L'écho, comme vous le savez, c'est la réflexion du son.
En grandissant, comme pour le reste, on s'habitue à ce phénomène physique et cela entre dans l'ordre des choses de la nature auxquelles on prête rarement attention. Mais les enfants qui découvrent l'écho, eux, en profitent comme des p'tits fous. Avec la même ardeur qu'ils mettent à faire splasher les trous d'eau à pieds joints, lorsqu'ils trouvent l'endroit propice, ils peuvent gueuler comme des perdus à s'en casser la voix, juste pour voir si l'écho va se tanner avant eux.
Le plus souvent, ils le découvrent dans une église, pendant des funérailles ou un mariage, ou alors pendant que vous en visitez une, genre cathédrale monstrueuse aux confins de l'Europe, et là, vous devez sortir après que tout le monde vous ait fait les gros yeux. Même si le groupe de touristes allemands derrière vous beugle plus fort encore.
Tout cela pour dire que l'affaire de Hérouxville et son code de vie, c'est un peu comme l'écho.
Un écho lointain, faut-il spécifier.
Depuis leur village, les élus de Hérouxville ont entendu parler des accommodements raisonnables, des demandes ridicules de quelques illuminés concernant les sapins de Noël, et les voilà qui répondent. Mais comme c'est souvent le cas du son d'origine et de son écho, la nature des inquiétudes provenant principalement de la métropole a subi une profonde distorsion dans le processus de réflexion des ondes.
Ainsi, la défense de certains droits fondamentaux devant les demandes de communautés culturelles et/ou religieuses est devenue pure niaiserie alimentée par l'ignorance, pour ne pas dire la bigoterie.
Et comme si ce n'était pas assez, ce pénible écho se mêle à quelques autres.
L'écho opportuniste de Mario Dumont qui reprend l'idée pour en faire un cheval de bataille électoral. L'écho populiste de quelques animateurs de radio. L'écho médiatique d'une journaliste affublée d'une burqua qui nous la joue "témoignage depuis le terrain".
Puis il y a l'écho de l'écho. Les courriers de lecteurs qui affluent dans les quotidiens, et qui félicitent les gens de Hérouxville "de se tenir debout", de "mettre leurs culottes", ou qui annoncent, sans craindre le ridicule: "Je déménage à Hérouxville", en spécifiant sous leur signature qu'ils viennent de ce haut-lieu de la mixité culturelle qu'est Granby.
Ce vacarme frauduleusement déguisé en exercice démocratique ne vous donne pas mal à la tête, vous?
Bon, je vous vois venir, vous allez me dire que les élus de Hérouxville sont comme des enfants qui gueulent dans la cathédrale des tenants de la Vérité, et qu'on les tire par le bras vers la sortie. Justement, oui, des enfants. Et qui hurlent des gros mots sans toutefois comprendre ce qu'ils signifient. Ils répètent. C'est l'écho, je vous disais.
Aussi, il ne s'agit pas de gronder, mais d'expliquer. Expliquer que, oui, on parle ici du "vivre chez nous", mais aussi du "vivre ensemble". Que les deux ne sont pas nécessairement incompatibles. Faut juste trouver le mode d'emploi, comme je l'ai déjà écrit ici, et ce mode d'emploi, je ne le vois nulle part dans ce "code de vie" dont on parle depuis quelques jours.
Je n'y vois que peur, réaction démesurée, et surtout, une profonde incompréhension de l'autre qui n'est jamais très loin du racisme. Se tenir debout et faire un bras d'honneur, c'est pas exactement la même chose, savez.
Sauf qu'en attendant, les autres, tous ces échos à l'écho, vous pourriez pas vous la fermer deux secondes et réfléchir un peu avant de dire des conneries et d'en rajouter?
Anyway, pour l'instant, je ne vois pas comment vous pourriez arriver à penser convenablement avec tout ce bruit.
Une sorte de bruit blanc.
ooo
Parlant de bruit, je ne pensais pas en provoquer autant avec mes deux dernières tartines. La première sur le film L'Illusion tranquille, la seconde sur le néopuritanisme.
Seulement avec les courriers et les réactions en ligne des semaines passées, je pourrais vous concocter au moins une dizaine de chroniques consacrées à vos réponses. N'ayez crainte, on y viendra. En attendant, la suite d'une histoire dont je vous parlais avant Noël. Vous savez, celle de ce survivant du cancer qui s'est retrouvé sans le sou pour recevoir sa famille aux Fêtes.
Eh bien non seulement a-t-il trouvé un peu d'aide -notamment grâce à deux lecteurs que je tiens à remercier pour leur don -, mais en plus, il me raconte cette courte histoire qui parviendra peut-être à apaiser les quelques coincés du cul qui m'écrivent des bêtises depuis une semaine.
C'est tout simple, il n'y a rien à ajouter. Je le laisse donc raconter.
"Une dizaine de jours après Noël, je suis allé prendre une bière dans un petit bar du Vieux-Québec. Il y avait là une joyeuse bande de femmes de Charlevoix. J'étais le seul mâle dans la place. J'ai dansé, chanté, et j'ai trouvé une belle amie de 60 ans, Mireille. Pour la première fois, depuis si longtemps, j'ai osé faire l'amour et redécouvert le parfum et la douceur du corps d'une femme. Le cancer m'avait tellement éloigné de la vraie vie. Je l'ai revue à Charlevoix et chez moi. Je revis."
La peur devant l’inconnu, la peur d’un envahisseur qui n’ira jamais à Hérouxville de toutes manières…
Mais au cas où…comme un vaccin contre la grippe…
L’ignorance fait que l’on se fient aux échos…justement ou non.
L’ignorance fait que l’on se défend avec ce que l’on peux car on se sent agressé dans notre quotidien…mais si il n’y avait pas d’échos il n’y aurait pas de problème.
Alors les colporteurs de nouvelles, les monteurs de dossiers en épingle…fermez donc vos gueules…
Touchant! Renaître après le cancer. Presqu’aussi touchant le fait que Desjardins en parle. Comme quoi l’humain, même s’il cherche à faire réagir peine si l’écho lui tape sur les doigts. L’humain a aussi besoin d’être aimé, d’être apprécié pour ses bons coups. Même s’il est peu chrétien de s’en venter, même s’il est peu humain de se taire, on peut comprendre le besoin de Desjardins d’en parler.
