Soyons sérieux deux minutes: ce document de travail d'un éventuel programme pour le parti Québec solidaire qui a transpiré dans les journaux il y a quelques jours, c'est vraiment n'importe quoi.
C'est vraiment n'importe quoi, dis-je, parce qu'au fond, les gens de Québec solidaire savent pertinemment qu'ils n'obtiendront jamais le pouvoir, pas même un siège à l'Assemblée nationale, et cela, même s'ils ont enfin évacué du devant de la scène le triste clown qu'est Amir Khadir.
C'est vraiment n'importe quoi, dis-je encore, parce qu'il s'agit d'engagements électoraux pour les 1000 premiers jours au pouvoir de Québec solidaire, et qu'il aurait mieux valu que cela s'appelle les 1000 premiers jours au purgatoire, les 1000 premiers jours dans le couloir, ou les 1000 premiers jours à fumer des clopes sur le trottoir. N'importe quoi, en fait, pourvu que ça rime avec pouvoir tout en s'en éloignant pour aller rejoindre la rue, le seul endroit où Québec solidaire risque d'avoir la parole.
C'est vraiment n'importe quoi, dis-je pour une dernière fois, parce que ce sont là, contrairement à ce que prétendent les membres de ce parti, des projets de rêveurs. Ou enfin, chose certaine, ce ne sont pas des projets de comptables. On s'en convainc rapidement en constatant leurs ambitions concernant la réduction des frais de scolarité à tous les niveaux, les coupures des subventions aux écoles privées (ce qui coûterait encore plus cher à l'État, contrairement à une croyance répandue) ou la création d'une agence pharmaceutique nationale qui constituerait sans l'ombre d'un doute un money pit sans fond et qui trahit une profonde méconnaissance de cette industrie.
Cela dit, Québec solidaire et son programme n'ont rien de triste ou de ridicule, comme l'ont prétendu de nombreux chroniqueurs et éditorialistes ces derniers jours.
À une époque où on reproche aux politiciens une mollesse et une soif de pouvoir qui leur ferait revoir jusqu'aux prénoms de leurs enfants si les sondages s'y montraient défavorables, Québec solidaire se tient debout et s'en va au combat avec la certitude d'en manger une. Et une sincère, mes amis. Mais il y va en se tenant droit, la tête haute.
Vous trouvez ça triste? Moi, je trouve cela admirable. Et surtout, très rare.
Mais ce n'est pas là où je veux en venir.
Histoire de simplifier les choses, de les réduire à des images fortes, on dit souvent de la gauche qu'elle représente les valeurs du coeur, et de la droite qu'elle préconise le cartésien, le cérébral et le pragmatique. La raison, si vous voulez.
Aussi, le programme de Québec solidaire n'a rien de cérébral, de cartésien ou de pragmatique. Il est économiquement déraisonnable. Mais il a du coeur, alors ça oui. Il place le citoyen au centre de la nation, d'une économie qui serait à son service plutôt que l'inverse. Les plus démunis y sont enfin pris en charge. On projette la hausse du salaire minimum à 10 $ de l'heure. Bref, on est complètement à contre-courant de la mouvance actuelle. Complètement à l'envers d'un Québec qui vogue placidement au centre droite de la tiède rivière des idéologies et de l'économie.
Et encore une fois, on a la preuve que le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Je vous l'ai dit, et même répété: ce programme, c'est vraiment n'importe quoi. Mais ce l'est uniquement dans la mesure où Françoise David et son parti entretiennent la prétention de se faire élire.
Ce qui devrait se produire au moment du retour des Nordiques à Québec, pour ainsi dire jamais.
Pour le reste, il y a des trucs un peu nunuches dans ce programme. On nage même parfois dans une vision utopique à la limite de confiner ce document et ses auteurs au ridicule.
Mais au fond, pourquoi pas?
Pourquoi ce parti n'agirait-il pas autrement que tous les autres, en brandissant ses idées avec fierté, en décrétant son désaccord sans que celui-ci ne soit l'habituelle instrumentalisation de l'actualité à laquelle nous a habitués l'opposition officielle? Pourquoi un parti ne défendrait-il pas, pour une fois, et dans une totale absence de cynisme, des idées qui le mèneront à sa perte par pure conviction, avec pour unique objectif de défendre les plus démunis, les laissés-pour-compte et tous ceux qui sont autant de drames dont la multiplication renvoie tristement à la statistique?
