La fille raconte ça le plus sérieusement du monde. Elle est au large de la côte mexicaine, elle flotte sur l'eau turquoise à bord d'un petit bateau. Surexcitée, elle poursuit des dauphins.
Pour les voir? Pour les étudier? Pour nager avec eux? Ben non, pour leur parler, Chose. Pour qu'ils la guérissent, mais on ne sait pas trop de quoi.
De sa crédulité, peut-être?
"J'ai maintenant le sentiment que nous sommes guidés. Je reçois du chef du groupe de dauphins une communication que quelque chose va se passer", raconte sans rire l'organisatrice du voyage, une "Art thérapeute de l'âme" qui propose des "aventures chamaniques" avec les dauphins sauvages dans la Rivera Maya.
Ça vous intéresse mais vous êtes sceptiques?
N'ayez crainte, la dame possède une solide formation en communication animalière, mais elle possède aussi un baccalauréat ès arts dramatiques, ce qui lui est sans doute fort utile.
On n'est pas très loin ici de ce gourou de la canalisation dont parlait La Presse la fin de semaine dernière. Lui permet à l'esprit du comte de Saint-Germain de se matérialiser pour donner des conseils à ceux qui acceptent d'ouvrir leurs goussets. D'autres se prétendent la réincarnation de la Vierge (je pense à la fondatrice de l'Armée de Marie, secte chrétienne boutée hors de l'Église il y a quelques jours), et puis il y a ceux qui proposent la guérison de soi grâce à la communication avec les animaux. Pour un peu plus de 2000 $, comprenant l'avion et l'hôtel, pourboires et offrandes aux chamans non inclus, rémission garantie.
Je vous jure, je n'invente rien.
Cinq minutes à zigonner sur le site Internet alchymed.com, sorte de portail consacré à ces béquilles spirituelles, et vous en découvrez toute une pléthore dans le genre. Cristaux, roches et autres gréements minéraux en vente dans les différentes "boutiques de l'âme", autoguérison, étude des rêves, réflexologie, numérologie, thérapie par le chant, pression dirigée et touchages en tous genres, relaxation holistique, voyages initiatiques, sexe tantrique menant à la vallée des sept ou huit orgasmes (rendu là, on ne compte plus)… Et pourquoi pas une entrevue avec l'idole des philosophes cheapos de la découverte de soi, Paulo Coelho, devenu millionnaire en écrivant d'insipides romans initiatiques dont les effarants chiffres de vente donnent un sens à la vie de son éditeur.
Bref, on y trouve de presque tout dans ce supermarché de l'esprit tourmenté, mais rien sur l'irrigation du côlon, qui semble être passée de mode.
Tout cela pour dire que l'industrie du mal à l'âme est florissante. Malgré les avertissements à propos des charlatans, des fraudeurs, des escrocs et autres crosseurs, à chaque coin de rue se poste un nouveau sauveur auquel on se colle en masse pour être un peu moins seul. Tiens, justement, au coin de Saint-Joseph et Du Pont, nouveau et immense local pour l'Église de Scientologie qui, comme à son habitude, recrute en proposant de mesurer gratuitement notre niveau de stress avant de nous vendre un exemplaire de La Dianétique.
– Vous êtes tendu, Monsieur…
– Ben kin, Ducon, t'as la main sur mon portefeuille.
Je disais que l'industrie du mal à l'âme prospère. Je pense avant tout à la pensée positive qu'on nous sert en permanence sur les rayons consacrés à la croissance personnelle dans les librairies, mais aussi au travail, à l'école, dans la santé. Pense positif, tu guériras ton cancer, ton asthme et tu banderas dur. Et n'oublie pas de dire bonjour à la vie en croquant dans ton brocoli.
Ce qui m'agace dans cette quête de sens, dans cette chasse au bonheur new age?
À part l'arnaque, le fric extorqué à ceux qui souffrent, c'est que quand je lis un truc sur le pouvoir de la pensée ou un article au ton pseudo-scientifique sur les rituels magiques, la supraconscience, les rôles-totems et l'impact des communications télépathiques avec les animaux, je me demande sérieusement s'il fallait absolument mettre Dieu à mort si c'était pour ensuite le remplacer par ce vaudou de pacotille, aussi cheap que la poésie de ti-nenfant dont on se sert pour le faire reluire comme un bonbon sucé.
