Que de questions, que d'insultes, que d'énervement à propos des dernières chroniques! Ce sera donc un de ces bons vieux courriers du lecteur, un service des plaintes comme vous en avez l'habitude.
On commence avec les insultes, en réaction à ma position concernant Michelle Dumaresq, cette coureuse cycliste transgenre (un homme devenu femme) dont je vous parlais la semaine dernière, et aussi à ma réponse aux propos de Robert Lepage il y a quelques semaines:
"Vous vous disiez dernièrement raciste… bien vous êtes aussi ségrégationniste… Néoraciste, néosexiste, néoségrégationniste, toutes ces nouvelles façons de dénigré (sic) de séparer, de mépriser sous couvert de réalisme, de lucide (re-sic) ou de raisonnable (re-re-sic)… vous me puer (re-re-re-sic) au nez monsieur." Signé S.L., Québec
Oh là, et vous, vous êtes néo-illettré, ou juste néodébile?
J'ai écrit que je suis raciste, c'est vrai. J'ai dit que tout le monde avait ce petit racisme en dedans. Un cancer de la pensée qu'on doit connaître parce que c'est avec le diagnostic que débute la guérison. Vous ne comprenez pas que cet aveu de racisme, c'est un combat contre soi-même, contre ses propres préjugés, contre sa propre attitude de "ma culture est meilleure que la tienne" et que d'admettre ce petit racisme de merde, d'admettre cette prétention à la supériorité, c'est faire le premier pas vers une tolérance qui ne sera pas composée de prétendues bonnes intentions ou de rectitude politique, mais d'une véritable tentative de comprendre l'autre?
Toujours à propos de l'affaire Dumaresq: "L'auteur de cet article a oublié un point important. La fédération canadienne a soutenu Mme Dumaresq, et la concurrente qui l'a attaquée s'est vue privée de compétition pendant trois mois. Ce n'est qu'à la suite de cette sanction qu'elle s'est excusée." Marie-Noëlle Baechler, Suisse
Ce que vous avancez n'est pas tout à fait exact. La suspension de Danika Shroeter (pour s'être présentée sur le podium vêtue d'un maillot sur lequel elle avait écrit: "Championne canadienne 100 % femme") est le résultat de négociations avec l'Association cycliste canadienne (ACC), qui lui a, malgré cette sanction, permis de prendre part aux Championnats du monde en échange d'excuses officielles. L'ACC a surtout voulu insister pour que les podiums des championnats canadiens ne servent pas de plateforme à la diffusion de messages offensants.
Ce que j'en pense? C'est une bonne décision. Mais pas nécessairement un appui à Michelle Dumaresq non plus. On sent plutôt l'ACC embêtée par la situation, mais ferme dans ce refus d'un geste inacceptable, geste qui traduit cependant le malaise qui gangrène cette discipline et qui risque de s'étendre à d'autres sports, d'autant que le CIO partage des politiques analogues en ce qui concerne les athlètes transgenres.
Encore Dumaresq: "Michelle a 100 % raison mais le problème est plutôt la ségrégation des compétiteurs selon le sexe. C'est la même chose pour tous les sports. Il faudrait, je crois, avoir des compétitions basées strictement sur l'âge et non le sexe d'une personne." Denis Levert, Rockland
Juste de même: le meilleur temps masculin aux championnats canadiens de descente 2006 est de 3:06. Le meilleur temps féminin, celui de Dumaresq: 3:37. L'écart est immense. Donc, quand on permettra aux hommes de courir contre les femmes, elles ne feront pas même l'équipe provinciale.
Encore d'autres bonnes idées comme ça?
Pour clore le sujet: "André Arthur, sortez de cette chronique." François Quessy
Tiens, ça tombe pile, justement, je me fais pousser la moustache. Et Michelle Dumaresq? Je suppose qu'elle l'épile. Comme bien d'autres femmes d'ailleurs.
