Karine devait avoir dans les 23 ans, pas plus. Visage rousselé, la peau lisse et blanche presque diaphane. Même de loin, sous les néons, on distinguait la complexe circuiterie de son système veineux. Et un peu ses vergetures aussi.
Quand elle parlait, buvait, fêtait ou dansait toute nue sur la scène, trémoussant paresseusement son cul et ses seins, Karine traînait derrière elle, comme un parfum âcre, une sorte de lassitude. Pas de la tristesse. Pas une blessure. L'ennui ordinaire du fonctionnaire le vendredi après-midi, l'emmerde de la réceptionniste du bureau d'avocats, le coup au moral du temps qui s'étire indûment dans un boulot mortel, peu importe sa nature.
À l'opposé, il y avait Vanessa, l'exaltée qui, du haut de ses 20 ans, faisait exploser sa sexualité comme le pétard qu'elle était, enflammant le spectateur d'un seul regard, juchée sur ses jambes interminables du haut desquelles elle faisait cracher leur cash aux plus timorés, aux plus radins de tous les assoiffés de cul qui remplissaient la place.
Entre Karine et Vanessa, une panoplie de travailleuses du sexe de tous les genres: la poudrée, la mère de famille, celle qui veut retourner à l'école, celle qui va à l'école pour vrai, l'alcoolo, l'abusée farouche, la businesswoman qui compte son fric sans arrêt, celle qui roule sa bosse depuis trop longtemps, la rompue par la vie, la junkie, celle qui fait parfois la pute, l'intellectuelle qui intellectualise sa job et d'autres qui étaient un peu de tout cela. Ou qui allaient le devenir.
Et moi? J'avais l'âge de Karine environ. Plus une cenne, pas de job. On venait de me virer de la précédente où je vendais des godasses. Je suis passé devant le bar en me disant, un peu désespéré: why not? J'ai fait demi-tour, suis entré, j'ai remis mon CV au gérant.
-T'as de l'expérience comme DJ?
-Pas mal, oui.
Il m'a engagé sur-le-champ. J'ai donc bossé dans le même bar que ces filles-là pendant trois mois.
Trois mois à regarder les mêmes femmes, soir après soir, reprendre leur routine sur la scène comme on fait le ménage dans ses courriels. Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Trois mois à leur parler, à écouter leurs histoires, à m'engueuler avec elles, à les voir racoler, extorquer, se saouler.
Trois mois, donc, à emmagasiner de l'information pour finalement m'en servir maintenant, presque 10 ans plus tard. Pourquoi? Pour répondre à cette lectrice courroucée qui m'écrivait à propos de ma chronique d'il y a trois semaines sur la nouvelle pudibonderie:
"M. Desjardins, vous avez habitué vos lectrices et lecteurs à une prose bavarde et à un manque sérieux d'esprit critique, mais là, vous atteignez des sommets. Dans votre esprit, la pornographie n'est qu'une simple manifestation, naturelle et inoffensive, du désir de séduction. Mais sur quelle planète vivez-vous, bon sang! La pornographie est une INDUSTRIE, une industrie qui fait des milliards sur l'exploitation du corps des femmes. Ai-je besoin de vous apprendre que dans la porno, les femmes-marchandisées sont les objets et les hommes-consommateurs sont les sujets? Il n'y a aucune place pour le désir des femmes dans ce rapport, il ne s'agit pas de sexualité (qui repose sur le désir mutuel) mais de domination. Avez-vous déjà ressenti le désir de tourner autour d'un poteau pour séduire votre compagne? Je gagerais que non. Ce n'est pas de la "pruderie", c'est de la sociologie, et, oui, c'est une analyse féministe."
Ce qui me frappe le plus souvent avec la sociologie, c'est sa capacité à relever des évidences pour les déguiser en analyses savantes. Ah oui? L'industrie de la porno fait des milliards? Pas vrai! Sérieux? On y transforme les femmes en marchandises et les hommes y sont les clients? Meuhh!?! J'vous crois pas.
Trêve de sarcasmes: vous seriez surprise, Madame Chose, de comment ce rapport peut parfois s'inverser dans les bars de danseuses. De comment les victimes deviennent aussi parfois les bourreaux, de comment tout est beaucoup plus flou que vous ne le voudriez, car cela simplifierait tellement les choses.
Mais ce qui m'intéresse dans votre révolte face à l'industrie de la porno, c'est la difficulté que nous avons à nous extraire de la morale pour regarder le phénomène froidement. Pour constater comment certaines femmes ont retourné les idées du féminisme comme on retourne un gant.
Prenez Karine à qui j'ai dit, un soir qu'on prenait une bière après le shift: pourquoi tu vends ton cul de même? T'es pas conne, tu pourrais faire la job que tu veux, non?
-Pour l'argent, tapon. Je suis pas exploitée comme t'as l'air de penser. Je peux faire 500 $ par soir. Pas d'impôts. Les belles idées sur le féminisme, tsé, ça paye pas mon train de vie. Et puis c'est mon corps, j'en fais ce que je veux.
Retourner le message comme un gant, vous disais-je. Comme la fille au bureau à côté du vôtre qui s'habille sexy pour se faire payer des verres au bar.
La réappropriation du corps comme on récupère, tel que vous le diriez justement, une marchandise qui nous appartient. Je le signale en toute absence de jugement moral, je répète ce que j'ai entendu, je rapporte ce que j'ai vu. Et contrairement à vous, je ne suis pas dans la théorie, mais dans le réel.
Et dans le réel, notre idéal de société, c'est de faire le plus de fric possible le plus rapidement possible. Votre morale est donc d'autant plus vaine qu'elle s'écrase sur cette amoralité ambiante qui a érigé l'argent facile en ultime vertu.
Le cul, comme d'habitude, ne fait que suivre.
Karine: «Elle traînait comme un parfum âcre, une sorte de lassitude. Pas de tristesse, Pas une blessure. L’ennui ordinaire., l’emmerde., le coup au moral du temps.».
Vanessa: exhibitionniste qui semble prendre plaisir à ce qu’elle fait, cupide.
Et les autres: indéniablement, toutes POUR $$$.
Vous devriez faire un film; vous seriez original. Tout ce que les réalisateurs ont su nous montrer jusqu’à présent a été des danseuses aux vies compliquées, mélodramatiques, blessées par la vie, prises à la gorge par des proxénètes et des problèmes de drogues, un enfant à faire vivre, des filles qui souffraient d’être sans études et qui avaient le goût de devenir autre chose que danseuse dans la vie. Des mensonges, parfois.
Et C’ÉTAIT LA CHOSE LA PLUS NATURELLE DU MONDE, de leur monde; leur job, elles finissent toutes à la démystifier, à la simplifier, pour la faire mieux accepter! Oui, il y en a qui sont contentes d’exercer ce métier et qui sont bourreaux, sans contrainte. C’est réel!
Vous dites avoir parlé sur la nouvelle pudibonderie. Elle vous attaque sur «votre» idée de la pornographie. (Je ne comprendrai jamais comment on fait pour parler de ce sujet puisqu’il est si peu défini, tellement aérien, très personnel. La pornographie pour certains n’existe tout simplement pas, pour d’autres, elle est partout; ils la voient là où il y a simplement des corps nus. Et elle commence là où pour certains, elle se termine. C’est du chacun pour soi, dans le fond. Et ce ne sont pas les cas de Karine, ni de Vanessa, dans la description que vous venez d’en faire).
Mais certes, la pornographie pour moi existe et c’est une industrie, c’est vrai. Et quand les sociologues s’en mêlent, on ne sait plus trop bien discerner la science du féminisme, parfois.
Et là, vous avez un point: c’est extrêmement désagréable de se faire expliquer le point sur le « i » d’une évidence enfantine. Que voulez-vous? Certains « logues » semblent oublier que nous ne sommes pas si « poireaux ».