L’esprit a besoin d’un support pour l’aider à bien faire fonctionner notre système. On a longtemps eu l’Église pour nous dicter comment se sentir, comment agir, comment être bien dans notre peau. L’Église n’est plus, alors il faut s’occuper l’esprit autrement. Du moment que cette nouvelle béquille ne nous fait pas plus de mal que de bien, je ne vois pas pourquoi ce serait malsain. Ce qui était bon dans l’Église, c’est que c’était gratuit (du moins sans compter la dîme du dimanche) et il y avait de belles qualités à tenter d’acquérir (l’amour, l’entraide, le respect etc…).
Ce qui est bien dans certaines nouvelles doctrines ou nouveau Dieu, c’est que pour certains, cela les aident. Personnellement, je m’en cache pas, je suis très PRO pensée positive, visualisation. Ça ne me coûte rien et je tente de voir la vie du bon côté (le verre à moitié plein au lieu d’à moitié vide), cela me rend plus heureuse intérieurement. Je déprime moins facilement. Et lorsque l’Esprit va, le reste suit, du mieux qu’il peut. Car ce qui fait la différence des fois entre celui qui se laisse mourir d’une maladie ou ceux qui vont se battre pour survivre, c’est l’esprit, la volonté, la foi en la guérison. Mais naturellement, même cela des fois n’est pas assez.
Ce qui est malsain dans les nouvelles doctrines, ou dieux, ce sont les arnaques. Et il y en a en masse. Et c’est malheureusement lorsqu’on est à terre qu’ils nous trouvent. On perd tout sens critique car on espère être sauvé par cette affaire magique. C’est comme les régimes amaigrissants, trop beaux pour être vrai. Il faut voir si cela nous coûte plus cher d’embarquer là-dedans que de rester dans notre misère. Pour d’autres, ce sont des dépendances qu’ils se créent, faute de Dieu à vénérer, ce n’est pas mieux.
Une chose est certaine, il y a de plus en plus de suicide chez les jeunes surtout, et il faut se demander, si c’est parce qu’ils n’ont pas réussit à trouver une doctrine à laquelle s’accrocher.
À votre dernier paragraphe, vous m’enlever les mots de la bouche…à croire que vous êtes un gourou qui lit dans les pensées de ses lecteurs (c’est suspect en effet…)
Le fait d’avoir foutu l’Église en dehors du quotidien de la majorité du peuple fait en sorte qu’au lieu d’avoir tout le monde qui se fait « fourrer » par la même personne, maintenant, le marché de l’exploitation est ouvert à tous…terminé le monopole de la vérité!
À mon avis, cela ne change rien du fait que ceux qui ont besoin de croire en quelque chose, de s’accrocher, de transformer un mince espoir en réalité réussissent à le faire quand même…en se faisant détrousser aussi.
L’être humain a besoin de croire en quelque chose pour se rassurer et exister. Dans le temps, il n’y a pas si longtemps, tout le monde se tournait vers l’Église qui rassurait la population en prévenant des choses d’arriver. On assurait un contrôle sur la population en faisant des peurs aux gens avec des Dieux et autres trucs qui ne tiennent plus la route aujourd’hui. Même si l’Église n’est plus la priorité de la population, les gens ont encore besoin de soutien et de chose à croire. Maintenant, ils se tournent sur des choses parfois douteuses et des gens les exploitent. Peut-être que la religion était une bonne chose finalement car c’est peut-être révolu mais certain en auront tout de même toujours besoin pour continuer de vivre sainement.
On a longtemps blamé l’église, souvent à raison, des pires sévices de ce monde. On se sert de la Bible pour faire peur aux enfants, l’Église tente de nous controler, etc. Voilà le discours des grands penseurs de la révolution tranquille qui voulait évacuer la religion de nos vies.
Or, maintenant dans notre société de plus en plus athéiste, on réalise une chose. Les gens ne sont pas plus sereins, ni plus libéres. Les parents abusifs n’ayant plus la Bible pour terroriser leurs enfants, utilise la force pour faire passer leur message. Les gens supposément dominé par l’église ont trouvé un nouveau dieu; le mercantilisme. L’argent et le pouvoir remplace le crucifix mais l’appât du gain laisse plusieurs personnes indifférentes et vides.
Ces gens désabusés et vides intérieurement se cherchent un but que cette société n’athéiste ne peut offrir. Ce mal de vivre, ce manque de valeurs on le remplace par l’alcool, les sectes, etc.
Les valeurs chrétiennes n’étaient pas toutes mauvaises (le partage, le respect, etc.) Si on se débarasse de quelque chose, il faut le remplacer par quelque choase de mieux ce qui n’est pas le cas encore!
