Je crois l'avoir déjà écrit, il n'existe pas de plus efficace antidote à la vie que les romans. La vie, comme dans ses agrégats de petites tumeurs qui la rongent dans l'actualité au quotidien. La vie comme dans les viaducs qui s'effondrent, la vie comme dans l'Irak et l'Afghanistan, la vie comme dans les éditoriaux de Jan Wong, la vie comme dans Loft Story. La vie comme dans la pathétique tournée promo pour la biographie de Sophie Chiasson.
Et la musique, comme antidote? Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je l'aime triste, infiniment triste, ce qui, généralement, n'arrange rien. Par exemple, le dernier Dylan, la quatrième track qui joue en boucle dans mon auto: "Through the darkness on the pathways of life/Each invisible prayer is like a cloud in the air/Tomorrow keeps turning around/We live and we die, we know not why…" Voyez le genre.
Les livres, donc. Prenez celui-là, tout poqué d'avoir traîné dans mes valises: Politique, d'Adam Thirlwell. Le truc le plus marrant que j'ai lu sur le cul depuis très longtemps. Un antidote à cette sexualité qui nous obsède bien autrement que dans sa surexposition médiatique ou dans l'hypersexualisation des jeunes. Ici, on serait plutôt dans les méandres tortueux de sa propre pensée, de ses propres désirs, et dans le rapport du sexe avec l'amour, le couple. La petite politique de l'intime, quoi.
L'histoire du roman? C'est sans importance. Ou enfin, disons c'est secondaire, dans la mesure où ce qui s'avère intéressant ici, c'est que quelqu'un puisse encore écrire un livre sur le sujet le plus éculé qui soit en y apportant un éclairage nouveau, mais surtout, en nous faisant parfois tordre de rire, citant en exergue les lacunes hygiéniques de Mao, les leçons de morale faites à Kundera par Vaclav Havel ou le talent d'interlocuteur téléphonique de Staline.
Et dans la plus parfaite étrangeté en résulte un roman qui n'a pas le sexe pour objet principal, mais la bonté. Ce qui donne un peu l'impression au lecteur que l'auteur a trouvé son point G, et cela, presque par accident.
C'est brillant, au point où c'en est parfois même chiant, mais je le répète, c'est drôle à mort. Tellement que, moi qui n'ai jamais trop cru à la rigolo-thérapie, j'oserais pourtant prescrire cette lecture à tous les coincés du string ou fêlés de la "surenchaire".
"Crois-tu qu'un jour nous serons blasés et qu'il nous faudra faire l'amour dans des voitures accidentées pour jouir, comme dans Crash", y demande l'une des protagonistes à son amoureux.
"Je ne sais pas conduire", lui répond-il.
Bon, vous ne riez pas. Je m'en doutais un peu. C'est sans doute que vous préférez les essais de la sexologue Jocelyne Robert, et que pour vous, le sexe, c'est vraiment sérieux, ou alors, vous préférez l'humour mignon, plus romantique, moins coïto-graphique à la sauce judéo-anglaise.
C'est peut-être aussi que vous aimez mieux rire au cinéma qu'en lisant?
Ça tombe bien. Je ressors justement d'une projection de La Science des rêves de Michel Gondry. Joli, drôle, touchant. Un film qui est aussi un antidote aux petites maladies de la vie, mais surtout à celles d'un cinéma qui, sauf en de trop rares occasions, manque cruellement d'imagination et de liberté lorsqu'il donne dans quoi que ce soit d'autre que le réalisme.
Sorte de balade onirico-sentimentale à travers la série de tableaux naïfs qui composent l'imaginaire du personnage principal, on y navigue et on y chaloupe entre le réel et le rêve avec celui-ci. Le petit miracle de l'oeuvre réside dans cette manière qu'a Gondry de faire se rencontrer la forme et le fond, puisque comme son principal protagoniste, le spectateur est à ce point barouetté entre ces univers qu'il doute, à certains moments, d'être témoin d'un rêve ou de la réalité. Si vous permettez une comparaison bancale, c'est comme dans du David Lynch, avec l'affect en moins et l'humour premier degré en plus.
