C'était dans le dernier numéro de L'Actualité. Mais depuis quelques jours, c'est aussi dans les pages d'opinions de presque tous les journaux, où lecteurs, chroniqueurs et éditorialistes déchirent leur chemise à propos de la sortie de Jacques Godbout concernant la disparition de la nation française d'Amérique, chronique d'une mort annoncée que le magazine affiche en une.
Bon, c'est pas vrai, tous ne déchirent pas leur chemise, j'exagère encore. Il y en a même plusieurs pour trouver que le cinéaste-auteur-journaliste-polémiste frappe dans le mille. Déclin démographique des "pure laine", immigration massive, langue en déroute, nos politiciens sont issus du cégep et non du cours classique (ô drame, ô cataclysme intellectuel): tout cela contribuerait à la déliquescente chute vers le néant du Québec tout blanc tout franchou dont rêvait Godbout.
Et après? Rien du tout. Pas l'ombre d'une solution, pas de lumière au bout du tunnel. Dans le discours de Godbout et de ceux qui abondent dans le même sens, la jeunesse qui propulse le Québec vers le cauchemar est assimilée à une seule école de pensée, inféodée aux curés écologistes et à la toute-puissante science. La culture québécoise? Sur le déclin, comme la langue, comme l'idée d'indépendance, comme tous ses vieux idéaux. Point barre.
Mais avant de trop nous énerver avec cette condamnation, rappelons une chose à propos du messager: Godbout est une vieille chouette. Comme tous ceux de son espèce animale, il regarde la génération montante avec condescendance et, surtout, avec l'inaltérable conviction que ses rêves et ses aspirations de jeunesse étaient habités de grandes idées qui se sont perdues en cours de route. Il a la certitude d'avoir vécu l'âge d'or de sa nation et qu'après lui, le déluge. Ciao bye!
On est là devant le discours le plus débilitant, le plus réducteur, mais surtout le plus ignorant qui soit: celui d'un vieux mongol qui, s'avouant perdu devant la complexité du Québec moderne, ne peut l'examiner qu'avec ses référents caducs de la Révolution tranquille ou de la première élection du PQ. Et le voilà qui hulule comme pour faire peur aux enfants la nuit, pour les empêcher de dormir sur leurs deux oreilles.
De quel don de clairvoyance Jacques Godbout est-il doté pour deviner qu'en 2076 (et pourquoi cette date au juste?), le magazine L'Actualité annoncera la disparition du Québec francophone? Le même que Jojo Savard. Et de quelle expertise dispose-t-il pour réduire le Québec actuel à ce qu'il décrit comme une monumentale déroute?
Aucune, si ce n'est ce don divin que lui confère l'année de sa naissance.
"Quand j'avais 20 ans, la majorité des Québécois n'avaient pas 20 ans. Nous pouvions dire: "Vous êtes une bande de vieux cons et on va vous remplacer", c'était un discours naturel", relate-t-il dans cette entrevue accordée à Michel Vastel.
Petite nouvelle pour lui, ce discours est toujours aussi naturel. Peu importe le poids démographique, le neuf finit inexorablement par pousser le vieux.
"N'oubliez pas de discuter avec vos aînés pour aller au fond des choses", implore-t-il ensuite lorsqu'on lui demande s'il a un conseil à donner aux "jeunes".
Mais les "jeunes", ceux qui remplissent les pages de ce même magazine et que l'on a interrogés sur leur vision du Québec dans 30 ans, ils sont aussi idéalistes que vous pouviez l'être à cet âge, Monsieur Godbout. Peu importe que cet idéal ne soit pas le vôtre. Ni même le mien. Ils peuvent aussi aller au fond des choses, même sans cours classique, même sans vous écouter pérorer de la sorte.
Et pas plus cons que vos contemporains, ils savent reconnaître dans les hululements d'une vieille chouette les récriminations qui traduisent la suffisance plutôt que la sagesse.
Pour la plupart, ils ne déchirent pas leur chemise pour autant. Ils ne sortent pas non plus le tromblon pour effrayer le vieux volatil d'un ou de deux coups de semonce, mais se contentent de fermer la fenêtre pour laisser sa lugubre plainte se perdre dans la nuit.
Parce qu'eux sont habités de cette chose qui vous a quitté avec le temps, une chose que ni l'amertume de votre vieillesse ni le cynisme de ma jeunesse désabusée ne peuvent tuer.
Cette chose, c'est elle qui porte encore le monde, dont ce Québec que vous croyez perdu, et c'est elle qui le fait avancer entre deux crises de lucidité ou de solidarité, entre une guerre et un krach boursier.
Cette chose, toute simple, c'est l'espoir.
J’aime bien entendre dire que nous sommes dans un déclin…. ou qu’une certaine façon on existera peut-être dans quelques années….
Qu’est-ce qui vous donne le goût de rester au pays?