On a sorti les crucifix de nos églises en les lançant au bout de nos bras. Libération ? Bof…c’est loin d’être certain. L’homme a besoin de croire, a besoin d’espoir, a besoin de substantif à la religion. Des idoles pop rock, des gourous, des marabouts, un homme, un grigris, un pentacle, un toutou. Bref…
Combien lors d’un examen à l’université ont leur rituel ? Combien apporte leur mini-peluche protectrice? Combien font encore une prière quand ça va mal ?
Combien ? Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Immanquablement, quand il y a des sectes, de la religiosité ou bien des religions, il y en a qui passent à la caisse parce qu’ils sont ceux qui manipulent les croyances selon leurs intérêts ou ceux des gens qui peuvent dormir tranquilles grâce à leur zèle qui détournent les regards des réalités pour les plonger vers les brumes insondables. Aux temps jadis, cette fortune se laissait voir à l’étendue des terres et des domaines que cette classe de citoyens possédaient. Seulement chez nous, nos villes ont été d’abord possédée en partie par les Sulpiciens, comme à Montréal ou par les jésuites comme à Québec. De cette époque qui a fait fondre ces domaines comme peau de chagrin, il ne reste plus que des symboles, comme cet état pontifical, le Monaco des religions.
Autres temps, autres moeurs, les médecins des âmes se contentent maintenant de comptes en banque, souvent suisses d’ailleurs, avec des vies plus ou moins brèves pour leurs trésoriers quand les appétits se font trop féroces. Par ailleurs, les fumées des opiacées qui émanent des gourous ne sont plus offertes qu’aux seuls croyants de basse extraction pour les conforter d’avoir tiré le bon numéro à la grande loterie céleste, elles sont aussi disponibles pour ceux qui se croient d’une meilleure essence en tant que membres de ce qu’ils nomment la classe moyenne et qui préfèrent tirer les marrons du feu avant de mourir parce qu’ils ont des petits doutes pour la suite.
Pourtant, les plaisirs de la lucidité sont tellement meilleurs que tous ces succédanés de bonheur. Le seul plaisir de démystifier les arnaques vaut à lui seul toutes les drogues de ce monde.
Si dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. Des gens sans foi ni lois se sont abrogés ce titre. Il y a tellement d’ames sueles qu’il est trop facile, sinon crédule de croire au nouveau prophète. Selon moi la façon la plus simple est de savoir si le sauveur a besoin d’argent, étant immortel et inpalpable, comment userait-il de cet obole, y répondre c’est choisir.
Votre point de vu semble clair et bien solide, mais j’aimerais que vous considériez ce qui suit; Les recherches les plus poussées sur la capacité de guérison de l’effet placebo nous apprennent qu’il a une influence immense dans le traitement de maladies les plus diverse. Aujourd’hui, des opérations placebo sont même effectuées et ont des résultats probantes! Serait-ce à dire que l’esprit aurait un rôle majeur dans tout notre être? Il semble alors que bien des gestes posés par les thérapeutes de toutes sorte puissent être efficaces, en autant que les bénéficiaires y mettent de leur sien. Demeure encore le mystère du fonctionnement global de notre petit nous même, mais ces fait nous appellent des questionnements et à une ouverture qui semble difficilement avoir sa place des affirmations de rejet naturo-spirituelo-homéo-chamanique. Demeure les questionnements sur les normes possible, et surtout impossible à mettre en place lors de ces gestes posés par des spécialistes parfois auto-nommés.
J’assistais l’année dernière à une conférence (des billets gagnés , car je ne dépenserais pas un vieux vingt pour çà) par un célèbre psychanaliste et écrivain qui anime une émission sur un réseau spécalisé . J’étais beaucoup plus fasciné par les spectateurs (des gens en quête du bonheur ou de l’orgasme suprême) qui buvaient littéralement les belles paroles d’encouragement et de vulgarisation de la complexité de la personnalité humaine . Puis , extase , on peut poser des questions au maître , qui en moins de deux vous sortira un diagnostic et un long plan de traitements couteux qui les amèneront lentement et sûrement à être des ‘pauvres rayonnant de bonheur’ . N’oubliez pas notre prochain voyage de ressourcement en Inde où nous ferons des poteries et dormiront dans des huttes en s’observant le nombril , le tout pour la modique somme de quatre ou cinq milles dollars , jeune compris (çà aide à méditer) .
Depuis que les églises se vident , le bon peuple est toujours à la recherche de ces gourous qui moyennant espèces sonnantes pourront vous amener au septième ciel . Je voyais dernièrement un reportage où des gens dépensaient des milliers de dollars pour un médium de Suisse qui leur vendait des pierres bénites et autres ‘gogosses’ cencées apporter la chance , l’amour etc .
