Pour le 30e anniversaire de la publication des premières aventures de Corto Maltese, le héros de bédé d'Hugo Pratt, le magazine Lire publie un dossier sur le personnage et son créateur.
Le hasard faisant parfois aussi bien les choses dans la réalité que dans la fiction, je recevais au même moment, par la poste, un album couleur de Corto que j'avais commandé depuis tellement longtemps que je ne l'attendais plus, ayant jusqu'à oublié la transaction.
Le soir, je me suis glissé dans cette Suite caraïbéenne et mes couvertures avec la même familiarité. C'est que Corto et moi, nous nous fréquentons sporadiquement depuis le cégep. À travers les bibliothèques d'abord, dans la collection originale en noir et blanc, et maintenant en couleurs, une édition cartonnée dont j'accumule lentement les volumes à raison d'un ou deux par année.
Comme je lis peu de bandes dessinées, je me suis demandé en parcourant le spécial de Lire: pourquoi Corto Maltese exerce-t-il un tel pouvoir d'attraction sur moi? Pourquoi est-ce que je retourne à ses histoires plusieurs fois l'an, comme si je répondais à un appel?
À l'évidence, cela n'a pas qu'à voir avec un train rempli d'or au milieu de la Sibérie, ces aventures dans lesquelles l'entraîne ce fou de Baron Corvo, ces portes d'une cour secrète de Venise qui s'ouvrent sur d'autres mondes ou la découverte du pays mythique de Mû. Car à bien y penser, je suis finalement peu enclin aux histoires fantastiques, aux récits d'aventures, contrairement à Corto qui, lui, est dévoré par ces promesses de richesse aux proportions homériques.
Mais alors, au-delà des récits qui côtoient l'histoire du monde, les légendes, la naissance et la mort de civilisations ou les luttes armées en tous genres, que reste-t-il de si fabuleux chez Corto Maltese?
À bien y penser, c'est sa complexité, son humanité qui me fascinent. Je me vois dans ses contradictions, dans cet éternel déchirement entre le confort que procurent le cynisme ou l'ignorance volontaire et le risque que comporte l'envie de croire à quelque chose. Une idée de la vie plus grande que nature, une quête de merveilleux, mais aussi de justice.
Comme Corto, je suis un idéaliste qui préfère parfois s'ignorer. Que ce soit lâchement, pour des raisons d'hygiène et de santé mentale. Ou encore parce que je suis terrorisé par la bêtise et le dogmatisme de ceux qui se transforment trop vite en curés de la bonne conscience et dont le discours se rapproche un peu trop dangereusement de la facilité d'une toune engagée des Cowboys Fringants.
Corto Maltese, c'est l'incarnation de ce même tiraillement qui habite les peuples, écartelés entre l'individualisme et le vivre ensemble, incapables de trouver l'équilibre entre les deux.
Cela m'a sauté au visage dans les pages de Suite caraïbéenne.
Indolent, les pieds sur le dossier d'une chaise, affalé dans un fauteuil de la pension Java à Paramarimbo en Guyane hollandaise, Corto Maltese allume un de ces minces cigares qu'on ne fumait autrefois qu'au Brésil ou à La Nouvelle-Orléans.
Et voilà pour les deux cases qui introduisent la première planche de cet album d'Hugo Pratt. L'insouciance, vite rattrapée par l'aventure qui commence, qui rattrape le marin maltais, parfois contre son gré. Parfois sans même qu'il ne s'en aperçoive.
Ainsi va-t-il, dans les pages suivantes, secourir un vieil ivrogne qui viendra ensuite lui picorer la conscience, faisant sourdre de son armure d'indifférence une humanité que Corto tente de rejeter parce qu'elle expose toute sa vulnérabilité devant un monde impitoyable et cruel.