-Certainement pas la politique… regarder ce qui s’en vient au Québec… ouf… je sens que sa sera pas facile cet année… et le PQ…. il est pour le peuple… ou pour le Syndicat…? Le déclin politique est gravement avancé… on n’a plus nos politiciens d’antan…. qui savait bien mener son peuple!
-Certainement pas pour les taxes et les nombreux frais…. ouf… on est la province la plus taxé au Québec…. la province qui en donne le plus a son gouvernement et qui en retour n’a rien comme services…. autant ne rien donner….
-Certainement pas pour sa richesse culturelle… on est en train de la perdre… on veut tout détruire… ou son passé nos prêtes, notre agora.. qui a falli partir… on se chicane pour des niaiseries….
Est-ce que sa donne le goût d’aller voir ailleurs? Moi je crois qu’oui… beaucoup de mes amies sont parties… et ne veulent pas revenir… et qu’est-ce qui leur marque le plus?
-Les amis, les parents, la famille… la poutine pour certain….
Sinon rien!!!!!!!!
Comment voulez-vous qu’on s’en sorte? le Québec va être peuplé d’étrangers… parce que les Québécois ne seront plus capable de vivre dans ce type de pays qui se dit démocratique!
Votre texte est aussi extrême que celui de Godbout. Comme s’il n’y avait que la jeunesse qui peut faire quelque chose, comme si la jeunesse était la seule à posséder la vérité, à concevoir l’espoir. C’est triste un peu. Qu’est-ce que ça peut bien faire que les plus âgés donnent leur avis ? Même si ça paraît con ? Qu’est-ce que ça peut bien faire qu’un jeune affiche son opinion ? Même si elle n’est pas tout à fait fondée ? Cours classique ou cours collégial, qu’est-ce que ça peut bien changer ? Si tout le monde travaille ensemble à rendre le monde meilleur ? Je vous le demande. C’est là que l’espoir habite.
Je suis d’accord avec vous. En tant que jeune, je n’ai pas perdu la foi en mon peuple. C’est vrai que je vois des signes de dénaturation, mais celà n’apparaît encore heureusement presque exclusivement dans le secteur de la métropole, ce qui est franchement normal et rassurant. Une métropole, c’est une fenêtre sur le monde. Ne croyez pas que Paris ne soit composé que de Français ou qu’encore Londres ne soit peuplé que d’Anglais. L’espoir d’un Québec libre et indépendant qui saura mieux se diriger seul, j’y crois encore. La graine est bien plantée. Mais ce qui lui manque un peu, parfois, c’est de l’eau et du soleil pour s’alimenter. Pas que des nuages pessimistes comme les messages de M.Godbout qui couvre les rayons sans toutefois donner de la pluie.
Jacques Godbout aurait-il réveillé notre illustre crainte de se voir disparaître? Depuis Champlain en passant par Papineau jusqu’à René Lévesque notre langue d’irréductible Gaulois fût le moteur de nos combats et l’illustration de notre différence. Nous avons marqué le Québec en lui donnant une identité propre en Amérique du nord. En attendant Godot notre clochard Godbout désespère, sous son arbre fané de la révolution tranquille, de l’inhumaine condition québécoise. Ho! Angoisse!
Mais Godot ne vient pas, ne viendra jamais. Godot a changé de manteau. Le moule à Godbout n’est plus que de la vieille tôle. Apolitique, individualiste, égocentrique, consommateur, voilà la vilaine génération de la déchéance: Now, lets welcome all Barbara Kay to Quebec.
Ouvre les yeux Godbout car ton arène est maintenant un château de cartes. Les jeunes ,comme toi dans ta jeunesse, idéalisent le monde. Les jeunes se passionnent du monde et le veulent meilleur comme toi tu l’as déjà voulu. Mais les jeunes québécois n’ont plus à se regarder le nombril pour se flatter l’ego. De la petite politique provinciale, leurs priorités furent de discriminer l’urgence et d’agir en conséquence. Leur arène ne se limite pas au français, mais cela ne veut pas dire qu ils ne s’y intéresse pas. Vois-tu Godot, il y a priorité en écologie, priorité pour la paix entre les peuples, priorité pour désarmer, priorité pour arrêter l’expansion de la pauvreté. Alors tu comprends, la langue et notre culture, si on règle ces autres problèmes, et bien, il y a des chances que ce soit la seul façon de les sauver. Alors les jeunes ils combattent dans une arène autrement plus grande, celle de l’altermondialiste radical. Il faut donc comprendre Godot que le monde est à refaire et que ce monde ne se limite pas au Québec.
Les jeunes ne font plus de la petite politique. L’espoir c’est de sauver le monde pour que tous y trouvent leur place.
Alors si on refaisait le monde!
Prétendre connaître le futur des idées, en le comparant au passé, m’apparaît peu rationnel. D’accord pour prévoir la détérioration physique de la planète, en regardant son état actuel, mais quand il s’agit des idées de la génération future et de leur énergie à les défendre, du degré de leur passion, passons. Il y a eu René Lévesque, mais d’autres types passionnés, dont le charisme séduit, verront le jour et s’allieront les forces nécessaires pour atteindre le rêve.
