Treize pages. Ajoutez-y la couverture du journal qui lui est presque entièrement dévolue, et cela fait 14 pages que le quotidien La Presse consacrait mardi matin au budget Flaherty, déposé la veille.
Quatorze pages où se déclinent les milliards et les millions. Des chiffres étalés avec l'impudeur de l'obsession économique qui nous habite, et qui me ramènent à ma chronique de la semaine dernière qui traitait de la place – quasi inexistante – de la culture dans les programmes et discours des différents partis politiques. Mais plus encore, de la raison de cette absence.
Ce budget a aussi un aspect politique, disait Bernard Derome, lundi soir, dans un des liens bancals dont il a le secret pour nous mener d'une nouvelle à l'autre. Un aspect, un volet? Mets-en, Bernard. La politique est essentiellement économique, le plus souvent réduite à des budgets, des transferts, de la péréquation, à la fiscalité. On s'y méfie des idées qui divisent, on leur préfère le fric qui rassemble les individus, fédérés sous la bannière de cette obsession collective.
André Boisclair a eu beau étaler ses connaissances en la matière en même temps qu'il en profitait pour miner la crédibilité de Mario Dumont, l'attaquant sur son ignorance concernant la marge de manoeuvre du Québec, c'est quand même aussi le fric et la réduction de la politique à des notions économiques qui risquent le plus d'avoir raison de l'option souverainiste à moyen terme.
Et le règlement du déséquilibre fiscal – même temporaire – pourrait justement agir comme une véritable volée de plombs dans l'aile molle des nationalistes québécois. Justement celle qui déterminerait, lors d'un référendum, l'avenir du Québec.
Veux, veux pas, même si le Québec subit toujours le paternalisme éhonté d'Ottawa, la reconnaissance du Québec comme nation et ce rééquilibrage de la fiscalité dans les relations fédérales-provinciales viennent cruellement miner le discours des péquistes. Un discours qui, depuis de nombreuses années, tient justement dans cette idée de déséquilibre, d'injustice. Un discours dont les assises ont glissé, avec les années, de la différence culturelle vers la différence économique. Un discours qui dit essentiellement une chose: il faut contrôler l'argent, le reste suivra.
Mais encore faudrait-il qu'il reste autre chose.
Les libéraux et leur hystérie anti-séparatisse écartés, ne reste plus que quelques chroniqueurs débiles pour venir titiller la fibre nationaliste dans ses fondations: le mépris du ROC pour l'incongruité que représente le Québec dans ce grand pays disloqué.
Le Québécois, plus occupé à freaker sur son pouvoir d'achat que sur son identité. Le Québécois, fatigué de se battre, de se chicaner. Le Québécois, convaincu que La Poule aux oeufs d'or et Éric Salvail sont les gardiens de son intégrité culturelle. Le Québécois se contrecrisse de plus en plus de la question nationale en dehors des questions économiques.
Et on pourra difficilement lui faire porter tout le blâme.
"Un Canada plus fort, plus sécuritaire et meilleur", titre le communiqué envoyé par le gouvernement canadien pour vendre aux médias les vertus de son tout récent budget.
Meilleur? Meilleur qu'avec le gouvernement précédent, veulent-ils probablement dire.
Encore faudrait-il qu'on s'en souvienne.
L'amnésie est une maladie contagieuse qui affecte des populations entières. Elle permet à des gouvernements de faire oublier, en moins d'un an, les trois ans d'errances qui ont succédé à son élection. Elle permet à des partis politiques de faire oublier en quelques jours les déclarations outrageuses de candidats qui flirtent avec la débilité profonde.
Cette amnésie permet même de faire oublier que nous avons déjà été hantés par autre chose que la création de la richesse.
C'est en cela que la culture est essentielle, primordiale, mais qu'elle est aussi l'antithèse de la politique qui pontifie, proclame, réécrit l'histoire à son profit, tandis que la culture doute, se souvient, rappelle à notre mémoire les erreurs, restituant toutes ses horreurs au besoin. Mais le plus souvent, cette culture se contente de chuchoter d'étranges choses à l'oreille de l'homme, comme cette bizarre d'idée voulant qu'il soit plus qu'une bouche à nourrir.
Avoir une vision de la culture, pour nos politiciens, cela n'a rien à voir avec une soviétisation des arts, rien à voir avec la paranoïa voulant qu'il s'agirait de dicter quel livre doit être lu, ou écrit, comme le suggérait Nathalie Petrowski dans un de ses papiers. Et la valeur de cette vision ne se mesure pas qu'à l'aune des budgets alloués à ce ministère.
Avoir une vision de la culture, c'est une sensibilité. C'est percevoir les habitants d'un pays, d'une nation, comme autre chose que des contribuables et des payeurs de taxes, mais aussi comme des citoyens, des humains. C'est vouloir leur proposer autre chose qu'une job dans la vie.
Avoir une vision culturelle et la défendre, c'est finalement là qu'est le véritable courage politique, puisqu'il s'agit d'aller à contre-courant de l'air du temps afin que, au risque de me répéter, l'intelligence et la beauté trouvent leur place au sein d'une dictature économique qui monopolise l'attention.