Sauf que tous ces gourous sont attirés par votre porte-feuille et rien d’autre .
Qui ne veut pas se sentir bien dans sa tête et dans son corps. Tous nous aspirons à la paix intérieure et cette recherche est tout à fait légitime. Malheureusement cette quête de bien-être n’est jamais facile et la démarche pour y arriver n’est pas universelle. Chacun a sa façon de traverser la vie et d’y puiser les ressources nécessaires qui permettent d’entrevoir un bonheur possible…
Il est beaucoup plus simple de sortir sa carte de crédit au nez des nombreux charlatans qui ne demandent que çà. Le rythme effrené de nos vie nous amène à croire que le mal à l’âme se règlera de manière tout aussi rapide.
Accepter et reconnnaitre sa vulnérabilité en période de crise est probablement la seule façon de ne pas se laisser emporter vers la solution rapide et instantanée.
Accepter simplement que la vie n’est pas toujours un jardin de roses et que le bonheur est parfois inaccessible est déjà un bon point de départ.
Dans une société où le peuple trimait dur 20 heures sur 24 seulement pour survivre, où tout le monde était toujours prêt à aider son voisin et où, pendant son seul jour de repos, l’église lui dictait comment agir, il ne restait plus de temps pour penser à son petit Moi.
Dans la société d’aujourd’hui, où la plupart des gens travaillent pour posséder, où l’individualisme règne et où l’on n’a pas su remplacer la guidance spirituelle qu’apportait la religion, avons-nous trop de temps pour penser à ce petit Moi?…
En écartant la religion, avons-nous jeté le bébé avec l’eau du bain? Une chose est certaine; le vide créé laisse toute la place à l’industrie de l’âme. Qu’une personne se sente mieux grâce à la zoothérapie, à un livre de Paulo Coelho, à un bouquin sur la pensée positive ou peu importe, je n’y vois aucun mal. Malheureusement, pour ce qui est des arnaqueurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, que ce soit dans la religion, dans l’industrie de l’âme ou dans tout autre domaine…
Depuis que j’ai lu le hors-série du Courrier International (mars, avril, mai 2007) « Les religions, Pourquoi les religions se font la guerre? »
j’ai le tournis humain.
Les guerres et les tueries épouvantables, les violations aux droits des femmes, des enfants et des hommes, au nom de la religion sont si répandus que cela donne littéralement la chaire de poule.
Je comprends ce besoin de trouver des réponses aux questions: qui suis-je, où vais-je, pourquoi, comment? C’est là notre lien à tous…enfin je crois.
Qui peut prétendre au nom de ce lien universel, priver l’autre de ses droits et de ses libertés. Non-sens total.
Je suis libre…parce que l’autre l’est tout autant.
…………….
Ma grande, ce soir au souper, m’a lancé que son amie lui a dit qu’après la mort il y a une deuxième vie. On monte dans le ciel ou on va dans l’enfer. Je suis fatiguée ces temps-ci et j’ai préféré suspendre la discussion en lui disant gentiment que je chercherais les mots avant de parler de cela avec elle. À travers les quatre autres petits lutins affamés, attroupés anarchiquement pour réclamer tous en même temps leur assiette d’énergie, le sujet était pas mal « hot »!
Je l’aime et ne veux pas qu’elle ait peur du jugement dernier!
Je lui dirai demain de ne pas se tourmenter avec ces questions d’enfer et de paradis… Chaque jour nous est offert pour être aimant et créatif et c’est à tenter de l’être et de laisser l’autre l’être qu’on rend le plus bel hommage à la vie. C’est à tenter de l’être qu’autour de nous cela irradie et porte de merveilleux fruits. Chacun en s’épanouissant enrichit l’autre.
La créativité est mon anti-doctrine. Sans enfer, ni paradis.
L’Anti-Docteur Création est disponible toujours, partout, en vous.
………………
La Déesse Némésis aiderait l’Humanité, de sa sage Mesure, si elle grimpait sur une quelconque montagne pour nous faire à tous un bon sermont efficace!
Prions pour qu’elle nous inspire!
(Camus, je te salue!)
……………..