La loi 101 a marqué un changement pour le français au Québec et sa survie. D’autres lois peuvent protéger la langue et la conviction du peuple, qui la prône, ajoute un poids considérable à la balance. La langue fait parler son coeur et le branche à la vie. La communication et les liens que l’on tisse à notre existence nous poussent à s’exprimer par la langue qui nous berce.
La jeunesse a une énergie et un positivisme qui se perdent avec l’âge. Les discours défaitistes le démontrent bien. Les rires de la jeunesse et les pleurs de l’âge se croisent et se temporisent. Le français par coeur n’a pas terminé sa route et avec de bons devoirs, son avenir devrait être meilleur.
Savoir marcher en équilibre entre nos idéaux et notre réalité demande beaucoup de dextérité! Pourtant la corde raide de la langue, même si elle semble s’amincire, elle n’en demeure pas moins encore capable de suporter cette, soi disant, nouvelle génération.
L’amertume du clown qui ne fait plus rire n’a pas toujours l’attention des gens, car sa façon de faire passer son message ne concorde pas avec l’image qu’il dégage! Se faire envoyer chier par un nez rouge, ça la quelques chose de burlesque!!! Mais le dans le fond, le clown a peut-être raison d’être triste? L’humour n’était pas éternel? Mais oui elle est! C’est se que tu en fait qui la rend mourante! S’accrocher aux vieux gags qui faisaient hilarer nos ancêtres n’ont peut-être plus la même consonnance aujourd’hui?
Avec la mondialisation, c’est plus en homme orquestre que la nouvelle génération devra s’habillier! Les « pure laine » ne sont plus se qu’ils étaient! Est-ce pire ou mieux? Je n’en ai aucune idée. Par contre, je sais que le rôle que je désir jouer dans le cirque du Québec n’est pas celui de mes ancêtres, mais le mien actuellement! Et en évoluant !
Le caractère sacro saint de nos convictions doit se subjuguer pour l’ouverture et l’espoir qu’il y aura demain pour corriger nos erreurs d’hier et aujourd’hui pour créer !
C’est dangereux d’avancer sur la corde de raide, mais c’est pire de vouloir le faire à reculons!
J’ai amorcé un roman:L’été de l’île de Grâce. L’histoire s’élabore autour de l’île de la quarantaine. Vous savez, cette île où les grands voiliers devaient s’arrêter pour faire vérifier l’état de santé de leurs passagers avant d’aborder Québec. Les bateaux transportaient régulièrement la maladie et la mort. À certaines périodes, le nombre de contaminés était tel qu’il fallait les libérer sitôt qu’ils pouvaient tenir sur leurs jambes, afin de laisser la place aux plus mal en point. Pas très joyeux, j’en conviens.
L’auteure a bien documenté le sujet. Avec surprise, j’ai pris conscience de l’ampleur de l’immigration en début de colonie. Évidemment, il fallait bien que les gens viennent de quelque part. Mais, aviez vous réalisé que la population d’Irlandais qui débarquaient chaque été dépassait pratiquement le nombre des habitants de la vieille capitale. Impressionnant, non ? Et tous ces gens ne parlaient pas un mot de français.
Notre pays s’est donc forgé à partir de différences. Le choc culturel a sévi bien avant notre ère et il ne s’éteindra pas avec nous. Si la mouvance de la nation peut heurter certains, souvent plus âgés, en quête de paix et dont la résistance au changement s’accentue d’autant, elle n’en constitue pas moins un indice de vitalité.
Notre belle langue semble perdre des plumes. Le français écrit par nos enfants désole. Nous croyons abandonner une parcelle de notre richesse identitaire. Et pourtant, nous sommes déjà passés et l’avenir valorisera d’autres aspects d’une culture qui, chaque jour, s’articule discrètement. Nous la jugerons, tout en regrettant le bon vieux temps. Mais, lequel d’entre nous aurait souhaité que l’on conserve le mode d’expression si typique des premiers habitants, le rude parlé des colons ou les fioritures de langage de leurs dirigeants. Et puis, il faut aussi se rappeler que le peuple a refusé d’adopter la langue anglaise que les conquérants ont bien tenté de nous imposer.
Gardons confiance ! La vie continue.
Cette fois-ci, j’abonde vraiment dans le même sens que vous, m. Desjardins. Non seulement on a droit ici au discours d’un homme amer et dépassé, mais je ressent aussi une certaine intolérance qui n’est plus en phase avec les discours d’ouverture habituels de la classe politique et artistique d’aujourd’hui. Accuser les immigrants et les jeunes d’être responsables d’un supposé échec (selon lui), ça prend du culot, quand même! Il n’en tient qu’à nous de faire évoluer cette société. Depuis quand les peuples ouverts et instruits sont-ils voués à disparaître?