Si 40 ans après ses premières aventures, Corto Maltese fascine toujours autant les lecteurs, séduit toujours les femmes, c'est parce qu'il est plus qu'un vecteur de l'imaginaire, le héros d'aventures rocambolesques, celui qui cherche toujours à voir si la vraie vie est ailleurs, un voleur de coeurs impénitent ou celui qui prend le parti de la liberté, peu importe le camp qu'il choisit.
S'il parvient à s'extraire du temps, à captiver avec la même puissance d'attraction qu'à ses débuts, c'est que ses aventures sont des fables, amorales bien sûr, qui nous rappellent que les bons ne sont jamais tout à fait bons, qu'il en va de même pour les méchants, et qu'il y a dans cette complexité humaine toute notre horreur, mais surtout, toute notre beauté.
Ce qui est énorme pour une bédé.
***
Je reviens de courtes vacances et recommence à écrire comme on recommence à jogger. Non sans difficulté, peinant à retrouver le rythme, la cadence, la bonne foulée, le souffle. Les vacances, pendant lesquelles on se retrempe en plus dans Corto Maltese, vous donnent cette envie d'inutilité qui n'est pas nécessairement compatible avec le rôle de chroniqueur.
Et vlan, une nouvelle tirée du Devoir relayée par la SRC à l'heure du petit-déjeuner suffit pour me replonger instantanément dans l'indignation qui est un peu ma marque de commerce.
On y apprend qu'un rapport du ministère de l'Éducation propose de ne plus comptabiliser entièrement les erreurs de français dans l'examen obligatoire au terme des études collégiales, proposant plutôt de juger du texte dans son ensemble.
Au-delà du nivellement par le bas que cela suggère, au-delà du mépris de la langue, on est ici dans l'essence même de tout ce qui cloche avec le système d'éducation. Cette volonté de toujours mettre l'accent sur ce qui va bien, jamais sur ce qui ne va pas. Il en allait ainsi des bulletins de la réforme, des formules ésotériques qu'elle propose, de l'interdiction du redoublage au primaire, de toutes ces approches qui masquent la faiblesse afin d'éviter le traumatisme à nos ti-nenfants, rappelant qu'au fond, tout le monde il est beau, tout le monde il est fin, hein?
Vous dire que ce genre de conclusion émanant de ce ministère me décourage relève donc de l'euphémisme.
Combien de fois faudra-t-il répéter à nos vertueux pédagogues et à nos statisticiens de la réussite scolaire que la vie n'est pas une suite ininterrompue de happy endings, que l'échec n'a pas à être un tabou, et qu'en prolongeant le conte de fées de la petite enfance jusqu'à l'âge adulte dans le milieu scolaire, on ne forme pas de meilleurs êtres humains. On fabrique plutôt des monstres incapables de vivre les contrariétés et les petites humiliations dont est jalonnée l'existence.
Car comme pour tout le reste, mieux vaut apprendre à se casser la gueule pour savoir mieux tomber, et surtout, se relever.
J’avoue que c’était long et périlleux à lire cet article de David Desjardins, car je confesse ne pas connaître Hugo Pratt, encore moins son héros Corto Maltese, je n’ai pas plus d’intérêt dans la bédé que dans le répertoire de Céline Dion, enfin il aboutit, revenant de vacances sur le français écrit au primaire, au secondaire etc., doubler une année scolaire c’est comme doubler une auto, ou bien çà nous fait avancer, ou bien çà provoque une collision, il ne faut pas oublier que la vie est jalonnée d’échecs de toutes sortes, en amour, en affaires, en santé, on dit avec raison que l’expérience est la somme de nos erreurs, alors il y en a assez eu au Ministère de l’Éducation depuis le temps où je fréquentais une école primaire de rang, avec une seule jeune institutrice enseignant à des enfants de la 1ière à la 7ième année, pourtant mon français je crois l’avoir bien maîtrisé. J’ai souri lors de l’intervention de la Ministre de l’Éducation, l’indignation a parlé pour remplacer la langue de bois, son rappel à l’ordre devra affronter tous les professeurs syndiqués, tous les parents non motivés et les enfants désabusés qui clavardent dans une autre langue et qui se demandent pourquoi il faut rajouter ds au mot poi ? Pour me consoler j’écoute la chanson « La langue de chez-nous »
Quand est-ce que l’on va cesser de traiter les enfants comme s’ils étaient en porcelaine fragile prête à se briser dès la première secousse?