L’humain sans peur et sans reproche ne demeure pas sur cette planète. On pleure en naissant parce que la peur nous habite au premier souffle. Peur de la lumière, des bruits, du froid et des gros yeux qui nous dévisagent en émettant de ridicule guiliguili !
Toute notre misérable vie d’humain sera désormais basée sur la peur.
Voilà où nous en sommes après des millions d’années de non évolution. Le voisin change de vêtement et de couleur de peau et voilà que le brave bat en retraite devant la Peur qui prends toute la place. Comme un enfant qui une fois la lumière allumée se rends bien compte que le gros monstre était en fait nounours tout doux tout mou tout innofensif.
Il est plus que temps d’allumer la lumière et je suis persuadé qu’il yaura plus de nounours que de vrai monstres.
Ça nous rassure cependant quand on ouvre la chasse à nounours, on sent la peur qui s’en va et on se sent grandir sous notre tuque,notre turban ou notre kippa.
Hé oui la peur c’est ce qui a gardé l’humain en vie. Difficile d’enlever ce mécanisme de survi de l’humain et quand on y arrive les sans peurs sont rarement sans reproche.
À vous lire, ça a l’air tellement simple.
Je tiens d’abord à rappeler que l’écho en question se voit essentiellement généré par les médias. Il est probable qu’il se fomente à partir de cas d’exception qui, lorsque mis en évidence sur la place publique, font boule de neige. N’empêche ! Là où le bat blesse, c’est quand on a le sentiment qu’il y a inéquité. C’est lorsque s’insinue l’impression qu’en tant que premier arrivé dans la famille, c’est toujours à soi d’être raisonnable alors que les ptits nouveaux ont droit au caprice. Je sais, c’est une réaction enfantine mais elle n’en est pas moins viscérale.
Ce n’est donc pas la différence qui fait réagir. Le bruit de l’écho s’amplifie à mesure que le sentiment d’injustice se précise. Ce sentiment est-il fondé ? Peut-être que non. Peut-être qu’il existe autant de mesure d’exceptions pour accommoder le citoyen de souche que ceux qui vivent autrement. Si c’est le cas, il faudrait que monsieur tout le monde le sache si l’on souhaite qu’il puisse faire la part des choses. Mais justement, ces choses là ne se disent pas parce qu’alors, cela créerait un précédent et la masse se battrait pour que l’accommodement devienne la règle.
En bref, voyez-vous, ce qui prédomine chez-nous, c’est le désir de justice. Aussi, lorsque les médias mettent l’emphase sur les passe-droits, ils alimentent la frustration du peuple. Et lorsqu’ils ciblent des mesures d’exception qui touchent essentiellement d’autres cultures, ils savent pertinemment qu’ils construisent ainsi une magnifique opportunité de reportage. Ils pourront ensuite dénoncer cette vilaine frustration qui, à cause des informations diffusées précédemment, prend soudain des allures de racisme.
Le code de vie d’Hérouxville m’a gêné. Je pense que les gens de cette communauté sont tous de race blanche, catholiques et québécois de souche. Il est possible aussi que je me trompe. Je crois aussi que les gens de cette municipalité n’ont surtout pas eu la chance de rencontrer des gens d’autres cultures et d’autres religions.
Une chance? Oui. J’ai eu cette chance! J’ai même pu discuter de religion avec certains d’entre eux. Peut-être ai-je eu la chance de rencontrer des croyants modérés. Dans une entreprises d’entraînement, j’ai fait la connaissance de musulmans et ces derniers ne semblaient faire les cinq prières requises. Il est vrai qu’il manquait d’espace dans cette entreprise. Mais peut-être trouvaient-ils aussi que cinq, c’était trop.
Les catholiques ne sont pas tous radicaux. Ni les protestants. Il en est de même pour les juifs et les musulmans. On ne parle jamais des juifs et des musulmans qui ont décidé de s’intégrer à la société québécoise: ça ne fait pas vendre de journaux et ça fait de mauvais reportages à la télévision ou à la radio
Hérouxville est apparu sur la mappe avec son grand cri dans la nuit. On ne brûle ou ne lapide pas les femmes, comme s’il était coutume ici de pratiquer cette barbarie. Mais cette annonce de droite, dans un contexte de brasse-camarade, a ramené la discussion sur l’acceptation d’un peuple à l’ouverture et aux changements face aux nouveaux arrivants.
Les droits de la personne ont maintenant un nouveau jour. Celui qui veut propulser cette lumière sans plafond et les limites permises par cette reconnaissance de l’individu au détriment d’une société. Des valeurs partagées ou fragmentées, qui font que tous se retrouvent ou se distinguent, dépendamment de son interprétation.
On entend aussi parler ces jours-ci, qu’il sera possible pour les juifs ou les musulmans d’obtenir des congés additionnels au travail. Ce qui m’amène à m’interroger sur mon orientation religieuse. Si les avantages d’appartenir à une communauté, plutôt qu’à une autre, me rendent la vie plus facile, pourquoi ne pas l’adopter ? Sans être obliger de prier et de porter quoi que ce soit, si mon monde intérieur calcule que ma façade extérieure doit changer, afin d’améliorer mes conditions de vie, je ne vois pas l’intérêt d’y résister.
Nous ne sommes pas encore à couteaux tirés et le temps devrait arranger les choses. On en a vu bien d’autres et nos courants pacifiques semblent bien là pour rester. Le message d’Hérouxville demeure dans cette optique, malgré sa dimension sarcastique qui surprend, comme une petite ville qui devenait grande tout à coup. Mais sa taille n’a pas changé, il ne faudrait pas l’oublier.