Il est grand temps de changer de discours et de toujours nous ramener cette rengaine que le Québec a évolué et a connu ses plus belles périodes entre 1962 et 1976. Il y en a beaucoup qui ont évolué depuis ce temps, contrairement à Jacques Godbout.
J’aime beaucoup te lire, Desjardins. Tu as du coeur et de l’intelligence ; ça aide à accepter quelques bizarreries. Comme cette chronique, par exemple.
Bizarre en effet, cette « charge » contre des idées dont le seul défaut est qu’elles ont vieilli. Bizarre aussi de rejeter la vision d’un homme qui a vieilli lui aussi sous prétexte qu »il ne fournit pas les solutions aux problèmes soulevés. Qui les a, ces solutions ?
Les « jeunes » ? On a beau clamer que le jeune chasse le vieux, ce qui est la moindre des choses, il n’en reste pas moins que le danger dont parle Godbout existe et qu’il faudra plus que de l’espoir pour en venir à bout. Il faudra une volonté de survivre (car il s’agit de survie) qui n’apparait que quand la menace est mortelle, c’est-à-dire souvent trop tard. Il faudra aussi une volonté de bâtir un pays à notre image (pures laines et ethnies confondues), ce que le Canada n’est pas et ne sera jamais. Il faudra surtout une conscience de soi, de notre différence, de notre personnalité, qui est maintenant noyée dans la course au confort (physique et intellectuel) à tout prix, à la consommation sauvage et à l’ignorance béate des problèmes qui définit notre société actuellement.
À tel point que se rabattre sur l’espoir équivaut à abandonner, tout simplement. À prier. Et prier qui ?
Ce n’est pas tant Godbout qui est une vieille chouette, c’est nous qui n’arrivons pas à cesser d’être des oisillons inaptes à quitter le nid douillet. Et qu’arrive-t-il à un oisillon qui ne quitte jamais son nid ? Patience ; nous risquons de le savoir dans quelques décennies. À nos dépens, évidemment.
Je me vois dans l’obligation de répondre à votre article parce que je considère que les mots que vous utilisez à l’endroit de Jacques Godbout sont plutôt déplacés.
J’avoue qu’il n’est plus du tout de notre génération et qu’il fut particulièrement déçu des résultats du référendum de 1980 notamment, ce qui rendit de plus en plus obscure sa vision du Québec de demain, mais sa nostalgie ne peut justifier l’appellation de « mongol ». Il ne fait qu’observer la société québécoise d’aujourd’hui avec ses référents certes obsolètes, mais certainement pas ignorants ou débiles.
On ne peut pas non plus nier certains faits, notamment celui que la culture québécoise, de même que la culture franco-canadienne des années 70, la culture si fièrement rattachée au territoire semble disparaître peu à peu au profit d’une nouvelle culture ouverte sur le monde. C’est justement le hic avec l’intervention de Godbout, ce n’est pas parce que la culture se renouvelle que celle-ci n’est plus valable et se perd. Ce n’est pas parce qu’on regarde vers l’avenir en se préoccupant de moins en moins des valeurs qui sous-tendaient une époque donnée que la jeunesse est perdue à jamais. Et finalement, l’apport des immigrants n’efface pas notre culture et notre identité, mais contribue à la floraison de notre culture et à l’établissement de notre identité. Le neuf pousse toujours le vieux et il semble justement avoir du mal à accepter de se faire pousser.
Je reste cependant sur mon opinion, Jacques Godbout semble certes être dépassé par la société québécoise d’aujourd’hui, mais on ne peut tout de même pas se permettre de le traiter d’ignorant ou de mongol parce que ses référents ne sont pas les nôtres.
Mais il n’y a plus de moine, juste des moineaux et l’habit couvre les habitudes, je me demande comment les commerces de complets trois pièces ou de robes de soirée font pour faire des profits, alors que la majorité des gens se portent que des jeans et des t-shirts, à la maison, sur la rue, au travail, au cinéma, au théâtre, aux concerts de l’OSM, ils sont très rares ceux et celles qui s’endimanchent, qui se mettent beaux, qui repassent leurs chemises, font leurs rebords de pentalons, tout est sloopy, un laissez-aller négligé en toutes occasions. Vous remarquerez la prochaine fois que vous irez prier au corps lors du prochain décès dans votre famille, rares seront les hommes qui porteront un veston, ils en n’ont aucun dans leur placard, et les femmes en robe noir cherchez-les, on dirait que tout le monde s’est donné rendez-vous au salon funéraire après avoir quitter le salon de quilles. J’ai commencé à sortir à partir de l’Expo 67, et j’ai vu la détérioration vestimentaire s’afficher sans gêne, avec tout le relâchement social qui est venu s’installer nonchalament. Pour oublier et me distraire de tout ce que je vois tous les jours, je regarde les films d’amour des années 40 en noir et blanc, où les femmes sont élégantes dans leur robe moulante, portant des bas-jartelles, de longs gants, bourse et souliers assortis et les mecs en habit impeccable les courtisaient en soulevant leur châpeau, cigarette au bec, les bars étaient enfumés, mais il y avait une flamme de séduction qui s’est malheureusement éteinte aujourd’hui. J’ai de l’amertume de ne pas avoir vécu la jeunesse de mon grand-père, mais j’ai encore de bons yeux pour regarder en avant vers l’avenir où tout semble dénudé.
