Je suis parfaitement nul en pub. Je vous jure, je n'y comprends rien. Un exemple? Ce Festival d'été de Québec dont je vous disais, avant de partir en vacances, que je lui ai tendrement fait l'amour dans l'érotique moiteur des nuits torrides de juillet, guettant fébrilement l'orage comme on sent poindre l'orgasme chez sa partenaire. Viendra, viendra pas? Maintenant? Plus tard? Jamais?
Ce Festival, donc, est commandité par la bière Molson Dry. La scène du Pigeonnier (ou parc de la Francophonie, si vous préférez ce nom atrocement pompeux) en porte la marque, c'est la seule bière qu'on vend sur les sites, y'a des banderoles partout. Ce qui ne m'empêche pas de trouver le sommeil. Faut bien le financer, cet événement, et il semble que cela passe par tout ce bataclan publicitaire, alors ainsi soit-il.
Par ailleurs, il y a des trucs que je ne comprends juste pas. Prenez, seulement sur la Grande Allée, ces trois machins promotionnels dont je me suis dit, le premier soir, que personne ne s'y intéresserait tellement ils sont cons.
Le premier: une petite tente où deux pitounes en suits moulants vous proposent d'apposer sur votre biceps un tatouage non permanent à l'effigie de cette bière. Juste à côté, j'ai pas trop saisi ce que c'était au juste, si ce n'est qu'on projette au sol le même logo. Comme ça, out of nowhere. Et un peu plus loin, entre le Dagobert et Chez Maurice, la pire niaiserie jamais vue: un aquarium géant où une prétendue barmaid et un prétendu client assis à un prétendu comptoir paraissent échanger des banalités en respirant sous l'eau avec l'attirail d'un homme-grenouille, au son d'une musique tristement générique, en buvant une bière, évidemment.
Les publicitaires sont sans doute les êtres les plus méprisants de l'humanité, me suis-je dit en voyant tout cela. Non mais, il y a des limites à prendre les gens pour des imbéciles, quand même. Qui va trouver ça vraiment amusant ou simplement divertissant?
Quelques soirs plus tard, je passe devant les pitounes: une longue, très longue file d'attente pour se faire tatouer. À quelques pas de là, la projection au sol: des enfants s'amusent à sauter sur l'image pendant que leurs parents, les yeux rivés sur le logo, attendent que leurs marmots se tannent de ce petit jeu. Et l'aquarium? Je serai finalement passé devant à quelques reprises pour y constater, chaque fois, la présence d'un imposant attroupement, riant des grimaces des plongeurs, se faisant prendre en photo devant le truc… Ils étaient parfois plus nombreux qu'à certains spectacles sur la place D'Youville et assistaient à ce triste show en montrant un degré de plaisir qui dépasse l'entendement. Le mien en tout cas.
Je vous le disais, je suis complètement nul en pub. Ce constat me désespère d'autant plus qu'avec chaque preuve de mon incompétence vient la constatation de notre nounounerie collective.
Cela dit, comment ceux qui conçoivent ces campagnes, probablement de jeunes gens brillants, sûrement très intelligents, qui consomment de la culture jusqu'à plus soif, comment ces gens peuvent-ils pondre de pareilles imbécilités?
Je tente une réponse: pour se détendre, tiens.
Parce que, bon, vous ne me ferez pas croire que c'est pas un peu reposant, quand t'es publicitaire, d'avoir des idées aussi nulles tout en sachant que ça va marcher.
Parlant de repos, comme je vous le disais plus haut, je reviens de vacances. De retour, donc, la tête pleine d'images que vous ne verrez jamais sur des cartes postales. Le Vermont par la porte de derrière: ses rivières, sa merveilleuse et quasi folklorique décrépitude rurale, ses lacs couchés entre d'homériques pitons rocheux, ses désormais légendaires sentiers de vélo de montagne (à East Burke), ses routes sinueuses au détour desquelles on découvre un autre de ces petits bonheurs que sont les paysages de bout du monde. Paysages qu'on a un peu l'impression d'être seul à apprécier, tellement il n'y a pas un chat dans le secteur.
Le Vermont, donc, du vélo, de la course, et pas mal de lecture. Philip Roth, surtout. La Contrevie, un bel exercice structurel. Professeur de désir, pas mal, mais loin d'être son meilleur. Everyman, son tout dernier, en anglais, que j'ai commencé pour finalement le mettre de côté, lui préférant La Tache, dont on a fait un film que j'avais trouvé tellement nul que je l'avais carrément oublié.
Le roman, par contre, est excellent. Au moment d'écrire ces lignes, j'ai encore les dents plantées dedans, et je risque de m'y éterniser, puisque cela me donne l'impression d'avoir traîné jusqu'au boulot un peu de mes vacances et l'esprit de nonchalance qui les accompagne.
