Les boutiques dans le Vieux-Québec, c'est un peu comme le câble auquel je suis abonné pour la télé. Une cinquantaine de possibilités, presque toutes des merdes, à quelques exceptions près.
Si on prolonge l'analogie, admettons que, demain matin, on vous dit que, je ne sais pas moi, on met la clé dans la porte de la boutique TVA avec Louise-Josée Mondou et, du coup, on tente de vous convaincre que c'est épouvantable, que c'est toute l'histoire de la télé qui s'en trouve ébranlée.
Allez-vous vous mettre à brailler?
C'est pourtant bien ce qu'on a tenté de provoquer comme effusion, il y a quelques semaines, transformant la fermeture de la boutique La Corriveau en un événement de force majeure, la preuve que rien ne va plus dans le merveilleux monde de Disney qu'est le Vieux-Québec.
Ben vous allez me trouver sans-coeur, mais moi, non seulement je ne pleure pas, j'applaudis.
Je suis cruel? Un peu oui. D'autant que je n'en veux pas particulièrement à La Corriveau, mais au symbole qu'elle incarne: l'arnaque du touriste paumé, la dénaturation d'un quartier historique pour en faire un centre commercial à ciel ouvert.
Car vous n'êtes pas sans ignorer que, dans ce coin de la ville, les commerces d'attrape-nigauds s'alignent avec une navrante régularité. Et dans chacun d'entre eux, les mêmes cochonneries ou presque. Bestiaire canadian (toutous d'orignaux, de castors, de loups), t-shirts aux slogans débiles (genre I only drink beer on days that end in Y), ceintures fléchées, articles pour sportif de salon qui trippe sur 110 %, vestes à carreaux, bibelots hideux.
Fourguer des merdes: c'est le lot de la plupart des boutiques de souvenirs, qui, il y a quelques semaines, pleuraient à pleine page dans le quotidien Le Soleil la baisse de leur chiffre d'affaires.
C'est la faute de ceux qui font mal la promotion de la ville et qui devraient acheter des annonces dans le New York Times et le Boston Globe, gémissait un commerçant, tentant d'expliquer la baisse d'affluence dans le secteur.
Permettez que je lui réponde: vous voudriez qu'on fasse la promotion de quoi au juste? Je veux dire: pourquoi, comme touriste américain, je choisirais la rue Saint-Jean à Québec plutôt que Bourbon Street à New Orleans, par exemple? Mêmes cochonneries, même exotisme fabriqué en Chine, même histoire galvaudée… Sauf qu'autour de Bourbon Street, il reste encore un peu d'âme, celle-là même que l'on persiste à sucer vers l'extérieur du Vieux-Québec, à commencer par ses résidants, qui s'y font plus rares encore que les Vénitiens dans Venise.
Aussi, j'ai bien voulu croire au miracle quand j'ai croisé Daniel, le dernier des Mohicans, un indigène de ma connaissance, proprio d'une splendide maison dans les parages, juste sous la rue Elgin. Une demeure ancestrale absolument magnifique. Jardin à faire pleurer d'envie les gens du secteur, crépi d'origine sur les murs de la cuisine, murs de pierres partout ailleurs ou presque, plafonds lambrissés, foyer fonctionnel au salon, bref, je vivrais là n'importe quand. Sauf que, Daniel, on se fait un peu chier dans le coin, non?
– Oui et non, me répond-t-il. En fait, j'apprécie assez l'anonymat que j'ai ici. Je t'ai croisé aujourd'hui, mais ça ne m'arrive presque jamais de voir du monde que je connais dans le secteur. J'adore ça, sauf que c'est vrai que tout est orienté vers le tourisme ici. En fait, tout est fait avec l'objectif avoué de faire le plus de fric possible. Ce qui n'est pas mal en soi, mais prends la nouvelle boulangerie qui a remplacé le marché Richelieu. Au début, on était ben contents, on se disait: "Enfin, on va pouvoir aller chercher notre pain, ça sent bon et tout." Mais c'est quasiment industriel, leur affaire, et il y a tellement de monde que je suis aussi bien d'aller chercher mes croissants au Pain Doré dans Saint-Jean-Baptiste, c'est moins long de faire l'aller-retour que d'attendre en file à côté de chez moi.
Étrange quand même que, dans le Vieux-Montréal, qui était autrefois un vaste tourist-trap, les commerces de proximité – et de grande qualité – fleurissent et que, depuis déjà quelques années, les "locaux" réinvestissent le secteur, tandis que, dans le Vieux-Québec, on paraît encourager l'exode.
