J'aurais voulu changer de disque. Juré, si je remets encore le même qui est un peu scratché, c'est pas faute d'avoir essayé de faire autrement.
En fait, puisqu'il a dérapé à la première courbe un peu hasardeuse, j'aurais préféré que ce débat devienne une sorte de musique d'ascenseur. Qu'à l'instar de ceux qui l'ont précédé, il se transforme en un bruit de fond qu'on peut aisément ignorer, une mélodie qui se délite rapidement dans le brouhaha de la nouvelle jetable et de l'éternel recommencement médiatique.
Ben non. Au contraire, l'écho dont je parlais la semaine dernière s'amplifie. Et par moments, c'en est carrément insoutenable. Au point où je ne peux même plus souffrir l'expression accommodement raisonnable tellement il se profère d'imbécilités à ce sujet.
Mais je vous disais que je n'arrive pas à changer de disque, et c'est bien sûr la faute à la surenchère médiatique, mais aussi à de récentes lectures qui, passées à travers le filtre de l'actualité, agissent comme une sorte de révélateur, au sens photographique du terme.
Des observations de cette époque où le citoyen contrôle supposément l'information et qui sont autant d'explications au vacarme provoqué par l'affaire de Hérouxville.
La première est tirée de Parlons travail, un recueil d'entretiens conduits par le romancier américain Philip Roth en compagnie de quelques éminents consorts. Parmi eux, Milan Kundera conclut la discussion en nous tendant un miroir qui met en évidence ces inclinations de l'esprit qui nous font halluciner des crises nationales et délirer des appels à l'aide au premier ministre sur un plateau de télé.
"La bêtise des hommes vient de ce qu'ils ont réponse à tout, tranche Kundera. Le romancier apprend au lecteur à appréhender le monde comme question. Il y a de la sagesse et de la tolérance dans cette attitude. […] [Mais] il me semble qu'à travers le monde, les gens préfèrent aujourd'hui juger plutôt que comprendre, répondre plutôt que demander, si bien que la voix du roman peine à se faire entendre dans le fracas imbécile des certitudes humaines."
Comme s'il cherchait à prolonger la pensée de Kundera, Harry G. Frankfurt, un prof de philo de Princeton, termine son essai De l'Art de dire des conneries en expliquant les origines de ce fracas: "Le baratin devient inévitable chaque fois que les circonstances amènent un individu à aborder un sujet qu'il ignore. La production de conneries est donc stimulée quand les occasions de s'exprimer sur une question donnée l'emportent sur la connaissance de cette question. […] Des exemples très semblables naissent de la conviction répandue dans les démocraties qu'il est de la responsabilité du citoyen d'avoir une opinion sur tout, ou du moins sur l'ensemble des questions liées à la conduite des affaires de son pays."
Bref, on multiplie les plateformes où l'on invite le citoyen à s'exprimer (lignes ouvertes, courriers du lecteur, blogues, etc.), mais le citoyen n'est que rarement appelé à poser des questions ou à réfléchir. Ce qu'on réclame de lui, c'est une opinion. Peu importe qu'elle soit fondée sur un ramassis de préjugés, d'histoires tronquées, d'informations erronées, le citoyen s'exprime et c'est tout ce qui importe.
Des sujets aussi éloignés que la piètre performance du Canadien et le respect de la charte des droits et libertés sont ainsi traités de la même manière, avec la même désinvolture, trahissant le principal souci médiatique de faire un bon show tout en se cachant derrière l'idée, fallacieuse, d'une démocratisation de l'information.
En cette ère de communications, nous n'avons jamais eu accès à autant d'info, nous n'avons jamais eu pareille possibilité de nous faire entendre. Mais nous vivons aussi une époque où l'éducation a choisi des visées essentiellement productivistes, cherchant à former des travailleurs efficaces plutôt que des citoyens éclairés auxquels on aurait donné les outils – philosophiques, historiques et culturels – leur permettant de profiter de cette voix qui leur est offerte afin de commenter les affaires de "la cité".
En résulte cet explosif mélange de démocratie participative et d'ignorance duquel émane bien du boucan, trop souvent provoqué par l'affligeant spectacle de notre bêtise.
Ou si vous préférez, comme l'écrit avec humour un journaliste du webzine Salon, il ne faut pas se surprendre si, son amplificateur poussé au maximum, l'expression de la conscience collective sonne parfois comme une mauvaise toune de Motley Crüe.
J’ai fait un facile copier/coller de cette portion du texte pour qu’on le remarque encore plus et que l’on comprenne bien que nous pratiquons cette forme d’expression ici-même, nous tous ensemble de manière très ponctuelle…
« Le baratin devient inévitable chaque fois que les circonstances amènent un individu à aborder un sujet qu’il ignore. La production de conneries est donc stimulée quand les occasions de s’exprimer sur une question donnée l’emportent sur la connaissance de cette question. […] Des exemples très semblables naissent de la conviction répandue dans les démocraties qu’il est de la responsabilité du citoyen d’avoir une opinion sur tout, ou du moins sur l’ensemble des questions liées à la conduite des affaires de son pays. »
Et je compte bien me procurer cet essai car je suis convaincu qu’il y a d’autres passages tout aussi marquant…
Je ne serai pas de ceux qui trouvent qu’il y aurait trop d’opinions qui circuleraient dans la conscience collective des citoyens, ce qui provoquerait une pléthore d’opinions amenant un quelconque sénat à vouloir remettre à sa place cette démocratie pour eux trop turbulente. Rendons à César ce qui est à César, soit l’armée, et au peuple ce qui lui appartient, le contrôle des institutions qui le gouverne à l’aide ce qu’il lui reste pour le faire, les opinions et les manières de l’exprimer, y compris par mode de scrutin. Par conséquent, pour en finir avec les sons monocordes des joueurs de batteries, il suffit de se rendre compte que l’histoire du Québec ne se résume pas à la présence ou à l’absence de quelques vitres, au port ou non de quelques couteaux à la ceinture ou bien au fait de se revêtir ou non la tête d’une pièce de tissu même en été.
En prenant conscience que bien d’autres questions que celles-là méritent d’être débattues, comme celle du fonctionnement des institutions de santé dont les urgences sont encore plus engorgées qu’auparavant malgré des promesses électorales, que les filets de sécurité sociaux sont de plus en plus troués par des visées idéologiques qui confèrent a priori un rôle de sauveteur efficace au secteur privé, comme si jamais les technocraties et les malfaçons n’atteignaient cette sphère d’activité et que les scandales financiers du type de ceux d’Enron ou de Nortel n’avaient pas existé, nous comprendrons que ces bruiteurs font fausse note.
