C'est Frédéric Beigbeder qui rapporte l'anecdote dans l'excellente chronique qu'il signe tous les mois au magazine Lire.
Il y a un peu plus d'un an, Nicolas Sarkozy, actuel ministre de l'Intérieur, pressenti comme le prochain président de France, se moquait de certaines questions posées au concours pour l'obtention des postes de fonctionnaires. Plus précisément, des questions portant sur La Princesse de Clèves.
Qu'est-ce que La Princesse de Clèves? Rien de moins que le roman fondateur de la littérature française. Écrit par Mme de La Fayette en 1678, il relate le dilemme moral d'une jeune aristo, mariée, mais qui tombe amoureuse d'un autre homme. Mme de La Fayette narre ce drame sentimental dans une langue vive, un français luxuriant qui n'épargne ni les détails d'un corsage ni ceux des tortueux méandres de l'âme.
Ce qui n'émeut pas particulièrement celui qu'on désigne déjà comme le successeur de Jacques Chirac: "Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle!" aurait lancé le venimeux Sarko, faisant ainsi preuve d'un double mépris: celui des employés de l'État, des gens ordinaires, et celui de la littérature du pays qu'il compte diriger.
Plus près d'ici, en conférence de presse cette semaine, le MAL (Mouvement pour les arts et les lettres) déplorait l'absence totale de la culture et de son financement dans les discours des différents partis politiques. Nos dirigeants bombent le torse et s'enorgueillissent des réussites à l'étranger de la culture québécoise qu'ils brandissent comme un trophée, mais ils s'effacent lorsque vient le temps d'en défendre l'importance en campagne électorale, affirment les artistes québécois.
"On est à la limite du mépris", disait Stanley Péan, président du MAL, lors d'une brève entrevue téléphonique.
Cela dit, faut-il se surprendre que, de part et d'autre de l'Atlantique, le culturel soit devenu quantité négligeable aux yeux du politique? Faut-il s'étonner que les arts et leur connaissance comme faisant partie d'une formation citoyenne au sens large soient ainsi balayés du revers de la main?
Tristement, la réponse saute aux yeux, tandis que l'explication à cette lassitude se révèle d'une simplicité désolante.
En fait, elle se résume à ce paragraphe où Beigbeder aborde la dérive fonctionnaliste de nos dirigeants en prenant la parole à leur place: "En quoi La Princesse de Clèves peut-elle nous aider à réformer l'économie de notre pays? Que peut Mme de La Fayette pour résorber le chômage des jeunes et le déficit des comptes sociaux? Bref, quelqu'un peut-il me dire à quoi sert cette romance d'une aristocrate éplorée?"
De la même manière, on pourrait se demander ce que Jacques Poulin changera au déséquilibre fiscal. Si les films de Michel Brault nous apporteront des réductions d'impôts. Ou encore, si les tableaux de Riopelle et Borduas sauront nous assurer une réduction de la taille de l'appareil étatique sans toutefois miner les services.
Bref, à quoi sert la culture en dehors de la business de la culture? Quelle est l'utilité de l'art dans une société obsédée par les affaires, l'argent, le pouvoir d'achat?
À rien, sinon au divertissement?
Je n'ai rien contre les chiffres. Je n'ai rien contre les budgets, les investissements et toute cette essentielle fiscalité dont on nous gave en campagne électorale.
Sauf que les chiffres n'ont pas d'âme.
Quelque 300 millions promis en éducation, cela ne nous dit rien sur le contenu de cette éducation. Affirmer qu'il s'agit d'un investissement pour l'avenir, cela ne nous dit pas non plus de quoi nous souhaitons que cet avenir soit constitué.
Pas du tout innocent, ce lien que je fais ici entre l'art et l'école est d'une importance capitale. Même qu'il expose en bonne partie l'origine de la fracture.
"Bien que ce soit un important élément de cohésion sociale, le maillage entre culture et éducation ne se fait pas", affirme Péan. Et il a parfaitement raison. La faillite de l'école ne se résume pas qu'à cet analphabétisme fonctionnel auquel nous faisons face, mais il s'étend jusque dans la globalité de la formation citoyenne qu'on a oubliée sur le bas-côté du chemin de la pédagogie.
Pas étonnant, donc, que nos politiciens ignorent la culture en campagne électorale, que le reste de l'agenda politique soit écrasé par le rouleau compresseur des enjeux économiques. Pas étonnant, puisqu'on n'accorde que si peu de valeur à la culture dans cette société où l'on nous apprend dès le plus jeune âge qu'elle ne nous servira sans doute à rien, la preuve étant qu'on ne se donne pas la peine de nous en inculquer la passion comme on s'évertue à le faire avec les sciences.
Pas étonnant que le concept de beauté nous devienne peu à peu étranger. Que les discours voulant que l'art soit l'expression de notre intelligence au même titre que l'aéronautique ne séduisent pas.
Dans ces conditions, pas étonnant non plus que l'électeur n'en ait rien à foutre de la culture. Et donc, que le politicien s'en lave les mains.