Québec solidaire, à défaut d'être une voie qu'on empruntera, devrait simplement aspirer à être une voix qu'on écoutera. Une voix qui chuchotera des trucs graves au coeur de l'homme, et aussi de la femme pour ne fâcher personne.
Et de quelle voix s'agira-t-il?
Je ne sais pas trop. Celle de nos consciences, peut-être.
Québec solidaire comme tout parti politique marginal, se permet des déclarations grandioses et surtout des solutions miracles. En opposition`au gouvernement en place, on provoque, on choque. Incapable de se retrouver dans le parti québecois, ses membres ont décidé de jouer dur et partir leur propre parti. Salaire miminum à $10, une société plus marxiste (mais si on n’ose pas le dire!) avec un meilleur partage des ressources. Gratuité scolaire, soins de santé gratuits et diversifiés, nationalisation des compagnies beau rève mais qui va payer en bout de ligne.
J’ai horreur de ces partis et surtout des pseudo politiciens qui se paient des scéances médiatiques pour nous faire la leçon. On a pas d’argent pour réparer nos ponts, nos gens meurent dans des hopitaux insalubres et on est 110 milliards en déficit.
Peut-être en faisant moins de rhétorique et en agissant sur le problème on arriverait vraiment à une solution. On a pas besoin de patineurs à la Couillard Charest et boisclair ou des illuminés à la David. Avec ces gens là, nous n’avancerons jamais!
Je suis d’accord avec le fait que sachant qu’il n’y aura jamais d’élu de ce parti et encore moins ce parti au pouvoir, il devient plus aisé de proposer des idées qui ne tiennent pas nécessairement compte des complications économiques que la société d’aujourd’hui subit.
Québec Solidaire fait ce qu’il a à faire…c’est à dire de « manifester » son désaccord avec le traitement réservés à une certaine catégorie d’individus en proposant un renversement des programmes sociaux, éducatifs et plus encore.
Québec Solidaire demeure dans la lignée des manifestants professionnels de toute la province en devenant le porte étendard de ceux-ci…
Mais pour combien de temps…une élection? peut-être deux?
En lisant le début de votre article, je me disais que c’est un autre journaliste qui dénigre le parti Québec Solidaire. Pourtant, en lisant le reste, je découvre plutôt une sorte d’admiration de votre part quant au programme de ce partie qui vise un idéal de justice sociale. On ne sait pas si vous voterez selon votre coeur ou votre raison, et vous n’êtes pa obligé de nous le dire.
Même si ce parti ne dirigera jamais le Québec, il risque d’aller chercher beaucoup de votes. Pourquoi? Les gens qui ne votaient plus par cynisme envers les politiciens qui penchent plus du côté des riches et des entreprises voteront peut-être pour un parti qui répond mieux à leurs aspirations. Il est possible que le Parti Québécois perde des comtés. Sera-t-il le seul? J’espère que non!
Ridicule, dites-vous ? Bof, ça ne tue pas. Le Parti Libéral est dirigé par monsieur Charest. Il vous impressionne ? Pas moi. Les militants péquistes ont élu André Boisclair. Ça vous impresionne. Moi, oui. Mais peut-être pas dans le sens où la majorité peut le comprendre. En tout cas, pas du tout dans le sens positif. On girouette d’un côté, on girouette d’un autre.
Alors que Françoise David ( qu’on niaise constamment parce qu’elle ne se fâche pas, n’impose pas ses idées, n’est pas servile, a plus de cinquante ans ( tare absolue en ce Québec jeune)) propose des projets utopiques; c’est frais et ça amène toujours des débats. Peut-être que ce parti fera en sorte de ramener un peu plus à gauche ceux qui sont à l’extrême-droite et cela sans faire de tort à toute la NATION.
Je vous cite :
« Pourquoi un parti ne défendrait-il pas, pour une fois, et dans une totale absence de cynisme, des idées qui le mèneront à sa perte par pure conviction, avec pour unique objectif de défendre les plus démunis […] »
Vous êtes bien naïf, Monsieur Desjardins. Car le pouvoir ne défend jamais de nobles causes. Et c’est exactement ce que veut madame David : davantage de pouvoir étatique. Prendre davantage de la poche des contribuables et décider de ce qui est bon pour eux. Créer d’autres sociétés d’État pour s’assurer que tout va et que surtout, après les dépenses de ces sociétés payées, qu’il n’en restera pas pour les pauvres. Elle dit, pas même à mots couverts, qu’elle encourage la participation des syndicats aux décisions politiques ! Et vous dites que derrière ça, se cachent de nobles intentions ? Vous prétendez même l’absence de cynisme !!!
