez, du plus profond de mon coeur, que la : «RAISON, L’ENTENDEMENT, L’INTELLECT», reprennent le dessus, sur la bêtise humaine!!! Et, nous pourrions y ajouter, que le leur choix, à choisir est justement : «DE FOUTRE LE CAMP»!!!!
Le show multimédia m’afflige la vue d’une guerre au confins du monde. C’est un show dramatique dont les médias font le décompte comme dans match sportif. 550 contre 50, Israël mène mais la partie est difficile, l’Hezbollah ayant encore plus d’un tour dans son sac. Quel est mon équipe préférée me demande le journaliste? Je ne sais pas, je n’ais pas bien suivit la parti. J’ai entendu qu’il y est question de dopage et de corruption. Que les deux équipes sont sous perfusion. On dit aussi que les arbitres ignorent les règles du jeux. On tire même des balles dans les gradins semant la confusion entre joueurs et spectateurs. On triche dans les deux équipes et moralement je suis confus pour avoir déjà soutenue l’une des équipes. Je ne choisit plus. Mon coté Robin des Bois ne sachant plus distinguer l’abuseur de l’abuser comment puis-je prendre à l’un pour donner à l’autre.
Schizophrénique dite vous! Déconnecté de la réalité, chacun vivant dans sa tête, créant de toute pièce un monde ou les événements ne font plus qu’une légère impression. Ne suis pas spectateur? Les acteurs ne sont pas les conscrits qui poussent les balles et les bombes. Ils sont dans quelques salons feutrés à déplacer les pions sur une carte. Les joueurs ne sont pas les acteurs alors que le show médiatique ce concentre sur ces farceurs qui tire dans les gradins. Et M. Fouad Siniora, premier ministre de ce triste terrain de jeux, de se demander quel est la valeur du sang libanais!
Avant que ne m’éclate la raison, que la déraison ne fasse de moi un pantin je vais choisir pour donner de la conscience à mon entendement. Je choisis de bannir tous les sports, de dénoncer toute compétition qui mène à la guerre et de n’appuyer aucun guerrier.
A la bonne entendeur, je fais un pied de nez à M. Harper qui dit contre moi que je veux cette guerre.
La seule chose qui finalement est assez facile a comprendre est cet ÉNORME égo et cette manie de vouloir POSSÉDER qui habite la race humaine et ses peuplades .
Regardons simplement comment agissons nous dans nos vies respectives , comment profitons nous de certaines » occasions » pour faire la piasse , comment aimons nous nous retrouver entre » amis » pour » bitcher » et parler des » autres » , comment nous justifions notre intolérence et notre mépris façe a des gens qui ne pensent pas comme nous .
Maintenant multiplions ces comportements par 100 et mettons les dans le contexte » collectif » et nous sommes tous et toutes assis sur une bombe a retardement !
Et je vais finir mon commentaire comme Mr. Desjardins , je m’inclus dans les exemples ci-haut mentionner !
Qu’est-ce que vous faite tous devant votre téléviseur? C’est l’été! Regardez dehors, il fait beau!
Pourquoi lisez-vous durant l’été? Pourquoi lisez-vous tout court? Et des journaux, en plus? C’est l’été, il vaut mieux jouer au frisbee et perdre du poids plutôt que de faire partie d’une statistique portant sur les problèmes d’embonpoint de la population nord-américaine que vous lirez plus tard dans les journaux.
Pourquoi lire, s’instruire, regardez la télé et s’intéresser à ce qui se passe dans le monde quand on peut simplement avoir du plaisir?
Pourquoi s’intéresser à une mini-guerre dont on ne se souviendra plus dans deux semaines?
Tant qu’à lire, lisez plutôt le dernier Dan Brown au lieu de lire des journaux ou de relire un Flaubert.
Tant qu’à écouter la télévision, regardez plutôt les émissions avec Réal Béland plutôt que d’écouter les nouvelles.
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Malheureusement, les gens m’entourant ont cette attitude. Je veux écouter les nouvelles et on m’en empêche me promettant que je vais avoir du plaisir.
Bon je vais jouer dehors.