Attention, ce n'est pas un grand film. Ce n'est même pas un feel-good movie. D'ailleurs, je comprends bien les réserves de nombreux critiques, pour la plupart mi-figue mi-raisin devant cet essai qui renvoie parfois à une vision un peu trop pénible de l'existence, genre je-veux-pas-vieillir-parce-que-le-monde-des-grands-il-est-méchant.
N'empêche qu'avec son univers fêlé et ses personnages dont on s'amourache instantanément, ce film est une sorte de vitamine du bonheur en ces jours de grisaille automnale, tandis qu'on regarde s'effondrer le monde comme le béton des autoroutes sur les pauvres gens.
Mais parlant de rêves, j'en fais un régulièrement, et sachant que je compte parmi mes lecteurs quelques adeptes de l'interprétation des songes, j'aimerais bien qu'on m'explique celui-là.
J'entre dans un bar de danseuses. Le portier porte un masque de gardien de but à la Jacques Plante et tient une scie à chaîne qu'il active par à-coups pour me souhaiter la bienvenue. Je m'assois devant la scène. Je suis tout seul dans la place. Une danseuse est appelée par Mike Gauthier, c'est lui l'annonceur maison ce soir-là. La danseuse entre en scène, ses chevilles vacillent en haut de ses talons démesurés. Puis, en tournant autour du poteau chromé, elle sort de ses bobettes une édition presque microscopique de Critique de la raison pure qu'elle place sur ses gros seins pour en lire des extraits en faisant la split. Généralement, c'est à ce moment du rêve que je bande.
Je ne connais pas le livre, ni le film dont tu fais mention dans ce texte, par contre, je suis une grande fan de livres et de films comme antidote à la petite vie. De préférence les films drôles et les livres plus romantiques.
J’aime également aller voir des pièces de théâtres et des humoristes. Ils me font rire, cela secrète des endorphines et tout le monde sait que les endorphines c’est bon pour le moral, cela relaxe notre système qui a un trop plein de stress avec la vie quotidienne. Et le temps d’un moment, on oublie toutes les cruautés et injustices de notre monde.
Mais le meilleur antidote selon moi, c’est le sport. Suer, se défouler, faire monter son adrénaline de façon positive. Notre cerveau prend un break des soucis quotidiens, on sort vidé physiquement de notre activité physique et on a refait notre recharge de batterie de notre système. Vaut mieux se défouler sur un ballon que sur notre klaxon ou nos enfants.
La vie n’est pas un roman, ni un film, mais elle peut se rapprocher de ce que l’on veut, avec les efforts nécessaires pour tenter d’atteindre ses rêves. On peut s’arrêter à ce que l’on aime et le privilégier, plutôt que de se laisser envahir par la réalité et de se plaindre de tout. Rien ne sert d’adopter le mode victime, de responsabiliser tout le monde plutôt que soi et de terminer sa vie en se disant, qu’elle n’en valait pas la peine et que nous sommes passés à côté.
On peut mordre dans la vie, malgré des mauvais moments, comme je vis présentement, et s’axer sur ses joies en mémoire, ses rêves possibles et tout ce temps pour y arriver. Rien n’est parfait et de toute façon, la perfection n’existe pas, elle demeure un concept, une bonne idée tout simplement.
Les créations artistiques savent toucher des besoins fondamentaux. Mais la littérature et la filmographie existantes n’atteignent pas toujours des sommets, nous sommes en mesure de le constater. Mais quand arrive un de ces airs, un de ces mots pour le dire ou un petit film qui nous touche droit au coeur, voilà ce moment tant attendu, ce besoin comblé qui nous fait atteindre le nirvana. Et il en faut de ces velours, de ces caresses qui enlèvent le mal et qui soignent. La vie n’est pas toujours un jardin de roses, mais lorsqu’elle l’est, rien ne peut nous empêcher de la déguster jusqu’à la dernière goutte.