Ils sont dans l’erreur nos politiciens en ne promettant rien dans le domaine de la culture, aucune projection pour l’avenir, aucune sécurité pour la survie du théâtre, de la danse, du cinéma, du livre, seul l’humour se porte bien, pourtant certains de nos auteurs-compositeurs-interprèts réussissent à l’étranger, ici ils vivotent à peine. L’épouse de Jean Charest se promène dans l’autobus électoral sans oublier sa trousse de maquillage, l’épouse de Mario Dumont reste à la maison, son mari lui a promis 100.00$ par enfant par semaine, j’aimerais tellement voir le chef libéral et le chef de l’ADQ faire quelques pas de danse comme André Boisclair, jouer du tamtam ou réciter un poême, ils sont tellement coincés. Jamais Jean Charest ne s’est présenté au Gala de l’ADISC, aux Prix Gémeaux, aux Jutra, il fuit les occasions où le mécontentement des artistes lui sauterait en pleine face, je l’ai vu faire du ski sur une pente de débutants, cependant il patine avec expérience. Notre identité se maintient et s’alimente par la culture, ils sont dans les patates ceux qui n’en font pas la promotion, pourtant ils sont de bons comédiens sans être membres de l’Union des Artistes, leurs salaires sont bien plus élevés que la plupart des artistes et ils ne se déplacent pas par le transport en commun, sauf l’autobus à slogan durant les 35 jours de la campagne électorale.
La culture n’est et n’apporte aucun pouvoir à celui qui le cherche ou le possède…
La culture est dans une certaine mesure un lien avec le passé et la société d’aujourd’hui qui veut aller de plus en plus vite de plus en plus loin ne laisse pas le temps de regarder en arrière…allant même jusqu’à l’interdire.
Pour ceux qui sont au pouvoir, la culture est une condition qui n’est valable que lorsque l’on est ghettoïsé ou dans une réserve.
En campagne électorale, chacun essaie de tirer la couverte de son bord. Les aînés se plaignent qu’aucun parti ne s’occupe d’eux, les diabétiques font remarquer qu’aucun candidat n’a rien promis pour contrer la hausse de ce mal insidieux, les autochtones font une manifestation (on sait pas trop pourquoi, mais c’est pas grave), les agents de la paix se massent devant le parlement, les rats d’égoût dégouttent et les moins de 18 ans ne disent rien parce qu’ils n’ont pas droit de vote de toute façon.
Alors les artistes aussi se plaigent qu’on ne parle pas de culture. Mais on ne parle pas non plus d’agriculture, ni de pisciculture. On parle du lapsus de Charest, du rapport secret révélé par Mario Dumont et de l’homosexualité de Boisvert.
Y’a rien là de nouveau. Une campagne électorale, c’est pas fait pour régler des problèmes, mais pour gagner des votes.
Boris Vian:ingénieur, écrivain, trompettiste, peintre, compositeur, chanteur, chansonnier, comédien, menuisier, ébéniste, journaliste, inventeur, mécanicien, critique, essayiste, traducteur, etc…Ce Boris Vian était à mon sens un homme heureux car son naturel génie s’est exprimé toute sa vie… il a eu l’audace d’être lui-même entièrement. À mon sens, c’est là l’intelligence dans toutes ses dimensions. C’est par instinct que j’élève mes enfants en toute liberté d’expression. Je sais que lorsque vient le temps d’être « adulte », si l’on ne se connaît pas encore, le chemin est plus long et plus pénible. Hors, c’est par l’art et l’expression de soi que je crois que l’on arrive à se connaître, à apprécier la beauté de la vie…qui est en nous autant que tout autour. Ainsi, l’enfance est la période la plus importante de nos vies. C’est là que nous devons nous ouvrir à l’univers. À quand cours d’expression visuelle, cours de théatre, de philosophie, cours d’initiation à la menuiserie, cours de photographie, cours d’astronomie, des ateliers de poésie…certes, les mathématiques c’est important mais cela peut s’apprendre de plein de façons agréables… Vous vous souvenez que je voulais faire l’école à la maison? Eh bien, j’ai dû me résigner.Cela serait au dessus de mes capacités. De plus, mes enfants ont des amis et des professeurs qu’ils aiment bien. Y’a que les fous qui ne changent pas d’idées. Ma fille de six ans m’a bien fait rire lorsqu’elle m’a affirmée qu’elle voulait faire l’école à la maison le soir et dans les congés.Diplomate va! Je continuerai à les écouter, les acceuillir, être leur amie et celle qui leur permet de s’ouvrir à l’univers et ses milliards de merveilles avant de les laisser libre d’être ce qu’ils sont, en ce vaste monde. Sans l’art, la vie n’est qu’une songe à demi-éveillé. Je continuerai à créer, par amour pour la vie, par amour pour mes enfants, par amour pour mon humanité, par amour pour moi-même.
Qui d’entre vous n’a jamais entendu cette phrase: « La culture, c’est comme la confiture: moins t’en as, plus tu l’étales. »? À croire que ceux qui nous jettent cette phrase au visage tentent de nous faire croire que leur connaissance culturelle et artistique est supérieure à la nôtre, plus étendue. Peut-être refusent-ils d’admettre qu’ils en ont peu, et peut-être même pas du tout. Peut-être aussi la mérpisent-ils. Ainsi, cette phrase qu’ils nous lancent semblent vouloir les conforter dans leur mépris et leur refus d’en acquérir.
Par contre, plusieurs personnes ayant peu de culture décideront de s’informer, selon leurs moyens, afin d’augmenter leurs connaissances dans ce domaine, et développeront leurs goûts. Ils n’aimeront pas nécessairement les mêmes arts que moi, les mêmes styles que moi, les mêmes artistes que moi, mais ils pourront enfin dire pourquoi ils aiment unetelle et pourquoi untel les laisse indifférent. Je pourrai tenter d’élargir leurs horizons et ils pourront faire de même avec moi. Malheureusement(?), cet échange d’information ne favorise pas la pensée unique, mais la diversification des opinions.