Mais peut-être suis-je un peu naïf?
Alors avoir une vision de la culture est une naïveté nécessaire.
Je me suis arrêté de lire cette chronique au moment où l’on affirme que le québécois se préoccupe beaucoup plus de son économie que de son identité…
Je ne suis donc pas le seul à se soucier du fait que d’être au lieu d’avoir n’est plus la base de notre vie d’aujourd’hui…
Avoir plus que les autres, avoir ce que les autres possèdent, avoir tout de la dernière mode…
Mais les jeunes d’aujourd’hui, à force de tout vouloir « avoir » se font « posséder » sans qu’ils ne s’en rendent compte par d’habiles politiciens pourtant issus de la même génération…
Qui fait la culture dans notre pays? La population ou ses dirigeants?
On pourra certes dire que ce sont les dirigeants ou aspirants au titre qui décident des enjeux politiques mais on se saurait passer sous silence que ce sont les électeurs qui leurs inspirent ces enjeux.
Si ce n’était pas vrai, nos politiciens ne s’intéresseraient pas autant à l’environnement aujourd’hui, car avouons-le, l’environnement est beaucoup plus source de coûts que de revenus potentiels actuellement.
La culture, ce n’est pas le gouvernement qui la fait mais le peuple. Évidemment, si tout le monde, médias y compris, se met de la partie, le peuple aussi se mettra à rêver plus d’enjeux économiques que de l’évolution de sa culture.
Pourtant, si on faisait un parallèle avec le monde du travail, on pourrait comparer la culture aux avantages sociaux ou aux pauses. Ceux-ci ont beau coûter cher, ils font certainement en sorte d’augmenter la productivité des employés. Est-ce à croire qu’une société bien « huilée » avancerait davantage et qu’il y aurait des impacts positifs sur a santé et l’économie en général. C’est une avenue intéressante qu’il faudrait explorer.
À quand la propagation de ce message afin que la population s’en imprègne et que les gouvernements le comprennent et en fasse un enjeu politique? La concurrence rend les politiciens réceptifs aux demandes des citoyens. Citoyens : parlez!
On ne parle plus de culture en campagne électorale au Québec, c’est trop risqué. Imaginez à Ottawa ! Et puis, le mot culture me semblerait équivoque dans la bouche de Stephen Harper. Vaut mieux dire, sport et culture.la pilule passe mieux.
Donc si on résume le budget, 150 millions pour le sport amateur et un crédit d’impôt de 500 $ pour un enfant qui pratique une activité sportive ; le hockey bottine, par exemple. Pour les arts (les professionnels), 50 millions de hausse sur deux ans. À mon avis, on devrait jumeler les deux programmes et donner plus d’argent pour les enfants qui pratique le patinage artistique. On pourrait aussi inventer le hockey artistique et le soccer musical.
Sans blague. Si on ne parle plus de culture au Québec, c’est qu’on ne sait plus trop ce que c’est que la culture. Mais on sait que si en parle, ça fait des chicanes. Alors vaut mieux se taire. Parfois j’ai l’impression d’entendre toute une génération dire : « Laissez nous mourir en paix, mais dans le confort d’un réseau de Soins de Santé en santé. »
Le mieux, tout le monde doit penser la même chose, c’est le plus au centre possible. La droite extrême n’est pas la solution, serte, mais la gauche comme celle qui gouverne le Québec depuis que je suis au monde, c’est loin de se que je souhaite à ma fille.
Si les choses continues à se dégrader, le Québec ne sera plus qu’un souvenir dans peu de temps [l’expression ‘je me souviens’ prendra alors tout son sens].
Il ne faut pas écouter les gens qui vous disent que tout va bien au Québec. Ne faites qu’ouvrir vos yeux et regardez autour de vous. Nos routes. Pourquoi s’entêter à foutre de la forêt par terre pour faire une autoroute à quatre voies pour se rendre et revenir du Saguenay? Est-ce que le nombre annuel de morts dans le parc dû aux face-à-face est supérieur à celui des morts sur les routes à cause du piètre état de la chaussée? Il se passe de moins en moins de choses dans ce coin là, flamber des centaines de millions pour ça [c’est beaucoup plus en fait] c’est pas socialiste à votre goût. Il y a pas plus politique que cette décision là, et pendant ce temps il y a des viaducs qui tombent et des nids de poule de la grosseur de ma …! Enfin, vous comprenez.
Je suis motocycliste ; en plus d’augmenter mes immatriculations et mon permis de conduire, les routes sur lesquelles on me fait rouler sont minées. Je dois garder un oeil sur les matantes qui regardent pas leurs angles morts, faire attention aux malades qui me coupent en pensant que ma moto a un pare-choc et maintenant, même sur les grandes artères, je dois surveiller les crevasses dans lesquelles je pourrais carrément disparaître!
La gauche gouverne depuis assez longtemps pour avoir pourrit le système en entier, il est temps de rejoindre la droite pendant un temps [au moins le temps que ‘ceux qui se sont tout donné’ crèvent]. Il nous faut une nouvelle alternative au Québec, un parti de droite qui ramènerait le Québec sur une voie moins coupe-gorge.