Quand est-ce que l’on va s’apercevoir que toutes les belles pensées et stratégies psychologiques que l’on se fait proposer ne font que modeler de jeunes adultes « bébés-enfants-rois-qui-veulent-tout-tout-de-suite-et-ne-jamai-se-faire-dire-non » et incapables de faire face aux problèmes si mineurs soient-ils?
Quand est-ce que l’on va s’apercevoir qu’il y a eu gaspille d’au moins trois générations dans toutes sortes de méthodes et de réformes?
Quand est-ce que l’on va s’apercevoir qu’il faut revenir au « pattern » familiale stable des décennies passées avec ses défauts mais aussi les qualités qui sont disparues aujourd’hui de la société?
Si il y avait des parents disponibles pour élever la marmaille plutôt que de laisser au « système » le soin de modeler la société de demain, peut-être que tout le monde ne s’en porterait que mieux….
Même si je n’ai jamais lu une seule de ces BD, je me souviens que ce héros existait dans mon adolescence. Et vous me ramenez à une époque où les revues de bandes dessinées s’appelaient Pilote, Tintin et Spirou et dont les héros étaient, entres autres, Natacha, Yoko Tsuno, Le Scrameustache, Ric Hochet, Les Tuniques Bleus et Lucky Luke. Si je me laissais aller, j’aurais envie d’acheter les albums de tous ces personnages qui ont traversé mon adolescence.
Pourtant, je ne suis pas tellement intéressé par les BD d’aujourd’hui. Suis-je le seul dans ce cas? Pourquoi suis-je ainsi? La BD serait-elle un médium qui fait partie de notre jeunesse et qu’on préfère se rappeler de ceux qui nous ont fait rêver? Que pensent les adolescents d’aujourd’hui des bandes dessinées de leurs parents? Monsieur Desjardins, lisez-vous les BD des auteurs d’aujourd’hui? Ceux qui considèrent la BD comme un art mineur se rendront peut-être compte que cet art soulève quand même des questions intéressantes.
Je suis un très grand fan de B.D. et dois avouer que je n’ai jamais aimé Corto Maltese. Mais votre texte me fait penser que je devrais retourner à la bibliothèque et l’emprunter car ma dernière lecture de ce héros doit remonter à presque 20 ans.
La seule chose que je me souvienne c’est que je trouvais le dessin noir et blanc d’Hugo Pratt d’un morne assomant, et que le succes de cette bande dessinée devait être dû à un snobisme d’intello de gauche.
J’espère que je me trompais.
Vincent Zimmermann
P.S. Je dois par contre vous dire monsieur Desjardins que plusieurs B.D. collent à la description ostentatoire que vous faites de Corto Maltese. Un petit tour à la bibliothèque de votre quartier vous permettra aussi d’y découvrir de nouveau ouvrage de B.D. qui vous plairont surement.
Les éléphants écoutent avec leurs pieds. Enfin, c’est ce qu’affirment des chercheurs américains.
Les pachydermes se servent de leurs pieds pour entendre les appels des autres troupeaux.
Si seulement l’humain moyen pouvait faire la même chose, ça serait peut-être problématique au niveau du stress, du moins à la longue, mais imaginez les avantages !!!
Attendez, je reviens dans quelques secondes, j’enlève mes souliers parce que j’entend mieux sans souliers !!!
Qui a encore besoin des contes de fées ? Les enfants bien sûr, ils ne faut pas les priver du plaisir de l’enfance. Mais qui a encore besoin des contes de fées à l’âge adulte ???
