Monstrueuse, l’affiche. Impossible de la rater. En arrivant dans le stationnement, comme elle couvre au moins la moitié de la façade du gigantesque cinéplex, elle vous saute littéralement à la gueule. Dessus, écrit en lettres toutes plus grandes que l’auto:
«Tout le monde peut être critique de cinéma.»
On comprend qu’il s’agit de mousser le site Internet du cinéplex, qui s’est lui aussi mis au Web 2.0.
C’est bien beau, bien gentil. Sauf qu’il y a un truc qui me tarabuste dans cette phrase qu’on utilise pour inviter le public sur le site.
C’est pas vrai.
Tout le monde ne peut pas être critique de cinéma, comme tout le monde ne peut pas être menuisier.
Oui, mais monsieur, dire si on a aimé un film ou pas, tout le monde peut faire ça, tout le monde a une opinion. Comme tout le monde peut clouer deux bouts de bois ensemble. Pas vous?
Si, si. Je peux clouer deux bouts de bois ensemble, sauf que ça ne fait pas de moi un menuisier. Comme de dire que vous avez aimé un film ou pas ne fait pas de vous un critique. Il s’agit de donner son appréciation d’un film, c’est tout. Vous me suivez?
Oui, mais monsieur, sont chiants les critiques, c’est des intellos, et puis y’aiment jamais rien.
D’abord, ça non plus, c’est pas vrai. Moi, je nous trouve en général assez justes. Mais au fait, savez-vous c’est quoi la job du critique? Prendre une ouvre (de cinéma, de musique, d’arts visuels ou autre), et la mettre en contexte. En connaissant le passé de l’artiste, l’ensemble de sa production, son art, on mesure la qualité d’une ouvre. Ce n’est pas toujours exact, et il se peut que vous, vous aimiez ça comme des fous alors que nous, critiques, nous détestions cela. Mais c’est normal. Notre travail est justement de ne pas tomber (ou enfin, d’essayer de ne pas tomber) dans les pièges du racolage, du marketing, de la facilité.
Oui, mais monsieur, le cinéma, c’est de la détente, de l’évasion.
Oui et non. Et la détente, l’évasion, ça ne veut pas nécessairement dire qu’on laisse passer n’importe quoi. Il y a des comédies très drôles, mais passablement niaiseuses, qui sont finalement d’assez mauvais films. Il y a des drames pathétiques qui nous arrachent le cour, mais qui relèvent de la manipulation sentimentale assez grossière. On peut être marrant sans être génial, et triste en racolant comme une pute.
Et puis le cinéma, ce n’est pas que de la détente et de l’évasion. Des fois, c’est tough et ça fait mal, c’est compliqué, ça demande un peu d’effort. Comme certains livres, comme certains disques, comme beaucoup d’ouvres d’art. Parce que l’art, s’il a une utilité, c’est justement de nous faire réfléchir sur la nature humaine. Sujet parfois aride, qui commande une certaine lenteur, et même parfois, une économie nécessaire sur le plan du rythme et du style qui se situe bien loin des contingences du divertissement qui va vite, explose vite, baise vite et déboule ainsi vers l’invraisemblable jouissance du spectateur hypnotisé.
Et c’est là, je crois, que réside le cour de cette méprise.
Vous considérez que séparer l’art du divertissement relève de l’élitisme. Sauf que ce ne sont pas les critiques qui opèrent cette séparation. Au contraire, nous jugeons de tous les films comme s’il s’agissait. de films. Bien sûr, un David Lynch et la dernière comédie romantique mettant en vedette Jennifer Aniston ne sont pas abordés de la même manière, et on n’en exige pas les mêmes choses. Mais de la part de leurs artisans, on attend cependant la même rigueur, la même recherche d’excellence, peu importe le genre.
Si vous voulez seulement vous divertir, c’est ben correct. Le cinéma comme le reste de l’offre culturelle sert aussi à cela. Mais donner son appréciation d’un film en se basant sur des impressions et des émotions brutes, cela ne fait pas de nous tous des critiques.
Seulement des amateurs de cinéma, des acheteurs de divertissement.
Et contrairement à ce qu’on voudrait vous faire croire, ce n’est pas pareil.
Maintenant, est-ce qu’on parle de la différence entre les blogueurs citoyens et les journalistes?
Wof… On sait bien, les journalistes, tous des menteurs, des vendus, des pourris, tandis que les gens ordinaires, eux, tsé le monde normal…
Bon, bon, bon. On en discutera une autre fois, OK? Sinon je sens que je risque de me fâcher.
*Ce texte est la version 2.0 (donc modifiée, et espérons-le, améliorée) d’un billet récemment publié sur mon blogue, espace que je conçois comme une sorte de laboratoire, un endroit où disposer des sujets du moment, faire des essais, partager des impressions. Il se peut cependant que certains billets virtuels méritent de prendre le chemin du papier. Il me semblait que c’était ici le cas. Il s’agit d’une première fois, mais sans doute pas de la dernière. Et puis après tout, si le papier alimente le Web, pourquoi pas l’inverse?
Méprise critique*
David Desjardins
«Il y a des comédies très drôles, mais passablement niaiseuses, qui sont finalement d’assez mauvais films.»
Désolé de vous contredire, mais il me semble que le but premier d’une comédie est de faire rire. Si vous, en tant que critique, en tant que cinéphile averti ayant visionné son lot de films, des plus idiots aux plus intelligents, avez ri en regardant Dumb & Dumber (exemple fictif), je crois qu’il est de votre devoir de le dire à vos lecteurs. Pas obligé de le sacrer film de l’année, mais simplement de dire que vous avez passé un bon moment. Que le film soit stupide ne fait pas en sorte qu’il soit mauvais, car le contexte du film est aussi le genre dans lequel il se présente et une bonne comédie doit tout d’abord faire rire. Si en plus elle fait réfléchir ou émouvoir, ou si elle apporte une nouvelle façon d’approcher le genre de par sa réalisation ou son scénario, alors elle gagne des points, c’est évident. Mais une comédie qui réussi à faire rire ne saurait être un mauvais film. À la limite, il peut être simplement très moyen, mais si vous, critique et cinéphile professionnel, riez d’une joke de pet, c’est peut-être parce que c’était drôle et réussi, finalement.
Tout cela pour dire que les critiques, en se prenant parfois trop au sérieux, passent à côté de grands films. Combien parmi eux ont décrié, à leur sortie, de grandes oeuvres comme Citizen Kane, les western spaguetti de Leone, 2001 : A Space Odyssey, etc, etc. Ceux-ci sont maintenant considérés comme des pièces maîtresses du cinéma! Pour ma part, je fait habituellement quelques recherches avant d’aller voir un film. IMDB, Rotten Tomatoes, le Voir et les autres critiques québécois me donnent tous une idée de sa qualité et me permettent de faire un choix plus éclairé. En se fiant uniquement aux professionnels, on risque d’oublier qu’ils ne détiennent pas le monopole de la vérité.
Ce qui serait vraiment remarquable ce serait de construire un texte admirablement écrit dont l’unique objectif serait de descendre en flammes tout ce que tu as pu écrire ces dernières années tout en respectant les contraintes de style et en évitant les clichés.