On change de sujet, de ton et de registre avec une question personnelle cette fois: "J'aime beaucoup quand vous parlez de livres. (…) Vous lisez quoi en ce moment?" L.P., Québec
Un recueil de nouvelles de John Updike. Solos d'amour, traduit, en format poche chez Points. Dans la première histoire, un homme apprend qu'une de ses maîtresses qui l'a autrefois laissé tomber vient de mourir dans un accident de voiture. Pendant une fraction de seconde, il est saisi par un sentiment de vengeance accomplie. "Ces pensées dures et indignes ne durèrent qu'une seconde, bien sûr – une fulgurante connexion de neurones amoraux avant que ne tombe la douce pluie de tristesse décente."
Ce que j'aime des romans, des nouvelles, c'est que les personnages y sont souvent plus vrais que certains individus qui, comme ceux qui m'écrivent parfois, veulent me faire croire qu'ils sont purs, que jamais, au grand jamais leur esprit n'est traversé par ce genre d'éclair de haine intempestive que l'on chasse vite ou pas, selon notre éducation et le degré d'humanité qui nous habite.
Mais bon, j'aime quand même les gens, vous savez. Je ne suis pas néomisanthrope.
"Dans votre chronique sur les sans-abri ["La Glace est mince", 26 octobre], vous inventez ou si ces gens existent vraiment?" France, Québec
Les deux. La première réflexion que je me suis faite en me présentant à La Nuit des sans-abri, après avoir passé la soirée dans un resto bien bourge, c'était que je ne pouvais juste pas comprendre. Il fallait donc que ce soit quelqu'un d'autre qui raconte. Ce quelqu'un, je l'ai rencontré deux jours plus tard dans la salle commune de la Maison Revivre. Ce que ce narrateur révèle à propos de lui-même est un agrégat de choses que ce type m'a dites et d'histoires que les gens de l'endroit m'ont rapportées.
J'en profite donc pour remercier les employés et les bénévoles de Revivre, qui m'ont généreusement accueilli pour que je puisse écrire ce papier, et tous ceux qui m'ont fait don de leurs histoires, malgré que je sois un néoségrégationniste, néoraciste, néosexiste et que je pue.
Vous écrivez des opinions. Ben non, tout le monde vous aime pas et n’est pas toujours d’accord avec vous. Quand on sème des opinions on en recolte d’autres. Faites vous une raison, lisez vos critiques, prenez 30 secondes pour juger si elles sont fondées ou pas et après… deal with it. C’est tout. Si vous prenez toutes critiques négatives comme une insulte, votre vie doit être misérable.
Je ne pense pas que vous ayez été engagé pour plaire à tout le monde par vos commentaires au sein de cette chronique, donc quand ça réagit, c’est parce que le travail est bien fait…
Et pourquoi se plaindre…parce que l’opinion est différente? Faudrait peut-être avoir l’ouverture d’essayer de comprendre les autres points de vue…
De toute manière, vous n’êtes que de passage Mr Desjardins parce que vous allez surement faire encore quelques pas en avant au cours de votre carrière…
Vous avez un bel avenir dans le futur qui viendra bientôt…
On voit ici un exemple parfait d’un humain. C’est-à-dire quelqu’un qui est lui-même avec ses qualités et ses défauts. En plus, il ose parler des ses défauts et il prend le temps de les expliquer.
Mais qu’est-ce que ça vaut dans notre société d’aujourd’hui ? Quelqu’un qui parle de ses défauts de ce genre est automatiquement jugé et on lui pointe toutes sortes de mots étirés comme pour l’écraser encore plus. Enfin, vous avez une cible pour les lancer et vous délaisser du poids que vous aviez à les trainer pour vous. Car oui, l’humain en soit possède autant des belles qualités et d’horribles défauts. On a été éduqués pour les refouler ou ne pas s’en servir et aussitôt qu’on voit quelqu’un qui manifeste des défauts on cri : « Maman, maman regarde le méchant monsieur ! ». Comme si on était fier d’avoir identifié la racaille qui rode autour.