Pourtant, ce dont parle Roth dans ses romans n'a rien d'amusant. Ni de reposant d'ailleurs.
Drames bourgeois ou prolos, ou les deux en même temps, on y plonge au plus profond de la solitude inhérente à l'existence, de nos pires tares, de cette inhumanité qui fait de nous de simples humains. On est dans la tragédie, souvent à la fin d'une vie, ou à l'un de ses carrefours, parfois dans la déchéance du corps, ou de l'esprit. On est dans la douleur, le mensonge – fait aux autres ou à soi-même -, la trahison, le devoir, la famille, l'amour, la haine, le cul, les équivoques, les malentendus, la douleur, le bonheur. La vie, quoi.
C'est ce qu'il y a de bien avec les romans: ils sont un puissant égalisateur qui nous ramène tous autant que nous sommes au même niveau puisque nous sommes tous les personnages d'une histoire que nous ne contrôlons pas nécessairement.
Du coup, en lisant, je me découvre plus d'affinités que je ne l'aurais cru avec le type en file pour se faire tatouer un logo de bière.
À lire de beaux livres et à contempler de beaux paysages, il devient difficile de replonger dans la réalité sans recevoir un contrecoup fatal et une claque en pleine face finalement. La bière nous tente moins et son évasion paraît bien ordinaire, comparativement à celle véritable que l’esprit peut procurer. C’est comme prendre une pilule pour régler un mal, plutôt que de le traiter profondément, afin qu’il ne revienne plus.
Les publicités insignifiantes traduisent bien les valeurs de notre société. Une société suicidaire, tant les fondements s’envolent comme la fumée, en ne reposant sur rien de solide. Les raisons de vivre disparaissent, comme si elles étaient emportées par la pluie et le vent, sans béton apparent pour les retenir. On croit plus facile de vivre ainsi et pourtant.
Malgré que le monde des communications m’intéresse, la publicité et le résultat des ventes me désolent. La consommation et son arrière-goût prennent des proportions considérables et tous s’en balancent. Prendre une bière sous l’eau avec un tatou m’intéresse plus ou moins, plutôt moins. La clientèle rejointe était-elle là ou avait-elle trop bu?
Hier soir, je me passais justement la remarque que les publicistes nous prennent pour des idiots et nous montrent aussi des idiots. Cette pub d’Ikéa qui nous montre trois personnages qui n’ont rien d’autre à faire de leur été que d’attendre le catalogue…Ce grand-père qui ment à son petit fils pour ne pas se faire voler ses céréales, cette grand-mère qui attend le départ de sa fille pour bourrer ses petits-enfants de gâteau, cette annonce d’auto où le président embarque le journaliste et qu’il fonce dans un mur pour lui montrer que la voiture est sécuritaire. Bon, bref…Rares sont les annonces où on nous présente des gens normaux. N’importe quoi pour accrocher. Les pitounes sont encore obligatoires dans les annonces de bière. On en est encore aux T-Shirts mouillés. Par contre, j’aime bien cette annonce qui nous présente des gens hyper stressés qui peuvent devenir une menace au volant de leur voiture. Ça me fait réfléchir.
Mais peu de gens normaux dans les annonces. Une image épeurante de la société.
Lorsqu’on veut attirer l’attention du petit chat de la voisine on va faire toute sorte de petits sons enfantins, de petits gestes et changer notre voix pour ressembler à quelqu’un sous l’effet d’une quelconque drogue hallucinatoire. Le petit minou nous remarque, vient se frotter, on le gratte sur la tête et on lui fait faire tout se qu’on veut.
La pub fait la même chose. Elle nous envoie des chansons stupides, des slogans à double sens, des images frappantes ou tout autre moyen pour dire : « Regarde-moi ! Regarde-moi ! Je suis là ! Ici ! Ici! ». Alors, on les remarque, on vient se frotter, on se fait gratter la tête et on se fait embarquer dans n’importe quoi.
Alors, si vous dites que vous ne connaissez rien à la pub et bien écoutez-vous parler au petit oiseau « pit pit pit », à lancer du pain aux canards « coin coin coin » et de vous accroupir avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles en callant le chat de la voisine « minou minou minou ». Maintenant transformez votre « pit pit pit » « coin coin coin » et « minou minou minou » avec votre sourire en quelque chose qui semble respectable et qui parle de ce que vous voulez vendre et le tour est joué.