Certes, la pornographie n’est pas acceptée par la majorité d’entre nous et je suis d’accord sur plusieurs points quant aux mauvais cotés de ce monde. Toutefois, il me semble réelle que, vue de l’intérieur, ce travail peut devenir aussi routinier pour certains et certaines que celui d’un fonctionnaire dans son bureau ou que du manouvre qui fait toujours la même routine. J’imagine qu’une fois que l’on a passé par-dessus nos préjugés et que l’on a appris à faire fit des sarcasmes des autres, le monde de la danse doit devenir un peu plus ordinaire. Et puis soyons francs, combien de métier permettent de faire aussi facilement de l’argent, ce petit morceau de papier qui régit la vie de la très grande majorité d’entre nous ?
La vie ! C’est ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc. Et ça s’applique à tout. On regarde de loin et on discerne le paysage. On l’observe et, convaincu d’avoir vu, on tire des conclusions. Il faut toutefois pénétrer le paysage, accepter d’en faire partie, pour se voir en mesure d’en percevoir les nuances. C’est alors, seulement, qu’au-delà du buisson verdoyant, on découvre l’oiseau qui y chante ou qui s’y meurt. Mais, à ce moment, on ignore la couleur du nuage qui se cache tout au fond du tableau. Votre article de ce jour présente les perceptions de celui qui a habité le paysage et de celle qui le regarde attentivement.
Suite à la lecture, une autre idée m’a effleurée. Même après une incursion significative dans le milieu, même en étant fort de la conviction de savoir, est-il possible de se laisser berner par les apparences ?
Après tout, l’humain est ainsi fait. Il interprète la réalité et son quotidien de la manière qui lui convient le mieux. Il rationalise, se raconte des histoires pour justifier ses actes et les clame ensuite haut et fort à qui veut bien l’entendre. S’il en était autrement, il lui faudrait se remettre en question et il est des moments, dans la vie, où ce n’est vraiment pas le moment. Ce n’est donc pas parce que je le dis, même avec toute la sincérité du monde, que cela fait office de vérité. Je serais curieuse d’entendre ce que raconterait Karine, 10 ans plus tard.
Ça me fait penser à toutes ces études qu’on nous présente pour proclamer le bien-fondé de tel produit ou d’une orientation, à ces sondages pseudo-scientifiques dont on perçoit pertinemment les impacts, aujourd’hui plus que jamais. En bout de ligne, il est tellement facile d’occulter la nuance, de s’accrocher à une idée et d’orienter la démarche de manière à confirmer l’hypothèse à laquelle on s’accroche.
Finalement, la seule chose dont on peut être certain lorsqu’on tente d’interprèter l’être humain, c’est qu’on n’est jamais sûr de rien.
Nouvelle tendance: les danseuses, les putes, ce sont elles qui exploitent les hommes. Elles sont passées de victimes à bourreaux. Ah les méchantes filles!
Il y a quelque chose de sordide dans cette affirmation, non ? Avoir besoin de $500.00 par soir…Pour faire quoi avec?
Se dandiner nue, offrir son coprs à tous les regards, à toutes les mains, à toutes les langues, à tous les sexes et ce, même si notre corps nous appartient et qu’on peut bien en faire ce qu’on veut…vous pensez vraiment que ça met de la joie dans le coeur ? Même l’argent ne doit pas faire oublier qu’on est touchées par des regards, des mains qu’on n’aime pas, qu’on ne veut pas. Qu’on a appartenu à des centaines d’hommes. Qu’on a été leur réservoir à sperme.
Toutes les filles qui dansent, qui se prostituent, qui escortent sont exploitées. Si ce n’est pas par leur pimp, c’est par la société ou par des hommes qui pensent que ce sont elles qui les exploitent. La violence, ça commence comme ça aussi.
Le sexe, la pornographie, quelle industrie, en effet. Des femmes qui vendent leur corps, d’autres qui vendent leur âme. Dans tout ces débats féministes et tous ces dialogues sur l’utilisation du corps féminin n’avez-vous pas oublié les hommes.
Il y a des hommes qui eux aussi se mettent à nu pour séduire, provoquer ou gagner sa part d’argent. Il y en a qui exhibe leur corps et s’adonne même à plus. Il n’y a donc pas seulement un marché de femmes mais bien un marché mixte.
Voilà donc une chose de clair.
Maintenant, ces hommes et ces femmes sont-ils exploités? Devraient-on les prendre en pitié et pleurer sur leur sort? Désolé, mais pour moi c’est non. Dans la vie beaucoup plus souvent qu’autrement on a le choix. Une danseuse fait ce métier parce qu’elle a bien voulu le faire. Elle le fait parce qu’elle souhaite payer ses études, elle le fait pour nourrir son petit garçon, mais elle a le choix. L’acteur de pornographie fait ce métier parce qu’il a bien voulu le faire. Il le fait pour gâter sa femme, il le fait pour se payer une voiture de luxe, mais il a le choix.
On peut toujours choisir car il y a différente façon de parvenir a nos fins, d’ateindre nos objectifs. Pour une danseuse, entre gagner 500$ par soir de danse ou 230$ par semaine pour servir du café, il y a un choix à faire.
Ces hommes et ces femmes ont donc une vie qu’ils gèrent à leur façon et qu’il ne nous revient pas de juger. Ils ont différentes raisons de faire leur métier mais qui sommes nous pour décider si ces raisons sont valables où non?
Parce que ces mots se prononcent de la même façon, on est porté à confondre la moralité et l’amoralité. J’avoue que j’aime mieux faire face à des gens immoraux qu’amoraux. Les immoraux agissent contre la morale, mais ils le savent et ils peuvent changer. Tandis que les amoraux n’ont rien à foutre de la notion du bien et du mal. Ils sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Si ce n’était que cul et sexe, ce ne serait pas si pire, même si ça peut être discutable, mais quand on en arrive à frauder, à violenter, blesser, handicaper et même tuer pour obtenir tout ce qu’on veut, c’est rendu grave. Et j’ai malheureusement l’impression que la belle société nord-américaine en est rendu là, dans sa supposée évolution. Je fais peut-être preuve d’angélisme, mais j’ose croire que l’Asie et l’Europe ne sont pas rendu au même point que nous.
J’espère surtout me tromper quant à la société nord-américaine.
Je ne comprends pas le dilemme féminisme/pornographie. Je m’imagine que les poupounes sont exclues de leurs consoeurs féministes. Ces dernières soupçonnent les premières que leur vie de couple soit devenu un enfer matrimonial. Si les unes en ont contre les machos conquérants ou potentats de sortes sortes, les autres tolèrent plus ou moins leur homme rose, courtois ou prévenant. On dit même que les films pornos proviennent de scénarios écrits par des femmes!
Ce dilemme dépasse mon entendement parce que finalement toutes ces femmes ont raison à leur façon, peu importe la catégorie dont elles font partie. Elles se défendent avec ce qu’elles ont de plus intime leur féminité. Comment comprendre la fille nue qui accepte son dominateur violent ou enragé dans les films de cul, alors que l’autre fille bien sensée ne peut plus subir ce genre de traitements? Dans mon esprit il n’y a pas de poupounes féministes ce serait un non-sens.
Alors que la proportion des filles qui s’adonnent au marché de la pornographie est sidérante, celle des filles dite classiques semble être en nombre inférieur et souvent dévalorisé. Quelque chose de non dit grouille là-dessous.
C’est vrai il y a la demande. Mais avant la demande il y a d’abord eu l’offre. C’est comme l’histoire de l’oeuf et de la poule, qui est est à l’origine de quoi? Il y a là dichotomie et jusqu’à présent aucun spécialiste ne sont parvenus à nous démontrer la physiologie de ce fonctionnement. Ils tournent en rond.
Les hommes sont en grande partie les auteurs de ce marchandage. L’idée de la prédominence du patriarcat vs martriarcat ou vice versa se poursuit. Il y a eu fort probablement à travers l’Histoire de l’humanité « tout un pan historique » qui nous a été caché pour des raisons non pas morales mais politiques. C’est impensable qu’après tant de siècles on continue de se battre pour des histoire de cul. Des fantasmes? Probablement mais pas toujours. Ce sont des prétextes qu’on donne pour sauver la face et la fesse.