Oui, je suis d’accord que les propos du maire d’Hérouxville et les décisions de leur conseil de ville dérange beaucoup. Ils ont réagi, trop fort c’est certain, mais ils lancent un débat qui devenait essentiel. Avant cette histoire, tout le monde avait une opinion, tout le monde avait quelque chose à dire, mais personne ne proposait des solutions pour règler le problème, car il y a un gros problème. Nous, les Québecois, nous sommes accomodants, acceuillants. Les immigrants l’ont compris et petit peu par petit peu, ils ont gagné du terrain, notre terrain. Lorsqu’une femme ne peut plus s’entraîner sauf en pantalon long et chandail à capuchon, ils sont allés trop loin et avec notre recul, on voit toutes ces petites choses qui sont de trop pour nous, qui détruisent notre culture et notre façon de vivre. Nous sommes dans une période pendant laquelle on désire tout simplement remettre les choses à leurs places. Je ne crois pas que nous soyons racistes, nous sommes juste tannés. Nous avons la chance de vivre dans un joli métissage, une multietnicité colorée et vivante, mais on désire conserver nos racines. Et je suis heureuse que les gens se sentent interpellés. Continuons à écouter l’écho et d’y répondre, c’est important, jusqu’à tout soit pour le mieux pour tous, d’origine et adopté…
Cette cacophonie, c’est l’écho de la peur qui résonne en notre esprit. Cette peur intarissable que nous gardons jalousement en notre fort intérieur, la cultivant, comme convaincue qu’il s’agit là de notre seule chance de salue. Ce n’est pas nouveau, c’est l’histoire même du Québec, une microsociété qui se bat corps et âmes depuis des années pour conserver ce qu’elle possède de distinctif. La vérité, c’est que réfugié dans notre fierté d’être différent, nous avons lutté avec tant de ferveur pour préserver nos acquis, que nous avons fini par nous fermer aux autres, sans espoir de compromis.
Voilà des mois qu’on ne parle que de ces accommodements raisonnables,et de tout cela je n’entends que la peur qui émane de chacun. Les uns ayant peur d’être trouver coupable de racisme, prêt à tout accepter pour prouver leurs ouverture au monde, les autres apeurés de voir leur héritage bafoué, prêt à tout pour conserver leur sécurité. Lorsque la peur domine, nul homme ne réfléchit. Assourdit par ses craintes, il entre en mode défensif annihilant tout espoir de dialogue. Alors chacun devient catégorique et accumule les attaques. S’en suit une escalade de violences qui prend des proportions ridicules et encourage la perpétuité du débat.
Montrons-nous intelligent et interrompons cette chaîne causale avant qu’il ne soit trop tard. Peut-être qu’une fois de plus la solution se trouve dans le compromis. Prenons donc le temps de nous arrêter et de nous questionner sur les valeurs qui nous sont importantes. Ensuite, assumons, vivons en conséquence et cessons donc de changer d’avis à chaque objection soulevée. Mais surtout, ayons la sagesse de comprendre que si on espère une ouverture d’autrui, il faut tout d’abord en faire preuve soi-même.
Ce matin nulle cacophonie en mon esprit, parceque je connais les valeurs qui à mes yeux importent et que je crois en mes choix. Je n’ai pas peur d’être confrontée, car je sais que je peux défendre ces principes pour lesquels j’ai opté.
La petite gang de St-Creux-Creux ont vu dans cette affaire l’occasion de faire parler d’eux, peut-être que le maire aimerais bien avoir un show à TQS… Quoi qu’il en soit j’ai la nette impression que cela est du racisme pur et simple avec un brin de maquillage.
Du coté politique cette histoire comme tout les autres est utilisée. Les politiciens ont mal compris, ou trop bien à travers une société de moutons; la merde ça engraisse bien la terre… Ils ont pris cela au pied de la lettre et leurs batailles n’est menée qu’avec de la merde, que ce soit (bien souvent) celle de leurs rivaux ou celle des médias à la recherche de sensationnalisme dont on a bien souvent rien à foutre.
J’ai bien aimé la petite histoire du monsieur qui recommence à vivre. On en n’a pas souvent des positives du genre, ça pourrait rendre plus malheureux les gens qui sont malheureux, on préfères quand ça va mal, de cette façon on se trouve moins pire que les autres…
Merci M. Desjardins d’en allumer quelques un, par contre vos chroniques aurait plus d’impact dans un journal à sensation.
Je ne donne pas tort aux gens d’Hérouxville. Ils se protègent éventuellement de l’envahisseur qui pourrait les déranger avec des accommodements déraisonnables. Peut-être ont-ils exagéré un peu, mais à peine, car il se sont exprimés avec des mots dont ils comprenaient la résonnance. Autrement ils aurait parlé dans le vide.
Les médias ont surdramatisé le geste d’Hérouxville. Ils n’ont pas compris la détresse de gens candides mais non bonasses et qui se sentent un peu perdus devant un danger potentiel et qui trouble tant Montréal. Enfants, nous habitions dans un rang et ce fut tout un évènement quant l’électricité, le téléphone et la radio sont arrivés. Puisque nous étions seuls à avoir un téléphone, il fallait aller quérir MM Carrier et Pelchat qui demeraient respectivement à gauche et à droite de chez nous.
Les municipalités régionales ne peuvent que très rarement faire la nouvelle. Ils ont eu peur par anticipation et ils ont paniqué. Plutôt que d’attendre l’envahisseur, ils l’ont mis en garde des droits et des devoirs qui l’attend advenant une visite prolongée. C’est un pur réflexe d’autodéfense, une sorte d’immunité à long terme que les gens d’Hérouxville ont voulu manifester à leur façon. Ils ont pris le temps de se consulter entre eux mais pas assez pour évaluer toute la portée de leur décision. L’inconnu fait peur, c’est viscéral.
Les mentalités urbaine et rurale diffèrent sur bien des points. Les besoins ne sont pas les mêmes et la collectivité peut avoir plusieurs visages; croyances, couleurs, valeurs etc. Dans les villages les gens sont tricotés serrés alors qu’en ville chacun se fout un peu, beaucoup ou passionnément de l’autre. Souvent le désir de survivre est primordial mais il reste anonyme. Si on manifeste c’est pour la forme, pour rester en vie. A Hérouxville, c’est une communauté géographique, physique, unitaire et presque fermée sur elle-même.
Hérouxville sait que l’honnêteté et la franchise peuvent déranger. Et ils en sont très fiers.