Pas étonnant de voir que la culture est écartée des débats électoraux, avec ce que Jean Charest a fait pour les artistes pendant son dernier mandat. Les réductions massives du nombre de subventions et de leur ampleur ont fort probablement contribué à diminuer largement l’implication de l’État dans ce domaine, une diminution qui semble désormais être prise pour acquise. Loin des préoccupations de la masse, la culture est toutefois brandite rapidement avec une volonté chevalresque lorsqu’on parle d’accueillir de nouveaux immigrants. D’une part, les gens se plaignent que la culture se dilue, s’amenuise, se rétracte sur elle-même, qu’elle est menacée, et d’autre part, les gens en ont rien à battre de toute manifestation culturelle, de tout ce qui peut sembler avoir été l’objet d’une démarche artistique réfléchie. On préfère la culture populaire, simple, déjà mâchée, qu’on nous recrache dans la gueule avec les Stars Académies. Le monde des affaires semble progressivement placer son emprise sur les moyens de production culturels, simultanémenent avec le retrait du gouvernement du financement de tels évènements.
Dans une société où l’hédonisme fait foi de tout. Dans une société où le bonheur se trouve dans l’objet matériel consommé, comment pouvons-nous envisager que la culture puisse trouver des échos dans la société? Cela est tout à fait impossible. Apprendre, découvrir, vivre la culture, demande des efforts. On doit prendre le temps d’écouter, de regarder et de lire. Mais l’effort, ça ne fait pas parti de nos mours. Nous obtenons tout rapidement et facilement. C’est le règne du crédit et de la médiatisation du quotidien. Nos radios et télévisions carburent aux côtes d’écoutes, car c’est la publicité qui les fait vivre. Mais pourquoi à ce moment, si le public à tant de choix, choisit ce qu’il y a de plus facile, mais le citoyen est tellement occupé à consommer, où trouvera-t-il le temps de mettre des efforts pour apprécier la culture? Exit le théâtre et autre forme non préfabriquée. Tout y passe. La politique, l’économie, etc. Les clips sont la norme. Le discours de nos politiciens suit le courant. La campagne électorale nous le confirme. Nous sommes davantage intéressés à l’image projetée du politicien plutôt que de son discours. Vous souvenez-vous davantage du discours plus intellectuel de Hamir Kaadir à Tout le monde en parle, ou plutôt du tableau noir de Mario Dumont? Tout est superficialité, vide et encore le vide. Des politiciens comme Mario Dumont ont du succès, non pas pour ce qu’il dit, mais surtout comment il le dit. Des phrases punch qui frappe. Et on s’imagine que c’est du contenu, des idées. Mario Dumont a surtout bien compris comment toucher le public. Il est un meilleur politicien que les deux autres, car c’est lui qui a le mieux compris comment fonctionne notre société actuelle. La forme d’abord, le contenu… mais pourquoi faire du contenu. D’ailleurs, n’est pas CHOI, le média adéquiste qui se plein du trop grand financement de la culture? C’est drôle comme tout ceci trouve une corrélation! Ce phénomène touche tout l’occident, quelle tristesse!
Ce dont vous faites état, mon cher Desjardins, ce n’est pas seulement de la faillite des arts dans notre système d’éducation. C’est de la faillite de tout ce qui concerne l’enseignement des humanités. De toutes ces matières qui réfèrent à la connaissance des humains et de leurs oeuvres. C’est la place du savoir dans nos vies que vous questionnez.
Le savoir est source d’émancipation. Je ne parle pas de ce savoir pragmatique qui consiste en l’apprentissage des différents codes fonctionnels qui réduisent le citoyen à sa simple fonction économique. Ce savoir là, bien qu’il soit nécessaire, quand il est le seul savoir de l’être humain, participe davantage à l’alliéner qu’à le libérer.
Savoir planter des clous peut s’avérer très utile. Mais ne savoir que planter des clous finit par condamner l’individu à ne faire que ça. Ça frôle l’esclavagisme. La véritable liberté réside dans une connaissance large du monde passé et présent. Dans ce qu’on appelait dans mon temps de séminariste, les humanités, c’est-à-dire les lettres, les arts et la philosophie. C’est autour de ces apprentissages fondamentaux que c’est développé l’humanisme de la Renaissance qui nous apporta « les lumières ».
Aujourd’hui, ces lumières sont bien pâles dans la tête de nos jeunes et d’une vaste majorité de nos concitoyens adultes. Même chez nos étudiants universitaires pour qui la connaissance des lettre, des arts et de la philosophie se résume à la revue Commerce, Walt Disney et la pyramide de Maslow.
De mon temps, faire ses humanités, c’était la base. Apprendre un métier, ça venait après. Aujourd’hui, il n’y a plus de base. On passe directement aux choses utiles. Au fric! Au diable les humanités! Ça me rappèle une boutade de Paul Valéry:
Un adolescent devant son lycée, avec son Virgile et son Corneille sous le bras. Il lit un journal, tableau d’horreurs en grosses lettres.
– Qu’est-ce que tu fais là?
– Bonjour, Monsieur. Je fais mes inhumanités.
Plutôt actuel, croyez-pas?
Frank Zappa fut selon Ken Nagano un des grands compositeurs et musicien du XXiè sciècle.