Allez voter avec votre tête, et non votre coeur.
Je m’explique…
Plus vous donnez d’informations chiffrées, plus vous faites des lois et moins vous avez de visons, de projets, d’émotions. Plus les politiques parlent de chiffres et de lois et plus le peuple se sent en insécurité, en stress, en angoisses, dans la peur. Plus les politiques créent du stress, de l’angoisse et des peurs et plus ils estiment nécessaire de répondre à cela par des lois, des règlements, de la police et du budget… ce qui a pour effet de créer de l’insécurité, des stress, de l’angoisse et des peurs auxquels les politiques estiment qu’il faille répondre en mettant en place… des lois, des règlements, de la police et du budget… faut-il que je me répète ?
On appelle cela un effet systémique et celui que nous vivons est un effet systémique pervers ! Enfin pervers pour ceux qui le vive pas pour ceux qui le gére!
Alors ???
Rappelons nous les cycles de vie et de mort des pays et des nations !
Toutes les nations, toutes les civilisations se sont construites sur des valeurs philosophiques, des croyances, du savoir. Ces éléments de construction humaine ont permis aux personnes d’échanger, de se respecter, de grandir, de comprendre, de fabriquer, de transformer., les matériaux et la matière grise, de créer des produits, des styles, des méthodes. Tout ceci a engendré des richesses négociables, du savoir, du savoir-faire. Pour protéger ces richesses les hommes ont mis en place des lois, des règles, des contraintes. Puis ils ont augmenté les taxes, la police, multiplié les lois, pour se protéger sans cesse. et ces nations, ces pays ont disparus. ou presque !
Nous en sommes où sur ce tracée de vie et de mort des pays et des nations ?
Serions nous donc une espèce en voie de disparition ?
Les chiffres présentés serviraient-ils de trompe l’oeil à la décadence et l’incompétence politique ?
Pas de panique ! vous prendrez bien un petit chiffre pour calmer vos émotions !
Vous êtes naïf, Monsieur Desjardins. La culture, c’est pour les êtres humains. Vous savez, ces êtres bizarres pour qui l’émotion est importante? Pour qui la réflexion fait partie aussi de la vie? Qui acceptent que face à une oeuvre, abstraite ou réaliste, nous n’ayons pas tous la même signification, la même compréhension, parce que nous n’avons pas le même âge, le même bagage culturelle, ne vivons pas la même chose au moment où nous regardons cette oeuvre?
Les partis politiques ont décidé d’écouter les dirigeants d’entreprise. La population aussi. Contrairement à ce que vous pensez, nous ne sommes pas des êtres humains. Nous ne sommes que des clients. Nous ne sommes sur cette planète que pour travailler pour avoir assez d’argent pour acheter. Voilà pourquoi « Le Banquier » est plus important pour notre société que l’oeuvre de Robert Lepage. L’argent est plus important que la réflexion. Si vous ne croyez pas ça, c’est que vous êtes un être subversif et que vous êtes dangereux pour la société.
Il me semble qu’on manque de subversivité aujourd’hui. Mais sommes-nous prêts à accepter qu’on nous branle la cage?
Effectivement, la culture a été totalement occultée de la campagne électorale. Pourquoi? N’est-ce pas parce que culture égale trop Montréal et que de Montréal, on ne veut pas parler? Ou encore est-ce parce que les politiciens savent que la culture est la dernière préoccupation des électeurs? D’ailleurs, quelle culture avons-nous ? Celle des Têtes à claques? Celle de Tout le monde en parle ? Celle des Bougon ? Celle de Véro ? Celle de Champagne? Ouf!
Si le PQ a perdu des plumes, c’est qu’on a mis de côté l’âme pour ne parler que des poumons de la nation. Où va un pays sans âme ? Où sont nos chansonniers, nos bardes, nos poètes ? Nos artistes? Les vrais ? Où est passée notre âme ? Rappelez-nous encore nos racines, la fierté de nos ancêtres, leur lutte. Lâchez-nous un peu avec l’argent, avec la mondialisation, avec les USA.
Bien sûr l’économie est capitale pour ne pas dire capitaliste…mais il faut avant tout une âme pour faire battre le coeur.
La culture est un précieux atout pour une nation. Elle détermine son histoire, ses valeurs et sa fierté. Pendant près de 200 ans, nous avons du étouffer notre culture au profit d’une autre:l’anglais. Autant sur le marché du travail, dans notre vie de tous les jours, c’est l’anglais qui prédominait. Puis les francophones ont fait un constat important: s’il faut attendre le canada anglais pour défendre notre culture, nous sommes condamnés.
Puis est venu la révolution tranquille, l’arrivée du PQ et le bill 101 et l’affirmation de notre culture et notre langue. Le problème c’est que nous avons manqué de courage et de vision. En ayant pas le courage de se doter d’un Québec souverain, notre culture demeurera toujours fragile et menacée par l’extérieur.