Je regrette le fait que l’inspiration et l’éloquence nécessaires à cette démarche dorment profondément à l’intérieur de moi car trop rarement sollicitées, elles s’évanouissent a travers les obligations de la vie quotidienne et monotone dont je suis le prisonnier.
Il n’y a pas mille et une façons d’expliquer à quelqu’un, dans une volonté de franchise certaine, l’intensité avec laquelle il nous projette sans cesse l’image d’un pauvre con.
J’imagine bien que dans toute sa grandiloquence, l’humanité entière peut contenir un milliard de points de vue divergents cependant je n’avais encore jamais pratiqué un tel mépris à l’égard de quelconque individu, et ce toutes époques confondues.
À mon humble avis, la dimension épique de cette mésentente impose d’emblée un moratoire sur l’utilité de nommer les innombrables raisons qui motivent cette prise de décision. Ne serait-ce que par respect pour une si noble cause. Pour le soupçon de moralité qu’il me reste.
Je ne te tiens pas pour responsable du personnage que tu es devenu avec les années.
Une étrange et pestilente abomination médiatique qui se nourrit inexorablement de sa propre notoriété pour augmenter constamment son volume métrique afin de contaminer de plus en plus de gens et ce dans un dessein démagogique.
Une version apocalyptique du phénix en quelque sorte, qui cette fois renaît de ses cendres pour tomber encore plus bas car privé de la précieuse faculté que l’on nomme communément le jugement.
J’ignore si je vais heurter ici ta conception élémentaire de la vie. Si c’est le cas sache que je m’en excuse cordialement. Sache que tout individu peut à son aise étudier le journalisme à l’université et suivre les principes dogmatiques de la rédaction pour s’improviser éditorialiste.
Dans cette optique, ton emploi ainsi que ta carrière ne sont que les prétextes du laxisme intellectuel qui t’habite. Tu as fait l’erreur de t’appuyer sur ton titre rhétorique pour doser lascivement tes efforts rédactionnels.
Je déclare solennellement que des centaines de personnes résidant dans cette grande ville qu’est Québec auraient plus de talent et dans ce cas de légitimité que toi en tant qu’éditorialiste pour le journal Voir si l’occasion leur était offerte.
Jamais l’idée d’être moi-même un communicateur habile et éloquent n’a fleuri dans mon esprit jusqu’ici mais cela m’empêche t’il de te communiquer les maux qui martèlent ma conscience quand tu fais usage ainsi de la tribune qui t’es offerte pour ébaucher impunément des idées grotesques ?
L’intelligencia est un concept éculé qui a pour principale assise l’instauration d’un groupuscule de penseurs dont les réflexions seraient tributaires d’une autorité morale et philosophique sur l’entièreté de la société.
Elle sous-entend implicitement que les pauvres citoyens du peuple seraient dépourvus de la capacité de penser par eux-mêmes et de savoir ce qui serait le mieux pour eux.
Dans leur bien, la meilleure alternative consisterait à sacrifier leur liberté d’opinion au profit d’un consensus qui acquis par la majorité des dites autorités adviendrait.
Cette philosophie est non seulement incongrue ; elle est criminelle. S’il est nécessaire d’invoquer la déclaration universelle des droits de l’homme comme référence, je le ferai.
La tristesse s’empare donc de moi et je songe aux innombrables spermatozoides que ton père a gaspillé, aux dizaines de millions de génocides perpétrés dans le seul objectif de te laisser naître et grandir pour enfin épouser une identité qui m’apparaît aujourd’hui si vide de sens.
Jeremy Gilbert
Par votre article et ses réactions, on peut constater que la remise en question provoquée peut se retourner contre l’initiateur du rejet soulevé. Quant à la critique de cinéma, tous ne peuvent évidemment réussir à bien la rendre, mais personne ne peut non plus s’approprier ce domaine et se croire meilleur que tous par un simple titre d’emploi.
Il y a évidemment l’opinion, que tous possède, les bons mots pour la rendre accessible, sans que le nombre de justifications ne soit suffisant pour s’approprier la couronne et ne pas respecter le sens premier de l’appréciation. Deux critiques peuvent parfois demeurer très bonnes, en ayant des visions très différentes et un regard culturel très divergent.
Faut-il étudier en cinéma, en journalisme ou dans un domaine précis, pour devenir critique de cinéma? Et les autodidactes?
Ouf!
Comme exercice de démagogie et de manipulation, cet éditorial passera à l’histoire. Cependant, je l’aurais plutôt intitulé « Après moi le déluge ». Quelle condescendance!
Il y a des limites à protéger sa job! Facile, on traite les autres de minus et on s’approprie le monopole de la vérité.
Voyons voir une définition :
« Le premier sot venu peut écrire ; le premier sot venu sur deux peut faire de la critique littéraire. »
Rudyard Kipling
Donc, nous sommes des sots tous les deux. C’est déjà ça de pris! Désolé Monieur Desjardins, mais tout le monde peut être critique. Je suis un critique de ce que je vois et expérimente via mon vécu. Je ne suis pas un « spécialiste » ou une « sommité » d’un domaine en particulier sur la technique du cinéma non plus.
Ne soyez ni snob ni pédant s.v.p. et permettez à tout cinéphile d’exprimer son goût et de « critiquer » le film. Dans le journal, sur un site internet ou dans le bulletin paroissial, je n’en ai rien à cirer.
Vous n’avez aucun droit de prétendre au monopole au titre de critique. D’aileurs, qui vous l’a octroyé? Vous même je crois ou votre boss ou le représentant syndical.
Je persiste et signe, nul ne saura me dicter ce que j’ai le droit d’écrire comme « critique ». J’encenserai ce que j’ai aimé et descendrai ce que j’ai détesté et je vous laisserez faire de même. Si vous n’aimez pas cela, faites comme moi et utilisez la meilleure arme qui soit: m’ignorer. Mais ne jouez pas ce petit jeu de démagogue s.v.p.
On ne pas tout faire bien…
Par contre, le cinéma réussit à se faire connaître lui-même si on ne se contente pas de bouffer ce que nous servent les majors. Aprés quarante annés de visionnement de films, jamais je n’oserais m’autoproclamer critique. Toutefois, il est à peu près inévitable de me laisser influencer par mon vécu, dans le visionnement d’un film à forte charge émotive, le piège qu’un critique devrait réussir à contourner, sinon maîtriser.
Est-ce que je peux avoir une image globale sur une oeuvre pour autant? Oui, car j’ai tendance à suivre la démarche des réalisateurs que j’honore de ma présence en salle; au moins je saurai de quoi je parle!
Eh bien, le web 2.0 rend les gens intelligents…
En plus, n’importe quel sot peut écrire !
Mais est-ce que la sottise genererait soudain l’intelligence, la perspective et la culture cinématographique ???
Je ne crois qu’on protège un métier ICI mais un art.
Et comme les artistes, les critiques ne sont pas parfaits mais tout de même…
Votre comparaison avec le menuisier ne tient pas la route. Ce dernier ne donne pas son opinion, il met en pratique un savoir que des études professionnelles de niveau secondaire lui ont permis d’acquérir. Par après, il doit exercer ce métier, comme apprenti, pendant des milliers d’heures sous la supervision d’un sénior avant de prétendre être menuisier. Essayerz de construire les limons d’un escalier tournant, vous m’en parlerez !!