La devise du Québec sera bientôt : Dormir tranquille
C’est fini ça, Je me souviens. Fini ça, à la limite si Dormir tranquille ne passe pas au vote, je propose le très pertinent, Je ne me souviens pu, comme alternative !!!
Ce que vous qualifiez de discours le plus débilitant, le plus réducteur, mais surtout le plus ignorant qui soit… est à mon avis un discours qui devrait se respecter, que l’on soit d’accord ou non avec ce discours…
Vous dépassez les limites du bon goût en qualifiant Jacques Godbout de vieux mongol (rien de moins).
Remarquez… c’est bien votre droit de penser et d’écrire que monsieur Godbout est un mongol !!! Seulement, à partir du moment où je lis une telle stupidité dans votre texte, je me dis qu’il est tellement plus facile de dénigrer une personne et ses idées, que d’avoir soi-même de meilleures idées (que d’avoir soi-même l’intelligence et la pertinence d’écrire un texte argumentaire solide et réfléchi) !!!
Les gens ont toujours voulu dormir sur leurs deux oreilles. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas différents à ce niveau sauf qu’ils font généralement 10 000 fautes de français dans un texte de 150 mots, lorsqu’ils n’ont pas l’aide providentielle d’un logiciel…
C’est pas que les jeunes sont mongols, jamais je ne penserai une chose pareille, c’est juste qu’ils n’ont pas eu la chance d’avoir des cours de qualité (cours classique par exemple ou l’éducation que reçoivent les jeunes Français ou les jeunes Japonais…).
Les meilleurs cours sont réservés aux meilleurs élèves ou encore aux élèves de l’école privée, voilà la vérité, voilà une vérité dont personnes ne parle !!!
Aujourd’hui, on dit que les jeunes sont jeunes jusqu’à 30 ans… Si ça c’est pas débilitant et réducteur, je me demande ce que c’est !!! Soyez jeunes, vous serez adultes et responsables quand vous aurez 35 ans ou 40 ans… Vous serez adultes un jour, lâchez pas !
Enfin, des cours de philosophie en secondaire 3, 4 et 5 ne seraient pas de trop !!!
Arnold Toynbee, grand historien britannique, a écrit qu’il y avait seulement deux nations éternelles sur notre planète: la nation chinoise et la nation québécoise.
M. Godbout ne pleure pas la nation québécoise autant que celle d’avant 1976, c’est à dire la vraie canadienne- française. Ce qu’il n’accepte pas c’est que la canadienne-française a réussi à se transformer en québécoise en intégrant immigrants et anglophones de souche dans une société remarquablement ouverte et tolérante. En fait, la souveraineté était la dernière chance de conserver intacte la société canadienne-française qui est déjà disparue à toutes fins pratiques. Et il a raison de dire que cette société a connu son apogée en 1976.
Le projet souverainiste tente un peu trop de ranimer cette ancienne société c-f pour que cela puisse intéresser une majorité de québécois, qui , disons le honnêtement, ont peut être évolué plus rapidement que les collèges classiques dont rêve M. Godbout. Si l’élite de son temps parlait très bien leur français, la masse elle vivait en joual sauf pour la petite heure du dimanche matin passée à écouter M. le Curé.
Vous me faites rire avec vos débats sans fonds . Godbout est un extrémiste dans son genre et vous par votre article ne démontrez pas plus d’ouverture d’esprit que lui . Qui a raison ? Personne , vous êtes tous les deux dans le champ . Godbout est en droit de s’interroger sur l’avenir de notre société et surtout de la culture française mais de l’autre côté il fait partie de la génération qui avait le pouvoir de changer les choses et qui ont fait passer leur idéologie au premier plan au détriment de l’avenir d’un peuple . Le Québec est au bord de la faillite aujourd’hui parce qu’ils n’ont pas eu de vision futuriste et qu’ils se sont acharnés à essayer d’imposer leurs idées bornées au lieu de donner des outils nécessaires aux plus jeunes pour leur permettre de progresser . Les jeunes sont désintéressés par ces chicanes futiles . Leur préoccupation première en est une de survie . Étudier et tenter de se trouver un travail dans un monde ou seul l’argent domine au détriment des individus . Quand ils auront réussis à s’établir et à minimiser le gâchis et le bordel que leur a laissé leurs prédécesseurs , ils pourront s’attarder à réaliser leur rêve de société meilleure . ILs ont eux aussi de grandes aspirations mais ils sont enfouies sous une tonne de merde qui ne leur permettent pas de réaliser pour le moment . Godbout n’a pas tort de dire que nos jeunes ne sont pas politisés , qu’ils connaissent peu de chose de leur histoire , que leur sentiment patriotique est mitigé . Est-ce que ce n’était pas le rôle des gars comme lui de les instruire et de les sensibiler ? Est-ce que ce ne sont pas les gens de sa génération qui ont modifier le système scolaire ? Pourquoi l’histoire est rendu un cours optionnel à un certain niveau du secondaire . Pourquoi on a pas axé ces mêmes cours sur l’histoire du Québec ? Les plus vieux ne font pas confiance aux jeunes , seules leurs idées sont les bonnes . Quand les dinosaures seront partis , les jeunes vont se lever . Ce sera un grand jour!!!