Voilà que les accomodements raisonables viennent tout remettre de nouveau en question. Des immigrants qui veulent vivre selon leurs cultures et traditions viennent se confronter à nous qui sommes fragiles au niveau culturelles. A chaque fois qu’incident se produit, on se sent menacés comme un genre de bullying culturel. Si nous étions plus convaincus de notre identité culturelle et histoire nous n’aurions pas autant de résistance face aux nouveaux arrivants.
La faute revient à nous et à nos politiciens qui sèment la confusion
Les propos de nos politiciens/ennes sont creux et, il va de soi, à courte vue. On cause maladie, alors que l’on devrait s’intéresser à la SANTÉ. Donc, s’intéresser à la prévention, à une saine alimentation, à développer des milieux de travail sain, agir pour réduire le stress.
Travailler à accroître l’ÊTRE plutôt que l’AVOIR. Mais, non, il faut que le Québec crée de la richesse, entendre produise du matériel, du concret. Alors que créer de la Beauté, du Bonheur serait beaucoup plus enrichissant parce que la créativité, l’imagination, la passion, la conscience font avancer l’humain. Le Québec a un très bon potentiel en ce domaine, mais nos hommes et femmes politiques ne parlent pas beaucoup de cette richesse que sont nos artistes, nos créateurs. La preuve, les parts du budget vouées à la création et aux créateurs sont dérisoires.
La TERRE est en voie de rendre l’âme : pollution, épuisement des ressources, surpopulation. Miser sur l’AVOIR mène au désastre, à la catastrophe. Existe-t-il un politicien/enne qui ose en parler ? Pas que je sache, toujours, ces courtisans du POUVOIR qui causent de «solutions» pour les 3-4 années à venir.
Il faut voir plus loin parce dans 10-15 ans, le climat va nous obliger à réagir… Réagir est toujours une façon faible de faire face, il vaudrait mieux PRÉVOIR et AGIR immédiatement. C’est beaucoup demander à des gens qui aspirent au POUVOIR pour le POUVOIR. La décroissance est une opération qui se planifie. Si on n’y travaille pas, les humains seront les dinosaures de jadis. Un souvenir.
Qui es-tu pour jugé les gens, on est tous des quoi??? je ne suis ni sépératiste, ni fédéraliste, ni vert, ni mauve, enfin je suis apartiste.
Je regarde le monde avec les yeux d’un jeune de 50 ans, et toutes les promesses de ces chefs de partis me font rigolées, d’ailleurs pourquoi les écouter, puisqu’ils ne écoute pas.
Et toutes les tentatives resont vaines, car le peuple a besoin de liberté, mais seul les chefs ontb les clés pour les libérés
Mon cher David , je ne peux que vous aplaudir , car vous venez de nous tracer en quelques paragraphes , ce que nous sommes devenus , nous le bon peuple qui a la mémoire courte , beaucoup trop courte et surtout trop accomodante .
Quand on en est rendu à servir des ‘oreilles de crisse au tofu’ pour ‘accomoder’ certaines personnes , on peut dire alors que notre identité a ‘pris le bord’ . Nous pensions être libéré de notre mentalité de colonisé , mais force de constater qu’il est toujours là et que nous demeurerons une énigme et même une curiosité régionale pour the Rest Of Canada .
Si nous faisions un voyage dans le temps . Reculons dans le passé . Nous ne disions pas , dans les années soixante-dix , aux Canadiens , que nous avions quelque chose contre eux . Non , on leur disait , nous sommes différents , nous n’adorons pas sa gracieuse majesté , nous ne parlons pas la même langue , nous ne partageons pas la même histoire . Nous voulons un pays qui nous ressemble et nous rassemble . Sauf que nous avons eu peur deux fois et que nous sommes depuis ce temps la risée du reste du Canada .
Heureusement qu’il nous reste la culture mais pour combien de temps ?
Ce fut d’abord dans les années 90 la réforme de l’assurance-chômage, devenue l’assurance-emploi résultant en un détournement de fonds par le fédéral frisant les 40 milliards. En gros, la réforme comportait trois volets: désengagement du fédéral dans le financement du programme, hausse des cotisations versées par les travailleurs et les employeurs, resserrement des critères d’admissibilité. L’effet combiné de ces mesures a eu un impact spectaculaire sur les finances publiques. Sur le dos des travailleurs.
Ensuite, le gouvernement fédéral changea les paramètres du seuil de pauvreté pour embellir ses statistiques. Puis, coupures dans les transferts au Québec au rythme de 5 millions par jour. Et, aujourd’hui, Stephen Harper en utilisant les demandes fiscales du Québec à son avantage vient foutre le bordel dans notre campagne électorale en nous faisant croire que l’autonomie du Québec est atteinte. Et Mario Dumont l’applaudit à deux mains.
Et nous, les cruches, faudrait gober ce cadeau empoisonné de Stephen Harper qui, en plus d’envahir les champs de compétence du Québec, a le sans-gêne de s’ingérer dans la campagne électorale pour dire aux Québécois comment voter !
Notre identité culturelle dans tout ça ? Notre autonomie politique ? De la foutaise ! Du bonbon à la cenne pour les naïfs ! Dommage qu’en plus d’avoir la mémoire courte, on développe une courte vue, obsédés par le profit qui nous rendrait semblable aux Albertains.