On a beau mettre en place des politiques plus strictes concernant les bed and breakfast et faire chier un restaurateur pour des travaux effectués sans permis, ce n'est pas cela qui redonne vie à un quartier.
"C'est comme un décor en carton-pâte", disait du "Vieux" un visiteur français interviewé dans La Presse la fin de semaine dernière. Voilà une voix qui explique un autre versant du problème: le touriste est peut-être aussi de moins en moins con? Quand vous le plantez au milieu d'autres touristes, dans un milieu pensé pour des touristes, se peut-il qu'il s'en aperçoive et se dise: "Fuck, si j'avais voulu aller au Club Med avec les bronzés, j'y serais allé, et, au moins, y'aurait eu la plage."
Il n'est donc pas question de nostalgie ici, pas question de pleurer une époque révolue d'avant la " disneyification ", mais de se tourner vers le futur pour redonner vie au périmètre. Et cela, avant qu'il ne soit trop tard et que le paysage de conte de fées ne se transforme en décor de ville fantôme une fois les touristes partis.
Toujours la course folle vers les profits supplémentaires, le besoin intrinsèque de toujours dépasser nos limites afin de réussir!! Réussir quoi dans le fond? Étouffer le porte feuille de nos pourvoyeurs?
Quand j’ai fait mon CEGEP à Québec, je courrais la rue St Jean. Il y avait une vie….ça sentait le vieux, l’histoire…je sais pas….ça dégageait quelques émotions! Bah! Je suis peut-être nostalgique? Le vieux qui se souviens?
En técas, je crois que la commercialisation outrancière par des « bébelleux » sans scrupules n’a rien pour revigorer cette rue! Actuellement, j’ai déplacé mes promenades, quelques fois monétaires, vers le quartier St Roch car j’ai l’impression d’y retrouver le vieux Québec. Une vie de petites boutiques spécialisées, boulangeries, resto pub, biblio etc etc. Une place qui plaît autant aux touristes qu’aux résidents qui s’accumulent dans les condos logés dans les vieux appartments. Oui je sais! Ce beau climat pirtoresque a causé ben des cauchemars aux itinérants!
Croire au juste et équitable est peut-être illusoire! Mais constater que l’abrutissement des touristes n’est pas une excellente stratégie c’est prometteur!
Les gens de Québec, vous possédez une des plus belle ville au monde! Soyez en fier et ne prenez pas vos visiteurs pour des saltimbanques de moindre envergure! Le genre de touriste change et évolue suivez le flot. Je suis certain que tout le monde en bénéficiera!
Moi y compris!!!
Et bien, pour avoir voyagé un peu… je suis bien d’accord pour dire que toutes les boutiques dans le vieux-québec ou presque se sont des attrapes touristes… et oui…
Vous venez au Québec…. et qu’est-ce qu’il y a de représentatif dans ses boutiques qui présente le Québec… quand on achète des trucs souvenirs… se sont des endroits qu’on a visité de la place…. et non le pays….
Écoutez… je comprends que leur chiffre d’affaire baisse…. à un certain moment donné les touristes qu’on a au Québec… viennent souvient… ils se sont fait avoir une fois… mais pas deux… on va avoir de plus en plus de touristes dans les centres d’achat et ce n’est pas pour rien!!!
Oui le vieux ses beau… on y va pour marcher… mais pas pour acheter plein de trucs… les gens du coin sont tannés et ses normal…. tout le temps avoir du monde étranger et presque 24h sur 24h… sa doit pas être évident….
Il devrait changer un peu leur style de boutiques!! et peut-être que nous les gens du coin on irait un peu plus souvent se promener dans le coin… ce coin si beau!
Une rumeur coure à l’effet que 50% des maisons du Vieux-Québec soient possédées par des étasuniens. Le taux de change aidant à une certaine époque, les bibelots devenaient très accessibles. Résidence secondaire et considération conséquente, les résidents de l’endroit doivent d’adapter au besoin de la majorité.
Les commerçants du lieu patrimonial doivent s’occuper de leur clientèle et vaut mieux se remettre en question soi-même que le client. Le kitch fait fureur dans ce quartier, mais n’offre pas la longévité des valeurs sûres. Ce qui est drôle un jour ne l’est pas toujours.