Je travaille dans le coin de Grande-Allée et un midi, on est allés écornifler les installations festivalières. Kessé ça l’aquarium (il n’y avait personne dedans)? Moi, j’ai ri de voir ces petits poissons rouges en pleine eau en plein air. C’est tout. Ça m’a amusée 7 secondes, et mon accompagnateur ça lui a tapé sur les nerfs 7 secondes. Grosse installation, juste pour 7 secondes!
Pourquoi on aime ça? Je sais pas. On est bombardés de n’importe quoi. On est saturés. Alors, tant que c’est différent, même si c’est con, ça capte l’attention. La pub, c’est vraiment du n’importe quoi, tant que la marque y est. N’importe quoi pour vendre.
Ça me fait penser au marketing de la bouffe… On achète une boîte de céréales, et si on lit les textes sur la boîte, c’est la meilleure céréale au monde. Je pense que c’est juste parce que le monde veut pas réfléchir. Si sur les boîtes de céréales il n’y avait que le nom du produit et la liste des ingrédients (et le tableau de valeur nutritive), on saurait alors qu’il n’est plus possible de dire n’importe quoi pour vendre. Mais la populace n’est pas si alerte et les gens ne veulent pas réfléchir. Il faut en avoir du front pour vendre du Nutella en insinuant clairement que c’est santé! Lisez le texte « 106 noisettes, du lait écrémé, un soupçon de cacao… » lisez la liste des ingrédients: « sucre, huile d’arachide… » Une chance que le lait est écrémé.
Alors, pourquoi aller se faire mettre un tattoo de bière? Parce que la pitoune est cute… Parce qu’on sait pas quoi faire de notre peau puisque le show est plate pis on avait le goût de faire de quoi, pis s’en retourner à maison est plus déprimant que d’avoir l’air pathétique avec un tattoo de Molson. Parce qu’on a trop bu de Molson pis on trouve ça drôle, subitement, un tattoo de bière.
Mais avec tout l’argent qu’ils font à avoir l’exclusivité sur le site, comment ça les vendeurs sont bénévoles?
Je trouve que cette réaction face à de la publicité est un peu exagéré. Personnellement, je dois dire que j’aurais fait partie de ceux qui regardaient l’aquarium afin de rigoler un peu. Et oui ça me détendrait. Bon, je ne suis pas sûr que cela me ferait plus boire de Molson Dry pour autant mais ça c’est une autre question. Les publicitaires sont des gens qui sont payés pour trouver des concepts qui plaisent à la masse. Et pour les publicités de bière qui visent souvent la gen masculine, on reste dans le simple. Si vous n’avez pas le même genre d’humour c’est normal mais c’est ce qui fait que vous ne vous y retrouvez pas.
Tout un détour pour finalement nous ramener tous au même niveau, M. Desjardins ! J’ai vu ce cirque sur la Grande Allée, je me suis dit tout simplement que ça cadrait bien avec son type de clientèle (j’imagine ne pas avoir besoin de la décrire ici). S’il faut se cliver tous au même niveau parce que la vie est faite de mensonges, de drames et de misères, expliquez-moi pourquoi certains cherchent à découvrir un peu plus leur univers à travers la littérature dont vous faites mention alors que d’autres font les badauds à genoux devant tout ce qui brille : pubs, télévision, vedettes ; incapables d’avoir quelque sens critique que ce soit.
Être petit, pauvre et misérable n’a rien à voir avec l’abrutissement, l’imbécillité et la crédulité. D’ailleurs, vous irez sur la Grande Allée un soir de fin de semaine, je vous gage un Proust que vous n’y trouverez aucune Renaud 5 1972.
LE principe de la publicité est simple : parlez-en!
Pour l’avoir étudié… je peux vous dire que bien souvent une publicité qui vous a choqué ou marqué fera que vous en parlerez!
Parlez-de moi en bien, parlez-de moi en mal mais parlez de moi!
Et je crois que cette publicité a fonctionné!
Quesque je fais, j’écris un commentaire sur une publicité de bière vue sur la grande-allée. Le point important : Molson dry.
La pitoune maintenant? Tous les mecs s’en souviendront!
Qui boit de la bière : les mecs!
Et puis, ta soirée au festival d’été était comment?
Tu aurais du voir les belles filles de molson dry… blablabla….
et voilà, la pub a encore gagnée!
Rien n’est parfait en ce bas monde !
Il y a fort à parier que ce qui enchante Pierre pourra déplaire à Paul. Et lorsque j’apprécie un film ou une quelconque activité autant que mon voisin, ce peut être pour des raisons diamétralement opposées. Ainsi, il est tentant de conclure qu’indirectement, l’agacement des uns fait parfois le bonheur des autres.