La complexité et l’intelligence des arrangements demeurent fort impressionnants encore aujourd’hui. Contrairement aux idoles pop qui composent un cd au 3 ans et font une tournée pour la promotion, Zappa même dans les semaines avant sa mort travaillait plus de 12h par jour sur sa musique. Très peu d’artistes ont mis autant de sérieux dans leur travail.
Rien à voir avec les trippeux sans talents qui vendent un million des toiles avec trois barres faites en 5 minutes, ou des chansons composées sur un coin de table dans un bar.
Cependant Zappa se félicitait d’être un selfmade man qui ne quêtait pas les gouvernements, et qui a assumé plein de pertes financières de ses propres poches (pas les poches d’une compagnie de disque). Pour ce faire il a fait les sacrifices, est resté loin des drogues (sauf la maudite cigarette) et a su adapter sa musique. Pour ceux qui prenaient sa musique trop au sérieux il répétait que le but No 1 de la musique c’est DIVERTIR, chaque individu ayant des goûts particuliers pour se divertir. Certains aimeront la musique country, d’autres Stravinsky… Il méprisait tous les prétentieux intellos du domaine des arts. Il insistait pour mettre de l’humour dans une musique complexe afin de déconstiper le tout. Si on fait une musique moins populaire il faut s’attendre à vendre moins, c’est NORMAL et LOGIQUE!
Pour moi, les subventions ne devraient aller qu’à l’apprentissage de la musique. Chaque artiste choisit un style et doit en assumer les conséquences sur ses revenus. C’est ça la liberté! Le reste n’est que prétentions intello…
Comme on l’a vu dernièrement, le plus désolant de ce que vous dites c’est que ce sont les dirigeants de la business de la culture qui revendique plus d’argent, les consortiums et qu’ils ne sert pas toujours à étendre celle-ci. C’est comme les organismes de charité avec des frais d’administration de 35 %. Et aussi la vraie raison que l’argent est alloué par les politiques c’est qu’elle y est bénéfique, que se soit en terme économique ou idéologique. Les finissants ès arts doivent travailler pour payer les prêts étudiants et Falardeau ne doit plus faire de film à caractère politique. Malheureusement, c’est souvent l’artiste et les artisans qui sont les négligés et ce même si la beauté de ce qu’il crée peut agir parfois comme baume au mal de la société et amplifie l’espoir des beaux jours. Ils sont reconnus que par une partie d’initiés. Une autre partie de la société préfèrent la culture de TVA et c’est l’épais de Tony qui les font rire au 450 chemin du golf. Je vous entends d’ici comme si vous demandiez si la course Formule un « C’est- tu un sport?» La réponse c’est.Oui c’est de la culture. C’est pareille à la chaîne culturelle de radio Canada. La culture c’est du divertissement certes mais c’est aussi beaucoup plus.
J’emprunte les mots de Vallière de Sherbrook « Tout le monde tire sur son bord, personne n’a jamais tort ». Ce qui me fait dire que les 300 millions promis en éducation par le PQ, ce n’est pas pour imprimer des petits livres rouges, inquiétez vous pas. En passant, moi qui est de la classe moyenne je dépense .6% de mon budget pour la culture, drôle de coincidence, donc la question est pourquoi en donner plus à la culture?
Tous les systèmes tentent de réduire l’être humain à une simple machine à travailler. Ce que craignent le plus les dirigeants, ce sont des citoyens qui s’occupent de leurs affaires. Or, les arts et la culture ont ce pouvoir d’éveiller les consciences et de mobiliser l’être humain. Même l’éducation est suspecte aux yeux des chefs ; sauf si elle forme des ingénieurs, des médecins ou des gestionnaires aplaventristes.
Ça me rappelle cette caricature lors de la dernière grève des étudiants. Le ministre de l’éducation se présente devant Charest et dit : J’ai une bonne nouvelle et une mauvaise. La bonne est que les étudiants savent compter, la mauvaise c’est qu’ils ont refusé notre offre. Et M. Charest répond : est-ce qu’il faudrait alors couper les cours de mathématiques ?
Il n’y a pas si longtemps on chantait Le monde est stone, maintenant j’ai souvent le goût de chanter Le monde est triste.
La formation fondamentale, la formation générale sont des thèmes qu’on abordent de moins en moins dans notre système d’éducation. Comme professeur d’anglais au cégep, je ne peux que constater la rigidité maladive de notre système scolaire. Fini l’ère ou l’étudiant doit recoir une formation complète (spécifique et générale). Aujourd’hui on forme des travailleurs et il faut faire vite. On retrouve de plus en plus dans le réseau, des AEC (Attestation d’Études Colégiales) ou l’élève obtient un diplôme sans suivre de formation générale (français, philosophie, anglais et éducation physique). Il faut sortir ces jeunes vite du réseau. Tans pis s’ils s’expriment mal en français, n’ont aucun sens éthique. Et dire qu’Emploi Québec subventionne ces programmes ‘cheap labor!’
Même les cours de langues sont offerts de manière cartésienne, linéaire comme un cours de mathématiques. L’étudiant doit passer des heures sur des dissertations et des analyses mais peu de temps sur la stylistique et l’art.
Et voilà le grand paradoxe: on demande aux étudiants de lire des romans, des poèmes mais on leur donne jamais la chance d’utiliser les rudiments de la stylistique. Puis on se demande pourquoi les jeunes trouvent l’école plate!!!