Si la question fiscale a éclipsé la question nationale, il faudrait se demander, comme Josée Legault le fait dans sa chronique Voix publique, si les politiciens qui ont défendu les intérêts du Québec à Ottawa en livrant cette lutte du déséquilibre fiscal n’ont pas finalement été «domestiqués». Par leur ambivalence, les Québécois ont permis qu’une option politique qui devait n’être qu’une transition vers la souveraineté s’éternise et dégénère en piège à cons.
Tout les chefs de parti de cette campagne élecorale semblent avoir omis la culture. Peut-être que c’est seulement une manière de nier leur faiblesse. Je ne crois que nous avons des chefs de parti qui peuvent changer des choses au Québec actuellement. Aussitôt qu’arrive un petit problème il prennent un décision, recule pour finalement prendre une autre décision. Si les politiciens d’aujourd’hui se rattachent à l’économie pour faire leur campagne électorale c’est peut-être seulement parce qu’ils n’ont pas assez de volonté pour affronter une tourmente qui suivrait une campagne électorale orientée vers des sujets qui offrent des possibilités de contreverses. Dans cette campagne on parle des régions du bout des lèvres, l’environnement va chez le diable à croire que le réchauffement climatique est inexistant et la culture québécoise eh bien va aux américains…
La capacité de manipuler des chiffres, de les comprendre, de les analyser n’est pas à mettre en opposition avec celle de comprendre des idées, d’avoir des visions, de les analyser, d’en faire des synthèses. L’intelligence n’a jamais été l’adversaire des émotions. La réciproque n’est malheureusement pas toujours possible quand les émotions bloquent les canaux par lesquels la lucidité tente de se frayer un chemin pour comprendre. Ce n’est pas une telle opposition qui décourage les citoyens et les tient éloignés de la politique de plus en plus avec ces réflexes qui les font soit s’abstenir de voter, soit exprimer leur vote par pure réaction de mécontentement. C’est sur cette fibre émotionnelle douteuse que se fondent tous les populistes, généralement de droite quand ce n’est pas à la droite de la droite. Mauricio Dumessis (sic) est un exemple frappant dans cette campagne électorale qui nous rappelle par certains côtés le bon vieux temps des politiciens de campagne.
Ceci étant dit, il est vrai que la totalité de l’existence singulière ne peut jamais être exprimée dans des colonnes de chiffres qui ne sont que des reflets chiffrés des contradictions structurelles de nos sociétés, celles qui divisent les exploitants et les exploités, les patrons et les salariés, ceux qui font partie active de la production de l’économie et ceux qui en sont radicalement exclus, ceux qui dans la culture reproduisent la société par leurs visions et ceux qui tentent de la dépasser vers l’avant ou même vers l’arrière, et dont les politiciens sont en dernière instance les porte-parole accrédités.
Ces tentatives de recoller les morceaux en lambeaux de nos existences réifiées dans des colonnes de chiffre, c’est par la culture que nous tentons de le faire. Mais ce discours est ontologiquement impossible pour des politiciens, sauf en de très rares moments de l’Histoire.
« Il n’y a vraiment de culture que lorsque l’esprit s’élargit à la dimension de l’universel » (J.Leclercq, Culture et personne, p.26).
Voilà le véritable but de la culture. Élargir nos esprits et tendre à l’universalité. On est bien loin du nationalisme ethno-culturel du conseiller Drouin d’Hérouxville, qui s’offusque de l’intrusion des autres dans la sacro-sainte culture québéquouèse et qui tremble à l’idée de voir disparaître la fibre même de son identité dès que se pointe un voile ou un tapis de prière à l’érablière de St Glin-Glin. Il a peur d’y perdre sa culture, dit-il. Mais de quelle culture parle-t-il? De cette culture technocratique de compagnie multi-nationale qui lui fait tout voir sous l’angle des fameux processus? Ou de cette culture de petit politicien local replié sur ses valeurs traditionnelles?
La culture, c’est tout le contraire de ce fichu débat sur les « accomodations questionnables ». La culture est dabord faite d’ouverture. Elle fait référence à la transmission des différents savoirs acquis au fil des temps, au contact des autres. La Renaissance européenne s’est faite en assimilant les cultures Grecques et Romaines. En se reconnaissant dans l’autre et en intégrant des principes et des modes de vie empruntées aux grandes civilisations fondatrices, incluant la Perse, l’ Égypte, Les Indes, voire même la Chine.
L’ethnocentrisme culturel est une tare. Vouloir fonder un pays sur cette base, c’est d’abord vouloir ériger des frontières comme autant de murs que ne pourront franchir les autres. La vision autonomiste de Mario Dumont va exactement dans cette direction. Sauf qu’au lieu de frontières géographiques, Dumont veut ériger des frontières constitutionnelles. Mais il ne s’agit que d’un nationalisme défensif, un nationalisme de repli sur soi. J’excècre tous les nationalismes, y compris le nationalisme culturel.
Si je suis pour la souveraineté, c’est pour contribuer à la culture universelle, pas pour empêcher le monde de m’influencer.