Si quelqu’un ne l’a pas, personne d’autre ne l’aura. C’est ça, défendre les démunis ? Ben oui c’est de « la solidarité ! «
Quand ce parti qui n’a d’autres buts que d’enlever des votes au Parti Québécois a été fondé , je me suis tout de suite demandé si ce n’était pas un mauvais tour de Jean Charest qui pourrait plus facilement faire élire ses candidats par la division du vote souverainiste .
On peut être de gauche et avoir des idées socialisantes comme dans le bon vieux temps du parti communiste en URSS , mais de là à favoriser la réélection de Jean Charest et de sa clique qui n’ont jamais écouté la population se contentant d’être aux ordres de ceux qui ont de l’argent et qui sont amis du parti . J’ai peur que les propos de Thérèse David atteignent des souverainistes qui ont le goût d’entendre un autre son de cloche et qui seront tentés de voter pour ce parti alors que tous les votes seront nécessaire pour envoyer finalement Jean Charest , Jacques Dupuis , Lyne Beauchamps et les autres au chomage .
Si madame David veut faire avancer des choses , ce n’est pas en étant un parti marginal mais en joignant les forces souverainistes et en attendant le grand jour de la souveraineté pour devenir un parti avec des idées révolutionnaires et alors ils auront une chance de former le gouvernement de la République du Québec .
J’ai bien peur que vous n’ayez pas un max de commentaires cette semaine, pauvre vous…
Uno, parce que le départ de Richard M. risque de mobiliser un peu (beaucoup) les internautes de Voir qui oscillent entre le besoin de réagir et l’envie de faire des points pour les enchères. Deuxio parce que le propos est un peu décalé. Je ne déteste pas ce qui est décalé, mais je constate. Décalé et déraisonnable de mettre dans la balance le mot « parti » et le mot « coeur ». Mais vous faites bien. On est beaucoup à être rendus là. Aimer des idées et détester l’incapacité à les mettre en pratique. Adorer la théorie, piaffer d’impatience pour la réalité qui bat de l’aile. Et vice-versa. Je me pose juste une question: c’est quoi la limite raisonnable entre une philosophie progressiste et un parti politique ? Quand on cherche à financer un parti qui veut essayer de participer au pouvoir mais qu’il reste au niveau de l’utopie, c’est flop malheureux. Les belles idées peuvent , comme le bébé, être jetées avec l’eau du bain. Dommage.
Je suis comme vous touchée par des propos qui me touchent parce que les valeurs véhiculées ont un sens profond. Mais je me surprends parfois aussi à être troublée par la profonde cohérence d’un politicien ici et là qui n’appartient pas à priori au parti qui aura le don de m’émouvoir le plus, mais qui aura fait une différence constructive et tangible dans le monde réel. Chapeau bas. Il faut être critique, objectif et magnanime quelquefois. Si Charest peut être souvent détestable, Couillard n’est pas pour autant le roi des imbéciles, loin s’en faut. Etc…
Je crois que dans le fond, c’est la partisanerie qui est le pire poison… Mettre les individus dans des tiroirs et ne plus leur laisser le loisir d’être capables de faire un pas en avant: comme donner ce qu’ils ont en réserve pour le mettre au profit de tous. Pas juste satisfaire la ligne d’un parti, la logique d’une pensée: toutes ces choses si belles qui touchent le coeur mais ne changent rien au réel.