Bon, OK, les gens de Hérouxville ont frappé fort. OK. Mais toutes les insignifiances d’accommodements raisonnables demandés et accordés aussi. On a eu l’impression de perdre pied sur un tapis qu’on tire soudainement. On a eu peur de perdre nos valeurs, nos racines, nos droits, notre culture. Me semble que la réaction est saine. Peut-être un tipeu exagérée tout de même, mais si on regarde ça avec un peu d’humour, on se dit: la ceinture fléchée, l’arbre de Noël et la dinde du Jour de l’An sont pas à veille de prendre le bord.
Bien évidemment, il faut accepter que l’autre soit différent. Il faut s’enrichir du bagage culturel qu’il apporte, mais il ne faut pas pour autant se laisser déposséder du nôtre et je pense que c’est ça qui a fait peur. C’est contre ça que les gens ont voulu protester. Sans compter qu’à Montréal, on a peut-être le seuil de tolérance plus élevé qu’à la campagne.
Ce débat sur les accommodements raisonnables est devenu un fourre-tout !
Le conseiller d’un village du Québec qui , suite a l’hystérie collective des dernières semaines et sûrement motivé par une émotivité délirante se prend pour un législateur et décide d’offrir a son village …Gaulois ….une charte tirée par les cheveux et pas très loin d’une farce grotesque !
Un policier de Montréal , probablement aux prises avec le même genre d’émotivité délirante se transforme en chansonnier sarcastique et pond un texte tiré aussi par les cheveux et pas très loin d’une grosse farce !
Pourtant , nous apprenions aujourd’hui que la SSQ accepte que des examens sur la route se fassent par des hommes uniquement pour satisfaire des juifs Hassidiques . A la radio a l’émisson de Gilles Proulx , un représentant de la communauté juive nous dit tout simplement que cette communauté n’a rien a voir dans ces accommodements et que ce sont des ententes entre individus et que si les dirigeants de la SSQ auraient dit NON il n’y aurait pas eu de levée de bouclier de la part de cette communauté. Même chose pour les cas précédent , les vitres du YMCA et la police de Montréal et les femmes policières !
Autrement dit , ce sont les dirigeants du YMCA , de la Police de Montréal et de la SSQ qui ont simplement été INCAPABLE de dire NON ….!!!
En ce qui me concerne ce n’est pas d’une charte idiote que nous avons besoin au Québec mais de COUILLES ! Notre héritage de colonisé nous AVEUGLE et notre sentiment de culpabilité chronique CONTAMINE notre approche face aux autres !
Je sais que bien des gens sont contres toute forme d’accommodement raisonnable au Québec de ces temps-ci. En fait, je trouve que c’est même rendu une mode d’être contre sans même prendre le temps de trop y réfléchir. On peut trouver que notre société fait trop de concession ça c’est une chose. Ce qui m’inquiète beaucoup plus c’est la forme de condamnation de toutes les autres cultures de ces temps-ci au Québec.
Est-ce qu’on a oublié les émeutes des banlieues parisienne au Québec ? Moi non, et si on n’intègre pas nos communautés culturelles, on risque de vivre la même chose. Il ne faut pas oublier qu’au Québec on se fit de plus en plus sur l’immigration car on vit une crise de dénatalité. Il faut savoir bien les accueillir.
L’expression accommodements raisonnables au Québec signifie= »Taisez-vous et acceptez les valeurs des autres minorités même si vos propres valeurs sont bafouées.Soyez gentils!Ecrasez-vous!
Même les francais (qui ont 9 millions de musulmans sur leur territoire) n’en reviennent pas de la latitude accordée à ces minorités au Québec.
Des voix de la majorité de la population se font entendre et ont décidé que c’était trop!
Vous parlez du politicien Mario Dumont comme d’un opportuniste?Il est plus opportuniste que quel autre politicien?
Monsieur Desjardins je vis aux Etats-Unis et je recois a tous les jours des messages du Québec concernant la frustration des québécois devant les droit des minorités au Québec qui font mettre au silence et au tapis les valeurs de liberté individuelle et collective des québécois.Epeurant!
Ce qui moi me donne mal à la tête c’est que seule une petite ville a décidée de donner l’heure juste courageusement.
Vous dites: » »Une dizaine de jours après Noël, je suis allé prendre une bière dans un petit bar du Vieux-Québec. Il y avait là une joyeuse bande de femmes de Charlevoix. J’étais le seul mâle dans la place. J’ai dansé, chanté, et j’ai trouvé une belle amie de 60 ans, Mireille. »
Je me fous de vos aventures amoureuses et sentimentales Monsieur!Ne mélangez pas tout!Il y a une majorité de québécois qui n’acceptent pas ces accommodements raisonnables et vous avez le devoir en tant que critique de ne pas les diminuer en étalant vos émotions personnelles…à la fin..Merci
Il est clair que les accomodements raisonables seront au coeur même des prochaines élections. Aucun politicien ne pourra y échapper, reste à voir comment il réussiront à parler sur ce sujet sans rien dire…
Toujours en ce qui concerne les accomodements raisonnable, je crois qu’un jour quelqu’un donnera un accomodement de trop, celui qui fera déborder le vase. Ce sera le point de non retour où les politiciens seront obligé de trouver un manuel du vivre ensemble. En fait, les accomodement sont de plus en plus discriminatoire et à partir du moment ou tout les membres de certaines communautés seront offensés, il y aura des problèmes.
Je ne crois pas que le conseil municipal de Hérouxville ait eu raison de faire ce qu’il a fait. Cela ne fait que démontrer un certain racisme mais en même temps ca démontre que les québécois en on assez.
L’écho n’est pas « la réflexion du son » mais le retour partiel d’une voix qui heurte le mur du son et revient à son auteur.
Sans vouloir justifier la position de Mario Dumont, je suis un peu fatigué de voir à quel point on se surprend de l’opportunisme d’un politicien! Tous les politiciens le sont. Ils essaient chacun leur tour de saisir « la substantifique moelle » de l’électorat. D’ailleurs, André Boisclair, membre de la même génération « stratégique » a confié à Christiane Charette une ambition semblable disant vouloir changer le PQ afin qu’il soit plus près des intérêts (supérieurs?) de la « nation » québécoise. La différence entre les deux repose simplement sur le fait que le premier est plus direct, plus habile dans les phrases « punchées » et moins habile pour dissimuler le fond de sa pensée (politique).