Les Francs-tireurs ont déjà décerné le prix « Pollux » à Place royale, pour sa représentation caricaturale de notre histoire, pour sa fausse reproduction des lieux d’antan. Le Vieux-Québec ne se porte guère mieux et mériterait un prix lui aussi. Au fait, la boulangerie mentionnée dans l’article a remplacé la seule épicerie du coin à ce que je sache. Faut croire que les gens ne s’alimentent plus, ou n’en démontrent plus le besoin, puisque au-dessus de ce genre de préoccupations trop réalistes.
Oui la rue St-Jean est devenue une trappe à touristes en mal de bebelles cheap et c’est vraiment déplorable. Non seulement ces horreurs sont laides et de qualité douteuse mais elles sont vendues à un prix tout à fait injustifiable.
Le but: un profit rapide et au diable les conséquence. De toute façon on ne reverra jamais cette personne… Pourtant en matière de tourisme comme ailleurs, le bouche à oreille est aussi important sinon plus que n’importe laquelle des publicité dans le New York Times.
Ces marchands de cossins devraient peut-être remettre en question leur façon de voir les touristes et amorcer un changement vers une approche respectueuse des gens qui traversent souvent l’océan pour visiter notre belle ville. C’est en cessant de prendre ces gens de passage pour des $ ambulants, et en misant sur la mise en valeur du patrimoine architectural exceptionnel du vieux Québec que nous développerons un tourisme durable et une réputation enviable.
Non mais sérieusement est-ce que les boutiques qui sont dans le vieux sont sensé réellement représenter notre culture ? Est-ce que notre culture se résume à des toutous à 30$, des bouteilles de sirop de poteau à 10$ la goutte, de la musique de jour de l’an qui joue 24h par jour et autres produits qui vous coûte moins cher dans un centre d’achat et que très souvent ça se ramasse au Dollarama ? Ah. J’allais oublier les tours de calèche à 50$ de l’heure pour se faire parler des « moments historiques » de la ville.
J’ai l’air d’un frustrer ? Oseriez-vous apporter votre cousin qui vient d’ailleurs dans le « vieux Québec » et lui présenter votre culture à travers ce qui s’y trouve dans les boutiques ? Personnellement, j’aime mieux passer tout droit devant ces boutiques. Chaque fois que je me décide à faire ma bonne action en voulant aller voir ce qu’une boutique a à présenter je suis déçu.
Bref, quand on me parle du Vieux Québec, je n’ai pas toujours un sentiment d’appartenance et de fierté face à ce c’est devenu.
Il y a maintenant près d’un mois que j’ai emménagé dans le Vieux Québec et je ne peux qu’approuver les dires de M. Desjardins. Disney World, c’est l’image qui me vient chaque soir quand je revient du travail – un des dites boutiques – en me frayant péniblement un chemin sur les trottoirs, encombrés de touristes qui posent devant la moindre scène « typique ». Et chaque fois je les entend qui s’extasient sur la beauté du coin, qui rêvent devant chaque pancarte « à louer » de la vie magnifique des résidents du quartier… Et moi, après trois semaines à peine, je rêve de pouvoir aller au dépanneur sans payer 10$ pour un pain et une pinte de lait, d’un trottoir où je pourrais marcher sans descendre dans la rue pour éviter les voyageurs agglutinés à l’entrée de chaque restaurant, d’une journée glaciale ou orageuse puisque ce sont les seules où les rues se vident… Quand à mon verdict sur les boutiques attrapes-touristes… Je m’étonne encore de la facilité avec laquelle se vend tout ce qui s’appelle « traditionnel » « indien » « québécois »… Beaucoup (trop) de plastique et de jolies images.
Quand je vais dans le Vieux, je regarde tout et je n’achète rien… Pour moi, le Vieux, c’est un musée de bébelles! Parfois – surprise! – il y en a même des belles!
L’horreur, c’est qu’on prend les touristes pour des imbéciles! Qu’est-ce qu’on veut comme souvenir quand on voyage? Est-ce qu’une sculpture inuite, ça représente Québec? Est-ce qu’un toutou d’orignal me rappellera mes balades en ville, le fleuve, les randonnées? Pourquoi telle boutique sur St-Louis vend des drapeaux de plein d’autres pays? Un chandail Canada… Un chandail Québec (la province)… ??? Des affaires que je peux acheter n’importe où!!! Beaux souvenirs!
J’ai carrément paniqué quand j’ai vu la boutique souvenir du Canyon Ste-Anne. Incapables de remplir la boutique d’objets pertinents, on peut y acheter, si vous avez manqué votre coup sur St-Jean, des shooters avec feuilles d’érable et autres niaiseries faites en Chine.