Dans ce contexte, l’analogie au roman s’avère des plus intéressantes. Débuter un roman constitue un geste volontaire, qui implique une forme d’ouverture, un désir d’être étonné ou, à tout le moins, diverti. Le lecteur aura ainsi tendance à porter son attention sur les portions du récit qui alimentent son intention. S’il y trouve son compte de manière suffisamment manifeste, il poursuivra sa lecture, faisant abstraction des éléments qu’il juge inopportuns ou lisant en diagonale les passages de moindre intérêt. Ce type de filtre, que je qualifierai de positif, trouve rarement sa place dans le quotidien où nous avons davantage tendance à juger, à classer et discarter, . les activités promotionnelles par exemple.
Je terminerai sur une anecdote.
Mon fils étudie en marketing. C’est une seconde nature chez lui. VOus voyez le genre ! En fait, il avait à peine 3 ans que je le surnommais déjà M. Plus-Plus-Plus. Il n’avait pas son pareil pour me démontrer fort brillamment, lorsque je déterminais qu’il avait droit à 2 biscuits, qu’il était pertinent et beaucoup plus judicieux que je lui en fourgue plutôt 3.
Plus récemment, le voilà qui m’explique un de ses concepts publicitaires. Et moi de lui rétorquer : « Ça ne colle pas pour telle raison. Trouve autre chose.» Un peu plus tard, il expose le même concept à sa bande de copains. Ces dernier renchérissent, enthousiastes, en se tapant sur les cuisses. Mon fils me regarde alors tendrement avant de conclure, comme pour s’excuser : « T’es pas dans mon groupe cible, maman.»
Peut-être, M. Desjardins, que vous ne faites pas partie du groupe cible de la Cie de bières…
Lorsque vous trouvez une pub sans intérêt, c’est généralement pour deux raisons : 1- elle est vraiment sans intérêt, 2- vous n’êtes pas le public cible de cette pub.
Si les gens ont été nombreux à trouver le concept publicitaire de Molson Dry stupide ou sans intérêt, il faut dire que Molson Dry a probablement quand même réalisé ce qui était son objectif auprès de la clientèle qui était visée, puisque ses kiosques étaient bondés.
Le défi de la publicité, c’est justement d’aller toucher une corde sensible chez les gens que le produit vise. Si les pubs étaient toutes faites dans le même ton ou dans la plus haute subtilité, on ne les remarquerait, il a fort à parier que plusieurs ne les comprendraient pas et personne ne se sentirait visé par elles.
Quand à ce qui est du degré d’intelligence d’un publicitaire, je dirais qu’il faut beaucoup de talent pour s’adapter à une clientèle. et souvent plusieurs clientèles différentes. Tous les produits ne visent pas que l’intelligencia de ce monde. La preuve, c’est qu’en publicité de masse, dans les cours à l’université, on dit souvent qu’il faut écrire à un public ayant une scolarité de 3e secondaire.
N’oublions pas que le but poursuivi par une pub est la plupart du temps de vendre un produit. Pour ce faire, il faut s’assurer que tirer sa flèche au bon endroit et de la bonne façon. Le publicitaire qui n’aura pas compris ça, lui on pourra vraiment le traiter de simple d’esprit.
Bref, chacun son métier et chacun son public !
À mon avis, les pub s’ajustent selon les générations…forcément puisque des retraites se prennent et de plus jeunes publicistes s’engagent…c’est l’évidence.
Mais dans la banalité des pubs qui « pognent » faut voir le résultat de l’éducation et des valeurs que l’on donne à nos enfants…
Nous leur avons appris à être insignifiants…donc ils le sont!
Moi non plus je n’y comprends rien à ces publicités à la con. Tu ne m’as sûrement pas vu au festival d’été dans cet attroupement de personnes qui trippaient sur les bidules publicitaire, car ce n’est vraiment pas mon genre, et mes enfants ne sont pas le genre non plus à tripper sur un logo par terre.
Combien de fois je regarde une pub et je me dis, mais qui voudrait acheter cela, basé sur cette pub. Pas moi, c’est certain. Par exemple, la pub où il y a toujours une fille qui se fait asperger de bière (j’oublie toujours les noms des marques en passant) et que l’on passe le gilet au tordeur pour récupérer la bière et la boire. Beurk ! Qui a le goût de boire cela ! C’est dégeulasse. Et pourtant, cela semble pogner fort.
Ensuite, les pubs récentes de Bell avec les deux comparses et leurs cellulaires, je m’ennuie donc bien de M. Brière. CHu pus capable de les voir ni de les entendre. Ils ont même des pubs dans le journal.
Et naturellement, toutes ces pubs pour les gars, que je trouve complètement nulles. Des pitounes, toujours des pitounes pour des pubs de bières, et un gros party. Pensez-vous vraiment qu’on est toujours sur le party quand on boit de la bière et qu’on pogne des belles pitounes en buvant de la bière ?