Lorsque le parti Québécois a été créé, il était en effet davantage question d’affirmation nationale que d’économie. Les opposants à l’idée de l’indépendance ont donc attaqué sur la question économique dans laquelle ils voulaient voir le talon d’Achille du PQ. Qu’on se rappelle les discours de Bourassa qui n’avait que ce thème à la bouche. Le PQ s’est fait piéger sur cette question, mais avait-il le choix? Et la peur de perdre les Montagnes Rocheuses et les Plaines d’Abraham (territoire fédéral) a fait le reste. Depuis on fait du surplace, en laissant au pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral le soin de dicter les orientations de la société en devenir. Par ailleurs, il y a une partie importante de la population qui n’a que peu ou pas de culture politique. En cela, le Québec n’est pas différent des autres pays. Cette frange de la population qui ne s’intéresse vraiment à la politique qu’en période électoral a comme devise «Je me souviens.. mais pas trop longtemps». Elle magasine les promesses électorales, qu’elles soient ou non réalistes, et s’amourache du plus bonimenteur parmi les candidats, celui qui a toutes les solutions miracles dans sa besace. Suivre les politiciens pas à pas, les confronter avec leurs convictions passées et leurs programmes qui vont de virage à droite en virage à gauche, au gré des humeurs des électeurs, c’est trop demander. De toutes façons, les politiciens sont tous pareils, non? En bout de ligne on a les politiciens et les gouvernements qu’on mérite. Avoir de la culture, c’est une façon d’appréhender le monde; y compris le monde politique. Et c’est trop souvent ce qui fait défaut.
La seule et unique question que je me pose par rapport au budget c’est de savoir s’il y en a déjà eu un qui n’ait pas fait couler de l’encre. C’est impossible, non?! Impossible de faire que des heureux. Cette année, j’ai l’impréssion qu’il y a eu tant de critiques et de contradictions à l’endroit du second budget conservateur que je ne sais plus ou en donner de la tête. Est-t-il si mauvais que cela?! D’accord qu’il y ai eu certainement plein de lacunes à son égard, mais il n’existeras jamais une distribution équitable d’argent. Ça j’en suis convaincue.
En ce qui concerne la culture, ce n’est pas seulement une question de donner de l’argent pour la cultiver, il faut aussi que l’on s’y intéresse à plus grande échelle…
Je trouve très curieux que le gouvernement Harper ait décidé de dévoiler son budget juste avant les élections provinciales. Ça aurait pû attendre après le 26 mars. Alors pourquoi avoir insisté pour le présenter si tôt? Parce qu’il y avait des bonbons pour les partis fédéralistes (et ici on doit lire le parti libéral du québec…) et que ça leur donnerait une chance de plus pour se faire élire? Et Harper d’en rajouter en affirmant qu’il ne négocierait qu’avec un gouvernement fédéraliste, donc le parti libéral, et ainsi tenter de faire peur à ceux qui veulent voter pour le parti québécois. Oui, il s’est rétracté un peu plus tard et a cette fois affirmé qu’il négocierait avec n’importe quel gouvernement élu par le peuple québécois, mais après un tollé de protestations.
Sans compter que le gouvernement Harper est toujours sur la corde raide car il est minoritaire et peu être renversé à tout moment. Ce budget ressemblait presqu’à une assurance de ne pas être renversé car le Bloc ne pouvait que lui accorder son appui. Et tirer une balle dans le pieds du parti québécois; presqu’un conflit d’intérêts.
Les élections, c’est presque rendu une grosse farce. De toute façon, peu importe qui sera porté au pouvoir, ça ne changera pas grand chose. C’est l’argent qui mène le monde, et ça vaut aussi pour la politique.
Depuis le début de cette campagne électorale, j’ai parfois l’impression de vivre sur une autre planète tellement je me sens dépassée par le discours néo-libéral des politiciens et les dérapages médiatisés concernant les minorités culturelles.
Le néo-libéralisme prône l’uniformité culturelle. Un produit est tellement plus rentable si tout le monde le regarde.
La tendance actuelle est à l’affirmation de l’identité québécoise à travers un discours malhabile et irrespectueux aromatisé à l’essence d’érable. Je ne comprends pas qu’on puisse s’offusquer du fait que des musulmans prient dans une cabane à sucre. Partager sa culture, c’est tellement plus nourrissant pour l’esprit.
La culture, c’est ce qui donne un sens à ma vie. C’est ce qui me relie au monde et garde ma petite flamme bien allumée. L’affirmation de mon identité, l’originalité de ma culture, je l’exprime avec respect, c’est-à-dire que je perçois les autres cultures sans les juger supérieures ou inférieures. J’écoute ce qu’elles ont à m’offrir et je découvre un peu mieux qui je suis.
Laurent Laplante a écrit un remarquable texte conçu pour la première brigade citoyenne au Bic en 2004. Il dit que la culture ce n’est pas un beau programme qui descend du ciel ou que l’autorité impose partout mais une gamme de regards portés par des gens différents sur des réalités qui sont parfois les même… Elle débouche sur la liberté de prier discrètement de son lit ou de son tapis de prière ou en groupe ou de ne pas prier du tout. Si tous chantent, dansent, sculptent de la même manière, ce sera signe que les différents groupes humains ne voient plus, ne sentent plus.