Qui est le plus fou des deux ?
Je ne prends pas la défense de monsieur Desjardins. Je mentionne seulement le fait qu’il n’est pas plus ordinaire que vous.
L’amour est voisin de la haine !
Le degré d’humanité qui nous habite doit s’entretenir au jour le jour !!!
Et la première chose en faire en se levant le matin est de se regarder le nombril !!!
Sans blagues… se regarder le nombril… Comprendre qu’on est pas le nombril du monde et ensuite prendre un bon déjeuner…
C’est certain que quand on reçoit du courrier de partout dans le monde et qu’en plus il y a plusieurs plaintes, messages agressifs et complaintes… je crois que ça doit pas être facile de garder les deux pieds sur terre et de comprendre qu’on est même pas un grain de sable à l’échelle de la galaxie !!!
Parlez nous de quelque chose de positif la semaine prochaine si possible !!!
Il est beaucoup plus facile de commenter un livre, afin d’éviter les critiques, que de donner son opinion sur des sujets pointus, dignes de faire lever des foules. Des foules en délire qui s’arrêtent sur un plan plus qu’un autre, qui se veut touchées par les éclats de verres d’un buste qui s’effondre. Pour briser la monotonie, quoi de mieux qu’un sujet chaud, un peu disjoncté, qui nous fera paraître à notre mieux, en considérant notre normalité apparente. Les livres fabriquent généralement des personnages fictifs et sont plus froids que les sujets d’actualité, qui ne cherchent que des auditeurs et lecteurs pour amplifier l’événement.
Et si quelqu’un ose s’annoncer hors-norme ou contre nature, poser un geste qui ne se fait pas, s’annoncer raciste, alors que personne ne pourrait prétendre l’être, la peine de mort vient à l’esprit. Pas ici, mais si la nouvelle se rend en terrain propice, ou en Irak par exemple, attention au conséquences!
La critique permet au prétendant de s’élever pour mieux rabaisser la cible et lui donne un sentiment de puissance mérité, après sa tentation d’escarmouche. Top ou ¨bottom¨, tout le monde préfère se montrer supérieur évidemment. La culture de la critique a pris des proportions considérable ces dernières années. Tout un système efficace peut être modifié et s’effondrer en raison d’une plainte. Les victimes n’ont plus leur raison d’être. On fera tout pour que ça ne se produise plus, même si 99 % étaient satisfaits des résultats et de la démarche entreprise.
Monsieur Desjardins,
Vous ne comprenez absolument rien. Vous ne savez pas encore que mes opinions ne sont pas que des opinions, mais qu’elles sont la vérité absolue? Si vous pensez comme moi, si vos opinions sont les miennes, alors vous êtes une personne respectable. Si une seule de vos opinions diffère d’une des miennes, alors vous n’êtes pas digne de mon respect. Alors, je m’arroge le droit de vous mépriser. Vous pensez que je suis contre la liberté d’opinion? Bien au contraire, je suis pour, à condition que vous pensez la même chose que moi.
Comme je possède la Vérité Absolue, je ne peux me tromper et ne peux donc me remettre en question. Si votre opinion me dérange, c’est qu’elle m’oblige à réfléchir, ce qu’on n’a pas besoin de faire quand on possède la Vérité. Posséder la Vérité me donne le droit d’insulter les gens qui ne pensent pas comme moi.
Monsieur Desjardins, comme vous avez le sens de l’humour et de l’ironie, vous avez surement compris le véritable sens de mon commentaire et je vous salue, avec respect surtout.
Oups, on vous a insulté. POurtant votre texte sur les sans-abris était d’une grande beauté. Je l’ai écrit, je le récrit.