Sincérement, je pense que le nouveau Parti politique Québec Solidaire qui se présentera aux prochaines élections provinciales est très bien mené par Françoise David. Cependant, je suis convaincu que ce Parti politique ne prendra pas le pouvoir avant très longtemps voire jamais. Ce n’est pas de la faute de Françoise David, je pense qu’elle défend bien son Parti et les idées de celui-ci par contre, je ne crois pas que ce soit ce que les québécois et les québécoises recherchent en 2006. Cependant, ce Parti réconltera tout de même assez de votes pour nuire aux autres partis. Mais à quel Parti le Québec Solidaire nuira le plus ? L’ADQ est supposé être le parti des jeunes mais en même temps il est assez conservateur alors il ne marche pas très bien. Jean Charest n’a peut-être pas la côte mais il n’a pas trop fait d’erreurs dernièrement (laisser le Mont Orford là c’est plus un bon point pour rabaisser les Libéraux). C’est certain que les Libéraux ne sont pas aussi populaire qu’ils l’ont déjà été mais le Québec va pas si mal que cela depuis l’arrivée de Charest. Finalement, le Parti Québécois a beaucoup de points communs avec Québec Solidaire, je crois que certaines personnes ne croient plus à l’idée d’indépendance et que l’arrivée d’un chef plus ou moins charismatique et pas trop certain de ce qu’il avance nuira au PQ. David profitera de l’arrivée de André Boiclair pour voler les votes des anciens péquistes ou de ceux qui veulent du changement sans savoir pour qui voter. Je crois que Françoise David et son Parti surprendront aux prochaines élections et nuiront au PQ. Je pense que c’est un Parti a surveiller et si les Libéraux restent pour un autre mendat de quatres ans il faudra regarder les dommages causés par le Québec Solidaire. Alors oui ce Parti est à prendre au sérieux !!!!
N’importe quoi ce programme? Irréaliste? Dites en plus… la seule chose qu’on peut dire après vous avoir lu! «Bon, il voulait casser du Solidaires!» Rien que des préjugés sur la gauche en général..
Pas fort!
Étant moi-même militant pour Québec solidaire, je dois avouer que le début de votre article m’a fait tiquer. C’est pourquoi je l’ai lu jusqu’au bout et j’en suis bien content puisque ce qu’on peut y lire c’est une critique certe mais une critique constructive. Bien que je doute que vous soyez vous-même expert comptable et que vous puissiez chiffrer ou même appuyer avec de la documentation fiable les allégations que vous faites, je sens que vous parlez par conviction et que vous respectez cette même conviction chez les autres. Ce genre d’attitude attire mon respect, respect que j’ai pour Amir Khadir pour qui je milite pour ces mêmes raisons.
Et pour répondre aux virulentes critiques sur « l’illumination » des militantEs de Québec solidaire, j’en apellerais à tous les cyniques de la province pour qu’ils fassent autre chose que de critiquer le travail de citoyenNEs qui, non contents de critiquer notre système, font en sorte de l’amméliorer et travaillent d’arrache-pied pour construire le Québec de demain. Qu’ils soient péquistes, libéraux, adéquistes, solidaires, verts ou autres, ces citoyenNEs assument les devoirs qui viennent avec leur droit de vote et méritent que l’on respecte leur opinion et leur travail acharné.
Finalement, j’aimerais que chacun des gens qui lisent ces mots tentent de faire une place aux idées de la gauche, qu’elles viennent du PQ, des Verts, de Québec solidaire ou d’autres partis politiques. Si on accepte sans chigner les idées de la droite, sans argumenter et sans se questionner sur le bien fondé de ces dernières, ne devrait-t-on pas accorder le même traitement à des idées qui ont été réfléchies et travaillées par des centaines de personnes? Le document qui a coulé dans les médias cette semaine était accompagné d’un autre document, de plus de 60 pages, qui a dû effrayer les journalistes des divers grands quotidiens qui n’avaient pas le temps de l’analyser. Ce document est chiffré, argumenté et foutument bien ficelé. Qu’on se le dise!
Québec solidaire sonne comme une compagnie aérienne.
So So So Solidarité. ça sonne faux quand c’est chanté n’importe quand et n’importe comment.
On a tous le droit de le revendiquer et de le chanter, ça fait de nous un pays libre ou plus libre qu’ailleurs, mais en même temps ça vient avec des responsabilités. Et selon moi, une de ces responsabilité est d’agir en «bon citoyen» ou encore mieux s’engager de façon responsable !
Je m’excuse, mais moi je suis loin d’être convaincu que ce parti place vraiment le citoyen au centre de la nation, d’une économie qui serait à son service plutôt que l’inverse. Salaire minimum à 10 $ de l’heure ? Mais les prix vont augmenter partout et il faudra alors envisage d’augmenter le salaire minimum à 15$… Et alors, les syndiqués voudront une augmentation de salaire équivalente ou plus encore (pourquoi pas 33$ de l’heure…) !
Il faut diminuer les taxes et un peu les impôts.