Nous faudrat-il un autre Durham pour nous dire cette fois qu’on n’a pas de culture ni d’originalité pour qu’enfin on se réveille et qu’on vende de quoi d’intelligent aux touristes? Des vrais souvenirs?
Les touristes sont attirés par l’authenticité d’un endroit, ses gens, sa culture. Le Vieux a l’air d’un magasin 1$. C’est honteux.
Je ne suis ni de Montréal ni de Québec. J’ai vécu dans les deux villes. J’ai choisi Montréal. Quand les gens me demande pourquoi, je répond toujours que Québec est une ville à visiter et que Montréal est une ville où vivre.
En plus, le Vieux Montréal est définitivement plus réaliste, « in », que le Vieux Québec. En fait, c’est vrai, le Vieux Québec est un peu le Disney du Québec. Les enfants et les Japonais à Québec. Les adultes et le reste du monde à Montréal.
Moi, je ne vois pas où est le problème. D’accord, c’est commercial, mais c’est une ville très agréable! On ne peut pas tout avoir dans la vie. Quand vous savez que la ville de Québec fait partie de la seule ville fortifiée en Amérique du Nord, la seule à avoir gardé ses imposants remparts, une des seule à avoir su garder un certain caché et en plus faisant partie des villes patrimoine mondiale de l’UNESCO, et bien il n’est certainement pas étonnant de voir autant de touristes défilés et autant de commerçants québécois essayant de se faire des sous avec ce qu’ils peuvent.
Nos artisans sont-ils tous rendus à Singapour?J’en ai perdu un grand bout de ce qui se passe à Québec.La rue St-Jean m’a fait peur il y a deux ans,comme la rue Ste-Catherine dans les année où il fallait jouer des coudes pour y circuler.
Une ville vivante se transforme de toute façon.Et Québec reste vivante en ayant su suivre sa population et même ses itinérants.Ils sont civilisés eux plus que certains visiteurs.
Ma dernière visite dans le quartier St-Roch m’a enchanté et j’y retournerai.
Je ferais confiance au tourisme intelligent pour retrouver le chemin des choses à sentir et regarder,si on considère la qualité plûtot que la quantité.Il y a autres choses que les ceintures fléchées qui sont produit par nos artistes de la peinture ,de la laine ,de la glaise,et du fils et du bois.Ont-ils assez de soutien ?d’endroits ou aller exposer sans qu’il doivent payer avant de vendre?
Ah si vieillesse voulait?La jeunesse créerait !
Pourquoi la solution devrait-elle venir de la mairie?C’est de la paresse d’attendre que des
fontionaires ponde la solution.Comme dans la cas du off festival pourquoi pas prendre
cette idée et présenter une alternative plus original aux visiteurs?
Les gens de Montréal vont dans le vieux-Montréal pour les restos, les bars, l’ambiance. rarement pour y acheter des indiens à plume en bois et des toutous en castors.
Promenez-vous sur le bord de la Seine à Paris, vous risquez de croiser des Parisiens mais rarement des Parisiens qui achètent une mini tour Eiffel.
Connaissez-vous un Londonien qui a une tirelire en forme de doubledecker ? Et un New Yorkais avec un chandail I love NY ??
Toutes les villes ont leurs quartiers regorgeant de boutiques de quétaineries. Québec n’y échappe pas. En quoi Québec fait-elle exception ? Il y a autre chose à voir dans les quartiers touristiques que des babioles folkloriques à prix gagnant le record du monde du saut en hauteur au-dessus du prix coûtant.
Il serait pourtant temps que des gens d’affaires aient le flair de vouloir vendre autre chose dans le vieux-Québec. Comme quoi les touristes pourraient avoir envie d’acheter dans une boutique qui ne vend pas la même chose que dans toutes les autres.
C’est vrai que la rue Saint-Jean s’est désincarnée. C’est triste. Bien triste. Et effectivement, si les touristes trouvent un fatras d’objets made in india ou taiwan, ils ne sentiront pas l’authenticité et ils fuiront. Et un touriste qui fuit, c’est dix qui ne viendront jamais. Québec est une ville magnifique, cachet européen, témoin de l’histoire d’un pays. C’est cela qu’il faut montrer. Pas des T-shirts, ni des pantoufles en loup-marin. Le site est magique. Exploitez-le. Dehors, les vendeurs du temple ! Qui a dit ça déjà ???