Au Québec, n’importe qui peut se targuer d’être un thérapeute, un « intervenant », tant qu’il évite d’usurper les titres réservés. N’importe qui peut exploiter la détresse humaine et annoncer, à des postes de télé cheap, kétaines, épais et vulgaires (donc presque tous), des trucs ésotériques basés sur absolument rien d’observable, de mesurable, bref de scientifique. Horoscopes, voyants, tout les charlatans s’en donnent à coeur joie. Ça c’est pour les plus démunis intellectuellement…
Mais pour récupérer le jeune professionnel urbain prospère et articulé, instruit, qui cherche un sens à ce qui n’en a pas, et qui ne se reconnait pas dans la religion à grand-papa, que faire ? Simple, lui offrir des produits de consommation spirituels sur-mesure, auto-justifiants ses choix de vie, son mode de consommation, flattant son narcissisme. Du branding divin, du consumérisme sanctificateur. Des activités sportives auxquelles se greffent un mode de vie salvateur, des parcelles de pseudo sagesse orientale ou autre, de pacotille, avec conseillers en tout genre, gourous de centre d’achat déguisé en entraineur, géo bon chic bon genre, dans des centre design aux couleurs vives. Sport d’expiation, coach/confesseur personnel du mal de vivre, absolution par une divinité en forme de signe de piastre. Très tendance. Lobotomie spirituelle, homéostasie systémique du consumérisme…
Le Nirvana en forme de parking de centre d’achat, spectacle perpétuel sur le « Love Boat » de notre « price is right » existentiel, guidounage d’un destin préfabriqué, moulé dans le cornet deux boules de la pornographies léchée de la pub-religion…
Yeah !
Je suis vraiment heureux de voir que quelqu’un partage mon point de vue sur cet auteur insipide. On dirait un paquet de messages de biscuits chinois reliés. S’il-vous-plaît n’essayer pas de trouver la sagesse dans du junk food litéraire pour petites princesses qui croient à la prédestination et au Brad Pitt charmant.
André Boisclair démissionnerait aussi à titre de député, vous parlez des dauphins et de voyages initiatiques ???
Et bien ça alors, pour une surprise, c’est toute une surprise. Personne n’aurait pu prédire le sujet de votre texte cette semaine !!!
Je lisais la nouvelle suivante ce matin, quelque part dans le merveilleux monde de l’internet : «En Inde. Il enterre vivantes ses deux jumelles; il voulait un garçon.»
Mmmmmm, ça serait peut-être intéressant d’en jaser un peu, mais parlons étude des rêves et thérapie par le chant. Il rêvait d’avoir un garçon, il faut comprendre le brave type !!! Il ne faut pas «regarder» ça avec nos yeux d’occidentaux !!!
Même le chef du groupe de dauphins le dirait (si on était vraiment prêt à l’écouter et s’il pouvait parler notre langue) : êtes vous malades ???
Comme le disait si bien l’acteur Johnny Depp, lors d’une récente entrevue : «Ça nous a rappelé que nous sommes chanceux de pouvoir respirer, marcher, parler, réfléchir et nous entourer de personnes que nous aimons.»
Exit l’industrie du mal à l’âme. Il y a beaucoup plus grave !!!
Un exemple ?
J’ai lu ceci sur le site de Radio-Canada : «Vous courez plus de chance d’avoir un cancer de la gorge en ayant des relations bucco-génitales avec plusieurs partenaires qu’en fumant ou en buvant, estiment des chercheurs américains.»
Ils l’ont l’affaire, les Américains !!! «Think big !!!»
Je sais que ma solution est simpliste, mais pourquoi ne pas consulter un psychologue? Il est vrai que, comme pour les gourous et dirigeants de sectes, il faut payer. Quelles sont les différences? Le montant est moins élevé (pour les pauvres et la classe moyenne sans assurance santé, ça peut être cher) et le psychologue ne possède pas la vérité. Alors que le gourou devine la cause et la solution à votre mal-être sans même que vous n’ayiez prononcé un mot, le psychologue vous fera parler: il ne vous connaît pas, donc ne sait absolument de votre vie. Avec des questions, il peut vous amener à trouver la ou les causes de votre mal de vivre et vous proposer des pistes de solutions qui s’appliquent à votre cas et non pas une solution universelle, comme le proposent les sectes. Il est vrai que se regarder et s’étudier peuvent être dérangeants car on n’aimera pas ce qu’on va trouver, alors qu’avec la solution magique, il devient absolument inutile de faire une remise en question des ses choix. Devinez quel le choix facile et le choix difficile? Je crois que le choix facile n’est pas le plus valable et le choix difficile risque d’avoir un bon effet à long terme.
M. Desjardins, vos chroniques me frappent souvent par leur simplisme, mais votre sujet de cette semaine est particulièrement pertinent.
En effet, vous trouverez des sentimentaux, probablement des capitalistes sauvages qui s’ignorent, qui diront que la nouvelle religion est l’argent. Et moi je leur répond non, la nouvelle religion, c’est la psychologie et toutes ses déclinaisons plus ou moins légitimes.