Money is what makes the world go round! C’est le motto de notre nouvelle société athéiste qui a évacué toute notion spirituelle pour supposément devenir une société plus ouverte, libre. Foutaise! car notre nouveau dieu c’est l’argent. Il y a 20 ans, un jeune travaillait pour payer ses études. Aujourd’hui il travaille pour se payer du luxe des Ipod, des flat TV, etc. dans notre société utilitaire, les mots conscience sociale et partage n’existent plus. Dans notre société de ‘looking out for number 1’ il faut éliminer de notre chemin ceux qui nuisent à notre statut social.
Le cas de la danseuse est un example classique. Tant que c’est payant, il y a rien là. Dans ce cas-là encouragons nos jeunes à joindre les gangs de rue. C’est pas mal plus payant que de rester à l’école.
Probablement, monsieur Desjardins, que cette madame Chose ne croira pas vos propos. Elle croira que tout cela est biaisé par la nature de votre sexe tout mâle, tout dominateur.
Ce n’est sûrement pas sa faute. Combien de pensées toutes faites encombrent ainsi nos cerveaux faute d’avoir des pensées plus justes sur les questions qui préoccupent notre société? Des pensées pour lesquelles, pourtant, on est prêt à se battre. Des pensées que l’on croit vraies parce que des gens respectables nous en ont fait la démonstration. Hélas! Une démonstration qui souvent veut servir les intérêts de ces mêmes personnes. Et ces pensées sont tellement fortement défendues que lorsque l’on arrive avec nos propos tous différents, nos propos basés sur la réalité, sur notre expérience, on est porté à nous regarder comme on regarderait un extra-terrestre.
Je ne sais pas quelle tête j’ai, mais j’ai une tête à confidence. Combien d’informations je récolte de cette façon. Des informations que le commun des mortels ne sait pas, donc que la plupart des gens, lorsque je les rapporte ne croiront pas. Dommage. Je pourrais en faire un livre, mais qui croirait une no-body? Je devrais peut-être devenir journaliste, mais est-ce que l’on se confierait à moi de la même façon? Certainement pas. Alors, je reste une no-body, remplie d’information intéressante, mais qui hélas, par sa nature, ne convaincrait personne par ses propos.
Ça doit être pour ça, monsieur Desjardins, qu’aussi profondément féministe que je puis-ce être, je ne doute pas un instant de la véracité de vos propos.
Certaines y sont forcées. Elles pourraient s’en sortir, mais elles sont trop jeunes et à l’adolescence, le moindre accroc dans notre vie nous semble une montagne insurmontable… Alors imaginez pour ces petites qui sont dans la rue, l’idée de demander de l’aide sans que leur proxénète le sache. Mais quand elles ont 20 ans, elles sont en âge de mieux réfléchir et d’analyser, et si elles veulent VRAIMENT s’en sortir, elles prendront les moyens qu’il faut. C’est un CHOIX. On a toujours le choix. Donc, les danseuses, les prostituées, oui selon moi, la majorité d’entre elles le font pour le cash. Et elles ne sont pas à plaindre. Elles gagnent sûrement le double, sinon le triple de mon salaire. Arrêter donc de les défendre et de les prendre en pitié… et d’en faire un débat de société.
La prostitution est le plus vieux métier du monde… Et le sexe a toujours été attirant car tabou. Oui, l’industrie de la pornographie est bien réelle, mais toutes ces filles dans les films XXX, vous croyez qu’elles y sont forcées? Elles ont fait le choix de s’exhiber, elles ont fait le choix d’excercer ce métier. Même si vous, féministes, scandez qu’elles sont de la marchandise, qu’elles n’ont aucun respect pour elles-mêmes, c’est leur affaire, c’est leur vie.
De toute façon, ce qui est dit dans les journaux, à la télé, c’est toujours le côté noir des choses.
D’accord avec vous M. Desjardins…
Il est loin le temps où toutes les filles qui dansent le faisaient parce que poussé à le faire par un méchant garnement qui profitait de 60% de la paie de mademoiselle qui devait aussi remettre un pourcentage au cabaret qui l’employait.
Aujourd’hui, grâce à la révolution féminine des 30 dernières années et par un travail acharné de tout les instant des différents mouvements féministes, les filles qui dansent savent très bien ce qu’elles font et pourquoi elles le font et surtout qui elles exploitent…
Et pour être payant c’est payant…
Maintenant, reste à savoir ce qu’elles font avec le cash…pour certaines c’est la voiture de luxe, le condos ou même l’immeuble…alors que pour d’autres, ce n’est que du bon temps.
Faudrait que Madame Chose fasse le tour de ces endroits pour jaser avec les filles pour ce rendre compte qu’elle est dans le champs pas à peu près…
Mais il faut aussi avouer que comme dans toute sphère d’activités, il y en a qui ne savent pas ce qu’elles font ni pourquoi…
Je crois que l’on mélange un peu tout là. Excusez l’expression mais tous ces propos sont « Cul par dessus tête ».
La pornographie, les travailleuses du sexe, les danseuses etc. Bon c’est vrai cela à rapport au sexe mais il y a sexe et sexe, et il ne faut pas tout mélanger et tout n’est pas noir et tout n’est pas blanc c’est bien nuancé la vie , les amis.
J’ai moi même jasé avec quelques danseuses et elles ont toutes leur histoire. Ce ne sont pas toutes des droguées , ce ne sont pas toutes des cochonnes , et ce ne sont pas toutes des exploitées non plus.
Mais il faut quand même admettre que la pornographie avilie souvent les femmes , qui ont l’air soumises et radieuses de l’être. Bon et puis ………tant que nous restons avec des personnes majeures moi j’ai rien à y redire. Là je ne parle pas des filles qui ont besoin d’aide et se sentent menacées , là nous avons le devoir en tant que société de leur offrir la protection. Mais celles qui aiment qu’est ce que cela peut bien nous faire??? Nous nous sentons menacer parce que nous sommes des femmes.
J’ai été sans le sous moi même et je n’ai jamais pensé vendre mon corps car pour moi et « pour moi seule » ce serait me faire abuser et c’est pour cela que je ne l’ai pas fait .
Ne mélangeons pas notre conscience et celle des autres.
Soyons respectueux de nos différences .
Chaque fois que je vais à Montréal et que je vois une travailleuse du sexe sur Ste-Catherine le soir, je ne peux m’empêcher de penser : pauvre elle. Même si elles font beaucoup d’argent ( quand c’est le cas) je pense que c’est tout de même la dernière chose à faire pour s’en sortir. Malheureusement dans notre société capitaliste, on achète tout ce que l’on veut quand on en a les moyens; on exploite des enfants, on tue des animaux, on utilise les femmes comme des objets, la vie n’a plus sa valeure juste et nous nous sommes engagés dans une très mauvaise voix. Loin de moi l’idée de tenir un discours religieux, mais quelle valeure a une vie maintenant? Je trouve que ces femmes font pitié et j’éprouve beaucoup de compassion pour elles. Je ne blâme personne la dedans, les femmes ou les clients, je ne connais pas la vie de ces personnes, mais je pense que le marché du sexe n’est pas un plus dans une société. Peu importe où ils se trouvent, des gens souffrent inévitablement pour cette industrie et je trouve déplorable que ce soit une réalité de nos vie ( même si la prostitution est illégale). Un peu comme dans l’esprit du flm qui sortira prochainement ( Ma fille mon ange) cest danseuses ou ses prostitués ont un passé, une famille, et peu importe la raison pourquoi elles sont rendues là, je pense qu’elles ont choisis de vendre leur estime, leur intégrité, contre quelques dollars qui se dépensent très rapidement de nos jours…
Je suis d’accord avec le fait que la pornographie est une industrie d’exploitation qui ne cesse de grandir. Je suis aussi d’accord avec le fait que la femme est souvent prise pour objet, qu’elle reflète une image à laquelle on ne veut pas toujours s’identifier. Je suis d’accord avec tout cela mais mon problème réside dans le fait que, dans la vie, on choisit et personne ne viendra me convaincre du contraire.