Si les touristes semblent avoir déserté la Ville cette année, ne cherchez pas du côté du décor, mais plutôt du côté du taux de change. Moi, qui ne suis pas vendeuse, ni restaurateure, ni aubergiste, ça me fait bien plaisir de respirer enfin dans cette ville icône.
Dehors Mickey et Oeil de faux con…
J’aime bien aller faire mon tour dans le vieux-québec une fois par année. C’est plutôt pour prendre l’air que pour magasiner. Je vais faire un tour au bord du fleuve, je vais aux bouquinistes… mais sans plus. Les boutiques s’alignent les unes à côté des autres, toutes semblables. Je ne sais pas si ce n’est que moi mais toutes les boutiques vendent les mêmes gogosses. Tu peux visiter 4 petites boutiques et les 4 boutiques vont vendre les mêmes chandails, les mêmes toutous, les mêmes porte-clés! Rien qui ne représente vraiment le Québec, rien de très original. Je comprend pleinement que les gens ne soient pas attirer par ça. Il me semble qu’avec toute le potentiel qu’il y a dans le vieux-québec, il y aurait moyen de faire quelque chose d’intéressant et de chaleureux pour les visiteurs. Un peu de diversité, ça ne ferait pas de tort et ça attirerait probablement plus de gens. Parce que en plus de vendre des cossins tous semblables, les boutiques les vendent à prix de fous. Il doit y avoir moyen de faire quelque chose d’intéressant pour attirer les gens sans les ruiner. Moi payer 30$ pour quelque chose qui en vaut même pas 5$, ça me tente plus ou moins. Faire uelque chose de distinctif et d’abordable… il me semble que ça serait plus intéressant pour les touristes. Et probablement qu’à ce moment-là, si un commerce fermerait… ça me ferait un peu plus de peine. Pour l’instant ce n’est qu’une boutique pareil comme toutes les autres qui ferment ses portes…
Bonsoir M. Desjardins,
Oui, je vous suis, pas jusqu’à applaudir, mais je vois où vous voulez en venir. Tout ce boucan autour de la mort d’un commerce m’a semblé plutôt étrange, à moi aussi. J’imagine que c’est la saison qui le veut ainsi.
Mais c’est pas vraiment ça qui a retenu mon attention dans votre article. Non. C’est plutôt le visiteur français qui m’a fait réagir. Vous savez, celui au »carton-pâte » ? Non mais le sait-il que je n’en ai rien à foutre de ce qu’il pense de notre ville ? Sincèrement ! Rien à foutre !! Et puisque malgré tout il nous l’a fait savoir, alors je me permets : »Va chier ! »
Maintenant, histoire d’éviter que l’on me reproche de tuer le débat, ce serait peut-être une bonne idée que je reste pour en discuter un peu. Mais juste un peu alors ! Après tout, j’ai dit ce que j’avais à dire, un peu bêtement je vous le concède, mais quoi, c’est ainsi ! Sans compter que ce serait plutôt vain d’insister, le monsieur nous ayant probablement déjà quitté. (Incidemment, je serais bien curieux de savoir ce qu’il dirait de Montréal à un journaliste de Toronto qui le questionnerait à ce sujet. Oui, bien curieux.)
Bon, voilà qui devrait faire pour la discussion. Une toute dernière petite question toutefois. N’y a-t-il pas présentement quelque part dans la ville des gens qui s’agitent pour une plage au bassin Louise ?…
J’ai passé l’été en Espagne. Rien à voir, vous me direz ? C’est encore drôle.
Là-bas, il n’y a pas d’orignal déguisé en agent de la GRC… c’est vrai. Mais il y a des taureaux, des danseuses de flamenco made in china…
Je cherchais quelque chose d’original, de local, quelque chose qui sentirait le sud de l’Espagne, quelque chose qui me rappellerait mon séjour.
Je suis allé voir une femme dans une boutique pseudo-hindoue, le genre de boutique que l’on trouve sur St-Jean à Québec, ou sur St-Denis à Montréal. La boutique qui sent le patchouli à plein nez et qui vend des bouddhas de bois, de l’encens, des tissus, des jupes, etc. J’ai demandé à la tenancière où, pour l’amour du ciel, je pourrais trouver ce que je veux.
Elle a bien rigolé.
– Qu’est-ce que c’est, pour toi, quelque chose de typiquement espagnol ?
Je ne savais pas quoi répondre, évidemment, parce que tout ce qui me venait en tête, ce sont les clichés habituels. Personne là-bas ne porte de jupe de flamenco. Ils ont tous des pads, portent des jupes miniatures à pois, ou ne portent qu’un bas de costume de bain quand il fait trop chaud !