Avant la révolution dite tranquille, on se confessait de nos péchés au curé. Mensonge, luxure, gourmandise, médisance, etc. Aujourd’hui, on confesse au psy nos anxiétés, nos manques, nos « tremblements intérieurs », nos somatisations. Et le péché ultime, aujourd’hui, est d’être malheureux, bon sang! Comment pouvez-vous, quand il y a de beaux dauphins avec qui communiquer, de beaux esprits à contacter!
Et ne vous vantez surtout pas de prendre des « tites pilules roses », sinon, eh ben, quelle lavette finie vous êtes!
En bref, la masse n’est pas plus heureuse depuis qu’elle a « garroché » la religion par la fenêtre. Alors qu’il y a cent ans, la majorité n’avait qu’à aller se confesser pour soulager son âme. Aujourd’hui, bonne chance. Les psy et autre thérapeutes vous trouvent toutes vos faiblesses, même ceux dont vous ignoriez l’existence, et vous renvoient chez vous en vous disant que le plus gros de travail vous appartient.
Va, et ne péche plus, comme dirait Freud.
Félicitations, d’aborder un tel sujet cette semaine. Enfin! Ce n’est pas d’aujourd’hui, qu’il y a toutes sortes de méthodes, pour soigner, son corps et son esprit, puis son âme! Pour le corps, nous avons la médecine traditionnelle, douce, et ultra douce : «réflexologie, acupuncture, etc.»…
Pour l’esprit, on peut toujours aller voir un psychologue, ou se tourner vers, une méthode douce, ou ultra douce : «numérologie, méditation, etc.»…
Et pour l’âme, on peut oser avoir la foi? Mais en qui? En quoi? Allez voir, un prêtre ou aller vers encore des méthodes plus douces, ultra douces : «le pouvoir de votre subconscient, donc l’autoguérison, etc.»…
Le problème, est que l’être humain, s’isole parmi la foule. Il ne croit plus à rien, ni au diable, ni à l’être humain. Il a perdu toutes convictions, et n’a guère d’idéologie. Que lui reste-t-il? Critiquer! Se tourmenter! Puis, dénigrer! Et, si rien ne convient : suicide!
Après, on pourra toujours se questionner, sur le comment du pourquoi?
Alors, si pour l’un c’est le vaudou : tant mieux pour lui!
Pour l’autre, c’est l’insipide roman : tant mieux!
À chacun, sa solution, si elle existe?
Tout être humain a besoin de pouvoir consulter un médecin lorsqu’il a un problème de santé. Que ce soit un problème de santé physique, pour lequel il y a des médecins, ou de santé mentale, pour lequel il y a des psychologues et des psychiatres. Mais quand on est pas vraiment « malade » mais qu’on se cherche spirituellement, il n’y a pas personne (ou très peu de gens) pour nous venir en aide. Avant, il y avait l’église et les prêtres. On aura beau dire, question quête spirituelle, la religion avait au moins ça de bon. Le problème ne venait pas de la religion mais bien de l’Église qui s’était déclarée omnisciente dans ce domaine et n’acceptait aucune critique. Mais bon, pour en revenir à ceux qui ont mal à « l’âme », comme la religion décline de plus en plus et que les gens ne recourent plus à la prière pour se guérir, ils se tournent souvent vers à peu près n’importe quoi tellement ils ont besoin de quelque chose. Comme cette femme qui prétends parler avec les dauphins. Les gens sont prêts à croire à n’importe quoi. Et ce n’improte quoi, c’est la plupart du temps des charlatans qui sont là, non pas pour vous aider, mais bien pour vous faire croire qu’ils vont vous aider moyennant une grasse rétribution. Dommage que l’église ait si mal tournée car avec la vie de fous qu’ont mène présentement, les problèmes spirituels ne sont pas prêts de se calmer, surtout qu’il n’y aura bientôt plus personne pour nous aider à les régler…
Autrefois nous avions deux choix: les bienfaits de la grâce sanctifiante ou les méfaits du péché d’impureté. Constamment pris dans l’étau, on stagnait entre la possibilité d’un paradis céleste ou de l’enfer satanique. Mais suite à la révolution tranquille, le décor et l’espérance de vie ont tout bouleversé. Avant c’était LA vérité, maintenant c’est LE doute.
Le meilleur moyen pour faire de l’argent rapidement aujourd’hui, c’est d’exploiter la naïveté des gens faibles ou instables spirituellement parlant. Ces derniers peuvent tout gober puisqu’ils sont vulnérables et donc influençables. Mais attention, autant les simples d’esprit que les génies peuvent adhérer à l’euphorie générale. On y entre au besoin pour en sortir le plus souvent aussi démantibulé ou aussi tordu. Au lieu de trouver la lumière, on touche le fond du puits.