Il reste qu’il y a toujours une certaine provocation dans vos textes. Vous venez chercher le lecteur, vous lui brassez la cage et ensuite, vous jouez la vierge offensée. Ben là…
À porpos du racisme, je pense malheureusement que nous le sommes tous, malgré notre bon vouloir, notre tolérance affichée. Hélas! Et les événements des derniers jours, les accomodements raisonnables qui tendent à nous faire disparaître de chez nous, à nous faire plier devant l’étranger excitent cette vilaine tendance.
J’apprécie beaucoup les nouvelles littéraires et je comprends mal que ce soit un genre mal aimé. Une histoire intense, des tournures de phrases choc, une chute. Wow!
Monsieur Desjardins, ne vous en faites pas pour les extrémistes qui pensent que vous êtes un ci et un ça. C’est en accordant de l’importance à ce type de gens, qu’on fait circuler leur pensée noire. Nous ne devons pas mettre en première page les propos d’une minorité pour faire du sensationnalisme.
Bonjour M. Desjardins,
Ce n’est pas le premier service des plaintes que le lis, et j’en sors toujours perplexe. Que vous utilisiez les courriels de vos lecteurs pour mettre au point certains éléments de vos chroniques précédentes, soit, c’est une excellentye façon d’amener le sujet plus loin que ce que la longueur de votre colonne vous permet. Mais attaquer des lecteurs sur la qualité de leur français? sur leurs idées parfois farfelues (il semble clair que la proposition de tenir les compétitions sportives selon l’âge ne tient pas la route face à une réflexion sommaire)?
Je trouve qu’il s’agit d’une utilisation à la fois inutile et blessante de l’espace qui vous est alloué.
Votre esprit et votre plume font que vous pouvez remplir cette chronique avec du texte intéressant 90% du temps. Vous avez un espace qui vous permet de vous exprimer hebdomadairement et avec ce qui semble être une grande liberté. Mais avec cette liberté vient une conséquence: vous recevez des commentaires sur vos chroniques. Il y en a des pertinentes et certaines le sont moins.
Mais pourquoi vous attardez-vous sur les plus stupides? Vous avez une occasion en or d’expliquer plus en profondeur les sujets qui ont davantage piqué vos lecteurs, et vous préférez attaquer des gens qui ont pris le temps de vous écrire, même si c’est pour écrire des commentaires plus ou moins songés.
Je pense qu’il s’agit d’un gaspillage de vos talents. En répondant de façon méprisante à vos commentaires douteux, vous vous abaissez au niveau de ceux que vous méprisez.
J’attends la prochaine chronique avec impatience.
Bonsoir M. Desjardins,
Zut ! Moi qui venais enfin de me déprendre le pied, pris qu’il était dans la roue arrière de votre vélo depuis la semaine dernière, voilà que cette semaine vous vous tournez pour nous présenter votre roue avant !
Donc, sans gêne aucune, vous questionnez : » (.) mais d’une véritable tentative de comprendre l’autre ? ».
(Ici, parenthèse pour savoir si c’est ainsi que vous qualifiez votre position sur le cas Dumaresq ?)
Sans avoir manqué, déjà vêtu de votre sans-gêne, de nous parler de tolérance. De la vôtre. Et de ses limites. Car cette tolérance, si je ne m’abuse, vous ne la tolèrerez que si elle n’est pas »composée de prétendues bonnes intentions ou de rectitude politique ».
(Là, je me permets une autre parenthèse car il me brûle de savoir si c’est l’une de ces 2 sanctions que doit subir, selon vous, l’argumentation de votre lectrice Suisse ?).
Maintenant, faisons abstraction de ces parenthèses et concentrons-nous sur ce qui reste. Oh! Il y a bien ces jabs que vous projetez avec adresse, mais là n’est pas la question – pas plus que la réponse, d’ailleurs. Et puis, je dois être honnête, vous m’avez intéressé avec Updike. Merci aussi d’avoir partagé avec nous les gens et les évènements qui vous ont conduit et dirigé habilement sur cette mince glace décrite dans un article précédent. Ça ajoute un scénario à un sujet déjà bien traité.