Si je me fie à votre chronique, l’interprétation de votre rêve est plutôt simple. Vous nous dites de ne pas aimer qu’un seul genre de culture. Nous avons même le droit de nous divertir de façon non intellectuelle, une chose que nous avons honte d’aimer. Mais il faut aussi s’ouvrir l’esprit à autre chose. S’amuser sans réféchir, réfléchir sans rire, rire et réfléchir. S’amuser bêtement. Jouir intellectuellement. Oser s’avouer qu’on aime tel genre d’émission, de cinéma, de musique, de théâtre, mais qu’on ne veut pas dire ni à nos amis, et surtout pas à nos lecteurs: certains sont tellement bornés qu’ils ne comprendraient pas.
Bander c’est pas du bonheur, c’est du plaisir et encore ça dépend quand parce que des fois ça peut être très gênant. Mais ça c’est une autre histoire.
Les romans et j’ajouterais le cinéma en général, voilà effectivement deux antidotes à la vie. On pourrait ajouter le théâtre et bien d’autres choses. les spectacles d’humour. et peut-être même les danseuses nues.
Je dis peut-être car je ne suis jamais aller voir des danseuses nues, alors je ne ferai pas semblant de savoir !!!
Je remplacerais le mot vie par le mot mort «dans La vie (la mort) comme dans les viaducs qui s’effondrent, la vie comme dans l’Irak et l’Afghanistan.».
C’est là qu’en principe on devrait apprécier encore plus la vie que nous avons au Québec (au Canada si vous préférez.), quand on regarde ce qui se passe ailleurs et à Laval (2 viaducs s’effondrent et tuent en moins de 5 ans).
Le tueur de Dawson était parti de chez eux à Laval avant le drame.
Une policière tuée pour rien par un gars qui n’aurait pas dû avoir en sa possession une arme et qui n’aurait même pas dû vivre en totale liberté à ce moment là de sa vie. à Laval.
Mais bon, ça pourrait arriver n’importe où. c’est vrai.
J’oubliais les invasions de domicile.
La vie est belle !!!
Et la musique, comme antidote? J’aime écouter du «Nirvana», du «Rage against the machine», du «Papa Roach» et j’en passe. J’aime le jazz et la musique classique aussi ! J’aime la diversité.
Et le livres ? Ben ça. j’en ai plus de 300 dans ma bibliothèque et non je ne les ai pas tous lu !!!
Je trouve ça beau un livre, pour un moment tu peux te concentrer sur la lecture d’un livre et ne plus penser à rien d’autres que le sujet de ta lecture. Tu pénètres dans un univers.
Mon cher Desjardins quels sont les artistes les plus populaires au Québec , ceux qui se produisent à guichets fermés : les humoristes bien entendu . Parce que nous avons besoin de rire vu que nous ne voyons que du triste à la longueur de journée dans nos médias .
J’assistais dernièrement à une intéressante conférence d’un médecin de l’Institut de Cardiologie sur la gestion du stress et on nous apprenait que le rire est un bon moyen de relaxer et ceux qui ont perdu cette capacité de s’émerveiller devant quelque chose de drôle risquent l’infarctus .
Prenez le film , La doublure . Comment oublier le viaduc qui s’effondre , nos soldats qui rentrent d’Afghanistan dans des cercueils , la politique , les scandales ? Simple en se bidonnant en regardant un bon film , en riant aux larmes . Bref en trouvant le moyen efficace qui nous fait du bien . En oubliant le prozac pour quelque chose de naturel et qui surtout fait du bien à l’âme .
Pour en revenir à La Doublure , comment ne pas s’attacher à ce pauvre ‘ nobody’ qui se fera manipuler par tout le monde et qui donnera à la fin une leçon de vie à ce milliardaire qui pensait pouvoir tout acheter , tout controler .