La réduction des frais de scolarité passe par l’abolition des Commissions scolaires et la privatisation pure et simple des écoles. Autrement dit, on garde le ministère de l’éducation mais on laisse la gestion des écoles au secteur privé et on donne l’argent aux parents au lieu de la perdre un peu partout pour rien (cela trop souvent au détriment des enfants jeunes et moins jeunes qui ne reçoivent pas l’aide et les services dont ils ont besoin). C’est simpliste mais c’est une partie de la réalité actuelle, l’argent se perd à gauche et à droite. et les services aux élèves ne s’améliorent pas toujours vite vite. sans parler des réformes qui ne mènent nulle part. sans parler du programme éducatif qui en toute franchise me pue au nez (je connais pas d’autres mots pour exprimer mon opinion, particulièrement au niveau des cours offerts au secondaire) .
Mais revenons à Québec solidaire, trente secondes.
C’est vraiment n’importe quoi.
La création d’une agence pharmaceutique ??? Une autre méga structure au lieu d’investir dans les vrais services !
Qu’on le veuille ou non, le système électoral à majorité simple à un tour favorise inéluctablement deux partis à la ligne d’arrivée. Ce constat, il est facile de le faire en regardant les élections qui sont faites à partir de ce système, que ce soit au Canada ou aux États-Unis. Il en résulte une alternance qui ne change pas profondément le cours des choses publiques, du moins sur le plan social. Les dépassements, que ce soit sur la gauche ou sur la droite dans un tel jeu électoral, deviennent pratiquement impossibles. L’ADQ qui s’y essaye déjà depuis plusieurs années en montre toute l’inanité. Ce parti ne tient plus la route que grâce à un chef qui, malgré qu’il essaye encore d’avoir l’air jeune, vieillit mal avec ses idées rétrogrades présentées pourtant comme étant novatrices. De plus il se présente sur une ligne de départ qui ne peut pas lui faire de place. Il aura beau faire, jamais il ne dépassera le parti libéral sur sa droite. Cela, les bailleurs de fonds électoraux le savent bien et ce n’est pas l’arrivée de Gilles Taillon à la barre de ce navire qui prend l’eau qui y changera quelque chose. Les dépassements sur la gauche dans ce même système électoral sont eux aussi impossibles à réaliser. Cette difficulté générée par le système électoral, le Québec Solidaire en fera les frais à son tour. Tout au plus, ces partis marginaux peuvent influencer les partis qui les jouxtent idéologiquement, ceux-ci pouvant reprendre de temps à autre quelques-unes de leurs idées dans leur plate-forme électorale et plus rarement, dans leur menu législatif. Le NPD expérimente cette réalité depuis déjà plusieurs décennies au Canada. Nous verrons donc à l’avenir ces partis marginaux réclamer des changements au système électoral pour y introduire des paramètres de proportionnelle et les partis du centre leur refuser systématiquement ces changements.
À quoi ça rime de trouver admirable un programme politique qui est, comme vous le dites, n’importe quoi ? Un programme politique, ce n’est pas un jeu, ce n’est pas une ouvre de fiction. Faut-il vraiment admirer un parti qui écrit des stupidités simplement parce qu’il est différent des autres qui n’en énoncent pas ?
Pourtant, les gens qui l’ont écrit sont intelligents et articulés. Comment expliquer cela ?
La réponse est que ce programme politique est en fait un fantasme. Il a été écrit par des membres de la gauche totalitaire qui ne croient pas à l’économie de marché et au système démocratique. Ils se sont fait plaisir en amenant des propositions qui ne peuvent être réalisés dans ce contexte, mais seulement dans le cadre d’une bonne vieille dictature communiste. Ils n’ont pas encore fait le deuil de cette idéologie qui a été répudiée partout où elle a été appliquée et en sont encore orphelins.
Il n’y a aucune admiration à avoir pour des gens qui se font les promoteurs d’un régime qui a toujours causé, sans aucune exception, la faillite de l’économie du pays où elle a sévi, la suppression des libertés fondamentales et l’extermination massive de plusieurs segments de la population.
Bonjour M. Desjardins,
N’importe quoi dites-vous ? Hum. Peut-être avez-vous raison. Mais entre la gauche et la droite le terrain est si vaste, les intérêts des uns et des autres si éloignés et les expertises si nombreuses à se contredire que – tiens !- plutôt que de vous répondre plus longuement et risquer ainsi de me perdre dans les méandres de ce foutoir, je vais fermer cet ordinateur pour aller voir le match de football qui a lieu tout à l’heure au Peps.