Mais suffit pour les flatteries ! Lisez plutôt ce qui suit, qui retourne à ce que je disais au début.
Zut ! Qu’en est-il de la tolérance pour vous ? À vous lire, j’ai l’impression de me retrouver devant une multitude de boussoles qui, pour indiquer l’emplacement de la tolérance, seraient toutes attirées par différents pôles !!
Ou encore, c’est comme si la lumière de vos réflexions nous étaient retournées par une boule disco. Sans blague. Aussi con que ça. Et comme il m’est très difficile de lire et comprendre sous un tel éclairage, je vais éteindre pour aller me coucher.
Ce qui est le plus tragique dans tous ceux qui se sentent frustrés , c’est de constater que nous sommes en train de devenir un peuple de gérants d’estrade qui gueulent haut et fort en petit groupe , mais qui sont une bande de peureux quand il s’agit de ‘parler des vraies affaires’ comme dirait l’autre .
Il y a tellement de choses ‘tabou’ de ‘politiquement incorrect’ que nous sommes baillonnés . Il ne faut surtout pas se faire ‘crier des noms’ parce que l’on trouve ridicule de barricader des fenêtres où des femmes s’entrainent ou encore de réserver des piscines au sexe féminin ou encore à choisir le sexe du médecin à l’urgence pour ne pas déplaire à son Dieu .
Quand vous osez exprimer votre opinion sur la place publique , vous devez vous attendre à vous faire clouer au pilori par tous ces bien pensants qui ont l’insulte et surtout l’étiquettage facile pour vous catégoriser comme membre fondateur du Klu Klux Kan local ou encore comme président du fan club de Hitler . Ne vous laissez pas abattre par ces commentaires , car ils vous permettent d’écrire une chronique sur ces gens qui aiment s’écouter parler .
Le simple fait de s’intéresser à la cause des sans abri même si on ne la comprend pas révèle selon moi une attitude d’ouverture d’esprit assez impressionnante. Certainement plus que celui d’engueuler une opinion qui ne fait de mal à personne. Malheureusement, c’est assez difficile de tout retenir et quand le coté humain n’en peut plus, une petite attaque par ci par la, ça fait tellement de bien… Ca arrive a tout le monde, à tort ou à raison et je crois que quelqu’un d’assez authentique, peu importe sa réaction, n’a rien à foutre au fond de ce que les gens en pensent. Il assume ses opinions comme ses gaffes, ses victoires comme ses erreurs et il fait des beaux dodos tranquilles la nuit. C’est surtout l’ignorance et la stupidité qui deviennent fâchant… Je ne prends pas la défense de M.Desjardins, je prends la défense de tout ceux qui sont assez humains pour avoir des sentiments et des réactions et assez honnêtes pour les ressentir…
Pauvre M. Desjardins ! Vous avez goûté à la nouvelle mode de la gauche branchée : les néo-injures.
Sachez qu’il s’agit d’un nouveau truc très simple à utiliser mais d’une efficacité à toute épreuve. Votre adversaire n’a qu’à ajouter le terme « néo » devant une étiquette et à vous qualifier ainsi, et tout le monde ne peut que penser que vous êtes un être infâme.
Par exemple, la pire insulte présentement est celle d’être « néo-libéral ». Pourtant, être libéral est en principe loin d’être déshonorant. C’est croire à la liberté individuelle et rejeter le totalitarisme. Ajoutez le préfixe « néo », et on vous dépeint tout à coup comme un fasciste qui est en faveur des inégalités sociales et contre le développement du tiers-monde. En fait, votre adversaire a construit de toutes pièces un concept dans lequel vous ne vous reconnaissez pas et vous a piégé dedans.