Il est temps que le débat s’articule autour des vraies questions et cesse de tourner en rond autour de sujets qui ne sont finalement visibles que par les exceptions qu’ils génèrent.
Tellement d’accord avec vos propos! Je trouve aberrant que Monsieur et Madame Tout-le-Monde puisse avoir le pouvoir de s’exprimer publiquement à tout propos, sur des sujets dits « d’actualité » dont regorgent les journaux, qui eux se préoccupent principalement de vendre de la copie. Des gens qui n’ont aucune opinion et qui se fient aux oui-dire, aux bribes de conversations pigées par-ci par-là dans la salle à dîner du bureau, tout ça parce qu’ils sont incapables de réfléchir par eux-mêmes. Des ignorants qui parlent du gouvernement et des politiciens en utilisant le pronom « eux » : « eux-autres, c’est toutte des **sties »… Si ces gens prenaient la peine de vraiment s’informer, ils pourraient utiliser leur voix pour dénoncer, discuter des vraies affaires. Mais c’est pas en écoutant le TVA 18h, par exemple, qu’on pourra élargir nos connaissances, avec des reportages cul-cul sur le refroidissement éolien, qui sont du copier-coller de tous les hivers passés…
Bon, j’avoue que moi aussi, je ne suis pas trop informée sur l’actualité. Je suis un peu déconnectée car j’ai perdu la foi dans nos médias et je ne sais plus où aller chercher les vraies informations. Mais au moins je ne me prononce pas sur des sujets que je ne connais pas…
Je me suis longuement questionnée sur le pourquoi je m’étais mise à réagir à tes textes et ce à chaque semaine. Je les lis depuis très longtemps mais c’est le jour où tu as écris que Dieu est mort que j’ai eu l’appel. Non pas que je me veux défenseur ardent de Dieu mais qu’à mon sens, il est important de ne pas s’éloigner de l’essentiel. Et cette énergie qui nous est commune mais que l’on déchiquete en milliers de bouts, c’est quand même pas rien, c’est l’HOMME dans toute sa dimension HUMANITÉ. L’homme bête et sauvage tend vers cette Humanité. Cet humanisme. En tant que curieuse insatiable de l’Humanité et de ses milliards d’unique, je me compte chanceuse de pouvoir jeter un oeil sur l’écran qui n’a certes pas que des inconvénients, (je suis fille de mon temps aussi) et de pouvoir me nourrir de l’opinion de mes semblables. Moi en tout cas, je considère que j’évolue beaucoup à le faire car cela me fait voir les choses sous différents angles (« La société des poêtes disparus » a fait son chemin…)et suis certaine que c’est à voir le plus largement possible que l’on peut se faire une opinion saine ou en tout cas plus éclairée. Et puis, c’est bien le seul endroit où il m’arrive de le faire et j’en suis bien aise. Faut faire la part des choses et si la bêtise humaine est de ce monde, c’est pas nouveau. Je ne dois pas être la seule qui évolue dans cet échange d’idées. C’est de la démocratie…avec ses cons mais aussi tous ces sensés qui font bien de faire profiter de leur sagesse… »les gens préfèrent juger plutôt que de comprendre…..fracas imbécile de l’incertitude humaine… » En tout cas c’est en partageant les idées que l’on évolue, j’en suis certaine. Reste à savoir qu’est-ce que l’on fait de cette compréhension que l’on peut en tirer… Je continuerai de donner mon avis tant que je ne me considèrerai pas comme blasée.
Peut-être que parfois, l’angle sous lequel je vois les choses vient enrichir les certitudes incertaines des autres. Bonne semaine à tous, Au plaisir!
Plus on écoute les lignes ouvertes et plus il s’en dit.
Avez-vous déjà été témoin d’une conversation entre deux individus qui parlent d’actualités? De l’actualité qui se parle à la télé, à la radio, dans les journaux, dans tous les médias. C’est pathétique. J’ai bien dit parle et non discute. Ce n’est pas la même chose. Parle comme dans rapporter ce qu’on a entendu ou lu. Rapporté le courant de pensée sur la question. La pensée de monsieur et madame tout le monde. La pensée acceptable, acceptée par la majorité. Une majorité qui ne discute pas, une majorité qui rapporte, qui intègre une façon de pensée entendu et lu. Une pensée sans nuances, une pensée commune forgée à coup d’idées préconçues, de préjugés.
Et les vraies questions, les vrais enjeux, on se les gardes entre connaisseurs. Le reste est tellement filtré, caché à nos oreilles chastes. Les vraies affaires, ce n’est jamais par les médias qu’on les entend.
Tout comme vous avez l’impressionde vous répéter, j’ai également l’impression de vouloir répéter les mêmes commentaires. Je ne sais plus à quel chroniqueur de Voir j’avais écrit, mais je disais avoir l’impression de vivre dans une période où la réflexion était interdite. Malheureusement, vous semblez me donner raison.
Comme cela fait presque vingt ans que j’ai quitté les bancs d’école et que je n’ai pas d’enfants, je ne connais tous les changements, bons ou mauvais, survenus dans le système scolaire. Je dois me fier à ce que je lis ou j’entends. J’ai trop souvent entendu dire que l’école ne devait être qu’usine à ouvriers et non un lieu de formation de citoyens.
Un ouvrier ne doit apprendre que l’essentiel pour bien faire son travail et ne doit surtout rien remettre en question. Un citoyen doit être le plus renseigné possible afin de d’avoir la meilleure opinion possible. Mais il semble que les détenteurs du pouvoir, autant politique qu’économique, gardent cette information pour eux afin de prendre des décisions pour eux et non dans le meilleur intérêt des travailleurs et de la population. Veulent-ils nous mentir?
Je viens peut-être d’augmenter le cynisme avec cette dernière question. Mais peut-être le manque d’information aide-t-il le cynisme alors que si on prend la peine de s’informer, on s’impliquera plus politiquement. Pas nécessairement dans un parti politique, mais pour poser des questions aux dirigeants, de poser des gestes et de voter. C’est ce que je nous souhaite!
On demande au citoyen de s’exprimer sur des sujets qui le touchent, sans même l’avoir invité à réfléchir sur la question. Il réagit impulsivement et on clame qu’il dit des bêtises. C’est trop facile!