Nous choisissons quel chemin nous prendrons tout comme nous choisissons ce que nous allons porter le matin au réveil! Bien sûr, parfois, certains éléments indésirables se mettent sur notre route mais encore une fois, on choisit quoi en faire et comment les gérer. Ces filles qui dansent, se prostituent ont fait à un moment de leur vie le choix de faire ce travail parce que, avant d’en arriver là, elles avaient bien d’autres possibilités. Elles ont décidés de danser plutôt qu’être commis d’épicerie ou encore serveuse dans un restaurant ou enseignante. L’attrait de l’argent vite fait, le besoin d’estime, d’admiration, quelles que soient les raisons, ces filles ont choisit. Personne ne leur a tordu un bras si ce n’est que quelques exceptions qui sont sous l’emprise d’un pimp mais encore là, pour en être rendue où elles sont, à un moment de leur vie elles ont fait des choix qui les ont mené là où elles sont rendues.
Je vous entends déjà hurler « Mais tout le monde n’a pas la chance d’avoir une belle vie, peut-être ces filles ont-elles vécues des évènements difficiles » Je sais que je peux être dure et je suis consciente que tout le monde n’a pas la chance d’avoir de bons modèles ou de bonnes conditions mais malgré ces facteurs, il reste que nous sommes maîtres de nos décisions. Un enfant de parents alcooliques à deux choix: l’être lui aussi ou ne pas l’être. Malgré leurs conditions ces filles ont toujours la possibilité de prendre une toute autre voie.
Désolée mais, je ne peux les plaindre d’être exploitées car dans la vie, on choisit et on assume!
Il ne s’agit pas d’une chance lorsque l’on se retrouve dans son plus simple élément dans un monde où le sexe, la drogue et la prostitution, se côtoient. Se mettre à nu, non pour ses idées, mais concrètement pour amasser quelques sous et perdre ses rêves, que les relations avec autrui peuvent être d’une grande beauté, ne vaut pas le coup. Il ne s’agit pas d’un rêve que de gagner 500 dollars par semaine, que l’on dépensera pour oublier que tout ce que l’on représente, demeure un morceau de chair à se mettre sous l’oeil ou sous la dent du premier venu. Une danse à 10, c’est très peu selon moi.
Malgré le jugement social sévère qui se rattache à ce travail peu valorisé, il y a aussi toute une dimension personnelle qui fout le camp, lorsque ce choix devient une réalité. Quant une finalité devient un début, puisque l’éducation a longtemps prôné cette optique, le désir devient très mince et sans substance. Loin de l’histoire d’un soir, où le consentement et l’engagement se résume à peu de chose, cette vision de ce que la vie nous réserve, peut devenir très lourde.
Quand le corps est exploité pour sa beauté dans un monde artistique, dans un lieu somptueux, il prend une toute autre forme et provoque des désirs de la tête aux pieds. Il ne s’agit pas d’un morceau de chair, mais d’un idéal à rencontrer et à contempler. Et le meilleur demeure pour la vie personnelle de l’individu, pour les rencontres qui en valent la peine et qui se démarquent des autres, non pour la grosseur du billet de banque qui se présente. Voilà un rapport humain intéressant, que je souhaite à tous, bien au-dessus d’un compte de banque dormant et dont je doute que cette réalité puisse être celle, de ces femmes qui choisissent la danse à 10$.
Je ne veux pas mettre toute les femmes dans le même panier mais une bonne partie de ceux qui crient à l’abus sont inconsciemment jalouses (ou très consciemment), donnent des raisons qui paraissent servir une noble cause. En fait elles aimeraient bien elles aussi faire saliver quelques mecs à l’occasion.
Manque de confiance… elles ont envie de vomir à l’idée que leurs mecs ou celui qu’elles désirent puisse fantasmer sur une fille qui a cet audace ou cette absence de moralité appeler cela comme vous le voulez.
Pour les madames concerné, commencez par travailler sur vous même et vous verrez par la suite que le sujet ne vaut pas toute l’énergie que vous lui apportiez.
Hors sujet
Désolé, mais j’ai un peu de mal à savoir où est-ce que vous voulez en arriver avec cette histoire. En fait, j’ai un peu de mal à suivre vos idées, surtout en lisant la phrase suivante : « Votre morale est donc d’autant plus vaine qu’elle s’écrase sur cette amoralité ambiante qui a érigé l’argent facile en ultime vertu ». Ça veut dire quoi exactement tout cela ? Que vous êtes contre ce genre de filles qui semblent se faire (comme vous dites si bien) de l’argent facile ? qu’elles devraient se débrouiller seules avec leurs problèmes puisque ce sont elles-mêmes qui ont fait un choix? .
Je pense qu’il ne faut pas oublier que ces filles doivent subir humiliation sur humiliation. Même si elles disent le contraire, cela ne prouve en rien qu’elles expriment sincèrement leurs peines et défaites vis à vis de la vie.
Par contre, là ou je suis d’accord avec vous c’est lorsque vous dites : l’argent mène le monde par le bout du nez. mais là, on parle vraiment d’une autre histoire qui n’a plus aucune relation avec le thème en question, non ?!
Comme musicien j’ai aussi fréquenté des bars et la faune qui y gravite. Le sexe et la séduction sont la pierre angulaire de l’intéret et des motivations de la majorité des clients ! Ici je parle des clients réguliers , et ces clients représentent le petit cochon rose de l’indutrie ! Ces clients fréquentent ces endroits pour le sexe , la dope , l’alcool et le jeux !
Les autres clients , les modérés , ne sont que de passage et ne représentent qu’un petit pourcentage !
Alors regardons de plus près le phénomène des danseuses de cabaret , comme celui des petits revendeurs de drogue ! Ces gens pour la plupart ne sont aucunement intéressés a travailler pour des pinottes et le chant des sirènes les attirent comme le miel face a une abeille ! Ce n’est que le jour ou ils ont franchis cette porte que le mileu les emprisonnent ! Il y a bien sûr les jeunes femmes qui sont manipulés par les gang de rue , mais encore une fois c’est l’espérance et le rêve d’une vie facile qui en est l’appât !
Le féministe a joué un rôle important dans l’émancipation de la femme , de sa place dans la société et de son autonomie mais devant la promesse d’une vie de rêve remplis de fric la partie est perdu d’avance autant pour les jeunes femmes que pour le jeunes hommes attirés par le métier !
Le salaire minimum a été augmenter de 25 sous dernièrement , alors faut pas s’étonner que le chant des sirènes soit aussi populaire !
Pour mon anniversaire de 25 ans, j’ai demandé à mon chum de m’accompagner aux danseuses…eh oui, moi-même qui prèche tant la morale et la vertu et qui suis si pudique.
Je me suis dis que je ne pourrais jamais me faire une idée de cela sans que je ne vois par moi-même…de plus, le fait que mon chum allait sûrement accepter avec joie m’a poussée de l’avant. Eh bien, nous avons fait la tournée… Je me suis même fait payer 3 danses par mon charmant amour… Elle était très belle, de quoi loucher, mais je me suis attardé à son expression plus qu’à ses seins joliment galbés et à ses fesses… je ne vous dis pas.
Je ne sais pas plus ce que j’en pense aujourd »hui finalement. Un peu confus.
Les regards que j’y ai vu m’ont marquée. Autant ceux des hommes que ceux de celles qui dansaient. Pas les regards de tous les hommes, mais en majorité, cela me fit froid dans le dos. OK pour allé aux danseuses mais avec respect!!! On traite des femmes d’agaces-pissetes parce qu’elles sont très sexy, et les danseuses, elles, sont quoi vous pensez…. Et la pissette qu’elles agacent n’est pas toujours grayée d’un cerveau bien allumé en prime.
Je sais que cela dépend des hommes et que cela dépend de chacunes des femmes qui font ce métier mais ais-je rêvé en croyant apercevoir souvent une lueur de perdition dans les yeux de ces gens…
Je n’y retournerai plus, c’est sûr.
Je ne veux pas encouragé ce monde à proliférer… c’est mon droit et mon devoir moral.
Et je ne veux pas voir ces regards pernicieux.
Vous allez dire que c’est parce que je suis une femme?
Eh bien non, j’aime contempler le corps nu d’une femme (quoique cela ne m’arrive pas souvent!) mais je vais attendre qu’une dame me propose de danser juste pour moi, parce que cela lui tente…(!!!)
On peut rêver!
Hier, à son émission, le Le doc Mailloux parlait de sexe. oups je m’excuse, il ne faut pas dire le doc Mailloux mais bien Mailloux ou Pierre Mailloux, ou tout simplement Pierre. Comme tout le monde le sait, il est actuellement sous le coup d’une radiation.