C’est très bon de se créer un environnement fictif qui détonne de la vie trépidente et pas souvent relaxante de notre quotidien . Si on est capable de ne pas prendre au pied de la lettre tout ce qui est dit et écrit et qu’on peut rire du ridicule , c’est une thérapie miracle . Il ne faut pas cependant se créer un monde autistique et fuir toutes les réalités qui nous entourent . La fiction demeure la fiction ! Si on veut participer un tant soit peu à l’amélioration de notre société , il ne faut pas s’enfermer dans une bulle de verre naivement en regardant le train passer . On a tous besoin d’un exutoire pour nous aider à décrocher , pour vous c’est la lecture , pour d’autres c’est le sport , la musique , l’art , le bricolage ,la pêche , le yoga…… On n’a rien inventer , c’est ainsi depuis que le monde est monde . Là ou je décroche un peu c,est le genre de « Je m’en foutisme » que semble dégager votre article . C’est malheureusement un gros mal dans notre société et il ne faudrait pas en faire la promotion . On va voir quelqu’un écraser sur le trottoir et il va passer 100 personnes avant que quelqu’un ne décide de lui venir en aide . On peut se nourrir de rêves et de fiction mais faut revenir sur terre parfois !
Pour les moments où ça va pas, en attendant que des solutions arrivent, quand la mort, la maladie, les départs, les chicanes paralysent votre liberté d`agir et de penser, vite, urgence, consultez votre liste de bonheurs collée sur votre frigo.
Voici un exemple , à vous de la personnaliser:
-flatter mon chat, cuisiner en écoutant de la musique, pédaler sur son stationnaire en écoutant un bon film, jouer de la guitare, chanter en se promenant dehors avec un baladeur aux oreilles, lire un bon roman , se faire un feu, dessiner, boire un expresso, aller au cinéma, s`occuper d`une plante, écrire pour soi-même, classer de la vieille paperasse ou des photos, prendre une douche-massage ou un bain très chaud………….
À vous de continuer cette liste bienfaitrice qui ne demande pas vraiment d`argent mais juste du temps.
La vie sur vitamines, la vie sur médicaments, la vie entre le rêve et la réalité, n’est-ce pas là notre lot à tous? On prend n’importe quel événement quelconque, et on en fait un roman, une histoire, avec ses péripéties, ses antagonistes, ses méchants et ses princes et princesses qui se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.
Le roman, ou le film, c’est quoi finalement, sinon le réel transposé dans le réel via l’imaginaire de celui qui crée? C’est un peu comme ce rêve; il n’existe même pas, mais de par vos mots il devient réel pour nous, c’est-à-dire que nous ne faisons pas la différence entre ce qui a ou n’a pas existé pour vous, mais nous imaginons très bien cette danseuse avec son minuscule « Critique de la raison pure » entre ses deux gigantesques seins…
Et elle est bien là la différence entre le roman et la télévision; dans le premier cas il nous est permis d’IMAGINER cette réalité, de la reconstruire à partir des matériaux fournis par l’auteur, alors que dans le second cas on ne se contente que de PASSIVITÉ, de se faire imposer une vision du monde qui, à un moment ou à un autre, ne nous touchera pas, ne fera pas partie de notre réel.
Et c’est bien là le drame: dans une société où presque plus personne ne lit, comment peut-on même croire que la prochaine génération arrivera à concevoir que les relations de couple ne sont pas comme Loft Story, que les vieux n’ont pas tous besoin de Viagra pour bander, que le monde ne se résume pas au dernier téléroman de Fabienne Larouche ou à la dernière série de l’heure aux États-Unis. D’une certaine façon, c’est le réel qui est diminué; la capacité de s’imaginer différemment s’étiole et passivement on laisse la vie passer bien assis devant son téléviseur…
Pour progresser dans la vie, il faut apprendre. Le divertissement gratuit, c’est bien quelque fois, mais il faut aussi des oeuvres comme « La Science des rêves », qui nous incitent à nous questionner, à IMAGINER soi-même le réel, bref, à se construire.
J’ai beaucoup aimé le film de Gondry !
Je crois que la réserve de certains critique vient surtout du fait qu’on compare cette oeuvre à « Eternal Sunshine Of the Spotless Mind » et « Being John Malkovitch », qui, au point de vue du scénario, sont meilleur.