Chacun n’est pas habilité à philosopher, à rationaliser. C’est normal et on ne saurait le déplorer. D’ailleurs, les plus outillés en ce sens le sont beaucoup moins lorsque vient le temps d’effectuer des tâches qui requièrent d’autres types de compétences. En effet, même le plus brillant analyste a ses limites et doit recourir à plus talentueux dans certaines sphères d’activités. Alors, ne venez pas ne dire que nous vivons une époque où l’éducation a cherché à former des travailleurs efficaces plutôt que des citoyens éclairés. Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
J’ai d’ailleurs lu, dans La Presse de ce matin, un texte de Pierre Légaré qui m’a ravie. J’aimerais vous le soumettre intégralement tant il m’a paru pertinent. Je tenterai de résumer en disant qu’il aborde la question des accommodements raisonnables sous un angle juridique.
Il précise d’abord qu’il ne s’agit pas d’un débat mais d’une réflexion fondée sur l’essence du droit. Il ajoute que cette essence repose sur la réciprocité. Ainsi, ce qui est bon pour l’un l’est aussi pour l’autre. Ce qui est permis à l’un doit l’être à tous et, s’il ne peut être permis à tous, il ne peut l’être à personne. Il s’agit donc de se demander si un accommodement entraîne une forme de discrimination.
D’autre part, il estime que, québécois de souche ou néo-québécois vivent dans le confort de leurs erres d’aller respectives. Il rappelle ainsi que chacun prend pour acquis les termes acceptés et reconnus par les siens. Par exemple, la définition de la décence varie constamment, même au sein d’une communauté stable et ordinaire. Il est donc normal qu’elle provoque des réactions différentes entre gens de culture différente. Il conclut que cette collision des erres d’aller est normale, essentielle et saine.
Chrysler supprime 2 000 emplois au Canada, un garçonnet de la Colombie-Britannique avait de la cocaïne dans son organisme, tout va pour le mieux chez Olymel, Nortel supprimera 2 900 emplois d’ici 2008, Excalibor fait faillite (faillite signifie généralement des pertes d’emplois., Loblaw prévoit fermer plusieurs magasins dont 19 magasins sous-perfomants au Québec (encore des pertes d’emplois).
C’est vrai qu’il y aussi de la création d’emplois, mais si la tendance se maintient, on va manquer d’emplois au Québec, surtout d’emplois de qualité. Je dis au Québec, mais dans le fond c’est un enjeu mondial, toute la planète est en compétition !!! Qui va attirer le plus de compagnies (pour la production de tout et de pas grand chose), qui va avoir chez eux le plus de sièges sociaux, qui va attirer le plus de touristes et la liste pourrait continuer encore longtemps mais je vais m’arrêter ici.
On parle de quoi au Québec depuis des semaines ? Les accommodements raisonnables, bien entendu !!! Et on parle encore et encore de ce fameux «grand sondage» sur le supposé racisme des québecois.
Je suis à 100% d’accord avec le bout de phrase suivant (j’aurais pu écrire exactement la même chose car je le pense et je le déplore depuis longtemps) : «l’éducation a choisi des visées essentiellement productivistes, cherchant à former des travailleurs efficaces plutôt que des citoyens éclairés auxquels on aurait donné les outils – philosophiques, historiques et culturels-.»
J’écoute en ce moment du AC/DC, plus précisément : «Highway to hell» !!!
Votons de nouveau pour Jean Charest et ne votons surtout pas pour Mario Dumont et l’ADQ… Votons pour le PQ qui nous promet encore et toujours un pays, mais dans 10 ans lors d’un éventuel troisième mandat consécutif !!!
Ne votons surtout pas pour Mario Dumont, le seul chef à se tenir debout et à parler des vraies affaires. Un vrai chef qui «a des couilles». Un vrai chef qui propose du changement pour que demain soit ensoleillé !!!
Il y a des moments dans l’histoire d’un peuple où la réflexion ne fait qu’accélérer l’emprise de codes culturels que nous n’avons pas choisis collectivement. Sommes-nous rendus là ?
Ces «accommodements raisonnables» ont empiété sur ce que nous avions cru avoir établi, difficilement mais de façon consensuelle, comme étant une façon de vivre ensemble. Non, voilà, ce n’était pas ça ! On va devoir aller devant les tribunaux ou partir un esclandre chaque fois qu’on veut faire respecter notre mode de vie.
S’il est difficile d’immigrer et d’assimiler les codes culturels du pays hôte, il n’est pas plus facile pour un peuple de voir ignorer les siens.
Le Québec est-il une société où la religion, ses rites et ses pratiques conditionnent la conduite des individus dans l’espace public ? Je crois que non. Alors comment se fait-il que depuis quelques temps, une minorité est en train de nous imposer ce genre de discrimination ? Une minorité agissante qui a déjà réfléchi, elle, et qui sait où ses adeptes veulent mener leur croisade. Et on se surprend que les réactions soient musclées. Il n’est plus temps de réfléchir quand l’autre veut t’imposer sa vision de la vie en société. Il faut réagir. Et c’est ce qui se fait présentement. Le débat est houleux, caricatural, avec des relents de racisme et de xénophobie ? Alors, rendus là, s’il faut réfléchir, réfléchissons. Évoluons mais pas à sens unique.
Nous avons une chance de rétablir l’équilibre, c’est de se prendre enfin au sérieux et de se donner ce pays avec notre culture que nous avons chèrement acquise. De faire reconnaître la laïcité dans l’espace public. Et d’exiger la réciprocité. Si les Italiens, les Vietnamiens, les Grecs et tous ceux que nous avons accueillis, et très bien, ont pu s’intégrer, je ne vois pas pourquoi lun petit groupe de fondamentalistes religieux de toutes dénominations abuseraient de la Charte des droits et libertés pour traverser notre patience et notre tolérance.
Ces derniers jours l’hystérie collective concernant les accommodements raisonnables a atteint des sommets d’insignifiance hallucinants !
Le » musulman bashing » a pris le dessus sur les vrais problèmes d’accommodements . Pour une grande partie des québécois la communauté fautive est celle des intégristes islamiques!
La communauté juive hassidique qui a fait les manchettes avec la SSQ et les vitres du YMCA s’en tire a bon compte et absolument rien sur la communauté dont les enfants portent le kirpan !
Je ne suis pas musulman et personne dans mon entourage pratique cette religion mais force est d’admettre que la proximité du Québec avec le pays de l’oncle Sam joue un rôle important sur la perception des gens. Pourtant a mon dernier emploi il y avait deux musulmanes avec qui je m’entendais très bien . Elles étaient francophones , respectueuses et non-voilée et pratiquaient leurs religions de façon très discrète.