Autre exemple : les néo-conservateurs. Ce sont des intellectuels aux USA venus de la gauche qui prônent la fin de la complaisance envers les dictatures ainsi que l’aide à l’instauration de la démocratie aux endroits nécessaires. C’est une position noble en principe comportant une bonne dose d’idéalisme et de naiveté, mais si on vous désigne ainsi, vous voilà devenu impérialiste et va-t-en-guerre.
Vengeons-nous M. Desjardins, c’est un jeu qui se joue à deux. Étiquetons nous-aussi les gauchistes de façon démagogique pour les diaboliser. Par exemple :
– néo-écologistes = communistes, totalitaires, nazis
– néo-adeptes de la simplicité volontaire = ratés, paresseux, parasites sociaux
– néo-antimondialistes = vandales, voyous, délinquants
Arrêtons-nous là voulez-vous, c’est abject, même si on ne fait que remettre la monnaie de la pièce.
Bonsoir M. Desjardins, prenez garde de ne pas devenir un néo-journaliste.
Je pense que c’est tout à fait normal de se défendre quand on se fait attaquer. Le plus fautif, à mon avis, est celui qui commence. Tenir la place de journaliste n’est jamais facile; il lui faut s’attendre à des divergeances d’opinions. Mais, lui répondre demande aussi du respect, comme à Mme Dumaresq. Et quand on n’est pas capable d’accepter l’idée d’un autre, ce n’est pas notre place d’écrire à Voir. Restons dans la gang des bien-pensants.
Je trouve que vous écrivez bien, M.Desjardins. Vous avez expliqué la situation de Mme Dumaresq comme peut-être pas un aurait pu le faire. Vous vous êtes montré dans l’article de la semaine passée, raisonnable. Vous avez le droit d’exprimer ce que vous pensez.
J’aimerais juste ajouter que je connais des hommes fluets et laissez-moi vous dire que s’ils sont moins forts que certains autres hommes plus baraqués, il demeure que j’ai rarement vu des femmes à taille forte les battre au tir du poignet. C’est du cas par cas, j’imagine.
Et j’ai trouvé cette question intelligente: je vous la rappelle : « Pourquoi on ne voit jamais des femmes devenues des hommes compétitionner avec des hommes dans des compétitions de haut calibre? »
La fin de votre présent article, est digne des humoristes les plus comiques, néoquébécois.
Le premier combat à livrer est sûrement celui contre soi-même, donc le premier pas vers l’équilibre en soi. S’opposer à soi-même pour se découvrir soi-même. Cela a au moins le mérite de la recherche à des fins d’épanouissement et de vivre plus harmonieusement avec le monde qui nous entoure.
On arrête pas le progrès, encore moins celui de soi.
Je partage votre propos lorsque vous écrivez que «… tout le monde a ce petit racisme en dedans. Un cancer de la pensée qu’on doit connaître parce que c’est avec le diagnostic que débute la guérison.»
Je voudrais ajouter qu’à mon sens, la connaissance ne suffit pas, qu’il faut aussi la conscience parce que dans cette situation, le malade et le médecin sont la même personne et que pour jouer les deux rôles, il faut être capable de recul par rapport à la «maladie». Ça exige au quotidien.
Merci pour ce regard sur le monde auquel je participe. Vous m’aidez à le voir tel qu’il est et non tel que je sais qu’il est.