Pousse mais pousse égal…
L’école m’a obligé à jouer de la flûte (à essayer de jouer en tout cas !!!), c’était au début de mes études secondaires… J’ai eu un échec, car j’étais loin de «passer proche» de réussir ce cours !!! En arts plastiques, je n’avais pas de talent, je me demandais chaque fois ce que je pouvais faire pour réussir à obtenir la note de passage… c’était très pénible !!!
Je pense que l’école devrait offrir des cours de base pour tous et un choix complémentaire de quelques cours… C’est pas vrai que nous sommes tous pareils, que nous savons tous ce qu’est la salsepareille…
Tiens, j’en ai une bonne pour vous, saviez-vous qu’au Québec, on donne le nom de salsepareille à une autre espèce de plante (ailleurs dans le monde la salsepareille est sous-arbrisseau ou liane vivace, ici dans notre coin de pays ce n’est pas le mets favori des Schtroumpfs) ???
À l’époque de mes études secondaires, le cours d’histoire et de géographie de secondaire 5 étaient en option, bref on avait le choix de «suivre» ou ne pas «suivre» ces cours… je ne trouvais pas ça normal !!! Je n’ai jamais compris pourquoi ce n’étaient pas des cours obligatoires pour tous (les deux cours me semblent essentiels sur le plan de la culture, un peu de culture générale que diable) !!!
On parle pour parler là…
Et si du primaire au CEGEP, 2 fois par année, tous les élèves devaient assister à une pièce de théâtre, en plus de devoir assister à un concert d’un Orchestre symphonique chaque année, bref à une moyenne de 10 activités culturelles par année ??? Pas juste des visites au musée, d’autres sorties culturelles… Avouons que ça serait un peu plus compliqué dans certaines régions… mais je crois que tout est possible et qu’il suffit de s’organiser…
À bien y penser, des groupes de gens convergent en autobus vers Montréal pour assister à un match du Canadien, les élèves pourraient faire pareil pour une activité culturelle…
La société se forme à l’école !!!
L’Art nourrit l’Âme.
Pour contrebalancer le poids de nos ennuis quotidiens, cela prend du beau, du bon, du plaisir et l’Art y répond indéniablement.
Lorsque le beau, le bon, le plaisir pèsent davantage dans la balance, nos ennuis nous dérangent moins et l’on se retrouve plus près de la Santé.
D’accord, l’art n’est pas le seul domaine qui mène vers la Santé, mais il peut y répondre en grande partie.
Et il y a les artistes. Des créateurs. L’autre moitié du monde.
Les soustraire à notre monde, ne pas leur donner leur place, c’est comme ne pas faire de place aux femmes, à l’autre moitié du monde. On ne leur en fait pas encore assez. On veut bien le laisser croire.
L’autre moitié
La moitié d’un tout sans l’autre moitié d’un tout ne fera jamais un tout équilibré, qu’on cherche à l’atteindre par tous les moyens du monde.
L’équilibre, c’est la santé
L’Art, c’est la Santé
Quelle est la place de la culture dans notre société ?
sa place est microscopique.
Malgré tout, avec ce microscopique espace, des artistes arrivent à détonner, à enflammer une scène, à remplir une salle de théâtre pendant 40 représentations… C’est extraordinaire!
Imaginons maintenant ce que ces artistes pourraient faire si on leur accordait une petite place…
Je suis dans le néant quant à mon intention de vote ce 26 mars. Je voterai par dépit, comme la plupart des Québécois… lucidement ou non. Par ailleurs, malgré tout ce que l’on tente d’inclure dans nos réformes scolaires, la place de la culture est toujours aussi mince puisque les programmes sont surchargés davantage qu’avant. Un enseignant qui possède une bonne culture générale peut amener ses élèves à voir ce qu’il y a de beau dans l’ART dans toutes ses dimensions, peut aussi suggérer des lectures complémentaires, des films à voir, des expositions à visiter, etc. Mais le plus gros de l’ouvrage reste dans le prolongement de l’école: la maison (réalité qui était autrefois l’inverse). La place de la culture à l’école est mince, mais présente. Qu’en est-il à la maison ?
Alors que les familles « barouettent » leurs enfants d’un parent à l’autre, ont-elles le temps de penser à les « élever à un autre niveau » ???!!!
La culture dans les dimensions de la vie est un voeu pieux de la société, malheureusement. Si, dans les écoles, les enseignants passaient un peu moins de temps à faire toutes sortes de gestions de classe, ils pourraient enseigner et avoir du temps pour des petits « extras », de l’enrichissement… Mais je crains qu’on se limite encore à l’essentiel des contenus, de peur que nos jeunes n’aient pas les acquis…
Je prie pour que nos jeunes d’aujourd’hui voient ce qu’il y a de beau dans leur société, qu’ils croient au travail des artistes, qu’ils soient actifs et consomment de cette bonne mixture pour l’âme…
Je les vois chaque jour, je les amène à créer, ils rêveront à un monde idéal
Je ne suis pas du tout surpris que la culture soit inexistante de la présente campagne électorale . N’oublions pas que chaque promesse est censée rapporter des votes et ce n’est pas , comme disait l’humoriste , une salle de concert qui sera fréquentée par deux ou trois vieilles anglaises de Westmount qui fera basculer le vote . Parlez d’agrandir l’hopital , de faire installer un scanner , voilà qui est payant pour un candidat ou un parti politique .