Je trouve triste le manque de respect que beaucoup de jeunes affichent envers les générations précédentes témoins précieux d’une société qu’ils ont vu au fil des ans changer radicalement. La révolution tranquille ce n’est rien en comparaison à la révolution technologique qui a transformé la planète en village global. Aucun humain sur cette terre né avant notre ère contemporain n’aura bénéficié d’autant d’outils pour améliorer leur confort et faciliter la communication entre les cultures diverses. C’est une immersion qui a commencé à transformer les jeunes générations qui n’auront d’autres choix que de s’adapter aux nouveaux diktats de ce monde moderne et de reviser les valeurs qu’ont pu leur transmettre les générations précédentes. Les points de repaire sont à réinventés. Ils ont beau crâner qu’ils en ont ras le bol des « vieux mongols », nous ne sommes pas dupes. Un indice qu’ils s’accrochent encore aux valeurs dépassées c’est l’acharnement qu’ils mettent à conserver dans leur langage « les sacres », eux, qui pourtant n’ont pas connu le Québec sous la domination du clergé. Le dernier film de Patrick Huard en fait encore et toujours la promotion. Les « frogs » ou les « tabernacos » ce sont des relents du passé qui sont appelés à disparaître. On ne passe pas sans difficultés d’une société tricotée serrée à une société individualiste et ouverte comme aujourd’hui. C’est par contre un beau défi pour les jeunes que d’avoir à apprivoiser un monde aussi captivant.
C’est drôle comment au Québec le clivage entre générations est à ce point important. Pourtant Mr.Godbout a le doit d’être inquiet pour le Québec du futur sans pour autant être un mongol et un vieux grincheux.
Je partage une partie des ses inquiétudes et en même temps je demeure optimiste . Peut-être a cause de mon âge qui se situe entre le sien et le vôtre Mr. Desjardins.
Quand je vois comment la langue française est de moins en moins respectée dans la région du grand Montréal , quand je vois des gens de la région de Québec de plus en plus fédéralistes , quand certains d’entre eux préfèrent voter pour un » loose cannon ‘ et abruti comme Arthur , quand une grande partie de la région de Québec ont voté pour un gars de la droite Américaine comme Harper , un » passé date » catho et borné comme son idôle Bush. Quand le projet souverainiste est catalogué par beaucoup de projet dépassé mais que ces même personnes n’ont aucune idée du genre de société qu’ils voudraient et qui s’en foutent royalement pourvu qu’ils trippent sur Star Académie et Survivor.
Par contre là ou l’espoir renaît en ce qui me concerne est la nouvelle génération , pas la vôtre Mr. Desjardins , pas la » X » comme vous l’appelez. Car en ce qui me concerne , autant celle des babyboomers avait malgré ses défauts des ambitions et de la » drive » , la génération des » X » est celle des dépressif , des individualistes et surtout des sans-courage . Mais il me semble que la nouvelle génération est plus intéressée a produire des choses qu’à se regarder le nombril et pleurer.
L’analyse de Jacques Godbout est effectivement discutable.
Elle me semble tout d’abord contaminée par le nombrilisme montréalais. Que la langue française soit en danger et que l’immigration soit une menace pour les valeurs des francophones, cela ne constitue qu’un débat montréalais. Dans les autres régions que celle de l’île de Montréal, on ne retrouve aucunement cette problématique. D’ailleurs, c’est le faible apport d’immigrants qui est souvent souligné comme étant un problème dans la région de Québec et ailleurs. Doit-on encore rappeler que l’île de Montréal représente moins de 30 % de la population du Québec, et non pas le Québec en entier ?
Par aillleurs, le faible taux de natalité et l’inculture des jeunes sont des problèmes qui sont évoqués dans tous les pays occidentaux. Ce n’est pas exclusif au Québec.
On peut aussi relativiser cette affirmation à l’effet que les jeunes sont moins cultivés que leurs aînés. Elle peut peut-être s’appliquer aux élites mais pas à la masse. Si l’on retrouvait plusieurs privilégiés qui recevaient une solide éducation dans les humanités durant les générations précédentes, a-t-on oublié que l’on comptait aussi beaucoup d’analphabètes ?