Le critique n’exerce pas son métier à partir d’un savoir préalablement établi. Il donne son opinion et celle-ci peut être fondée sur une connaissance plus ou moins approfondie. Devenir critique est souvent le résultat d’un hasard. On ne se lève pas un jour en rêvant de devenir critique. On rêve plutôt de devenir cinéaste, comédien ou romancier.
Votre regard sur un oeuvre est le regard d’un individu parmi bien d’autres regards. Pourquoi prétendre que le critique est « une appellation contrôlée ». C’est ridicule ou hautain.
L’épistémologue qui analyse les arts ou les sciences le fait à partir d’un savoir universitaire qu’il a acquis après plusieurs années d’études et de recherches. Êtes-vous épistémologue ? Non,vous êtes un critique parmi des millions de critiques. Votre renommée sera proportionnelle à la somme des efforts que vous mettrez à comprendre l’objet que vous analysé.
Cette prétention corporatiste que nous avez toujours affirmée n’est qu’une prétention
Travaillant dans la fonction publique, où plusieurs personnes possédant un secondaire 5 ou un cours de secrétariat obtiennent un poste professionnel du jour au lendemain par pure affinité, sans égard à la compétence, alors que dorment à des postes subalternes des détenteurs de diplômes universitaires, voilà une situation qui peut finir par devenir révoltante.
Faire valoir des compétences par l’obtention d’un poste, critique de cinéma ou autre, ne me rejoint pas particulièrement. Travailler comme critique de cinéma peut permettre de développer une expertise avec les années, mais quant à certains, des membres de Voir arrivent à produire des critiques plus intéressantes selon moi.
Le blogue des membres permet d’entrevoir diverses opinions avec des points de vue différents et demeure très intéressant pour se faire sa propre opinion sur un film, par le nombre plus que la qualité rédactionnelle et les éléments pointus, que certains critiques finissent par pondre après des jours de travail sur leur texte.
Oui mais la pub dit : n’importe qui peut devenir critique de cinéma.
N’est-ce pas ouvrir la porte a un relativisme ridicule du genre toutes les opinions se valent et basta ?
De plus, j’ai lu de la part d’un membre qu’il est inutile de nommer que la comédie cinématographique est réussie lorsqu’elle fait rire, tout simplement.
Moi qui croyait qu’un film bâclée pouvait être drôle pour les mauvaises raisons, me voilà rassuré…
Oui, c’est vrai que certains membres ont développé avec le temps un art du commentaire tout a fait original et pertinent avec le temps et la pratique de l’écriture. J’en conviens aisément et loin de moi l’idée que le diplôme fait la plume acérée.
Par contre, peut-on affirmer sans sourciller que le critique est nécessairement un artiste raté et sympathique, comme le dit la chanson ?
Je ne crois pas.
Il faut un amour du métier et de ceux qui le font, une compréhension subtile de ce qui stimule trop aisément les masses et, oui, un esprit élitiste capable de trier le bon grain de l’ivraie selon des standards de qualité que le cinéphile est en droit de rejeter ou non tandis que le cinéphile avertit les embrasse.
Finalement, vouloir d’un journaliste de Voir qu’il soit aussi volubile et pertinent qu’un journaliste critique de Séquences, c’est faire preuve de mauvaise foi, je pense.
Est-ce protéger un métier que de mettre des limites a un slogan ?
Non, c’est faire preuve de bon sens.
Mais un jour, et ce jour est peut-être arrivé, des maisons de productions paieront des commentateurs citoyens pour écrire les louanges de navets et vous me direz si le jardin ne sent pas plus mauvais….
En attendant, je continue a croire que mon regard sur le cinéma des autres ne vient pas de mon désir refoulé de faire moi-même du cinoche mais plutôt d’essayer de réfléchir a haute voix ce qui est projeter sur l’écran blanc de notre inconscient collectif.
D’ailleurs, quand je me relis, parfois, j’ai l’impression de VOIR des photos de ma vision des choses et de la vie a différentes époques de ma vie – le critique n’a pas ce luxe ni cette liberté de jugement… Alors si le web 2.0 veut attirer sans repousser les limites de la bêtise ce faisant, il devrait plutôt affirmer : tout le monde peut donner de l’importance a votre propre jugement dans la vie, ce serait moins décourageant.
Non ?
Il est surtout important pour moi de dénoncer l’hypocrisie et l’élitisme de certains critiques de cinéma. Bien entendu, je ne pensais pas aux films si ridiculement mauvais qu’ils en sont drôles, mais plutôt à ces comédies qui divertiront et amuseront le critique, mais qu’il descendra le lendemain dans son journal. Je notait donc la contradiction dans le commentaire de M. Desjardins, qui en se prenant trop au sérieux, a semblé oublié pourquoi il fait ce métier. De plus, il faut avouer qu’il a l’épiderme sensible. La publicité à la source de ce débat envoie simplement deux messages :
1- Tout le monde peut juger une oeuvre;
2- Pour apprécier pleinenement la dite oeuvre, il peut être intéressant d’adpoter un point de vue plus « professionnel », c’est-à-dire de se demander pourquoi on a aimé ou non un film, de le décortiquer, de chercher sur le sujet traité, etc.
Au lieu d’avoir peur pour son emploi, M. Desjardins devrait plutôt se réjouir d’une telle publicité, car elle est parfaitement cohérente avec la mission de son employeur qui est de démocratiser l’art. Dans le fond, est-ce que les mécaniciens grimperaient aux rideaux si Canadian Tire disait dans sa prochaine pub : « Tout le monde peut être mécanicien! »
http://www.voir.ca/blogs/david_desjardins/archive/2009/02/11/m-233-prise-critique.aspx En lisant les
si Canadian Tire disait dans sa prochaine pub : « Tout le monde peut être mécanicien! »
c’est sûr et certain que (si j’avais un char) je n’irais plus jamais faire réparer mon char là…
Et j’ai connu dans ma famille bien des patenteux de moteur qui promettait de faire économiser 10 $ ou 100 $ à tout le monde et, au bout du compte, finissait par péter la transmission du bazou qu’un mécanicien n’aurait pas pousser à la cour à scrap en essayant de le réparer.
D’autre part, c’est vrai, on a déjà embauché un bizouneux de char que je connais dans un body shop et, finalement, on a buster la place parce qu’il découpait des chars volés…
Et autre part, j’imagine, ailleurs que dans mon quartier de gentlemen cambrioleur, on a certainement vu des bizouneux de bazou devenir de VRAI mécanicien… mais je n’ai pas vu le propriétaire écrire sur la porte que son dernier employé est un génie incompris de la mécanique à moteur explosif pour autant…
Bref, je me méfie encore des raisonnements à la pièce qui tiennent sur des arguments… douteux, dans le pire des cas, et discutable dans le meilleur des scénarios possibles. Oui, j’ai bien lu Candide mais je ne suis pas Voltaire ni son critique le plus élogieux… je laisse ça à Michel Serres.
Et je laisse ce dernier à Robert Lévesque.
Moi, j’ai une lettre à taper et deux messages à écrire.
Ciao !