(réf: http://www.lesbic.org/trousse/5c_culture.pdf)
Nous vivons dans un monde d’images en accéléré. Le cinéma, la musique, la lecture nous offrent des occasions privilégiées de rendez-vous avec soi. Se questionner sur l’importance de la culture dans notre vie est essentielle.
La culture québécoise est pleine, pleine d’histoire, pleine d’un héritage et d’un devenir.
La culture québécoise se nourrit de peu et a souvent le ventre vide, faute de subventions.
La culture québécoise dérange nos voisins et les provoque. Elle survit bien. On n’a qu’à penser aux succès de nos films, made in Quebec. Elle sera toujours là, indestructible.
La culture québécoise existe et nous en faisons tous partie en tant qu’individus. Notre identité est indéniablement culturelle et il ne pourrait en être autrement.
Et surtout, la culture québécoise n’a rien à faire avec un budget de tête carrée, pour qui culture est synonyme de perte de temps et d’argent. Je n’ai pas besoin de l’argent de Harper. Je ne suis pas naive et je préfère des bonbons aux patates bien québécoises que son offre mielleuse. Voilà, c’est dit!
Malgré que l’on aime croire que le gouvernement met en place tous les moyens, afin de conserver et de promulguer la culture, elle se retrouve le plus souvent en fin de budget, lorsque tous les chiffres balancent et permettent un surplus très bien établi. Si on regarde la tournure des dernières campagnes électorales, avec le taux d’imposition élevé que l’on connaît, le parti le plus populaire doit premièrement baisser les cotisations des contribuables et après, chacun pourra ainsi mieux voir à sa culture, et mieux consommer ce qu’ il privilégie. La consommation est une culture.
Voir soulignait récemment la baisse de subventions pour des organismes voués à la danse et au théâtre à Montréal. Ainsi, ils risquaient de disparaître après plusieurs années d’existence et de loyaux services. Certaines actions demeurent, tel 1% du budget consacré à des artistes, lors d’une nouvelle construction gouvernementale, mais dans l’ensemble le pourcentage reste très faible à l’égard de l’art et de la culture.
L’État se dégage même de la santé mentale, en retournant à eux-mêmes ou plutôt à nous-mêmes, les gens aux prises avec ces difficultés. Si la maladie mentale n’est pas une responsabilité de l’État, que peut-on penser de la culture ? Elle, qui se retrouve toujours en bout de ligne, non considérée comme une nécessité, se voit alors complètement abandonnée. Pourtant lors d’événements culturels ou artistiques, les ministres viennent souvent se péter les bretelles en avant-scène, avec le plaisir de figurer à titre de contributeur.
On doit tendre vers la culture par soi-même. C’est le seul chemin vraiment viable pour y accéder. Compter sur les autres ne donne pas bon augure, tout comme pour atteindre le bonheur.
Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule à être assommée par ces chiffres dont on nous emplit les oreilles depuis des semaines. Qu’est-ce que cette campagne électorale vide de sens, de contenu, et surtout, d’idéaux? Qu’est-ce que cette société qui juge les capacités de présider un pays par les connaissances économiques des candidats? Je ne cherche pas, pour diriger le Québec, un homme ou une femme qui saura m’expliquer en quoi le budget Harper-Flaherty est une attrape ou en quoi il est merveilleux. Je ne cherche pas non plus celui ou celle qui saura me donner l’impression que je suis gagnante, qui saura dépenser sans dépenser, investir sans s’endetter, ou couper sans que cela ne paraisse dans les graphiques. J’en ai assez de ces sondages et de ces statistiques, assez d’entendre comme explication des colonnes de chiffres ressassées sans cesse, les mêmes chiffres pouvant de toute façon servir toutes les causes. Vivement un débat d’idées, un intérêt réel des Québécois pour la politique. Vivement un chef qui saura nous faire part de sa vision, de son utopie pour le Québec, vivement une campagne électorale sociale, et non économique!
Je me demande bien à quoi ça sert des chiffres, quand qu’on sait que la majorité du temps, ou plutôt, tout le temps, rien n’est respecté dans un budget…
On avance des chiffres quand on ne sait même pas combien le gouvernement fédéral va nous donner… et on veut être indépendant…
Je crois que Dumont à bien fait en ne disant aucun chiffre, de tout façon, même pour lui
ça va être difficile des les tenir… surtout qu’on sait que le gouvernement est fort sur les enquêtes qui n’en finisse plus… sur les commissions…qui n’ont pas trop rapport…
Ouain… on se préoccupe de notre avenir… j’en suis pas si sur… je crois que qu’on est centré sur notre égoisme… on pense au moment présent point, on regarde pas combien on va avoir à la retraite…, on dit que le gouvernement va être là… faux… on vient de payer une partie de l’équité salariale avec notre retraite…. wow, belle façon de nous avancer de l’argent…
Naïvement je vous dirai qu’hier, la révolutionnaire en moi est réellement née. Me voici vibrante à la pensée que l’ère est à la révolution et les appels sous toutes formes qui sont lancés par le peuple, ne font à mon sens, qu’ouvrir toutes grandes les portes au changement. Pour le mieux, pour le pire? C’est à nous de le faire à notre image….