Le bon peuple n’est plus à l’époque du pain et des jeux mais bien à celle des emplois et de la santé . Le financement de la culture sera toujours un sujet très ou trop délicat . Qui doit-on subventionner ? Celui qui est une valeur sûre et qui a déjà un ou deux Oscars sur le manteau de la cheminée ou les jeunes qui débutent dans le métier et qui vont faire un film qui sera vu que par quelques dizaines de personnes en dehors de la famille et des amis ?
Je suis assez vieux pour me rappeler tous ces artistes qui soutenaient ouvertement la souveraineté et qu’on voyait sur les estrades du Parti Québécois . Me semble que les artistes sont maintenant absents de la politique . Est-ce un signe ?
Le temps de la culture gratuite et louée aux nues, est révolu. L’intelligentsia culturelle québécoise des années 60-70 a fait place à une majorité populiste qui mange à tous les rateliers de la culture, sans aucune éducation de base, préalable. La culture s’est démocratisée, dans toutes les sphères de la société, ce qui a pour conséquence directe qu’elle n’est plus un objet de convoitise privilégié par les intellectuels ou les politiciens. La culture est partie prenante dans la vie de tous les jours, de chaque citoyen. Elle devient accessible, à tout le monde, de 1 à 100 ans! La culture est devenue monnayable et, pour quelques dollars, on peut assister à ce que l’on veut. Les artistes s’enrichissent vite qu’ils soient humoristes, chanteurs, acteurs, artistes-peintres ou écrivains et, leurs oeuvres culturelles s’envolent comme des petits pains. La culture québécoise se mesure, aujourd’hui, au nombre de disques ou livres vendus(au grand plaisir des gérants et producteurs, de plus en plus voraces et en manque d’imagination ) et, au rythme des galas, temples absurdes du culte de l’idole. La culture est devenue une denrée monnayable, au grand désespoir des puristes de cette société. La culture se prostitue et se dévalue, un peu plus, chaque année, et, personne semble s’alerter!¨
Tout dans ce monde a une fonction.
Un gouvernement qui subventionne.
Un entourage qui nourrit.
Un désir intime qui s’aiguise.
Demandons donc les trois en bloc à l’heure des gros chantages électoraux. (en sachant que les élus ne sont supposés assurer que le premier et que la responsabilité du citoyen ordinaire est de se charger des deux autres)
On va rêver, tiens.
Que la volonté des politiques en matière de culture ne soit jamais à la remorque des besoins réels.
Que les parents passent plus de temps à lire, écouter de la musique, dessiner et rêver avec leurs enfants qu’à brancher le cable et laisser faire.
Que le besoin immense de chaque individu à être nourri et à vibrer dans autre chose que cette bouillie infâme à portée de télécommande soit entendu, et donne suite.
Les politiques auront leur effort à fournir, les écoles ce qu’elles peuvent, mais si les parents sont bien trop réfractaires à l’idée (et à l’effort), les lendemains seront difficiles…
Parole de fille de prolétaire, pas de notable…
Les campagnes électorales sont à l’image de tous les autres rituels de notre société, ceux du travail en particulier avec leurs règles fonctionnelles, car ceux qui les officient sont bien protégés par des paravents derrière lesquels se réfugient tous les grands prêtres de nos officines. Dans ce contexte de rigueur imposée, tous les écarts sont proscrits sous peine de sanctions par un public qui s’attend à voir un spectacle rodé à l’image de l’efficacité.
Est-ce par mépris ou par négligence que les hommes politiques plongés dans ce bain de formol ne s’aventurent guère sur le terrain sulfureux de la culture qui parfois ne se prive pas de crever ces paravents qui servent d’écrans aux images toutes faites, aux solutions passe-partout ? Si les propos de Sarkosy sont méprisants pour la culture, ce n’est pas par condescendance, mais par crainte de voir une quelconque flèche empoisonnée venir le rejoindre derrière son pauvre camouflage.
Les hommes politiques le savent bien, surtout ceux qui campent leurs propos et leurs politiques à droite, que la culture est parfois et même souvent porteuse de changements, de discours décapants, de mise à jour des ficelles qui articulent les pantins, que les pièces ou les romans de Jean Genet sont beaucoup plus embêtants que le roman de Mme De la Fayette. Quand ils s’en prennent à la Princesse de Clèves de la Dame, c’est surtout les Bonnes ou les Paravents de Genet qui les gênent.
La culture et ceux qui la portent ne doivent donc pas s’attendre à ce qu’ils leur apportent leur support sans qu’ils soient obligés de la défende férocement la culture puisqu’elle est en dernier lieu porteuse d’humanisme et de renouvellement, ce sans quoi les sociétés n’ont plus d’âme.
Pendant une campagne électorale, les politiciens ne se gênent pas pour faire toutes sortes de promesses (qu’ils ne tiennent généralement pas une fois élus, toujours pour des très bonnes raisons selon eux, la meilleure étant que c’est la faute du parti qui était au pouvoir avant eux…). Mais les arts et la culture font toujours office de parents pauvres pendant les élections. La pluparts des politiciens ne veulent pas se commettre à supporter la culture si jamais ils sont élus.
Comme on le sait, les promesses électorales visent à attirer l’électorat en se fondant sur des causes qui tiennent les électeurs à coeur. Faut-il en déduire que la culture est un sujet qui laisse la majorité de la population indifférente? Pourtant, la culture, c’est essentiellement notre identité, ce qui nous définit comme peuple! Il semble donc que nous préférerions des garderies, des routes ou des baisses d’impôts, plutôt que de conserver notre identité. L’individualisme à son meilleur. On se laisse tranquillement assimiler à la culture américaine, particulièrement indivisualiste, en acceptant de laisser les gouvernement négliger d’investir dans notre culture.