Toutefois, « La science des rêves » possède un avantage inestimable : Gael Garcia Bernal ! Cet homme exerce un tel magnétisme sur mon esprit (et surtout ma libido) qu’il pourrait me faire aimer la choucroute et les tounes kétaines de Sweet People !
Alors voilà, je ne suis pas trop objective pour ce qui est de commenter ce film !
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« Bon, vous ne riez pas. Je m’en doutais un peu. C’est sans doute que vous préférez les essais de la sexologue Jocelyne Robert, et que pour vous, le sexe, c’est vraiment sérieux, ou alors, vous préférez l’humour mignon, plus romantique, moins coïto-graphique à la sauce judéo-anglaise. »
Coudonc, c’est quoi cette mode de condescendance chez les chroniqueurs du « Voir » ? C’est ben poche !
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Quant à l’analyse de votre rêve, voici ce que j’en déduis : la danseuse nue vous permet de faire valoir votre bandaison aux lecteurs du Voir qui, ma foi, n’ont strictement rien à cirer que vous ayez des wet dreams ou pas. « L’éloge de la raison pure » vous permet de faire valoir votre culture aux lecteurs du Voir qui, ma foi, n’ont strictement rien à cirer que vous l’étaliez comme de la confiture. Bref ! M’est d’avis que vous avez tout inventé pour justifier la condescendance dont vous nous affligez.
Ben voyons, c’est une blague. Super drôle en fait. Je vais prendre bonne note du film que vous nous suggéré, le livre » hum! peut-être « . J’aime bien que vous suggéré d’aller vers des choses drôles pour les temps monotones de l’automne. D’ailleurs pas plus tard que cette semaine, j’ai dit à un ami que moi, pour faire face au temps » monautomne « j’écoutais de la musique pépé, car, comme on est obligé de vivre avec, autant le prendre le mieux possible.
Suggestion: Marco Calliari Che La Vita Yahou! Super le fun.
Voici un petit exercise de prononciationne: Ça se prononce comme ça se lit.
L’automne cé ben plousse lé fun qué dé z’infiltrationne dé cortisone dans la colonne.
En ce qui concerne votre rêve, bien que je ne soit pas devin, un petit quelque chose me dit que vous aimez bien jouir autant physiquement qu’intellectuellement, mais que si les deux etaient combinés, ça serait pour vous le point G enfin trouver.
Bon Automne!
C’est vraiment devenu un phénomène important: de plus en plus de monde semble trouver son bonheur dans les histoires des autres.
J’aime bien sûr lire des romans et je ne saurais décourager mes enfants de le faire, mais je n’inciterais pas un proche à régler ses problèmes essentiels en « sortant de lui » pour se saouler avec les aventures, réelles ou imaginaires, des autres. La popularité de la télé-réalité va dans ce sens : on s’évade de la platitude de sa vie en se plongeant dans celles de cobayes, aussi insignifiantes soient-elles, du moment qu’elles trompent notre ennui.
Je suis donc contre l’idée de base de cet article.
La lecture et l’écoute de musique nous procureront du plaisir et feront grandir, mais c’est à l’intérieur, au fond de nous-même qu’on trouvera le meilleur antidote à la guerre, aux absurdités qui nous stressent et nous dépriment. Une façon saine de donner du sens à notre vie est de se connaître vraiment, d’observer ouvertement et librement ce que nous sommes, de comprendre ses peurs, ses désirs et de s’en affranchir. Le bonheur est en nous, tout d’abord dans le miracle de notre existence, qu’on passe notre temps à ignorer. Il est dans l’acceptation et la contemplation de ce que nous sommes.
Ce que nous sommes authentiquement, et non ce qu’on voudrait idéalement être.
Ouf, j’espère que tout ça ne fait pas trop moraliste car je suis loin d’être un gourou!