Et ces pubs d’auto, qu’on nous montre dévalant les rues, filant plus vite que l’éclair. La seule chose qui me vient à l’esprit dans ce temps-là, c’est : Fais attention, tu vas pogner un méchant gros ticket de vitesse.
Et il y a quelques temps, toujours avec Bell, il y avait les pubs avec cette famille de slow mo qui vit dans une ferme, mais qui décide d’avoir des gadgets des temps modernes. J’avais l’impression qu’on nous prenait pour des slow mo.
Et finalement, ces temps-ci, les pubs de loterie Loto-Québec, avec la famille au nez rouge. Vraiment, je ne la comprends pas celle-là. Pourquoi le nez peinturé en rouge, et ils ont l’air si triste et tout le monde rient d’eux. Ça ne donne pas le goût d’acheter des billets de loterie ça.
Regarder la vie de haut, depuis l’escabeau de son Je surplombant ce monde d’infortune, ne peut que conduire à la désolation quand ce n’est pas carrément au désespoir, puisque les seuls liens qui peuvent alors nous apparaître depuis ce surplomb ne sont que les petits communs dénominateurs qui relient statistiquement entre eux ces autres petits Je, ceux que précisément analysent et manipulent pour les firmes qui les emploient ces spécialistes du marketing dans le but de faire vendre un maximum de produits à leurs commanditaires. Dans cette perspective à point de fuite unique, la seule façon d’échapper à l’unidimensionnalité dont nous parlait si intelligemment Herbert Marcuse, réside dans le recul que procure la désespérance et ses avatars bourgeois. En contrepartie de cette pellicule infâme qui nous colle à la peau quand nous sommes contaminés par des spots publicitaires, nous avons inventé pour ne point en voir les tenants et les aboutissants, ce vague mal à l’âme qui prend des airs de solitude pour ne pas dire son nom, soit le malaise de l’esprit bourgeois lorsqu’il est confronté avec ce qu’il arrive du monde quand il s’en empare pour le faire consommer en vue de son propre profit. Il ne reste plus à cette publicité trompeuse qui n’ose pas dire son nom et monter ses vrais objectifs à tenter de se masquer derrière l’ironie ou comme il lui arrive de le faire plus souvent, en se camouflant par de l’insignifiance exagérée, ce que déterrent des humoristes comme Ding et Dong ou les Denis Drolet.
Bonjour,
Sur celle là je ne suis pas d’accord avec vous. Je crois que votre problème ici, n’est pas votre manque d’aptitudes en pub mais plutôt une difficulté à reconnaître une bonne pub qui promeut un produit pour lequel, de toute évidence, vous n’avez aucun intérêt (ce que je partage aussi d’ailleurs). Je voyais la chose un peu de la même façon il y a quelques temps. Je méprisais tout ce qui renvoyait (pub incluse) à cette masse de consommateurs, celle qui probablement achète des «sens-bons» anti-allergènes ou une connerie du genre. Mais un jour j’ai dû me rendre à l’évidence, McDo, que bien entendu je méprise, produit des foutues bonnes pubs et j’ai dû faire un gros effort pour le reconnaître.
Les pitounes en suit, c’est bas, l’icône sur le trottoir, pas mieux mais l’aquarium c’est fort, c’est juste dommage que Greenpeace n’y ait pas pensé avant… Justement auriez-vous dit la même chose si deux plongeurs de Greenpeace auraient été déguisés en tortues menacées d’extinction et pataugeraient dans ce même aquarium? Je crois que la pub c’est un et le produit autre chose.
Jazz, tango, vieux blues, Brel, Bach ou le silence: mon univers sonore. La télé séquestrée depuis longtemps dans une remise humide, l’actualité dans un écran propre et silencieux , au moment où j’en ai envie. Ok, le dernier film avec 3 mois de retard, ni meilleur ni plus mauvais qu’au jour un. Le BUT : Pas de pub. Mais jusqu’où peut me conduire mon intolérance ? La majorité des produits de consommation fait l’objet d’une publicité qui les prétend les meilleurs. Donc, en achetant n’importe quoi, je ne risque pas de me tromper! Ha Ha ! La clairvoyance m’étouffe ! Comme lorsque je goûte à un aliment ou une boisson. Comment savoir si c’est bon, si dieu pub ne m’a pas dit que c’est bon? Je sais, la situation est terriblement ennuyeuse, mais je m’en sors. Avec courage. Je regarde autour de moi, à la dérobée, les gens qui en mangent et s’ils acquiescent, j’avale ! Bon, vous alliez presque me croire bande de pubovores . mais non ! Je prends note de ce que mes papilles ont goûté, toutes seules, comme des grandes. Pour le reste , des informations sérieuses sont à portée de moi pour me guider. Tout le monde sait que la pub est une pute qui est là pour séduire alors pourquoi m’y arrêter ? Remarquez, je ne la condamne pas. Les putes sont là pour adoucir des souffrances. Je fais juste l’ignorer parce que je ne souffre pas. Et on ne m’a pas encore enfermée..euh.ça frappe à la porte !!!!!!!!!!!!