– Va au Corte Ingles (un genre de méga La Baie à 8 étages). Là-bas ils ont une section souvenirs, avec des taureaux et des trucs de flamenco.
Je n’étais pas plus avancé. Puis, j’ai pensé : si j’étais espagnol et que je me posais la même question à Québec, qu’est-ce que je trouverais ? Personne ici ne porte de ceinture flèchée, de parka carroté, de casque de poil…
Pourquoi est-ce qu’on continuerait d’encourager ce commerce de pacotille stupide qui ne représente en rien la réalité du pays ? J’ai un semblant de réponse, et c’est dommage … : parce que ça vend, parce que c’est facile, parce que les touristes consomment, comme vous et moi, et n’ont pas le temps de se casser la tête sur les souvenirs à rapporter.
Dommage. Parce que c’est dans les subtilités que l’on peut toucher l’âme du peuple que l’on visite. Pas dans ses boutiques souvenirs.
Je travaille dans un établissement hôtelier au coeur du Vieux Québec depuis maintenant 7 ans et il est vrai que nous avons connu une baisse d’achalandage cet été. Je ne pense pas toutefois qu’elle s’explique par le seul manque d’intérêt des touristes étrangers.
À vrai dire, il y a eu du monde en ville tout l’été. Beaucoup de monde. Les rues grouillaient de touristes comme à chaque année. Le Festival d’été et Les Fêtes de la Nouvelle-France ont tous les deux connu beaucoup de succès. Les participants n’étaient certainement pas que des gens de Québec.
Ces étrangers sont encore attirés par les charmes de la vieille capitale, ses événements culturels, ses habitants, ses cafés et restos. Aucun doute là-dessus. La présence «d’attrape-touristes» suffit-elle à rebuter les visiteurs ? Il y en a partout dans le monde des boutiques de souvenirs, de Yellow Knife jusqu’à Sydney. Est-ce qu’on s’empêche de voyager pour si peu ?
Par contre, la force du dollar canadien a pu refroidir quelques touristes américains. Au même titre que les Canadiens de l’extérieur du Québec ont pu profiter du taux de change pour visiter le pays de l’Oncle Sam. D’autres encore préfèrent ne plus monter en avion par crainte du terrorisme. On peut avancer une foule d’hypothèses pour expliquer les baisses de revenus qu’ont connu les commerçants du «Vieux». La compétition elle-aussi se fait plus forte.
Et si les touristes délaissaient le Vieux Québec et ses coûts plus élevés pour d’autres quartiers de la ville ? Comment ont été les affaires dans le nouveau St-Roch cet été ? Le développement de la rue St-Joseph a assurément eu un effet sur les autres quartier de la ville.
Ne soyons pas si durs envers notre joyau du patrimoine mondial. On peut connaître de mauvaises années sans que ce ne soit la fin.
J’aime bien le terme de « disneyfication », il exprime assez bien ce qui se produit dans la plupart des endroits touristiques occidentaux : une espèce de désincarnation, d’uniformisation des cultures où les manifestations du culturel se limitent à une certaine « folklarisation » des symboles. Chez-nous cette « folklarisation » prend la forme des peluches de loups, d’orignaux et de castors ; de petits pots de sirop d’érable ; d’art inuit « made in China » ; etc. Dans ce qu’il a de plus commercial, le Vieux Québec n’échappe pas à cette tendance que certains ont aussi qualifiée de « Mc Donaldisation du monde ». La vie de quartier est si absente que le touriste qui n’est pas dupe remarquera rapidement que tout y est conçu pour lui, à commencer par la carte des prix ! Malheureusement, de tels endroits sont légion, de sorte que le secteur peut sembler sans âme.
Toutefois, lorsque notre intérêt se tourne vers le patrimoine architectural, le Vieux Québec regagne ses lettres de noblesse. Il me semble que le plan d’urbanisme de la ville de Québec a su protéger le secteur de biens des horreurs architecturales que nous retrouvons, par exemple, dans le Vieux Montréal. Certes des erreurs ont été commises, dont la construction du « bunker » du gouvernement à proximité de l’Assemblée Nationale. Que voulez-vous, rien n’est parfait.