Il faut d’ailleurs se rappeler que la dernière élection a été gagnée par les Libéraux de Jean Charest parce que ce dernier a joué la voix de la raison alors que s’opposait le discours de la continuité tranquile face à une demande de changement radicale et inquiétante (l’ADQ).
Ce qui est fascinant avec les accommodements « ethniques » c’est qu’ils remuent le Québec en entier alors qu’ils ne concernent pour l’instant que Montréal. Et pour ceux qui ne s’en rappelleraient plus, la métropole ne représente pas la majorité de l’ensemble québécois. C’est le contraire! La majorité du Québec vit à l’EXTÉRIEUR de la métropole.
Ce qui est encore plus intriguant, c’est que ceux qui réclament à grands cris une charte de je ne sais quoi pour affirmer nos valeurs semblent ignorer ce qu’ils sont eux-mêmes (des franco-catholiques ou des franco-laïques?) et oublier la Charte québécoise des droits de la personne signée par Lucien Bouchard en personne!
Finalement, ce que nous apprend la crise identitaire québécoise incarnée par ce « joyeux » problème d’intégration (qui vend vite-vite-vite), c’est que l’intégrisme des uns répond très bien à l’ignorance médiatisée des autres.
Je suis tellement loin de Hérouxville que c’est en lisant les commentaires que j’ai fini par me dire que c’est un village éloigné qui a décidé de proclamer que l’on ne doit pas lapider les femmes. Belle nouvelle pour toutes les candidates du coin!
M’enfin, brève de plaisanterie, pour moi, l’écho d’un écho est le comble du platonique. Concrêtement, y a t’il des avancées pour ce qui est des accommodements raisonnables?…
Que chacune des communautés religieuses élise son porte-parole, que l’on dresse une grande table ronde et que devant des centaines de caméra, les débats commencent. Que chacun dise ce qu’il veut vraiment et que le peuple Québecois s’élise des représentants dignes de pouvoir discuter de la question et qui ne le fasse pas au nom d’un parti mais du peuple. Que toutes les demandes des communautés soient pesées en assemblée, soient soumises au vote. Il ne doit pas y avoir des milliers de choses qui demandent accommodements raisonnables. Les dossiers de Sapins de Noël peuvent bien tant qu’à moi se retrouver aux poubelles et ceux du Kirpan ou des droits des femmes en première ligne. Parlons de symbolisme, de violence, de convictions, de choses vraies… Et puis, commençons par entre Québecois arrêter de se regarder avec jugements incessants, on est un peuple de gens libres, pas d’animaux bizarres. Je n’ai pas de misère à m’imaginer le jugements que mes propres voisins doivent avoir sur des gens qui ne sont pas blanche-neige. Déjà moi qui suis marginale les dérange juste d’exister…pourtant. Je fais la morale…peut-être mais suis une femme décidée et qui à chaque jour fais de grandes enjambées dans l’évolution. Je fais aussi des tas d’accommodements raisonnables avec mes enfants chaque jour pour que chacun de nous soit compris et respecté. Suffit d’écouter vraiment… C’est sûr que dans la cacophonie, il est difficile d’entendre quoique ce soit…surtout l’écho d’un écho. Je pense que l’on est mûrs pour une grande discussion…que l’on se réunissse..
Au Québec, la plupart des villages sont de petites bourgades d’environ 1000 habitants, ayant une moyenne d’âges équivalante à celui du curé, il y a beaucoup plus de décès que de naissances, souvent l’école primaire a été convertie en centre d’accueuil, le presbytère en résidence pour personnes du troisième âge. Le magasin général vend de l’alcool, il n’y a pas encore de dépanneur exploité par des asiatiques, tout le monde se connaît, il n’y a pas d’étranger sur la rue Principale, pas de sans-abri, pas de dealer de drogue, pas de demoiselle vendant ses charmes au coin de l’église, pas de shushis ni de bagles frais, que du commérage et des enterrements, ce sont de petites forteresses sans murs de fortication, mais aux idées limitées par l’ignorance, la crainte, la peur qui mène à l’intolérence, de l’homogénité transpire le racisme. Il y a le cable presque partout, mais ce n’est pas une raison pour se le passer autour du coup, pour couper tous les liens avec le monde extérieur.
Ce ne sont pas toutes les paroisses en région qui ont un ambassadeur comme Fred Pellerin et son Saint-Élie-de-Caxton. Pourtant je ne peux pas croire que le fait d’être isolé rende tout le monde borné, il est impossible de saluer et même de cotoyer les gens d’autres cultures, quand tous les chats résident chez des ceintures fléchées pure laine, depuis 400 ans de génération en génération. Avant que d’autres villages imitent le geste d’Hérouxville, je souhaite que les clubs de l’âge d’or, les AFEAS, les cercles de fermière ou les services de loisirs organisent des échanges culturels, un autobus pleine de citoyens villageois qui viendraient passer 2 semaines dans le quartier Côte-des-Neiges, la Petite Italie, etc. et les maires de villages pourraient inviter des membres des communautés ethniques à découvrir leur patelin aux grands espaces et à l’air pur.
loin de la ligne de front me font penser à ce courage factice de ceux qui ont le foie blanc mais qui crient plus fort que les autres pour se donner du courage. Car elle est bien dictée par la peur cette hystérie qui a pris naissance dans les confins de notre territoire si peu exposé aux accommodements de toutes sortes, peur des différences, peur des autres qui ne sont pas coulés dans le même moule même quand celui-ci a été fabriqué dans un autre village à peine éloigné.