Depuis quelques semaines je regarde les gens au centre-ville , a l’est , a l’ouest et ailleurs et je n’ai jamais rencontré de femmes dont le visage était voilée complétement , encore moins de burka ! Et croyez le ou non je n’ai pas vus aucune femme se faire lapider !
En ce qui me concerne l’Iman Jazari et le conseiller Drouin sont deux extrémistes qui ne devraient jamais être porte – parole d’aucun groupe que ce soit !
Pourtant au Québec , des groupes francophobes qui mangent du québécois francophone depuis des lustres passent inaperçus pendant que l’on capote sur la prière a quatre pattes !
À partir du moment où nous laisserons mourir des gens dans nos hôpitaux, faute d’une transfusion sanguine qui n’aura pas lieu parce qu’ils sont témoins de Jéhovah; lorsque des juifs pourront refuser de se faire intercepter par un agent de police féminin; quand des musulmans se feront prendre en photo pour leur permis de conduire avec leur turban, mais qu’il sera demandé à la personne suivante de retirer sa casquette; là, là nous pourrons dire que nous sommes, à notre tour, victime de discrimination par ces groupes.
Pour ma part, je n’ai que vingt-huit ans, mais je trouve insultant de me faire « coller » par un policier d’une vingtaine d’années. Et alors, je lui fait quant même un beau sourire pis je me ferme la trappe. Je vais pas demander qu’il me soit accordé le droit de ne pas me faire coller par des policiers âgés de moins de vingt-huit ans. Ça n’a pas de sens lorsque je vous écris ça, mais dites-vous que ça a du sens pour certaines personnes.
Si nous laissons les minorités s’unir et abuser de notre fameuse charte des droits et libertés, bientôt nous ne seront plus que l’ombre de nous même. Je ne suis pas alarmiste, bien au contraire, je suis réaliste. Je vous le dis, un jour les musulmans auront leurs propres tribunaux, comme nous finiront bien par accorder le droits aux homosexuels d’adopter des enfants. Le monde change, je suis d’accord, mais se n’est pas une raison pour tout banaliser. N’oublions pas que les décisions que nous laissons prendre par des extrémistes aujourd’hui, changera le court de l’histoire de ce pays. Que souhaitez-vous pour vos enfants?
Avant qu’il ne soit trop tard, il faut instaurer la laïcité dans tout nos établissements gouvernementaux et organismes publics. Tout ce qui a un lien avec le gouvernement, tout ce qui touche à un cent de l’argent gouvernemental, tout doit être laïque.
Arrêtons de laissez les autres décider de notre avenir… prenons-nous en main.
Ce que d’aucuns appellent encore le débat sur les accommodements raisonnables, est devenu une telle cacophonie qu’on a peine à y distinguer le bruit de la parole. On se croirait en pleine émission de 110% où tous les « débatteurs » empilent leurs commentaires, les uns par dessus les autres, jusqu’à ce qu’on n’entende plus qu’un grognement incompréhensible, un magma indéfrichable qui tient lieu d’information et de spectacle.
Car c’est bien là qu’on est rendu. Au spectacle! Ce qui aurait dû être un véritable débat public sur une question hautement importante pour l’avenir de notre société, est devenu, sous la botte des médias sentionnalistes, un immense reality-show. Où tous les Jo-blo et mame-Chose de St-Glin-glin se voient planter un micro dans le nez pour en extirper les commentaires les plus juteux. Ceux qui feront la nouvelle. C’est la façon médiatique de faire des débats. Une façon qui fouille dans les extrêmes, l’ultime confrontation qu’on jètera sans pudeur sur la place publique, comme un tas d’ordures dans les rues de Montréal.
Comme un hyper-loft-story auquel participent tous les médias. Chacun y allant de ses petites veudettes instantanées. On fait gigotter les grenouilles de bétitiers. On excite les intégristes charieux qui on l’habitude de s’accaparer l’espace médiatique en pareilles occasions. On se bricole des sondages bien huileux qu’on jète sur le feu des opinions pré-fabriquées. On fait faire un tour du monde éclair à de petits prélats de campagne, on publicise leurs versions à la sauce ethnique du couvre-feu. On crée beaucoup de bruit en espérant qu’il en sortira quelque chose. N’en sort qu’un vacarme assourdissant.
On est bien loin des Grecs de l’antiquité qui, par la démocratie directe, débattaient des choses de la cité pour les régler. On serait plutôt dans un cirque romain où on fout la merde dans l’arène pour le plaisir de la plèbe pendant que tous les Césars-Péladeau et leurs esclaves convergents s’en mettent plein les poches. Beau déb
Ça me fait un peu penser aux radios-poubelles qu’on avait à Québec. Les gens sans opinions gobaient l’opinion de ces animateurs gueulards parce qu’ils aimaient geuler contre. C’est toujours plus facile de dire qu’un tel et un tel est un con que d’apporter des solutions à des problèmes. Gueuler contre quelqu’un ou quelque chose et vous aurez toute une trallée de suiveux pour gueuler avec vous.
Mais les accommodements raisonnables, puisqu’il faudra bien faire quelque chose à un moment donné, que faut-il en penser? Où se trouve le « juste milieu »? Comment accueillir les immigrants sans se faire dévorer par eux? C’est bien le multiculturalisme, mais faut pas que ce soit le bordel!
Je pense qu’on doit y réfléchir encore et regarder ce qui se fait ailleurs dans les pays occidentaux aux prises avec le même problème et trouver ensuite une solution qui soit québécoise.
Come on! On est capables!
L’opiniâtreté généralisée
Nous aimons tous nous exprimer. Nous aimons tous partager nos opinions.
Probablement que cela nous sécurise sur qui nous sommes. Les médias nous offrent
des tribunes partout et les blogueurs sont des milliers. Ils sortent de leur
noirceur comme des blattes et y retourne quand on allume la lumière. Les
journalistes suscitent cette frénésie. Ils sont malheureux quand ils ne trouvent
pas d’écho à ce qu’ils écrivent ou à ce qu’ils disent. Si cela est, ils
provoquent. Et nous, les opiniontres, on répond présents. On se fonde une
communauté virtuelle; on en vient à connaître les noms de ceux qui se
rapprochent de nous ou encore à détester des gens que nous n’avons jamais vus
simplement parce qu’ils ne pensent pas comme nous. On vit dans un espace
virtuel, mais on sent qu’on est vivant.