Et parlant de radiations. Avez-vous déjà entendu parler de «l’Institut de l’électrosmog et des radiations terrestres» ??? Sachez que «si l’emplacement du lit est affecté par des champs perturbateurs, le métabolisme cellulaire est ralenti pendant la nuit, les hormones (par ex. la mélatonine) se propagent moins bien et la production des fluides corporels est insuffisante.»
Bon, moi non plus j’ai pas trop bien compris sur le moment, mais après mûre réflexion, j’ai effectué quelques recherches sur internet afin de trouver plus d’information sur le sujet des radiations.
Hydro-Québec m’a fait comprendre ceci :
«La radiation est l’action d’émettre un rayonnement.
Le rayonnement est le résultat de la radiation.»
Toujours selon Hydro-Québec, «On n’est donc pas atteint par les radiations, mais plutôt par les rayonnements.»
Me voilà rassuré !!!
De retour à Pierre Mailloux, si j’ai bien compris, le sujet de l’émission était de savoir si les nouvelles technologies influencent la vie sexuelle des québecois et si oui de quelle manière.
Par exemple, le sexe sur internet. C’est évident que des choses ont changés. L’arrivée de la télévision à la maison a changé quelque chose au niveau des relations sexuelles à la maison, l’arrivée des magnétoscopes a eu un impact dans la sexualité des gens (rendant du coup la pornographie plus accessible). C’est évident que l’arrivée de boutiques spécialisées (sex-shop et boutiques de lingerie fine), ça eu un certain impact sinon un impact certain !!!
Le monde a changé et le sexe aussi. Le sexe est maintenant partout. Inutile de vous faire un dessin !!!
Je ne dis pas que le sexe était nulle part avant, mais il était un peu moins visible. Trop c’est comme pas assez !!!
Dans la vie, il y a les gens qui luttent contre des aberrations, ceux qui en souffrent et ceux qui en profitent.
Un jour lointain d’aujourd’hui, un important marchand de chaussures envoya deux de ses employés quelque part en Amérique du Sud pour voir s’il y avait du potentiel pour y vendre ses chaussures. Le premier revient et dit « Nous ne vendrons pas de chaussures là-bas, personne en porte! ». Le deuxième revient et dit : « Il y a tout un marché à développer là-bas, personne ne porte encore de chaussures! ».
Tout est une question de perception.
Bien sûr, le monde des travailleurs du sexe sera toujours peuplé de victimes. Mais, s’il y a un « village gaulois » de personnes parmi elles qui ont décidé d’en profiter plutôt que de faire profiter d’elles, je ne sais pas s’il faut s’en réjouir, mais il faut certainement se dire qu’elles ont su tirer profit du fléau.
Bref, c’est toute une alternative à l’expression « If can’t beat them, join them »!
S`il y a tant de travailleuses et de travailleurs dans l`industrie du sexe, c`est qu`il y a de l`$ à faire et beaucoup pour que cette industrie soit si florissante. J`ai le plus grand des respects pour ces êtres humains qui doivent un jour ou l`autre passer par là. Je ne crois pas qu`ils ou qu`elles le fassent par plaisir et qu`elles y trouvent valorisation et épanouissement personnel.
Cependant, pour la clientèle hypocrite qui paie sous le couvert de l`anonymat afin d`assouvir son besoin de sexualité quand ce ne sont bas ses bas instincts, je n`ai pas la moindre parcelle de respect pour ces individus.
J`ai 50 ans et j`ai l`impression que nous avons beaucoup de chemin à parcourir pour que nos filles, femmes en devenir, continuent d`exiger respect envers leur personne morale et physique. Je suis désolée de lire que nos petites font des felleations ou couchent carrément à 13 ans pour être certaines d`avoir l`attention d`un beau gars…..Elles croient que c`est la façon de faire…où ont-elles pris ça????Télé, magazines, internet, copines…..et que dire des pubs….
Pas facile d`être parents aujourd`hui, demandez à tous les clients de pornographie muets devant leur ordinateur la porte fermée au sous-sol….
Je tiens à dire que je suis partiellement d’accord avec votre article. Tout d’abord, il est vrai de dire que ce ne sont pas toutes les danseuses qui sont exploitées. Il est également vrai de dire que sur la scène, ce sont elles qui ont le pouvoir. Je ne questionne pas les fins de ces femmes mais leur moyen. Là où réside le vrai pouvoir est dans la nature de l’acte qui est posé. Ces femmes qui ont décidé de faire miroiter la sexualité devant des clients »soumis » ne se rendent pas compte que ce sont ces clients qui décident de ce qu’elles font. Car si ces femmes font de l’argent, c’est parce qu’il y a une demande et non le contraire. Si les clients étaient excités en voyant des femmes se mutiler sur scène, elles devraient si soumettre pour faire de l’argent ou choisir un autre job. C’est une illusion de croire qu’on a du pouvoir lorsqu’on se soumet aux désirs des autres simplement parce qu’ils sont prêts à payer une fortune. De plus, comme l’argent mène le monde, comme vous le dites si bien, le pouvoir revient à celui qui possède l’argent. Et c’est le client qui en a et la danseuse doit se soumettre à ses caprices sinon elle ne recevra rien.
Veuillez excuser mon idéalisme mais pourquoi vous bornez-vous à accepter la pornographie sous prétexte qu’on n’y peut rien dans notre société amorale qui vénère l’argent? Et l’éthique dans tout ça? Si jamais personne n’osait s’insurger contre des phénomènes destructeurs il n’y aurait aucune évolution et des progrès humains comme le commerce équitable ne seraient que les rêves de ceux qui croient qu’on peut faire les choses autrement. Des arguments comme les vôtres on en entend tous les jours. On remet le blâme sur la femme comme on l’a toujours fait. Et si les hommes arrêtaient d’avoir une fixation sur le sexe? Il n’y aurait peut-être plus de voile au Moyen-Orient, plus de viol…
Vous vous dites réaliste? Veuillez me pardonner mais le mot que vous cherchez est fataliste.
Certaines filles aiment faire baver de désir. D’autres s’indignent dès qu’un regard s’attarde trop longtemps sur certaines parties de leur anatomie. D’autres adorent le sexe et la séduction mais estiment que ça ne regarde qu’elles et leur partenaire. Certaines filles veulent être aimées, d’autres veulent le pouvoir, d’autres veulent survivre avec ce que la vie leur a donné. J’ai vu une femme qui ne laissait jamais son mari placer un mot, une autre qui soudait l’aluminium comme pas un.
Certains gars vont aux putes et aux danseuses trois fois par semaine. D’autres préfèrent se branler en mangeant des chips. D’autres cherchent l’amour et la complicité. Certains voient les femmes comme des objets, d’autres comme des saintes, d’autres comme des égales. Il y a des hommes qui battent les femmes, des hommes qui se font mener en bateau par elles. J’ai vu un homme tabasser sa mère, un autre qui dessinait des fleurs sur les bras de son amie.
Notre monde est un monde de diversité, de contradictions, d’horreurs et de beautés. Aidons les gens qui veulent vraiment changer leurs vies, améliorer leur existence que celle-ci soit moralement acceptable ou non : si une pute veut sortir du milieu, tendons-lui la main ; si elle veut de meilleures conditions de travail, offrons-le lui. Mais cessons de nous faire du souci pour ceux et qui se complaisent dans leur malheur, qu’il soit au bureau, à la maison ou au bar. La vie, c’est du cas par cas, de l’unique. L’uniformité est l’absence de vie. Cessons de vouloir tout classer…
Mon cher Desjardins , vous connaissez le milieu , car vous y avez travaillé et vous avez pu constater que plusieurs de ces femmes sont désabusées mais que le client lui ne le voit jamais .
Il y a près de chez moi un boulevard avec plusieurs bars . Juste pour boire et bien sûr jouer au vidéo poker . J’observe souvent par les ‘vitrines’ ces vieux esseulés qui content fleurette à la barmaid au lieu de regarder le hockey en sirotant leur bière . Ils font vraiement pitié , car quand ta vie se résume à çà .