Il y a longtemps que je n’ai pas pris la peine d’écrire un commentaire concernant l’un de vos billets. Si ma mémoire est bonne, vous avez déjà abordé ce sujet-ci dans l’une de vos chronique précédente; à ce moment et afin d’illustrer vos dires de critique, vous aviez (très intelligemment) critiqué les chansons de Céline Dion. Il me semble qu’à ce moment, vous m’aviez convaincu qu’effectivement, le métier de critique exigeait des compétences précises mais surtout, que ce métier exigeait des heures et des heures de travail à ingurgiter des tonnes de films, des tonnes de livres et des tonnes de pièces de théatre etc. Ce que le commun des mortels n’a assurément pas le temps de faire, pas l’énergie à le faire ou simplement pas le goût de le faire. À ce que je comprends et vois, vous le faites, vous le faites très bien et tout le temps, vous le faites avec un très haut niveau d’écriture qui soit dit en passant, est très rarement égalé ailleurs. Votre petit côté soupe au lait est loin de nuire lorsque vous accomplissez votre métier de critique. Il est vrai qu’à lire ce dernier billet, on pourrait en déduire que vous êtes condéscendant, mais ce serait ignorer que dans les faits, vous êtes juste un petit peu en colère. À ce que je sache, il n’y a rien de mal à être émotif et c’est ce qui donne de la couleur à vos textes et particulièrement, celui-ci. Je suis convaincu que les Tremblay et les Desjardins de ce monde seraient d’accord avec cette opinion.
Visiblement, monsieur Desjardins qui planche déjà sur son prochain brulôt, est beaucoup trop important et sollicité pour prendre la peine de répondre aux invectivations de chacun d’entre-nous.
Steve Boudrias se fait son avocat par défaut, et cela à défaut d’avoir des arguments. Chacun est libre de son allégence après tout.
Assumer ses opinions est aussi un art. Et c’est là que Patrick Lagacé se comporte en homme de conviction et que David Desjardins agit comme un couard.
J’ai l’intime conviction que Desjardins cherche à créer une commotion parmi ses lecteurs, à l’instar de Fillion il est avide de sensations fortes et de controverses pour magnifier sa popularité.
Cet exercice se résume à un populisme bas de gamme.
Je n’ai jamais prétendu que David Desjardins devait se comparer à Pierre Foglia, ce serait, j’imagine, un manque de respect crapuleux envers cet artiste de la plume.
Foglia est un maitre dans l’art de captiver l’intérêt de son lecteur, qu’il soit en accord ou non avec l’opinion énoncée.
Desjardins a une opinion bien grande de Desjardins. Si il existe un individu qui ne souffre pas de quelconque complexe d’infériorité c’est bien lui. Ce qui est déplorable c’est que je n’ai pas le moindre indice que qui que ce soit l’aime d’avantage qu’il peut s’aimer lui-même.
Et l’autosuffisance n’a jamais mené quiconque nulle part.
Et laissons donc tomber le maniérisme à la David Foster Wallace. Je veux parler ici de la façon dont monsieur écrit.
Là ou DFW excellait, paix à son âme, David Desjardins tombe dans l’excès et la facilité. Ses références sont mièvres et ses tribulations éphémères.
Je suis consterné par la pauvreté de sa vision d’ensemble comme si il y avait absence de recul sur les événements.
Desjardins regarde le film de sa vie à la première rangée avec du popcorn au beurre plein les doigts, pendant que le reste de l’audience est confortablement assise au dernier rang.
Il interprète de façon biaisée sa perception des événements.
Cet exercice est quant à lui assez malhonnête je l’avoue.
Comparer David Desjardins avec les vrais auteurs, les nouvellistes géniaux relève de la mauvaise foi. En définitive que peut on espérer d’un petit journaliste de l’hebdomadaire culturel local ?
Il serait présomptueux d’aspirer à mieux comme concitoyens.
Nous nous retrouvons donc avec ce scribouillard de comptoir, qui a l’esprit d’un capuchon de bière et qui prétend administrer des leçons de vie aux grands pontes de la publicité mais sans jamais savoir si ces messieurs auront vent de ce papier qui les dénonce et qui par la même occasion jette un fiel désagréable sur l’ensemble des amateurs de littérature et de cinéma et de musique et d’art dans son ensemble.
Sur les critiques, cette réflexion juteuse des frères Edmond et Jules de Goncourt:
« Évidemment, les critiques n’ont été créés que le septième jour.S’ils
avaient été créés le premier, qu’auraient-ils donc eu à faire? »
si ton film est mauvais, il ne sera par contre assurément pas distribué.
si une critique est mauvaise, ce ne sera vraiment pas très difficile de s’en rendre compte. ta première erreur est de prendre un ridicule slogan au pied de la lettre. arrête de pleurnicher et publie donc de vrais éditoriaux.
Misère, monsieur Gilbert, relisez-vous.
Vous êtes une contradiction en mouvement.
RIEN de ce que vous avancez n’est soutenu par une preuve a l’appui.
De plus, vous allez dénoncer la comparaison de l’un en y allant de la votre qui, ma foi, n’a pas davantage de justifications.
A un moment donné de votre tirade, on a presque une lueur d’espoir, on se dit que vous allez argumenter pour vrai en présentant quelques preuves de ce que vous avancez OU BIEN vous rendre compte que vous defendez ICI un slogan avant de défendre le droit de tout un chacun de s’IMPROVISER critique de cinéma.
Critique, pas commentateur.
Alors, oui, le slogan est :
– mensonger ;
– racoleur ;
– insultant pour le 7e art et la culture en général.
Finalement, je me souviens d’un temps ou Georges Privet faisait office de critique au Voir et il était excellent.
En tant que CHRONIQUEUR, David Desjardins a le courage ou la bonne idée de provoquer une réflexion sur les vertus du web 2.0, quel est le problème la-dedans ?
Finalement, si Desjardins ne veut pas intervenir dans le débat qui se déroule en ce moment dans « son » blogue, c’est son droit le plus strict.
A ce que je sache, Chantal Hebert ne le fais pas non plus et il n’y a pas de quoi en fouetter un chat de Foglia.
Mais c’est vrai, tout le monde est meilleur que le blogueur dans l’univers du world wide verbe…
Merci a tous ceux qui ont démontré par leur réaction epidermique que Desjardins avait raison de se poser des questions, non ?
@Steve Boudrias
« si Canadian Tire disait dans sa prochaine pub : « Tout le monde peut être mécanicien! »
c’est sûr et certain que (si j’avais un char) je n’irais plus jamais faire réparer mon char là… »
S’il-vous-plait, si vous voulez défendre votre ami, comparez au moins des oranges avec des oranges! La pub disait: «Tout le monde peut être critique de cinéma.» Pas: Tout le monde peut être cinéaste!
Moi non plus, je n’irais pas au Canadian Tire s’ils me disaient que tout le monde peut être mécanicien, pas plus que j’irais au Cinéplex si tout le monde pouvait y être cinéaste.
Mais critique, quand même… Tout le monde peut être critique. Il y en aurait des bons, il y en aurait de très mauvais…
Desjardins: « Bien sûr, un David Lynch et la dernière comédie romantique mettant en vedette Jennifer Aniston ne sont pas abordés de la même manière, et on n’en exige pas les mêmes choses. » Désolé, mais Normand Provencher (c’est le premier nom qui me vient en tête) n’a certainement pas la qualité d’aborder une comédie pour adolescents de manière différente à celle qu’il utilise pour critiquer « The Reader ». Il demeure quand même un critique. Il est juste incapable de se mettre à la place du public cible.