Monsieur Desjardins,
Votre chronique de cette semaine m’a donné le goût de vous écrire. Je dois vous confesser que depuis que vous assumez vos fonctions à Voir j’ai eu maintes fois le goût de vous écrire… pour vous éclabousser d’insultes tellement certains de vos propos me révulsaient. Plusieurs n’ont pas ma retenue ! Combien de chroniques je n’ai pu lire jusqu’à la dernière ligne tellement vous m’aviez fait décrocher par un style que je trouvais méprisant et condescendant… M’étant donné le défi personnel de devenir une humaine plus tolérante, je me suis exercée à travers vous. Je me suis obligée à vous lire chaque semaine, jusqu’au bout. Une certaine forme de magie a opéré : j’ai développé un véritable plaisir à ouvrir l’édition hebdomadaire et à dévorer votre chronique avant toute autre ! Je trouve que vous avez une capacité inouïe à faire parler les mots, à créer des images fortes, à mettre le doigt sur des éléments insoutenables. Je vous sens habité par une sensibilité qui me touche comme lectrice. Seule ombre au tableau : ce recours quasi enfantin aux mots sales, insultants, dégradants pour colorer votre perception de tel ou tel personnage public…
Vous avez le privilège de retenir l’attention de votre lectorat chaque semaine, de nous faire réfléchir quelques minutes en votre compagnie. Si le choix des mots est un révélateur de l’étoffe de l’auteur, dans votre cas, on peut presque se demander pourquoi vous minez ainsi votre crédibilité professionnelle.
Dénoncer avec tolérance ne peut qu’optimiser l’estime que l’on vous porte déjà. Bonne semaine !
Vous savez, Monsieur Desjardins, parfois il faut prendre le contraire, de ce que les gens disent! En ce sens, que s’ils prennent, la peine de vous écrire, pour vous insulter, cela signifie donc, qu’ils prennent à COEUR, ce que vous dites? Ce qui devient, un compliment en soi! Vaut mieux, en rire qu’en pleurer!!! Ceci dit, il semble que ce soit une mode? Une nouvelle façon, de s’exprimer? Car, personne n’est à l’abri, malheureusement! Que ce soit des chanteurs, des politiciens, des chroniqueurs et mêmes nous, simples donneurs d’opinions! Et, oui, il y a un certain plaisir, à démolir, à blesser, à dénigrer et même à jouer : «aux agents de la GESTAPO»! Vous savez, ce que je pense, très sincèrement de ces gens… Ce sont, des êtres très, très petits! Je ne ressens que de la pitié, envers eux. Car, ils n’ont pas d’autres moyens, pour se valoriser, que de critiquer, dénigrer ou blasphémer! J’ignore, si cela peut vous remontez le moral. Mais quoi qu’il en soit, je vous souhaite la : «Bienvenue, parmi le Club Des Insultés» :)
Étant une jeune recrue du site Voir et du principe de communication entre les journalistes et les lecteurs, je trouve très impressionnant votre patience. Semaine après semaine, vous discutez de choses et d’autres, un peu comme une conversation entre copains, vous en profitez parfois pour dévoiler un peu de vous et pour avouer des choses que plusieurs ont dans la tête. Et je trouve vraiment drôle que certains se sentent attaqués par vos opinions, assez pour laisser tomber le magnifique moyen de s’exprimer qu’est ce site, pour tenter de vous accuser de tous les maux. En fait, ils n’ont rien compris. Oublions tout ça et revenez vite la semaine prochaine avec d’autres sujets croustillants et intéressants.
Consolez-vous Mr. Desjardins, l’amour est en effet le sentiment le plus près de la haine, sur je ne sais trop quelle échelle, alors j’imagine que votre chronique est vraiment populaire, et vous avez une si belle plume de toutes façons!! Vos lecteurs sont aussi de grands passionnés!
Vous le savez probablement, mais pour le bénifice des lecteurs, on décrit la passion comme une sorte de catalyseur d’émotions, tant et si bien que le passionné, non seulement ressent tout ce qui touche à sa passion de manière plus intense, mais il est perd aisément le contrôle. La passion fait des individus des écorchés vifs, elle exacerbe parfois démesurément les réactions. Le plus drôle ou dérangeant, c’est selon, c’est que la cause n’est habituellement pas réelle, elle est surtout fantasmée, imaginée…
Sans être animé moi-même de cette passion, je vous lis semaine après semaine, trouvant la plupart du temps vos sujets de chroniques ou votre département des plaintes au moins brillants, sinon palpitants.