Autre déception de M. Godbout: l’idée d’indépendance fait du surplace. Qu’il y voit un problème, c’est une opinion et non un fait. Soulignons que le débat a été tenu deux fois plutôt qu’une, et que plus de la moitié de la population est d’avis qu’il faut se tourner vers d’autres défis.
M. Godbout vise juste toutefois lorsqu’il indique que la principale réalisation de sa génération est d’avoir contribué à la laicisation de la société en sortant le catholicisme de la sphère publique, mais que le religieux resurgit chez les jeunes par l’entremise de l’environnementalisme. Effectivement, ce mouvement est malheureusement constitué de dogmes et de curés auxquels plusieurs jeunes obéissent béatement. Il oublie cependant de dire que le marxisme a sévi de la même façon durant sa génération.
Bonjour M. Desjardins,
J’ai vraiment ri en vous lisant! Ça, c’est de la varlope!
Puis, pour vérifier l’à-propos de votre aplomb, j’ai lu l’article de Vastel. Là, je vous trouve moins drôle.
En gros, vous reprochez à Godbout sa xénophobie, son élitisme, son manque de solution, sa condescendance, sa vieillesse et son amertume.
D’abord, qu’il soit vieux et plein d’amertume, on s’en tape. D’autant que la vieillesse nous guette tous et que l’amertume se trouve peut-être aussi au bout de nos routes respectives.
Ensuite, nulle part ne l’ai-je surpris à souhaiter un Québec »tout blanc ». Pas la moindre trace.
Puis, qu’avez-vous contre le fait qu’il reproche à nos trois chefs de parti de manquer de perspective ? Ne le faites-vous pas vous-même à l’occasion ?
Ça vous vexe qu’il égratigne les Cégeps ? Mais pourquoi donc, vous qui ne cessez de remettre en question le monde de l’éducation ?
Condescendant envers la jeunesse ? Ben voyons ! Non seulement souhaite-t-il naïvement obtenir sa sympathie, mais en plus il lui offre les conseils de son expérience. Plutôt généreux, non ? (Et le fait que vous n’en ayez à foutre de ses conseils ne change rien à rien !)
Aucune solution ? Mais qui donc en a ? D’ailleurs, vous pourriez au moins avoir la rigueur d’admettre qu’il propose une fondation à tous ces chambardements qui attendent le Qc, soit la laïcité. Car c’est bien là que repose l’essence du propos de Godbout : évitez le religieux ! Autant celui dont la révolution tranquille nous a débarrassé que celui qui immigre présentement dans nos contrés.
Un dernier point. Le titre de Vastel. »2076: La fin du Québec ! ». Sauf erreur, Godbout n’a pas dit ça, en tout cas pas avec autant d’exclamation. Il a dit : »pourra probablement », ce qui n’a rien d’une affirmation, ce qui ressemble beaucoup plus à de la suspension, suspension qui laisse entrevoir une certaine incertitude, incertitude qui pourrait laisser croire à…de l’espoir ! Non ?
Désolé pour les tenants de l’espérance coûte que coûte ou pour ceux du désespoir absolu, ce ne sont pas ces attitudes de base qui feront en sorte que le Québec francophone survivra ou non sur cette terre d’Amérique, mais la détermination lucide à se doter enfin d’un pays, avec l’aide de tous ceux venus d’ailleurs il y a longtemps ou fort récemment qui décideront de se doter d’un territoire qui leur ressemblerait un peu mieux que celui importé du sud ou des visions passéistes d’une monarchique contrée lointaine. Les alertes à la langue ne découlent d’ailleurs pas de la volonté des pessimistes à se manifester, mais des froides conclusions que la démolinguistique de base, celle dont on pourrait dire qu’elle est l’enfance de l’art, imposent à nos décisions. Le français recule partout en Amérique, plus vite là où il est carrément en minorité d’un point de vue politique et plus lentement là où des mesures compensatoires pourtant incapables d’inverser la tendance, sont mises en place avec pour seul credo, l’espoir. Les conclusions de Jacques Godbout, indépendamment de ses valeurs ou du contexte de sa formation ne sont donc pas à prendre à la légère, non pas pour qu’un nouveau coq à peine gaulois se dresse sur ce qui lui reste d’ergots pour réclamer un culturel back to basics, mais en raison de son implacable lucidité pour la désespérante descente du français comme langue vivante en terre québécoise si rien n’est fait pour se donner des outils capables d’inverser cette tendance et qui impliquent que tous les outils décisionnels nous regardant, juridiques, économiques et politiques soient entre nos seules mains non plus jointes pour prier l’espoir, mais bien fermées sur des décisions irrévocables.
M.Desjardins,vous et votre copain M.Martineau,avez la fâcheuse tendance d’utiliser des épithètes réductrices pour juger les personnes qui ont l’heur de vous déplaire et de ne pas abonder dans le même sens que vous.Comme si ce en quoi vous croyez était le summum de la pensée « éclairée ».Jacques Godbout est un « mongol » et Mme Payette « une « retardée ».