Malheureusement, pour la culture, le choix ne sera pas facile le 26 mars car aucun partis ne semble y porter queulqu’importance que ce soit…
En cette période de mondialisation où à peu près tout peut être délocalisé ailleurs, la culture propre à un pays gardera toujours son ancrage dans l’histoire et le vécu des habitants de ce pays. Les diverses manifestations de cette culture peuvent être exportées partout dans le monde, mais c’est d’abord dans le pays d’origine qu’elles trouvent originalité et raison d’être. C’est parce qu’ils ont bien compris ce phénomène que les États-Unis s’opposent si férocement à l’exception culturelle. Les États-uniens savent mieux que quiconque qu’en imposant leur culture et les produits qui viennent avec, ils s’enrichissent financièrement. Car, nous sommes tous de très grands consommateurs de la culture dans ses multiples manifestations : lecture, cinéma, musique, télévision, danse, théâtre, peinture, etc. Le Monde a soif d’activités culturelles et les meilleures productions se vendent bien à l’étranger. La concurrence des autres cultures est forte mais, chose certaine, la culture d’un pays ne peut être délocalisée hors de son berceau. La culture, c’est avant tout une manifestation de l’esprit fondée sur la créativité individuelle et collective d’un peuple. Si les politiciens pouvaient comprendre cela, ils en parleraient davantage. Mais, encourager l’émergence de la culture dans toutes ses manifestations favorise nécessairement la créativité et l’indépendance d’esprit des citoyens. En bout de ligne, c’est peut être ce qui fait peur à bien des politiciens dont la créativité se limite souvent au racolage des électeurs en usant abondamment de demi-vérités.
Les jeunes veulent maintenant de l’utile. Pour le reste, vous repasserez et le gouvernement a tout intérêt à ramer dans le même sens puisqu’il doit répondre à des commandes de compagnie qui ont besoin de main d’oeuvre technique rapidement. Au diable la formation générale. Ça retarde la diplômation. Au diable la littérature, la philosophie, au diable la culture! On nivelle par le bas et personne ne dit rien. Les artistes sont fâchés qu’on ne leur accorde pas ou peu de subventions, mais ils devraient aussi penser que c’est à l’école, le plus souvent, qu’on acquiert le goût de la culture. Si autant de gens vont au théâtre maintenant, c’est que des professeurs ont pris le temps d’y amener leurs élèves. Si les auteurs québécois vendent des livres, c’est parce que quelqu,un, quelque part a donné le goût de la lecture. La culture n’est pas uniquement l’affaire des artistes; elle est l’affaire de toute une société. Nous devenons ce que nous sommes grâce à la somme d’informations que nous possédons. Oui à la culture à l’école, oui au travail d’éducation culturelle. Oui aux artistes bien évidemment. Arrêtons de penser que la culture est une clôture, qu’elle n’est qu’une affaire réservée à l’élite. La culture est UTILE; probablement la chose la plus importante, la plus utile pour une société évoluée.
Premièrement, félicitations à Desjardins pour son article si bien pesé et réfléchi. Je me penche sérieusement sur le Voir depuis peu, donc j’ai découvert son verbe par l’article sur la pornographie, qui me faisait croire à un personnage plutôt léger, aimant la polémique. Mais l’article sur la culture dénote une grande sensibilité. Bravo.
Maintenant, pour jeter un baume sur nos plaies telles que les commentaires les montrent, je vous invite à tourner la page de votre Voir format papier. Page 8 : Culture Club ! Bonne nouvelle: 850 esprits surchauffaient à la mi-février pour définir la culture. La responsabilité de la survie de la culture est octroyée à la famille, je cite : »On y avait beaucoup insisté sur la culture commune, véhiculée par l’école et la famille. C’est à partir de là que peuvent se greffer les différences, les variations. » Donc à nos armes, parents ! À toutes les heures de travail et de tâches ménagères du weekend s’ajoute le merveilleux privilège de transmettre notre culture (laquelle, déjà ?) à nos enfants !
Deuxième bonne nouvelle, page 9 : LE PARTI QUÉBÉCOIS dit OUI à un soutien accru à la culture dans la Capitale-Nationale ! On parle de « soutenir les artistes et artisans et d’améliorer la vie culturelle afin qu’elle réponde aux goûts de la population ». Génial, sauf que… les goûts de la population sont-ils développés, formés ? Si c’est le style Bougon et cie qui règne, au secours ! On parle même d’établir des classes de maîtres pour attirer ici des artisans mondialement reconnus. Je ne penche pas pour le parti québécois ( en vérité je ne penche pas du tout pour l’instant !), mais… au moins on peut dire qu’un parti, dans cette campagne, a fait des allusions à la culture. Tel que lu dans notre numéro 1 culturel « Le journal Voir » !
Voici le portrait de notre société : les citoyens sont beaucoup trop occupés à consommer du matériel et du superficiel, eux qui passent leurs congés dans les centres commerciaux. Comment voulez-vous qu’ils trouvent le temps de s’extasier devant un tableau? Eux qui sont si stressés et avides de pouvoir et de pouvoir tout avoir, comment voulez-vous qu’ils puissent prendre le temps de s’arrêter une petite heure pour écouter de la musique, pour peindre, pour apprécier la beauté de la nature, pour seulement habiter le vide? Dans cette optique, nos politiciens ne sont pas différents, ils se foutent bien de la culture.