Que les touristes Américains se fassent aussi rare que leur devise n’est plus ce qu’elle était n’est rien de bien dramatique pour les habitants du quartier, mais nous pouvons comprendre le désappointement des commerçants de « cossins » face à la fonte des profits que cela entraîne. La solution ne passe peut-être pas par un effort croissant des représentants de Québec sur la scène internationale, mais par un effort réel d’offrir des activités porteuses, de même que des produits offrant une réelle valeur. En ce sens, un petit resto de quartier sympathique aurait certainement plus de succès qu’un commerce de « cossins » sans importances ni signification.
J’ai habité Québec pendant 12 ans. Lorsque j’y retourne, je préfère de loin me prélasser dans les nouvelles boutiques du quartier Saint-Roch et de rendre une petite visite à ceux de la rue Cartier et de la rue Saint-Jean (entre Turnbull et Honoré-Mercier). Le Vieux-Québec ? C’est plaisant d’aller s’y promener mais c’est pas là que je dépense mon argent. C’est plate à dire mais il n’y a plus d’âme à cet endroit. Ca ressemble à Tremblant !
Il y a quelques années, Le Café Loft a fermé ses portes pour réouvrir dans le quartier Saint-Roch. Ce fut remplacé par quoi ? Un boutique de gugusses et de cossins pour touristes. Ca aurait pu être une épicerie, une boulangerie, un fromager. Mais non ! Des cossins full Canada made in Bengladesh.
Que la Corriveau ferme ne me fait pas brailler. Il faudrait même que d’autres ferment. Remplacez donc les boutiques de gusgus et de cossins par des commerces utiles pour ceux qui essaient tant bien que mal d’habiter le quartier. Ou bien affirmez-vous : fermer le quartier aux résidents, transformer le tout en VieuxQuébecLand, trouvez une mascotte style Mickey qui fait des apparitions sporadiques dans la journée et vendez vos caffé latté à 15,95 $.
Mais dites adieu au soutien des citoyens de la ville de Québec. C’est eux qui sont là quand les touristes n’y sont pas.
La difficulté de vivre dans le Vieux-Québec est un sujet qui revient inlassablement et à chaque fois le message est que c’est de plus en plus pénible. Il me semble que la réalité est plus nuancée.
Les zones commerciales ont sensiblement les mêmes limites que dans les années 1960-70. Il n’y a pas empiètement sur les zones résidentielles. De plus, depuis cette époque, le type de commerces a sensiblement changé. Plusieurs bars et restaurants, souvent bruyants, ont disparu et ont été remplacés par une autre activité, parfois par des commerces de vêtements (sans T-Shirts) et même par des logements.
L’an dernier, une épicerie sur la rue Saint-Jean est disparue. Mais ce phénomène se produit également dans d’autres quartiers, ce n’est pas exclusif au Vieux-Québec. Les bannières préfèrent gérer des épiceries de plus grande taille. Incidemment, les résidents du Vieux-Québec peuvent fréquenter une de ces grandes épiceries à un jet de pierre, au bas de la falaise, au bout du mail dans Saint-Roch.
Par ailleurs, des centaines de logements se sont ajoutées au fil des ans, soit par recyclages, rénovations ou constructions neuves. Si la population diminue, c’est simplement que le nombre de personnes par logements décline constamment, comme partout ailleurs.
Les résidents du Vieux-Québec bénéficient aussi d’avantages que les résidents des autres quartiers peuvent leur envier. La présence de trottoirs toujours en bon état et d’espaces publics toujours bien aménagés, leur entretien fréquent et le ramassage des ordures ménagères quotidien ne sont pas étrangers à la vocation touristique des lieux, mais les résidents en profitent également.
On peut déplorer le manque de commerces pour les résidents. Mais ce n’est pas à l’État de subventionner leur arrivée.
Évidemment, il y a des inconvénients à demeurer à l’intérieur des murs, notamment l’achalandage et le bruit généré par les multiples activités. Mais il y a aussi des inconvénients à habiter en banlieue
J’avoue qu’il n’y a rien d’original à se promener sur la rue St-jean . Même le nom de la rue aurair dû être changé depuis belle lurette . Les vendeurs de bibelots et de cochonneries y pleuvent . Aucun attrait particulier si ce n’est que le traffic incessant et la beauté (sic) des batiments existants . Il ne faut pas s’y méprendre cette rue n’attire pas de touristes dans la vieille capitale , l’attrait premier demeure le Château Frontenac et sa Promenade . Les visiteurs vont sur la rue St-Jean parce que ça fait partie du circuit touristique de la ville . Les vieilles rues dans les environs sont bien plus alléchantes . Les bâtiments vieillots et les ruelles pavées garnies de coquets restaurants , en fait regroupant la majorité des meilleures tables du secteur , les marchands d’artisanat , attirent bien plus que les vendeurs de pécadille . Faut cependant admettre que toutes les villes touristiques ont leur rue quétaine . Québec ne fait pas exception à la règle . Le meilleur moyen de revitaliser cette rue serait de la fermer complètement à la circulation l’été et y aménager des terrasses . On pourrait ainsi même déplacer quelques saltimbanques qui amusent les touristes . Plus facile à dire qu’à faire côté logistique mais si on ne tente rien on devra se contenter du peu qu’offre cette avenue à la réputation surfaite.