Les provocateurs, les initiateurs sont légions. Vous faites partie de ceux-là
monsieur Desjardins.
Nos médias nous farcissent chaque jour avec des nouvelles dont tout le monde se fout pour ne pas mener à la révolte. Passer une semaine sur Myriam Bédard, un moment donné, ça suffit … après ça on nous farcit d' »accomodements raisonnables ». Le monde s’en fout royalement. Ça soulève un débat parce que ya rien d’autre à se mettre sous la dent. C’est triste, mais les nouvelles sont toujours les mêmes à chaque jour et c’est toujours monté de la même façon, il n’y a plus de surprise, donc plus d’indignation, donc plus de réflexion, donc plus de changement de société. C’est triste mais on est tous endormi sur notre divan à se demander ou le monde s’en va. Bien le monde s’en va nul part parce qu’il avance plus. On attend de mourir avec le réchauffement de la planète et c’est tout.
Les médias sont contrôlés par de grosses compagnies qui ne veulent pas aider les plus misérables dans le monde et c’est la raison pourquoi on voit jamais rien d’autre que des accidents d’auto, le banquier et la météo! Si on le voit pas, ça existe pas … oui, nous sommes rendus là, aussi cons que nous sommes, on se fout que plus d’un milliard de personnes ont de la difficulté à manger à leur faim, nous on s’en fait pas, on peut regarder la télé au chaud avec notre pop corn qui sort du micro-onde!
C’est triste de voir des nouvelles sans importance qui prennent tout le temps d’antenne. L’Afrique, la pauvreté et la guerre civile, c’est pas assez payant pour montrer ça à la tv, c’est bien mieux de montrer que pendant 10 minutes un feu dans le centre-ville avec la magnifique hélicoptère TVA. Non, mais peut-on avoir de la vrai information: la crise au Darfour, le Sida, les guerres civiles, la Corée du Nord, la pauvreté a Montréal. Nous montrez des solutions pas seulement un gars qui vit avec des champignons sur ses murs et pleins de coquerelles. Les médias devraient nous aider à nous poser des questions, qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer le monde? Il me semble que ça serait plus utile!
Voilà le gros débat de société . Si vous grincez trop on tentera par plusieurs stratagèmes d’amoindrir le bruit . En d’autre mots on vous » jig a loozera » .
Une foule d’informations placées dans des oreilles déconnectées du cérébral nous donnera des mots articulés par une bouche elle aussi déconnectée. Les dirigeants l’ont compris depuis très très longtemps à la différence qu’aujourd’hui l’info voyage à une telle vitesse qu’on réagit faisant du sur place ne sachant trop quoi faire avec cet amas de nouvelles ,de ouie dire ,de qu’est-ce que t’en pense ou des moi si…..
Donc beaucoup de bruit, beaucoup de gérants d’estrade et beaucoup de huilage pour ne pas dire graissage le cas échéant.
En donnant la tribune à tout le monde on pratique la démocratie. On dit ce qu’on veut on s’exprime et tout le monde aime ça. Pas très profond comme réflection .on souhaite seulement que dans l’abondance d’infos le bon grain ressorte.
Bon puisqu’avoir une opinion signifie baratiner et que chaque citoyen désinformé baratine je vais tâcher de ne pas avoir d’opinion.
Hum à ce sujet, qui peut juger soi-même avoir assez de connaissance sur un sujet pour exprimer une opinion, une vraie?
Si on se juge soi-même assez capable pour connaitre chaque aspect d’un sujet, chaque côté et cela d’un façon désintéressée, serait-ce parce que la personne qui est capable de se juger de cette manière est un peu égocentrique ou elle se croit meilleure que les autres.
Ce n’est pas une opinion, c’est seulement un peu de réflexion philosophique.
Ah oui, j’oubliais, l’opinion des gens est ce qui a fait et fait toujours avancer notre société sans elle peut-être serions-nous encore au stade de robot gouverné par un chef supérieur mais ça c’est seulement du baratin…
Un pays peut voter une loi pour bannir les messages haineux et racistes sur son territoire, ses citoyens peuvent continuer à avoir accès à ce contenu en un simple clique de souris. Il est inévitable que les débats vont toujours se complexifier au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs d’internet augmentera à l’échelle planètaire.
N’importe qui peut énoncer un message débile et raciste et l’inscrire sur la toile. Nous n’avons aucun contrôle sur les débordements. D’un autre point de vue, on peut imaginer que ceux qui utilisent internet pour s’informer et communiquer ont des chances de s’ouvir d’avantage sur le monde et avoir une perception plus proche de la réalité.
Les propos lus ou entendus dans certains blogues ou dans les lignes ouvertes à la radio frôlent souvent le racisme. Je sais…ce n’est pas généralisé mais ça me trouble beaucoup. Quand le maire de St-Guinglin énonce avec fiereté que ses sacrées saintes valeurs sont supérieures et que les étrangers devront s’y conformer, je suis gênée d’être québécoise.
Je crois beaucoup à un équilibre éthique entre les droits individuels et ceux d’une communauté plus globale. Il ne faut pas confondre racisme et ignorance. Mais profiter d’une tribune pour énoncer des propos insignifiants sur un sujet complexe (alors que tous les moyens technologique sont à la disposition pour en apprendre sur un sujet), c’est éthiquement très discutable.
L’arrivée d’internet a eu un impact sur le contact des cultures. Au moment où les systèmes symboliques se défont, où des personnes revoient leur valeurs et les positionnent fermement, l’interconnexion universelle devient plus dérangeante. A ceux qui se précipitent pour écrire ou prendre le micro, je voudrais leur dire d’aller lire sur le sujet et d’éviter de dire des bêtises.
Elle a maintes occasions de se faire entendre sur les ondes des stations de radio et des chaînes de télévision, à toutes heures du jour et de la nuit, chaque citoyen est invité à s’exprimer, à sortir de sa coquille et à se défouler sur toutes sortes de sujets qu’il connait ou qu’il ignore pathétiquement, et les téléphonisses ne font pas de flitrage adéquat, alors tout peut se dire en ondes, toutes les conneries se dévoilent au nom de la liberté d’expression, toute la gamme des opinions s’étale, s’instale pour devenir la pensée de la majorité à l’écoute et les animateurs de talk show comme ceux de « L’avocat du diable » se plaisent à lire des courriels qui ne sont que l’expression d’un défoulement résultat d’ignorance et souvent hors sujet, pourtant il n’est pas justifié de toujours dire ce que l’on pense, il y a des perversions qu’on devrait garder secrètes, tourner sept fois sa langue avant de garocher son venin et on devrait cesser de jeter de l’huile sur le feu, pourquoi inviter un simple conseiller municipal d’un petit patelin éloigné à venir exprimer ses tenants et aboutissants bornés à « Tout le monde en parle » pour faire ressortir le ridicule de ignorance, décidément on n’est pas sorti du bois.