En enfourchant ce cheval de bataille, Mario Dumont a montré à tous qu’il se chauffait du même bois villageois, sa mentalité agraire a refait surface sous le manteau, la même que celle qui ne supporte pas que l’ombre d’un quelconque état se profile sur ses champs. Opportuniste, cette démarche l’est certainement, mais ce qui est encore pire, c’est qu’elle correspond aux visions personnelles de ce vieux politicien par sa mentalité passéiste. Ce qui est encore pire, c’est qu’elle rejoint la mentalité ce ceux qui pourtant vivent dans une agglomération qui n’a plus rien d’un village en raison de l’importance de sa population, celle de ceux de la ville de Québec pour ne pas la nommer.
Il est tentant de mettre sur ces visions une étiquette toute prête qui est souvent apposée sur les dires de ceux qui donnent dans de pareilles positions politiques, mais ce serait oublier que c’est d’abord à partir d’un traditionalisme mal dégrossi et alimenté par la couveuse de ces oufs de cent ans que fut ici une certaine église qu’il éclôt encore là où on ne l’attendait plus.
Qui connaissait Hérouxville avant que son maire fasse la manchette avec son code de vie?
La ville méconnue jusqu’ici vient de se mettre sur la map, comme Huntingdon est entrée dans la connaissance des gens avec son maire coloré et Normétal avec son académicien ridiculisé.
Hérouxville dit mettre ses culottes. C’est bien facile lorsque les chances de devoir ramener à l’ordre ces citoyens à ce sujet sont presque inexistantes. Et vous n’aurez pas à chercher bien loin de chez eux pour voir qui emboîte le pas.
Bref, la farce va bien durer et on verra bien qui en sera le dindon en regardant Tout le monde en parle dimanche. Les langues sales se diront qu’il ne peut y avoir deux issues après ce passage au rendez-vous télévisuel de la semaine : l’embauche du maire par TQS pour son émission « L’Avocat et le diable » ou la démission du maire après avoir été ridiculisé.
À quand le code de vie des aveugles qui n’achèteront plus leur lunettes chez New Look?
Je suis en train de me demander si après la souveraineté , le scandale des commandites ou le Mont Orford , comme les médias n’ont plus rien à se mettre sous la dent , on a tenté de nous prouver combien nous sommes un peuple de mitaines . Ne reprochez pas à Mario Dumont de s’emparer du sujet , car c’est bien le seul qui a osé dire Joyeux Noël au risque d’offenser ceux qui ne croient pas à la naissance du Christ mais qui vont se chercher un Panier de Noël sans porc .
Jean Charest y voit quelque chose de folklorique à Hérouxville et André Boisclair veut sortir le crucifix de l,Assemblée Nationale . Bien entendu la lapidation est interdite par le Code Criminel mais pour combien de temps si nous laissons aller les choses . Quand les services de garde de la Commission Scolaire De Montréal bannissent le porc des menus pour ne pas être obligé de servir autre chose , se sont les enfants de la majorité qui mangeront des oreilles de crisse au tofu pour le menu Cabane à sucres . Les gens d’Hérouxville n’ont fait que dire tout haut ce qu’une majorité pense tout bas et ce au risque de se faire traiter de racistes ou de voir un kamikaze se faire sauter à la ‘grand messe’ du dimanche .
Comme le disais Pierre Paradis hier midi à TVA : nous en avons trois nouvelles accommodations aujourd’hui . La meilleure : les enfants d’une école évacués au temple sikh de Lasalle obligés de se déchausser et de se couvrir la tête . Si c’était des enfants sikhs évacués vers une église catholique , laisseraient-ils leur kirpan à la porte avant d’être obligés de se tremper les doigts dans l’eau bénite ?
Que l’on parle des accommodements raisonnables pour clarifier la situation c’est une chose mais que le débat s’éternise ( névrose collective ) aille jusqu’au mesure préconisée par le maire de Hérouxville ( forte tendance psychotique ) ne fera que nous faire reculés dans le temps et n’aura à toute fin pratique servi à rien.
Névrose:
médecine : en psychologie affection mentale mineure débouchant sur des troubles tels que panique, anxiété généralisée, phobies ou obsessions, qui laisse conscient et n’altère pas la personnalité
Psychose:
médecine : en psychiatrie maladie mentale grave caractérisée par une perte de contact avec la réalité et une altération du fonctionnement mental
Psychotique:
médecine : en psychiatrie symptomatique d’une psychose
des réactions psychotiques
Mais le pire à mon avis c’est qu’il y a des choses beaucoup plus importantes qui se passent dans le monde et pour lesquels les médias devraient s’acharnées. Prenez par exemple le situation au Darfour, non mais c’est pas croyable même Médecin du Monde doit quitter car une dizaine de leurs membres ont été tués. C’est ce morceau là que les médias ne doivent pas lâchés pour mettre de la pression jusqu’à ce quelque chose soit fait. Allez tout de go faire du bon boulot.
Guérir dans les bras de l’amour.
Je suis bien contente d’apprendre la belle suite de l’histoire de ce survivant du cancer. Bravo à ceux qui par votre entremise ont pu l’aider. Et tant mieux si dans les bras de l’amour il y trouve du réconfort , moi je lui souhaite une vraie guérison.
Hérouxville?! C’est une ville, un village, un patelin, une banquise!? Je n’en ai pas la moindre idée. Mais après tout, je me dis qu’ils ont bien le droit de dire des conneries ces gens là, c’est leur droit!
Par contre, je sais une chose, à force de parler de soi-disant accommodements raisonnables on va peut-être finir par s’interdire de manger des queues de castors par peur de profaner le symbole national canadien!
Mais rigolade à part, je me dis qu’en règle générale c’est tout une question de respect et d’équilibre, d’une culture envers une autre. Par contre, je pense tout de même qu’il est peut-être venu le temps de tracer des limites avant de commencer à empiéter sur la liberté de tout le monde.
Car, offrir une liberté à certaines personnes au détriment de celle des autres, est-ce vraiment la bonne solution…??! !