La campagne électorale a l’air d’une guerre entre attardés. J’en ai assez d’entendre les politiciens se bitcher les uns les autres. J’imagine que je ne suis pas la seule à en être blasée… moi ce que je veux entendre, c’est des idées nouvelles et surtout pertinentes pour faire grandir notre société. Les politiciens ont un devoir moral : ils devraient être un exemple pour le peuple (on en est loin!). Lorsqu’ils auront compris que l’enjeu le plus important est de changer notre façon d’être et de penser, lorsqu’ils auront compris que l’on doit privilégier l’effort collectif au profit de l’individualité, la culture fera peut-être partie de leur programme…
Tout d’abord, il faut être prudent lorsqu’on parle de culture. Je ne connais pas beaucoup de gens qui vont s’émouvoir, ou même s’intéresser à l’idée d’entendre parler de « La Princesse de Clèves ». Paradoxalement, et un peu grâce à Internet, les jeunes connaissent tous les artistes de l’heure, surtout sur le plan musical. Regardez aussi le nombre de spectateurs qui assistent à des pièces de théâtre, des shows musicaux, même du bon cinéma!!! Depuis que je gagne des enchères sur le site de « Voir », j’assiste à de nombreuses représentations de toutes sortes et les salles sont souvent pleines!!!
À Montréal, le cinéma Ex-Centris ne dérougit pas… et c’est pas parce qu’on y présente les derniers succès américains!!! Finalement, un des derniers bastions de la résistance culturelle, le livre, cède aussi avec un achalandage de la Grande Bibliothèque constant. Et pour m’y promener quelques fois par semaine, je peux vous garantir que ce ne sont pas que les CD et les DVD qui sont à l’honneur. Je découvre des gens de toutes classes et de toutes origines, un livre à la main, et qui n’ont pas l’air de s’ennuyer.
Bien sûr, les politiciens ont souvent rechigné à l’idée d’investir des fonds dans le domaine culturel. Mais je trouve que malgré tout, la culture, au Québec du moins, est vivante et se porte assez bien.
En synthèse.
Plus le peuple est ignorant, plus il se paupérise. Plus la culture est diffusée, plus les gens découvrent, pensent, échangent autour de l’art, plus ils s’enrichissent. Si vous souhaitez un pays de main d’ouvre pas cher, supprimez la culture des écoles. Si vous voulez un pays qui se développe et s’enrichisse développez la culture, ayez une politique et une vraie stratégie culturelle. Relisez l’histoire de la Grèce antique, de Rome, de l’Égypte.
Les politiques croient qu’en paupérisant le monde ils peuvent le manipuler.
Grave erreur ! Lorsque les gens n’ont plus les mots, ne possèdent plus le vocabulaire pour exprimer leur vie, leurs peines, leurs douleurs, leurs colères alors ils passent du verbal au comportemental et ainsi ils s’expriment dans la rage, dans la violence, dans la destruction de l’autre, dans la destruction d’eux-mêmes. N’est ce pas ce que nous vivons dans certains quartiers ? La culture fait partie de l’évolution des êtres humains, des civilisations ? Alors à qui profite le crime de sacrifier la culture sur l’autel de la manipulation économique ? Quelqu’un qui pense, qui lit, qui réfléchit, qui à les éléments pour donner du sens à sa vie va-t-il se laisser manipuler, va-t-il surconsommer, va-t-il s’endetter bêtement et être ainsi coincé dans une dictature économique dont le crédit outrancier est l’arme de base, l’avilissement de l’être ? La culture est une nourriture saine pour notre cerveau, pour nos émotions, pour nos projets, pour nos passions, pour exister, pour s’exprimer..
En supprimant la culture les politiques espèrent disposer d’un peuple de moutons mais ils vont engendrer des meutes de loups..
Enfin ! C’est mon point de vue…
La culture est le partage des connaissances et des valeurs. Au Québec, nous sommes choyés car nous possèdons en ce sens un très grand héritage et nous avons toujours mis la culture de l’avant. La culture c’est tout ce qui attrait à la musique, le cinéma, les livres, les arts en général quoi. C’est quelque chose qui fait en sorte que l’on reconnaît un peuple. Alors, je crois que ce n’est pas quelque chose que l’on peut s’approprier du jour au lendemain. Il y a une chose marquante au Québec par contre. Je le dis tout de suite, c’est un point négatif qui nuit au développement de la culture et de la créativité. Pour les jeunes qui ont envie de réaliser des projets en musique ou autres, il n’y a pas beaucoup de soutien. De plus, le prix a payer est très élevé, que ce soit pour des installations de studios ou autres, ce n’est pas abordable. Bref, peut-être que certaines personnes ont pas la même définition de culture que moi mais je pense que lorsque l’on investit dans la culture on devrait penser aux jeunes qui exploite un rêve plutôt que de créer des musées hors de prix qui n’attire pas tant que ca !
Les politiciens disent ce que les gens veulent entendre. Plutôt inquiétant alors de voir ce qui c’est dit depuis le début de la campagne électoral par les chefs des partis. Est-ce que c’est vraiment ce que les gens veulent entendre parler. Je commence par vraiment me poser la question. Si on analyse tout ce que les québécois écoute à la télévision, les Star académie, loft story, le banquier et etc., je crois que c’est vraiment une petite guerre de coq que les gens veulent voir. Plutôt décevant !