Supposons un instant que le maire de Hérouxville fut plus glamour du genre Matt Damon ou Brad Pitt. Je parie ma chemise que les médias y seraient allé piu lento. On aurait pris des informations sur cet Adonis survenu de nulle part. Hélas! Monsieur Drouin n’a pas le physique de l’emploi comme on dit au cinéma. Impossible pour lui de devenir un grand acteur pour les grands rôles. Non, figurant serait le mot plus approprié dans son cas. Qui sait? Peut-être que les médias en aurait fait un second Rudolph Valentino? Malheureusement ni son nom ni celui des médias n’ont été retenus dans la course aux oscars le 25 février prochain.
Ceci pour dire que les médias ne sont pas toujours objectifs dans ce qu’ils nous rapportent. Ce sont eux qui font la nouvelle et personne d’autre. Les gens de Hérouxville par l’entremise de leur maire se sont exprimés avec des mots dont eux seuls connaissaient la portée linguistique. Il ne sert à rien de se moquer d’eux puisque parfois à l’occasion nous trouvons aussi des perles rares dans la presse écrite. De cela aussi on pourrait en faire la risée totale.
Les gens simples sont parfois démunis dans un contexte complexe. Leur vocabulaire reste limité; il faut voir dans cela l’écho de ce qu’ils ressentent intérieurement, c’est-à-dire un malaise profond. Exprimer des émotions publiquement quand on n’y est pas habitué, cela représente des arabesques littéraires et oratoires trop compliquées. Vaut mieux s’en tenir à la simplicité des choses et de tout ce qui les entoure.
Autre démonstration machiavélique des médias, cet échevau inextricable qu’on est en train de fabriquer sur la venue de Monsieur Drainville au PQ. Hier à TQS, Monsieur Mongrain s’est montré agressif envers lui. Monsieur Mongrain en plus d’être effronté démontre un manque flagrant de civisme. Je me foue de sa pureté journalistique. Son comportement d’hier soir me fait penser que le bonhomme se croit le centre du monde. Rien à foutre avec des êtres suffisants comme lui.
Ce n’est pas autant les imbécilités dites ou les cotes de ventes ou d’écoute qui biaisent l’information dans le but de la rendre commercialisable, mais bien l’ignorance des impacts possibles de ces soi disant accomodements raisonnables. Que les intervenants sur le sujet soient des timorés politiques ou affublés de diplômes tapissant leur cabinet ou un citoyen ayant une pensée plutôt cadavérique, ne change rien à la profondeur de la situation et à la légèreté que l’on lui attribue. La pensée magique ne peut s’appliquer dans ce dossier. Car derrière les propos, maladroitement divulgés, soit! Il n’en demeure pas moins un malaise ultra profond! Depuis quand les citoyens du Québec, que j’ose nommer, habitant les zones plus rurales, sortent de l’ombre pour prendre des décisions! Moi je ne m’en souviens pas! Pour transformer l’utilisateur de médias en propagandiste d’idée, il faut que le climat plutôt stagnant de notre société Québecoise soit tourmenté?? NON? Notre société se prépare à prendre un virage majeur dans toute son organisation! Ce qui nous semble un événement sensationnel des médias, devrait plutôt nous intéresser, je dirais même nous stimuler à réfléchir objectivement sur la question! Se faire une opinion sur nos attitudes, passées et futures! Orienter nos réflexions sur les impacts possibles de nos décisions sur ces accomodements! Au lieu de ça, nous tergiversons sur les limites verbales d’un membre d’une communauté et nous tolérons les gestes et les paroles disgracieuses de citoyens venus trouver refuge au Québec! Ne sommes nous pas devenus le reflet d’une pensée solidaire tellement large que notre propre solidarité devient un sarcasme à la face de nos nouveaux concitoyens? Devons-nous toujours être ceux qui ne jugent jamais? Sommes nous toutes et tous la descendance de Ghandi? Des bébés éprouvettes de la tolérance? Devenons-nous racistes, despotes ou discriminants si nous demandons de nous respecter, par nos valeurs? S.v.p. ne riez pas d’un futur qui m’inqui
Je ne crois pas que l’origine de nos problèmes médiatiques proviennent de la démocratisation à outrance de l’information.
Les médias de masse dominants sont toujours, à ce jour, des instruments d’information fonctionnant de manière unidirectionnelle et ne se basant que sur ses seuls intérêts financiers pour évoluer autrement.
Ainsi, la dérive actuelle de l’information spectaculaire et du commentaire populaire exacerbé n’est rien d’autre que le fruit d’une manipulation de l’opinion publique très bien orchestrée.
Je ne dis pas, bien sûr, qu’il y a un quelconque complot qui se trame contre la population civile ou la démocratie en général.
Tout ce que je dis c’est qu’une logique économique qui s’applique sans restrictions, ou dans un cadre législatif qui ne s’occupe que de la gestion de l’offre, ne permet pas aux médias de faire jouer un rôle plus actif aux membres d’une société.
D’ailleurs, il est très simple de résumer la dérive actuelle: depuis l’effrondrement des rêves politiques et collectifs ayant forgé le caractère actif des nations, nous assistons progressivement à une mondialisation économique qui transforme le monde entier en société globale de consommation.
Exit le citoyen. Welcome the client-king!
Mais si l’info-spectacle donne l’impression de donner la parole aux gens, elle ne donne en fait que la parole à des clients.
Et c’est à ce moment-là que la liberté de parole devient dans nos sociétés « riches et démocratiques » le simple droit d’exprimer le fond de son émotion ou de sa volonté propre, et non pas le fond de sa pensée ou bien le fruit de ses réflexions sur le monde.
Cultiver ses opinions et enrichir le domaine de sa pensée se développe différemment. L’opinion fait dans l’instantané, le regroupement des individus inconscient, que l’on peut saisir et codifier par le biais du sondage et du marché. La pensée, elle, se réalise à plus longue échéance, en collaboration, et s’appréhende uniquement par le biais de la réflexion posée.