J’essaie de comprendre « un peu » ce qui se passe mais je n’y arrive tout simplement pas.
A première vue, on veut nous laisser croire que les hostilités sont entre Israël et le Liban, mais plus cela va plus d’autres joueurs se manifestent (Etats-Unis, Syrie, Iran, etc.). Que c’est complexe, allez suivre !!!!
A mon humble avis, c’est tout simplement une bataille des plus argentés de la terre pour obtenir plus de pouvoir encore – l’insatiable soif de dominer. Au diable les morts, les blessés, les désordres psychologiques; l’intérêt pécunier en premier mais ce n’est pas ce qu’ils veulent nous laisser croire. On est loin de voir les hommes vivrent d’amour !
Quand on mentionne que les bombes tirées au Proche-Orient à défragmantation ne seraient de celles autorisées par l’ONU. Je me demande tout simplement pourquoi en a-t-il d’autorisées?????
Je suis inquiète et très attristée en pensant aux enfants morts hier à CANA. De la folie humaine. On n’a pas appris des autres guerres, de Hitler, etc.
Je me sens tellement en paix ici – je suis heureuse de vivre au Canada. Mais ai-je raison?
Je ne peux m’empêcher de ressentir un profond malaise devant les images d’une atrocité insupportable prises par des caméramen qui risquent leur vie pour nous informer. La réalité a dépassé la fiction. La guerre du golf, l’attaque terroriste contre le World Trade Center, la guerre en Irak et maintenant la guerre entre Israël et le Hezbollah. La couverture journalistique ne participe-t-elle pas à envenimer les conflits meurtriers entre humains? C’est une honte pour l’humanité que toutes ces guerres qui sévissent sur notre planète. Mais qu’y faire? D’être trop exposés aux images dégradantes de l’espèce humaine ne risque-t-il pas davantage de les banaliser? Les extrêmistes musulmans veulent détruire la société occidentale et les valeurs qu’elle véhicule. Ils endoctrinent leurs populations et ces fous de Dieu essaiment de plus en plus dans nos pays dit démocratiques. Le Canada jusqu’à maintenant a été épargné. Notre confort nord américain est menacé. On n’arrive pas à comprendre mais une chose est certaine c’est qu’on commence à ressentir notre propre vulnérabilité. De là les commentaires où perce de toute évidence une inquiétude justifiée. La bête humaine sera de plus en plus difficile à contrôler sur cette planète qui est devenue un village.
Impossible de choisir son camp selon la compréhension que l’on pensent posséder de la crise millénaire entre ces deux peuples.
Rien à comprendre quand on voit poindre à l’horizon pour s’y mêler le peuple le plus guerrier qui soit avec à sa tête un parfait imbécile issu d’un état où la « winchester » faisait jadis la loi…et encore aujourd’hui.
Et puis de toute manière, même avec toutes les cartes en main pour enfin y voir clair il est évident que de ne pas être du bord des israéliens ferait de nous, ici au Canada…et même au Québec des êtres indésirables et anti-sémites!
Donc, c’est sans issue leur loi est planétaire…mais je suis libre quand même de penser.
Les choux gras des médias pendant un été sans nouvelles. La guerre !
Quelle horreur ! Comment comprendre ? Quelle est la magouille politique ou stratégie derrière tout ça ? Qui dit vrai ? Qui est le véritable assaillant ? Qui fait en sorte que la paix soit impossible ? Qui a avantage qu’une tension constant soit maintenu dans ce coin du monde ? Serais-nous qui en bénificions ?
De mon bout de la lorgniette, il y a tellement de pièce du puzzle que je ne peux voir, qu’un regard occidental n’est pas à propos.
Je ne fais, que comme beaucoup d’entre vous, que regarder en spectateur sans comprendre avec beaucoup de tristesse.
à quand la paix, la vrai ?
Marx disait : « La religion est l’opium du peuple»! Le peuple est en train de se taper une sacrée overdose au Moyen-Orient. Je me bidonne quand un athlète se met à genoux pour remercier Dieu de sa victoire et de son soutien. On baisse la tête dans le journal et on voit un enfant gris de poussière, mort, avec sa suce pendante au cou. Drôle de priorité?