Bien entendu je suis totalement contre ces souteneurs qui exploitent les mineures en leur faisant croire au coup de foudre amoureux et en les faisant danser et surtout en se les vendant de province à province pour mieux les controler .
Mais je n’ai rien contre la femme qui décide de profiter de son corps encore jeune pour se faire de l’argent rapidement tout en faisant semblant de jouir énormément pour accélérer l’orgasme du client . Je ne connais pas beaucoup d’emplois qui vont payer cinq ou six cents dollars , clair , par soir . On ne pourra jamais éliminer le plus vieux métier du monde .
Il faut faire attention ici: pornographie et prostitution sont deux choses bien différentes. Dans la première, on vend de l’imaginaire, de l’image, une base pour alimenter ou « starter » l’imagination (que ce soit la fille dansant autour d’un poteau ou celle qui fait une pipe sur votre écran de télé), alors que la prostitution vend un service, certains diraient même une marchandise. La pornographie est essentiellement une activité individuelle, egoiste (même lorsque consommée « à deux », puisque les « deux » qui s’en servent n’ont pas de relation avec les acteurs ou danseurs), alors que la prostitution est une relation, même si elle est parfois objectivé, « froide », apparemment sans vie.
D’ailleurs, et c’est un point mal compris par tous mais surtout par les féministes bien pensante, ce ne sont jamais les femmes, actrices ou danseuses, qui sont objectifié dans une photographie ou un film pornographique, mais l’image de ces femmes, image fabriqué pour la caméra (d’où « actrice », « modèle », « danseuse » et non simplement « femme Unetelle », ce qui serait faux puisque toutes jouent pour la caméra). Dans la prostitution aussi les clients ont affaires a un déguisement, mais puisque qu’ils deviennent eux-mêmes des acteurs pour la durée de l’acte, ils entrent en relation avec la prostitué, que la relation soit fausse, vraie ou caché sous un masque.
Les actrices et danseuses ne vendent jamais leur corps, seulement leur image. Les prostitués non plus d’ailleurs: tout au plus elles le louent pour quelques minutes, voir quelques heures. Personne ne saurait vendre son corps sans abdiquer sa vie, sa dignité comme être humain.
Dans le commerce du sexe, (pornographie, danseuses, prostitutions, etc.) il y a des exploités des deux côtés! Tout d’abord, je crois qu’il existe vraiment, des filles qui ne sont, qu’une simple marchandise. Pensez, à la traite des blanches, à titre d’exemple. Elles deviennent des esclaves, pour toute sorte de raisons, l’argent, la drogue, la crainte… Par contre, il y en a plusieurs d’entre elles, à qui cela fait l’affaire. La pseudo justification, de payer ses études, est devenu une chanson, dont les paroles sont usées! Vous savez, toutes les filles dans la vingtaine, ont cette possibilité de faire du fric, facilement. Songez à toutes celles, qui travaillent dans des industries (shop de couture), aux salaires minimums? Je ne pose aucun jugement, mais je ne fais qu’une simple constatation de fait, rien de plus! Maintenant, retournons l’envers de la médaille. Qui sont donc, ces hommes, qui salivent devant une jeune fille, qui pourrait être la sienne (d’ailleurs, Ma fille, Mon Ange), nous renvoie fort bien, à ce dilemme? Des êtres humains, immatures dans leurs sexualités. Cela est prouvé, par plusieurs psychiatres. Des individus vivants, de profonds malaises, de couple? Ou pire, des êtres devenus accros, telle une drogue? Et il y a de multiples raisons, dont le subconscient, ne veut toujours pas révérer. En quelque sorte, ils deviennent eux-mêmes des exploités, du sexe, car ils dépenseront des fortunes! Ce qui demande, une très lourde introspection, afin de prendre conscience, de l’engouement? Ainsi, la surexploitation sexuelle, prend diverses tendances selon, l’angle de vue que l’on se place…
Le cul a le dos large. On lui attribue souvent des vertus qu’il n’a pas. Et s’il y a une vertu qu’il n’a pas, c’est celle d’être moral. Le sexe est immoral. Il ne l’a jamais été, ne l’est pas, et ne le sera jamais. Pourquoi? Parce que c’est privé. Parce que chacun a sa propre perception de la baise et que le cul, c’est toujours par là qu’on se fait enculer.
Le cul est ce qui mène le monde dit-on. Et ce n’est pas d’aujourd’hui. Voyez tous les poèmes, toutes les fables, toutes les histoires qui ont un jour intéressé l’humanité. Le cul y a toujours été mêlé.
Que serait le théâtre sans le cul? Que serait la poésie sans le cul? Que serait la philosophie sans le cul? Que serait la religion sans le cul? En fait, que serait l’humanité sans le cul?
Le sexe fait partie de nos vies. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il est là. Marquant nos vies d’un fer si rouge qu’il se voit partout. Le sexe, le désir sexuel, fait partie de notre essence. Nous sommes nés avec ce que certains appèlent le besoin de procréer, et que je préfère nommer le plaisir de coopuler.
Baiser devrait être un droit autant que se loger ou se nourrir. L’hirritant dans l’histoire c’est que ne baise pas qui veut, et quand il le veut. C’est une question de séduction. Et il y a des gens que la séduction néglige. Nous ne sommes pas tous beaux et attirants. Certains parviennent mal à assumer leur manque de sex-appeal. Ils sont condamnés à l’abstinence bien involontaire. Celà réduit-il leurs pulsions? Bien sûr que non. Le besoin ou le désir, c’est selon, n’est jamais annulé du fait de son improbabilité. Il n’en devient que plus important.
Où je veux en venir? C’est que le sexe existe. Qu’il est une dimension importante de notre vie et qu’il est périlleux de vouloir le faire taire. Que des femmes ou des hommes veuillent en tirer un profit ne m’apparaît pas contradictoire aux valeurs de liberté et d’épanouissement que prône notre société. Chacun doit pouvoir vivre selon ses besoins et ses désirs.
Non, mais je plains les maris de celles qui montent aux barricades. J’ai lu les commentaires de cet article et je m’interroge. On prend toujours les cas extrêmes pour prouver qu’on a raison. Mais pour la très grande majorité ces femmes ont choisitd’être là.
Je vous conseil mademoiselle d’aller faire un tour dans un bar de danseuse. Vous êtes déjà aller manger à une cantine près du fleuve, et avez vu les dizaines de goéland qui vous tournait autour ? Dans les bars de danseuse quand quelqu’un de fortuné entre, c’est encore pire. Oui, il y a des victimes chez les hommes également, ils ne peuvent avoir ce qu’ils veulent autrement, donc ils se retrouvent là.
Et puis tant qu’à déchirer votre chemise sur ce site pourquoi n’aller vous les voir pour discuter avec eux, vous changerez peut-être d’avis. Avec l’argent qu’elles font, elles ont pas mal plus de choix que bien des gens dans notre société.
Je travaillais durant les étés dans un abattoir, je travaillais avec des gens qui étaient bien loin du secondaire 5. Mais avec les années ils ont grimpés dans l’échelle salariale jusqu’à 12 ou 13 dollars de l’heure. Mais maintenant, ils sont pris au piège ils ne peuvent plus changer d’emploi. S’ils changent d’emploi, ils recommencent au salaire minimum et ils ne peuvent plus se le permettent, car ils ont une famille à faire vivre. Ils détestent leurs emplois, mais ne peuvent faire autrement !
Mais ces femmes qui travaillent dans les bars de danseuses, avec tout l’argent qu’elle font, demain matin si elles ont la volonté elles peuvent tout changer. Elles ont le choix.
Les femelles provoquent, les mâles consomment et s’assouvissent. C’est ainsi depuis la nuit des temps, et même chez les animaux et insectes les plus ancient. Et oui! Les être vivants sont fait ainsi et suivent les rituels de séduction du plus primitif au plus complexe, génétiquement bien ancré dans leur ADN. Le tout dans le but de se reproduire, *uniquement*. Même principe qu’une corporation qui désire tout dévorer sur son passage sans jamais s’arrêter. Ce ne peut être « mental », au grand désarrois de tous les psychologues.