Mais avant, je tiens à prendre le temps de vous souligner que vous m’agacez un peu lorsque, sans explications aucune, vous qualifiez M. Khadir de clown. Plutôt gratuit, non ? Charlie Chaplin aussi était un clown, et les ouvres de ce clown ont éveillé plus d’une conscience.
Quoi qu’il en soit : Go Laval Go !
Je suis souverainiste , de gauche sans être de l’extrême -gauche. Je ne voterai pas pour Québec Solidaire car pour moi il faut commencer par avoir un pays avant de vouloir le modeler selon nos convictions . Seul le PQ représente pour moi le véhicule politique pour y accéder.
Ceci étant dit e trouve rafraîchissant et souhaitable la présence de ce nouveau parti . C’est sûr que le risque que ce parti enlève des votes au PQ est possible mais dans le paysage politique Québécois actuel un parti de gauche est la bienvenue ne serait-ce que pour faire comprendre a la collectivité que les citoyens et les démunis ont leur mot a dire. De faire prendre conscience que le discours de la droite , notamment de Charest , Harper et notre Lulu national ne favorise que les petits amis bien nantis , les entreprises , les banques ect…
Rêveur les membres de Québec Solidaire ?
Pourtant dans les années 70 le PQ et la souveraineté avaient des allures d’un petit groupe de pelleteux de nuage et en 76 ils ont pris le pouvoir . Le Bloc Québécois était une idée un peu farfelue et dernièrement nous avons envoyés plus de 50 députés a Ottawa !
Ce parti est encore embryonnaire , il lui faudra » équilibrer » certaines de ses revendications , d’être plus réaliste et peut-être qu’un jour il aura sa part importante de l’électorat et quelques députés qui parleront pour les petits et les sans-voix …..!
Dans un monde où la politique est bien plus au service des multinationales et des industries qui nous empoissonnent, il faut à l’occasion que des partis fassent entendre raison et ce même s’il n’y a aucune possibilité qu’ils soient menés au pouvoir. Car vaut mieux être à contre courant de ce qui n’a pas de bon sens et cela même si ça perdure et est accepté depuis la nuit des temps.
Il y a cependant des cas réconfortants où la population par ses pressions a réussi à s’imposer, je pense entre autre au Casino qui fût une réussite. Le Mont Oxford était un bon signe que la population sait se tenir debout.
C’est sûr, c’est encore de l’ordre du David contre Goliath mais vaut mieux mourir debout que de survivre à plat ventre. L’honneur est dans ses convictions.
Le coeur à ses raisons que la raison devrait connaître.
Vous dites, Monsieur Desjardins, que Québec solidaire ne réussira pas à faire élire un seul député. Oui, mais il aidera au moins à faire élire davantage de députés libéraux. Car présentement, pour ceux et celles qui ne s’en sont pas rendu compte, pendant qu’on salit Québec solidaire et le Parti Québécois dans la majorité des médias, et que Mario Dumont arrive avec la cavalerie en disant que c’est assez l’accomodement « déraisonnable », je serais prêt à miser toute mes économies sur l’élection de Jean Charest. Ça ne pourrait pas aller plus mal que ça au Kébec. Dommage, au Québec on aura pas de deuxième tour et on sera pris (vous serez pris, car je ne serez plus au Québec) avec 4 années de Jean Charest de plus. Le Québec est dans sa phase adolescente et je sens que la révolte s’en vient bientôt. Je ne peux pas croire que le statu quo et l’absurdité de la situation dans laquelle s’est engouffré notre peuple puisse continuer encore bien longtemps comme ça.