Puis il y a les «zozotériques » annonçant la venue de l’ère de machinchouette et les illuminatis nous expliquant le complot mondial. Tant qu’à y être ne serait-ce pas une partie de jeu vidéo jouée par E.T. sur un champ de bataille fabriqué en laboratoire? Faudrait demander à Raël!
On aurait intérêt à mieux enseigner l’Histoire. Car on y trouve les mêmes redondances depuis la nuit des temps. Pouvoir, richesse, domination, corruption, traîtrise, envie, convoitise, entêtement, négation, orgueil, jalousie et allez-y de la vôtre! Le complot, c’est que l’évolution a fait de nous le plus grand prédateur de la planète, et le plus fou. Le poignard de Brutus dans le dos de son père, le petit air de violon de Néron en regardant Rome se consumer, Cortez devant l’or Inca.
Je lève mon chapeau à ceux et celles qui n’ont pas besoin d’un père Fouettard afin de se tenir debout et être humain. La mort de dieu ne signifie pas qu’on doit devenir des cons et éradiquer nos sentiments. Quand de très vieux papiers d’une autre époque nous dictent nos agissements on ne peut pas s’attendre à des miracles.
Je ne dis pas que je suis certain de l’absence de dieu ni de sa présence. Je me dis seulement qu’il doit être bien pris ailleurs. Que la petite flamme du Saint-Esprit, le Liban, pour l’instant, l’a pris en pleine gueule! Qu’elle chauffe le postérieur d’Israël. Et qu’elle nous fait tous suer!
Pendant qu’au nom des dieux le ciel tombe sur la tête du Moyen-Orient. L’Afrique se consume d’une flamme froide et discrète. La petite flamme discrète de la veilleuse. Ne laissons surtout pas le gas ouvert trop longtemps!
Agnostiquement
Désertique, désertique, c’est vous qui le dîtes. Ils ont fait quand même fait pousser 100 millions d’arbres. Inch Allah!
Dieu il s’assoie et il pleure !
Toujours la même question récurrente, j’y crois ou j’y crois pas.
Comme si Dieu était un objet, mieux continuons un peu dans l’iconographie inscrite dans notre inconscient collectif, un vieux monsieur assis dans le ciel qui distribue des bons points ou des mauvais points.
Et s’il était impossible de croire en Dieu, car il ne serait pas un objet externe d’adoration, mais une sensation qui s’éprouve ou pas en fonction de l’orientation de notre recherche existentielle.Je ne crois pas à l’air que j’inspire dans mes poumons mais je le sens, et si Dieu relevait plus de cette approche que de la croyance.
Voilà qui n’arrange guère les courants dominants des religions qui peu ou prou manient toutes les concepts de récompenses ou de punitions afin d’asseoir une prégance dans l’esprit des gens.
Dès qu’elles demeurent dans leur rôle de transmission de la sagesse elles accompagnent le croyant (appelons le ainsi à défaut d’autre chose) dans son éveil de la sensation, mais elles sont des structures organisées demandeuses d’influence pour asseoir leur pouvoir formel ou informel mais toujours bien réel. Elles sont soumises aux mêmes travers que toute structure organisée en recherche d’influence, elles secrètent des perversions qu’elles ne savent pas éradiquer. Pas plus que la pensée politique de droite n’a pu éviter le fascisme ou le soclialisme, Pol Pot et son génocide, le christianisme n’a su éviter l’inquisition, ni l’islam l’intégrisme. Il s’agit là de déviances inhérentes à des structures en recherches d’influence.
Il n’y a jamais Dieu dans le son des aka 47 ou des uzi, mais des hommes ordinaires dont les structures auxquelles ils appartiennent sont en recherche permanente de pouvoir, quant à leurs victimes Libanaises et Israéliennes il leur reste grâce à Dieu le paradis.
Et peu importe au fond, si ces êtres déchiquetés auraient préféré durant quelques années encore le soleil et la mer, mais ça ce n’est jamais le problème des religions.