Votre commentaire m’amène a réfléchir sur la compétence et la supposé intelligence des publicitaires d’aujourd’hui . Depuis quelques années je trouve que la majorité des publicités autant a la radio qu’au petit écran sont pour la plupart insignifiantes , souvent non-respectueuse de la langue et infantilisantes.
Comme exemple de cette incompétence et de ce manque de jugement étant le nom que le propriétaire d’une équipe de basketball de Québec voulait donner a son équipe suite a une étude d’une boîte de crétins ! Oups ! Je m’excuse ! D’une boîte de publicité qui avait trouvé le merveilleux nom de » Jumping Frogs » …..????? Et ce propriétaire qui essayait de justifier cette étude lors d’une entrevue radiophonique . Comme assimilé il ne se fait pas mieux !
Aujourd’hui pour VENDRE un produit toutes les statégies sont permises. Parfois de façon intelligente et respectueuse mais hélas la plupart du temps de façon idiotes et insignifiantes.
Le problème dans tout ça ? Les gens achètent et je suis sûr qu’une grande partie des futur partisans de cette équipe de basketball s’en foutent qu’on les traitent de frog et que l’on ne respecte pas leurs langues !!!!!
Il est interdit d’aller dans les parcs de la ville après minuit. Il est interdit de prendre de l’alcool dans les lieux public. On ne peut plus trimbaler son alcool dans les festivals. Il n’est plus possible de fumer nulle part. Des employeurs peuvent refuser un emploi aux fumeurs. Des propriétaires peuvent refuser un logement à ces mêmes personnes. Fumer de la mari est proscrit et puni plus sévèrement.
Il faut s’alimenter sainement. On recommande de faire de l’exercice tous les jours. Il est nécessaire de bien dormir. Faire de la méditation, s’extérioriser, accepter l’autre, de pas blesser autrui, ne pas être raciste, avoir de l’ouverture d’esprit etc. etc. Sinon on coupe les assurances!
Pendant ce temps la concentration des grosses firmes par fusion, acquisition s’accentue, bouffant au passage des entreprises originales qui auraient offert des alternatives et diversifié l’offre. Que ce soit dans les médias, dans l’alimentation, dans les services il y a rétrécissement de l’offre. Penser à Québecor, Nestlé, Microsoft et Coca-cola qui par la puissance de leur concentration deviennent omniprésent dans nos vies. Ils inondent les ondes, ils placardent nos murs, ils monopolisent la publicité. Ils font la loi, ils ce fout de la décence, de la discrétion et de l’intimité.
Alors qu’ils ridiculisent notre intelligence et infantilisent nos comportements dans d’aberrantes pubs, le commun des mortels ce fait de plus en plus policer pour se mouler dans un monde stéréotyper d’ordre et de discipline. L’interdit pour les individus et la liberté pour les entreprises alors que le monde va à vau l’eau poussé par l’extrême voracité des firmes.
Plusieurs plubliciste se défendent de créer, d’être des artistes, d’être des personnes sensibles, etc. Je n’en doute point. Toutefois, tous n’ont pas la même définition de ce qu’est l’ART et de son utilité en société. Surtout, la sensibilité s’arrête probalbement à celle des dollars qu’ils caressent.
Pour comparer le publiciste et la création, on peut comparer un scientifique et ses recherches. Par exemple, les scientifiques qui ont mis la technologie de la fusion nucléaire au point avait certainement pas comme but principal de construire des bombes nucléaires. Le nucléaire aujourd’hui sert entre autres choses à la radiologie dans les hôpitaux. On peut dire qu’un scientifique qui développe, qui crée des machines pour améliorer les techniques du monde médical sont des scientifiques, de vrais. Mais ceux qui se concentrent à fabriquer des bombes nucléaires sont des scientifiques vendus, ce sont ceux qui en n’ont rien à foutre de l’humanité.
Voilà, c’est la même chose pour les publicistes, surtout ceux qui se vendent à l’industire automobile, pharmaceutique, pétrolière ainsi qu’aux grandes sociétés qui n’ont que faire de l’environnement et des conditions de travail d’entières populations.
Fin de la satire.