Quand on parle d’écho, c’est bien souvent pour se perdre, au loin au gré des vents! Pour se perdre, dans le «bruit blanc» des hauts sommets montagneux! Parfois, il arrive que ces mêmes sommets, se revoient l’écho plaintif d’une voix, qui ne peut s’arrêter. Et voilà, qu’elle retentit jusqu’à, Hérouxville. Bien sûr, que l’évènement prit les manchettes d’assaut! Oh, horreur des gens, osent se définir? Se faire une charte, des droits eux-mêmes? Comblant alors, un vide ou, un trop plein, de vouloir faire, en toute bonne volonté, une mise au point! Devons-nous, pour autant les crucifier sur place? Ou, les traiter de xénophobes? Je ne crois pas! Ils sont le reflet, d’un miroir d’individus, peut-être un peu tanné, de faire toujours des accommodements très raisonnables? Et pourtant, cette petite ville, n’est certes pas la cible, de multiples Ethnies à diverses confessionnalités? Cependant, elle démontre l’écho d’un peuple, celui qui tente d’avoir sa propre identité, et rien d’autre. En, étant surmédiatisé, la situation est devenue, le lieu par excellence, des méchants Québécois? Dommage, car au moins, ils possèdent l’intégrité, de leurs pensées, mais cela ne fait pas bon chic, bon genre! On préfèrera, vivre dans l’hypocrisie, que d’oser faire une bonne fois pour, toute le point! Désormais, qui osera dire un seul mot?
La charte des droits et libertés n’est plus qu’un torchon avec lequel se tamponnent les minorités de ce pays. Il ne faut pas s’y méprendre, cette charte n’est qu’une ligne de conduite pour ce que j’appellerai « l’homme blanc qui encaisse » face à toutes les autres groupes de notre société « moderne ».
Les femmes, les noirs, les juifs, les musulmans, les assistés sociaux, les syndiqués, les gais ; presque tout le monde se fait défendre par un organisme quelconque. Sauf qui ? L’homme blanc qui encaisse. Lui, il va travailler le matin, revient pour le souper, écoute les nouvelles du soir en sacrant deux ou trois fois, puis il va se coucher afin de recommencer le lendemain. Cette personne n’a pas le temps de chiâler quand la SAAQ décide de tripler ses plaques de moto ou quand le prix de l’essence grimpe en flèche. Et même s’il trouvait le temps, au nom de quoi pourrait-il le faire ? Les races peuvent se plaindre d’être victime de racisme, les groupes religieux, les gais et les femmes peuvent affirmer être la cible de discrimination, les assistés sociaux peuvent dire qu’ils font pitié, et les syndiqués eux… peuvent chiâler sur tout. Des organismes dirigés par des extrémistes, frustrés que l’on ne les écoute pas, font maintenant partie intégrante de notre vie. Mais on n’entend plus qu’eux à présent : l’homme blanc qui encaisse est sur le point d’être effacé.
Ce qui se passe en ce moment fait reculer notre nation, nous fait perdre tout ce que nous avions acquis. Après avoir retiré la religion de nos écoles et presque éradiqué de la société (pour la laisser au domaine privé), nous laissons des minorités nous ramener à l’âge de pierre. Excusez-moi si je vous choque, mais je trouve illogique qu’en 2007, on écoute des gens qui pratique encore l’ablation du clitoris chez les jeunes femmes (et dans notre pays !). Je ne suis pas raciste, je trouve seulement que je suis oublié par mon pays. Quand je vais à Rome, je fais comme les romains. Ça devrait être dans la charte…
Les demandes de communautés culturelles et/ou religieuse sont parfois légitimes pour eux, mais comme ils sont au Québec, ils n’ont qu’à respecter les valeurs et les lois du Québec.
Ce que vous qualifiez gratuitement d’opportunisme de Mario Dumont, moi je crois dur comme fer, que c’est simplement du gros bons sens. Il était temps qu’un politicien mette ses culottes et agisse pour notre bien être collectif, non pour le seul et unique bien-être de communautés qui ne semblent pas toujours comprendre ce que ça veut dire « vivre ensemble » au Québec.
Remarquez bien, je suis pas convaincu qu’on le sait plus qu’eux !!! Mais c’est clair que la règle numéro 1 c’est le respect mutuel et ce respect ne peut pas être à sens unique !
Mais ce qui me préoccupe davantage c’est que…
Nous sommes dans un monde où plus rien n’est fait pour les enfants. D’ailleurs, je me suis toujours demandé si l’école était vraiment faite pour les enfants ??? Aussi, avez-vous déjà essayé d’entrer avec une poussette dans un autobus à l’heure de pointe du matin ou du soir, oui oui, quand tout le monde est debout et que l’autobus est bondé ??? Pendant ce temps, la Société de transport tente de nous faire croire qu’une personne peut prendre le service régulier avec sa chaise roulante. Elle dépense, je ne sais trop combien d’argent en publicité, pour nous informer qu’un espace a été aménagé dans les autobus à plancher bas pour cette fin. Oui oui, le même espace que pour les poussettes !!!
J’avoue qu’un bébé qui pleure et crie, c’est vraiment déplaisant, voire agressant !!! Mais que voulez-vous, l’expression des petits bout de choux passe par les cris et les pleurs. Et en voiture, un bébé qui pleure c’est comme un enfant qui ne reste pas tranquille, ça énerve et ça peut même contribuer à un violent mal de tête !
Les élus de Hérouxville pourraient bientôt interdire les pleurs et les cris de bébés partout dans le village !!! Non… ne me dites pas que c’est déjà fait ? Bébé a besoin d’amour !
C’était inévitable. Il n’y a pas une semaine où un exemple d’accommodement jugé irraisonnable ne nous soit rapporté par les médias. Cet écho a percuté un mur.
D’abord, le souhait d’imposer la sharia en Ontario, combattu par les femmes musulmanes elles-mêmes, ensuite les demandes de ségrégation dans les lieux publics (CLSC, piscines, hôpitaux) et pour finir le plat : le refus de transiger avec des femmes dans certains services publics (SAAQ, service de police), sans mentionner l’indicible givrage de fenêtres au YMCA.
Le malaise, le mécontentement, la colère parfois se sont manifestés publiquement. Les lignes téléphoniques, les blogues, les forums de discussion ont pris feu sous la rumeur de l’opinion publique. Et l’on se surprendrait que se manifeste, là où personne ne l’attendait, la réplique au ras-le bol de la population.