Il n’y a pas de fumée sans feu dit le proverbe et c’est drôlement vrai . On a beau se dire ouvert et accueillant mais dans le fond … Essayez d’ouvrir une maison pour toxicomanes et vous verrez les citoyens se lever en masse pour du ‘pas dans ma cour’ . Dans mon coin on a voulu construire des logements pour les jeunes de la rue qui voulaient s’en sortir mais un incendie providentiel du batiment a mis fin au projet au grand soulagement du voisinage .
Le syndrome du ‘pas dans ma cour’ a pris le nom d’accommodements raisonnables , car si nous n’avons rien contre le fait qu’une femme porte un foulard sur la tête , c’est son affaire , mais quand les hommes doivent sortir de la pîscine parce qu’elle veut se baigner alors c’est l’affaire de tout le monde .
On a beau rire contre la loi anti-lapidation de Hérouxville et de l’ampleur qu’à pris le mouvement ( il n’y a pas un jour où un imam radical ou des femmes voilées vont au village en espérant se faire chasser à coups de balais en présence des caméras qui vont immortaliser le geste et faire de la Mauricie un berceau du nazisme québécois . Cette semaine une enseignante a annulé la visite de ses élèves vers St-Tite à cause du danger qu’ils courrent vu qu’ils sont des enfants d’immigrants .
On accuse Mario Dumont de s’en faire du capital politique et aux autres de regarder passer le train . Sauf que la sortie d’Hérouxville a fait bouger notre cher premier ministre qui va faire étudier pendant un an le problême jusqu’à ce qu’il tombe dans les oubliettes .
Ça ne prend pas un génie pour s’apercevoir que c’est de la pure connerie ce qui circule comme réaction. Mais pensez y deux secondes, c’est 2 fois plus facile de faire réagir les gens que de les informer correctement! Et en plus, avec les réactions démesurés, ils créer de l’information eux mêmes. Les journalistes ont donc tout cru dans le bec, c’est nous qui fabriquons la nouvelle. Idéalement, les journalistes devraient fournir un peu de contenu, être objectif, mais là ce n’est pas le cas .
Et maintenant, attendons le prochain scandale .
Je crois, que, c’est un débat, qui va se prolonger encore très longtemps! Un peu comme bien d’autres gens, j’ai écouté l’émission de, Guy A. Lepage. Bien sûr, que le maire de, HÉrouxville, était déjà la tête de «Turc», avant même d’avoir prononcé, un seul mot! Ensuite, il ne faudrait pas oublier le montage! Pour voir l’entrevue au complet, il faut aller le visionner sur «Y-Tube»! Résultat moins de conneries, qu’il me semble, mais tellement mal exprimées. Qu’il s’enfarge, dans les fleurs du tapis! Depuis à peine une semaine, déjà quelques autres municipalités, se sont reliées à son discours! Ne me dites surtout pas, que tous les gens sont fous ou xénophobes? Je pense très sincèrement, que cela reflète la majorité silencieuse, d’un peuple qui tente de se définir, et d’arrêter de se faire taper sur la tête, voilà! Maintenant, la ville est devenue, un véritable site de curiosité, mais par qui? Par ces mêmes gens, qui ont l’audace d’aller affronter, leur ennemi sur son propre champ de bataille? Cela, il fallait le faire! Ma parole, on cherche la provocation? Je terminerai, en vous posant une simple interrogation. Faite le contraire, c’est-à-dire, débarquer chez eux, en vous pavanant? Pas certaine, que vous ayez le temps de descendre de votre hélicoptère, sans vous faire fusiller?
On est littéralement bombardé quotidiennement d’information qui nous provient de toutes sortes de sources telles que la radio, la télévision, les journaux, internet, les collègues de travail, la famille, etc… Mais comment savoir si cette information est de qualité? En fait, la plupart du temps, on ne cherche même pas à savoir; on gobe un point c’est tout. Et on regurgite… Mais on ne peut redonner que ce que l’on a ingurgité, à moins d’être très informé sur le sujet. Et c’est justement là le noeud du problème. On assume que l’information qui nous est présentée est juste; et avec raison, car comment contre-vérifier toute parcelle d’information qui nous est présentée?
Quoi qu’il en soit, les gens ne se gène pas pour repasser cette information à qui veut bien l’entendre, et beaucoup se permette même d’en rajouter, souvent pour épicer un peu la sauce. Ou bien donner son opinion, mais en se gardant bien de mentionner le fait, ou bien sans préciser que l’on a aucune espèce de connaissance en la matière. Et le cirque se répète ad nauseam, jusqu’à ce qu’il ne reste un tissu de conneries présenté à tout vent.
D’ailleurs, la faute nous en revient en grande partie dûe principalement à notre gourmandise informationnelle. Les médias ne sont que trop content de vouloir rassasier cet appétit sans fond, et n’hésitent plus à nous présenter n’importe quoi. Une spirale infernale.
Le truc, c’est de tout simplement, de temps en temps, de se couper de cet univers et de penser à autre chose…
Bonsoir M. Desjardins,
Un peu étrange tout se qui se passe présentement, trouvez pas ?
Si je me suis tu la semaine dernière, c’est justement que je ne savais que peu à propos de tout ça.
Aujourd’hui, j’en sais un peu plus. Ça me fait une belle jambe !
Donc, vitement et cavalièrement, l’histoire se résumerait à la tragédie gréco québécoise d’un hurluberlu cherchant à dire qui il est. D’un tarla qui geint de ne pouvoir s’exprimer alors que tout ce qui bouge en matière de communication se tourne vers lui pour l’écouter et nous rapporter ses propos. D’un crétin qui dit à qui veut l’entendre (et présentement, ils sont légion !) : »Voici mon peuple ! ».
Mais y a pas que ça d’étrange. Tout ça a inspiré un des conseillers de notre PM, qui lui s’est laissé souffler à l’oreille l’idée d’une commission d’étude.
Mais encore, y a pas que ça d’étrange. »Grosses pointures » et »Professionnels de la réflexion », voilà entre autres ce qu’on a dit des co-présidents de la dite commission. Mais ça veut dire quoi ça ? Pour les uns, tout. Pour les autres, rien. Tout dépend du côté de la barricade où se trouvent les uns et les autres.
Mais encore, y pas que ça d’étrange. Qu’un prof de philo ponde un essai sur l’art de dire des conneries, est-ce que ça veut dire que mon copain, celui qui disait que son secret pour en dire autant dans une journée était de se lever tôt, que ce copain-là avait de l’avenir en philosophie ?