La naïveté de ce commentaire m’étonne. Il me semble qu’un professionnel des communications tel que M. Desjardins devrait savoir que ce genre d’artifices promotionnels n’a qu’un seul objectif: attirer l’attention du public afin que le nom de la marque circule au maximum. Et franchement, c’est réussi !
En jargon de marketing, on appelle ces «machins publicitaires» des «stunts». Richard Branson, le président du groupe Virgin, est passé maître dans le domaine. Chacune de ses apparitions publiques se fait dans l’éclat et le spectacle. C’est gros, ça «flashe» et surtout, ça fait jaser.
D’ailleurs, les gens de chez Molson ont dû se taper dans les mains en lisant votre article. Plusieurs semaines après le Festival d’été, on parle encore de l’aquarium, du projecteur et des «tatoueuses en suits moulants». Au rayon du marketing, ils peuvent s’exclamer : «Mission accomplie !». Peut-être vous enverront-ils une lettre de remerciement, ou mieux encore: un chèque en bonne et due forme pour leur avoir ouvert les pages du Voir de façon aussi inespérée.
Elle, cette publicité omniprésente, parfois géniale et parfois débilitante. Pourrait-on vivre sans elle ? Que serait un monde sans publicité ?
Hier soir tout juste devant les panneaux publicitaires dans l’autobus, j’ai vu une araignée (Il y a environ 30 000 espèces connues dans le monde, mais on estime qu’il en existe 50 000) Il ne manquait qu’une publicité du film Spiderman 3 pour compléter le tout, car la toile était vraiment impressionnante autour de l’araignée !!!
Mais l’histoire sans publicités que je veux vous raconter débute ce matin.
Je me suis levé ce matin, même si ça me tentait de rester au lit et de continuer mon dodo sous les couvertures, sur un matelas d’une marque connue.
J’ai comparé l’heure de ma montre achetée dans une chaîne de magasin spécialisée dans l’électronique, avec l’heure du réveil-matin d’une marque très connue. Il me restait uniquement quelques minutes et je devais donc faire très vite.
J’ai pris une douche et je pourrais vous nommer la marque de shampooing et celle du savon mais je ne le ferai pas parce que c’est une histoire sans publicité !!!
Je me suis habillé, un pantalon style cargo d’une marque américaine reconnue pour ses jeans légendaires, un t-shirt affichant le nom et le logo d’une équipe de football canadien, des bas d’une marque qui commence par W et des souliers que je devrai remplacer par des neufs d’ici 3 semaines gros maximum !!!
Me voilà dans l’autobus, avec ses publicités intérieures et extérieures, de chaque côtés et même à l’arrière de l’autobus. Sans parler de la publicité dans les journaux lus par les usagés du transport en commun.
En chemin, je m’achète un bagel à «la première chaîne en importance au Canada de vente de café et de pâtisseries». Saviez-vous qu’ils sont présents pour le plus grand bonheur de nos troupes canadienne à Kandahar, en Afghanistan ???
À nouveau dans l’autobus, toute cette publicité qui m’entoure, je pourrais vivre sans elle…
Difficile d’écrire sans pub !!!
Pendant mes cours universitaires, j’ai suivi un cours de marketing. Non pas que je me dirigeais dans ce domaine, mais je voulais savoir en quoi ça consistait, étant donné qu’on en entend tellement parler. Et je me rappelle d’une phrase qu’il nous a répété (c’est peut-être le but de la publicité): « Avant de critiquer une pub, demandez-vous à qui elle s’adresse. » Peut-être suis-je prétentieux ou condescendant, mais je crois que je n’étais pas visé par certaines pubs, me disant que j’aurais honte d’avouer que je magasine dans ces endroits, passant pour un imbécile, comme les personnages dans ces pubs. Avec le temps, certaines publicités semblent avoir changé, faisant allusion à leurs publicités passées, comme ce magasin de meubles qui semble viser un plus large public. Comme quoi l’humour stupide et de croire le public idiot ne font qu’un temps. Et c’est tant mieux!
Effectivement, le monde de la pub est un mystère fascinant….
Combien de fois j’ai eu ce genre de réaction pour ou contre des pubs de bière, d’automobiles, de bouffe….et c’est sans compter des pubs beaucoup plus subtiles comme ces 56 formats différentes de savon pour le linge, le plus gros format n’étant pas nécessairement le moins cher!