Pas tous, mais plusieurs personnes qui critiqueront un film seront souvent des passionnés du genre ou du réalisateur. Même s’ils ne sont pas payés à la semaine longue pour ne manger que du cinéma, ils ont auront bien plus de connaissances sur un domaine en particulier que bien des « critiques officiels ».
C’est l’avantage du web 2.0. Des gens qui ont souvent bien plus de trucs intelligents à dire que les mauvais chroniqueurs ont enfin le droit de parole et finissent par être reconnus à juste titre.
@ Monsieur 7
Je ne faisais que citer l’argument Brillant d’un autre membre.
La citation n’est pas de moi.
Il est important de lire tous les commentaires dans un fil de discussion avant d’amorcer une attaque sur l’un de ses sujets.
Merci de votre participation.
p.s. : moi aussi je trouve que vous avez raison lorsque vous remettez les
choses dans le bon ordre.
n.b. : alors rendons à Jérôme April ce qui revient à Jérôme April et à David Desjardins ce qui lui revient de droit : un excellent billet
Autre chose, le chiffre en question ne vous porte pas chance puisque je ne connais qu’un David Desjardins, il ne fait pas partie de mes amis sur Facebook ou ailleurs et j’allais à l’école primaire avec dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et son dada était de vouloir devenir avocat. J’ignore s’il a réussi mais je suis certain qu’il n’a pas la tête du très bon chroniqueur que je ne défends pas ICI.
Si vous voulez VOIR un admirateur et un défenseur de sa prose, allez VOIR du côté de monsieur Lagacé chez Cyberpresse.ca.
Contrairement à ce dernier, je ne crois pas du tout que David Desjardins devraient écrire plus souvent PARCE QUE, justement, c’est la raison pour laquelle il place la balle très loin dans le champ lorsqu’il frappe.
Il a fait un homerun sans s’en rendre compte cette semaine… et c’est ça la différence entre lui et Babe Ruth, il ne peut pas encore prévoir ces plus gros coups mais un jour, ça viendra… après sa trois millième chronique, j’imagine… ;-)
« C’est l’avantage du web 2.0. Des gens qui ont souvent bien plus de trucs intelligents à dire que les mauvais chroniqueurs ont enfin le droit de parole et finissent par être reconnus à juste titre. »
Reconnu par qui et à quel titre ???
Écrire des mots en majuscules ne leur donne pas plus d’impact. C’est d’avantage une faute de goût.
On est tous le crétin de quelqu’un. La moindre des choses serait de ne pas se prendre trop au sérieux dans sa démarche.
Desjardins est un sous-produit, si la majorité des éditorialistes sont plus talentueux et intéressants que lui, je n’y peux rien. Il ne peut que se blâmer lui-même.
Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de citer des célébrités pour étayer ses opinions, cela ne fait que sous-entendre vertemment que ce qu’on dit est moins intéressant que ce qui a déjà été raconté dans le passé par un personnage public.
Assumons nous, que Diable !
Ce que je peux vous dire par contre, c’est que nous sommes les acteurs de l’engouement qui naît autour de la dernière chronique de David Desjardins.
À ce titre, si il y a des fleurs à envoyer ce serait à nous de les recevoir en tant que vecteurs de la présente fébrilité animant le dit blog.
Nous sommes, vous me pardonnerez la malhabile comparaison, tels des adversaires aux caractéristiques grossières. Personnifiés à gros traits, campés chacuns dans nos convictions, des catcheurs professionnels.
Il n’y aurait de show sans notre précieuse participation. Le charisme de nos personnages et nos tribulations épiques.
David Desjardins se résume au scénariste de la chaîne télé.
@Steve Boudrias
Désolé de vous avoir attribué une citation qui n’était pas la vôtre…
« »C’est l’avantage du web 2.0. Des gens qui ont souvent bien plus de trucs intelligents à dire que les mauvais chroniqueurs ont enfin le droit de parole et finissent par être reconnus à juste titre. »
Reconnu par qui et à quel titre ??? »
Je vais vous donner l’exemple le plus facile, même si ce n’est pas le meilleur selon moi: Perez Hilton. Il a été le gars le plus détesté d’Hollywood à cause de son blog. Il y a plein d’inconnus comme ça qui sont parti de rien, et qui ont acquis une notoriété grâce à leur blogue qui est aujourd’hui lu par des milliers de personnes.
Les contacts, l’originalité des sujets, le talent d’écriture, ça ne vient pas avec un diplôme…
Et désolé, je ne donne aucun crédit à M. Desjardins d’avoir soulevé un débat avec ce billet. C’est trop facile, il est venu insulté directement les lecteurs de blogues. Tu touches la corde sensible de ton public cible, c’est évident que ça va chiâler!
1) Mes majuscules ne sont qu’une coquetterie et une forme de publicité pour les deux hebdos culturels montréalais (VOIR et ICI) – pour le reste, c’est un manque de caractères gras qui me fait manquer à la nétiquette en commentaires – pas nécessairement dans « mon » blogue dont je ne suis que le locataire, pas le proprio, sinon je toucherais un microscopique « salaire » pour les quelques clics que je génère ;
2) je suis persuadé que l’achalandage chez Desjardins vaut bien des achalandages illisibles chez certains autres blogueurs rattachés à une forme papier sur le web québécois ;
3) la polémique ne reste agréable que lorsqu’elle est perçue comme un sport de catcheur ou d’équilibriste, j’en conviens ;
4) citer pour citer, ça n’avance à rien, j’en conviens, mais citer Foglia et Lagacé concernant ce sujet (le slogan du site web et non David Desjardins), c’est important pour éviter l’attaque ad hominen, non ?
Enfin, oui, je suis bien d’accord pour lever mon chapeau à tous les participants de cette « discussion » en ligne, l’échange est toujours productif, ne serait-ce que pour rappeler ce qui me semble être une évidence : on désire votre présence sur un site pour générer du trafic internet.
Tant et aussi longtemps qu’on est conscient de ça, on peut continuer à polémiquer en s’amusant tout en étant pas les marionnettes sans fil du système, non ?
Bref, à la base, « tout le monde peut être critique de cinéma », je ne serai jamais d’accord avec ça… tout comme avec ceux qui disent que tous les critiques sont des rois ou des aristocrates du cinéma.
Le cinéma appartient toujours aux cinéphiles ou au public, ou, plus rarement, aux deux groupes en même temps.
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l’un de mes favoris parmi les membres de VOIR.ça :
http://www.voir.ca/members/Jean_5F00_Pascal-LaFrance.aspx
Attendez avant de me pitcher des roches! Ce n’est pas moi qui dis cela, mais Andrew Keen, un ponte de
Je suis d’avis que la pensée critique, ca se développe.
Avec les enseignements prodigués par des spécialistes du domaine, il est possible pour tous et chacun de posséder la fameuse vision d’ensemble qui permet le recul nécessaire afin de critiquer une oeuvre ; qu’elle soit cinématographique, musicale ou littéraire.
J’irai même plus loin en affirmant que la culture personelle, c’est une notion bien subjective qui s’entretient de manière individuelle, par conséquent les nombreux cours universitaires sont largement surestimés dans leur ensemble.