Qui à l’âge adulte aime lire des bandes dessinées ?
Moi c’est «Léonard» (le génie) qui me fait bien rigoler à chaque album !!! Je ne sais pas comment expliquer mais l’enfant en moi continue à s’émerveiller et à s’amuser des aventures (et mésaventures) du «Disciple».
J’aime beaucoup la bêtise d’Achille Talon.
Et je ne manque pas un nouveau film d’Astérix et Obélix, que ce soit une version cinématographique ou tout simplement en dessin animé.
Bref, ce que je recherche c’est le rire, l’humour.
Et parlant d’humour. Le ministère de l’Éducation qui envisage de plus en plus une fusion avec le ministère de l’humour et le ministère de la tarte aux citrons, m’a fait bien rire encore une fois.
«Ne plus comptabiliser entièrement les erreurs de français dans l’examen obligatoire au terme des études collégiales», c’est bien comique mais je crois qu’on s’attend à un peu plus de sérieux de la part d’un ministère qui a une partie de notre avenir en main !!!
On critique souvent la piètre qualité de la langue parlée et écrite des jeunes et on exige à cor et à cri des actions pour renverser ce phénomène.
Les nouveaux programmes d’enseignement du français se sont succédé et n’ont pas fait de miracles, loin de là. Ce serait une erreur, voire une horreur monumentale de baisser les exigences et de ne plus pénaliser les élèves parce qu’ils font des fautes d’orthographe. Auront-ils aussi le droit d’écrire travaux et examens en SMS, ce langue né d’internet qui prend moins de temps (c’est moins long d’écrire «c koi» que d’écrire «c’est quoi»), mais qui fait fi de toute règle de grammaire. Réveillons-nous!
Je crois qu’en sortant du secondaire, les jeunes devraient connaître les règles de la grammaire. Le passage au cégep serait l’occasion de la perfectionner de sorte que, à l’université, il ne devrait théoriquement plus y avoir de cours de grammaire. Ce devrait être un acquis. L’orthographe des mots devrait s’acquérir à l’école et à la maison par la lecture et la consultation de deux outils précieux autant qu’indispensables, le dictionnaire et le traitement de textes.
Peut-on aussi qu’on prête trop d’importance à l’expression orale au détriment de l’écrit? Il doit y avoir aussi de cela. Au lieu de vouloir trouver la cause, trouvons donc des solutions, quitte à revenir aux bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves : les dictées, les analyses grammaticales, etc.
Tout cela est bien beau en théorie, mais qu’arrive-t-il si une personne n’a pas une connaissance suffisante, même après s’être fait répéter les chères règles tant décriées?
Faut-il être tolérant? Exiger que sur les forums les gens écrivent sans faute, à défaut de quoi certains écrits ne seront pas publiés, n’est-ce pas discriminatoire? Ce serait fermer la porte à des gens qui ont des choses à dire, mais qui ne savent pas les écrire. Mais de grâce, pas de SMS où, pour vous dire au revoir, j’écrirais «A+».
Pour la BD, je n’ai rien à vous dire, puisque je n’y connais rien en BD et que ça ne m’intéresse pas du tout.
Pour ce qui est de l’éducation, je trouve qu’en moins de 30 ans, on est passé d’un extrême à l’autre. Je me souviens de l’époque où j’étais au secondaire 1 et 2, et où les enseignants (qu’on appelaient professeur à ce moment-là), ne renforçait positivement que les élèves qui avaient de bons rendements à l’école. Par exemple, pour le voyage de fin d’année, seuls les élèves méritants participaient au voyage. Donc seulement 30-50 élèves sur peut-être 200 avaient droit au voyage. On nous appelait les bollés (pour ne pas dire les nerds). Et je trouvais épouvantable de voir que nous, qui avions réussit facilement pour la plupart, pouvions avoir un voyage et les autres non. Pas de récompense à l’effort, mais juste au rendement. Je l’avait ma récompense moi, j’avais réussit! Je n’avais pas besoin du voyage en plus.