Originalement et fièrement pour l’affirmation de nos principes fondamentaux…
L’ère est à la Révolution-Culturelle…
L’ère est à la création…
L’ère est à la réelle liberté, celle de changer les choses…
Naïve?
« Mais j’ai peur que ma muse dégringole,
j’veux descendre de mon calvaire.
Qu’on m’console en m’disant que j’suis pas l’seul
qui a besoin de changer d’air(ère)… »
Karkwa…mes préférés.
»
Nous avons traversé des continents,
des océans sans fin sur des radeaux tressés de rêves…
et nous voici de bons vivants
fils de soleil éblouissant,
la vie dans le reflet d’un glaive.
America America ton dragon fou s’ennuie
amène le que je l’achève.
(…)
Gringo…
T’auras rien de nous, de ma mémoire de titan,
mémoire de tit’enfant…
(…)
Et nous vivions encore plus forts malgré le frette
et les barbares. »
Desjardins
« Au sommet de nos rêves,
bien perché le rapace
qui bondira soudain sur tout bonheur qui passe…
J’ai enrichi des gens qui en ont profité
que me reste t’il après tant de batailles?
Reste toi mon souffle, mon enfant, mon été
que je garde caché au fond de mes entrailles
Et s’ils te prennent un jour, c’est eux qui tomberont… »
Les richesses … Félix
Bon et beau printemps…en vos âmes et à vos amours…
Il ne faut jamais oublier qu’il s’agit du budget d’un gouvernement minoritaire. Aussi, force est d’admettre, que ce gouvernement a tenté d’avoir un certain impact ou un impact certain sur les résultats de l’élection provinciale (Québec 2007).
Par conséquent, ce budget était plus politique qu’économique !!!
J’entends à gauche et à droite, je lis ici et là, que la droite monte en flèche au Québec et que c’est pas bon. Je m’excuse, mais jusqu’à maintenant, en politique, la droite n’existe pas au Québec !!! Faudrait arrêter de «parler à travers son chapeau», arrêter de dire n’importe quoi. Au Québec, les trois principaux partis sont plutôt au centre !!!
C’est pas parce que le Parti Québecois est un petit peu à gauche, si peu en fait, que l’ADQ est diaboliquement à droite !!! C’est vrai que l’ADQ soit plus à droite que le Parti Québecois, mais faut pas exagérer non plus !!! Un peu d’objectivité et de culture politique ne ferait pas de mal.
Par exemple, la droite existe en France. et ailleurs aussi.
Enfin, le supposé «paternalisme éhonté d’Ottawa» est tout simplement une suite logique à la naissance de la Confédération en 1867… Le Québec n’est pas un pays, il est une province dans un «grand» pays qui s’étend vers le nord jusqu’à l’océan Arctique et de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique…
Le gouvernement du Canada tente de sauver le Canada, c’est son rôle (un rôle parmi tant d’autres, mais c’est son rôle quand même). Que l’on soit pour ou contre n’y change rien !
Aussi, le seul territoire canadien dont l’accès est restreint par le gouvernement du Canada, est situé dans l’Océan Atlantique. Il s’agit de l’Île de Sable, à 300km au large des terres de la Nouvelle-Écosse. En effet, le «paternalisme d’Ottawa» vise à protéger la quasi-totalité des habitants, une colonie de chevaux sauvages vivant parfaitement en autarcie.
Je n’irais pas jusqu’à dire : vive le «paternalisme éhonté d’Ottawa»…
Mais… euh… on est au Canada pour encore un moment.
Bernard Pivot disait pourtant qu’il en est de la culture à la télévision comme des habitants des villes…rejetée à la périphérie.
La culture c’est un peu l’ameublement de son intérieur, vous resteriez dans une maison vide ? Mais face à celui-ci, la solution rapide afin de remplir ce vide n’est il pas la simplicité télévisuelle ? Les chiffres ne mentent pourtant pas. Au Québec, environ 1% de la population consomme, culturellement parlant bien sur. Par contre quand on transpose le mot culture au côté télévisuel alors croyez moi, nous nous cultivons à une vitesse d’enfer.
Triste de voir que la majorité n’a pas seulement choisi la malbouffe alimentaire, elle a aussi opté pour la malbouffe culturelle. Quoi de mieux que de mettre son cerveau à « OFF » et de regarder un de nos nombreux classiques. Les choix ne manquent pas, de la poule en passant par un loft quelconque, de tout pour tous à faible coût (tiens c’est Québecor qui devrait me piquer cette réplique).
Quand on regarde l’ensemble du problème on ne peut que se dire que la culture c’est avant tout une question de volonté. Mais bon, il est beaucoup plus simple de soutenir une discussion sur nos classiques de la veille que de discuté des grands qui sont passés à l’Académie Française.