Je ne connais pas bien les commences du Vieux-Québec pour la bonne raison que mon regard se porte toujours un peu plus haut que sur leur devanture, de la façade qui les surplombe jusqu’au fait des toits. Cela seulement mérite le coup d’oeil et vaut pour n’importe lequel endroit touristique sur cette planète. En comparaison, le Vieux-Québec demeure dans la bonne moyenne de ces endroits pour touristes si ces derniers s’obstinent à regarder les vitrines et délaissent ce qui fait le charme d’une ville, son architecture. Il y a pire encore comme ces souks qui regorgent de produits faits en Inde ou ailleurs et que l’on vous vend avec l’énergie du désespoir. Certes, les commerces du Vieux-Québec pourraient offrir d’autres produits, comme ceux que l’on trouve lors de la foire aux artisans, mais ces commerçants préfèrent garder un oil sur leur tiroir-caisse qui leur dit que leur marge de profits est bien meilleure avec de menus objets achetés à vil prix et revendus au prix du marché pour touristes. Cette logique du profit l’emporte partout au monde et les pauvres touristes en sont la cible désignée. Cette boutique, La Corriveau faisait-elle exception à cette règle? Sans doute que non, bien que je sache que son deuxième étage nous offrait un vaste choix de chapeaux Tilley et que l’on s’y connaissait en cette matière. Voilà sans doute pourquoi certains peuvent déplorer la disparition d’une boutique qui avait un créneau de vente à part des autres boutiques du secteur si tant est que des touristes puissent être intéressés par ce produit. En fait, les clients pour ce produit étaient plutôt des touristes de l’intérieur, ceux qui rêvaient de partir voir le monde pour voir si des touristes pouvaient y trouver leur compte. Mais dans le monde du tourisme, tout n’est souvent que mirage.
Mea culpa,mea culpa…Je dois avouer sans fausse honte avoir cédé au « charme » de ces babioles qu’on rapporte de nos voyages et qui ont pour but de nous rappeler des souvenirs heureux.Je met d’ailleurs au défi quiconque n’a pas comme moi collectionné un de ces bibelots totalement inutiles juste pour le plaisir de la chose et pour la sentimentalité.J’ai ainsi rapporté d’Italie (ô originalité!) une représentation miniature du David de Michel-Ange et une de la Piéta,de Paris un truc en métal ressemblant à une boîte de sardines et sur lequel est écrit « Air de Paris (contenant azote 12%,oxygène 16%,divers polluants 80%) » avec l’avertissement suivant:produit volatil/nocif pour gens sérieux,un porte-clé de chez Harrod’s en Angleterre…bref des gadgets insignifiants mais auxquels je tiens pour leur côté absurde.Tout le monde n’a pas les moyens de rapporter un tapis de Turquie ou une montre de Suisse (quoique j’en ai acheté une aussi).
Il n’y a pas qu’à Québec où le commerce de l’attrape-touriste soit florissant et qu’il cherche à piéger le quidam qui désire rapporter un « souvenir » de son passage dans un lieu.Et alors?C’est quoi le scandale?Me procurer ces frivolités ne m’a pas empêché de trouver les beautés de chaque endroit visité.Je me suis également gavée de musées,de bâtiments historiques et de bouffe locale (à ce sujet,il y a des McDonald partout même dans les quartiers historiques européens) et j’ai également apprécié mes conversations avec les autochtones du coin.
Lorsqu’une de mes amies françaises est venue au Québec,que pensez-vous qu’elle a rapporté dans ses bagages?Une ceinture fléchée tiens!des plumes d’indien et un pot de sirop d’érable en forme de feuille d’érable (beurk!).Mais…cela ne l’a pas empêché d’admirer nos lacs et nos forêts et la beauté typique de nos villages,la magnificience de la ville de Québec et elle est repartie avec de la musique et des livres d’ici…
Je crois que les touristes savent faire la part des choses et que nous devrions aussi.