Les dieux sont aussi nombreux qu’ils l’étaient, d’où la perplexité à choisir le meilleur c’est-à-dire celui qui nous sauvera réellement en nous garantissant l’immortalité. La phobie de savoir qu’il faut mourir un jour n’épargne personne. Alors on cherche une compensation qui peut nous apaiser. Le remède n’est jamais sûr et les gouroux sont incompétents devant le mal-être du pénitent. Comme nous, eux sont aussi mortels.
Les recherches du soi sont multiples dans le labyrinthe de l’existence. La clairvoyance, le pressentiment ou même le sixième sens ne garantissent rien non plus. Rien en fait ne nous confirme quoi que ce soit ni ici-bas ni dans l’au-delà. Nous sommes tous en sursis, tous en transition, pas de passe-droits. D’ailleurs puisqu’il faut mourir, autant goûter à l’ivresse du néant. Au moins on mourra pour quelque chose qui en aura valu la peine!
Ce genre de raisonnement est digne du plus indigne, particulièrement de celui qui n’a plus de jugement pour discerner ce qui lui convient de ce qui va le détruire. Comment lutter contre les embâcles de l’âme? Le courant est si fort qu’on peut s’y perdre soi-même en un rien de temps.
Qui ne cherche pas à se connaître, se découvrir par de nouvelles expériences, dans le but d’un mieux-être et d’une meilleure compréhension de soi? Je suis de ceux-là! Et de ceux aussi qui ont participé à ce voyage en Terre Mexicaine, offert par cette femme, soit disant poussée par ses guides spirituelles.
Nous sommes un groupe de 7 personnes à s’être fait carrément « voler » notre argent.
L’aventure est tentante et c’est facile de s’y laisser prendre. Quand les gens mélangent éveil spirituel et argent, soyons prudent.
Toutefois cette expérience a été fascinante pour moi. La découverte de terre inconnue et sauvage, des coins de Pays merveilleux que parfois à nous seul, nous ne pouvons trouver. Par contre l’aventure a coûté pas mal cher en argent et émotions.
La conclusion de mon expérience est celle-ci » Souvent celui qui dit est celui qui sait le moins » . Il y a un monde entre la théorie et la vraie vie et vaut-il mieux transcender son savoir et vivre chaque jour dans la conscience de soi, pour soi ou tenter de vendre quelque chose que nous n’avons même pas en laissant miroiter un mieux-être?
J’espère avoir appris de cette expérience des choses que je préfère maintenat taire !!!
Dommage que les dirigeants de la religion catholique aient transformé l’église en un lieu de pénitence, de chantage entre le ciel et l’enfer et qu’ils se soient mêlés de ce qui ne les regardaient pas. Je parle surtout du Québec.
Le jour ou ils ont encouragées les femmes à produire plus d’enfants au détriment de leur santé en prétextant que Dieu leur donnera la vie éternelle, que le conjoint en travaillant (pas le temps de connaître ses enfants) pour faire vivre sa famille gagnera son ciel. Alors que l’économie en temps de guerre était au plus bas, les familles crevaient de faim et d’amour. Les curés encourageaient la famille pour remplacer ceux mort à la guerre 39-45.
Quand l’économie a gagné de l’effervescence, l’émancipation des femmes a gagné du terrain parce qu’elles ont participé à l’effort de guerre, elles ont connues le marché du travail et par ricochet la fierté d’être citoyenne et de faire partie de la vie sociale. La religion ne s’est pas adapté au changement de société. Cette religion chassait les femmes portant du rouge à lèvre en pleine messe et d’autres qui ne portaient pas de chapeau. Les générations suivantes s’en sont souvenus de cette dictature qu’était l’église. Le pouvoir de l’église l’a conduit à sa perte. Il y a un bon fondement dans les religions mais le pouvoir a tout détruit.
Dans la religion catholique il y a une base d’éducation envers ses semblables et cette base se situe dans notre moi intérieur. Les sectes religieuses débutent par une approche facile et l’humain a besoin de s’identifier. Ces sectes essaient de récuperer l’échec de l’église. Le monde ne s’entraide plus, s’individualise. Nous avons un Dieu, cette foi est en dedans de nous. Arrêtons de chercher à s’identifier à ce que l’on ne connait pas mais fions-nous à ce que l’on sent. Je pense que les religions se rejoignent, elles sont universels et sans pouvoir sur les uns et les autres.