Aussi, je me souviens que les profs donnaient les notes d’examens et de bulletin en ordre du meilleur au dernier, ou l’inverse. Ainsi tout le monde savait qui était poche et qui ne l’étaient pas. Il y a même un de ces profs qui osait même dénigrer les élèves qui avaient de la difficulté. En riant d’eux. Je lui avait mentionné que c’était mal de faire cela. Il m’avait dit que c’était pour les motiver à faire mieux. Ça ne fonctionnait pas bien sûr.
Maintenant c’est l’autre extrême. Tout le monde réussit, tout le monde vont aux voyages. Pour un enfant avec un trouble d’apprentissage comme un des miens, cela l’aide à garder sa confiance en lui et ne pas décrocher. Pour ma fille qui est une petite bollée comme je l’ai été, cela ne lui nuit pas. Et récompenser l’effort a souvent un effet positif sur l’élève qui ne peut atteindre le même niveau que les autres. Par contre, je suis d’accord que cela n’aide pas nos enfants à vivre l’échec. Alors à nous les parents de les préparer pour cela lorsque ça arrivera un jour.
S’indigner outre mesure des aléas des formulations de programmes ou d’objectifs scolaires à atteindre par des élèves de la part du Ministère de l’Éducation revient à croire que c’est encore l’école qui fait la différence dans nos sociétés. Cette croyance, elle s’est d’abord ancrée dans une situation sociale bien réelle, celle où c’était la capacité monétaire des membres des castes nobiliaires et grandes bourgeoises de payer à leurs enfants des précepteurs à domicile pour leur enseigner l’orthographe et le calcul et qui faisait pour eux une marque de classe affichée pour laquelle il leur semblait que ces dépenses valaient la peine d’être faites. La famille pour sa part assumait la transmissions des manières de parler et de se tenir en public ou à table.
Puis vint l’ère de la démocratisation de l’enseignement à partir du moment où les seules connaissances superficielles et de classe transmises par des précepteurs à domicile ne pouvaient plus assumer les tâches de production pour lesquelles ces castes avaient engagé leurs capitaux. À société industrielle naissante, il fallait une industrie de l’éducation. Cette phase culmina avec les derniers élans de la méritocratie, cette époque où l’obtention d’un diplôme permettait d’espérer rejoindre en haut de l’échelle sociale ceux qui y cooptaient leur progéniture. Jusque là, l’école jouissait d’un prestige certain car elle était toujours un outil de démarquage sur le plan social.
Mais avec l’abondance des ressources humaines formées par le système éducatif moderne, les enjeux se sont transformés. Seules les connaissances techniques très pointues et possédées par des petites minorités d’élèves surdoués continuèrent à être rémunérées. Les formations traditionnelles offertes par l’école furent donc tournées en dérision parce que devenues dérisoires. C’est dans ce contexte qu’il faut maintenant situer l’apprentissage de l’orthographe…
Je suis enseignant en anglais langue seconde et cette nouvelle folie du minitère prouve bien que le nivellement par le bas existe toujours. Personne ne doit couler, tout le monde doit réussir à tout prix donc il faut couper les coins ronds.
Heureusement que le niveau secondaire a réagi en remettant les notes au bulletin et permettant aux enseignants de faire doubler certains élèves. L’échec n’est pas une finalité mais une façon de revoir son cheminement et peut-être apporter les correctifs nécessaires.
Pas tout le monde peut devenir médecin ou ingénieur et c’est tant mieux ainsi. Il faut apprendre de nos échecs et éviter de commettre les mêmes erreurs. Si à chaque fois qu’une personne trébuche on banalise le tout alors le système scolaire se ridiculise elle-même
Écrire correctement sa langue est une façon de se respecter comme individu et comme peuple. Plusieurs cégeps ont des programmes de valorisation de la langue française mais la société et le gouvernement doit aussi faire son bout de chemin.