L’enseignement sert de catalyseur certes, mais c’est surtout un moyen parmi tant d’autres pour vérifier le niveau de connaissances d’un individu afin de l’accréditer et de le reconnaître professionnellement.
J’essaie d’apprendre le russe de manière autodidacte et j’avance à pas de tortue dans l’alphabet cyrillique, mais si des musiciens doués ont sû apprendre la guitare seuls dans leur coin, sans cours ni tuteurs, tout porte à croire que j’obtiendrai du succès d’ici les vingt prochaines années.
Il est grotesque d’avancer une chose semblable. J’espère que c’est ironique, Desjardins.
Internet n’est que l’usage qu’on décide d’en faire. C’est le médium le plus puissant dans la mesure où il est fédérateur d’idées, il rassemble les connaissances les plus vastes créant ainsi la plus majestueuse bibliothèque jamais crée.
Si certaines informations te semblent grossières, rien ne t’oblige à demeurer dans cette aile, change seulement de département.
La somme des connaissances passe par le savoir collectif et je crois formellement que l’art est une ressource dont tout individu peuplant cette terre mérite l’accès.
Il serait vain de considérer les classiques sur un pied d’estal, les oeuvres sont faites pour être vues et entendues par le plus grand nombre de gens possible.
Sors de ta tour d’argent et mêle toi au peuple, rien ne sert de jouer les éllitistes car ce n’est là qu’une illusion crée pour conforter tes idéaux obsolètes.
Grâce à internet, j’ai pû connaître une multitude de groupes post-rock et indépendants dont je n’aurais jamais entendu parler en temps normal.
J’ai fait la connaissance virtuelle de personnes qui partagent mes champs culturels, des gens qui m’ont ensuite fait découvrir de nouveaux auteurs, d’obscurs nouvellistes.
J’utilise internet comme un outil pour arriver à mes fins et somme toute, mes desseins dépassent largement la pornographie ou le piratage informatique.
Vous tous qui lisez ce texte, qui appréciez autant les citations vous devez déjà savoir qu’internet est une fenêtre sur le monde n’est ce pas ?
Jeremy Gilbert a dit :
1) « J’utilise internet comme un outil pour arriver à mes fins et somme toute, mes desseins dépassent largement la pornographie ou le piratage informatique. »
2) « Vous tous qui lisez ce texte, qui appréciez autant les citations vous devez déjà savoir qu’internet est une fenêtre sur le monde n’est ce pas ? »
1.1) Je trouve ça excellent comme réplique sauf que ça ne représente pas la tendance majeure du net : voyeurisme et exhibitionnisme qui s’entrechoquent et qui, contrairement à l’échange d’idées, ne crée pas trop de lumières…
2.1) Pour être un peu chien, je pourrais vous dire que vous faites de la pub à Bill Gates, qui n’en a pas besoin en vous répondant que votre « fenêtre sur le monde » fait directement et involontairement référence à Windows (Alta Vista en option), non ?
lol
D’ailleurs, je crois que c’est dans Wired, le magazine papier qui grandit depuis qu’internet est arrivé dans le marché de l’information, que j’ai lu que le web et ses différents start up faisaient concurrence aux compagnies aériennes avant de se concurrencer entre eux.
mdr
Ce qui est assez flatteur pour l’un des hommes les plus riches du monde (déjà nommé ICI) et très inquiétant pour le plus riche, Warren Buffet, selon le dernier Forbes que j’ai lu.
Savoir dans quel domaine Buffet évolue et investit aide grandement à saisir le sens de cette blague techno…
Bref, au Cégep de Maisonneuve, on s’amusait à m’opposer dans la face la nature et la culture.
Aujourd’hui, on essaie d’opposer la technologie ou la science et la culture.
On dirait un mauvais rematch entre Rabelais (« Science sans conscience est ruine de l’âme ») et les gourous du world wide verbe.
Ça c’est ce que j’appelle un match de lutte intéressant.
En fait, on en revient encore à Platon, la Grèce Antique et notre bon vieil élève qui a dépassé le maître et le contre-maître (Socarte) : Alexandre le Grand, qui a donné naissance au territoire recouvrant toutes les langues indo-européennes.
Si vous avez des problèmes d’alphabet avec le russe, cher monsieur, c’est en grande partie à cause de ce type de « Conquête mondiale limitée »…
Ouin, paraît que les Cours Classiques et la culture qui en découle, ça ne servaient à rien… pas sûr de ça, moi… quand je prends un peu de recul sur les bonds en avant de l’être humain.
C’est joliment tourné.
En fait cette diatribe s’adressait d’avantage à l’autre texte émis par David Desjardins mais je me suis fait avoir par les aléas de l’interface et son language flash.
J’ai d’ailleurs accentué mes propos dans l’autre page web.
La plupart des entreprises s’approprient les allégories exprimées précédemment car ces phrases punchent. Elles sont désormais synoymes de marketing malgré elles.
Le siècle de Périclès doit en partie sa gloire à des facteurs économiques favorables à Athènes, mais aussi à la démocratisation d’une culture typiquement grecque.
En effet, l’introduction du phonétisme dans l’alphabet avait rendu possible la réduction de celui-ci (de quelques centaines de caractères à 27). En retour, la simplification de l’alphabet facilitait l’apprentissage de la langue et grâce à celle-ci, la culture pouvait essaimer dans les classes populaires grâce à l’intervention de professeurs errants: les sophistes (de «sophoi», sagesse, «savoir»).
Au début, les sophistes étaient souvent des esclaves ou des métèques. Peu ou pas payés, ils partageaient souvent leurs connaissances pour un repas ou pour l’hospitalité.
Les sophistes connaissaient la poésie épique, la grammaire, la musique et participaient à un projet populaire d’éducation (contrairement à Sparte, Athènes n’avait pas «projet éducatif». L’éducation était la responsabilité du peuple).
Au fil du temps, le rôle des sophistes a changé.
La démocratie athénienne était fondée sur un principe d’isonomie (de «iso», égalité, et de «nomos», loi, rituel). Tous les citoyens étaient égaux devant la loi.
Ainsi, ils étaient invités à échanger entre eux sur différents sujets ou différentes législations. Ils se retrouvaient à l’agora bien sûr, mais aussi au tribunal populaire: l’Héliée.
C’est à l’Héliée que se réglait les conflits entre citoyens. Il faut savoir que la justice athénienne présentait au moins deux particularité. D’une part, les sentences prononcées par les Héliastes étaient immédiates et sans appels. D’autre part, dans l’éventualité d’une victoire, l’Héliée récompensait en argent le ou les «procureurs», c’est-à-dire les accusateurs. Or, tous les citoyens étaient libres d’accusés tous les autres citoyens.
En très peu de temps, la délation était devenue une source importante de revenus. On ne cherchait plus à connaître les faits ou à confronter des idées dans le but de mieux comprendre les besoins de la Cité, la confrontation féconde des idées étaient mise de côté au profit des intérêts personnels.
Autrement dit, on ne cherchait plus à comprendre, mais à CONVAINCRE et en ce sens, la fin justifiait les moyens.
Or, si nous avions à donner un nom au discours qui cherche à convaincre, on l’appellerait sans doute de la «rhétorique».
Évidemment, les subtilités de l’art de discourir (à ne pas confondre avec l’art de «discuter»), entendre «art de convaincre», étaient souvent au-delà des citoyens plus humbles comme les artisans et les agriculteurs. C’est pourquoi ceux-ci faisaient affaires avec ceux qui connaissaient bien le discours: les sophistes.