Je me suis toujours dit que les miracles ou apparitions dites « mystérieuses » qui émanaient des groupes religieux pouvaient être vraies, bien que le doute sois permis, et celui-ci obligerait la doctrine de notre temps, c’est-à-dire la science, à prouver le contraire si elle en juge nécessaire. Pensez seulement au clonage que Raël disait avoir réussi avec son groupe il y a quelques années.
Il peut bien exister des illusions religieuses, là où des croyants sont prêts à croire à toutes sortes de fantaisies, c’est une liberté de religion de base.
Ce qui devient inquiétant selon moi, c’est quand une communauté religieuse ou une secte devient l’emprise de LA vérité qu’elle dit posséder, et de l’illusion de laquelle on bascule trop souvent vers le fanatisme qui lui est dangeureux. Une croyance parfois devenue tellement hallucinée que les gens y adhérant perdent leurs attaches d’avec le réel. Vous parlez ici de gens qui se saignent de leurs dollars, ce qui est parfois est bien triste, mais loin de la dangerosité tant qu’à moi.
D’ailleurs, la spiritualité vit des temps difficiles, le capitalisme et la consommation étant la nouvelle doctrine qui sert mal l’être humain en général. La science dite pure, qui sert bien alimente le capitalisme d’une certaine façon, laisse trop peu d’espace à ce qui n’est pas tangible, concret, et manque par le fait même d’intérêt aux non-initiés, qui sont trop nombreux encore.
D’ailleurs, la réalté actuelle, c’est nous qui la posons comme réelle, l’objectivité de la perception actuelle tient à un consensus, qui change d’une civilisation à l’autre. Je me refuse à juger ce qui est bon pour les autres, faire la morale est au-dessus de mes forces. Je sais ce qui est bon pour moi, et pour mes enfants (et encore…), mais ça s’arrête là.
En science, une des première chose qu’on apprend, c’est qu’on ne sait rien et rien n’est sûr à 100%. Je ne connais pas la vérité, et vous non plus…
Alors que la religion ne suffit plus à tenir le couvercle sur la marmite de nos angoisses, le bouillon de nos âmes fuse dans l’éther de nos corps astraux. Il ne faut pas s’étonner d’autant de jaillissement puisque notre jugement et notre sens critique sont endémiques : trop habitués d’obtenir réponse au ministère de Dieu. Je pense qu’il faut voir d’un bon oil cette quête désespérée puisque qu’elle nous forcera probablement à utiliser un peu plus nos capacités intellectuelles pour survivre. Quand on reviendra sur terre, on pourra déceler le vide dans les élocutions du genre « Les vraies valeurs aux bonnes places.» de nos politiciens qu’on entend répétés à gauche et à droite par tous le quidams en manque de sens.
Et même si les requins du nirvana sont un peu trop rapaces, ça n’atteint pas encore le sommet des richesses engrangées par l’Église sur le dos des plus miséreux. Sans compter les milliers de morts depuis les débuts de l’ère chrétienne. Non, vraiment ! «On veut du changement », ben on en a ! ha ha ha !
La religion perd de plus en plus de place, alors ceux dont la confiance en soi est moins bonne et qui ont un vide a comblé sont des proies de choix pour les arnaqueurs. L’imagination humaine est grande et certain finissent même à croire que cela fonctionne. D’une certaine manière c’est vraiment triste de voir ça, mais j’imagine que c’est la loi de la nature, les plus forts exploitent les plus faibles et ça ne changera pas.
Je songe sérieusement à me partir une secte hahahaha !
Il y a des limites à l’effet placebo. Je suis très critique envers ces vendeurs de rêve qui ne font que rêver à prendre ce qui est dans votre portefeuille. Je suis un consommateur de livres de croissance personnelle. Les Ken Blanchard, Anthony Robbins et plus près de nous Jean Marc Chaput sont des professionnels de la motivation. Il ne vendent pas des solutions miracles pour guérir le Cancer ou pour stimuler les astres afin qu’ils vous fassent devenir riches par enchantement. Pour ma part, je viens de mettre sous presse le livre » Get a life! L’art de reprendre sa vie en main » et je ne surestime pas les bienfaits que ce livre peut apporter aux gens. Le but que je poursuivais en écrivant ce livre étais que les gens se posent les bonnes questions afin de reprendre leur vies en main. Les recettes miracles n’existent pas! Les plus grands apprentisages que nous faisons proviennent de nos propres expériences et les livres de croissances personnelles permettent seulement de constater les forces que nous possèdons au préalable.
Ne vous laissez pas berner par ces gourous qui ont les yeux sur votre portefeuilles.