Et, dire que le pauvre : «Kant était infirme, mal aimé», mais combien doué! La preuve, il va même vous retrouver Monsieur : «Desjardins»… Ah, la philosophie! Les petits et grands bonheurs cachés, au sous-sol d’un subconscient? Je blague, il va sans dire! Sérieusement, Monsieur : «David Desjardins», existe-t-il quelqu’un, de parfaitement équilibré? Si oui, présentez, le moi, s.v.p. Je crois, que nous avons tous, nos petits coins obscurs, dont on essaie, tant bien, que mal de censurer, du mieux que l’on peut! Additionné d’une certaine dose héréditaire, accumulé avec les multitudes baffes dans la gueule, et voici le résultat! Un être humain, tout à fait ordinaire! Pas pire, pas meilleur, mais dans la norme, dite acceptable! Si, pour vous : «Les vitamines du bonheur», passe par le : «Loft Story, la biographie de Sophie Chiasson, ou de ridiculiser l’acte sexuel…bof»? Vous n’êtes, sûrement pas le seul? Et tant qu’à tenter, d’analyser votre rêve, ce serait si facile, que je n’ose tomber dans cette trappe! Par contre, si je peux oser, me permettre, une suggestion… Il existe, un excellent dictionnaire : «Dictionnaire Des Symboles», par Chevalier Jean, Alain Gheerbrant, (Robert Laffont)! Vous allez, faire des découvertes! Et, quel honneur, que constater, qu’un génie tel que Kant, peut encore être honorifique, entre les charmes, d’une belle fille… Il doit bien, se retourner, dans sa tombe!!!
Si vous connaissiez le monde des «danseuses», sans doute n’y trouveriez pas matière à autant de fantasmagorie. Au lieu de rêver de fantasmes inavouables à coup de chainsaw, vous éprouveriez une grande lassitude qui ferait de votre nuit un long fleuve tranquille. La plupart des danseuses mènent une existence aussi quotidienne et routinière que la majorité des gens. À l’extérieur du bar font leur lavage et font plaisir à leur chum. Certaines se gèlent. C’est un milieu dur où la camaraderie, sans être absente, n’est pas trop présente. Surtout depuis l’apparition des danses à 10$, une pratique qui a déplu aux danseuses qui ne souhaitaient pas de contact avec le client et qui leur a coupé les ailes. La plupart proviennent d’agences et travaillent à contrat et trimbalent leur tabouret d’un bar à l’autre et proviennent de l’immigration et sont parfois mineures. Durant leur quart de travail elles s’évertuent à «divertir» sans état d’âme une clientèle dont le trait commun est la solitude et la détresse sexuelle.
Ce n’est pas comme dans les clubs de «danseurs», là où la clientèle féminine s’y rend en gang, s’extasie et jubile tout en célébrant. Les danseuses, comme les danseurs, font cependant un excellent revenu qui sert à payer leurs strings, leur dope et leurs taxis. Mais ça personne veut le savoir. Les fantasmes ne s’alimentent pas de considérations socio-culturelles.
Je retiens toutefois le titre de ce livre sur le cul qui vous a tant fait rire et qui résulte en «un roman qui n’a pas le sexe pour objet principal, mais la bonté». Moi, la littérature et le cinéma érotique, ça m’endort. Mais je n’ai rien contre la sexe humoristique.
La fin inévitable de l’été, le court soubresaut de l’automne et l’appréhension de l’hiver. Rupture, éloignement, solitude. La grisaille de l’hiver. La longueur du temps plat comme la neige. Blanc comme le vide, qui oblige l’invention tellement la nature en a horreur.
Ce vide qui finit par nous emplir, nous envahir, nous consumer. L’hiver comme un écrin de nacre qui s’installe derrière la maladroite subtilité de l’automne. L’automne est un leurre. Une diversion. Une désertion. Une dérision. L’implacable transition vers la lenteur mélancolique.
Ce spleen de l’hiver annoncé n’appartient qu’à la nordicité. Il n’a de sens que dans l’attente foudroyante de la renaissance printanière. De l’humain à naître dans l’obscurité froide du placenta saisonnier. L’hiver comme une voie d’évitement. Comme un parking. Comme un passage obligé. L’hiver comme un recul. Pour mieux sauter. Pour aller plus loin. Encore et toujours.