Cette fois-ci, le parti Québec Solidaire de Madame Françoise David, n’appartient pas seulement à la très belle ville de Québec, mais bien à tout le Québec au complet! Puisque, c’est un nouveau parti. J’avoue avoir écouté, lu, visionné plusieurs de ses entrevues. Ses intentions sont nobles et de COEUR, il va sans dire, mais encore faut-il, qu’il y ait plus substances, à proposer! Pour l’instant, je crois très sincèrement, que son premier but, est de se faire élire! Ce qui déjà un grand pas, au niveau démocratique! Plus il y aura de parti politique, plus il y aura, des diversités, de possibilités, et de choix! Comme je le disais dans autre, article. Trop souvent, les gens votent contre le parti au pouvoir, n’ayant pas d’autres alternatives, entre les deux! L’élaboration de son programme, me semble pour le moment, très peu situé. Il se contente, de mettre de la controverse, et rien d’autre. Il est facile pour l’instant, de proposer de bien belles intentions très théoriques, mais qui ne sont toutefois aucunement pratiques, ou basculent dans l’ordre de l’utopie, comme toujours! Encore, une fois, il faut laisser une chance au coureur, et lui laissant le temps, d’atteindre son but, avant de le juger! Mais, a priori, malheureusement, (car j’ai beaucoup d’estime pour madame David, pour tout ce qu’elle a pu accomplir, pour les femmes), le Parti Québec Solidaire, emprunte, idéalise, et ne semble qu’exister, pour mieux diviser, les possibilités du parti au pouvoir! Et rien d’autre, désolée!
N’est-ce pas là le but premier d’un parti sait d’avance qu’il ne prendra possiblement jamais le pouvoir. Quoique probablement de leur point de vue , les membres du parti y croient sincèrement ou à tout le moins veulent y croire et ne pas seulement se contenter d’être un parti qui mêlent les cartes.
Je suis heureux de voir que ce n’est pas juste les gens des partis élus qui peuvent voir leurs idées exprimés et amener des idées et des débats médiatisés. Par exemple , le parti vert sait pertinement qu’il ne sera jamais élu sur cette seule idée mais puisqu’ils peuvent exprimer leurs idées , l’avancement et l’évolution des mentalités concernant l’enjeu environnemental qui est au coeur de ce parti.
Pour revenir à Québec solidaire , ça prend beaucoup de détermination pour fonder un nouveau parti , se faire connaitre, gagner la confiance des électeurs mais surtout les convaincre qu’il ne s’agit pas d’un vote perdu en ne choisissant pas de voter libéral ou parti québécois. L’action démocratique est encore confronté à ce problème après tout ce temps mais plus les années passent et plus on commence à connaitre Mario Dumont qui a pu obtenir une visibilité grandissante jusqu’à obtenir 20 % des appui.
Je suis toujours souverainiste malgré que j’aimerais qu’on m’explique dans le contexte actuel pourquoi je voudrais un Québec hors du Canada à l’heure de la mondialisation. Je n’ai plus envi de me faire simplement vibrer la corde patriotique sans savoir si, économiquement et socialement, l’indépendance ou la séparation, comme le dit le ROC (rest of Canada) est un projet souhaitable pour le Québec. Alors pour ceux qui affirment qu’un tel parti n’aura pour effet que d’affaiblir les chances de voir élire le seul vrai parti d’opposition , je réplique qu’ils ont peut être raison, mais que ce parti du Québec solidaire a droit de faire valoir ses idées aussi utopiste soient-elles ? Au bon peuple de choisir.
Prédomine dans nos coeurs cette valeur de liberté qu’on protége et chérit avant tout autre. Plus que les valeurs d’égalité et d’équité on montera au front pour protéger notre liberté. S’il faut être solidaire à l’occasion pour contrer des abus, ce sera avant tout pour reconquérir les outils de notre liberté. S’il y a une monté de la gauche extrême c’est peut-être parce que plusieurs ressentent une menace contre leur liberté. On a l’impression que la pauvreté prend du terrain que ce fléau pourrait nous rattraper, qu’elle pourrait menacer notre liberté. N’est-ce pas contre la liberté que joue la pauvreté? Pauvre, je ne peux plus consommer librement. Sans le sous, je n’ai pas les moyens de me faire entendre. Ma liberté se concentre sur mes besoins.
Notre sentiment n’en est pas là. C’est une rumeur, un sentiment diffue, quelque chose qu’on entend mais qu’on ne voit pas ou très peu. Les solidaires le disent et ceux qui les écoutes sont plus sensible à la rumeur. Peut-être recherchent-ils leur liberté perdu? Enfin les solidaires sont peu nombreux car notre sentiment nous dit que dans l’ensemble nous sommes encore libres. Il ne faut pas se leurrer les valeurs des solidaires sont belles mais viser l’égalité c’est brimer la liberté des plus enthousiasmes. Notre lecture du présent c’est que la solidarité est amplement exprimée par l’impôt et les taxes.