Depuis quelques années, il y a eu tellement de nivellement par le bas que c’est presqu’incroyable qu’il reste encore des jeunes qui savent écrire et qui sont fiers de leur langue. Toutes ces nouvelles méthodes ont-elles amélioré la misère langagière des Québécois?
Croyez bien que si ce rapport a pu être présenté, c’est qu’il y avait un groupe en haut-lieu qui était d’accord avec cela. On pourrait dire qu’il s’agit d’une première salve. Il y en aura d’autres. Résistons à cela de toutes nos forces sinon nous disparaîtrons.
Pourquoi Esso a-t-elle entrerpis d’angliciser ses bannières de marché Express pour On the run ? Parce que la pétrolière a cru que les Québécois étaient prêts et que pas grand monde allait protester. Le débat public a montré que plusieurs personnes s’en balançaient.
L’indifférence tue. Même un peuple.
Une chose que Voir m’a appris, c’est l’amour de la langue francaise. Que sera la société sans ces borne, déjas que sur les chat c’est l’enfer, les jeunes ne savent plus écrirent, et le pire c’est qu’ils s’en foutent. Vous les correcteurs(trices) qui lisez ce texte, ce n’est pas un ados qui vous écrit, mais un pépé( même a 50 ans). L’amour de la langue passe par la lecture. Au décideurs de s’impliquer.
L’épreuve uniforme de français a été mise en place pour s’assurer que les jeunes qui sortent du Cégep puissent utiliser la langue française de façon correcte (à défaut de la maîtriser parfaitement!). Ceux qui échouent ce test se doivent de suivre des cours supplémentaires pour combler leurs lacunes dans cette matière. Et maintenant, de brillants fonctionnaires (qui ont probablement de la difficulté à ne pas faire de fautes en rédigeant leurs beaux rapports et qui se fient aux correcteurs automatiques des logiciels de traitement de texte…) ont décidé que les fautes d’orthographe ne devraient plus compter. Comme si pour bien écrire le français, il n’était pas nécessaire de bien respecter l’orthographe et la ponctuation. Je suis désolé, mais un texte bourré de fautes, même si il est bien construit, est très désagréable à lire, et ne peut pas être qualifié de bon français. Une autre manifestation du syndrome qu’on ne veux plus faire échouer personne car c’est trop dévalorisant. Enveloppons nos jeunes dans de la ouate pour s’assurer que le réveil et l’apprentissage de la dure réalité de la vie fasse encore plus mal le temps venu. Belle philosophie…
Une langue est le fruit de plusieurs centaines d’années de perfectionnement. Sa précision nous permet d’exprimer la complexité grandissante de notre univers intérieur. C’est grâce au partage de cette langue au sein d’une communauté que nous pouvons comprendre intimement les autres et être compris par eux. Ce qui n’est pas rien. Ça s’appelle une culture. Au début de l’adolescence, les besoins sont peu importants. Qui-que-quoi-dont-où, ouin-pis, full-chill suffisent pour un temps. Arrive un moment où le verbiage d’ado ne réussit plus à rendre compte de la réalité intérieure. Si la base qui permet l’évolution du langage est faible, c’est tout le développement de l’individu qui est compromis. Un profond sentiment de solitude et d’enfermement guette celui qui n’est plus apte à exprimer et à communiquer au moyen de sa parole.