La seule différence maintenant, c’est qu’avec l’intelligence humaine ultra-modernisée et les progrès féministes, les femmes essaient de se s’auto-concaincre qu’elles sont devenu des objects sexuels de provocation et qu’on ne les respectent plus. MAIS finalement…même la femme la plus anti-porno et sainte-nitouche va secrêtement et en cachette finir un jour par fantasmer de tricher son marie avec le médecin de famille, son passeux de publi-sac ou sont superviseur blasé au bureau.
Cessez de nous emmerder avec vos théories à l’eau de rose qu’il n’y a pas d’amour dans le porno et que l’être humain s’est dénaturé, vous demanderai à vos ancêtres barbares qui ont conquis les amériques et sauvagement engrossé des indiennes et esclaves en lâchant leur fou sans aucune limite, ce qu’était le respect de la femme. Notre société actuelle a atteinte un degré extrême de protectionnisme, de bienséance, de règles et normes à respecter que je finis par croire que nous sommes tous que des hypocrites qui essayent juste de se penser plus civilisé que nous le somme vraiment.
Franchement M. Desjardins, vous vous exposez à la critique. Je sais, vous n’en avez cure. Et puis, après tout, fort de ces trois mois d’expérience, vous vous sentez probablement suffisamment en confiance pour nous exposer votre savante analyse.
Mais quand même.
Ne craignez-vous pas qu’on vous souligne que trois mois, ce n’est que le temps d’une saison ? Et qu’à 23 ans, aussi futé soit-on, nous n’en sommes encore qu’à l’aube de notre réflexion ? Bref, que vous nous racontez une anecdote d’enfants que pour mieux <> de votre lectrice ?
Bien sûr, vous le faites habilement, mais ce n’est pas tout, ça, la manière.
Et si on vous demandait d’envisager la possibilité que la jeune fille d’alors ne vous ait servi du »Pour l’argent, tapon » que par bravade? Et que, 10 ans plus tard, le gant se soit viré de lui-même pour la jeune fille, et qu’elle tienne un tout autre discours aujourd’hui ?
Par ailleurs, vous avez bien raison : tout, absolument tout est beaucoup plus nébuleux que ce que l’on souhaiterait. Tenez, prenons cette image de la travailleuse du sexe épanouie. La distinguez-vous vraiment aussi clairement ? Pour ma part, voilà qui semble plutôt tenir de l’exception, de ce genre d’exception que l’on érige en mythe afin de réconforter nos bonnes âmes, alors qu’il est toujours un peu embêtant de voir la vilenie et de ne rien faire pour la contrer.
Mais, je dois l’avouer, à part un copain d’enfance devenu un jour portier dans un bar de danseuses, je ne connais pratiquement rien du milieu. Aussi, suis-je peut-être dans l’erreur.
Alléluia si c’est le cas !!
Est-ce surprenant de constater que des femmes (pour ne pas dire des jeunes filles) soient prêtes à littéralement vendre leur corps pour un salaire très intéressant si on considère qu’il y a plein de monde (et ici on doit lire « hommes ») qui sont prêts à les payer pour le faire? C’est évident qu’on peut toujours trouver quelqu’un pour faire un « sale » boulot, en autant qu’on y mette le prix. Et ceux qui prennent ce boulot, le font de leur propre gré, le plus souvent, sans y être forcé, simplement parce que c’est plus facile que de se trouver du vrai travail. La question n’est pas vraiment là.
La vrai question, c’est est-ce que c’est correct de permettre qu’il y ait une offre à une demande qui est est questionnable. Dans certain cas, c’est facile; on ne permet pas les tueurs à gages (malgré qu’ils existent et que certaines personnes soient prêtes à utiliser leur service). Pour l’industrie du sexe, c’est un peu plus compliqué, parce que théoriquement, si toute les parties sont consentantes, il n’y a pas vraiment de problèmes. Mais est-ce bien vrai? Toutes ces femmes qui se disent consentantes ont-elles évaluées tout les aspects de la question? Ne se retrouveront-elles pas dans quelques années, soient toxicomanes ou avec des problèmes psychologiques?
Chose certaine, même si on est contre ce genre de commerce, la nature de l’home est telle qu’il sera bien difficile de le faire disparaître. Et certains diront que ceux qui utilisent ce commerce assouvissent ainsi leurs bas instincts; sinon comment le feraient-ils? Assisterait-on à une recrudescence d’agressions sexuelles? Dans le fond, toutes ces danseuses ne sont peut-être que simplement des thérapeutres…
Je pense qu’il y a du vrai dans vos deux commentaires. Oui il y a des filles qui dansent pour l’argent et savent très bien que sur le stage, ELLES ont le pouvoir sur l’homme, et fera tout pour lui soutirer son argent. Mais il y a aussi de ces femmes qui sont prises sous l’emprise de l’alcool, la drogue, le petit ami qui contrôle tout. Tu le dis toi-même, tu en a vu de toutes les sortes de ces filles qui dansent.
Dans ce métier, comme dans tout métier, il ne faut pas généraliser. On peut abuser de sa position, de son métier, des gens autour de nous, ou bien on peut se laisser abuser. Tout comme on peut facilement devenir blasé.
Il est certain que maintenant les femmes prennent leur place dans la société. Elles ont sorti de leur fourneau pour aller sur le marché du travail. Et au même titre qu’un homme maintenant, elles peuvent réagir comme eux. Certaines sont des boss et elles agissent bien souvent comme des hommes sans scrupules et avec des couilles. Pas de petite femme nounoune qui se laisse avoir. Par contre, il restera toujours de ces femmes qui se font avoir, comme il y a des gars aussi qui n’ont pas tellement le dessus sur les femmes.
La pornographie, l’industrie du sexe, auront toujours des valeurs bien détraquées. Cela restera toujours un métier de POUVOIR, de CONTRÔLE et d’ARGENT. C’est l’homme qui a le pouvoir, ou bien c’est la femme qui l’a. Mais dans tous les cas, ce n’est pas une question d’amour, de sentiment, d’affection, mais c’est une question d’argent et de pouvoir.
Selon moi, bien que très payant ce métier n’a rien de valorisant et est bien loin du chemin à parcourir pour trouver l’estime de soi, un ingrédient essentiel pour vivre en harmonie avec soi-même. La drogue se trouve au rendez-vous pour ne pas trop réfléchir et pour oublier ce que tu fais. Un cercle vicieux en fait dont l’issu ne peut-être que de mal en pire. Pas que je juge celles qui s’y adonnent bien loin de là, je les plains en fait car moi c’est vraiment la dernière chose que j’aurais fait pour pouvoir mieux vivre, mon honneur et mon bonheur étant hautement classifiés au rang de mes valeurs dans mon livre de vie. Je plains également les hommes qui croulent sous cette dépendance qui ne leur apporte à eux aussi pas plus de bonheur et d’estime de soi.
Certes la sexualité fait partie de la vie et puisque je parle de vie, à mon avis, la plus saine des sexualités est sûrement celle qui engendre la vie et dont l’amour fait partie.
L’opinion de Desjardins est aussi valable que celui de la lectrice courroucée. La différence réside dans le fait qu’elle, en tant que femme, ressent les effets de la pornographie avec plus d’amertume. Pourquoi ? Je ne peux lire dans ses pensées, alors je vous livre les miennes. Contrairement à Madame, je crois que la question de l’exploitation est passée date, après tout, n’y a t-il pas des danseurs mâles ? De jeunes prostitués mâles ? Non, la pornographie est pernicieuse parce qu’elle change les PERCEPTIONS. Des hommes envers les femmes, et des femmes envers ELLES-MÊMES. Je suis une femme plutôt séduisante, et pourtant, face aus danseuses ou aux sex stars, je me sens complètement perturbée dans mon image personnelle. Mais quelle femme ira avouer cela ? Subitement, devant ces images hypersexuées, je me sens moche, dépourvue de tout attrait sexuel, vieille (j’ai 39 ans), et surtout inadéquate. Tout à coup je suis tentée de cacher mes petits seins et mes vergetures quand je me change devant mon chum. Et j’ai souffert ainsi jusqu’à ce que j’essaie de faire la part des choses. Oui il y a certains hommes qui, influencés par la porno, ne jurent que par les 20 ans et DD de poitrine, mais certains apprécient et désirent leur compagnes comme elles sont. Les femmes (certaines) détestent la porno non parce que Miss Unetelle est exploitée, mais en raison de la dévalorisation qu’ELLES ressentent parce qu’elles ne sont soidisant pas aussi belles que ces poupées qui ne disent jamais non. Comment puis-je plaire et garder mon conjoint après qu’il ait vu ÇA ? ou « Comment peut-il me dire que je suis belle alors qu’il a vu ces jeunes beautés ? » Soyons franches, mesdames, on s’en fiche de la fameuse « exploitation » et des millions. Tout ce qu’on veut, c’est encore pouvoir se trouver jolies ou charmantes dans le regard de notre amour. Allez voir les 99 femmes les plus désirables de l’année, selon un certain magazine masculin, et vous serez surprises. Je pense qu’on a encore des chances !