Si la rumeur persiste, que le sentiment devient une conviction, qu’on perdent trop de notre liberté alors les solidaires auront plus de poids et malgré eux ils nous infligerons plus de contraintes en prétextant reconquérir les outils de notre liberté. Ce sera le prix à payer pour reconquérir notre liberté.
Au centre d’un vaste champ abandonné, vivaient une petite abeille, une fleur et quelques brins d’herbes desséchés. Même si elle s’y ennuyait ferme et craignait de manquer de nourriture en regardant sa fleur se fanée, elle croyait que son habitat était le meilleur qu’elle pu trouver. Les brins d’herbes qui l’entouraient l’avaient aidés à fabriquer un abri pour les protéger, elle et sa fleur, des intempéries. Elle ne regardais jamais au delà car cela lui semblait risqué. Un jour, un colibri farfelu s’y introduit et lui dit que plus loin, un immense champ de fleur existait, remplies de ses semblables et de nectar délicieux. Elle décida de s’y rendre mais à peine s’aventura t-elle à l’extérieur qu’un humain tenta de la tuer. Apeuré, elle retourna vers son unique fleur. Les brins d’herbes la sermonnèrent mais l’aidèrent à se remettre. Le colibri revint et lui offrit son aide pour atteindre le lieu dont il lui avait parlé. Les brins d’herbes autour l’avaient mis en garde contre cet oiseau étrange. Il était rêveur et marginal et écouter ce qu’il disait était une perte de temps. Mieux valait rester dans le logis qu’elle n’aimait pas mais qu’elle connaissait bien, que de partir avec lui. Sa fleur finit par mourir et l’abeille repensa à ce lieu mystérieux mais tentant. En constatant que les brins d’herbes ne pouvaient plus l’aider, elle espérait que le colibri revienne. Malheureusement, il ne revint pas. Elle mourut entourer des brins d’herbe, qui la dévorèrent aussitôt. A court de la nourriture qu’elle leur avait toujours procurée, ils périrent peu après. D’autres bestioles quelques mètres plus loin, vivaient en harmonies avec les brins d’herbes et les oiseaux, dans un endroit ou tous étaient égaux. Ils s’aidaient mutuellement à se remettre des obstacles qu’ils avaient du traverser pour se rendre dans ce lieu nouveau et mystérieux. Ils réussirent même, malgré bien des difficultés, à en faire un lieu magnifique ou il faisait bon vivre.
Si monsieur Kadhir avait le don de ne pas nuancer suffisament ses propos sur la politique internationale ou de soupeser suffisament ses affirmations concernant des questions très délicates (comme celle touchant le ministère de la Santé), on ne peut pas dire pour autant de ce médecin qu’il est un clown ou se réjouir de son départ du parti.
Démontrer que ce n’est pas un clown, je ne crois pas avoir à le faire. Tout ce que l’on peut dire justement serait que l’homme n’était pas un politicien de naissance ni un individu public très adroit ou à droite.
Mais ce qui est le plus dommage dans ce départ, c’est qu’il représente l’échec d’une bonne stratégie d’organisation de cette jeune formation politique.
En effet, la direction du parti en collégialité était une sacré bonne idée! Et le duo aurait naturellement dû se transformer en trio afin de constituer un trio, un triumvirat si vous voulez. Et ce, pour la simple et bonne raison que les idées fondatrices de ce parti devraient être représentées par trois individus, à la tête du parti: Françoise David incarnant le féminisme et le pragmatisme hospitalier du Québec; un autre candidat représentant l’immigrant s’étant intégré totalement à sa société d’accueil jusqu’à partager son rêve d’indépandance; et, finalement, la présence d’une troisième personnalité publique masculine et « de souche » qui pourrait se joindre aux deux premières afin de scander un vrai slogan rassembleur « Il n’y a pas plus québécois qu’un immigrant. »
Enfin, il est peut-être trop tard, peut-être pas… ;-)
Pour ce qui est du manque de réalisme du programme, je dois vous rappeler que madame David est une femme d’action très déterminée qui a su à plusieurs reprises dans le passé, non seulement prendre la parole au nom des femmes, mais aussi prendre position et des décisions impotantes dans l’organisation de rassemblements importants.
De plus, madame David a bien pris soin de prendre des cours d’économie avant de se lancer en politique, non?