Un commentaire précédent faisait état que vous n’apparteniez pas au bon groupe cible…c’est probablement le cas. Nous sommes tous consommateur, qu’on le veuille ou non….et surtout nous sommes tous sensibles à des stimulis différents…des sons, des couleurs, des musiques, des gadgets…
J’ai 50 ans et forcément je ne réagis plus aux pubs de la même façon que lorsque j’avais 25 ans. Je prends plaisir à regarder ces festivals de la pub pour voir comment ces spécialistes peuvent venir chercher une émotion chez moi…et forcément une émotion veut dire un intérêt éventuel…
Il y a des pubs drôle, celles de Bell avec M. B mais mon père qui lui en a 80, ne les aimaient pas. …Il y a eu des pubs parfois dangereuses…ces pubs de la Golf (Tasse toi mon oncle!) étaient réellement incitatives non pas à acheter une Golf mais à adhérer à un comportement cynique…aujourd’hui, on calcule des stats sur les cas de rage au volant!
Comme de précédents lecteurs, je suis forcé de reconnaître qu’un concept douteux comme celui de la Place d’Youville fonctionne car le groupe cible était semble t’il présent au rendez vous… Je me souvient en 1993 alors que je visitais Paris, on avait eu l’idée plus que douteuse de revêtir la tour Effel d’un énorme condon.ca avait fait un tollé…mais on avait réussi à atteindre l’objectif principal…que tout le monde parle des condoms…et indirectement du sida. Pour terminer il y a parfois des pubs qui tombent à l’eau. Toujours en France, on annonçait le prochain spectacle de Maria Carey. Imaginez dans le métro de Paris la photo de miss « toute en jambes » voisinait celle d’un lépreux…..tout un effet!
Pour répondre a votre questionnement c’est simple a savoir pourquoi la publicité est
aussi moronique.A la cbc plus précisément a ZED ils ont passsé un documentaire sur la
stupidité avec donald sutherland comme narrateur.La stupidité permet d’etre assimilé par le plus de monde possible et de plus rend celle-ci comme socialement aceptable.
Prendre un verre de bière mon minou prendre un verre de bière « right trou »! Il ne faut jamais oublier ses origines ni surtout d’ou l’on vient. Il est essentiel d’évoluer, d’élargir ses horizons en se cultivant, tel Desjardins toujours en floraison! Par contre, il ne faut pas que la beauté de nos nouvelles fleures viennent éteindre la terre dans laquelle elles poussent!
Je suis totalement d’accord que ce genre de publicité ne m’apparraît pas des plus judicieuse. Par contre, je ne saurais trouver meilleure idée qui pourrait attirer autant de gens? Je ne suis pas certain que de voir un « nerz » assis à une table à café lisant du Roth dans son veston rapiècé constitue un appel à l’euphorie « bièrale » pour la compagnie Molson! Elle serait plus adaptée, je crois, à une maison d’édition!
À vrai dire, les vacances amortissent nos perspectives car elles nous calme et atténue nos caractères devenuent belliqueux après une trop longue agonie de dur labeur! Alors, je me laisse le temps de reprendre les cordeaux du travail et je revois la pub dans l’accéléré de mon quotidien! Et je me dis, maudit qu’elle est conne cette pub,……tiens je vais aller prendre une bière!!!???
C’est dommage à dire, mais la publicité de nos jours est rendu nul et ennuyante!Pourquoi??Simplement qu’ils décident d’atteindre la majorité des gens même si c’est stupide, ça rejoint la majorité, alors le mendat et atteint!Ils ne se forcent plus à faire des publicités intelligente,si c’est efficace avec une minorité à quoi ça sert?Comme le dit la phrase la plus importance en marketing :.Parlez en mal,parlez en bien, l’important s’est dans parler! »
Mon cher David, la preuve que la publicité fonctionne, c’est que tu écris un texte sur le sujet.
C’est le principe de Action-Réaction, nous haïssons tous la publicité a certain moments, mais sans elle, beaucoup d’évènements n’auraient pas lieu. Le festival d’été connait des déficits depuis qu’ils ont perdu la pub des fabriquants de cigarette. Et pourtant beaucoup d’organisations comptaient sur ces subventions pour boucler leur budgets. Ça n’influencait pas les personnes pour autant. Étant non-fumeur, leurs pubs ne m’ont pas influencé.
Par contre, quand je regarde les pubs qui ABAISSENT ET RIDICULISE l’image des Hommes, alors là, ça me met le feu au derrière. Exemple celle de Whiskas la nourriture pour chat, le gars se comporte comme un chat, c’est stupide. Essais de faire la même chose avec une Femme, ou des minorités visible, ça ne passera pas. Même dans la publicité, il y a deux poids, deux mesures. Tu ne peut pas faire une pub ou les femmes auraient l’air idiotes, et pourtant il y a autant d’idiots que d’idiotes, mais il faut être « politiquement correct ».
Tout comme toi, moi aussi je ne peut pas éviter les pubs.