Bien non, pas moi. Une localité s’est dressée avant même de recevoir des coups. N’est-ce pas pourtant toute la province qui, au nom de la modernité, et à la suite d’âpres débats a déconfessionalisé ses écoles ? N’est-ce pas aussi au Québec qu’une Charte des droits et libertés préserve la liberté de religion ? Mais interdit la discrimination et la ségrégation entre les hommes et les femmes ? En matière de tolérance, il n’y a pas de cohésion sociale possible sans réciprocité. La règle du deux poids, deux mesures engendre la démagogie des mécontents.
Alors qu’est-ce qu’on attend pour exiger le respect intégral de la Charte des droits et libertés au lieu de l’accommoder juridiquement pour retourner au moyen-âge ? Qu’est-ce qu’on attend pour exiger le respect dans les lieux publics des coutumes et des règles que la majorité s’est données au lieu de taper sur le conseil municipal d’un village isolé qui a grossi le trait ?
Quelqu’un a dit que l’enfer c’était les autres. Ça n’a jamais été aussi vrai. Mais là l’enfer il est partout. On s’est levé un beau matin et on s’est dit qu’il valait mieux prévenir. Mieux vaut dire clairement qu’ici, on ne lapide pas les femmes. Au cas où. Et pourquoi on dit pas en même temps qu’on n’accepte pas de tuer les bébés? Peut-être qu’il y a des sectes qui le prescrivent? Aussi bien régler ça là. Et puis, on pourrait interdire aux mecs bourrés après le super-bowl, de taper sur leurs blondes. Leur dire qu’ils ne peuvent pas violer leurs enfants et que de torturer les vieux c’est pas beau.
S’il faut tout dire, disons-le! On ne peut pas crever les yeux des ados qui regardent le cul des filles (voilà!). On n’a pas le droit de couper la langue des menteurs (Vlan!). On ne peut virer à gauche à Drummondville (ouch!). Le ministre de l’environnement est la principale cause du réchauffement de la planète (bang!). Disons tout et qu’on en finisse.
Dans l’histoire des accommodement raisonables, on a seulement oublié ce que veut dire le mot raisonable. On essaie de nous faire croire que la raison n’existe pas. Que chaque fois qu’on cherche des accommodements avec les autres, c’est la merde.
En agissant de la sorte, c’est nous qui chions. Cette merde, c’est la-nôtre. Ne pourrions-nous pas rester un brin lucides? Qu’est-ce qui nous arrive? Qu’avons-nous à soudainement avoir aussi peur des autres qu’il faille à ce point se protéger?
Ça va faire les hystériques! On peut tu respirer par le nez? Y-a pas eu d’invasion à Hérouxville! Pas une trace d’ethnie calvaire! On peut tu arrêter le freak-show? C’était juste un sondage, bordel! Des questions plates qui ont donné des réponses plates et les médias en ont fait n’importe quoi. S’il y a une leçon à tirer de cet épisode lamentable, c’est l’absence de jugement des médias qui n’ont pas hésité à jeter de l’huile sur le feu. Au risque de voir tout ça déraper. On peut tu juste arrêter de foutre la merde pour de la copi
Les médias ont un rôle clé dans la fabrication des préjugés sur les communautés culturelles. Ces jours-ci, j’ai développé une grande méfiance à l’égard des représentants médiatiques, ardents défenseurs du bien, de nos valeurs collectives si chères à notre si beau pays. Ils font pour la plupart un travail bâclé, sans diversifier leurs sources au nom de la liberté d’expression. Sur une question épineuse, ils donnent d’abord la parole aux ignorants, sans discernement alors qu’ils devraient informer, donner l’heure juste, interroger les vrais spécialistes.
Je n’aime pas beaucoup la façon dont plusieurs québécois définissent le mot tolérance. Il implique pour plusieurs que nous ayons des droits supérieurs en tant que société d’accueil et que nous tolérions l’étranger dans la mesure où il ne dérange pas notre petit confort. Dans mon esprit, le mot tolérance devrait avoir un cadre très large et toujours être associé au respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser et d’agir; de ses opinions politiques et religieuses même si on ne les partage pas.
Je suis d’accord avec les idées de partager nos valeurs en tant que société intégrante mais je fuie toute argumentation basée sur l’ignorance, sur la peur et celle qui évite de prendre en compte le réel défi d’intégration de celui qui a souvent tout quitté pour venir vivre ici.
Mais que s’est-il passé au Québec à l’hiver 2007 pour que le débat soulève autant de passion? Quel évènement grave a déclenché toute cette vague de protestations? Le jeune Gurbaj Singh Multani-t-il blessé un camarade de classe avec son kirpan?
J’ai une réponse. C’est l’hiver et la température nous rend frileux et casanier. On se fait des montagnes avec des riens et on évite de s’ouvrir sur le monde.
Les anges dans nos campagnes
Ont entonné l’hymne des cieux,
Et l’écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux ..Glo oooo
Vivement l’été!
J’imagine que ça va relativement bien au Québec si ça fait déjà des semaines et des semaines que l’on parle des accommodements raisonnables. Je suppose que les journalistes n’ont pas de sujets plus croustillants pour nous faire monter aux barricades.
Je trouve plutôt ça hilarant, quand je vois des gens dire que le maire de Hérouxville met ses culottes, quand il n’y a aucun immigrant sur sa municipalité et qu’il n’y en aura probablement jamais. quel acte de bravoure.
Il y a quand même du vrai dans ce qu’il dit, mais je ne crois pas que l’on ait besoin de changer la charte des droits et libertés pour contrer le problème, nous n’avons qu’à dire non.
Certains disent que c’est presque du racisme que ne pas respecter les croyances des autres religion, mais je vous donne un exemple : le cas des juifs fatidiques qui refuse que ça soit une femme qui leur fasse passer leur examen de conduite. Nous sommes racistes à cause que nous refusons de plier à leur exigence ? Et bien je crois qu’être sexistes est encore pire que racistes parce qu’ils concernent beaucoup plus de personnes.
Mais avec des exemples comme celui-ci, nous pourrions continuer très longtemps encore, avec des contre-exemple et etc. Bref, de quoi remplir les bulletins d’informations encore pendant des semaines.