Une bonne amie à moi a décidé un jour de monter sur le stage et de danser. Elle était pompette et elle voulait relever un défi. Depuis ce jour, elle n’a jamais redescendu des planches. Pourquoi? Pour l’argent et le pouvoir que son cul peut lui apporter. Hey oui, il y en a des hommes et des femmes qui, chaque soir qu’elle danse, se déplacent pour tenter de l’avoir juste pour eux. Elle joue bien le jeu leur faisant croire qu’elle est une nympho, une chatte en chaleur qui les trouve beaux et qui seraient prêtes à baiser n’importe qui. FOUTAISE. Elle rie haut et fort dans sa barbe puisqu’elle sort de là le soir avec 500$ dans les poches. Vous en connaissez beaucoup de filles qui sortent du bureau ayant travaillé seulement 5-6 heures avec autant dans les poches? On dit souvent que c’est l’argent et le sexe qui mène le monde. You bet!!!
Dans la mesure ou danser sur une table est une question de libre-choix, en toute conscience, je ne vois pas où est le problème. Il y a certainement beaucoup de danseuses qui choisissent de faire ce métier en connaissance de cause. Nous devrion plutôt leur assurer des conditions de travail adéquates, salubres et sécuritaires. Cela ne me dégoûte pas plus que ceux qui décident d’être thanatologues! Nous devrions plutôt être scandalisés par ceux qui abusent, sans consentement. Viol, inceste, pédophilie, etc…
M Desjardins, je m’avoue déçue. Selon vous, il est donc vain de s’élever contre ce qui est établi? Si l’amoralité vous agace, oubliez vos valeurs, c’est ça?
Je crois effectivement que lorsque nous parlons porno, nous avons tendance à ne mettre en lumière que les pires aspects. Je n’ai aucun doute sur le fait que plusieurs femmes se plaisent dans cette industrie plus que lucrative qui permet sans doute d’assouvir un certain désir de pouvoir. Tout comme je pense que plusieurs femmes abusent de leurs charmes pour obtenir ce qu’elles désirent, leurs permettant d’exercer un certain contrôle sur les hommes. Mais, pour ma part, je ne vois là aucune trace de pensée féministe, puisque les répercussions de leurs actions n’aident en rien la condition féminine. La néo-prude que je suis, ne voient que les foutues conséquences de l’hypersexualisation de notre société et la qualité de l’éducation sexuelle qui en découle
Si vous voulez parler concret, je vous parlerai de ces jeunes hommes modernes, de ma belle génération, pour qui une fellation n’est que la banale étape après le premier baiser. Des jeunes hommes pour qui il va de soi que la femme jouent inlassablement la cochonne tandis qu’ils restent spectateurs, qui trouvent leur pied tout naturellement à éjaculer au visage de leur partenaire, ou qui n’ont aucun scrupule à aller se branler devant leur écran, dans la minute, au moindre petit refus ou délai imposé. Des cons? Même pas, des gars pourtant brillants mais qui ont vu bien plus de film XXX et de danseuses qu’ils n’ont touché de femme. Ça aussi c’est du réel, la réalité sexuelle des nouvelles générations éduquées dans une société où on ne parle que baise et où on traite de prude ou de féministe enragée toute femme qui lutte pour conserver quelques valeurs morales
Et bien moi je préfère m’opposer en vain que de me résigner à votre réalité amorale. Je ne doute pas du bien-être égoïste de ces dansseuses que vous décrivez, je m’inquiète de leur conscience sociale.
L’industrie du sexe ne relève ni de l’éthique ni de la morale. C’est bien pire : il s’agit de criminalité. Il y a 10 ans, on pouvait prétendre que les filles avaient un minimum de liberté et recevait un traitement décent. Ce n’est plus le cas.
Aujourd’hui, un certain nombre des ces travailleuses provient d’un trafic international. D’autres font partie d’agences qui les «barouettent» à travers le pays. Les mineures fugueuses, elles, se retrouvent entre les mains de souteneurs appartenant à des gangs de rue qui les utilisent (je n’emploie pas le mot «exploiter», parce que ce serait bien trop féministe). Les féministes se sont longtemps trouvés piégées entre cette liberté de choix dont elles faisaient la promotion et le refus d’adopter une position dite «morale».
Le sort des danseuses n’est ni plus ni moins pire que celles qui travaillent en usine, prétend-on. Quelques tenanciers de bars respectent encore leurs danseuses et les font travailler dans des conditions décentes, c’est vrai. Mais c’est l’exception. La preuve, c’est que la plupart des danseuses se sont objecté à l’émergence des danses contact. Vous pensez qu’elles ont eu le choix ? Pas quand la concurrence vous rentre de dedans. On te construit une cabine puis, satisfait le client.
Un métier pratiqué dans des conditions qui placent les filles en position de pouvoir, ça ne se trouve pas quand l’un des deux partenaires doit se dévêtir pour monayer ses services. Sans état d’âme. T’es pas l’égale de ce client-là. Le choix est illusoire. Je trouve très téméraires ceux qui pensent autrement. Et de mauvaise foi ceux qui confondent jeux de séduction entre personnes consentantes et industrie du cul. Ce qui caractérise les filles dans l’industrie du sexe, lorsqu’elles n’y sont pas forcées, relève bien davantage d’un manque d’estime de soi que d’une liberté de choix.
Pour mettre les choses en perspective je vais vous dire tout de suite que je ne suis pas un habitué des bars de danseuses , je n’en sens pas le besoin . Je connais cependant très bien ce monde car j’ai plusieurs amies qui sont aujourd’hui dans la quarantaine qui furent des ex-danseuses . Personne ne les a forcé à danser . Ce n’étaient pas des putes qui se pavanaient au coin de la rue avec un « pimp » qui gérait leur allée et venue . Elles ne devaient rien à personne et si elles se pavanaient devant les clients de bar c’était avant tout pour le « cash » et pour pavaner leur corps dont elles étaient si fières . De voir le désir dans les yeux de ces clients en quête de moments intimes qu’ils croient impossible ailleur pour eux . Ils trouvaient dans ces filles quelqu’un qui faisaient tout pour leur plaire , qui étaient une oreille attentives à leurs problèmes et qui comprenaient leur désarroi . La plupart du temps les clients étaient bien plus démunis que les filles elles-mêmes . Ça n’en fait pas un métier honorable dans le sens du mot mais ça a remplacé une panoplie de psychologue et de spécialistes et souvent avec des résultats bien plus probants . Elles donnaient confiance à des pauvres types qui en avaient grandement besoin . Oui ils payaient pour ce service mais c’était leur choix et ils en avaient besoin . Des trois filles que je connais , aucune n’a réussi parfaitement sa vie parce qu’elles n’ont jamais été capable de se faire aimer pour autre chose que leur corps . Ce que je remarque cependant chez elles c’est la joie de vivre et la capacité de ne pas s’apitoyer sur leur sort qu’elles ont développés . Non elles ne voudraient plus retourner dans ce monde même si elles avaient 20 ans car aujourd’hui ça ressemble plus à de la prostitution qu’à des fabricantes de rêves comme dans le temps . Est-ce que cette industrie fait plus de dommages que le jeu ? Surement pas ! Pourtant le gouvernement est le maître d’oeuvre de cette industrie dévastatrice ! Hypocrisie vous dites!