Vous savez sans aucun doute qu’on a donné un nom aux méthodes que les sophistes utilisaient pour détourner un discours à des fins personnelles. Il s’agit bien sûr des «sophismes».
Il y en avait plusieurs types, mais parmi les plus communs (plus communs parce que plus faciles), on retrouvait ceux-ci:
La généralisation hâtive:
Elle consiste à passer du particulier à l’universel, ce qui est évidemment une faute logique grave car on ne peut déduire l’universel du particulier.
Par exemple: CE politicien est menteur, donc TOUS les politiciens sont des menteurs.
J’aurais voulu trouver un exemple tiré de cette discussion, mais malheureusement la teneur des propos que je retrouve ici ont une cible précise et particulière.
Qu’importe, puisque cela m’amène à considérer le 2ème sophisme le plus utilisé:
L’attaque à la personne:
Ce sophisme consiste à détourner l’objectif général d’un discours ou d’un débat d’idée afin d’en faire un procès de caractère.
Il faut comprendre qu’en attaquant personnellement un interlocuteur, on cherche en fait à le provoquer et à faire en sorte qu’il se défende puisque sa défense, en plus de satisfaire les besoins d’attention de son attaquant, détourne l’objectif du discours qui est d’un réel intérêt «public».
Par exemple:
«Je déclare solennellement que des centaines de personnes résidant dans cette grande ville qu’est Québec auraient plus de talent et dans ce cas de légitimité que toi en tant qu’éditorialiste pour le journal Voir si l’occasion leur était offerte.» -J. Gilbert.
Il y a aussi la fausse analogie, qui consiste à comparer deux objets de nature différentes (donc incomparable).
«Nous sommes, vous me pardonnerez la malhabile comparaison, tels des adversaires aux caractéristiques grossières. Personnifiés à gros traits, campés chacuns dans nos convictions, des catcheurs professionnels.»
Et puis il y a la pente fatale, ou bien aussi la théorie du complot, comme par exemple:
«L’intelligencia est un concept éculé qui a pour principale assise l’instauration d’un groupuscule de penseurs dont les réflexions seraient tributaires d’une autorité morale et philosophique sur l’entièreté de la société.
Elle sous-entend implicitement que les pauvres citoyens du peuple seraient dépourvus de la capacité de penser par eux-mêmes et de savoir ce qui serait le mieux pour eux.
Dans leur bien, la meilleure alternative consisterait à sacrifier leur liberté d’opinion au profit d’un consensus qui acquis par la majorité des dites autorités adviendrait.»
Le travail du sophiste est de détourner une discussion légitime portant sur une problématique publique tout aussi légitime et ce, dans un but strictement personnel et intéressé.
Quels sont ces maux dont on m’accuse singulièrement ?
Devant la gratuité des allégations déposées à mon égard, je me suis donc plongé dans Sophismata Asinina de Guillaume Heytesbury.
Cette thèse relate une fameuse dispute entre étudiants de la faculté d’Oxford vers l’an de grâce 1330. Un savant rapport de cette altercation fût rédigé sur une base personnelle, cependant nous en retrouvâmes quatre extraits différents, ignorant tous les auteurs ayant participé à l’étude.
Frédérick Plamondon suggère que j’exprime des propositions déroutantes dont les positions sont ambigues sur une base personelle et intéressée.
Or, je suis intéressé à faire profiter tous et chacuns des bienfaits que pourraient engendrer mes commentaires et les incite à faire preuve de prudence à l’égard des propos émis par David Desjardins.
Ce que je soutient principalement, c’est la forte propension qu’ont les chroniqueurs à s’exprimer au nom du peuple sans jamais les consulter au préalable. Ils profitent impunément de la tribune qui leur est offerte pour étayer leurs discours subjectifs.
Cette situation a pour effet de créer une incongruité dans la relation gens ordinaires versus journalistes par rapport à la proximité et à la facilité de s’exprimer en étant vus et entendus par les autres membres de la société.
Notre vaste mosaique humaine ne semble pas composée de morceaux mathématiquement identiques mais de quelques dalles de marbre rose juxtaposant les nombreuses en céramique.
Vous qui lisez ceci sachez que toute discussion est légitime. Qui aurait l’insensée méprise de décider de manière autocratique ce qui est de droit de ce qui ne l’est pas ? Affirmer le contraire serait absolument regrettable et définitivement étourdi.
Toute dénonciation peut être à tort considérée comme une théorie du complot car c’est la seule façon dont disposent les opposants pour la dénaturer et lui enlever son sens initial.
Enfin, la diminuer en surface car il ne faut pas se laisser berner par les inepties que font miroiter les envieux pour détourner l’attention du public des vrais enjeux qui sont abordés ; et j’ai nommé les paraphrases erronnées.
Globalement, ce que monsieur Plamondon tente de faire, se résume à critiquer la forme plutôt que le contenu, et celà à défaut de posséder des arguments implacables. Merci pour la leçon d’histoire guilleret camarade.
Incidemment, comme les sophistes cherchaient surtout à convaincre, ils se devaient d’attirer le plus d’attention possible. Ce qui explique peut-être pourquoi certains sophistes, comme Thrasymaque dans la République de Platon par exemple, faisait beaucoup de bruit pour rien. La tâche de Socrate consistait évidemment à signifier à son interlocuteur, ainsi qu’aux spectateurs, que le sophiste était dans un état de «double ignorance», c’est-à-dire qu’en plus de ne rien savoir, il ne savait pas lui-même qu’il ne savait rien. Socrate employait son génie (certains diront «savoir-faire») et son ironie afin de piéger le sophiste en lui faisant reconnaître qu’il ne savait pas de quoi il parlait.
Ce qui est plutôt paradoxal. En effet, si la philosophie est une quête de vérité, son départ réside dans l’affirmation de l’ignorance.
Mais je digresse et je dois revenir à la tâche du sophiste.
Le discours de celui-ci ne s’appuyant pas sur un désir de connaissance, il ne peut s’appuyer que sur le sol stérile des croyances. Autrement, la position du sophiste est toujours dogmatique puisqu’elle s’appuie toujours sur le présupposé d’avoir raison.
Il attaquera les idées qui lui déplaisent dans le but d’attirer l’attention sur les siennes, mais en évitant le véritable débat.
Par exemple, il préférera accuser de médiocrité et d’élitisme ceux et celles qui occupent un espace public au lieu de s’employer à essayer de répondre aux questions qu’implique le débat.
Ainsi, au lieu d’essayer d’enrichir un débat portant sur les arts et la culture, il le dénaturera en prétextant que la culture est sclérosée par le chantres de «l’intelligentsia». Se faisant le porte-parole paternaliste des «opprimés» de la culture, il défendra sans doute l’idée que cette «intelligentsia» se veut une classe dominante, impliquant du même coup qu’il est lui-même un exemple de libéralisme.
Ce qui est évidemment une grossière erreur puisque par «libéralisme» on entend aussi «liberté d’expression». Or, l’objectif de cette liberté d’expression est justement de permettre la confrontation des idées parce que cette confrontation est féconde.