Mais encore, y a pas que ça d’étrange. Quand Kundera évoque »la voix du roman », est-ce qu’il entend que les romans n’ont qu’une voix ? Alors ça, ça ce serait vraiment étrange.
Mais encore, vous l’aurez deviné, y pas que ça d’étrange. Toutefois, 2000 caractères ne suffiront pas.
Je profiterai donc du peu d’espace qu’il me reste pour prédire que si mon résumé de l’histoire de Hérouxville s’avère, le mec finira par se dire victime. Ça s’est déjà vu. C’est déjà commencé.
J’ajouterai alors bien modestement que je ne suis pas de son peuple.
Raisonnable,raisonnable,raisonnable; le terme est bon et l’intention ,louable et universel ,mais lorsqu’on passe à la pratique,c’est là que ça se complique étant donné la multiplicité des religions ,croyances ,cultures et valeurs sur cette planète…
Mais un fait reste, de manière générale, l’invité doit s’adapter à moins de problème vraiment disfonctionnel excluant le dérapage que constitue les demandes associées au mauvais coté de la nature humaine exemple:gain facile,contrôle,prétention jugement erroné ,raisonnement borné,abus de pouvoir,chemin facile,vantardise,visibilité,arrogance etc.
À ce moment,je suis d’accord que ce serait bon qu’il y ait des balises dictées par des lois écrites et non par la façon informelle qui prévalait jusqu’à maintenant ce qui ,comme on a pu le constater conduit à la situation actuelle de débats en n’en plus finir!
Espérons la venue prochaine de ces lois bien écrites qui pourront aider à satisfaire tous les parties concernés …
C’est l’art de dire des conneries ou bien l’art de continuer à dire des conneries sachant que ce sont toujours les mêmes conneries. Pourquoi donc ne pas tout simplement tourner la page et passer à autre chose?!
Pour tout vous dire, moi non plus je ne peux supporter cette expression, soit celle d’accommodement raisonnable, tant je la trouve agaçante et irritante. Presque snob. C’est un peu comme celle de politiquement correct (qui était à la mode il y a de cela quelques années!), ce sont tout simplement de mots utilisés pour une seule signification toute simple: le respect et l’acceptation. Alors, cessons de tout généraliser. Cessons aussi de mettre tout le monde dans le même panier. Il est tout simplement très raisonnable d’essayer de s’accommoder entre êtres humains. Le seul problème c’est de le faire en respectant nos libertés et celles des autres. C’est un fait qui ne date pas d’aujourd’hui, non?!
Il est effectivement vrai que nous sommes amenés de toute part à exprimer notre opinion sans pour autant savoir de quoi il en retourne. Mais il n’est pas nécessairement mal ou mauvais d’amener le peuple à parler. Cependant ce qui ne ce justifie pas c’est de ne pas informer et instruire les gens comme ils devraient l’être.
Je ne connais pas les statisques sur la télévision mais je peux vous dire que la portion diverstissement est certainement plus grande que celle éducative. Même les bulletins de nouvelles sont rendus plus divertissant. On met à la tête d’émissions du matin de grands comédiens québécois qui nous font assurément rire mais qui ne sont pas nécessairement les mieux placé pour nous parler de l’Afghanistan. On met au bulletin de 18h00 à TVA une longue et pénible rubrique sur Star Académie au lieu de nous entretenir sur l’environnement.
Voilà où nous en sommes rendu.
Et lorsque le temps des élections arrive, combien d’entre nous sont prêts à aller voter? Et par prêt j’entends combien d’entre nous ont suivi l’actualité, connaissent les partis et le programme qu’ils présentent? J’ai bien peur que la réponse soit: trop peu. Nous vivons à une époque où tout ce fait rapidement, nous voulons manger au resto rapidement (fast food), nous voulons aller porter les enfants à l’école rapidement, nous voulons avoir une discussion avec norte mari rapidement et surtout nous voulons nous ‘informer rapidement. Mais ce qui en résulte n’est pas toujours positif. Dans le cas des relations conjugales c’est les divorces et pour ce qui est de l’information et bien c’est l’ignorance.
Prendre le temps de comprendre les choses, de savoir ce qui ce passe autour de nous pour ensuite nous former une idée, une opinion à défendre, c’est ça qu’il faut faire. Ce n’est pas bien compliqué, il ne suffit que de bonne volonté et un peu de temps. Prennons le temps de nous instruire pour ensuite instruire ceux et celles qui nous précéderons.
La question des accomodements raisonnables a mis le Québec sans dessus dessous ces dernières semaines voir ces derniers mois. C’est incroyable de voir à quel point les gens on des opinions différentes sur ce sujet et c’est aussi incroyable de voir à quel point les gens veulent défendent leurs points de vue. Depuis que la municipalité de Hérouxville a mis en place des lois le débât semble plus grand que jamais. La décision des gens de Hérouxville de poser des lois tels ne pas lapider une femme sur le territoire de la ville est disons à la fois drôle et alarmant. Certains disent que ces gens sont racistes et veulent provoquer mais d’autres disent que cette municipalité veut se protégter de totes les conneries qui arrivent un peu partout. Il y a des YMCA qui mettent des baigneurs dehors pour 1 ou 2 femmes musulmans, on fait changer les vitres des gymnases ou des trucs comme cela. On est rendu loin lorsqu’un groupe minoritaire a autant de poids dans la société. On laisse le droit d’amener des couteaux dans les écoles et des trucs comme ca et cela cré le racisme. En effet, un jeune qui lui ne peut pas amener son canif en classe ou un jeune qui ne peut pas se baigner dans la piscine à l’heure qu’il le veut ne deviendra pas ami avec celui qui a plus de droit que lui a cause de sa religion. Bref, c’est clair que les enfants pensent comme cela et d’autres gens aussi (si on se fie a quelque sondages sérieux et pas ceux de Québécor là!). Bref, pour ma part je ne me considère pas raciste du tout mais je trouve tout de même qu’il ne faut pas changer nos règles et notre façon de vivre pour accommoder les autres religions. Je crois que pensé comme cela n’est pas raciste et je pense que les gens de Hérouxville se sont fait une belle publicité en se protègeant contre des choses qui pourrait arriver dans une méropole et non pas dans un village. Cependant, je pense que le maire voulait se faire connaître à la manière de Stéphane Gendron de Huntington.Finalement chacun son idée sur ca