Un petit mot rapide sur cet(te) athlète transexuelle Dumaresq, j’ai l’impression qu’elle part avec une longueur d’avance sur les autres femmes, aillant, veux, veux pas, eu une vie d’homme avec les hormones s’y rattachant. Même les Est-Allemandes qui participaient aux olympiques dans les années 70-80 n’étaient probablement aussi avantagées. C’est plate pour elle, mais les autres athlètes n’ont pas à subir cette transfuge. J’ai vraiment l’impression que ça fausse les données et ça porte atteinte au sport.
Vous avez fait votre travail de toutes façons, le débat est amorcé! Au plaisir!
Je lis souvent les articles de David Desjardins et je n’ai jamais ou très rarement trouvé des propos offensants, racistes ou sexistes. C’est certain que parfois il y a des sujets contreversés mais l’auteur donne son opionion alors c’est normal qu’il y ait des gens qui se sentent mal en lisant cela, c’est comme dans n’importe quel journal.
Il y a aussi quelque chose que j’ai remarqué, malheureusement quelqu’un avant moi l’avait déjà mentionné, je ne serai donc pas très original mais comme je partage le même opinion que cette personne je vais le répêter : «… tout le monde a ce petit racisme en dedans. Un cancer de la pensée qu’on doit connaître parce que c’est avec le diagnostic que débute la guérison.» Je trouve cela vrai il ne faut simplement pas montrer du racisme. Personnellement, je ne suis vraiment pas raciste mais il y a des trucs des autres cultures que je ne peux pas comprendre et certains me disent que c’est un manque d’ouverture. Moi je trouve normal de ne pas tout comprendre, il faut accepter cela quand même car on vie en société.
Pour conclure, je voudrais dire à Monsieur David Desjardins que l’idée de laisser les gens s’expliquer et donner leurs opinions est excellente, on devrait faire plus souvent cela sur l’Internet car c’est bien de pouvoir lire l’opinion des gens sur l’ensemble des articles d’un journaliste !!!!
Je suis honoré d’être cité dans votre chronique; ça doit être ça le 15 secondes de gloire auquel chacun aspire.
Cependant vous faites de gros effort pour illustrer mon propos en maniant la démagogie avec presqu’autant de talent que le champion toute catégorie dans la discipline auquel je vous ai comparé. Ainsi vous pigez adroitement dans les arguments les plus faibles (quand ce n’est pas les plus débiles) de ceux qui vous désapprouvent pour les rabrouer dans un exercice dont le seul but est d’avoir raison.
L’exemple le plus frappant est la citation de Mme Baeschler, qui était loin d’être le coeur de son argumentation. Vous partez dans un long dérapage contrôlé pour rectifier un détail insignifiant tout en y ajoutant votre interprétation du geste de l’ACC, interprétation lancée comme une vérité destinée à soutenir votre argumentation. Alors que celle-ci se limite à des boutades et des exercices de style. C’est pas ça qui fait avancer un débat.
Un sujet tel que les transgenres dans le sport féminin d’élite aurait certainement mérité une argumentation un peu plus relevée que votre simple opinion de gérant d’estrade se limitant à un «Me semble que c’est injuste pour les filles, c’est un ancien homme». Mais encore.
Votre opinion est autant sans fondement pour moi que si vous aviez affirmé que les Noirs sont moins intelligents (quoiqu’il paraît qu’un certain psychiatre barbu aurait vu des études en ce sens. alors que vous vous n’avez rien.).
Par ailleurs, vos chroniques étant basées sur des opinions, j’espère que vous vous attendez a recevoir des commentaires qui sont d’avis contraire. En fait vous ne devriez vous attendre qu’à ça : personnellement je ne vois aucun intérêt à vous écrire pour dire «C’est donc vrai ce que vous dites.» sur 2 000 caractères. Ce qui, considérant mes rares réactions à vos chroniques, devrait vous amenez à conclure que je suis d’accord avec vous la plupart du temps. Ce qui est vrai (téteux mais vrai).
Sans rancune…