Votre coup de gueule démontre que vous pouvez être aussi (sinon autant) sans nuance que Godbout peut l’être et il n’apporte absolument rien au débat sinon d’insister sur la dichotomie entre jeunes et « vieux ».
Je vous rapproche en pensée d’Olivier Kemeid qui a écrit un article dans le Devoir intitulé « Mais qu’il meurt ce Québec là! ».Ce rejet systématique dont vous faites preuve pour le passé est une attitude de plus en plus répandue et c’est avec des personnes comme vous qui n’en retenez pas les leçons qu’il y a effectivement des chances pour que le Québec n’existe plus en 2076.Cette prétention de vous être inventer tout seul est dangereuse parce qu’on ne peut pas empêcher les faux pas dûs à l’ignorance et que vous encouragez les jeunes à croire qu’après eux,c’est le déluge.Le problème est que les jeunes de la génération suivante penseront la même chose et que vous vous ferez tassés comme des malpropres comme vous le faites en ce moment.
Je ne suis pas entièrement d’accord avec ce que dit Godbout mais j’ai plutôt saisi son texte comme un cri d’alarme que comme une condamnation du Québec d’aujourd’hui.Je suis moins défaitiste et j’ai confiance (surtout après avoir lu les manifestes du Début Global de l’INM) que les jeunes sauront relever le défi de l’avenir mais je crois également que cela se fera en coopération avec la génération précédente.
Et avec l’âge vous comprendrez qu’une certaine nostalgie est inhérente au fait de vieillir. Personnellement,je n’ai pas fait le cours classique mais j’ai connu l’époque des cours de bienséance et de bonnes manières.Après vous avoir lu,j’estime que cela manque à votre culture…
Je n’ai pas lu l’article de Monsieur Vastel et je ne le lirai probablement pas. Ma réaction à ce commentaire de Monsieur Desjardins sera bien courte, mais claire, nette et précise.
Le Québec francophone existe. Il a existé, et il existera, tant et aussi longtemps qu’il y aura des francophones au Québec. Ce qu’il faut rechercher, d’abord et avant tout, ce n’est pas d’être en position suprématique sur toutes les ethnies et/ou races et/ou groupes linguistiques et/ou autres groupes culturels. C’est d’affirmer notre existence en tant que peuple formé par d’anciennes souches françaises ET anglaises (il ne faudrait pas se le cacher), d’encore plus anciennes souches amérindiennes, et de nouvelles asiatiques, africaines, antillaises, surd-américaines, etc.
Et un débat comme celui-ci, c’est une preuve de cette existence.
Se questionner sur soi-même, c’est preuve que l’on existe.
Cogito ergo sum.
Et si Monsieur Godbout se trompait? C’est possible. Mais cela ne devrait pas nous empêcher de remettre en question la société dans laquelle on vit. Je suis dans la quarantaine, mais je suis d’accord avec le fait que certaines mentalités, certaines politiques sont à revoir au Québec. Il semble aujourd’hui suspect, voire criminel, de remettre en question le capitalisme sauvage dans lequel vit la société occidentale. On me taxera de gogauche, de communiste, de socialiste. Oui, je suis plus de gauche. Oui, je tends plutôt vers le socialisme et j’aimerais savoir quel était le vrai but du communisme, pas seulement condamner la version soviétique de ce régime politique. Les personnes qui me donnent les épithètes citées plus haut refusent cette remise en question. Cela leur ferait-il perdre certains privilèges matériels et monétaires?
Dans mon temps, on marchait pour aller à l’école, dans la neige, et c’était des milles, pas des kilomètres qu’on marchait. ça c’est bien plus long !
Il y aura toujours un plus vieux pour critiquer les générations plus jeunes. Et ceci se répète de génération en génération. Ne pensez surtout pas que les jeunes d’aujourd’hui y échapperont !
Et si les jeunes d’aujourd’hui regardaient en arrière dans les générations précédentes, peut-être qu’eux-mêmes pourraient en faire la critique. Il faut croire que les sociétés se bâtissent et évoluent au gré des générations, car les jeunes d’aujourd’hui ne voudraient probablement pas vivre dans la société des vieux et vice versa.
Le rapport à la langue française et aux autres langues environnantes, le choix de la religion et de sa pratique, ses orientations politiques et la façon de les vivre dans la vie de tous les jours, la quête du bonheur. les générations ont tous une réponse à leurs idéaux et croyances et il n faut pas les juger mais essayer de les comprendre.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la bataille sur les plaines d’Abraham. La réalité des jeunes d’aujourd’hui découle de la société que les plus vieux ont bâtie et la roue continuera de tourner. Comme quoi une seule génération ne peut changer le pays à tout jamais et les idéaux peuvent changer au cours de l’histoire.
Bref, on n’a pas fini de les entendre les vieux actuels et vieux à venir se lamenter sur leurs idéaux négligés par les générations montantes.