Pause.
L’espace se dilate. Il emprunte de nouveaux attributs. S’étire, se prolonge dans le temps figé. L’horizon s’efface. Le flou prend sa place dans les âmes engourdies. Comme le fou dans la glace rêve d’un âne étourdi.
Et le sexe dans tout ça?
Le sexe, il s’en tire. Il s’accomode assez bien de ce temps lent. De ce froid qui favorise les rapprochements. De cette douce pénombre qui rend tous les corps invitants. Qui mène au lit comme à l’oasis.
Ou au club de danseuses…
Le portier qui tient une scie a chaîne, ce n’est pas pour te souhaiter la bienvenue, c’est seulement pour t’aviser que si tu ne te tiens pas tranquille, il va te couper la tête. Ton rêve revient a deux éléments, hockey et danseuses. Je crois que tu aimerais avoir une équipe de hockey formé de danseuses, mais au lieu de jouer sur une patinoire, elles danseraient pour toi, autour de ce poteau, tout en se débarrassant de l’équipement de hockey. Pas facile David, oter les épaulettes, les jambières, les patins, penses-tu qu’elles ont un protecteur comme les gars pour protéger les bijoux de familles!!! Et quand tu as ton érection, la partie est terminée. Tu te réveilles et tu ne sauras pas le pointage, décevant n’est-ce pas.
Personnellement moi mon antidote c’est le cinéma mais plus particulièrement les films tristes, terriblement tristes. Non non je ne vous parle pas des classiques comme le Titanic mais plutôt de ces petits films qui semblent bien banals mais qui vous font pleurer et pleurer et pleurer sans trop savoir pourquoi. Moi les deux miens sont Legend of the fall et A walk to remember.
Un autre antidote est évidemment le sport. Quoi de mieux qu’un bon match de tennis pour se défouler ou encore la marche rapide?? J’ai déjà essayé le vélo mais c’est pas aussi efficace.
La lecture pour moi c’est un travail; ca allume mes neurones et ca me tient en état d’éveil. Impulsive de nature, il devient alors très complexe de me concentrer en état émotif.
Mais, les meilleurs antidotes resteront toujours les petits bonheurs bien simples de la vie: recevoir un courriel d’un ami, souper en tête à tête avec son amoureux, revenir chez-soi et remarquer que votre conjoint a fait le ménage, flatter mon chat, aider qqun d’un geste improvisé, manger des sushis et écouter la game d’hockey en buvant de la bière…
Chacun cherche à s’évader du bouchon de circulation ou du métro-boulot-dodo, chacun cherche l’évasion dans des hobbys à sa mesure, je les classes en trios, pour le chroniqueurs David Desjardins il nous mentionne la lecture, la musique et le cinéma, les rêves de beaucoup de gens gravitent autour de ces trois univers, c’est même bandant dans certains cas, d’autres jouissent par le théâtre, la danse et les arts visuels, des passe-temps hauts en culture qui font encore peur aux amateurs de stock cars, certains sont plus physiques et s’adonnent à la marche, au vélo et aux gyms, une part grandissante de la population tente de rencontrer l’âme-soeur sur internet, les clubs de rencontres ou les speed-datings, des menus variés sont disponibles pour sortir de la solitude, très peu de gens se consacrent à la couture, au tricot ou aux petits points car tout va trop vite, il n’y a pas d’associations des dentellières au Québec, il y a ceux qui manifestent pour toutes les grandes causes, la paix, le sida ou le cancer du sein et il y a enfin les bénévoles et les aidants naturels au près des gens du troisième âge esseulés, des malades, des jeunes délinquants et des démunis, ils ne font pas de bruit, ils ne sont pas perturbés, ils dorment paisiblement et font des rêves réparateurs qui les élèvent au-dessus de la masse, on devrait tous chercher l’inaccessible étoile en exploitant nos talents qui sont prisonniers de nos distractions.