Au Québec, c’est toute la nation qui risque l’asphyxie tellement nous ne savons plus écouter et utiliser la parole. Au-delà de l’orthographe et des fautes de grammaire, et même des concepts judéo-chrétiens, c’est toute notre compréhension de la langue et l’utilisation qu’on en fait qui est défaillante. Pour qu’une langue soit florissante, il faut d’abord la reconnaître pour ce qu’elle est : un sens au même titre que la vue, l’ouie, le toucher. Un merveilleux outil qui nous permet d’entrer en communion avec le monde au-delà du temps et de l’espace et non pas un instrument de torture froid et rigide qu’utilisent les dogmatiques de nos institutions. Exiger une bonne connaissance de la langue, c’est donner au cégépien une autre chance d’évoluer vers le monde adulte, le monde des idées et de l’esprit.
Oui le français est bâclé, mais il est aussi tout plein de complexité. J’adore lire et j’écris à chaque jour depuis toujours. Pourtant, j’en apprends encore. À l’école, je dessinais pendant les cours ou je n’étais tout simplement pas là. Je fesais(fesais ou faisais?) tout plein de fautes, dans les bois. C’est parce que maintenant, parfois j’écris dans le « public » et que quand je laisse des fôtes, je réalise combien c’est important pour moi car cela me met hors de moi… Je me targue d’aimer la langue. Je me targue aussi de vouloir l’apprendre dans le bon sens; maintenant que l’école buissonière est terminée, passons aux choses sérieuses!
Et puis, étant lectrice de traductions, souvent ma lecture est gênée par une erreur d’orthographe. Cela est déplaisant…
Lire lire et se relire. Car souvent on laisse une fôte, faute de concentration, de fatigue et pour sûr d’ignorance… Ça se corrige. Faut la volonté de le faire j’imagine.
Le problème majeur n’est certainement pas indifférent à la complexité de la langue, par contre, plusieurs ne se donnent même plus la peine de se questionner à savoir comment on écrit un mot ou une expression.
Les règles régissant l’écriture sont parfois très logiques, mais les gens qui l’enseignent tentent parfois de rendre sa maîtrise impossible à la moyenne.
Selon moi, la solution n’est absolument pas au niveau d’une réforme de l’orthographe comme le suggère en ce moment les commandants de la langue française, que l’on écrive nénuphar ou nénufar (parce qu’ils sont maintenant tous deux acceptés) ne change rien puisque les gens ne se demanderont pas plus comment l’écrire et chercheront intuitivement de nouvelles façons de l’écrire (pourquoi pas avec deux « f » et un « e » : nénuffare ?). Les gens doivent se donner la peine de savoir comment écrire plutôt que de se fier au ministère pour abolir les normes de manière à leur permettre un diplôme.
De plus, plutôt que de commencer par changer la manière d’écrire, on devrait penser à utiliser des termes compréhensibles et concrets pour la majorité puisque cela éviterait que seule une « élite » écrive bien ou plutôt d’une manière satisfaisante. Je ne critique aucunement les termes aussi simples que juxtaposition en passant.
Enfin, je n’ai absolument rien contre les grands littéraires de cette planète (qu’ils soient vivants ou qu’ils ne restent d’eux que leurs oeuvres), mais je crois qu’il serait de mise de favoriser la connaissance de la langue au détriment de la connaissance de leurs oeuvres. Peut-être y aurait-il moyen d’introduire leurs textes à travers des exercices visant l’apprentissage de la langue.
Bref, ça ne sert à rien de réduire les normes si on ne simplifie pas le contenu puisque les gens ne feront que s’abrutir davantage.
depuis qu’internet est au monde les jeunes et les moins jeune font de plus en plus de fautes . des fois c’est pas voulu c’est vrai que le français est des fois compliquer à écrire mais au moins on se force a bien l’écrire tandis que beaucoup de jeunes écrivent leurs phrases de façons plus simple ils ne sont pas les seuls à blamer la société ne les aides pas car les professeurs on trop d’élèves a s’occupé le ratio prof-élèves est trop élevé .
les adolescents est le gros problème de la qualité du français écrit ils écrivent en mode ‘chat’ c’est plus simple les koi au lieu de quoi pkoi au lieu de pourquoi .J’en passe il y en a trop .