Dans la perspective libérale, celle dont se réclamaient les philosophes de l’Antiquité, il s’agit de poser certaines questions de fond puisque les réponses enrichissent le débat public, comme par exemple:
Est-ce qu’il existe un seul type de critique ou plusieurs?
S’il en existe plusieurs, qu’est-ce qui les distinguent?
Qu’est-ce qui distingue, par exemple, le critique «professionnel» du critique «amateur»?
Est-ce que la distinction est fondamentale ou réside-t-elle simplement sur l’expérience de rédaction du critique? En d’autres mots, si la critique sert à informer le public de la qualité d’un spectacle, est-ce qu’une bonne expérience de rédaction est souhaitable?
Compte tenu que le critique professionnel a souvent accès à de l’information privilégié, est-ce que cela fait de lui une personne mieux informée que le critique amateur?
À qui et de quoi parle un/une critique? Est-ce qu’il doit écrire pour l’ensemble de population? Ce qui impliquerait qu’en rédigeant sa critique il devrait obligatoirement tenir compte de l’ensemble des préférences individuelles de tous ses lecteurs. Or, est-ce possible? Est-ce qu’un critique professionnel peut tenir compte des l’ensemble des préférences individuelles de tous se lecteurs?
Par le fait même, est-ce qu’un critique amateur, qui a rarement accès aux informations privilégiées, peut tenir compte de l’ensemble des préférences de ses lecteurs?
Si le critique ne peut tenir compte de l’ensemble des préférences de ses lecteurs, alors de quelles préférences doit-il tenir compte? Celles des artistes? les siennes?
Par ailleurs, est-ce que le critique est soumis au devoir d’informer la société libérale des gens intéressés par la culture?
Doit-il obligatoirement rendre compte de l’oeuvre elle-même ou de son expérience subjective de l’oeuvre?
Est-ce qu’un critique peut décrire réellement l’ensemble de l’oeuvre? Peut-il en faire une critique absolument objective?
Et même si c’était le cas, sommes-nous dans l’obligation de le lire?
Eh bien, je crois que monsieur Plamondon a trouvé les mots pour le dire, comme dirait Jeannette Bertrand.
Merci de votre contribution, j’avais l’impression d’avoir raison d’avoir des doutes et de soutenir ma méfiance envers le web 2.0 et ce qu’on essaie d’en faire afin de faire une piastre de plus au détriment du cinéphage.
Comme quoi, un membre avertit en vaut deux. Tout comme un homme cultivé en vaut bien davantage dans un débat public.
Socrate ou votre prof de philosophie serait fier de vous, moi je dis.
Monsieur Plamondon semble omettre le plus important, être suffisament intéressant pour convaincre les lecteurs de lire son texte intégralement. Si son attention était portée sur mes propos comme elle l’est visiblement sur la philosophie, sa contribution n’en serait que meilleure.
Les clichés se juxtaposant, il est difficile de trouver une profondeur prononcée aux lignes inneffables du commentaire exprimé par monsieur Boudrias.
Nous nous retrouvons donc avec ce cher contexte dans lequel un étudiant fasciné par la matière qu’il assimile, oublie sa propre identité pour ne reproduire que les schémas illustrés par ses maîtres à penser, faisant conséquemment de lui un vulgaire perroquet sans âme.
Tel un enfant dans sa phase d’exploration, il ne fait que poser des questions, s’interrogeant sans cesse sur tout ce qui lui pend au bout du nez sans jamais faire l’effort tacite d’utiliser son propre jugement dans la poursuite d’une quelconque opinion personelle.
Je ne me réclâme pas la juste descendance du libéralisme, je n’ai pas cette hasardeuse prétention contrairement à certains individus qui citent allègrement Platon sur le seul argument qu’ils ont étudié ses dires ancestraux.
Si votre vague description du débat d’idées se résume à poser des questions sans jamais répondre à aucune d’entre elles, je n’ai pas particulièrement envie de connaître votre définition de la pensée critique.
Ce qui vous semble visiblement impossible, je vais donc vous en faire cadeau et y répondre avec toute la classe et le professionalisme qui me caractérisent.
Il existe, en se basant sur la relativité de toute chose, plusieurs formes de critiques et leurs descriptions singulières se dessinent via la définition que l’on se fait d’eux et le contexte dans lequel ils évoluent.
Ce qui distingue la schème critique de ses nombreuses variations dépend fondamentalement de la nature du sujet qui est abordé, par exemple le médium choisi et l’art en question.
Rien ne départage la définition globale dite amateur ou professionnelle sinon le crédit que les mécènes portent envers leurs sbires. Dans l’éventualité ou le critique recoit des dividendes de sa collaboration, il est automatiquement considéré comme un professionnel.
Il ne faut pas confondre ce qui est souhaitable de ce qui est nécessaire, expliqué ici comme fondamental, à savoir si l’expérience comporte un facteur important dans la critique d’un spectacle mentionné ci-haut.
Outre l’erreur de jugement précédemment ciblée, je me prononcerai en faveur de toute expérience compétente, à savoir relative au groupe ou au style de prédilection orchestré lors du concert. Une vaste expérience des prestations de musique polka ne se transpose pas toujours facilement si il est question d’un festival heavy métal.
Accéder à l’information est une utopie. Personne ne peut réellement obtenir tous les renseignements qu’il souhaite et tout le temps les obtenir. Les seules bribes d’informations que l’ont veut bien rendre accessibles le sont par n’importe quel individu prenant la peine de les chercher.
Les raccourcis journalistiques sont certes facilitants mais ne témoignent pas obligatoirement d’une exclusivité. Ils sont simplement un facteur décisif par rapport à la rapidité avec laquelle on obtient l’information en question.
Un critique ne peut prendre en compte l’ensemble des opinions personelles et les préférences de ses lecteurs car il en ignore la tenue tout comme la teneur.
Qu’est ce qui vous fait croire que notre société est libérale ? Le parti siégant au pouvoir ? L’humanité n’est qu’une vaste anarchie dans laquelle se confortent les esprits les plus faibles en se faisant miroiter l’idée farfelue que les idéaux sont représentés par les partis politiques quand le réel pouvoir s’avère être l’argent puisqu’il est le nerf de la guerre.
On ne rend compte de ce qu’on veut bien rendre compte.
Une critique ne sera jamais totalement objective car l’individu qui en fait l’exercice possède sa propre perception du contenu évoqué et ne pourra jamais ainsi en faire totalement l’abstraction.
Nous ne sommes pas dans l’obligation de regarder en direction des membres du Klu Klux Klan pourtant ils constituent un crime contre l’humanité par leur seule existence. Tout comme l’ont été les responsables du projet Oppenheimer en rendant possible le bombardement des villes que sont Hiroshima et Nagasaki.
Ce n’est pas parce que la possibilité de passer sous silence un texte existe qu’il en est pour autant inutile de le critiquer car il est probable que dans ce même texte des propos soient scabreux ou inextacts.
Je ne saisis pas bien le sens de vos réponses.
D’ailleurs, vos propos ne m’intéresse pas. C’est votre attitude qui a attiré mon attention.
Encore faut-il accorder ses verbes au pluriel.
Voici une victoire dont vous pouvez être très fier.
Je m’incline.
We are the champions – my friends
And we’ll keep on fighting – till the end –
We are the champions –
We are the champions
No time for losers
‘Cause we are the champions – of the world –